Maxi Ҩ Theo

«Si à Poufsouffle vous allez, comme eux vous s'rez juste et loyal ceux de Poufsouffle aiment travailler et leur patience et proverbiale. Vous finirez à Serpentard si vous êtes plutôt mâlin, car ceux-là sont de vrais roublards, qui parviennent toujours à leurs fins.»

« Dégage. » Effrayé, le Poufsouffle s’enfuit dans un couloir au hasard. D’ordinaire, cette réaction faisait apparaître un sourire supérieur, fier, ou encore moqueur sur mes lèvres. Or là, j’étais vraiment en rogne. Et je savais très bien qu’une espèce d’aura menaçante me rendait encore plus effrayant que d’habitude lorsque j’étais en colère. Je savais mon regard assombrit par la fureur, mon pas énergique, mais pourtant toujours aussi altier et royal. Le menton droit, je foudroyais du regard quiconque osait emprunter le même couloir que moi. Pourquoi tant de haine me direz-vous. Tout simplement parce que j’avais une stupide retenue. Oui, moi Theodore Adams avait une retenue. Ce n’était pas la première fois, mais pour une fois, je n’avais pas prévu d’en avoir une. Je connaissais les limites de mes Professeurs, je savais où se trouvait la ligne à ne pas franchir. Et ce, pour chaque membre du corps enseignant. Or, cette fois-ci, ce n’était pas prévu. Aussi, comment aurais-je pu savoir que cette imbécile de Directeur des Poufsouffle, toujours dégoulinant de gentillesse, serait de mauvais poil ? Durant son cours, j’avais ma petite activité favorite ; terrorisé les petits blaireaux. Sauf que malheureusement pour moi, cette fois-ci, mon sourire innocent n’a pas suffi. Il m’a collé une retenu. Cette espèce de connard. Tout simplement parce que j’avais ensorcelé le livre d’un petit blond, de façon à ce qu’il se mette à vouloir le bouffer. Ça va, ce n’était pas grave. La preuve, tous les Serpent avaient rigolé. Mais bon, ils ont aucun sens de l’humour ces blaireaux, que voulez-vous ! Alors à cause de ça, je me retrouve en retenue. Dire que j’étais censé avoir une séance de bécotage avec Faust normalement ce soir. Autant vous dire que mon humeur est massacrante, car en plus d’être en colère, je suis également frustré. Très frustré même. Je n’avais toujours pas décidé si je m’affichais avec lui ou pas, alors je profitais de chaque seconde passé en sa compagnie. Et à cause de cette espèce de troll, je me retrouvais à perdre un temps précieux. Par Morgane, je n’ai pourtant rien fait pour mériter ça. D’accord je ne suis pas gentil avec la quasi-totalité de Poudlard, d’accord je suis hautain, froid, superficiel, égocentrique et tout ce que vous voulez mais merde quoi ! Je suis un Adams, doublé d’un Serpentard. Je ne vois pas ce que je pourrais faire d’autre, vraiment. J’aurais vraiment l’air ridicule à être tout gentil et tout mielleux avec tout le monde. Rien qu’à voir ces satané Bouffondor agir comme ça j’ai de l’urticaire.

Poussant un soupir exaspéré, je pénétrais dans ma pièce de retenue. Je n’allais pas non plus m’abaisser à frapper à la porte. « Asseyez-vous Monsieur Adams, nous attendons votre camarade et ensuite vous débuterez votre retenue. » Mon camarade ? A parce qu’en plus, je vais devoir me coltiner un imbécile durant une heure entière ? Génial, manquait plus que ça tient ! Je suis sûr que c’est un connard, déjà il est en retard. Imbécile. Enfin, trois coups résonnèrent à la porte. Je ne me retournais même pas. Cette personne n’avait pas à avoir l’honneur que je m’intéresse à elle. « Mlle Peters ! Asseyez-vous donc ! » Peters ? Peters comme Maxilynn Peters ? Eh bien, peut-être que je n’allais pas m’ennuyer finalement. Pas que je l’appréciais, loin de là, mais j’allais me faire un plaisir de l’humilier toute l’heure… sauf si le prof reste. Merde. Il est toujours là quand il ne faut pas lui ! « Donnez-moi vos baguettes. » Mon regard courroucé se posa sur le professeur. Génial, je fais comment moi pour faire morfler Peters sans ma baguette hein ? Quel gros con. De mauvaise grâce, je fus bien obligé de lui donner. Finalement, ça allait être vraiment chiant cette retenue. « Vous allez me recopier cinquante fois le règlement. Le paragraphe 8 pour vous Monsieur Adams, et le 5 pour vous Mlle Peters. Je vous laisse. Vous avez une heure, et pas de bêtise, sinon, vous serez collé tout le reste de la semaine. » C’est bon, il est content de nous avoir menacé ? Il peut toujours crevé pour que je perde toute ma semaine à voir sa tronche de Strangulot tous les soirs. Dès qu’il sortit, je me mis rapidement au travail, ignorant royalement Peters. Plus vite j’en aurais finis, plus vite je pourrais retrouver Faust. Hors de question que j’attende le retour du prof’, je fais la punition et c’est bon. Salazar, rappelez-moi pourquoi les paragraphes du règlement sont si long ? Je vais avoir mal à la main, c’est sûr.

J’avais décidé de faire la punition en entier, sans m’arrêter, peu importe la douleur. Je voulais même ignorer Peters. Le plus important, c’était Faust. Seulement, mes bonnes résolutions volèrent vite en éclat. J’avais vraiment mal à la main au bout d’un moment. Et impossible pour moi d’écrire de l’autre main, ce ne serait pas parfait et j’ai horreur des choses imparfaites. Super, il allait falloir que j’attende que la douleur passe. Ce qui signifie de précieuse minute en moins avec mon petit-ami. Non vraiment, c’était le moment tiens ! Et comme-ci cela ne suffisait pas, voilà que Peters me parle. Ok, je vais passer mes nerfs sur elle. Tant pis, je ne vois pas pourquoi elle serait tranquille alors que moi je suis à cran. « On dirait que tes deux misérables neurones on réussit à se souvenir de mon nom. J’en suis flatté. Tu dois avoir un mal de crâne insupportable. » D’ordinaire, je ne mâche pas mes mots avec Peters. Après tout, c’est une déchu. Hors de question que je la respecte. C’est limite pire que d’être Sang-de-Bourbe. Lorsque je suis énervé, je suis généralement encore plus impitoyable. Et ce, avec tout le monde – je suis peut-être plus gentil avec Faust. Quoique. Bref, quand je en colère, il ne vaut mieux pas me chercher. En tout cas, si vous avez un minimum d’instinct de survie. Or, quand je suis sur les nerfs ET frustré, là, c’est carrément du suicide que de m’adresser la parole. Parce que là, je deviens carrément cruel et sans pitié, et je me fiche totalement des conséquences. Elle a vraiment de la chance que je n’aie pas ma baguette sous la main. Je ne m’abaisserai jamais à utiliser la manière forte Moldue. Hors de question. C’est juste… non, juste non. Je suis même sûr que c’est pour cela qu’elle en profite. Parce qu’elle pense ne pas craindre grand-chose. Mais mes mots me suffisent. Amplement. Et elle va voir, demain, quand j’aurais dormi, que j’aurai eu ma session câlinage avec mon chéri et que j’aurai ma baguette. Tant pis si elle finit à l’infirmerie. Avec un peu de chance elle se défendra et ça deviendra vraiment drôle. « Actuellement, mon problème est ton insupportable voie de crécelle, ainsi que l’horrible odeur de Moldu qui émane de toi. » Me détournant d’elle, je testais la douleur à ma main. Ça va, c’était supportable, bien que je souffre encore. Mais hors de question de trop traîner. Je me remettais à l’écriture de mon règlement, pestant contre les profs qui donnent des punitions stupides et qui enlève les baguettes. Ça se voit bien que c’est un Poufsouffle, aucune imagination cet imbécile. Déjà, me mettre en retenue, moi, ce n’est franchement pas intelligent. Poussant un grognement, je cessais de nouveau mon écriture, la douleur revenant de plus belle. Génial. « Tempus » Oui, je connaissais quelques sorts sans baguette. Des trucs très basiques, du genre Tempus ou encore Accio. Mais ça pouvait toujours servir. Comme là. Je regardais donc l’heure en fumée qui s’afficha. 19h30. Déjà ? Je n’allais pas passer ma soirée ici quand même ! J’avais des choses importantes à faire moi ! Si seulement j’étais tout seul, j’aurais pu choper un petit et l’obliger à faire ma punition… attendez, pourquoi je ne le ferai pas ? Je m’en fous totalement de Peters. Quoique, elle était capable de le rapporter à son Directeur et dans ce cas-là, bonjour la semaine de retenue… ok, je vais devoir le faire tout seul. Fais chier.

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Poufsouffle est vraiment une Maison « poubelle ». Pourquoi ? C’est bien simple. Déjà, ils n’ont pas vraiment de « caractéritiques » propres à leur Maison. Ok, ils sont censés être loyaux. Mais bon, un Gryffondor c’est limite pire, un Serpentard ne trahit pas les siens et les Serdaigle… et bien, ce sont des Serdaigle. Un Poufsouffle ça ne sert à rien, en plus. Enfin si, de défouloir. De souffre-douleur. Ils sont beaucoup trop gentils, enfin de mon point de vue. Un Gryffondor c’est divertissant, il se défendra toujours – ou presque. Avec cette impulsivité à deux Noises et cette fâcheuse tendance à défendre la veuve et l’orphelin. Les Serdaigle, c’est génial pour tester ses connaissances. Franchement, battre un Serdaigle au niveau scolaire, c’est toujours jouissif. Quand je pense à la tête de ma sœur quand j’ai une meilleure note qu’elle… ça me rendrait presque sympathique. Malheureusement pour moi, ça n’arrive pas souvent. A part en Potions où là, bien sûr, je la surpasse, et ce depuis l’enfance. Son truc à elle, c’est l’Histoire de la Magie. N’importe quoi. Je me demande comment elle fait pour aimer ce cours. Elle pourrait passer des heures à lire des livres parlant de ça. C’est d’un chiant. C’est simple, la plupart du temps je n’écoute pas un traitre mot de ce que raconte le prof. Avec Oprah, nous avons pris l’habitude de nous mettre tout au fond, histoire d’être tranquille. Mes activités varient durant ce cours. Soit je rédige un brouillon de la lettre quotidienne que j’envoie à Faust, soit je discute avec ma meilleure amie, ou alors j’enquiquine un membre de l’autre Maison présent. J’aime particulièrement cette dernière activité. D’ailleurs, là, c’était Peters qui allait prendre, car elle me tapait vraiment sur les nerfs. Je n’avais pas ma baguette certes, mais je ferais sans. Le plus drôle, c’est qu’elle répond. Qu’est-ce qu’elle cherche ? Des ennuis ? Ça, c’est sûr, elle va en avoir. Il semblerait que la jolie petite plante carnivore qu’on avait introduite dans le dortoir de son année n’avait pas suffi à la calmer. Moment assez drôle d’ailleurs, de voir débarquer tous ces petits Poufsouffle entrain de pleurer, de hurler au scandale en insultant toute notre tablée. Ils n’avaient vraiment aucun sens de l’humour.

Sa voix me fit serrer les dents. Morgane, ce qu’elle pouvait m’énerver, c’était franchement un truc de dingue ! Je ne pourrais jamais finir cette fichue punition. Bon, prenons le temps de la remballer un minimum, histoire d’être tranquille. Après je m’occuperais plus…précisément de son cas. Un frisson de dégout me traversa en la sentant soudain proche de moi, ses cheveux effleurant mon épaule. Furieusement, je me retournais vers elle, mais déjà, elle s’était reculée. Peureuse. Elle n’assume même pas ses actes. « Tu penses sincèrement me faire peur Peters ? Tu ne sais pas ce qu’est-la peur. Et honnêtement, tu devrais prier pour ne jamais la connaître. » Je me levais également, m’appuyant contre ma table, les bras croisés. Mon visage se durcit en entendant ses prochaines paroles. « Tu ignores tout de ma vie. De plus, si je ne suis méprisé comme tu dis, c’est par des gens dans ton genre, ou des Sang-de-Bourbe. Je t’informe donc que je me fiche de cette misérable populace. Haïssez-moi si ça vous chante, ça ne m’empêchera pas de dormir. » Oui, j’étais bien avec mes quelques amis sincères. Ces personnes qui m’appréciaient pour qui je n’étais vraiment, et non pas pour mon nom, mon argent ou mes actes. Et puis, j’avais Faust et Alysson. Je n’étais pas seul, je le savais très bien. Seulement, avoir autant de monde qui ne m’aime pas, ça n’allait pas m’aider si je décidais de faire mon coming-out. Avoir la moitié du château sur le dos n’allait vraiment pas être facile à vivre. Mais bon, je n’en étais pas encore là. Sa petite chansonnette me fit ricaner. « Tu es vraiment puéril Peters. C’est ton côté Moldu qui te rend si pitoyable ou ton foutu caractère de Boursouflet ? » Je le reconnaissais, j’avais tendance à préférer parler avec des gens matures que des gosses de deuxième année. Dans mon entourage, il n’y avait que deux personnes qui échappaient à mes ricanements méprisant lorsqu’elles se mettaient à être immatures ; Faust et Alysson, encore et toujours. Le premier simplement parce que ça le rendait vraiment adorable et mignon à croquer – et ça, je ne l’avouerai jamais – et la seconde car j’adorais retrouver la joie enfantine de ma sœur par moment. Mais venant de Peters, c’était simplement méprisable. En fait, tout ce qui venait de Peters, à mes yeux, étaient méprisables.

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Ma soirée était définitivement ruinée. Au lieu de passer du bon temps avec Faust comme prévu, et ensuite de discuter avec mes amis, je me retrouvai coincé en retenue avec Peters. Franchement, le sort s’acharnait contre moi. Je n’avais franchement pas envie de supporter les gamineries de la petite Poufsouffle. Je la détestais, je la méprisais, je la rabaissais à chaque fois que je le pouvais alors vraiment, passer ma soirée avec elle ici ne m’enchantait pas du tout. Surtout que maintenant que nous nous étions mis à discuter, il m’était impossible de retourner à ma punition. Ce serait comme m’incliner face à elle. Et ça, c’était hors de question. Je ne m’incline devant personne, jamais. Je ne l’avais jamais fait, et ce n’est pas prêt de commencer. Même devant les chefs de ma famille, donc mon père et mon grand-père, je refuse de montrer le moindre signe de faiblesse ou de soumission. Je leur obéis certes, mais ils savent très bien que je ne ferai pas n’importe quoi, qu’il doit toujours y avoir un intérêt pour moi. C’est ainsi. Du respect ok, de l’admiration à la limite, mais rien de plus. Et ça, ce serait toujours ainsi. Bien que je doute que mon paternel et que le chef de famille acceptent un grand sourire de savoir que je n’ai pas franchement comme projets de me marier avec Iris comme prévu. Même si je n’en étais pas encore là, certes. Non là, ce qui importait, c’était de se débarrasser de Peters. Et vite, si possible.

« Si Peters, tu es immature. La preuve, tu réponds à mes provocations comme tu le dis si bien. Si tu étais un peu plus mature, tu m’ignorerais. Or, tu es incapable de passer outre. » Je n’aime pas trop la tournure des évènements. Elle est un peu trop sûr d’elle vu que nous somme désarmés, et je n’apprécie pas beaucoup qu’elle ne soit pas morte de peur face à moi. On s’habitue vite au respect. Sauf que là, c’est vraiment de l’insolence le comportement qu’elle adopte. Elle sait très bien que j’ai toujours le dessus sur elle. Elle me doit donc le plus des respects, et ce, en toute circonstances, tout en priant pour que l’épargne. Chose qui, bien sûr, n’arrivera jamais. « T’expliquer cela serait bien trop long Peters. Garde juste en mémoire que je te suis naturellement supérieur. » Je sens que je vais bien me défouler sur elle demain. Ce soir elle s’en sortira peut-être mieux que d’habitude, mais demain, il lui faudra plusieurs jours pour s’en remettre. Parole d’Adams. Mes muscles se tendent à sa dernière question. Elle ne sait même pas. On ne lui a jamais raconté. On doit sûrement trouver cela trop insignifiant de sa petite famille de déchu. Mais dans ma famille à moi, on prend cela très au sérieux. Et on est sacrément rancunier. Il était hors de question que je la laisse s’en sortir, alors que je peux venger ma famille. « Ton père ne t’a donc jamais raconté ? Il devrait pourtant payer son affront de sa vie. » La conversation tourne mal, je confirme. C’est un terrain glissant, je perds souvent mon calme lorsque l’on mentionne la mort de mes tantes. Et il est hors de question que je perde le contrôle face à Peters. Peu importe comment, je trouverai le moyen de tourner la situation en ma faveur.

Spoiler:

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