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 'cause you know i'm no good (janie)

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Message Sujet: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeVen 17 Juil - 23:27


DOSSIER DU MINISTÈRE DE
Janelle Palmer



NOM : Palmer PRÉNOMS : Janelle n'aime pas son prénom, elle le raccourcit en "Janie" et tout le monde l'appelle ainsi. Ne vous avisez surtout pas de l'appeler "Jane" , c'est typiquement le diminutif qu'il faut utiliser si vous voulez l'agacer comme il faut. Son deuxième prénom est Mercy qui signifie clémence, pitié, ou encore indulgence.  AGE : 24 ans  POSTE : Janie est propriétaire d'une boutique d'ingrédients exclusivement botaniques et de remèdes à base de plante. Elle pratique la guérison à l'aide d'herbes médicinales et de cristaux divers.  ÉTAT CIVIL : Célibataire. Janie est libre comme l'air, elle est sauvage et sans attaches. En réalité, cela fait des années que son coeur est pris, bien qu'elle refuse de se l'avouer (Lucas) PURETÉ DU SANG : Née moldue. Ses géniteurs n'avaient aucune goutte de magie dans leurs veines, ce qui a valu à Janie d'être abandonnée dès lors qu'elle a commencé à manifester ses premières formes de magie. D'un point de vue purement ethnique, Janie est la fille d'une indienne et d'un anglais. Elle est "métisse" bien qu'elle se considère elle-même comme étant blanche.  ANCIENNE MAISON : Gryffondor, la maison des braves et des hardisORIENTATION SEXUELLE : Pansexuelle. Janie refuse d'être mise dans une case, elle s'attache à une personne et non à son genre. Elle peut tout aussi bien aimer un homme, une femme, ou un(e) transexuel(le). Elle reste néanmoins très discrète sur sa vie privée, au point qu'on doute si elle a déjà été avec quelqu'un ou non (oui) CAMP : Neutre. Janie souhaite rester hors du conflit donc hors des emmerdes. On va dire qu'elle se vend au plus offrant et joue en fonction de ses intérêts, et rien d'autre.  PARTICULARITÉ : Aucun don magique à signaler. Ce n'est sans doute pas une particularité en soi, mais Janie a appris à lire très tardivement, si bien qu'elle a des grosses lacunes en la matière, ce qui est loin de simplifier son apprentissage. Elle a d'ailleurs abandonné l'école très tôt.

Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide t-il de faire ? Janelle est intimement convaincue qu'il n'est jamais bon de contrer les lois de la nature. D'après elle, le mythe de Babel n'est pas qu'un délire mystique. Nous ne sommes que des hommes, après tout, pas des demi-dieux. L'Univers repose sur un seul et même équilibre où quand une vie s'éteint, c'est une autre qui se créé. Faire revenir une personne à la vie reviendrait à menacer cet équilibre fragile et se prendre pour des dieux. Des populations anciennes et reculées s'y sont essayées, ils en ont payé le prix. Janelle n'est pas prête à faire ce sacrifice. Faire revenir un proche, à quoi bon? Elle n'a perdu personne, il n'y a donc personne qu'elle aimerait revoir à tout prix. Et si cela devait arriver...Elle n'est pas certaine de vouloir utiliser la pierre pour la ramener. Après tout, ne dit-on pas une vie pour une vie? Si ressusciter un proche signifie devoir sacrifier un innocent pour rétablir la balance, alors c'est non. De toute façon, Nicolas Flamel n'est qu'un mégalo pour jouer ainsi avec la mort. Si Janie venait à trouver la pierre de résurrection, elle n'hésiterait pas à la détruire. Ce machin n'a aucune raison d'être et de là à ce que quelqu'un l'utilise à mauvais escient...Non, vraiment, il vaut mieux la détruire.
Votre personnage tombe sur un moldu malmenée par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ? Janie déteste toute forme d'injustice, de quelque façon que ce soit. Elle préfère se servir de ses poings plutôt que de raisonner de façon calme et rationnelle. Janie a le sang chaud, elle démarre au quart de tour, elle n'hésite pas à foncer dans le tas pour défendre les opprimés. Elle s'est déjà retrouvée à se bagarrer avec d'autres élèves pour faire respecter son point de vue. En toute hypothèse, si elle voyait un moldu incapable de se défendre face à des sorciers, elle dirait à ces derniers que de toute façon, ils sont lâches d'une part, parce qu'ils s'en prennent à plus faible qu'eux et d'autre part, plusieurs contre un, c'est absolument déloyal. Bien qu'elle ait été rejetée par le monde moldu en raison de ses pouvoirs, Janie ne les déteste pas. Après tout, il serait injuste d'imputer à l'ensemble de ces individus un comportement dont une poignée est responsable. Dans une telle situation, elle n'écoutera que son instinct, quitte à se mettre en danger elle-même. Imprudente? Probablement. Kamikaze? Très certainement!
Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ? No way. Janie n'a aucune sympathie pour les sorciers en règle générale, de toute façon, elle déteste ses pouvoirs et il est hors de question de travailler pour les hautes instances de ce monde qui ne veut pas davantage qu'elle. De toute façon, elle ne fait pas confiance aux politiciens. Ils sont tous véreux, malgré leurs grandes promesses. Le Ministre, vraiment? Très peu pour elle. De toute façon, cette situation ne peut être qu'hypothétique. Janie a été renvoyée de Poudlard, elle n'a plus de baguette magique, elle n'a aucun talent pour la diplomatie, elle a été absente pendant sept ans et elle n'est pas très au courant de ce qui se passe en ce moment. Alors, conseillère personnelle? Pfeuh. Si Monsieur le Ministre tient à son poste, c'est vraiment une très très mauvaise idée, car elle ne se gênerait absolument pas pour le pousser à démissionner. Bah quoi? Elle n'y connaît rien à la politique, elle est plutôt rustre, peu éduquée. Désolée de ne pas savoir prendre de vraie décision d'ordre politique, hein!
Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ?  Faut-il vraiment choisir entre ces quatre options, puisque aucune ne lui convient? Même en procédant par élimination, Janie serait bien incapable de se fixer sur un choix. Ce n'est pas qu'elle est particulièrement indécise, mais en fait, aucune de ces choses ne l'intéressent. L'amour? Très peu pour elle, de toute façon, elle n'aime personne, même si elle a une vie sexuelle active. Elle ne cherche pas à tomber amoureuse. Jamais. Quant à la richesse, Janie n'a jamais rien eu, jamais rien possédé, après tout, c'est une enfant de la rue, une ancienne délinquante ayant été abandonnée à la naissance. Elle n'a jamais eu d'adresse fixe, de point d'ancrage, ses richesses ne sont pas bien importantes et elle n'en désire pas davantage. Quant à la célébrité...franchement, c'est superficiel et éphémère. Non, vraiment, ce n'est pas pour elle. Quant à la sagesse...Janie est tout, sauf sage et réfléchie. La discipline, elle ne connaît pas. Elle est turbulente, impertinente, parfois violente, bref, la sagesse, ce n'est pas son truc. Si une autre réponse peut-être admise, alors, elle choisirait la justice. Mais comme ce n'est pas dans les choix possibles, alors, elle ne développera pas sur ce point.

PSEUDO : styxx (audrey) AGE : 25 ans (sigh)  PRÉSENCE : 7j/7, après pour le rp, c'est beaucoup plus variable, tout dépend de mon niveau de flemme, de plein de choses. AVATAR : Emily Didonato. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : Par les autres folles  :morph: UN PETIT MOT POUR LA FIN : écrire ici.




Dernière édition par Janelle M. Palmer le Dim 6 Sep - 17:37, édité 6 fois
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeVen 17 Juil - 23:27


Tell me your Story
citation



001.  La peur s'insinuait dans tes veines, lente et insidieuse. Elle te prenait aux tripes et t'obstruait la gorge, t'empêchant de respirer. Tu te laissais progressivement aller à la panique, ne te laissant aucune chance de te calmer. Tu restais prostrée, la tête enfouie dans tes mains crispées. Tu psalmodiais des mots sans queue ni tête, te balançant d'avant en arrière. Tu avais ramené tes jambes sous ton corps d'enfant. Tu avais six ans, et tu ne comprenais pas ce qui t'arrivait. Tu ne savais pas pourquoi les murs se lézardaient tout autour de toi. Tu ne voyais rien à cause de la poussière qui flottait dans l'air, tu n'entendais que les cris des gens tout autour de toi. Tu comprenais leur peur puisque tu la ressentais toi aussi. Tu étais comme eux, tu étais terrifiée et tu ne comprenais toujours pas ce qui se passait. Avaient-ils peur de toi ? Pourquoi personne ne venait te chercher ? Tu sens la terre trembler sous toi. Tu fermas les yeux et tu prias plus fort encore. Les lézardes s'accentuèrent, les cris s'amplifièrent. Pourquoi avais-tu si mal à la tête, tellement mal qu'elle menaçait d'exploser comme une pastèque trop mûre ? Tu pleurais tellement tu avais mal, mais aussi parce que tu avais peur. Toi aussi tu voulais que tout s'arrête, que cet épisode soit loin derrière, terminé, envolé, toi aussi tu voulais un abri mais tu ne pouvais pas bouger parce que tu étais paralysée par la terreur. Tu avais l'impression que c'était de ta faute, que ça irait de mal en pis si tu essayais de t'enfuir, et tu n'avais pas envie que ça empire. Le temps de relever la tête et de plisser les yeux et tu distinguais des formes sombres qui arrivaient vers toi. Ces hommes vêtus étrangement t'attrapèrent sans aucune délicatesse. Alors, tu crias de toutes tes forces, t'efforças de te dégager autant que possible mais ils étaient bien trop forts. En moins de temps qu'il faut pour le dire, tu te retrouvas saucissonnée par une corde venue d'on ne sait où. Pour finir, ils t'embarquèrent. Et les murs cessèrent de trembler.

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002. Tu te trouvais dans une drôle de pièce, enroulée dans une couverture, couverte de poussière comme si tu avais été rescapée d'un séisme. Pourtant, malgré les secousses, aucun tremblement de terre n'avait été enregistré. Au fond de toi, tu savais que quelque chose ne tournait pas rond. Ce n'était pas normal que les murs se mettent à trembler de cette façon. Tu le savais, et tu te mis à nouveau à trembler. Les lampes au plafond vacillèrent, mais ne s'éteignirent pas. Tu étais jeune, et pourtant, tu étais suffisamment intelligente pour comprendre que d'une façon ou d'une autre, tu étais impliquée dans l'incident qui venait de se dérouler. Sinon, on ne t'aurait pas embarquée, n'est-ce pas ? On n'embarquait pas les gens sans raison. « Quel est ton nom ? » te demanda un type à lunettes, le crâne dégarni, assis face à toi. Tu ne répondis rien. Tu étais trop sous le choc pour pouvoir formuler une suite de mots intelligibles. Et si tu répondais, qu'allait-il se passer ? Ils allaient t'enfermer pour de bon ? Tu restais immobile, le regard fixé sur un point invisible entre le monsieur et toi. Monsieur qui, d'ailleurs, réitéra sa question. « Quel est ton nom ? » « Janelle » intervient une femme en posant sur la table le médaillon dont tu ne te séparais jamais. C'était un médaillon tout bête, avec ton prénom et ta date de naissance, un médaillon qui ressemblait à n'importe quelle médaille de baptême. C'était le seul souvenir qui te rattacherait à eux, désormais. Parce que désormais, tu n'avais plus de famille, ils t'avaient abandonnée sur le bord de la route parce que tu n'étais rien pour eux, simplement un... « monstre. » murmuras-tu du bout des lèvres, osant enfin rompre le silence dans lequel tu t'étais murée en arrivant ici. « Tu n'es pas un monstre. » affirma la femme d'un ton qui se voulait confiant. « Tu es une sorcière, Janelle. Tu manies la magie, et c'est pour cette raison que nous t'avons amenée ici, pour que tu apprennes à la contrôler. » De la magie. Tu écarquillas les yeux, tu n'y croyais qu'à moitié. La magie n'existait que dans les contes. Et toi, Janelle, tu n'as jamais rêvé de pouvoir faire comme dans les contes. Tu ne voulais pas être une sorcière. Jamais. Les émotions à vif, avec une boule au creux du ventre, tu reniflas. Les lumières se mirent à vaciller. « Janelle, calme-toi ! » t'intima la femme. « Ta magie est intimement liée à tes émotions. Plus tes émotions seront fortes, et plus puissantes seront  tes manifestations magiques. C'est pourquoi il faut que tu te calmes maintenant, tu m'entends ? » Tu n'écoutais déjà plus. Tu t'étais remise  à pleurer parce que tu comprenais à présent que Maman t'avait abandonnée, parce qu'elle avait peur de ce que tu étais. Bien sûr que oui, tu étais un monstre, pourquoi sèmerais-tu le chaos et la destruction, dans le cas contraire ? Pourquoi les gens avaient-ils peur de toi ? Maman revient tout de suite, d'accord t'a-t-elle dit. Surtout, tu ne bouges pas d'ici. Et tu n'avais pas bougé, jamais, parce que tu ne voulais pas désobéir à maman. Maman, par contre, n'a pas tenu parole, elle n'est jamais revenue. Tu le savais, qu'elle ne reviendra jamais. Alors, tu pleuras de plus belle. Les lumières vacillèrent davantage. La femme s'approcha de toi pour te réconforter, mais elle ne put te toucher : elle fut violemment projetée en arrière et heurta le coin du meuble, plus loin. Tu profitas de la panique environnante pour t'enfuir, car tu ne voulais pas qu'ils t'attrapent. Que te feraient-ils subir, sinon ? Tu préférais ne pas le savoir.

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003. Tu as finalement été placée dans un orphelinat de jeunes sorciers. Les autorités ont tout fait pour retrouver ta mère, mais elle s'est mystérieusement volatilisée. Ils n'ont même pas cherché à retrouver ton père parce que tu n'as pas de père. Techniquement, tout le monde en a un, sinon, tu ne serais pas là, mais tu ne savais pas qui était ton géniteur, tu ne l'avais jamais vu. Aussi loin que tu te souviennes, ta mère ne t'en a jamais parlé. Pas de photos à la maison, pas de souvenirs lui appartenant et indiquant qu'ils ont pu être heureux ensemble. Tu compris alors que ta naissance avait été un accident dont elle s'était accommodée tant bien que mal, jusqu'au jour où tu commenças à manifester tes premières formes de magie. C'était à cause de sa peur et de son ignorance que tu te retrouvais dans cette situation et ça te mettait en colère parce que toi, tu ne pouvais rien y faire. Tu étais née comme ça, c'était à prendre ou à laisser. Tu avais même appris que deux personnes dépourvues de pouvoirs magiques pouvaient engendrer un sorcier malgré tout. C'était exactement ce qui t'était arrivé. Tu étais un mystère de la nature et pour d'autres tu étais une tare. Tu t'accommodais tant bien que mal à ta nouvelle vie. Tu t'étais même fait quelques amis. Il y avait en particulier cette fille, une rouquine aux tâches de rousseur très prononcées et aux grands yeux clairs. Elle s'appelait Christie et elle était là depuis plus longtemps que toi. Cet après-midi là, vous étiez en train de jouer dans ta chambre. Tu avais enlevé ta médaille de baptême pour ne pas l'arracher pendant que vous chahutiez. Tu l'avais posée sur le bord de la commode pour être sûre de la retrouver plus tard. Une seule fois tu avais dû t'absenter, et quand tu est revenue, la médaille n'était plus. Christie par contre était assise sur ton lit, l'expression la plus neutre possible. « Rends-la moi ! » t'écrias-tu d'un ton accusateur, en pointant un index menaçant sur celle qui fut ton amie. « Je sais que c'est toi qui l'as, rends-la moi ! » c'était le seul souvenir que tu avais de ta mère, elle n'avait pas le droit de te faire ça, clairement, et pourtant, elle l'avait fait, elle te l'avait volé. « Je n'ai rien pris du tout ! » s'écria Christie en se levant brusquement. « T'as qu'à être plus soigneuse avec tes affaires, aussi, c'est quoi cette manie d'accuser tout le monde, encore ? » C'est l'hôpital qui se fout de la charité. « Je n'accuse personne ! » crias-tu d'une voix suraiguë. « Je constate un fait, voilà tout. J'ai posé ma médaille sur la commode, je vais aux toilettes et quand je reviens, elle a disparu, sacrée coïncidence, tout de même ! » Vos cris ont sans doute dû s'entendre dans tout l'orphelinat puisque des bruits de pas se firent bientôt entendre dans le couloir. Deux surveillants surgirent dans la chambre pendant que vous vous battiez – impulsive et impétueuse, tu en étais rapidement venue aux mains. « Que se passe-t-il ici ? » tonna la voix masculine tandis que deux bras solides te tiraient en arrière pour t'empêcher de tirer les cheveux de Christie. « Elle m'a volé ma médaille ! » t'époumonas-tu, tout en te débattant comme un beau diable. « Quelle médaille ? » s'enquit le second homme, qui retenait Christie. « Celle où il y a mon prénom dessus ! » Comme par magie, la médaille tomba des vêtements de Christie tandis qu'elle se débattait furieusement. « Je vous l'avais dit ! » hurlas-tu , comme possédée. « C'est une menteuse, et une voleuse en plus de ça ! C'est plus ma copine ! » Et tandis que le surveillant emmenait Christie plus loin, tu continuais à crier C'est une menteuse, c'est plus ma copine. Elle t'avait trahie, et tu tolérais mal la trahison.

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004. Tu fus consignée dans ta chambre pendant plusieurs jours. Tu avais trouvé cela foutrement injuste qu'on te punisse alors que l'autre t'avait volé ton bien le plus précieux, mais dans le fond, ils n'avaient pas tort et tu le savais. Ne suivant que ton instinct, tu lui étais tombée dessus, prête à lui taper dessus, cédant à toute la violence qui t'habitait. Tu lui avais sans doute collé un coup de poing, et encore un autre. Rapidement, tu acquis une réputation de brute épaisse. Bien que tu étais une fille, tu frappais comme les garçons. Il fallait que tu apprennes à contrôler toute cette colère, à la canaliser car un jour, tu blesseras gravement quelqu'un. Ce n'était pas parce que tu étais furieuse que tu devais la diriger contre n'importe-qui. On t'avait fait admettre que ta réaction était clairement disproportionnée. Cela aurait pu se régler autrement que par le sang. Tu avais été transférée dans un centre de jeunes sorciers qu'il fallait surveiller, sous peine de verser dans la délinquance. Te considérer comme dangereuse ne t'aidait pas à t'accepter comme tu étais. Le monstre revenait te hanter, te faisait croire qu'il n'y avait rien de bon en toi. Le monstre réclamait du sang et de la violence, il ruminait des désirs de vengeance. Tu t'appelais Janelle, et tu étais une teigne. Tu avais treize ans, tu étais jeune et pourtant, tu étais une dure, tu ne te laissais pas impressionner. Au sein de ce centre de détention, tu avais acquis un surnom. Mercy. Quelle ironie que de recevoir un surnom comme celui-là, car il signifiait clémence et tu étais tout sauf clémente. Mercy était là pour te rappeler que tu n'étais pas ce monstre auquel tu croyais pourtant dur comme fer. Mercy était là pour te rappeler qui tu étais vraiment. Ce n'est pas parce que la vie n'a pas été indulgente envers toi que tu ne la devais pas aux autres, cette indulgence. Ce surnom, tu l'avais acquis suite à un épisode bien particulier. Tu n'avais jamais oublié Christie la voleuse. Tu ne lui avais jamais pardonné de t'avoir volé ta précieuse médaille. Pourtant, elle est venue te rendre visite, dans ton centre de détention. Lorsque tu avais aperçu sa silhouette familière, ton sang n'avait fait qu'un tour. « TOI ! » t'exclamas-tu avec colère, ton regard foudroyant la malheureuse sur place. Manque de bol pour elle, tu n'avais pas oublié, tu n'oubliais jamais parce que tu étais très rancunière. « Qu'est-ce que tu fous ici ? D'où tu viens me provoquer sur mon propre territoire ? » Car pour toi, c'était forcément de la provocation. Il ne pouvait en être autrement. Car sinon, pourquoi elle serait venue te voir dans un endroit aussi décadent ? Pour te rappeler que c'était toi, le cas social ? « Je suis venue m'excuser. » lâcha finalement Christie. « Je sais que j'ai fait des mauvaises choses, que je t'ai blessée, que c'est sans doute un peu ma faute si tu te retrouves ici. Pour autant, je n'ai jamais voulu te faire de mal. « Je te demande pardon, Janie. Je...ce n'est pas de ma faute, tu sais ? J'ai consulté plusieurs psys, j'ai même essayé de me faire soigner, mais...c'est plus fort que moi. Si je t'ai volé tout un tas de trucs, ce n'est pas par plaisir, c'est surtout parce que je suis cleptomane. » un silence accueillit cette révélation. « Vraiment ? » ton ton était acide, injustement acide alors que Christie tentait tant bien que mal de t'expliquer les raisons de son geste. « C'est une maladie qui me pousse à voler tout ce qui me fait envie. » expliqua Christie, dépitée. « J'ai appris beaucoup de choses avec ces soins, et je ne suis plus la même désormais. » Elle émit un rire gêné. « Enfin, je suppose que tu t'en es rendue compte. Bref, je voulais simplement m'excuser. Après tu en fais ce que tu veux, je ne te demande pas de me pardonner ou quoi. » Sur-ce, Christie se leva, indiquant par là que l'entrevue était close. « Attends ! » la hélas-tu, sur un coup de tête. « C'est bon, je te pardonne. » Christie t'adressa alors un sourire crispé. Puis, à ta grande surprise, Christie te serra dans ses bras. Tu lui rendis son étreinte, maladroitement. Jamais personne ne t'avait manifesté de marques d'affection, si bien que cela te chamboula. Peut-être méritais-tu d'être aimée, finalement.

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005.  Bientôt, ton passé te rattrapa. Tu te souvenais pourquoi ta mère t'avait abandonnée, pourquoi tu avais détruit ces pans de murs à proximité, pourquoi ces gens bizarres t'avaient ramassée pour te terroriser. Tu étais une sorcière, mais tu t'efforçais de ne pas trop y penser. Tu n'aimais pas la magie de toute façon. Trop de souffrance, de chagrin. C'était pour ça que personne ne t'aimait, que l'on te laissait. Tu te voyais comme un monstre. Tu te rappelais de la peur qu'il y avait dans leur regard, la peur de ce qu'ils ne connaissaient pas, parfois la haine. Tu ne comprenais pas comment il était possible de haïr quelqu'un pour ce qu'il est, alors que ce quelqu'un n'y peut strictement rien. Tu avais entre les mains ce papier un peu bizarre, un peu jaune, aux bords irréguliers. On pouvait y voir une écriture manuscrite, des lettres à l'encre violette qui se détachaient très nettement. Le parchemin parlait d'école de magie, de sorcellerie, de fournitures scolaires. Tu n'avais jamais rien eu de tout ça. Tu ignorais même qu'il y avait d'autres enfants qui te ressemblaient. Tu pensais être unique dans ton genre, être une sorte de freak, quelqu'un de malade peut-être. Être dans un centre spécialisé ne te disait rien. Tu n'avais connu que ça toute ta vie. Ça ne t'avait pas sauvée de la petite délinquance, des vols à l'étalage. Tu avais même développé des talents de pickpocket. En revanche, tu savais à peine lire et écrire. Tu avais commencé à apprendre très tardivement, trop peut-être, et tu n'avais toujours pas intégré les bases. Comment dans ces conditions pouvais-tu suivre des cours, rendre des devoirs ? Encore une fois, tu allais être exclue, car tu n'avais pas eu le même accès à l'éducation que tout le monde. Les autres allaient préjuger ta valeur parce que même en étant parmi tes semblables – des sorciers – tu ne seras jamais comme eux. Cette histoire d'école ne disait rien qui vaille. Tu avais trop de fierté pour laisser supposer que tu étais un déchet, un rebut de la société, quelqu'un qui avait mal démarré dans la vie. Tu avais suffisamment de courage pour t'en sortir, tu étais une survivante, une guerrière, tu te laissais difficilement impressionner et tu voyais l'école comme un nouveau défi, une épreuve de plus à surmonter. Ce n'était pas pour rien que tu avais été envoyée chez les Gryffondor, la maison des hardis et des courageux, des fougueux qui n'avaient pas froid aux yeux. Tu n'aurais pas pu rêver mieux et pourtant, tu t'adaptais mal, ton manque d'éducation te revenait souvent en pleine face à l'instar d'un boomerang. Tu voyais le mépris dans les yeux de certains, de ceux qui s'autoproclamaient sang-pur. Et toute cette haine, tu ne comprenais pas, parce que même si tu étais un peu brute de décoffrage, plutôt rentre-dedans, pas du genre à mâcher tes mots, tu n'étais pas mauvaise pour un sou. Et tu étais perplexe à l'idée qu'une guerre se préparait dans le monde magique, une guerre dont tu ne connaissais ni les tenants ni les aboutissants. Tu avais ouvert, peut-être sans le vouloir, une boîte de Pandore dont tu ne savais pas remettre le couvercle.

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006. Certains sorciers radicaux rejetaient ce qui était différent. Tu avais rapidement repéré ce groupe de Sepentard composé de jeunes cons et de leur fanclub. Tu méprisais ces gens là car ils faisaient trop de manières, ils étaient trop précieux pour être seulement crédibles. Surtout, ils avaient la fâcheuse manie de persécuter ceux qui avaient le malheur de ne pas être comme eux, de ne pas penser comme eux. Il y avait cet élève de ta maison, un certain Ludovic – tu n'avais pas vraiment retenu son nom, juste qu'il semblait taillé dans un cure-dents et qu'on le prenait un peu trop souvent pour une fille. Tu ne savais pas vraiment pourquoi ils s'en prenaient à lui, mais ça avait le don de te courir sur le haricot. Presque tous les jours tu semblais assister à la même scène. Un jour, tu décidas qu'il était sans doute temps d'intervenir : une armoire à glace venait de l'empoigner par le col et de le secouer comme un prunier. Ton sang ne fit qu'un tour. N'écoutant que ton courage et ta hargne, tu te dirigeas vers eux d'un pas furieux. Sans doute inconsciente, tu tapotas l'épaule de l'agresseur. « Hé, toi ! » t'écrias-tu, dardant sur sa silhouette carrée un regard furieux. « T'as pas honte de t'en prendre à plus petit que toi ? » Bon, d'accord, le blond rachitique n'allait sûrement pas apprécier qu'on le traite de nain mais peu importe. Je n'en avais pas fini avec celui qui le tenait en joue. « Comme c'est touchant. » se moqua un de ses copains, tout en te toisant de la tête aux pieds. « Tu vois ça, la brindille, une fille vient te défendre. » La façon dont il avait craché le mot fille te frappa de plein fouet. « Non content d'être un lâche, tu es en plus un connard sexiste. » crachas-tu avec hargne. « Ce n'est pas parce que je suis une filleque je ne suis pas capable de te mettre au tapis ! » L'armoire à glace et ses sbires s'esclaffèrent de bon cœur. Au moins, ton intervention eut le mérite de les distraire quelques instants, permettant à leur cible de se carapater. Quant à toi, tu étais prête à en découdre. Peu importe qu'ils aient été plus nombreux et plus grands – et massifs, il fallait l'avouer – que toi. Il n'empêche que tu avais un formidable coup de poing et il te tardait de leur refaire la mâchoire. « Tu veux te battre ? » ricana un des Serpentard présents. Inconsciente, peut-être suicidaire, un poil kamikaze, tu lanças ton poing qui frappa l'autre en pleine face. Il poussa un glapissement et tu en profitas pour lui asséner un coup de genou dans les valseuses. Les autres battirent en retraite, mais ton triomphe fut de courte durée. « Janelle Palmer ! » s'écria une enseignante qui passait par là. « Dans mon bureau, tout de suite ! » Et merde. Tu ne pus t'empêcher de ressentir un profond sentiment d'injustice. Tu ne faisais que défendre un de tes camarades malmenés et c'était sur toi que ça retombait. Pourquoi était-ce toujours les mêmes qui agissaient en toute impunité ?

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007. Tu te mordillais la lèvre inférieure, laquelle avait considérablement enflé. Tu t'en étais sortie pas trop mal, avec quelques contusions au visage et la lèvre inférieure qui avait éclaté sous le choc. Ça faisait mal, mais tu en avais vu d'autres. En revanche, ton ego souffrait le martyr. Tu avais été punie parce que tu avais osé défendre un camarade. Pour l'exemple, disaient-ils. L'injustice résonnait jusqu'au fond de tes tripes. Tu n'as jamais été une victime, bien que tu avais reçu quelques insultes plutôt violentes en raison de ton sang. Sang de bourbe. Tu  t'en rappelais comme si c'était hier, la première fois que tu l'as entendue. Tu n'as jamais oublié depuis, gardant dans ta ligne de mire tous ceux qui avaient osé te traiter de la sorte. Toi, Janie Palmer, tu refusais de te laisser faire, de courber l'échine face à tous ceux qui te persécutaient. Les mecs que tu as cognés tout à l'heure en faisaient partie. Tu avais cette fierté, cette rage au fond du ventre, un goût amer sur le bout de la langue, une envie de vaincre, une passion débordante, tu étais toute en excès, toute en démesure. Même si tu avais reçu un mauvais coup et même si tu avais été punie, tu ne regrettais rien. Tu avais la sensation d'avoir fait ce qu'il te paraissait juste. Si c'était à refaire, tu l'aurais refait sans l'ombre d'une hésitation. Parce que Janie Palmer ne se laissait jamais faire, parce que c'était une teigne, une sale gosse, une dissidente, quelqu'un qui suivait ses propres lois. Cela ne faisait aucun doute que la personne qui te ferait rentrer dans un moule n'était pas encore née. Concentrée, tu étais occupée à faire des ricochets sur le grand lac noir. Tu les envoyais toujours plus loin, mais cela ne te calmait pas pour autant. La colère vibrait en toi, puissante, dévastatrice. « Euhm, Janelle? » Tu te tournas lorsque tu entendis cette voix masculine. Ton regard d'acier balaya rapidement la silhouette du gringalet pour lequel tu avais affronté ces colosses. Si ce n'est pas une preuve d'amour, ça ricana ta conscience. Tu la fis taire d'un revers, parce que toi, Janie, étais incapable d'aimer qui que ce soit, à part toi-même. Puis même, comment tu aurais pu avoir un faible pour lui, puisqu'il n'était même pas ton genre ? Tu pinças tes lèvres l'une contre l'autre, puis, tu esquissas une légère moue. « Merci. » bredouilla le blond, comme si ça lui arrachait la gueule de t'adresser ne serait-ce qu'un mot gentil. « y'a pas de quoi. » murmuras-tu d'un ton bourru, avant de retourner à ton occupation initiale. Tu n'avais strictement rien à lui dire, de toute façon, la conversation ce n'était pas ton truc. Quelle belle paire d'asociaux vous formiez tous les deux, pas un pour rattraper l'autre. Et comme par hasard, c'est ce moment là que choisit cette foutue pierre pour couler au fond du lac, sans même faire un seul rebond à la surface.

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008. « Janelle, si tu continues sur ta lancée, tu risques le renvoi. » « Hein ? » On venait de t'annoncer ce qui paraissait être une tragédie alors que ça ne t'alertait pas plus. En fait, tu t'en fichais, comme tu t'en foutais complètement du reste. L'école, ça n'a jamais été ton truc, ça ne le sera jamais et pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé. Il est vrai que tu avais un comportement plutôt violent, et des notes plus que limite. Et après ? Qu'est-ce que ça pouvait leur faire de toute façon ? Toute ta vie, tu avais eu affaire à des gens qui ne croyaient pas en toi, qui te pensaient incapables. Incapable de quoi, au juste ? Incapable de réussir, d'avoir un métier acceptable. Ça ne t'intéressait pas d'avoir des diplômes. Il apparaissait clairement que tu avais d'autres capacités, et celle de passer des heures dans une bibliothèque pour passer tes examens n'en faisait pas partie. En fait, tu travaillais à peine, malgré tes difficultés, tu t'obstinais à ne pas vouloir réviser. Tu te ramenais toujours en touriste aux examens, presque les mains dans les poches, l'uniforme débraillée, coiffée comme l'as de pique. Tu te souciais peu de ton apparence, en fait, tu n'en avais rien à faire du regard des autres. Aussi n'était-il guère étonnant que tu n'en aies rien à secouer des remarques des profs. Tu avais tendance à tout prendre à la légère, en sus, tu ne savais pas ce que tu voulais faire de ta vie. Tu étais excellente en botanique, il semblerait même que tu avais un don pour cela, mais cette discipline ne suffisait pas à rattraper ton bulletin scolaire plus que désastreux. De toute façon, tu ne te voyais pas faire ta vie dans le monde magique. En réalité, tu n'avais ta place nulle part, que ce soit le monde moldu ou le monde magique, personne ne voulait de toi, tu te trouvais dans un entre-deux assez désagréable, et quelque peu inconfortable. « Nous avons remarqué une recrudescence des agressions ces jours-ci. As-tu une explication  à nous fournir ? » Ton visage se ferma, indiquant par là que tu ne voulais pas en parler. Peut-être que finalement, tu avais une réponse, mais elle risquait de ne pas leur plaire. « C'est de la légitime défense. » plaidas-tu, oubliant ta résolution de ne rien dire. « Moi je me fais punir parce que je les cogne, mais par contre, ça ne dérange pas qu'ils me persécutent parce que je suis une sang-de-bourbe ? Je croyais que vous étiez du bon côté de la barrière. » Le professeur te toisa. « Alors c'est ça, tu te prends pour une justicière ? » Tu réfléchis quelques instants. Tu croisas les bras sur ta poitrine, et tant pis pour la bienséance. Ils n'avaient rien à dire de toute façon. « Si pour vous, se défendre quand on nous attaque, et voler au secours d'autres élèves en danger signifie se prendre pour une justicière, alors oui, il semblerait que j'en sois une puisque le système classique n'est visiblement pas équitable. » Seulement, tu n'avais rien d'une justicière, tu n'étais qu'une bagarreuse, une petite frappe parmi tant d'autres, une adolescente qui pouvait potentiellement mal tourner, surtout au vu des temps qui courent. Mais quel risque avais-tu dans le fond de mal tourner, puisque ton sang n'avait aucune valeur dans ce monde ? Parfois, tu ne comprenais pas la logique des autres. Devant ton absence de réaction, l'enseignant crut bon de conclure. « à l'avenir, j'attends de toi une attitude irréprochable. Tu as du potentiel, Janelle. Seulement, je trouve ça dommage que tu gaspilles ton énergie en jouant les racailles. Tu peux sortir de tout ça et tu le sais. Seulement, je vais finir par croire que tu te complais dans cet état, puisque tu fais tout pour y rester. À toi de me prouver que tu vaux mieux que ça. Est-ce qu'on a un deal ? » Tu toisas le jeune enseignant, ses yeux sombres, ses bouclettes brunes, son menton fort et fier. Tu le soupçonnais d'avoir un faible pour toi, mais tu n'avais jamais poussé tes investigations plus loin. De toute façon, ça n'aurait rien donné, 1- parce qu'il est prof 2- parce que tu n'aimais personne. « Je ne ferai pas de deal avec vous. » déclaras-tu finalement en te levant sans y avoir été invitée. « Janie, ne fais pas l'idiote. » t'avertit-il, en t'attrapant solidement par le poignet. Tu te dégageas avec brusquerie, oubliant momentanément que tu avais en face de toi un enseignant et par définition, une figure d'autorité à laquelle tu devais le respect. « Ne me touchez pas. » dis-tu, plutôt froidement, en braquant tes prunelles furibondes sur sa silhouette dégingandée. « Je ne vous ai pas autorisée à me juger. » Et de tous ces jugements, tu en avais ras le bol. Bien sûr que tu venais d'un milieu défavorisé, tu avais eu une enfance difficile, des capacités plus que limitées. Tu parlais avec tes poings plutôt qu'avec des mots, de toute façon, les mots, ce n'était pas trop ton truc. Finalement, tu quittas la pièce sans même avoir lui laisser une chance de s'excuser, ou toi de t'expliquer. Pour toi, le chapitre était clos.

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009. Tu te rhabillais, multipliant les gestes agacés. Tu rassemblais tes vêtements que votre passion de la veille avait éparpillés un peu partout dans la pièce. Dans le lit de cette auberge s'étendait la silhouette encore lascive du jeune enseignant et tu regrettais déjà ce que vous aviez fait. Tu l'avais rencontré par hasard, en ville, alors que tu faisais le service dans un bar. Voilà un moment que tu avais quitté l'école, ou tout du moins, que tu avais été virée  à cause de la violence de trop. Tu n'avais pris en compte aucun de ces avertissements, et voilà ce que ça avait donné. On t'avait renvoyée, cassé ta baguette magique et ordonnée de ne plus jamais revenir. Il n'avait jamais pu intercéder en ta faveur ,de toute façon, ton cas était irrécupérable, tu en avais trop fait. Le message était très clair : tu n'étais pas la bienvenue dans ce monde. Quoiqu'il en soit, tu avais été très surprise de le trouver là. Vous aviez discuté comme de vieux amis, pas comme s'il existait jadis un rapport hiérarchique entre vous. Dans l'histoire, vous étiez désormais deux adultes, et pour la première fois de ta vie, tu te sentis réellement très jeune. Tu ne savais pas pourquoi tu ressentais les choses ainsi, peut-être était-ce parce que tu avais couché avec un homme de quinze ans ton aîné. Tu pensais pouvoir en supporter les conséquences, mais au final, ce que vous avez fait t'a davantage brisée. « Janie... » Il tentait de te raisonner, de te convaincre de te poser quelques instants, d'arrêter de tourner comme un lion en cage. « N'en dis pas plus. » grognas-tu à son encontre. « Je...Nous n'aurions pas dû. Je suis désolée. » Tu ne t'excusais jamais, preuve en est que tu te sentais réellement ébranlée par tout ça. Pourtant, il n'était pas ton premier amant, alors, pourquoi te sentais-tu si bouleversée ? Tu refusais de le regarder se rhabiller en vitesse. Tu voulais éviter de poser les yeux sur son corps, ce corps que tu as pourtant vu de très près. Tu voulais t'assurer que tu n'avais rien oublié, dans ta panique, il serait dommage que tu en viennes à oublier quelque chose. Tu prenais littéralement la fuite, chamboulée par tout ce que tu venais de vivre. Tu avais mal, vraiment mal, tu n'assumais pas, ou peut-être que tu assumais finalement, tu ne savais plus trop, de toute façon, c'était le bordel dans ta tête et tu étais incapable de réfléchir correctement. Tout ce que tu fus en mesure de faire, c'est de t'enfuir. Et tu ne le savais pas encore à cette époque, mais cette fuite, tu la regretteras toute ta vie.

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010. Cela faisait sept ans que tu n'avais plus foulé le sol britannique. Les choses avaient bien changé depuis la fin prématurée de ta scolarité. Tu avais quoi, seize, dix-sept ans quand tu es partie ? Tu en avais désormais vingt quatre. Accessoirement, cela faisait également sept ans qu'il était mort. Tu avais appris son décès incidemment, peu de temps après votre rencontre. Toi, tu connaissais la vérité. Il avait été assassiné. Il n'était plus à Poudlard lorsque vous vous êtes revus, il avait embrassé une carrière d'Auror. Il était mort au cours d'une mission. Tu n'as jamais su qui l'avait tué, mais ils avaient essayé de faire passer ça pour un accident, afin de ne pas effrayer la population. Il était mort, et tu avais l'impression que justice n'avait pas été faite.  Cela faisait sept ans, mais la situation s'était largement dégradée. L'hostilité était presque palpable tant elle était présente. Le monde avait changé, et ce n'était pas forcément en bien. Toi, tu t'étais comportée comme une lâche. Tu avais profité de ce drame pour mettre les voiles, accomplissant une ambition que tu nourrissais depuis très longtemps. Tu avais voyagé autour du monde, perfectionnant tes connaissances en botanique, vivant au milieu de peuples parfois très reculés, loin de toute civilisation. Tu avais appris des dizaines de façon de guérir les corps, sans même avoir de diplôme de médicomagie. Tu avais emprunté des chemins détournés pour arriver là où tu voulais aller. C'est en partie grâce à lui que tu avais nourri cette ambition. Il était après tout le seul à avoir cru en toi, en ton potentiel, alors qu'ils voyaient tous cette gamine qui aurait pu mal tourner. Aujourd'hui, tu étais de retour sur ta terre natale, armée de tes nouvelles compétences et de tes nouvelles connaissances. Tu avais acheté un local sur le Chemin de Traverse avec un peu d'argent qu'il t'avait légué. Tu étais désormais prête à affronter les choses en face, à faire ta vie. Tu comptais te reconvertir dans la vente de plantes magiques, ton adresse allait être la plus prisée de Londres. Certes, tu n'avais toujours pas le droit d'exercer la magie, mais tu n'en avais pas besoin. De toute façon, ce n'était pas une grosse perte, tu détestes ça. Ils ont voulu se débarrasser de toi ? Tu passeras non par la porte, mais par la fenêtre. Tu avais encore ton mot à dire, et tu ne comptais pas te laisser réduire au silence aussi facilement.

Il en fallait bien plus pour se débarrasser de Janelle Palmer.




Dernière édition par Janelle M. Palmer le Dim 6 Sep - 17:39, édité 6 fois
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeVen 17 Juil - 23:28

Hello toi aussi :*o*:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeVen 17 Juil - 23:30

Bienvenue :yes:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeVen 17 Juil - 23:42

Hello ~ (l'art de tous se retrouver en un même endroit....c'est nouuus XD)
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 0:03

Bienvenueeeeeeeeeeeee
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 0:12

Ooooh j'adore ton avatar, c'est la première fois que je le vois sur un forum, Lindsey est tellement canon :bave:

Bienvenue sur DP en tout cas ! :love:

Bon courage pour la rédaction de ta fiche et si tu as des questions n'hésite pas :heart:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 0:23

Bienvenue sur le forum Very Happy
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 1:32

Bienvenue parmi nous :keur:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 8:56

Je crois connaitre l'avatar, mais je ne suis pas sûre :*o*: En tout cas, elle est très jolie en effet :love:
Bienvenue & bon courage pour ta p'tite fifiche :luv:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 11:01

Welcoooooome :love:
(Cette bouille trop choupette :*o*:)
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 11:16

Bienvenue parmi nous :heart:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 12:21

Bienvenue & courage pour ta fiche :super: :love:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 14:07

Bienvenue et bon courage pour ta fiche :*o*:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeSam 18 Juil - 18:20

Moooh, merci, vous êtes trop chou ** :keur: :nom: Je sens que je vais me plaire ici, c'est obligé (pour rester original, haha)
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitimeDim 19 Juil - 9:56

Bienvenue parmi nous ancienne Gryffy :love:
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Message Sujet: Re: 'cause you know i'm no good (janie)    'cause you know i'm no good (janie)  Icon_minitime

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