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 Skyfall is where we start - Alexia.

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Message Sujet: Skyfall is where we start - Alexia.   Skyfall is where we start - Alexia. Icon_minitimeSam 12 Mar - 23:56

Skyfall is where we start
Alexia & Maureen

Un jour sans fin.
Toutes ces journées sont les mêmes, n’est-ce pas ? Le matin, se lever sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir pour quoi. Est-ce que ça vaut le coup d’ouvrir les yeux sur un monde aussi délabré, à commencer par le plafond de ce studio miteux, que tu galères à payer avec ton maigre salaire du ministère ? Bien sûr, tu pourrais vivre sur tes économies, tu sais, les quelques économies que tu as gagné quand tu étais encore chez les Harpies. A cette époque, tu avais tout : la gloire, la reconnaissance, le talent, les sponsors … Maintenant, tu n’as plus rien et rare sont ceux qui connaissent vraiment ton nom. Après tout, tu n’es pas restée longtemps comme joueuse, d’autres ont pris ta place désormais, qui donc se souviendra de toi ?
Lorsque ces pensées sombres, dès le matin, s’insinuent dans ton esprit, tu sais que la journée va être longue, très longue. Et pourtant, tu n’as pas le choix, tu te lèves, tu te prépares, tu mets ta robe classique, celle que tu as en triple et que tu portes au Ministère. Tes habits de boulot ne te plaisent pas forcément mais comme partout, tu as des codes à respecter. Dans ces moments là, quand tu te regardes dans le miroir et que le reflet te renvoie l’image d’un être fade et terne, tu te rappelles de l’allure que tu avais avec ton uniforme. Ta couleur de cheveux a toujours juré avec les équipements de Quidditch, que ce soit avec le noir et jaune de la maison Poufsouffle ou le jaune et vert des Harpies. Mais ce n’était pas si important, tu n’avais qu’à les attacher et aussitôt on l’oubliait et tu souriais, oui tu souriais. Un sourire avec des dents parfaites, que certains t’enviaient, ce sourire qui t’avait valu deux contrats publicitaires. Contrats caduques depuis que les Harpies t’ont viré. Un peu plus difficile de sourire, maintenant ?
Comme une automate, tu termines ta préparation qui inclue un maquillage léger et puis tu quittes ton studio, consciente que tu le reverras le soir même. Ce moment de la journée est ton préféré, celui où tu inspires une gorgée d’air frais vivifiant, ce qui te donne de la force pour affronter le reste de la journée. Parfois même, comme aujourd’hui, tu te décides à marcher jusqu’au Ministère. Oh, certes, cela t’aurait pris dix secondes de transplaner jusqu’à l’endroit prévu mais c’est toujours tellement plus agréable de déambuler dans les rues de Londres pas vrai ? Et puis, ça te change les idées. Inconnue parmi les moldus, tu te fonds dans la foule, même si ton accoutrement de sorcière attire parfois les regards. Mais Londres est une ville atypique, tous comme ses habitants, et au final, les regards réprobateurs demeurent rares. De toute façon, de l’avis des passants, tu n’en as cure et encore moins celui de ces insignifiants moldus que tu n’apprécies guère.
Quand tu arrives au Ministère, généralement dix à quinze minutes en avance par rapport à tes horaires de bureau, tu prends toujours le temps d’aller saluer Arkturus, le gérant du café-cafétériat de l’Atrium. C’est avec lui que tu déjeunes, déjeuner composé d’un jus de citrouille. Aujourd’hui, Arkturus est de bonne humeur, il te refile même un pain aux raisins en plus. Arkturus a cinquante ans et est isolé, comme toi. Sa compagnie te fait du bien, il a toujours de drôles d’histoires à raconter, ce monsieur. Il te rappelle Eileen, elle qui avait aussi le sens de l’humour amis avec Arkturus, le souvenir n’est jamais très douloureux. Tu ne lui a pas parlé d’Eileen, jamais, tu ne parles pas d’Eileen, c’est trop tôt. En parler, c’est y penser, y penser c’est accepter et tu ne veux pas l’accepter. Quand l’heure sonne d’aller prendre ton poste, tu salues Arkturus et tu t’en vas au septième étage.

Pendant la journée, tu t’occupes comme tu peux, tu essayes de rendre intéressant ce qui ne l’est pas. La stimulation intellectuelle, cela n’a jamais été ta tasse de thé mais il faut bien faire fonctionner ses méninges, quand on a rien à faire. Ou plutôt, lorsque ce qu’on nous donne à faire des tâches ingrates. Et oui, jolie Maureen, ce n’est pas ton joli minois ou tes qualités sportives qui importent désormais mais tes compétences, bienvenue dans le monde d’adultes. Et dans ce monde, tu n’as pas vraiment ta place, parce que tu n’as pas vraiment travaillé pour finir ici, dans un bureau enfermé, même si tu sais que tu as de la chance, que trouver un emploi par les temps qui court, d’autant plus au Ministère, est une chance et qu’il ne faut pas s’en plaindre. Alors tu t’exécutes, sans grand enthousiasme mais au moins avec professionnalisme. La rigueur, c’est bien une chose que le Quidditch t’as appris.

Un jour sans faim. Tu n’as grignoté qu’une salade sur le pouce ce midi, ainsi que le pain aux raisins de ce matin. Non, ces derniers temps, tu n’as pas faim, par contre tu as soif. Alors que tu sors du boulot, sur les coups de sept heures, tu ne veux pas rentrer chez toi, dans ce trou à rat minuscule qui te donne la gerbe, c’est peu dire. Tu envisages d’hibouter Aidan un temps, mais celui ci doit déjà être occupé. Vous ne vous voyez que le week-end et tu pressens que passer à l’improviste n’est pas ce que l’on peut appeler une bonne idée. Tu te décides à marcher, parce que tu n’as pas envie de rentrer, tu veux prendre l’air. Au lieu de tourner à gauche, tu décides de tourner à droite, un détour n’a jamais tué personne pas vrai ? De fil en aiguille, tu te retrouves loin de chez toi et tu vois ce pub, l’Amala’s pub, sur ton chemin. Parfait. Tu n’as jamais vraiment entendu parler de ce pub mais tu sais qu’il est sorcier, ça se voit à sa devanture. Et de toute façon, aucun moldu ne semble le voir, c’est donc qu’il est invisible à leurs yeux, comme le chaudron baveur.

Tu rentres, tu t’assoies et tu commandes à boire. Une bierraubeurre, petite joueuse. Le temps s’écoule lentement. Tu te cales dans un siège, près de la fenêtre et tu sirotes ta bouteille, pensant à tout et à rien. A la pluie qui vient de commencer à tomber, à l’enfant moldue qui tient la main de sa mère, tandis que les deux courent, sous la pluie. Tu n’as jamais eu l’occasion de courir sous la pluie avec ta mère, ni avec ton père d’ailleurs. L’une est partie, l’autre n’a jamais eu le temps pour ce genre de choses futiles. Tu détournes le regard et tu constates que ta bierraubeurre est vide. Cette fois ci, tu commandes un whisky et tu tentes de le savourer. Mais ce n’est pas bon, ça pique et te brûle la gorge. Il faudra le boire vite, alors. Et puis, au final, ce n’est pas si mauvais … Et si tu en commandais un autre ? Allez, après tout, on peut bien se faire plaisir de temps de temps ?

L’alcool a fait son effet désormais et tu te sens un peu mieux, un peu moins triste, même si tout n’est plus totalement net maintenant. Mais ce n’est pas grave, tu te laisses enivrer par cette sensation agréable. Tu es toute seule, perchée dans ton monde, jusqu’à ce qu’une personne que tu ne connais pas vienne s’asseoir en face de toi.
- Qu’est-ce que tu veux ? tu lances brusquement. La diplomatie, quand tu es joyeuse, ce n’est pas ton fort, visiblement.

Emi Burton
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Alexia O. Shafiq
Alexia O. Shafiq
50 NUANCES DE NOIR

50 NUANCES DE NOIR
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/12/2015
+ PARCHEMINS : 176

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Message Sujet: Re: Skyfall is where we start - Alexia.   Skyfall is where we start - Alexia. Icon_minitimeVen 8 Avr - 22:41


Skyfall is where we start
Maureen x Alexia


Comme à mon habitude, j’étais revenue d’une mission. Une longue mission, qui m’avait recouverte de boue, m’avait prise du temps, et qui m’avait empêchée de prendre de bonnes douches. Alors la première chose que j’avais faite, c’était de retournée chez moi, prendre une donne douche restant de très longues minutes sous le jet d’eau profitant de cet instant. Puis j’étais sorti, enrouler d’un essuie, commençant à déballer mes affaires de mon sac. Quand soudain, j’entendis quelques choses frapper au carreau de ma chambre, et voilà que je pouvais voir le hibou de mes parents.

Un soupir, oui, un soupir, car j’étais sûre qu’elle allait encore m’envoyer une lettre me demandant de passer dès que j’étais rentrée, qu’on devait discuter de certaines choses. Et ces choses, je les connaissais, elle allait encore une fois me parler de mes amis, ces personnes qui ne sont pas du même sang que nous et qui ne mérites pas mon amitié. C’était le genre de discours qu’elle m’avait toujours tenu depuis mon arrivée à Poudlard et depuis qu’elle avait appris que Belize était devenue ma meilleure amie. Mais contrairement à mes parents, je me sentais plus libre avec elle, je pouvais être celle que j’étais réellement et pas cette façade de matriarche qu’on voulait m’imposer. J’avais toujours trouvé dans mes amis cette sensation que plus aucune contrainte et obligation n’étaient sur mes épaules, et j’en oubliais même parfois le rôle que je devais jouer au sein de ma famille.
J’ouvris la lettre et lisais les mots que ma mère avait laissé couler sur le parchemin, constatant que cela était exactement ce que je pensais. Alors, je fis de sa lettre une boule de parchemin que je jetais par-dessus mon épaule.

Par la suite, disons que j’avais besoin de dormir un peu et nous n’étions que l’après-midi. Oui, cette mission avait vraiment été épuisante et j’avais besoin de ce fait de récupérer un peu. Alors je m’étais laissée tomber sur mon lit et n’avait pas fallu 5 minutes avant que je m’endorme. Et ce n’était que dans la soirée que je me réveillais, toujours avec cet essuie enroulé autour de moi. J’allais du coup m’habiller décidant d’aller boire un verre dans un pub, un de ceux qui se trouvait à Londres.

Et me voilà prête pour aller prendre un verre. Je transplanais donc jusque Londres. Au début, je voulais aller au chaudron baveux, mais après réflexion faite, j’avais pris la décision d’aller chez Amala’s. J’entrais donc dans le pub, tranquillement, me dirigeant vers le comptoir et attendant un peu que le barman ait fini avec les clients qu’il servait. Et quand il avait fini, je lui commandais ma boisson préférée du whisky. Un bon verre de whisky sec, sans glaçon, il n’y avait rien de mieux. Donc voilà, j’avais mon verre de whisky, je prenais une première gorgée, puis une seconde et voilà que je voyais une personne, assise à une table près de la fenêtre, le visage me disant quelque chose, ainsi que cette chevelure cuivrée. Je fronçais les sourcils, essayant de me rappeler à qui elle me faisait penser, alors qu’un serveur venait de lui servir un verre de whisky.Mais je haussais les épaules, me disant qu’après tout ce n’était pas grave et que j’allais regarder le reste de la salle. Donc je scrutais le pub, mais il n’y avait rien d’intéressant, et puis cette personne près de la fenêtre m’intriguant encore. D’ailleurs, je revoyais le barman, allez lui servir un verre, puis encore un autre. Je l’observais, s’enfiler les whiskys un à un et enfin, j’allais vers cette personne qui à mon avis commençait déjà à sentir l’effet de l’alcool. Et je me permets de m’asseoir, déposant mon verre sur la table lui disant sur un ton intriguer « Je vous connais… » je pris encore quelques secondes pour essayer de me souvenir d’elle jusqu’à ce que soudain, cela me revenait d’un coup « …Vous ne jouiez pas chez les harpies ? » Oui, c’était une ancienne joueuse de quidditch qui n’avait pas fait une longue carrière, mais au moins elle pouvait se vanter d’avoir joué dans une grande équipe « Maureen Crimson. » Pourtant, elle n’était pas mauvaise dans mes souvenirs, loin de là, elle était même douée en tant qu’attrapeuse. « Oui, vous étiez attrapeuse chez elles. » Je ne m’étais même pas préoccupé de la manière dont elle m’avait demandé ce que je voulais. À dire, vrai l’alcool, parfois, nous fait prendre un ton qu’on n'aurait pas eu habituellement

© ACIDBRAIN
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Message Sujet: Re: Skyfall is where we start - Alexia.   Skyfall is where we start - Alexia. Icon_minitimeJeu 21 Avr - 22:59

Skyfall is where we start
Alexia & Maureen



Aussitôt les mots prononcés, tu te rends compte que tu n’as pas employé le ton adéquat. L’alcool décuple les sens et avec tout ce que tu traines dans la tête, cela ne fait pas bon ménage. Maureen, Maureen, Maureen. Qu’est devenu ta politesse et ta courtoisie, toi et tes manières qui faisiez ton charme d’antan ? Se seraient-elles envolées avec tes rêves brisés, quelques mois auparavant ? Auraient-elles pris le large avec le vif d’or, désormais hors de ta portée ?

Ce n’est pas la première fois que tu te fais aborder dans un bar, pourtant. Après tout, les bars sont un lieu de rencontre, c’est en tout cas l’avis du dernier homme qui avait tenté une approche, approche qui n’avait conclus sur rien. Les rencontres dans les bars ne t’ont jamais intéressé. Toi, ce que tu aimes, ce que tu aimais plutôt, c’était cette sensation de bien-être et de convivialité – se retrouver après un après-midi pluvieux ou neigeux à déambuler dans Pré-Au-Lard, avec Eileen, à siroter des bierraubeurre en parlant de tout et de rien. Entendre Carmichael et Benedict parler Quidditch, se joindre à leur conversation et débattre avec passion – et un soupçon de mauvaise foi qui te caractérise bien. Ce temps est révolu désormais et la convivialité semble absente de l’Amala’s. C’est pour ça que tu as choisi ce bar, presque désert, pour y remuer tes pensées sombres et oppressantes, certainement pas pour rencontrer du monde.

Mais cette fois ci, ce n’est pas un sorcier en manque d’attention ou un dragueur invétéré qui t’interpelle. C’est une femme. Étrange, oui, vraiment très étrange. Que veut-elle donc ?. Tu clignes des yeux, tentant de te concentrer davantage vers elle. Ses traits sont fins, sa peau a la couleur du bois d’olivier et ses yeux d’un joli vert mousseux ont les pupilles quelque peu dilatées. Visiblement, tu n’es pas la seule à te laisser enivrer par le whisky. Elle ne semble pas avoir notifié le ton passablement agressif que tu viens d’employer.. Peut-être ta rudesse ne l’étonne-t-elle pas, sans doute y est-elle habituée, à moins qu’elle ait décidé de passer outre.

- Je vous connais… lance-t-elle en guise d’introduction.
- Bien le bonjour à toi aussi, marmonnes-tu dans ta barbe. La jeune femme n’a pas entendu, elle plisse les yeux et fronce les sourcils, sans doute pour faire remonter à la surface le souvenir associé à son visage.
- Vous ne jouiez pas chez les harpies ? … Maureen Crimson … Oui, vous étiez attrapeuse chez elle.

La formulation de la phrase, employée au passé, t’arrache une légère grimace. Les Harpies, c’est bien quelque chose dont tu ne veux plus entendre parler désormais. Que ce soit Aidan, Eileen ou même Carlie, ton infirmière attitrée, personne n’a jamais prononcé le nom de l’équipe devant toi. Qui aurais-cru qu’un nom pourrait t’inspirer autant de sentiments contradictoires, du chagrin à la haine en passant à la frustration. Tu inspires, tentant de refouler de nombreux souvenirs douloureux associés à cette période de ta vie. L’alcool n’aide pas mais pour faire bonne figure, tu présentes un sourire à celle dont tu ne connais pas le nom. Au fond, ton égo est touché. Même si tu ne fais plus de Quidditch, il y a toujours quelqu’un pour se souvenir de toi. Pour le moment. Après tout, c’est déjà ça et pour ce soir, tu t’en contenteras.  

- C’est bien ça, en effet. Je ne pensais que l’on me reconnaitrait, je n’ai fait que quelques saisons avec eux, puis j’ai décidé de voler de mes propres ailes.
La fin de ta phrase est un mensonge et tu le sais très bien mais tu mens avec une telle conviction que tu es persuadée que cela passerait comme une petite annonce dans la Gazette.
- Du coup, je n’ai pas le loisir de te connaître. Tu es ?  Poursuis-tu, tout en observant le fond de ton verre, qui ne va bientôt plus tarder à être vide à nouveau. Quelle descente, Maureen, presque aussi parfaite que tes feintes de Wronsky dans le temps, la voilà, ta fameuse reconversion !


Emi Burton
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