Un bro fera tout son possible pour fournir une protection à son bro Calixte & Ethan
J’avais écouté ce que les adultes m'aviat dit, j’avais entendu chaque mots, chaque intonation, j’étais rester là, regardant le sol, me disant que cela était impossible. La réalité ne voulait nullement venir à moi, mon esprit n’arrêtait pas de me dire que cela était impossible. J’avais cette envie de prendre l’air, cette envie d’arrêter d’entendre ce ton compatissant, comme s’ils pouvaient comprendre. J’avais envie de retourner à ce match, à ce moment ou encore j’ignorais tout ce qui venait de se passer. Je commençais à manquer d’air, commençais à suffoquer, ou du moins j’en avais l’impression. Alors je m’étais levé d’un coup, disant que je devais sortir. On me rappelait, je plaça une main entre moi et mon interlocuteur disant à nouveau « Je dois prendre l’air. » Je pouvais, entendre mon nom et d’un seul coup «J’ai besoin de prendre l’air !» Alors, sans même attendre qu’on m’en donne l’autorisation, je prenais la direction de la porte, descendit les escalier et sortir de cette pièce à toute vitesse. Dans le couloir je ne savais plus ou aller, ne savait pas quel chemin prendre, je tournais à droite, puis à gauche, prenait des grande respiration.
Retourner à la salle commune, retrouver Lumen, Lumen… Je l’avais laissé pour aller voir le directeur, apprendre cette nouvelle… Non, non… Je ne voulais pas retourner là-bas, finir cette journée avec elle de cette manière. Non, non. Alors je prenais une autre direction, laquelle je ne savais pas du tout. À dire vrai, je m’en fichais tout ce que je voulais, c’était un lieu où je pouvais etre tranquille, ou je pouvais remettre tout ça en ordre dans ma tête. Certaines personnes m’interpelaient, je les envoyais balader, continuant ma route sans même leur adresser un seul regard. Mes pas se faisais de plus en plus pressant, alors que dans ma tête, je pouvais encore entendre ses mots auxquels je refusais d’y croire.
Cela était impossible, cela ne pouvait être vrai, je ne pouvais avoir tout perdu, je pouvais ne plus le voir, ne plus retourner là-bas. Non, non… Ils n’avaient pas pu faire ça. Et pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi lui, pourquoi maintenant, pourquoi ce jour précis. Je sortais enfin du château, pris une grande respiration, mais je n’arrivais pas à dégager mes poumons, je n’arrivais nullement à garder tout cet air en moi. Je reprenais ma marche aveugle, ne sachant toujours pas ce que j’allais faire, essayant toujours de me convaincre que ce n’était pas réel.
Et enfin, j’arrivais à un endroit qui m’avait toujours procuré du plaisir. Un endroit, je m’étais toujours senti à l’aise. Ma respiration était rapide, alors je m’asseyais, mais me relavais tout de suite. Je faisais les cent pas et puis soudain tout explosa. Je prenais une batte qui traînait dans les vestiaires et dans une rage folle, je commençais à faire un carnage dans le vestiaire, je frappais chaque casier de toutes mes forces, encore et encore. Entendant dans ma tête les seulement mots qui raisonnait depuis plusieurs minutes « On l'a trouvé… » Je frappais encore une fois le casier « Un sort impardonnable. » Encore un coup « maison détruit.» Encore un coup et la batte se brisa tout en m’échappant de main.
Mais la colère, n’était nullement partie, elle était toujours bien présente. Alors comme je n’avais plus de batte cette fois, c’était à coup de coup pieds. Ou encore prenant les bancs qu’il y avait pour les faire tomber. Je ne m’étais même pas aperçu les larmes qui commençaient à couler, alors que ma colère continuait à s’évacuer. Maintenant, j’étais revenu sur les casiers les frappant une première fois de mon poing, puis une seconde fois. C’est à ce moment, que j’entendis un bruit, alors je me retournais, le souffle court et vis Calixte. Je le regardais d’un regard noir, mélanger à de la tristesse qui me submergeait en même temps que la colère et sans attendre qu’il prononce un seul mot « Dégage Cal. » Je le regardais encore et cette fois-ci, je le lui criais « Va t'en, Cal ! » Pourtant qui n’aurait pas eu envie d’avoir son meilleur ami près de lui à ce moment précis, un ami qui avait connu ce père qui maintenant n’était plus là, un père qui l’avait accepté sous son toit sans poser de question. Tout le monde aurait voulu, avoir le soutien de cet ami. Mais les choses n’était plus comme avant, il s’étaient éloigné et j’avais beau essayé de la garder près de moi, je le sentais prendre de la distance. Je me retournais, sans même savoir s’il était parti, mais continuant à lui crier de partir « Va t'en !!» Pourtant, il savait, il savait que d’habitude, je me contrôlais, que d’habitude, je ne m’emportais pas de cette manière.
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013 + PARCHEMINS : 824 + LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !
Un Bro' fera tout son possible pour fournir une protection à son Bro'.
Calixte Webster feat Ethan O'Conchúir.
C’est un de ces soirs où je me sens d’humeur plutôt légère. C’est particulièrement appréciable que c’est extrêmement rare. Jamais dans ma vie je n’ai pu ressentir la naïveté du petit enfant qui découvre le monde avec insouciance et peut se reposer sur ses parents pour avancer et faire des erreurs dans la vie. De la candeur et de l’innocence, j’en ai eu, comme tout le monde j’ai été un enfant et comme les autres j’avais des rêves, j’attendais plus de la vie, j’espérais que mes parents m’aiment un jour, je continuais à me battre pour briller à leurs yeux, mais petit à petit l’oisillon s’est transformé en faucon et j’ai appris à me protéger pour continuer à vivre. Je suis devenu petit à petit quelqu’un d’autre, bien loin du petit garçon ingénu et rêveur, je suis beaucoup plus sombre et parfois j’ai même horreur de mon comportement, comme l’autre jour avec Cassie où je me suis senti sale tellement je me faisais l’impression d’être comme mon père. Alors, quand j’arrive à grappiller des petits moments d’insouciance où ma vulnérabilité refait surface et mon amour de la vie m’étreint le cœur, j’en profite pour me ressourcer un instant et panser mes plaies. Etendu là, je repense à ma journée.
Après ma retenue de l’après-midi, que j’avais écopée suite à ma mésaventure dans les toilettes avec Elias Keynes et qui se déroulerait sur plusieurs sessions, j’ai rapidement fait mes devoirs puis je suis allé manger dès le début de l’ouverture des repas. Ethan et Lumen n’étaient visible nulle part, je les avais perdu de vu dès le début de journée, quand je les avais vu s’engouffrer derrière le passage secret du sorcier borgne. Je ne sais pas ce qu’ils mijotent ces deux-là, mais je suis curieux de savoir où ils sont passés toute la journée. J’ai bien croisé Cassie, mais avec elle ça restait tendu depuis la dernière fois et sans la présence des deux autres, je ne pouvais tout simplement pas me poster devant elle. Mes autres camarades gryffondor étaient encore dans la salle commune ou à la bibliothèque pour bosser. J’ai donc mangé seul, sur le pouce, rapidement, avec pour seul envie d’aller voler un peu sur mon balai après la session d’entrainement des serdaigles qui occupaient le terrain ce soir-là. J’ai repéré Zephir un peu plus loin qui m’évitait depuis notre dernière discussion. Je me suis d’ailleurs dit qu’il faudrait que j’arrive à me retrouver de nouveau seul avec elle pour pouvoir parler, la présence des autres semblait visiblement la déranger. Ce ne fut que lorsque j’ai vu arriver l’équipe de quidditch des bleu et argent que j’ai quitté ma place pour gagner le stade.
Etendu là, sur l’herbe du terrain de quidditch, les yeux rivés au ciel, je regarde le soleil se coucher doucement à l’horizon créant un camaïeu orangé et rose des plus fabuleux. En cette fin de mois d’Avril, la nuit tombe plus tardivement, il est plaisant de profiter de l’instant présent et de se gorger de la beauté du moment. Les soirées restent fraiches et je suis content d’avoir apporté avec moi ma cape épaisse pour couper le froid. Dans l’insouciance passagère des minutes qui s’égrainent, je laisse les stimulations sensorielles m’envahir tout entier, et serein, je me concentre sur ce que je perçois pour ne pas penser à tout ce que j’aurais encore à gérer dès demain. Je ferme les yeux, m’extrayant du spectacle magnifique et distrayant de l’arrivée du crépuscule et me concentre sur mes autres sens. Je perçois l’herbe me chatouiller la paume des mains lorsque je la caresse distraitement, sa texture parfois satinée, parfois rêche créant des picotements sur la pulpe de mes doigts, la fraicheur de la brise qui fait s’hérisser mes poils et envoie courir un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je hume l’air et me délecte de cette odeur d’humidité vespérale qui me rappelle les moments que j’ai pu passer à longer la forêt interdite pour me canaliser ou encore le bois du domaine de ma famille qui m’a toujours été d’un précieux réconfort. Concentré sur mon environnement, ma tête libérée de toutes les pressions inhérentes à ma misérable vie, je sens petit à petit mon corps se détendre, mes muscles se relâcher. La plénitude du moment, malgré l’aspect un tant soit peu inconfortable du matelas naturel sur lequel je suis étendu est salvatrice, comme un petit moment suspendu dans le temps.
Et soudain j’entends un bruit sourd qui vient stopper le calme environnant et me fait ouvrir les yeux. Puis un second coup retenti, toujours aussi caverneux, comme s’il était à la fois puissant et étouffé. Et un troisième qui suit rapidement. Je me redresse sur mes coudes pour observer aux alentours d’où peu bien provenir ce bruit, mais rien ne filtre à l’horizon, la pénombre ne jouant pas franchement en ma faveur pour apercevoir un indice quant à la provenance du… Encore un nouveau coup ! Cette fois, je me lève et tend l’oreille, complètement aux aguets, attentif à tout ce qu’il pourrait arriver. Pourtant, le calme est toujours paisible autour de moi, aucun autre son ne me parvient, le bruissement des petits animaux nocturnes se fait doucement entendre à l’orée de la forêt interdite, ce qui ne serait pas le cas s’il y avait danger immédiat. Deux autres coups rapprochés me parviennent en sourdine et c’est là que je comprends que ça doit venir des vestiaires se trouvant non loin de moi. Au moment où je me fais cette réflexion, un énorme fracas me parvient du bâtiment, plus aucuns doutes ne sont permis, ça se passe par là. Je me dirige vers les vestiaires, prends ma baguette dans une main au cas où j’aurais une raison de devoir me défendre et une fois assez proche, je pose mon autre main sur la poignée et la tourne pour ouvrir la porte en même temps que j’entends de nouveaux bruits que j’assimile instantanément à des coups portés sur de la taule : les casiers très certainement. Quelqu’un doit être en train de passer ses nerfs !
J’entre et découvre l’auteur de tout ce raffut : mon meilleur ami ! La surprise est de taille, Ethan est plutôt du genre calme, c’est rare qu’il s’emporte à ce point, il est généralement plus modéré. « Dégages Cal. » Son regard noir qu’il me lance associé au ton acerbe qu’il ne manque pas de me cracher au visage me fait chanceler légèrement comme si je venais de recevoir un coup de poing dans l’estomac. Je n’ai pas l’habitude de le voir comme ça, c’est extrêmement perturbant. Je ne quitte pas le pas de la porte, cloué sur place, et le hurlement haineux qui sort de nouveau de sa bouche me glace le sang : « Vas-t-en, Cal ! ». Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde en ce moment, je le sais, je l’ai clairement repoussé lors de la soirée de commémoration, mais de là à m'en vouloir de la sorte, ce n'est pas possible, il y a autre chose. Je sais qu’il fait comme si de rien n’était, mais je sais aussi que même s’il ne dit rien, il n’en pense pas moins. Je perçois une étincelle douloureuse dans son regard qui contraste avec l’intonation qu’il prend pour m’invectiver de sortir. Au moment où j’entame un mouvement dans sa direction, il me tourne le dos. Comprenant son intention manifeste de ne pas m’adresser la parole autrement que pour me faire dégager de là, je le laisse fermer la porte au dialogue un instant et prends le temps de l’observer attentivement. Au-delà du ton vindicatif qu’il arbore, toute son attitude crie une détresse réelle. Je le vois légèrement courbé en avant et je perçois même le mouvement saccadé de ses muscles, sa respiration hachée et la contraction de ses poings serrés. La tension qui émane de lui m’angoisse petit à petit, la personne qui se trouve en face de moi n’est pas du tout le meilleur ami posé et aimant que je connais et cela me fait peur. Il se passe quelque chose, de grave. « Vas-t-en !! » Son rejet manifeste me fait mal, l’acidité de sa voix trahie une émotion tellement douloureuse que je me la prends en pleine face, me renvoyant immanquablement à mon propre éloignement. Je n’arrive pas à faire un mouvement, je suis complètement sidéré par ce que je perçois de lui. Seule sa respiration erratique trouble le silence pesant sur le vestiaire. Le sentiment d’abandon qui m’envahi à cet instant me fait pleinement prendre conscience de ce qu’il a pu ressentir ces dernières semaines et me fait retrouver mes facultés mentales. « Ethan… » Ma voix n’est qu’un léger murmure. Son prénom reste à moitié étranglé dans ma gorge. Je pensais le protéger, et j’en suis d’ailleurs encore convaincu, il faut que je le protège de ma famille, mais m’éloigner n’est surement pas la solution. S’il ressent depuis des semaines ce qui me vient en pleine face à ce moment précis, je ne peux que regretter d’avoir eu cette idée, la douleur est bien trop forte et il doit y avoir d’autres solutions pour le protéger sans l’écarter de mes soucis, sans lui mentir. « Ethan, écoute-moi. » Mon ton est plus assuré, il faut qu’on arrive à parler. Cette intention est viscérale. Il faut que je l’aide ! Et là tout se précipite, je sens sa colère bouillir en lui et au moment où il va pour frapper de nouveau de toute sa force la première chose qui lui passe sous la main, au risque de se faire mal, je me projette en avant et m’écris : « Arrêtes Ethan ! » Mon hurlement a le mérite de le surprendre un instant et j’en profite pour le ceinturer. Je me jette sur son dos, et sert fort, plaquant ses bras contre ses flancs. Il faut que je répare toute cette souffrance. Et je lui dis avant qu’il ne recommence à exprimer sa folie : « Racontes moi Ethan, tu peux tout me dire. »
@destiny.
Pouet:
Cal Thanou
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
Un bro fera tout son possible pour fournir une protection à son bro Calixte & Ethan
Un mouvement d’arrêt, c’est ce que Cal avait provoqué en criant aussi fort mon nom. Pendant un instant, je l’avais regardé, le souffle court, puis après que l’effet de surprise fut dissipé, je repris mon mouvement. Mais cela était sans compter l’intervention de mon meilleur ami qui me demandait de me calmer. Mais je n’en avais aucune envie, tout ce que je voulais, c’était d’évacuer toute la colère et la peine que je ressentais.Alors je lui ordonnais de me lâcher une première fois, pendant qu’il me demandait de lui raconter ce qui se passait « Lâche-moi Cal ! » Mais il ne voulait nullement me lâcher, alors pour le forcer, je le poussais violemment contre un des casiers tout en lui répétant sur un tout aussi autoritaire « Lâche moi !! »
Puis je me retournais vers lui, le regardant avec une telle rage. Car je lui en voulais également, je lui en voulais de m’avoir laissé, de s’être éloigné de moi. J’avais ressenti cela comme une perte douloureuse. Moins que celle de mon père, qui était comme un couteau qu’on m’avait enfoncé dans le cœur, mais cela restait néanmoins douloureux. Je m’étais demandé pourquoi il avait pris ses distances, pourquoi soudainement, il rejetait notre amitié ainsi alors que nous avions été plus une famille mon père et moi pour lui que sa propre fratrie. Et c’est avec tout cette colère et cette haine dans un certain sens que je lui crachais à la figure tout ce que je ressentais sans même m’arrêter pour prendre mon souffle. « Tout te raconte ? Alors que tu n’es même pas foutu de me dire ce qui ne va pas ! » Oui, lui raconter quoi ? N’avait-il pas été assez clair avec cet éloignement, ne m’avait-il pas montré qu’il ne voulait plus rien me confier, ni même me parler de ses problèmes. Il m’avait tourné le dos, m’avait rejeté, sans prendre la peine de me dire pourquoi. Alors pourquoi aurais-je dû lui raconter ce qui m’arrivait.Alors au lieu de lui dire tout ceci, je lui crachais à la figure mes reproches à son encontre. Il n’était peut n’être pas tout mérité, mais à ce moment même, je m’en fichais royalement « Hein ! Comment tu veux que je raconte tout à un mec qui n’hésite pas à tourner le dos à celui qu’il considère comme son meilleur ami ! » Tout sortait, sans la moindre hésitation, je l’accablais de reproche, alors qu’il n’était en rien responsable da ma détresse. Mais j’avais besoin d’un bouc émissaire, d’une personne que je pouvais accabler. Cela était bien mieux que de rejeter la faute sur moi, que de me dire que j’aurais dû être là. Même si au fond, je savais que je n’aurais absolument rien pu faire. Au moins en disant tout ceci a Calixte, je ne pouvais rien me reprocher.
Je continuais donc à lui dire ces 4 vérités, lui dire tout ce que j’avais accumulé sans rien dire à personne durant ces deux semaines. Lui disant que j’avais toujours été là pour lui, je ne lui avais jamais posé de question, ne l’avait jamais forcé à parler. Je lui avais fait comprendre que s’il avait besoin de me parler, j’étais là. Je l’avais fait rentrer dans ma famille, et mon père lui….« J’ai toujours été là pour toi cal ! Toujours ! Mon père… » Il l’avait toujours accepté. Il en était même venu à le considérer comme un deuxième fils, rigolant toujours à ce sujet. Il ne s’était jamais étonné de voir débarquer Cal un matin, pour le petit-déjeuner ou encore pour le dîner. Il l’avait toujours accueilli les bras ouverts en lui disant qu’il était toujours le bienvenu. « Il t’a toujours accepté chez lui sans rien demander ! » Bref, Cal faisait partie des meubles, comme mon père aimait me dire de temps en temps. Petit à petit, il était devenu un membre de cette famille. Il n’y avait pas à discuter sur ce sujet. « Tu faisais partie de notre famille ! Pas la leur ! » C’est vrai qu’en y réfléchissant, nous étions plus une famille pour le jeune Weber, que ceux qui lui servent de père et de mère. Chez nous, il pouvait exister tel qu’il est et non afficher constamment ce masque de bon héritier et s’effacer face à la volonté d’une famille qui n’avait surement jamais voulu son bien.Tout ce qu’ils voyaient était simplement la bonne réputation des Weber, quoi qu’il en coûte.
Et c’était pour cette famille qu’il m’avait tourné le dos, pour elle qu’ils nous avaient laissé tomber. « Et toi, tu m’as tourné le dos mon pote ! Tu as préféré choisir ces gens à la place de ceux qui était réellement ta famille ! Alors pourquoi je te parlerais Cal ! Pourquoi je te raconterais ce qui se passe ! Pourquoi je te dirais la raison qui fait que j’ai une soudaine envie de tout massacrer ici !» Je faisais les cent pas, dans les vestiaires, pris une batte qui traînait par là. Puis je me retournais à nouveau vers Calixte, le pointant de la batte tout en continuant sur un ton colérique, « C’est toi qui as voulu que les choses se passent ainsi entre nous ! En ne me disant rien ! » Puis je lançais la batte vers cal sans vraiment le viser. Du coup, elle ne passait pas loin de la tête de mon ami alors que je continuais à lui faire des reproches. « Et maintenant que je mets en pièces cet endroit, tu veux que je te parle. » Je voulais lui dire, lui raconter ce qui s’était passé dans le bureau du directeur, je le voulais vraiment, lui raconter. Je faisais à présent des grands gestes tout en continuant sur un ton des plus énervé « Pour te dire quoi ! »Le but n’était pas vraiment de lui faire comprendre son attitude envers moi, non-juste d’évacuer sans le vouloir ce que je ressentais. Mais au fur et à mesure que je lui parlais de sa mauvaise attitude en tant qu’ami, je me rapprochais inévitablement du moment fatidique. De ce moment où la réalité viendrait à moi. Cette réalité ou mon père n’existait plus. Et ce fut encore sur le ton de la colère que cela sortit pour la première fois, « Pour te dire que mon père est mort ! Qu’on a retrouvé une maison complètement détruite avec la marque au-dessus ! Qu’on l'a retrouvé…»
C’était la toute première fois que j’utilisais ses mots pour lui, faisant ainsi venir à moi la réalité. Alors d’un coup, je m’étais arrêté de crier dans tout le vestiaire, regardant Cal droit dans les yeux, toujours avec cette colère qui laissait de plus en plus place à la peine. Puis je m’effondrais contre un casier, me laissant glisser doucement sur le sol, prenant ma tête entre mes mains. Et encore une fois, je prenais la parole, mais cette fois plus calmement. Cette fois, on pouvait sentir juste de la peine et de la détresse dans ses simples paroles « Ils ont tué mon père cal… »
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013 + PARCHEMINS : 824 + LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !
Un Bro' fera tout son possible pour fournir une protection à son Bro'.
Calixte Webster feat Ethan O'Conchúir.
L’ambiance sereine et apaisante dans laquelle je végétais depuis le matin s’est transformée en troisième guerre mondiale au moment même où je franchis la porte des vestiaires. En découvrant mon meilleur ami en train de se défouler sur le mobilier, son regard noir se poser sur moi, son ton violent et ses mots acerbes lancés à mon encontre, un vent de panique m’étreint instantanément les tripes. Comme en réponse à sa détresse et pour lui éviter de se faire mal, je me jette sur lui pour le ceinturer, tout en lui demandant de m’expliquer.
« Lâches-moi Cal ! » Il est dit que parfois des sentiments extrêmement puissants peuvent décupler la force d’une personne. A cet instant, Ethan en est le parfait exemple quand après une première tentative pour se détacher de mon emprise, il me projette violemment contre un des casiers. Je retiens un petit gémissement de souffrance au moment où je rentre en collision avec lui. L’impact réveille inévitablement la douleur de ma dernière plaie en date. Pendant les deux semaines de deuil suite au marché nocturne, mon père en a profité pour continuer à assoir son autorité sur moi. Et comme à chaque fois, je suis revenu à Poudlard avec de nouvelles entailles qui mettent toujours un peu plus de temps à guérir. J’ai à peine le temps de chasser les traits douloureux de mon visage qu’Ethan me fait de nouveau face. Ses yeux sont tellement étincelants que je pourrais presque deviner les flammes de l’enfer qu’il aimerait, j’en suis certain, m’envoyer à la figure. La violence fait clairement rage en lui et je reste un instant sur mes gardes, attendant de voir sa réaction. Il ne tarde pas à exploser. « Tout te raconter ? Alors que tu n’es même pas foutu de me dire ce qui ne va pas ! Hein ! Comment tu veux que je raconte tout à un mec qui n’hésite pas à tourner le dos à celui qu’il considère comme son meilleur ami ! » Reproches, critiques, jugements… un flot de paroles sort de sa bouche sans arrêt. Il déverse toute la rancœur qu’il a à mon encontre et je ne peux que ressentir cela avec honte et culpabilité. Un véritable coup de poignard lancinant que je me prends en pleine face. Un gout amer me revient en bouche et un nœud se forme dans mon estomac. Je me sens tellement minable. J’entame dans un souffle proche du murmure un semblant de justification « C’est compliqué, ma famille… » Mais il me coupe ne me laissant pas la possibilité d’en placer une : « J’ai toujours été là pour toi Cal ! Toujours ! Mon père… Il t’a toujours accepté chez lui sans rien demander ! » Il ne cache même pas sa colère et me crache toute cette suite de mots comme si nous n’avions jamais été amis. Je me dégage du mur de casiers et fais un pas dans sa direction. Je hausse un peu le ton histoire de parvenir à finir ma phrase. Il n’a pas le droit de dire tout ça. « Et je lui en ai toujours été reconnaissant ! J’aime ton père et tu le sais !! » Il semble complètement perdu dans ses pensées. Aucuns des mots que je prononce ne lui parviennent, et il continue à débiter des phrases accusatrices à mon encontre. « Tu faisais partie de notre famille ! Pas la leur ! » Je sais que je ne suis pas parfait, j’ai fait des choix qui ne me semblent plus si judicieux, mais il y a des choses qu’il n’a pas le droit de me dire. « Tu n’as pas le droit de me blâmer pour ça ! Je suis toujours sincère quand je suis avec vous ! » Par contre, j’ai préféré ne pas lui révéler toute la vérité sur ma famille, c’est vrai. J’ai toujours agit en essayant de le protéger de ma vie, mais jamais je n’ai menti sur ce que je ressens pour lui. Il m’a permis de découvrir ce qu’était l’amitié et l’amour familial. Je l’envie de vivre ce lien avec son père et ce n’est d’ailleurs pas un hasard que je m’enfuie régulièrement chez eux. Je vais pour faire un nouveau pas vers lui, mais je m’arrête dans mon élan quand je le vois commencer à faire les cent pas. Il rumine c’est indéniable. Et il continue à me faire mon procès comme si je n’avais même pas ouvert la bouche. « Et toi, tu m’as tourné le dos mon pote ! Tu as préféré choisir ces gens à la place de ceux qui étaient réellement ta famille ! Alors pourquoi je te parlerais Cal ! Pourquoi je te raconterais ce qui se passe ! Pourquoi je te dirais la raison qui fait que j’ai une soudaine envie de tout massacrer ici ! » Je m’énerve un peu de la tournure que prend notre discussion. Je commence alors à crier, comme lui, me calant sur ce ton plus qu’agaçant « J’ai merdé je sais ! Je m’en rends compte, mais je pensais bien faire, j’ai fait ça pour toi… » Je m’arrête de parler, la fin de ma phrase s’étranglant dans ma gorge. Ethan pointe sur moi une batte de quidditch. Je ne sais pas ce qu’il va en faire. D’ordinaire, mon meilleur ami n’est pas quelqu’un de violent, mais là, tout de suite, la personne qui se tient droite face à moi, n’a rien à voir avec le frère de cœur que je connais. Sa colère est si vive que je peux presque m’attendre à tout. « C’est toi qui as voulu que les choses se passent ainsi entre nous ! En ne me disant rien ! » Et comme pour accentuer la rancœur qu’il entretient à mon égard, il me balance au visage sa batte d’un geste rageur. Ma tête aurait été plus proche, je pense qu’elle aurait pu se transformer assez rapidement en cognard. Il m’a habitué à mieux niveau précision de lancer, mais tant mieux pour moi, j’ai pu éviter le choc.
Son attaque me laisse perplexe une seconde. Il ne peut pas avoir ce comportement seulement à cause de moi. Je savais qu’il m’en voudrait après la manière dont je l’ai traité à la soirée de commémoration. J’ai fait le choix de composer avec sa bouderie plutôt que de le laisser errer dans le paysage de Beurk. Mais autant je pensais bien qu’il serait vexé et j'aurais pu aisément composer avec ça, autant je le connais suffisamment pour savoir qu’il y a autre chose pour l’amener à une telle perte de contrôle. Rien ne l’arrête plus. Même son corps se met à revêtir la colère qui l’habite. Il fait de grands gestes, accentuant ainsi ses mots. « Et maintenant que je mets en pièces cet endroit, tu veux que je te parle ! » Je vais le dernier pas qui me sépare de lui, et qu’importe si je me prends un coup dans la manœuvre, mon instinct me dit qu’il faut que je l’aide. Je l’attrape alors par les deux épaules et le secoue comme un prunier pour le faire revenir un peu à la réalité. « Qu’est-ce qui se passe Ethan ! Parles-moi ! » « Pour te dire quoi ! » Il se libère dans un grand élan de bras. Nouvelle claque, nouveau venin, la dureté de son ton me vrille les tripes une nouvelle fois. « Je suis loin d’être parfait et je sais que je t’ai fait du mal, mais je n’ai pas pu déclencher toute cette scène ! Je te connais Bro’, expliques-moi. Tu peux tout me dire. » « Pour te dire que mon père est mort ! Qu’on a retrouvé une maison complètement détruite avec la marque au-dessus ! Qu’on l’a retrouvé… » La bombe explose entre nous comme la sentence irrévocable que contient sa phrase. Je me fige complètement sous le choc. Ethan s’arrête de crier et de gesticuler. Un silence de mort plane entre nous. Il plonge son regard dans le mien, pour la première fois depuis que je suis entrée dans les vestiaires et j’y lis une détresse pure prendre doucement la place à sa haine antérieure. « Ce n’est pas possible… » Et pourtant tout me crie que ça l’est : le comportement de mon meilleur ami depuis quelques minutes, sa manière de s’affaler à l’instant contre un casier et de se recroqueviller sur lui-même, la tête entre les mains, et surtout, ce souffle qu’il parvient à peine à sortir tellement la phrase est lourde de révélations douloureuses. « Ils ont tué mon père Cal… » Le contraste entre la caresse légère de cette dernière phrase prononcée et la dureté de la portée des mots me fait chanceler un instant. J’étais loin de m’imaginer… Comment… Pourquoi… Le choc est violent et je peine à tout assimiler. Ça ne peut pas être possible… Pas le père d’Ethan, cet homme juste dont la bonté, l’amour et la grandeur d’âme m’ont toujours inspiré positivement. Je ne peux pas y croire... Ces horribles mangemorts n’ont pas fini de détruire des vies ! Et dire que mes parents veulent faire de moi un de ces êtres sans cœur. Un feu de dégoût bouillonne dans mes veines et se répand jusqu’à mon poing que j’envoie valser contre un casier, participant de ce fait au carnage déjà présent. Un second, puis un troisième coup partent rapidement, suivis de plusieurs autres, jusqu’à ce que la douleur physique anesthésie quelque peu le choc psychologique. Ce n'est pas possible... Puis je finis par poser mon front contre le casier déformé, essayant de capter la fraîcheur du métal pour engourdir le mal de crâne que je sens poindre sous mon crâne. Des milliers de phrases tournent dans ma tête, mais plus rien ne fait sens. Dans un petit mouvement de désespoir et surtout de faiblesse dû à l’annonce, mon épaule gauche vient percuter le vestiaire et mes jambes ne retenant plus grand-chose, je me laisse glisser au sol, me retrouvant ainsi aux côtés de mon meilleur ami. Pas le père d'Ethan... Plus aucuns sont ne veut sortir de ma bouche. J’ai la gorge trop sèche, la tête trop en vrac et le cœur complètement ébréché pour arriver à quoi que ce soit. Alors, dans un dernier élan d’énergie, autant pour soutenir Ethan que pour me sentir connecter à lui et ne plus ressentir ce vide en moi, je relève ma main du sol et agrippe la base de la sienne.
@destiny.
Pouet:
Cal Thanou
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
Un bro fera tout son possible pour fournir une protection à son bro Calixte & Ethan
Le silence, c’était tout ce qu’il y avait dans cette pièce, après cette dure réalité qui avait fait surface. Je ne voulais plus parler, plus dire un mot, tout ce que je voulais, c’était le silence, pouvoir me réfugier dans ce petit monde ou rien ne se passe, ou rien n’était dis. Tout ce que je voulais, c’était resté dans ce silence qui me paraissait si paisible et cruel à la fois. Car je retournais cette nouvelle dans tous les sens, je pouvais voir les conséquences, prendre conscience que je n’allais plus voir mon père, je me demandais si ma mère allait m’accepter dans sa maison. Elle qui n’aimait pas le monde magique, elle qui nous avait laissés parce qu’elle ne pouvait supporter qu’on soit mon père et moi des sorciers. Bien sûr, mon frère et ma sœur m’auraient accepté sans soucis, mais ma mère… Je me sentais soudainement seul, comme si personne ne pouvait comprendre, comme si personne ne pouvait m’aider, comme si je n’avais nul endroit où aller. Je ne savais pas où j’allais aller… Que j’avais une petite idée, si je ne pouvais pas aller chez ma mère, il n'y avait qu’une possibilité mes grands-parents paternels, eux m’accueilleraient avec grand plaisir.
Je ne disais plus rien, je laissais ce silence continué à régner en maître sur le vestiaire que j’avais saccagé sans ménagement. J’étais sûr que j’allais recevoir une remontrance avec surement des heures de retenue. Mais franchement qu’est-ce que je m’en fichais, je ne me préoccupais nullement de quel châtiment j’allais bien pouvoir hériter. Je ne disais toujours rien, car après tout qu’est-ce qu’il y avait à dire sur le sujet. Mon père n’était plus et ne sera jamais plus. Je ne pourrais plus lui parler, ni le voir, c’était tout ce qu’il y avait à savoir. Sa vie avait été arrachée pour je ne sais quelle raison, peut être tout simplement parce qu’il avait osé par le passé d’épouser une moldu, que son fils n’était pas de sang pur.
Voilà la question qui petit à petit venait dans mon esprit. Pourquoi ? Pourquoi lui et pas un autre, pourquoi maintenant, pourquoi fallait-il qu’il meure pour leur cause. Était une vendetta, était-ce parce qu’il était magemagote ? Pourquoi lui et pas un autre. Et à la tristesse venait se mélanger la colère, encore une fois. À ces questions, elle s’attisa dû à l’incompréhension de cet acte. Je ne pouvais comprendre les motivations des agresseurs de mon père, ne pouvait comprendre pourquoi ça devait être lui-même si cette pensée était quelque peu égoïste.
J’avais toujours ma tête entre mes mains, ne disant toujours rien. Pourtant, il fallait que je dise quelques choses, il fallait que je brise de ce silence qui s’était installé et qui devenait de plus en plus pensant dans les vestiaires. Mais pour dire quoi, les faits sont là et elles ne peuvent plus être changées. Mon père était mort de la main de sorcier, alors ne devais-je pas chercher le ou les responsables de sa mort ? Ne devrai-je pas tout mettre en œuvre pour le venger ? Étant son fils ne devrais-je pas vouloir vengeance pour cet acte qui m’avait privé de lui. « Je les aurais. » Oui, il était de mon devoir que les pourchasser, de les trouver et de leur faire payer ce qu’il avait fait. Il méritait que je passe mes journées à les traquer ou qu’ils soient. « Ils ne s’en sortiront pas ainsi »
De la détermination, de la colère, de la haine et de la peine, c’était tout ceci qui me faisait parler, tout ceci qui me faisait penser que je devais trouver ceux qui avaient donné la sentence capitale à mon père. J’avais relevé la tête, tourné la tête vers Cal qui pouvait voir dans mon regard que je ne céderai pas, quoi qu’on puisse dire, ce sentiment de vengeance, c’était tout ce que je voulais garder comme sentiment. « Je les retrouverais, qu’importe le temps que je mettrai. Je les retrouverais et je vengerai la mort de mon père. »
+ SORCIER DEPUIS LE : 08/04/2013 + PARCHEMINS : 824 + LOCALISATION : Dans l'enceinte de Poudlard, peut-être dans un coin solitaire à boire pour oublier, ou avec ses amis pour faire bonne figure !
Un Bro' fera tout son possible pour fournir une protection à son Bro'.
Calixte Webster feat Ethan O'Conchúir.
La sentence est tombée… lourde, irrévocable, impensable… Un court instant mon cerveau est comme court-circuité, page blanche, plus aucune pensée, ma respiration s’arrête comme si je venais de recevoir un coup dans la cage thoracique et mon cœur manque un battement. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. La nouvelle est glaciale. Le monde a soudain perdu de sa beauté, la sérénité qui m’avait habitée quelques instants plus tôt se craquelle en mille morceaux sur le sol et la détresse folle que je lis dans le regard de mon meilleur ami me vrille les tripes comme un mauvais coup de poignard. Et puis tout repars, tout s’emballe et j’envoie mon poing rejoindre le dur casier froid de mon vestiaire, comme en réaction au fait que je vois Ethan glisser au sol. Il perd pied, je le sens, je le sais, je le connais. Il resserre ses mains sur sa tête et se cale dans un ensemble proche de la position fœtale. Futile espoir de soulager sa peine et d’atténuer sa douleur. J’ai déjà testé, ça marche un temps, mais ça ne protège pas de la réalité. Et je continu à marteler ce pauvre casier qui ne m’a rien fait. Ethan est stoïque, il ne dit plus rien. Seuls mes coups troublent le silence pesant qui s’installe dans la pièce et sa respiration erratique qu’il a du mal à contrôler. Une douleur pulsée commence à apparaître sous mon crâne comme un leitmotiv déchirant et j’abas mes poings jusqu’à ce que les jointures me fassent suffisamment mal pour que ce soit insupportable.
Mr O’Conchuir est mort… Le père d’Ethan est mort… Je pose mon front sur l’acier froid et tente de remettre mes idées en place et d’atténuer cette douleur qui me transperce le cerveau. Comment cela a-t-il pu arriver ? Mr O’Conchuir est un membre du mangenmagot très respecté dans le monde magique et surtout c’est quelqu’un de tellement jovial et aimant que je ne comprends pas pourquoi il… Il est mort… Mes jambes se dérobent sous moi et si je n’étais pas épaulé au casier, je crois que j’aurais pu m’écrouler au sol. L’annonce de la perte de mon frère ne m’a affecté que parce qu’elle avait un impact direct sur ma position au sein de ma famille. Je n’ai pas éprouvé de peine pour cet aîné qui m’avait toujours rejeté. J’ai pensé que j’avais tellement été formaté par mon père, que j’avais dû tellement apprendre à contenir mes émotions que je n’étais plus capable d’en ressentir. Je sais aujourd’hui que c’est faux. Je ressens des choses parce que c’est important pour moi, parce qu’il était comme un père pour moi, plus que le mienne le sera jamais, parce que je l’aimais… Prendre conscience de ça est déroutant. Je regarde mon meilleur ami et je ne me sens pas légitime du bouleversement qui s’opère en moi. Je n’ai pas été un bon ami ces derniers temps… Jamais en fait ! Je lui ai toujours menti ! Il ne me connait pas vraiment ! Je n’ai pas le droit de partager sa peine. Pourtant je la ressens au plus profond de moi et je n’arrive pas à la contrôler.
Je le regarde, il est toujours penché dans cette position de replie, dans cette attitude qui crie au monde sa détresse et son envie de ne pas réaliser tout de suite ce qu’il se passe, de se protéger encore un instant de la réalité. J’ouvre la bouche pour dire quelque chose et alléger ce silence pesant qui s’est installé autour de nous mais les mots se tordent dans ma gorge et je ne sais pas quoi dire de toute façon. Alors j’appuis mon épaule contre la sienne pour qu’il sente ma présence et mon soutien indéfectible. Impulsivement, je relève ma main -éraflée et d'où des petites gouttes de sang s'échappe des jointures endolories- et la pose doucement sur le poignet de mon meilleur ami. Ça n’enlève en rien la peine que je peux ressentir et le déchirement qu’il doit éprouver, mais inconsciemment j’ai envie de lui signifier que je suis là. Par une caresse, une pression, un contact, je veux lui prouver que je serais toujours là pour lui, même si ces derniers temps il a pu penser le contraire. Sa voix étouffée me parvient de sous l’amas de bras et de tissus : « Je les aurais. » Je ne vois pas tout de suite où il veut en venir alors je ne dis rien. « Ils ne s’en sortiront pas ainsi. » Ils, les mangemorts, les assassins de son père. A cette phrase une légère inquiétude s’empare de moi. En cinq minutes Ethan est passé d’une colère noire qu’il a dirigée à mon encontre -propos justifiés en passant- alors qu’il ne faisait que soulager son mal être, a un mutisme criant de douleur pour arriver à ce ton qui ne m’inspire pas confiance. Et soudain il se redresse, tourne la tête vers moi et plonge son regard dans le mien. Je peux y lire toute la détermination, la colère, la haine et la douleur de la perte qu’il ressent actuellement. La vulnérabilité est présente également dans ses prunelles mais ce n’est que la force qui transpire dans ses mots. « Je les retrouverais, qu’importe le temps que je mettrai. Je les retrouverais et je vengerai la mort de mon père. » Et comme en écho à sa souffrance, comme si je pouvais aspirer une partie de sa peine pour le soulager un peu de ce fardeau et comme si à nous deux nous pouvons défier le monde, je me redresse légèrement et lui répond sur le même ton conquérant : « Je ne te laisserais pas tout seul ! On le fera ensemble Ethan ! » Je me tourne un peu vers lui et oubliant la douleur je plaque mes deux mains sur ses épaules pour accentuer le côté solennel et sincère de la conversation. « Je… » Je marque un temps d’arrêt. Je ne suis pas bien sûr de savoir ce que je fais, si c’est le bon moment de tout lui révéler, s’il sera capable d’encaisser et qu’il ne me verra pas comme un monstre en étant associé à ce groupuscule. Mais j’en ai assez de me cacher, je suis fatigué de toujours devoir lui mentir.Et si je peux l’aider… Si je peux réussir à découvrir qui a détruit la seule vraie famille que je n’ai jamais eu, alors c’est le bon moment. « Je peux peut-être essayer de savoir qui a fait ça… » Je laisse traîner ma fin de phrase, tâtant le terrain doucement, avançant de deux pas pour ensuite reculer de trois… J’ai peur de le perdre s’il sait… Encore plus maintenant. Mais mon choix est fait depuis plusieurs jours déjà, il faut que je lui révèle tout, je ne peux pas continuer à bâtir notre relation sur des mensonges. « Si j’arrive à le manœuvrer de la bonne manière, je pourrais peut-être savoir auprès de mon père. » Je reste pourtant vague, les mots sont difficiles à dire et il me coûte de devoir avouer à mon meilleur ami ma plus grande faille. Pourtant, le feu de la vengeance, de la peine est plus fort que mes inquiétudes sur ma petite personne, le plus important c’’est Ethan. « Même si je dois subir les conséquences de ma curiosité… »
@destiny.
Pouet:
Cal Thanou
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
Un bro fera tout son possible pour fournir une protection à son bro Calixte & Ethan
La colère, c’était tout ce que je ressentais avec cette haine contre le monde. Comme si tout le monde était fautif dans cette mort qui me paraissait si injuste. Comment faire, pour la faire, disparaître, comment faire pour qu’elle puisse s’atténuer et trouver un sens. Je n’avais trouvé qu’un moyen un seul moyen de faire taire toute cette colère que je ressentais, cette soif de vengeance, de justice morbide, le seul moyen était de les trouver. De voir leur visage, pour qu’ils puissent voir le visage de celui qui allait prendre sa vengeance. Je devais, les pourchasser, rendre leur vie aussi précaire que possible, pouvoir leur infliger la peur qu’à tous moment, un coup de baguette tapi dans l’ombre s’abattrait sur eux. Même si au fond de moi, je savais pertinemment, jamais il ne l’aurait cautionné, il ne voudrait pas que je reste dans cet esprit vouloir voir ses bourreaux à ma merci, tenant leur vie au bout de ma baguette. Il n’aurait pas voulu de cette vie pour moi, d’une vie où je risquais de me renfermer sur moi-même et n’accepter personne et devenant quelqu’un de froid et dur. Mais il n’était plus, plus là pour me dire ce que e devait faire, pour me guider dans cette tristesse qui m’envahissait et dont je ne voulais nullement. La haine était la seule manière, le seul moyen pour ne pas ressentir le vide et pour échapper à cette réalité qui était venue frapper à ma porte.
Et Calixte lui qui était censé être mon meilleur ami, celui à qui je disais tout, ressentait surement ma peine. Je ne doutais nullement de la sincérité de ses sentiments pour mon père, ne doutais pas qu’il puisse ressentir de la peine due à sa disparition. Après tout, malgré tout ce que je lui avais dit, il aimait mon père, j’en étais sûr. Il avait apprécié ces moments de paix qu’il avait vécue au sein de notre foyer, il avait pu trouver la tranquillité, et la joie qu’il cherchait, ou du moins, je l’espérais. Alors, sa peine qu’il avait exprimée à son tour en frappant ses casiers était bien réelle, je n’en doutais nullement. Ni même, de son envie de m’aider dans ma quête, dans ce chemin bien sombre que je déroulais sous mes pieds. Mais une chose me fit le regarder d’une étrange manière, me posa des questions, me dit des phrases dont je n’arrivais pas à savoir le sens. Que voulait-il dire par le fait qu’il pouvait essaye de savoir, de manœuvre ? Qui voulait-il manipuler pour avoir les réponses à mes questions et comment pouvait-il faire cela ? Et subir des conséquences de quoi parlait-il ? Je le regardais les sourcils froncer avec une pointe d’interrogation, alors que lui m’avait placé ses mains sur mes épaules, un peu comme dans les films moldu quand les meilleurs potes essayent de se remonter le moral avec un bon « Tout vas bien mon pote ! On va y arriver » Mais je ne comprenais pas où il voulait en venir, ou peut-être que si. « De quoi tu parles ? » Mais j’avais besoin de l’entendre, qu’il me dise comme il pourrait faire ça, même si je ne voulais nullement qu’il se mette en danger pour moi. Et puis il faudrait que sache ce que sont ces risques.Je devais savoir ce qu’il me cachait, car je ne voulais pas le perdre comme je venais perdre mon père. Alors d’un coup, je me relevais, fis les cent pas dans tous les vestiaires que j’avais saccagés. Je m’efforçais à comprendre ce qu’il venait de me dire. Il y avait des informations que je n’avais pas. « Qu’est-ce que tu veux dire Cal ? Comment pourrais-tu avoir des informations grâce à ton père… » Je continuais a faire les cent pas réfléchissant, le seul moyen, c’était que son père… Alors à cette pensée soudain, je m’arrêtais, me retournais vers lui « Non…» Ce pourrait-il que son père en soit… Cela serait logique vue comment était son père, mais … Et Cal dans tout ça, son père n’essayerait-il pas à la faire venir… Non, non, je ne pouvais pas lui demander ça, ne pouvait pas lui imposer cette tâche. « Quelles seront les conséquences Cal ? Je ne veux pas et tu ne peux pas… »Il était hors de questions qu’il prenne trop de risque, ou qu’il se rapproche de se père qui n’avait que de nom, car il avait simplement donné naissance à mon meilleur ami. Il n’était nullement question qu’il prenne des risques pour moi et ma soif de vengeance, même si je comprenais qu’il veuille m’aider. Mais cela ne concernait que moi simplement que moi. « Ne fais rien Cal, ça ne concerne que moi. »