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 Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte

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Message Sujet: Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeMer 30 Déc - 21:50



where the wind is cold and angry feat calixte m. webster

Le temps était lourd. Autant d’un point de vue littéral qu’imagé. Le temps à l’extérieur était froid et désagréable. Il pleuvait souvent et le vent était très fort. Autour de moi, tout était lourd aussi, j’avais l’habitude d’avoir l’idée de ma famille suspendue comme une enclume au-dessus de ma tête me mettant la pression pour être la petite fille modèle que je n’étais pas. Par contre, avec le temps, j’avais fini par prendre l’habitude de cette pression qui finalement n’était pas si pesante en y pensant bien. Cependant, tout avait changé depuis l’annonce de mes fiançailles. La pression que ma famille me mettait sur le dos était de retour pour le meilleur et pour le pire. Le fiancé de ma sœur, le frère de Calixte, étant décédé, j’allais servir de lot de consolation pour la famille Webster qui voulait me fiancer à leur fils. En fait, les fiançailles sont faites, mais nous ne nous sommes pas rencontrés depuis cette annonce. Nous nous sommes à peine regardés. C’est d’un ridicule. À chaque fois que j’ai croisé le regard de mon nouveau fiancé, j’avais la sensation qu’il me haïssait, que j’étais une menace. Son regard était froid et me repoussait à chaque fois. J’avais envie d’aller le voir, de discuter avec lui pour voir comment il gérait la situation et essayer d’apprendre à nous connaitre un minimum. Mais à chaque fois que je pensais pouvoir tenter une approche, le regard de glace de Calixte me disait de ne pas le faire, il le hurlait en fait.

Le fait que nos fiançailles devaient rester aussi secrètes que le département des mystères était une autre problème de taille. À la base, nous n’étions pas des amis. Nous nous croisions de temps en temps dans la salle commune et rien de plus. Je ne pouvais donc pas commencer à aller le voir pour discuter devant les autres, ce serait suspect. Surtout si les gens commençaient à m’entendre parler de fiançailles et de joie d’apprendre à se connaître. Tout ça pour dire qu’il me rendait la vie difficile et que j’avais plutôt peur d’aller le voir. Avec les regards meurtriers qu’il me lançait, n’importe qui aurait pu le comprendre. Cependant, plus le temps passait, plus j’avais l’impression que l’approche ne deviendrait que de plus en plus difficile. Qu’il le veuille ou non, il faudrait bien qu’il accepte de me parler. Si tout allait comme nos parents le voulaient, nous finirions par nous marier. Ce n’était pas mon plan de vie non plus, mais nous allions devoir jongler avec tout ça pour être éventuellement heureux, avec ou sans l’autre. Pour que cela se fasse, nous allions devoir nous parler. C’est pour cela que j’ai fini par me décider à passer à l’action. Je suis restée un bout de temps assise dans notre salle commune en attente de le voir passer pour sortir. Ce n’était pas de la plus grande classe, mais j’allais le coincer pour que nous puissions mettre les choses au clair. Je n’avais vêtu qu’un jean ajusté et un vieux pull en tricot bourgogne, histoire que mon attente se fasse dans le confort.

Après une heure de perdue à faire semblant de lire près du foyer de la salle commune, Calixte a fini par descendre de son dortoir pour se diriger vers la sortie, j’ai attendue quelques secondes pour finir par le suivre dans le couloir. Il a fini par prendre les escaliers et descendre au troisième étage. Il était impossible qu’il ne sache pas que je le suivais, à moins qu’il ait été profondément plongé dans ses pensées. Je lui laissais le bénéfice du doute sur cette question. Ce n’est que rendu dans la galerie des armures que j’ai décidé que j’allais lui parler.

- Calixte…

J’ai rapidement trotté jusqu’à lui pour me mettre à son niveau. Il était si grand à côté de moi que je devais lever la tête vers lui pour pouvoir le regarder dans les yeux en ayant un petit sourire désolé sur le visage.

- Tu ne peux pas m’éviter plus que ça, il faut qu’on parle et tu le sais.
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Calixte M. Webster
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Message Sujet: [Avril 81] Where the Wind is Cold and Angry   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeDim 3 Jan - 12:24


Where the Wind is Cold and Angry
Calixte Webster feat Briséis Black.

 





Mon père réussi toujours tout ce qu’il entreprend, il arrive toujours à faire comme bon lui semble pour atteindre le degré de perfection qu’il s’est imposé et surtout, il arrive toujours à manipuler son monde pour que tout tourne à sa façon, selon ses envies et de la manière dont il conçoit la vie : à savoir que c’est marche ou crève, car de toute façon ce n’est pas le bonheur qui importe mais la réussite, les apparences et le rang social. Depuis ma naissance et malgré qu’il m’exècre irrémédiablement, il a toujours réussi à garder la main mise sur tout ce que je fais de manière jamais vraiment légale et aimante, m’empêchant de faire pleinement ce que je veux, comme je le veux et quand je le veux. Depuis mon arrivée à Poudlard, il a pourtant eu du mal à garder cette pression sur moi, loin des yeux loin des coups et de la répression comme on dit. Depuis toujours, monseigneur Webster s’acharne à marquer ma peau de la pire des manières possibles, se réinventant à chaque nouvel assaut, soit disant pour m’en apprendre toujours plus, je garde plutôt en tête qu’il s’amuse à mes dépends. Il m’a toujours dit que grâce à ça, je ne perdrais jamais de vu le chemin qui doit être le mien, celui qu’il m’a tracé, et d’ailleurs il ne perd pas une occasion, à chaque vacances pour approfondir ce qui est déjà existant et marquer un peu plus chaque centimètre non visible de ma peau. Depuis longtemps, j’ai appris à résister à la douleur physique, à ne pas lui donner la satisfaction de me voir faible, de me voir défaillir en sa présence, de lui montrer la dominance qu’il aimerait exercer sur moi, c’est un peu masochiste de ma part, mais à vrai dire c’est surtout une manière de me protéger psychologiquement et de ne pas le laisser s’insinuer dans mon esprit. Aux vacances de Noël, il s’est d’ailleurs surpassé. J’ai analysé un peu la situation après être revenu à l’école, au manoir, je suis en permanence sur le qui-vive, il n’y a pas âme à vouloir me prêter main forte, et je crois qu’il a clairement voulu me faire rentrer dans le crâne ce que serait ma nouvelle vie à partir de maintenant. Il ne m’avait pas revu depuis la mort de son ainé parfait, depuis l’annonce de ma nouvelle position en tant qu’héritier, alors je le soupçonne de s’être défoulé sur moi en représailles du décès d’Alexius. Ça a toujours fonctionné comme ça chez nous, une petite contrariété qui ne sert par les plans de perfection de mes parents et la violence de cette contrariété était retournée contre moi. Pourtant, depuis quelques mois, notre schéma relationnel à quelque peu changé. Oh bien sûr, les sévices sont encore d’actualité quand je reviens au manoir, après tout on ne change pas en un jour ce qui a mis des années à être bâti, mais avec ça on a une petite torture psychologique qui s’est ajouté. Mes parents ont dû longuement discuté pour savoir quoi faire de moi. Je ne sais même pas pourquoi ils m’ont préféré à ma sœur, à part que c’est une fille, il n’y avait aucune raison valable pour que je sois mieux placé dans la course à l’héritage que Celeste. Pourtant me voilà leur héritier et petit à petit je les vois dessiner l’échiquier de ma vie sous mes yeux. Ça a commencé avec des menaces sur mes fréquentations pour que je m’éloigne de tout ce qui n’est pas de prêt ou de loin un sang-pur, il y a eu cette annonce minable de fiançailles avec l’ainée des Black qui n’est d’ailleurs toujours pas publique et maintenant, les voilà qu’ils m’affublent d’un mentor égocentriques et complètement fêlés. La joie et le bonheur se répand dans ma vie avec ce petit gout sirupeux en bouche qui une fois passée dans l’œsophage me lacère avec de multiples lames de rasoir.

A peine réveillé, et me voilà déjà avec mes idées noires en tête, celles qui ne me lâchent plus depuis des semaines. D’habitude je fais partie des premiers levés, histoire d’aller me défouler avant d’entamer une longue journée et essayer d’oublier ma minable existence, mais aujourd’hui j’ai laissé sortir tous mes camarades de dortoir. Même Ethan est parti sans moi, j’ai fait semblant de dormir quand il est venu voir ce que je faisais. Il sait que je dors très mal depuis quelque temps, alors je le soupçonne de ne pas avoir voulu me déranger ou alors il a juste retenu son envie de m’étrangler pendant mon sommeil qu’il doit avoir depuis plusieurs jours déjà. J’ai été plus que dégueulasse lors de la soirée de commémoration, il n’a rien du comprendre. Un jour, peut-être que j’arriverais à lui parler de tout ce qu’il se passe, que je fais toutes ces choses pour le protéger. En attendant, maintenant que la voie est libre, je me décide à me lever. Je passe devant la fenêtre de mon dortoir, il fait un temps vraiment affreux aujourd’hui : pluie, rafale de vent, ça ne donne pas envie de sortir dehors. Il va falloir que je trouve une autre occupation pour éviter mes amis, chose que je fais un peu trop souvent ces derniers temps. Si seulement ma vie pouvait être plus simple.
Une fois propre et habillé, j’entame ma descente, je devrais être plutôt tranquille à cette heure-là, Ethan n’est pas parti depuis assez longtemps pour revenir aussi vite et je ne tiens pas particulièrement à le croiser tout de suite. Je sais comment il fonctionne, il a beau faire comme si rien ne s’était passé, je sais bien qu’il attend le bon moment pour me demander ce qu’il m’arrive. Il est comme ça, il est plutôt du genre à réagir à l’instinct et je ne lui ai clairement pas laissé le temps de le faire lors de cette soirée merdique, mais ce n’est pas pour autant qu’il va oublier et passer l’éponge. Un frisson me parcourt lorsque je passe de l’ambiance surchauffée de la salle commune au couloir désert. Je remonte un peu plus le col de mon manteau et enfoui mes mains dans mes poches où je sens le papier froissé de la lettre envoyée par cet idiot de Beurk m’irriter la peau. Mes pas me conduisent au gré de mes pensées. Il est trop tard pour petit-déjeuner dans la grande salle et le chemin pour aller à la cuisine va être trop peuplée pour espérer éviter encore quelques heures mes amis. Je me dirige donc tranquillement vers le troisième étage où je sais d’avance qu’à part un nouveau couple recherchant un peu de tranquillité, je ne serais pas dérangé, il me suffira de les faire déguerpir en un regard noir. La galerie des armures est le lieu idéal pour trouver du calme et réfléchir en paix. D’habitude, je suis plutôt sur le terrain de quidditch à me défoncer pour tâcher de penser le moins possible, mais avec le vent qu’il fait c’est un peu risqué, je ne suis pas sûr d’être suffisamment attentif pour éviter de me retrouver projeter de mon balai et si j’en crois les menaces de l’autre enfoiré, il faudrait que je réponde à sa lettre, il peut toujours attendre !

« Calixte… » La voix me fait sursauter, j’attrape ma baguette d’une main prêt à me défendre et sort la seconde d’un mouvement tellement rapide que je sens la lettre s’échapper de ma poche, le tout en me tournant vers la personne qui vient de me héler. Mon petit instant de panique s’évapore aussi rapidement qu’il est arrivé - je suis trop stressé en ce moment - quand j’aperçois l’un des couteaux plantés dans ma chair trottiner dans ma direction. « Il ne manquait plus que ça… » Je marmonne autant pour moi que pour elle. Moi qui voulait être tranquille, me voilà affublé d’un des soucis majeurs qui pourri ma vie à l’heure actuelle. « Tu ne peux pas m’éviter plus que ça, il faut qu’on parle et tu le sais. » Elle est tellement petite qu’elle doit lever la tête vers moi pour essayer de capter mon regard. Je remarque aussi rapidement qu'elle ne porte qu'un pull qui ne doit pas lui apporter la chaleur recherché dans les couloirs du château : elle n'avait qu'à être plus prévoyante. Elle a aussi ce sourire consterné sur le visage qui ne me plait pas du tout. Mon regard noir et froid a marché un temps avec elle, mais je savais bien qu’un jour où l’autre elle finirait pas avoir le courage de venir me parler, elle reste une Black, elle doit bien avoir un minimum de personnalité même si son père l'a renié et qu’il la jette en pâture à l’héritier-par-défaut Webster. Bon, je peux déjà lui accorder le mérite d’avoir su résister quatre mois avant d’oser venir me parler. D’une voix absolument caustique, j’entame le dialogue accentuant sur les mots, prenant un malin plaisir à les lui lancer au visage et utilisant des petites inflexions subtiles mais toutefois cassantes comme je sais si bien le faire. « Bridélice, c’est ça ? » Petite pause pour qu'elle percute bien sur l'ironie du surnom. « Ok, jouons carte sur table, tu veux parler, parlons, pas de soucis, je suis ton homme après tout… » ça m'écorcherait presque la bouche. « Tu veux qu’on procède comment ? » Se montrer sympathique pour mieux attaquer ensuite : « On rend ça officiel tout de suite, on ne s’embarrasse pas de la paperasse et je t’embrasse ce soir dans la grande salle ou tu préfères qu’on se la joue discret, je me mets à te courtiser car j’ai subitement compris que tu étais un être exceptionnel, genre tout est normal ? » On va pouvoir jouer un peu...




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Dernière édition par Calixte M. Webster le Lun 18 Avr - 0:49, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeJeu 7 Jan - 3:01



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À en croire la réaction de mon fiancé quand j’ai pris la parole, il ne s’était pas du tout rendu compte que je le suivais. C’était à en croire qu’il se promenait simplement au gré de ses pensées. À quoi pouvait-il bien penser pour ne pas se rendre compte de ma tentative de filature. Était-il, comme moi, soucieux de notre situation. C’était plutôt particulier comme situation, peu de gens se faisaient fiancé comme ça par leur famille. Les parents préféraient souvent respecter le cœur de leurs enfants. Ce qui n’était clairement pas le cas de nos familles. Il fallait croire que les familles les plus vieilles et techniquement respectables du point de vue sanguin était les plus arriérées, préférant vivre dans les passé que d'évoluer avec le temps. Je ne voulais pas généraliser, mais en sachant comment agissait la famille de Calixte et la mienne, c’est que je pouvais ressortir de plus flagrant. Il devait surement y avoir des exceptions chanceuses, mais le mot le disait, ce n’était que des exceptions. J’enviais les autres, les autres sorciers que je côtoyais à Poudlard qui avaient des parents normaux qui les aimaient pour ce qu’ils étaient sans vouloir modifier l’essence même de ce qu’ils sont. Je voulais simplement être moi-même, sans plus. Je n’avais jamais pu le faire depuis ma naissance. Peut-être que dans cette relation forcée il y aurait quelque chose de bon…je pourrais peut-être m’ouvrir un peu. Je ne croyais pas pouvoir tomber amoureuse de Calixte rapidement, je ne savais même pas si ça allait arriver. Je pouvais cependant au moins espérer un relation conviviale où on se respecterait pour ce que nous-sommes.

Il ne fallait pas que je me fasse des idées, je n’étais pas une espionne, bien loin de là. Je n’étais pas subtile dans ma filature, ce n’était pas le but recherché. Je voulais seulement attendre que nous soyons seuls pour discuter un peu de notre situation problématique, peu importait si des gens voyaient que je marchais derrière lui. Ça pouvait facilement être considéré comme un simple hasard. Les chances que je me promène longtemps derrières une même personne étaient assez minimes, je dois l’avouer. Mais qui allait me surveiller à ce point pour s’en rendre compte ? Personne. «Il ne manquait plus que ça…» Je m’attendais à une réaction de ce genre. J’avais espéré autre chose, mais le penser était du déni total. Je connaissais tout de même un peu le sorcier. Juste les regards qu’il me lançait depuis nos fiançailles me disaient que ce n’était pas possible. Par contre, je ne m’était pas attendu à du mépris comme ça. «Bridélice, c’est ça ? Ok, jouons carte sur table, tu veux parler, parlons, pas de soucis, je suis ton homme après tout…Tu veux qu’on procède comment ? On rend ça officiel tout de suite, on ne s’embarrasse pas de la paperasse et je t’embrasse ce soir dans la grande salle ou tu préfères qu’on se la joue discret, je me mets à te courtiser car j’ai subitement compris que tu étais un être exceptionnel, genre tout est normal ?

Je m’étais dit que nous pourrions un peu nous entendre et essayer de bien faire tous les deux pour pouvoir s’en sortir un minimum heureux malgré tout. Cependant, en écoutant le brun me parler de cette façon, je me suis rendue compte que ce ne serait pas possible. Comme à l’habitude j’étais encore mal tombée et j’allais, encore une fois, être malheureuse. J’étais le malheur. Je ne m’en sortirais jamais. Ce ne serait pas possible, jamais. Mon cœur balançait entre la tristesse et la colère. Pourquoi devais-je toujours être malheureuse comme ça. N’avais-je donc pas droit au bonheur moi- aussi ? Pourquoi serait-ce toujours les mêmes qui pourraient vivre une belle vie ? J’en avais ma claque de tout ça. Mon visage a probablement rougi sous la gêne et la colère avant que je me décide à réagir à ses paroles haineuses.


- Tu sais que j’ai rien à voir là-dedans espèce d’idiot ?! Alors pas la peine de t’en prendre à moi, je ne suis pas plus contente de la situation. Tu crois que j’ai envie de finir ma vie avec un gars qui ne fait que broyer du noir et qui est de mauvaise foi comme toi ? Pas du tout. Mais on n’a pas le choix faudra t’y faire.

J’ai lancé un regard plein d’éclairs au Gryffondor en lui laissant le temps de bien intégrer ce que je venais de lui dire. Je me suis radoucie un peu, ignorant délibérément ce qu’il m’avait dit. Ça ne valait même pas la peine que je réponse à ça.

- T’as envie que ça fonctionne ou pas ? Je veux bien essayer de travailler pour ça, mais je ne peux rien faire toute seule.

Je n’avais aucune attente face à cette question. J’espérais que Calixte change un peu de ton, mais on ne savait jamais ce qui pouvait ressortir de ce sorcier. Malheureusement, s’il continuait à garder cette attitude, je ne saurais probablement jamais ce que c’est d’être heureuse complètement. Mes yeux ne lâchaient pas le grand brun, espérant peut-être l’impossible.

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Message Sujet: Re: Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeMar 19 Jan - 14:40


Where the Wind is Cold and Angry
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Les montagnes se dressent les unes à la suite des autres avant même d’avoir eu le temps d’en franchir une seule. Les mois ont défilés à une vitesse phénoménale depuis la mort d’Alexius, il n’y en a d’ailleurs eu que sept depuis cet événement qui a chamboulé l’existence de toute ma famille et pourtant c’est comme si une vie entière avait déjà paradée devant mes yeux défaits, mon esprit déconfit et mon corps impuissant. A aucun moment, je n’ai eu une seconde de répit pour pouvoir analyser convenablement et m’attaquer point par point à ces désagréments qui s’accumulent et s’enlisent en moi un peu plus chaque jour. Un vrai merdier !  

J’observe ma camarade de classe attentivement essayant de décrypter tout ce que je peux pour la renvoyer dans ses buts et tenter pourquoi pas de gagner du temps pour le reste. A vrai dire, elle n’est pas mon problème majeur… Enfin, ce que je veux dire c’est qu’elle n’est certainement pas la personne qui me posera le plus de soucis. Mon père reste ma principale menace. Et Beurk, s’il se décide à mettre ses intimidations en application, pourrait devenir problématique. Il n’a pas encore compris que je n’étais plus le mioche qu’il aimait emmerder, mais je reste tout de même sur mes gardes, il pourrait être dangereux, rien que le fait qu’il ait été choisi par mes parents est une alarme à ne pas mettre de côté : vigilance constante avec lui, mais il est hors de question que je me couche sur toutes ses exigences. Briséis Black reste pourtant la seule à pouvoir me pourrir le seul lieu où, il n’y a encore pas si longtemps, je me sentais tranquille. Mon attaque se fait sarcastique au possible, j’espère simplement qu’elle comprenne que ce n’est pas le moment de venir me parler. Ou mieux ! Qu’elle comprenne que ça ne sera jamais le bon moment ! Une légère coloration de ses joues me fait penser que ma phrase l’a un minimum ébranlé, après tout c’était le but, et ça me permet de la tester par la même occasion. Pourtant, très rapidement, elle reprend contenance et dans une attitude de défis, elle me répond : « Tu sais que j’ai rien à voir là-dedans espèce d’idiot ?! Alors pas la peine de t’en prendre à moi, je ne suis pas plus contente de la situation. Tu crois que j’ai envie de finir ma vie avec un gars qui ne fait que broyer du noir et qui est de mauvaise foi comme toi ? Pas du tout. Mais on n’a pas le choix faudra t’y faire. » Elle s’arrête de parler, me lançant encore bien plus de reproches avec son regard qu'avec sa bouche. Je regarde la colère de son visage laisser place à un radoucissement inattendu. Elle est capable de maitriser ses émotions et à la fois elle les laisse gouverner ses réactions. Je n’avais jamais pris le temps de m’intéresser à elle auparavant, j’ai toujours trouvé qu’elle était insignifiante, et étant la sœur de Sienna-princesse-des-glaces-Black elle partait déjà avec un énorme handicap. Pourtant à cet instant, elle capte mon attention. Elle n’est pas très grande, mais elle ne manque pas d’assurance pour venir me parler et surtout me répondre avec tant de force. Ses grands yeux marron et ses courts cheveux bruns encadrent un visage harmonieux. Elle pourrait être le genre de fille que je trouve belle. Elle me tire de nouveau de mes pensées. « T’as envie que ça fonctionne ou pas ? Je veux bien essayer de travailler pour ça, mais je ne peux rien faire toute seule. » Son regard est rivé au mien, ne lâchant rien du combat visuel dans lequel nous étions entrés quelques minutes plus tôt. Je peux au moins lui accorder le mérite d’avoir le courage de me tenir tête, pourtant je ne suis pas réputé pour être le type le plus abordable du monde. Un sourire taquin vient fleurir mes lèvres « En gage de mon amour naissant, je t’offre mes lèvres en offrande… » Et je fais ma bouche en cul de poule, attendant une réaction de sa part. Je rigole doucement, arborant toujours ma condescendance à son égard. S’il faut que je joue au type bipolaire pour qu’elle se mette en tête que ça ne sert à rien d’essayer quoi que ce soit, que de toute façon nous sommes perdus et que nos parents nous ont jeté en pâture l’un à l’autre, je le ferais, après tout c’est assez facile. Je reprends alors tout mon sérieux, passant d’une personnalité à une autre histoire de la dérouter et me tenant bien droit, la surplombant de toute ma hauteur et de ma carrure imposante par rapport à la sienne, je continue à parler : « Trèves de plaisanterie, à quoi tu veux travailler ? Franchement, ce n’est pas comme si n’avions notre mot à dire dans le processus et qu’en découvrant que nous ne sommes pas compatibles on puisse annuler le mariage. » Vérité vraie. Il n’a jamais été question de notre bonheur à tous les deux. Je ne sais pas exactement ce que nos parents ont en tête, mais je suis sûr d’une chose, ils n’ont pas décidé tout ça dans le but de nous faire plaisir. « Tu te lances dans une bien belle utopie, Saint Jude. » Saint patron des causes perdues et des cas désespérés : Mode philosophe quand tu me prends. Je l’observe réfléchir, je ne sais pas si elle arrive à me suivre, passer d’une attitude à une autre est toujours très perturbant : Phèdre pourrait en attester à cet instant, je crois que c’est la personne avec laquelle j’ai le plus joué. Sans lui laisser le temps de se ressaisir et de réaliser que je suis à la fois très sérieux dans mes propos et totalement en train d’essayer de la faire tourner en bourrique, je lui tourne le dos et m’engage doucement dans le couloir pour m’éloigner d’elle. Et je me mets à fredonner une chanson des Beatles qui pourrait prendre tout son sens en cet instant. « Hey Jude, don’t make it bad »

@destiny.




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Message Sujet: Re: Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeMer 3 Fév - 16:50



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J’étais généralement de bonne foi la plupart du temps et je me faisais souvent avoir par le fait que les autres ne l’étaient pas autant. Pourquoi ne pas agir de bonne foi ? C’était la moindre des choses pour moi. Autant rendre les choses le plus facile possible pour tout le monde. De cette façon, tout le monde est content, personne n’a de problème et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans le cas présent, je voulais sincèrement essayer de rendre la situation plus facile autant pour Calixte que pour moi. Je n’étais pas contente de la situation. Moi qui avait toujours eu de grandes ambitions romantiques, je ne pourrai jamais rencontrer le grand amour comme je l’avais toujours rêvé. Certes, avant que mon père me dise que j’étais la honte de la famille, je n’avais jamais espéré avoir cette chance, mais avec mon désaveu, j’avais cru pouvoir y avoir droit. Mais pour gâcher ma vie bien comme il faut, mon père m’a encore mis des bâtons dans les roues. Je lui en voulais, je le détestais de m’empêcher de vivre ma vie comme je l’entendais. J’étais en colère et le fait que Calixte me rabrouait de cette façon me rendait encore plus de mauvaise humeur.  

Ne comprenait-il pas que j’étais en mauvaise posture moi aussi. Qu’il ne croit ou non, il n’était pas mon genre d’homme. Un sorcier de mauvaise foi, toujours bougon, sarcastique et qui a mauvaise réputation, ce n’est pas trop mon truc. J’aurais préféré un gars sensible, drôle, charmant, doux… Quelqu’un de plus jovial et qui va rendre ma vie plus douce, plus facile, plus agréable. C’est ce qu’on fait dans un couple non ? On essaie de rendre la vie de l’autre plus facile et on veut rendre l’être cher heureux, on veut le combler, non pas le rendre encore plus misérable. C’était mon problème dans la situation présente. J’avais peur que Calixte ne veuille pas rendre ma vie plus facile. Je ne veux pas qu’il développe de l’amour pour moi, ce serait l’idéal, certes, mais je n’y croyais pas. Je voulais simplement qu’on puisse vivre ensemble sans nous arracher la tête. Déjà même présentement on ne vivrait pas ensemble. On ne pourrait qu’apprendre à se connaître, on pourrait voir nos limites et apprendre à cohabiter tranquillement. Mais non, le Gryffondor voulait jouer les petits cons et jouer les enfants insatisfaits. En gage de mon amour naissant, je t’offre mes lèvres en offrande…

-T’es qu’un con…

Trèves de plaisanterie, à quoi tu veux travailler ? Franchement, ce n’est pas comme si n’avions notre mot à dire dans le processus et qu’en découvrant que nous ne sommes pas compatibles on puisse annuler le mariage. Il ne pensait vraiment pas plus loin que le bout de nez, c’était d’un ridicule. Ce n’est pas parce qu’on vient d’une famille puissante du monde des sorciers qu’on est nécessairement une personne intelligente. Il n’avait pas non plus un esprit rebelle. Faisait-il toujours ce qu’on lui demandait de faire ? Mon père avait beau me dire de me tenir loin des né-moldus à Poudlard, je ne le faisais pas pour autant. Qui le saurait de toute façon ? Personne, sinon ma sœur mais rendu où j’en étais, ça ne me faisait plus rien. Tu te lances dans une bien belle utopie, Saint Jude. Calixte avait beau me dominer de par sa taille, il ne m’impressionnait plus, il me faisait pitié. Hey Jude, don’t make it bad.

- Mais t’essaies de me faire croire quoi là ? Tu ne fais que jouer les gamins pourris gâtés. Je ne veux pas que tu m’aimes, je ne t’aimerai probablement jamais, t’es trop chiant. Par contre, on peut s’arranger pour s’endurer et se trouver des termes pour s’endurer et vivre à deux quand même. On s’en fou de ce que nos parents disent ! Ils veulent qu’on vive ensemble et qu’on se mari ? Parfait, on vivra ensemble, on se mariera mais on ne s’aimera pas. On vivra comme des coloc un temps et après on partira chacun de notre côté.

J’étais en colère, j’étais enragée de son attitude d’enfant gâté. Si on veut quelque chose, on doit faire des efforts pour l’avoir et il ne semblait pas le comprendre. S’il n’était pas prêt à le faire, moi oui. Je ne passerai pas ma vie malheureuse, il n’en était pas question.  

- Tu vas me faire croire que tu fais toujours ce que tes parents de disent ? Je n’y crois pas.

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Message Sujet: Re: Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte   Where the Wind is Cold and Angry ••• Calixte Icon_minitimeMar 16 Fév - 15:40


Where the Wind is Cold and Angry
Calixte Webster feat Briséis Black.

 





Prendre un air détaché et me moquer d’elle, voilà la conduite que je m’étais fixé au début de cette entrevue. D’habitude, ce ton pince-sans-rire et totalement condescendant laisse les gens perplexes et me permet de jouer la partition qui me plait et de les mener où bon me semble. Pourtant, à cet instant, tout m’échappe à mesure que les mots sortent, claquent dans le silence du couloir et se promènent entre nous. Je ne m’attendais pas à une telle hargne venant d’elle, à vrai dire je ne l’imaginais pas du tout comme ça, elle m’a toujours semblé plutôt insignifiante, mais bon je ne suis pas le mieux placé pour avoir un avis sur elle, je ne la connais pas finalement. D’ailleurs toute son attitude me crie encore plus d’horreur que les mots véritables qui franchissent la barrière de ses lèvres. Elle ne perd pas une seconde pour m’insulter me crachant au visage sa fureur. J’ai l’impression de lire beaucoup de choses en elle : déception, trahison, énervement, colère… Je suis sûr qu’elle espérait plus de moi  que ce qu’elle veut bien l’admettre. Sa question tourne dans ma tête « tu as envie que ça fonctionne » et me fait réfléchir. Pour tout dire, je n’ai pas envie que ça fonctionne. Ce n’est pas contre elle, elle n’a jamais fait de vague à Poudlard, elle ne doit pas être totalement comme sa sœur, mais je ne veux pas de ce mariage, je ne veux pas d’elle en tant qu’épouse, je ne veux pas de cette vie, je ne veux pas de cette cage dorée qu’on veut me voir franchir, ni de ce costume de bon petit soldat qu’on me force à adopter.

Un brin d’humour plus tard, son éclat ne se fait pas attendre. « Mais t’essaies de me faire croire quoi là ? Tu ne fais que jouer les gamins pourris gâtés. Je ne veux pas que tu m’aimes, je ne t’aimerai probablement jamais, t’es trop chiant. Par contre, on peut s’arranger pour s’endurer et se trouver des termes pour s’endurer et vivre à deux quand même. On s’en fou de ce que nos parents disent ! Ils veulent qu’on vive ensemble et qu’on se mari ? Parfait, on vivra ensemble, on se mariera mais on ne s’aimera pas. On vivra comme des coloc un temps et après on partira chacun de notre côté. » A priori, j’ai été trop loin pour elle. Je m’arrête dans mon élan de fuite et lui tournant toujours le dos, je me mets à réfléchir à ces derniers mots. Sa tirade éclatante, pleine de rancœur et de rage me laisse entrevoir une personnalité passionnée. Elle semble résignée à accepter ce mariage, cette vie qu’on nous impose, pourtant chaque mot qu’elle prononce laisse entrevoir une certaine souffrance que je peux sentir en toile de fond. Cette fille n’est pas heureuse, j’en suis certain. Cependant, elle tente de se persuader qu’il pourrait arriver quelque chose de bon de cette union. Je pourrais admirer cette façon d’envisager la chose, d’essayer de trouver un arrangement pour réussir à supporter l’insupportable. Pourtant, je n’ai que la sensation d’être un peu plus écrasé par le poids de cet héritage. « Tu vas me faire croire que tu fais toujours ce que tes parents te disent ? Je n’y crois pas. » Sa voix retentit de nouveau dans l’espace entre nous, me piquant au vif, me poussant à me montrer sincère une minute. Je me retourne dans la foulée, rencontrant son regard noir, observant son visage tendu vers moi trahissant ses émotions si négatives et répond d’une manière similaire à la sienne, me laissant emporté par sa colère. « Et toi alors ! Tu vas me faire croire que c’est parce que tes parents t’aiment qu’ils t’ont refourgué entre mes bras ? On sait tous les deux que non, que nos familles devaient se lier mais d’une toute autre manière, les circonstances ont modifié les modalités de base et franchement la seule chose qui me reste en tête c’est que nous sommes le second choix de nos parents, l’un comme l’autre. » Je ne pensais pas avoir une discussion à cœur ouvert avec elle, je ne pensais même pas qu’on pourrait d’ailleurs être d’accord sur ce point, pourtant nous partagions des sentiments similaires quant à la nature de notre rapprochement inévitable. Notre rancœur respective à l’encontre de l’autre se déverse. Je n’avais pas imaginé que ça se passerait comme ça, notre première rencontre… J’avais bien plus en tête le fait qu’elle devait être comme toutes ces greluches sans cervelle qui se ferait un plaisir d’organiser son mariage de rêve. Je passe en revue son visage. Son énervement est justifié, elle semble avoir les pieds sur terre, alors je ne prends pas de gant pour lui dire ce que je pense. Après tout, c’est elle qui nous a lancé dans cette conversation, c’est elle qui veut que l’on soit sincère. « Ton père veut se débarrasser de toi, je ne vois que cette explication ! Il a déjà sa parfaite petite héritière, tu n’es rien pour lui et ne va pas me faire croire que tu n’en es pas consciente, je vois bien que tu es plus intelligente que ça. Pour ma part, je suis lucide sur le sujet, je ne suis pas ce qu’on appelle un bon parti, même si maintenant je suis devenu héritier. » Je ne devrais peut être pas être si honnête avec elle, mais après tout, je vois dans son attitude qu’elle me prend pour un demeuré. Elle prend le droit de me dire ce qu’elle pense, alors je ne vois pas pourquoi je me gênerais pour faire de même. Elle veut qu’on parle de l’arrangement entre nous, soit, parlons-en. « On ne désire pas plus l’un que l’autre ce mariage, je ne t’apporterais rien de bon, alors ne faisons pas comme si c’était simple entre nous ! » Jouons carte sur table et tentons le tout pour le tout. « Franchement, qu’est-ce que tu attends de moi dans cette histoire ? »

@destiny.




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