Chapitre un : la famille unie.
Azure ouvrit lentement les yeux. Sa vue était trouble, et étrangement, elle ressentait une douleur aiguë à l'épaule droit, comme si on lui avait déchirer la peau. Pourtant, lorsqu'elle passa sa main sur son articulation, elle n'avait absolument rien. Elle avait mal sans rien avoir, un peu trop étrange pour la jeune fille qui n'aimait pas ne pas comprendre. Elle entendait quelqu'un sangloter à côté d'elle, ainsi que deux voies graves parler de choses dont elle ne comprenait pas, et dont elle ne cherchait absolument pas à comprendre. Sa vue redevenue à peu près normale, elle se redressa légèrement. La conversation des deux hommes se stoppa, et la personne qui sanglotait renifla un dernier coup. «
Azure ? » La jolie rousse tourna légèrement sa tête vers le coté, mais elle ne put pas aller bien loin : elle avait un torticolis assez douloureux. Soudain, quelqu'un lui sauta au cou, et avant même d'avoir dit quoi que ce soit, elle comprit que c'était sa mère, qui quelques secondes auparavant sanglotait à chaudes larmes. C'est seulement maintenant qu'elle observa la pièce dans laquelle elle se trouvait : l'infirmerie de Poudlard. Elle y était venue si souvent qu'elle avait juste à jeter un coup d'oeil aux murs pour deviner dans quelle partie de château elle se trouvait. Là, elle adressa un regard aux deux hommes roux qui se tenaient derrière son lit aux draps blancs : Léo, son frère, ainsi que son père, étaient venus lui rendre une petite visite.
Là, tout revint net dans sa tête. La match de Quidditch contre Serpentard, les supporters retenant leur souffle alors qu'elle fonçait droit sur le sol en tendant le bras, le minuscule Vif d'Or à mois de trois centimètres de ses petits doigts. Puis, la catastrophe. Un bruit sourd de balais brisé, ainsi que celui d'une épaule cassée, elle, au sol, inconsciente. Elle devina ensuite la suite. Léo avait du prévenir ses parents qui avaient surement accouru sur le champ. Elle était tombée de son balais pour la première fois depuis qu'elle y était montée. «
On a gagné ?! » Demanda-t-elle précipitamment à son frère tandis que sa mère la dégageait de son étreinte. Léo lui adressa un sourire radieux en hochant positivement de la tête. Un sentiment de joie parcourut tout le corps de la jeune fille. Elle avait déjà gagné plusieurs matchs, attrapé beaucoup de Vif d'Or, oh oui, en seulement une année et demi dans l'équipe, elle avait déjà fait beaucoup de choses, mais celui là, elle ne l'oubliera surement pas. Péniblement, elle s'assit sur le rebord de son lit, un sourire niais sur les lèvres. «
Et toi Léo, tu n'as rien ? Le cognard en plein dans les côtes, ça doit pas faire que du bien ! » Et elle ria de bon coeur, bientôt suivi de son frère et de ses parents. Après encore quelques minutes à discuter vivement du match et de l'exploit non négligeable de la descente en piqué de Azure, son père annonça qu'il devait retourner au ministère pour travailler. Le père de la jeune fille travaillait au bureau des Aurors, sa mère, elle était guérisseuse à Sainte Mangouste, quand à son frère, il était en quatrième année à Poudlard lors de cette année-là. En résumer, les Jonhson sont une famille tellement banale qu'elle en devient extraordinaire.
Chapitre deux : les amis fidèles.
Assise dans la salle commune de Poufsouffle, Azure jeta un dernier regard à son devoir de potion, avant de lâcher un énième soupir d'exaspération. Elle avait réussi à se récolter un "D" en métamorphose, cette matière qui, d'habitude, ne posait aucun problème à la jeune rousse, mais voilà qu'un énorme "T" en encre rouge était gravé sur son parchemin jauni qu'elle avait rendu quelques jours auparavant au professeur de potions. Elle n'avait certes jamais eu de bons résultats dans cette matière, mais de-là à avoir zéro.. Que diraient ses parents ? Que dirait son frère ? Elle ne voulait pas faire honte à sa famille, elle ne voulait pas les décevoir. Léo avait lui des bonnes notes, et il avait pourtant exactement le même caractère libertin et désobéissant qu'elle. Qu'es-ce qui clochait chez elle ? Elle n'était pas digne de sa famille, pas digne de ses amis, elle n'était qu'une gaffeuse qui n'était la que pour faire rire les gens, un vulgaire clown sans avenir, sans buts, sans objectifs. Azure démoralisait sur son sort, pourquoi n'était-elle pas une de ces enfants modèles dont les notes ne baissent jamais en dessous de "A" et qui ne posent absolument aucun problèmes à personne ? Hein, pourquoi ? A ce moment précis, elle aurait voulu tout refaire. Elle aurait espéré que le Choixpeau magique lui désigne la maison de Serdaigle. Elle aurait apprit sagement ses cours et ne jamais fait sa rebelle. Elle aurait eu de bonnes notes dans toutes les matières et ne dépasserait jamais le couvre-feu indiqué. Elle aurait été différente. Elle n'aurait pas été la Azure libertine, gaffeuse et joueuse. Elle n'aurait jamais approché le saule cogneur et donc gardé une cicatrice sur l'épaule gauche. Elle n'aurait surement jamais intégré une équipe de Quidditch. Elle n'aurait jamais fait autant de bêtises avec son frère âgé de seulement un an de plus qu'elle..
Soudain, une main chaude se posa sur son épaule. Elle se rendit compte que ses yeux étaient devenus humides, et d'un revers de main, elle les essuya sans essayer de se cacher. A quoi bon avoir honte après s'être prit un "T" ? Elle releva légèrement la tête, une de ses amies venait de s'assoir sur la chaise à côté d'elle et lui souriait chaleureusement. «
Je vais me faire tuer par les parents. » Déclara enfin Azure en tendant son parchemin à son amie. Rapidement, elle y jeta un petit coup d'oeil et le reposa délicatement sur la table, puis sortit de son sac un pot d'encre noire et une plume de même couleur. «
Pas temps que je serais avec toi. » Sur ces mots, les deux amies se penchèrent sur le parchemin qu'elles commencèrent à corriger ensemble.
Azure oublia ses pensées négatives, pensant que finalement, elle n'était pas un cas si désespéré que ça.
Chapitre trois : les mots impardonnables.
Poufsouffle, atrrapeuse de l'équipe de Quidditch de sa maison, se découvrant des véritables talents en déforces contre les forces du mal, visiblement, Azure semblait avoir reprit du poil de la bête, comme on dit. Elle avait certes des résultats toujours aussi minables en potions, mais finalement, elle avait abandonné le rêve d'un jour obtenir un "optimal" dans cette matière. Elle avait comprit que c'était tout bonnement impossible. Mais maintenant, elle avait reprit confiance. Grâce à ses amis. Grâce à son frère, à ses parents. Grâce à ses professeurs. Elle envisageait maintenant des projets d'avenirs, après Poudlard. Au début, l'idée de devenir Auror s'était installé dans sa petite tête, il ne fallait pas le nier. Cependant, avec d'aussi minables résultats en potions, l'idée était tout simplement inaccessible. Désormais, elle voyait quelque chose qui demandait surement moins d'apprentissage : professeur de défense contre les forces du mal. Après tout, on lui avait dit qu'elle était douée, très douée même. Mais en réalité, Azure avait encore d'autres idées d'avenir dans son tiroir : joueuse professionnelle de Quidditch dans l'équipe d'Angleterre. Et pourquoi pas, d'abord ? Chaque enfant en rêvait, elle le savait, mais comme on dit : il en faut bien. Et pourquoi pas elle ? Après tous ces matchs avec l'équipe de Poufsouffle, tous ses entrainements, sous la pluie et le beau temps, toutes ces sensations qu'elle avait ressenti lorsqu'elle enjambait son Brossdur. De plus, elle était vraiment motivée. Pour preuve : elle économisait les gallions, qui lui servaient d'habitude à acheter toutes sortes d'articles chez Zonko lors des sorties à Pré-Au-Lard, pour s'acheter un Nimbus sans demander d'argent à ses parents. Azure avait beaucoup de rêves, et peu de chances de les réalisés, mais elle y croyait, elle y croyait forts, car on lui avait toujours apprit de croire en ses rêves.
Et elle travaillait dur. Elle se rendait au terrain de Quidditch avec quelques amis et s'entrainait. Sans relâche. Avec acharnement. Monter, voler, tourner, piquer, pour finir par attraper à plusieurs reprises la petite balle en or. Et ses amis l'encourageait à continuer, ce qui la motivait d'autant plus. Elle travaillait aussi beaucoup ses cours de défense contre les forces du mal, car elle savait que si elle n'avait pas le niveau inter-national en Quidditch, elle se raviserait sur le métier de professeur. Elle n'était qu'en quatrième année, et son avenir paraissait déjà évident pour elle. Cependant, elle n'en oubliait pas ses petites habitudes sournoises. Sortir la nuit, ne pas respecter les règlements, jouer la grosse dure, la petite loyale, elle était encore plus joueuse et téméraire qu'avant.
«
Je suis crevée ! Tu viens, on rentre se changer avant le déjeuner ! » Cria Azure par dessus le vent à son amie qui volait encore dans les airs sur son balais. La jeune fille atterrit au sol en douceur, avant de rejoindre la jolie rousse en repartant vers le château. Les deux adolescentes, traversèrent le vaste parc puis le hall d'entrée de Poudlard, avant de se retrouver dans le couloir menant aux escaliers. Soudain, des bruits de pas se firent attendre derrière eux, puis une voix qu'elles ne connaissaient trop bien parvint à leurs oreilles. «
Tiens tiens, Walder et sa chère amie sang-de-bourbe. Je croyais que vous aviez été interdit de Quidditch avant le déjeuner. » Les deux jeunes filles firent volte-face, Jay, un élève de serpentard que les deux amies détestaient par dessus tout était là, seul dans le couloir. Avant même que quelqu'un d'autre puisse prendre la parole, Azure s'avança d'un pas vers le brun et lui lança un regard noir, sa main étroitement serrée contre sa baguette magique, dans la poche de sa robe. «
Ne t'avise plus jamais de la traiter de sang-de-bourbe, c'est d'accord ?! » Sur ces mots, elle fit un petit pas en arrière et se retourna, revenant auprès de son amie. «
Tu ne me fais pas peur, Walder ! Tu n'es qu'une petite idiote, une traitre à son sang qui défends ces pauvres sang-de-bourbe ! » Cria-t-il de manière à ce que les deux filles puissent bien l'entendre. L'amie de Azure continua son chemin, visiblement insensible aux injures du serpentard, mais la jolie rousse se figea sur place, et ne bougea plus. Jamais on ne l'avait traité de traitre à son sang, personne n'avait osé. Il en subirait les conséquences. La pureté du sang n'avait aucune importance pour elle, et elle allait le lui faire comprendre par la force. «
Ne-répète-plus-jamais-ça-idiot. » Marmonna-t-elle en serrant les dents. Puis, soudain, elle fit brusquement volte-face et lança un sortilège de jambencoton qui fit aussitôt tomber au sol le dénommé Jay. Là, elle reprit son chemin, la mine et l'humeur massacrante.
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