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 where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe

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Message Sujet: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeSam 22 Aoû - 18:25

Where werewolves dwell
Beaucerf ( Domaine des Humbletrott ), Wimbourne, Angleterre.


La mousse qui recouvrait partiellement les sculptures de pierre était éclairée par la chaude lueur du soleil mourant. L'heure s'avançait et l'astre était déjà à moitié mangé par la terre. Dans le calme propre aux zones reculées de l'arrière-pays les cerfs de granit ornant l'allée du domaine étaient des gardiens silencieux à la poitrine bombée et aux bois royaux fièrement dressés dans les airs. A la frontière de la zone magique de Wimbourne, Beaucerf dressait les flèches de ses toits au sommet d'une colline, comme une couronne qui sertissait le front a’rgile du monticule de terre. Les magistoriens et les généalogistes magiques n'en sont pas certains mais la famille Humbletrott, résidente attitrée des lieux, se serait établis dans la région depuis, au moins, cinq générations. Ce qui était d'autant plus incertain était la provenance de la nomination des lieux, atypique  et française de surcroît. Était-ce la première génération de la famille à s'établir ici qui l'avait ainsi baptisé ( on fait état de l'union de Barnabas Humbletrott avec une sorcière de sang-pur venant de la noblesse sorcière française, ceci expliquerait donc cela ? ) ou le nom venait-il des habitants ( moldus ou sorciers ) des entourages ? A cette question personne ne semblait pouvoir donner de réponse. Les éléments naturels présents dans la campagne Wimbournaise permettraient cependant d’établir certaines conjectures potentiellement plausibles. En effet la zone, fortement boisée, abrite depuis des siècles une très grande population de cerfs et de biches, aussi l'on ne s'étonne guère de voir apparaître pareil nom que celui de Beau Cerf pour désigner une colline boisée qui, somme toute, donne logis à de nombreux cervidés. Cependant, les héraldistes aguerris et curieux ont su faire remonter les origines des Humbletrott bien plus loin que la date supposée de leur établissement à Wimbourne et l'on retrouve sur des blasons immémoriaux auquel la famille est affilié l’effigie du cerf, noble régent des forets. Le mystère reste donc inchangé, Beaucerf tire-t-il son nom de la Nature en elle-même ou l'Homme en est-il pour quelque chose ? Bien sûr, nous écartons les hypothèses fantaisistes selon lesquels les Humbletrott eux-mêmes auraient introduit les cerfs dans la région. La majeur partie des sorciers sensés se rendent évidemment compte que la réhabilitation écologique n'est en aucun cas le souci d'une famille de sang-pur aussi très peu de personne ne porte attention à ses histoires abracadabrantesques sur une quelconque affiliation mystique entre l'animal et les Humbletrott eux même. Un peu plus et voilà que l'on l'est proclamerait roi des forêts.

Bon bon. Toujours était-il que Beaucerf, le domaine de la famille Humbletrott, donc, faisait partie de ces lieux qui ont du vécu, où la moindre pierre ( dirait-on même le moindre gravier ) porte sur son dos bosselé le poids des siècles passées. Elle est, hélas, une bâtisse que seule les sorciers peuvent apprécier. Car Wimbourne, au même titre que plusieurs autre villes anglaises, fait partie de ces lieux où cohabitent les deux mondes, sorcier et moldu, dans la parfaite connaissance du premier et la complète ignorance du second. Pensez-bien que si les forets ont longtemps fait foisonner l'imagination des moldus et alimenté leurs craintes c'est bien parce qu'elles se trouvent être, fréquemment, les zones de délimitation entre le monde ordinaire et le monde fantastique. L'on ne recense plus les bois qui, enchantés par les sorts d'illusions, se trouvent être l'entrée fantastique du monde magique, la dernière frontière avant l'émerveillement. Aussi, si le domaine des Humbletrott possédait un sous-bois s'était au grand bonheur du cadastre sorcier et au plus grand malheur des représentants de cette famille de traditionnalistes sang-pur qui se voyait être régulièrement importuné par leurs voisins moldus. Les charmes que l'on avait jeté sur les sous-bois de la demeure délimitaient la frontière nord-est de la communauté magique, tout moldu qui vagabonderait dans les bois serait, d'une manière ou d'une autre, poussé par un désir profond à les quitter. La grande illusion. La barrière invisible empêchait aux deux mondes de pleinement coexister, empêchant aux moldus de piétiner sur les plates-bandes des sorciers. Avait échu aux Humbletrott la surveillance de cette mince ( mais efficace ) frontière puisque, comme nous l'avons vu, elle passait par les bois de leur domaine. Aussi l'on avait vu les chefs de famille de la maisonnée se succéder, en maugréant, au poste de garde-frontière, inspectant aussi souvent que faire ce peu les charmes et autres ensorcèlement qui avaient été dressés dans la lisière boisée. Aux yeux des moldus donc, nul manoir n'apparaissait au sommet de la colline, mais nombres d'histoires horrifiques avait germé à propos de ces bois dont personne ne semblait vouloir s'approcher. Mais nous reviendront dans cette zone du domaine plus tard dans notre histoire. Pour l'heure, concentrons-nous sur l'allée principale qui menait au manoir des Humbletrott.

Posté aux pieds des marches qui menaient à la demeure familiale, telle une gargouille immobile, Mordred Humbletrott fixait le bout de l'allée de graviers blancs qui s'étirait, comme un tapis de neige, le long de l'entrée du domaine. Les dents d'ébène filiformes d'une gueule béante ciselaient la ligne d'horizon. Le sorcier avait beau froncer les sourcils ( pour mieux voir ou par mécontentement ? Là était la question. ), le portail restait désespérément désert. Sans détourner le regard des herses il fouilla dans la poche de son veston pour en extraire une montre à gousset dorée. Il appuya sur le sommet du crâne de l'appareil et darda l'heure du coin de l’œil. «  M-Maître, peut-être qu'il ne viendra pas. Il se fait tard … » « Idiot, il doit être là tard. » Après tout, on n'a jamais entendu parler d'une chasse au loup-garou en pleine journée, non ?

Cela remontait à quelques semaines. Du moins, l'affaire en elle-même commençaient déjà à dater de plusieurs mois mais les autorités compétentes ( Lire : Le Ministère ; lire en détails : L'unité de capture des loups-garous ) n'avait été alerté que deux semaines plus tôt. Et pour cause, le propriétaire des lieux, le susnommé Mordred Humblebott, n'avait réalisé ce qu'il se passait au sein même de son domaine que tardivement.

Les faits étaient les suivants. Durant les fraîches nuits de pleine lune l'on avait pu ( l'on désignant un ensemble de témoins oculaires à la fois moldus et sorciers ) observer une masse sombre, imposante et hirsute, rôder dans les collines avoisinant la tranquille ville de Wimbourne. L'inquiétante ombre avait suscité chez les moldus, superstitieux de nature, quelques inquiétudes. Les autorités non-sorcières avaient tenté de rassurer la population, cela ne pouvait être qu'un animal vagabondant dans les plaines, une bête pas féroce pour un sou, ne représentant aucun danger. Elle ne tarderait pas à rôder ailleurs. Quelques moldus perspicaces avaient toutefois souligné un élément important qui entravait sérieusement les efforts des autorités pour maintenir le calme, au grand damne du maire : Si une bête, si un prédateur rôdait dans les parages il aurait de forte chance d'y rester au vu du gibier qu'il pourrait trouver à profusion dans les alentours. Car, comme dis précédemment, les terres étaient fréquemment parcourues par les cerfs. Aussi si un prédateur venait se repaître il trouverait en ces lieux un garde-manger bien approvisionné.

Du côté magique on se souciait pas ou peu des tracas qui turlupinaient les moldus. Il était même rare qu'un évènement commun touche les deux communautés. Toutefois certains mages avaient aussi assisté à ces apparitions nocturnes étranges et si la peur qui contaminait le monde ordinaire les touchait également, les sorciers avaient l'avantage d'avoir plus de connaissance sur la menace qui pesait sur eux. Des histoires de loup-garous avaient commencé à courir les rues. Certains y croyaient et d'autres chassait d'un geste de la main ces quoibets sans importance. Un loup-garou à Wimbourne, et puis quoi encore, un nid d'acromentules à Dublin ? Un dragon à Paris ? Pour une grande partie de la population, l'affaire était une sottise. Mais les railleries cachent parfois une peur bien réelle des choses aussi l'on peut être certain que pour le lot de ceux qui trouvaient la présence d'un loup-garou dans cette région ridicule, la moitié d'entre eux en avait réellement peur et tentaient de faire disparaître leur angoisse par un relativisme 'bonhommiste' rassurant. Il doit d'ailleurs être mentionné que Mordred Humbletrott fut l'un des premiers à affirmer haut et fort, sous le toit des pubs sorciers de Wimbourne, n'accorder aucun crédit à ces fabulations, à remettre en cause l'existence d'une réelle menace et à soupçonner une quelconque illusion concoctée par des mages sournois et farceurs.

Cependant la plaisanterie était devenu un peu trop véridique lorsque, parcourant son domaine, Humbletrott avait trouvé dans les sous-bois des cadavres de cerfs éventrés, semi-dévorés et sauvagement mutilés. Les blessures étaient telles que seule une gueule immense et une mâchoire puissante ( potentiellement celle d'un loup-garou, donc ) aurait pu infliger. Au lendemain de son effroyable découverte, l'on n’entendit plus Mordred Humbletrott rugir aux sornettes et au scandale aussi rumeurs et autres murmures apeurés reprirent de plus bel.


Il y a donc de cela deux semaines, comme dit plus haut, que le Ministère fut averti d'une potentielle menace lycanthrope dans la région de Wimbourne. Si Mordred Humbletrott avait pris sur lui de patienter aussi longtemps avant l'intervention des autorités magiques ( le temps étant quelque chose de bien relatif l'on peut aisément comprendre qu'une personne craignant pour sa vie à cause d'une menace qui lui semble imminente s'exaspère très vite de ne pas voir une aide vitale arriver dans les plus brefs délais, si ce n'est immédiatement ) c'est parce qu'il était conscient qu'une chasse au loup-garou se ferait difficilement de jour, mais aussi en l'absence d'une pleine lune. Pour le peu qu'on en savait ce loup-garou, si loup-garou il y avait, pouvait être n'importe qui parmi les habitants de Wimbourne et personne ne serait assez fou pour se livrer de lui-même aux autorités, aussi fallait-il attraper l'indésirable dans son état animal. C'était donc pour cela – et non pas par pur coïncidence fortuite pour le bon déroulement de cette histoire – que Mordred Humbletrott attendait de pied ferme le membre de l'unité de capture de loup-garou délégué par le Ministère, devant sa demeure, alors que le jour tirait sur sa fin et que la lune devait convenablement être pleine cette nuit-là.

Ellwin, le servile elfe de maison des Humbletrott, partageait la peur panique des plus craintifs et ne pouvait souffrir l'épouvante de voir son maître blessé – voir pis, tué. Aussi ne dormait-il pas la nuit – pour le peu d'heure de sommeil qu'on voulait bien lui allouer – aussi son manque de sommeil s'en ressentait sur son travail, aussi se faisait-il régulièrement rosser ces derniers mois, aussi n'était-il pas dans les bonnes faveurs d'Humbletrott. Ajoutons à cela qu'un bégaiement nerveux et une fébrilité des membres avait saisi le corps chétif de la créature, ce ajouta du dégoût et du mépris dans les yeux de son maître à chaque fois que celui-ci avait le malheur de porter un regard sur son serviteur. Quoiqu'il en soit cela importait peu à Ellwin qui, sur l'une des marches du perron, jetait un regard inquiet sur son maître. Autant de dévotion dans un si petit être était louable mais Mordred n'avait ni les yeux de l'esprit ni les oreilles du cœur pour être touché par cette tragique poésie du devoir. «  M-Maître… P-peut-être devriez-vous rentrer maintenant, il n'est p-pas là ... » « Or ça, Ellwin, tu m'exaspères ! Vaques donc à tes occupations, tu as du travail à rattraper ! » D'un geste brutal de la main, Mordred balaya l'air et congédia par la même l'elfe de maison. Ce dernier jeta un dernier regard à son maître et retourna à l'intérieur de la demeure, à contre cœur.

Le ciel s'était teinté de rose et la fraîcheur de la nuit s'installa rapidement, mordant les pommettes de Mordred. Quelque chose attira son attention et il détourna brusquement le regard. Dans le ciel une volée de corneilles noires battait frénétiquement des ailes, délogées de leur perchoir dans les arbres des sous-bois par un bruit ou un mouvement. Humbletrott tenta de sonder la rangée d’arbres à sa droite. Il n'entendit rien et les espaces étroits entre les troncs noueux commençaient déjà être plongé dans la pénombre, il ne distinguait aucun mouvement. Le temps s'arrêta quelques secondes, il retint sa respiration, espérant ainsi augmenter son acuité auditive, ou du moins en réduire le parasitage, mais cela eut pour effet de faire ressortir les vibrations de son cœur. Il tressaillit. Un claquement retenti, comme si l'on venait de donner un coup de fouet dans l'air. Il y eu un crissement. Humbletrott reporta son attention vers le portail. Derrière la cage d'acier noire se dessinait une silhouette. L'envoyé du ministère sans aucun doute.

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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeDim 23 Aoû - 17:03

« Ok, alors j’le fais mais t’auras mon dessert que si t’arrives à grimper dans cet arbre… »

« Non ! Jam… James ! » s’étrangla Morgan en se réveillant en sursaut, la main tendue au-dessus de lui, dans le vide désespérant et les ténèbres. Il cligna une première fois des yeux, le cœur battant à tout rompre et les oreilles bourdonnant. Il pouvait sentir la pellicule de sueur sur son torse nu, sa gorge, ses épaules… et son bras retomba mollement à sa gauche, dans les draps ravagés par le cauchemar.
Le jeune homme prit quelques secondes, pour déglutir, se faire mal à cause de la sécheresse de sa gorge, plisser les yeux à s’en faire mal et essayer de se débarrasser de la vue de James, souriant fièrement dans le bois enneigé et noirâtre. Il détestait faire ce cauchemar, malgré sa récurrence exaspérante. Le même, à quelques détails près, qui le hantait depuis onze ans, divers flashs de cette nuit-là, parfois perverti par des visions terrifiantes produites par son esprit torturé.
Heureusement, parfois, il pouvait se reposer, pendant quelques jours, voire semaines lorsqu’il était vraiment chanceux, ces visions ne troublaient plus son sommeil. Et puis, des jours comme celui-ci, où sa vie présente se mêlait trop à son passé, le songe brutal n’était que plus fort et plus vif. Plus terrible que jamais.
Désormais parfaitement réveillé et bien incapable de dormir plus longtemps, Morgan étira son corps longuement, se redressant dans son lit en vrac, étendant son corps musculeux. A tâtons, il trouva la bouteille d’eau qui trainait toujours à côté de son lit et accueillit le liquide doux et frais avec reconnaissance. Après plusieurs grandes gorgées, il s’extirpa finalement de ses draps et se dirigea vers la fenêtre. Il avait besoin de se remettre les idées en place, au plus vite. Il ouvrit donc instantanément les stores et se laissa submerger par la lumière foudroyante de la fin d’après-midi.
Après réflexion, il s’agissait plus d’une lumière sur le déclin, mais l’effet voulu avait fonctionné et les dernières traces du cauchemar sur sa rétine avaient fondu avec le soleil. Ensuite, le jeune homme se dirigea vers la salle de bain et se laissa conduire par son propre corps vers les mêmes gestes mécaniques qu’il faisait tous les jours. Son entrainement physique, puis sa douche. La nuit allait être longue et il se devait d’être dans les meilleures conditions.

A six heures et quart du soir, alors que le jour était sur le point de décliner, il était au ministère. Avoir dormi ces quelques heures au creux de la journée après une nuit blanche, l’avait moins aidé que les trois cafés qu’il avait déjà bu jusqu’alors. Les veilles de pleines lunes étaient toujours éprouvantes pour son unité et il pouvait déjà s’estimer heureux d’avoir pu gagner quelques heures de sommeil avant ce soir-là. Les veilles, en effet, le service était toujours inondé d’alertes complètement farfelues, issues de gens qui croyaient dur comme fer être déjà à la pleine lune et avoir identifié un loup-garou. La magie elle-même n’était que plus vibrante dans l’air et rien ne devait être laissé au hasard. Les zones ciblées pour les futures traques devaient voir leur contrôle renforcé si besoin et, bien sûr, les missions du lendemain devaient être planifiées avec méticulosité.
Ce soir-là, Morgan devait servir de back-up au leader de l’unité qui devait se rendre quelque part à Wimbourne, plus précisément au domaine de Beaucerf. La jeune recrue, dernier arrivé dans l’équipe mais de loin meilleur que les autres, détestait occuper ce poste. Surtout lorsqu’il devait assurer les arrières de son chef. Assurer les arrières d’un bon à rien comme Lewis était fantastique ; c’était toujours au back-up de finir la mission et de passer plus de temps sur le terrain que cet être médiocre. Mais assurer leur chef, c’était la nuit assurée vissé à son bureau, à surveiller ses moniteurs et à faire de la paperasse, en espérant, à la limite, recevoir une invitation à la fin des festivités pour venir chercher la créature, plus souvent vivante que morte, au grand regret de Morgan.
C’est pour ça que, lorsqu’il pénétra dans le petit open space que se partageait l’unité, le jeune homme s’arrêta sur ses pas et fronça les sourcils. Lewis était le seul à se trouver sur les lieux, l’air aussi perdu et inutile que jamais. « Qu’est-ce que tu fais là ? La mission ne devait pas commencer avant la demi, le chef ne peut pas être parti, » énonça Morgan, déjà exaspéré en vérifiant qu’il ne disait pas une bêtise grâce à sa montre. Lewis se tourna immédiatement vers lui en se tordant les mains, l’air soulagé que quelqu’un vienne le tirer de sa propre misère. Ce brave gars était un prodigieux crétin plein de muscles et de… musculature et Morgan se demandait comment il avait pu entrer dans leur précieuse escouade tous les quatre matins. « Il a été appelé en urgence près d’Hoylake ! Une histoire de fou ! Apparemment, un type est devenu timbré et a menacé de tuer toute sa famille qu’il retient en otage si on ne vient pas le capturer. Il est certain d’avoir été mordu par un loup ce mois-ci et le chef a dû partir en urgence avec Dwayne et Lebeau, » expliqua alors Lewis d’une traite, nerveux.
Morgan sentit son poing se crisper sur la hanse de sa tasse fumante. Deux autres membres de l’unité, un homme et une femme, compétents ceux-là. Mais… Pas autant que lui. « Pourquoi je n’ai pas été prévenu ? » Interrogea-t-il en essayant de contrôler sa colère naissante. Lewis se ratatina légèrement avant de couiner : « Parce que… Parce que le chef a dit que c’est à toi d’aller à Beaucerf. Il a dit qu’il n’y avait que toi qui connaissait suffisamment le dossier et qui pouvait maitriser la situation seul. Alors bien sûr, tu ne seras pas seul, je suis ton back-up, je suis venu ex… » Mais Morgan n’écoutait plus.
Son corps venait de se détendre subitement avant qu’une décharge d’adrénaline ne s’y diffuse comme un coup de fouet délicieux. Bien sûr qu’il connaissait le dossier, il était dessus depuis deux semaines. Et… Bien sûr qu’il serait seul, avec un back-up comme Lewis. Mais le chef lui faisait confiance. Il lui faisait confiance suffisamment pour le laisser aller là-bas et avec ce bon à rien dans les bureaux de l’unité, les intentions étaient on-ne-peut-plus claires. Ce soir, Morgan n’avait pas le droit à l’erreur, il allait définitivement se démarquer.
Entré dans l’escouade seulement depuis ce début d’année après avoir passé deux ans et demi à se former, c’était son baptême du feu. Sa tasse claqua bruyamment sur le bureau lorsqu’il l’y laissa, encore pleine. A la place, il contourna son bureau, ouvrit un tiroir et en sortit une flasque en inox gravée d’un J stylisé. Il s’empressa d’en boire trois grandes gorgées, ses mains fourmillant aussitôt. Le whisky pur feu était idéal pour ce genre de situation.
« Je pars immédiatement alors. Tout ce dont tu as besoin est sur mon bureau. La mission débutera à dix-neuf heures précises, sauf mouvement suspect engagé de la part de la cible. N’intervient pas sans mon accord et reste sur tes gardes, » aboya-t-il presque à l’autre homme en rassemblant ses affaires. Il était dans un état de nerf et d’excitation qui culminait. Cette nuit serait sa nuit ! Il était certain d’y découvrir de fabuleuses choses et d’y trouver satisfaction. Il brandit sa baguette en bois de vigne et l’abaissa dans l’air, produisant une gerbe d’étincelles vertes qui le fit sourire, puis se dirigea vers la porte, jetant sa cape sur son épaule. Il s’agissait bien du seul élément de sa tenue – comme les aurors – qui ait quelque chose de sorcier. Le reste ressemblait plus à des vêtements de commando sombres mais légers.
« Oh et Lewis… » Ajouta-t-il une fois sur le pas de la porte, un sourire sardonique écornant sa jolie bouche. « T’endors pas s’t’eu-plait. J’voudrais pas avoir à m’attirer tout le bénéfice de la mission, tu sais. » Ensuite, il fit volteface et laissa son collègue avec son air niais pour seule compagnie. Beaucerf l’attendait, et un certain Mordred Humbletrott surement plus encore.

Lorsqu’il transplana en contrebas de l’immense propriété et du magnifique portail ouvragé, Morgan ne put s’empêcher d’hausser les sourcils. Il savait, à cause des repérages du terrain effectués que les lieux avaient quelque chose de particulièrement grandiose mais là, avec la fin du soleil couchant, la promesse d’une nuit rouge sous l’astre brillant et l’adrénaline, l’immense parc, la forêt et la bâtisse n’en étaient que plus imposants.
Morgan porta sa main à sa ceinture, à l’étui fin de sa baguette et s’avança donc vers l’entrée qui semblait n’attendre que lui. Du coin de l’œil, il observa la volée d’oiseaux sombre qui avait suivi son transplanage. Le fruit de son arrivée ? Ou l’indication que les festivités allaient commencer plus tôt que prévues ? Il n’en savait rien, mais puisque prudence est mère de sureté, sa baguette était à présent dehors alors qu’il arrivait devant les grilles noires qui le surplombaient. Il repéra facilement la silhouette haute et fine sur les marches de l’entrée. Il était attendu, à l’évidence, et le portail ne tarda pas à s’ouvrir délicatement. Morgan observa l’ouvrage de maitre lui forcer le chemin sur le gravier de l’allée et il s’y engagea d’un pas franc et léger. La traque allait commencer, il était parfaitement en condition.
Il rejoint donc immédiatement l’homme, traversant la portion du parc dans la pénombre et se posta aux pieds de l’escalier une seconde.  Il prit alors le temps, avant de s’introduire, de faire ce qu’il faisait toujours lorsqu’il rencontrait une personne ; sa petite étude. La silhouette d’abord, en physionomiste aguerri par des années de pratiques, et… tiqua. La silhouette, en fait, lui était presque familière. Pas le visage pourtant, seconde étape. Morgan l’observa bien, jouant de la pénombre pour bien en observer les contours, les accents et, non. Si l’homme lui était familier par son apparence, il ne remettait pas ce visage noble et sévère qui l’observait en retour. Le garçon fronça une seconde les sourcils avant de détourner le regard pour détailler méticuleusement les alentours et retrouver tous les points forts et faibles qu’il avait mémorisé dans le rapport préliminaire.
Puis, il décida qu’agir comme un être humain devenait de plus en plus pressant et inclina la tête devant Mordred Humbletrott, maitre de ce domaine, à l’évidence. « Morgan Marlowe, monsieur. Je fais partie de l’unité de capture de loup-garous et vous suis tout dévoué ce soir. Je pense vous reconnaître en qualité de maître des lieux. » Après ça, il rejoignit l’homme à hauteur égale, peu désireux de rester en contrebas et pressé de trouver un point de vue plus haut pour jauger parc et forêt et en profita pour tendre la main.
Son professionnalisme, sa froideur et son manque de civilités futiles prirent le dessus sans trop d’élégance, quand, ne regardant soudain plus l’homme, il demanda « Un signe d’activité enregistré avant mon arrivée ? Est-ce que l’animal s’est manifesté ? » Mais lui-même, depuis le vol d’oiseaux, ne voyait rien qui puisse susciter l’intérêt. C’est plus pour lui que pour le maître des lieux qu’il ajouta à voix basse : « Personne n’a rien vu qui ne soit une preuve tangible, nous aurions besoin de revenir sur votre déclaration avant que la faveur de la lune nous ouvre une fenêtre opportune. » Ses yeux vifs et toujours plissés retombèrent alors sur son compagnon d’une nuit, d’une aventure. Et peut-être que d’ici là, il aurait aussi le temps d’en apprendre plus sur la familiarité de cet homme. Il ne se trompait jamais. Machinalement, quand il désigna la bâtisse du menton, sa main droite tira sur sa manche gauche, abritant la marque encore fraîche qui s'y trouvait.


Dernière édition par Morgan B. Marlowe le Jeu 27 Aoû - 1:53, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeLun 24 Aoû - 1:17

Where werewolves dwell
Beaucerf, Domaine des Humbletrott, Wimbourne, Angleterre.


En d'autres circonstances Humbletrott aurait tiqué. Bien sûr, il tiqua. La question n'était d'ailleurs pas de savoir s'il avait tiqué ou non, mais jusqu'à quel point avait-il tiqué ? En l’occurrence il tiqua modérément ( mais précisons, qu'en un autre lieu et un autre moment il aurait certainement beaucoup plus tiqué ). L'envoyé du Ministère n'était pas en retard, et c'était déjà un bon point. Toutefois ce fut le détachement avec lequel il avait salué le maître des lieux qui fit tiquer Humbletrott. Comprenez bien que lorsque l'on est un sorcier de sang-pur avec des problèmes d'ego l'on supporte peu le fait de ne pas être considéré à sa * tousse * juste * tousse * valeur. L'étique sorcier tiqua donc et critiqua. tiquetiquetique. « Morgan Marlowe, monsieur. Je fais partie de l’unité de capture de loup-garous et vous suis tout dévoué ce soir. Je pense vous reconnaître en qualité de maître des lieux. » Le sorcier le salua d'un bref hochement de tête et gravit les quelques marches qui le séparait de Humbletrott. Voici donc qui rétablissait les rapports de dominance – où le tiquement survint, donc. - Mordred n'avait pas quitté des yeux le visage de l'autre et le considérait avec une gravité muette, sourcils froncés et iris perçantes. Maître Marlowe observait d'un œil expert les alentours en oubliant par la même d'accorder son attention à Humbletrott. Ce dernier, ayant fermenté des années dans les protocoles sociaux complexes, pesants et dépassés arqua un sourcil – le tiquement, nous le rappelons, était survenu à ce moment. Le sorcier tendit sa main dans le vide, attendant qu'on vienne la serrer. Voilà donc un garçon bien impoli, ou alors peu soucieux de la bienséance. Sacrebleu, il y avait donc tout un symbolisme profond et solennel dans une poignée de main. Ce n'était non pas une simple salutation, mais bien un rite de rencontre d'un sorcier à un autre. Et l'on ne peut faire qu'une seule première impression, Mordred jugea que le sorcier qui partageait désormais la même marche que lui venait de bousiller la sienne. D'un geste lent, réticent et même lourd, Humbletrott empoigna la main que l'on lui tendait – Il avait donc tiqué. Toutefois si tique il y eu il n'en toucha mot au maître Marlowe, bien contrairement à son habitude d'ailleurs. Il fallait dire – et les lecteurs seront sûrement du même avis – qu'une possible occupation de loup-garou et l’éventualité de sa capture – et donc neutralisation de la menace – était, de par beaucoup, d'une importance prévalente sur une poignée de main non-protocolaire. Hélas le monde est ainsi fait que des individus à l'ego sensible s'offusquent – silencieusement, certes, mais toujours – d'une manque de révérence envers leur tyrannique être. L'ego de Mordred Humbletrott le perdrait un jour, après tout à l'autel de l’Orgueil il avait déjà sacrifié sa sensibilité et son intelligence, que la vie suive n'était qu’enchaînement logique. Et ainsi ne tiquerait plus.

« Un signe d’activité enregistré avant mon arrivée ? Est-ce que l’animal s’est manifesté ? Personne n’a rien vu qui ne soit une preuve tangible, nous aurions besoin de revenir sur votre déclaration avant que la faveur de la lune nous ouvre une fenêtre opportune. » « Oui ? J'ai trouvé deux nouvelles carcasses de … » Mordred cessa tout bonnement de parler. Ton son être se figea, en quelque sorte. A la lisière de la manche de Marlowe le museau d'un python ténébreux dansait. Le geste avait été bref, en conséquence l'observation fut rapide et les conjectures incertaine. Morgan rabaissa son bras. Humbletrott n'avait toujours pas bougé. Ce pouvait-il ? Non, bien sûr que non. Au Ministère ? Ma foi, si le Ministre lui-même en est déjà un … Humbletrott se ressaisit. Que son interlocuteur soit un mangemort ou non, il ne pouvait en être sûr sans voir la marque entière, ou lui poser la question mais risquer de se dévoiler de lui-même serait de la folie. Le sorcier garda pour lui toute ses questions et se promis d'approfondir ses réflexions lorsque le moment opportun se présenterai. Pour quelqu'un qui était connu pour ses éclats verbaux et son franc parler qui laissait s'échapper d’infâmes énormités cela faisait beaucoup de chose qu'il taisait. La lune est propice à dévoiler la nature intérieure et clouer les grands becs. Mordred se racla la gorge. « De cerfs. Deux carcasses de cerfs, dans les sous-bois. Euhm … Suivez-moi, je vais vous y mener. » Les sourcils toujours froncés, Mordred s'avança dans l'allée et marcha d'un pas décidé vers les sous-bois. « Monsieur … Marlowe, c'est bien cela ? Vous me semblez bien jeune, cela fait longtemps que vous faîtes se métier ? Et votre père, que faisait-il ? J’ai la vague sensation que votre patronyme m’est familier.» Alors que le duo s'enfonçait dans la forêt le ton mi- sarcastique mi- inquiet de Humbletrott s'en alla mourir dans les ténèbres glacées.

***

« … et bien entendu c’est là que mon père, selon mon oncle évidemment, aurait remporté le duel. Ah, nous y voilà. » La clairière ressemblait à une arène naturelle. La partie creuse d'une immense soucoupe remplit de boue. L'espace était dégagé, dépourvu de tout arbre et pourtant la lumière vespérale n'arrivait pas à percer à travers le plafond de feuillage. Tout autour l'on pouvait voir les longs troncs filiformes des bouleaux à demi mangé par un mince linceul de brume. Mais rassurez-vous, le bois avait son charme dans ses beaux jours et lorsque la présence fantomatique de loup-garous ne le dérobait pas de ses airs de bois somme toute très accueillant. Mordred s'engagea dans un sentier naturel qui descendait l'une des parois de la clairière. La descente était douce aussi Humbletrott ne jugea-t-il aucunement nécessaire de prévenir maître Marlowe. Après tout, n'importe qui pouvait appréhender un dénivellement de terrain si ridicule qu'il ne méritait aucune mention quelle quel soit. Quelques feuilles crissaient sous les pas de Mordred et un bourdonnement continu troublait le silence mortuaire qui régnait habituellement dans la forêt. Le ciel, teinté d'encre désormais, indiquait à Mordred qu'il ferait mieux de laisser l'expert à sa tâche et que s'aventurer aussi tard dans ces lieux par nuit de pleine lune. Avec à l'esprit l'objet de la présente expédition, toute l'entreprise n'était que pure folie. Sans compter le pauvre Ellwin qui devait se faire un sang-d'encre. Toujours était-il qu'il fallait une âme téméraire pour guider le représentant du Ministère et Mordred se consola avec cette vaniteuse comparaison. « Lumos ! » Humbletrott leva sa baguette, un halo de lumière argentée éclaira les lieux.

Au centre de la clairière, couché sur son flanc, se trouvait le cadavre à demi-mangé d'un cerf. Ses bois étaient brisés, son cou rompu. Les billes noires qui lui servait autrefois à voir s'étaient éteintes et ne réfléchissaient désormais que la lumière au bout de la baguette du sorcier. Des larmes de goudron avaient séchée sur ses joues. Des tâches vermeilles teintaient le manteau de fourrure de la créature. La chair exposée était déjà infestée d'une masse grouillante d'asticots. Son ventre béait là où on l'avait étripé d'un coup de griffe. Une nuée de mouches virevoltantes avaient établis leur nid dans les entrailles nues de la bête. Sa majesté des mouches. L'animal autrefois si fier n'était plus que charpie sanglante. Le cadavre avait subi des mutilations d'une que l'on pouvait envisager la taille imposante et la force colossale du prédateur qui s'était repu. Mordred, qui avait couvert sa bouche avec sa main, pour se prémunir de l'assaut olfactif que représente un cadavre en décomposition, étouffa un hoquet de surprise. Il fit volte-face vers Marlowe. « Ils étaient deux. Tout à l'heure, ils étaient deux ! » Du bout de sa baguette le sorcier indiquait le lieu où, plus tôt dans la journée, se trouvait un autre cadavre de cerf. Il ne restait plus qu'un lit de feuilles ensanglantées mais aucun reste. Une traînée d'hémoglobine indiquait que la dépouille avait été tractée.

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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeMer 26 Aoû - 0:11

Morgan cessa de triturer sa manche pour mieux triturer sa baguette et se retourna vers Mordred Humbletrott pour écouter sa réponse. Il voulait entendre sa voix. Lui serrer la main ne l’avait pas avancé quant à savoir d’où il connaissait cet homme mais peut être que s’il se souvenait de sa voix… Un drôle de pressentiment lui vint au moment où il réalisa ce que cela signifierait. S’il connaissait un homme et sa voix mais pas son visage, il n’y aurait qu’une explication. Impliquant un masque. Il n’y avait que dans un seul contexte que Morgan portait un masque et personne n’était censé être vraiment au courant. « Oui ? J'ai trouvé deux nouvelles carcasses de … » L’homme se tue et Morgan, cette fois, focalisa son entière attention sur lui. Il le vit tiquer. Tiqua de nouveau aussi, même s’il fit un effort pour paraitre le moins interpellé lui-même. La voix avait aussi quelque chose de familier, définitivement. Impossible.
Les deux hommes se retrouvaient à présent en portafaux sans vouloir en avoir l’air et même si la situation ne dura que quelques secondes, le cerveau vif de Morgan avait eu le temps de faire tous les liens possibles. Mais quelles étaient les chances pour qu’il ait été envoyé dans la demeure de l’un des siens ? Infimes, et il était trop dangereux de faire des allusions mêmes les plus implicites à un homme qui avait l’air loin d’être stupide. Si Mordred ne portait pas le même masque que Morgan, il risquait gros à essayer de poser la moindre question. Il lui faudrait trouver le moment opportun pour le découvrir, et ce n’était visiblement pas celui-là. « De cerfs. Deux carcasses de cerfs, dans les sous-bois. Euhm … Suivez-moi, je vais vous y mener. » Aussitôt, l’homme le délaissa pour s’avancer dans le jardin et, avant de le suivre, Morgan tira de nouveau sur sa manche. Il détestait ça. En général, il les retroussait pour être à l’aise pour travailler. Tant pis. Il produit un « mmh » peu éloquent qui lui était habituel et se lança à la suite de son hôte. Il reprit son observation dans la foulée, avant d’être accaparé par les interrogations de Mordred. « Monsieur … Marlowe, c'est bien cela ? Vous me semblez bien jeune, cela fait longtemps que vous faîtes se métier ? Et votre père, que faisait-il ? J’ai la vague sensation que votre patronyme m’est familier. »
Morgan était soulagé d’être sur les talons de l’homme lorsque ses épaules se tendirent. A moins d’être bête, il avait visé juste. Tous les deux devaient se poser les mêmes questions. L’improbable était surement l’hypothèse juste. Sinon comment expliqué ce ton qu’employait Humbletrott ? Certainement pas parce qu’il était mort de peur à l’idée de croiser un loup garou. Morgan choisit donc ses mots avant de répondre « Marlowe, oui. Et je viens tout juste de finir ma formation, en effet. En fait, c’est une des premières fois que je me rends seul sur une intervention de ce genre. On peut d’ailleurs dire que c’est cette année que je fais mes débuts partout… » Ajouta le jeune homme avec une inflexion légèrement osée. Si Mordred était l’un des siens, il repèrerait sans doute le sous-entendu. Après tout, Morgan venait de rejoindre les mangemorts aussi, tout comme lui s’il en était. Et comme il ne voulait pas laisser non plus risquer ses fesses, il embraya sur son paternel. Paternel qui n’était rien ni personne. Mordred ne pouvait pas être sérieux, si ? « Mon père était psychomage. Maintenant il passe son temps à pêcher sur des lochs. A moins d’être vous-même friand de poissons, vous avez dû entendre mon nom ailleurs… » Sur un marché, à Pré-au-Lard par exemple maiiiiis ce n’était pas encore le moment… Le jeune homme n’ajouta donc rien et suivit Mordred.

Et s’il n’était pas très causant, cet homme l’était pour lui. Comprenez… Ce n’était pas par impolitesse que Morgan n’écoutait pas vraiment tout ce que lui racontait monsieur Humbletrott mais il était trop occupé à passer en revue chaque centimètre carré du domaine dans lequel ils évoluaient. Dès qu’ils avaient pénétré la forêt, Morgan s’était mis à examiner chaque branche, chaque feuille, chaque trace dans le sol, à la recherche d’un éventuel signe. Il avait déjà repéré cinq arbres, dont trois dernièrement très rapprochés, dont l’écorce portait ce qui ressemblait à des éclats envolés. Un coup de griffes peut-être ? « … et bien entendu c’est là que mon père, selon mon oncle évidemment, aurait remporté le duel. Ah, nous y voilà. » Morgan réalisa qu’ils étaient arrivés dans une clairière. Et pas n’importe laquelle. Elle lui rappelait un cirque antique, dévasté par les éléments, mais qu’il imaginait ravissant lorsqu’elle n’était pas pleine de boue.
Seulement… Il voyait autre chose, à cet instant. Les cirques antiques servaient à de nombreuses choses, et ce qui se déroulait dans les arènes était une perspective si peu réjouissante qu’il faillit rattraper son hôte par le coude pour l’empêcher de descendre là-dedans. Parce que tout ce que Mordred faisait, c’était de se jeter dans la fosse aux lions là. Bon, d’accord, Morgan avait forcément tendance à exagérer, déformation professionnelle oblige, mais pas . Là, ils étaient justement en terrain de chasse, près d’un prédateur plus que probable, la seule nuit vraiment risquée, et la lune se découpait désormais au-dessus des arbres. Morgan avait aperçu le globe d’argent dès qu’ils avaient quitté le plafond de feuille. Il raffermit sa prise sur sa baguette et se lança à la poursuite de l’autre homme, les sens en alerte. Le terrain était pentu mais pas dangereux, pas en descente en tout cas. Pourtant, il était déjà en train d’examiner chaque échappatoire de ce trou au cas où il faudrait remonter ces talus boueux. Quand… « Lumos ! » Lou-quoi ? Morgan faillit s’étrangler. Ils étaient à présent dans une fosse, avec un projecteur rivé sur le ciel pour révéler leur position. Déjà qu’ils n’étaient pas discrets avec le bruit de succion qu’occasionnaient leurs chaussures dans la boue… Morgan se racla la gorge, désormais plus nerveux que jamais. Il essaya toutefois de garder un ton dégagé. « Monsieur Humbletrott, je vais vous raccompagner chez vous et revenir seul. Les lieux ne sont pas sûrs et je vais surement avoir besoin d’être seul pour ne pas contaminer les pistes que l’animal aurait pu laisser… » Mais l’homme, à qui Morgan ne pouvait en tout cas pas reprocher le manque de courage, était déjà penché sur ce que le jeune mangemort identifia aussitôt comme un cerf éventré. Cette fois, il courut presque pour rejoindre la carcasse. Son regard oscilla ensuite de la bête à son comparse et il se figea quand Mordred se retourna vers lui, visiblement paniqué. Au passage, l’effluve qui se dégageait de la bête en putréfaction vint lui chatouiller les narines. Il devait raccompagner Humbletrott, il n’y avait plus le moindre doute. « Ils étaient deux. Tout à l'heure, ils étaient deux ! »
La mâchoire de Morgan se comprima alors qu’il fronçait les sourcils. Mince. Ses yeux suivirent aussitôt le faisceau lumineux pour se poser sur la tâche évidente laissée par un corps… évidemment disparu. Minceuh mince. « Monsieur, » reprit-il alors fermement. « Je dois vous raccompagner immédiatement… » Non mais quelle idée il avait eu de laisser un civil l’accompagner jusqu’ici et… Crac. La branche qui se fissura loin au-dessus de leurs têtes fut suivie d’un autre envol d’oiseaux. Morgan leva la tête si vite qu’il aurait pu s’en rompre le cou. Et ses yeux entrainés distinguèrent la masse noire mouvante immédiatement. Bon, ok. Merde ! Cette fois.
D’un geste rapide et entrainé, il se précipita devant l’homme et d’une main ferme le repoussa sans ménagement. Au diable les convenances. La silhouette se dressait déjà plus menaçante que jamais. « Restez derrière moi, ne vous éloignez sous aucun prétexte tant que je ne vous en donne pas l’ordre, » siffla-t-il entre ses dents. La bête sortit de l’ombre à cet instant et son pelage prit une teinte luisante sous le clair de lune. Un sourire glacial se dessina sur le visage de Morgan. « Tous les coups sont permis, monsieur Humbletrott. Imaginez que vous êtes un de ces mangemorts et que cette chose est un moldu, » ajouta-t-il ensuite avant que la bête ne charge. La masse se déplaça avec une vitesse phénoménale sur la pente, fonçant droit sur eux. « Crucio ! » Cracha ensuite Morgan.

    1. Le sort frôle le loup, le ralentie mais ne l’arrête pas.
    2. Le sort frappe le loup de plein fouet et la bête s’effondre momentanément près du cadavre de cerf, à la merci des deux hommes.
    3. Le sort frappe le loup modérément, qui, blessé, se rue droit sur Mordred.
Le faisceau de lumière frappa la bête à l'instant où celle-ci finit sa descente et le corps géant et difforme échoua près du cerf éventré dans un hurlement qui transperça la nuit. Les yeux de Morgan s'écarquillèrent devant le spectacle alors que l'adrénaline fouettait ses veines. Il sentit le gout du sang dans sa bouche, le besoin du sang et releva sa baguette vers l'animal qui se tordait à leurs pieds, à quelques mètres, hurlant et gémissant. Cette vue plongea Morgan dans une extase sans borne qui lui fit un peu perdre pieds avec la réalité. C'est pour ça qu'il ne trouva pas ça plus grave que ça de demander à son hôte « Monsieur Humbletrott, est-ce que vous jouez avec la nourriture, avant de la manger? » Son sourire avait désormais quelque chose de dément.


Dernière édition par Morgan B. Marlowe le Jeu 27 Aoû - 1:54, édité 2 fois
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LE MAITRE DU JEU

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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeMer 26 Aoû - 0:11

Le membre 'Morgan B. Marlowe' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Le dé du hasard' : 2
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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeMer 26 Aoû - 14:11

Where werewolves dwell
Beaucerf, Domaine des Humbletrott, Wimbourne, Angleterre.


Lorsque Karl Strogoff était mort, lamentablement écrasé par un troll dans une foire bulgare – Karl aimait les pommes d’amour. – ce fut une regrettable perte pour le monde de la mode magique. Il fallait dire, aussi, que le styliste avait révolutionné le prêt-à-porter sorcier s’éloignant considérablement de la mode victorienne/edwardienne moldu qui avait laissé une forte empreinte sur le style sorcier. L’on ne doutera pas que l’une des dernières pensées de ce brave Karl fut le profond désir, l’indéfectible espérance, le souhait passionné, que l’une de ses créations stylistique ne soit pas bafouée, gâchée, souillée, en bref, que l’on ne retrouve pas un Karl Strogoff tâché de boue. Hélas le monde n’a que faire des dernières volontés d’un homme déjà mort et le destin ris aux nez des fantômes. Et fantôme, Karl Strogoff l’était devenu à cause d’un impétueux désir de surveiller le bon entretient de ses créations. La firme qui avait d’ailleurs perpétué le commerce établis par Strogoff avait fortement markétisé l’idée d’un revenant soucieux de ce qui pouvait arriver à ses smokings, ses tenues de soirées et ses queues-de-pie. Aussi la légende voulait que quiconque abime un Karl Strogoff, ne serait-ce que le râper, se verrait hanter par le spectre vindicatif d’un styliste allemand.  

L’on l’a vu plus haut, Mordred Humbletrott est bien prompt à dissiper pareilles sornettes et les histoires de fantômes, selon ses propres dires, ne l’effraie aucunement pour la simple et bonne raison qu’il ne leur accordait aucune crédibilité. Aussi ce qui fâcha Mordred Humbletrott n’était en aucun cas la menace de réprimandes d’outre-tombe. Non non, ce qui le fâchait était que le Karl Strogoff qu’il portait, qui était l’un des derniers vestiges du prestige qu’il possédait – puisque, l’on ne vous apprendra rien, seul ceux qui veulent exhiber une certaine forme de fortune sociale et financière porte un Karl Strogoff, sauf peut-être Karl Strogoff lui-même -, était désormais complétement ruiné. L’action avait été très rapide. Un craquement sinistre avait résonné derrière les deux sorciers, Mordred n’avait pas eu le temps de voir venir quoi que ce soit, Marlowe s’était jeté sur lui en criant et l’avait écarté d’une brusque bousculade. La force de la charge avait été telle que Mordred fut emporté par son poids et avait trébuché dans le lit de boue qui jonchait le sol de la clairière. Son corps avait été réceptionné par cette litière argileuse dans un bruit pâteux et il s’était tellement enfoncé dans la boue que l’on eut dit des sables mouvant voulant le gober.

Les oreilles couvertes de boue Mordred était sourd aux sons. Du moins il ne distinguait rien d’intelligible et ce qui lui parvenait n’était que des vrombissements et des vibrations, un brouhaha informe. Aussi n’entendit-il pas les paroles de Morgan, ne réalisant pas par la même l’allusion du jeune chasseur de loup au groupe de mangemort. Non, la seule chose qu’il entendit fut sa voix intérieure qui maudissait Marlowe et jurait qu’il allait assassiner le louveteau. La boue glacée commençait à lui grignoter l’arrière du crâne. Il s’extirpa péniblement de la boue et tenta de se redresser. Trébuchant occasionnellement, il put se remettre sur pieds et constater l’ampleur des dégâts. Il n’en revenait pas. Des centaines de gallions de valeur parti en fumée.   « MAIS VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT MALADE ! REGARDEZ CE QUE VOUS AVAIT FAIT ! C’EST UN KARL STROGOFF, TONNERRE ET CORNE DE BŒUF ! » L’obstruction auditive était tel qu’il ne s’entendait presque pas hurler. Il fusilla Marlowe des yeux, d’un regard de gorgone. L’insolent ne déniait même pas porter son attention sur lui. Paroxysme de la fureur.

En effet le jeune homme avait la baguette tendu et la posture droite, il restait complétement immobile et son visage était figé dans une expression de joie délirante, de plaisir sadique. Yeux écarquillés et sourire démesurément inhumain. Mordred avait la sensation de voir Siobhán Streers-Carter torturant un moldu. Que l’on rassure le lecteur sur les intentions de Mordred, loin de lui l’idée d’être révolté par la torture, il se souciait bien peu de la douleur des autres, mais il avait bien du mal à comprendre l’attrait des tortionnaires. Etiré inutilement le supplice était d’un ennui que Mordred supportait mal et les cris de douleur l’agaçait à un point tel qu’il voulait achever la besogne non pas par signe de compassion ou de pitié mais pour enfin avoir la paix. En l’occurrence, Marlowe semblait bel et bien en train de torturer quelqu’un et Mordred, incapacité par son handicap auditif, n’avait pas encore pleinement pris conscience de la situation dans laquelle il était empêtré. Il creusa du bout des doigts dans l’argile qui lui bouchait les oreilles. L’air entra dans la cavité et amena avec lui le son. Humbletrott se figea sur place, terrorisé. Une lame glacée transperça ses reins.

C’était donc bien vrai. Toutes ces histoires sur un loup-garou errant, et sur son domaine en plus ! Il avait passé tellement de temps dans le déni que la brutale imposition de la vérité des faits à son corps défendant le troublait dans son fondement. Il détacha lentement son regard de Marlowe et vit avec horreur le corps hirsute du loup-garou qui convulsait frénétiquement au sol. Les cris d’agonie qui déchiraient la nuit étaient insoutenables, à la fois pour les octaves qu’ils atteignaient –ce qui constituait donc un supplice pour les tympans – mais aussi pour leur caractère foncièrement monstrueux et terrifiant. Les membres poilus et imposants de la créature cognaient avec force contre le sol et creusaient petit à petit dans la boue. Ses griffes encore ensanglantées par les effluves du cerf déchiraient l’air en vain. Ses mâchoires claquaient bruyamment. De douleur ou de rage, ça Humbletrott n’en savait rien. Le cœur du sorcier battait fort. Une peur panique l’avait saisi et sa répulsion face aux créatures magiques bâtardes n’aidait en rien. Il n’était mû que par une seule pensée à cet instant, ôter la vie de cette aberration. Voyant que Morgan n’achevait pas le bestiau il retourna brusquement son attention sur celui-ci.

Il voulut aboyer ce qu’il tenait à dire mais une vive apparition lui ôta les mots de la bouche. Il la revoyait de nouveau, et cette fois il en était sûr. La baguette pointée en direction du lycan, le bras tendu, la manche du vêtement relevé. Sur l’avant-bras de Marlowe dansait le serpent du Seigneur Noir. Il n’y avait aucun doute que le crâne duquel il apparaissait devait se trouver un peu plus haut, caché par la manche du chasseur. Le drama était indubitablement surchargé et insoutenable. Les soupçons de Mordred se confirmaient donc, il était en présence de l’un de ses associés de massacre. Pourquoi fallait-il donc qu’il se soit acoquiné à un groupe de maboules ? A défaut de ne pas être un individu des plus profonds et réfléchi, Mordred Humbletrott avait pour lui l’avantage de pouvoir s’adapter rapidement à une situation mouvementée. Si l’on apprend une chose dans le feu de l’action d’un terrain de quidditch c’est de hiérarchiser les priorités des événements qui nous tombent dessus. En l’occurrence le loup-garou était le problème à traiter en premier, le reste devrait attendre. « MAIS QU’EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ? ABATTEZ-DONC CETTE SALOPERIE ! VOUS SAVEZ BIEN QU’IL N’AURAT AUCUNE UTILITÉ D’UN AUTRE LOUP-GAROU ! »

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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 3:19

Morgan n’avait pas réalisé, pas réalisé du tout que Mordred s’était étalé dans la boue. A vrai dire, il n’avait que faire de qui se salissait, surtout sur le coup. Comme si un peu de boue pouvait devenir sa priorité quand un loup garou de deux mètres cinquante leur fonçait dessus. Il n’avait même pas entendu le bruit disgracieux produit par son hôte quand il s’était affalé. Sur les fesses ? Probablement ! Et ce n’était pas la faute de Morgan s’il avait plu récemment, ni si monsieur Humbletrott avait tenu à l’accompagner… Il aurait pu lui refuser, mais maintenant qu’ils étaient là, il ne risquait pas de culpabiliser pour un bout de fringue. D’autant que l’homme se remettait déjà debout et que Morgan réfléchissait à diverses stratégies pour que le monstre ne passe pas la nuit. Debout et braillard ! Il l’entendit proférer des délicatesses à son propos, et, si Morgan ne se trompait pas, nommer un nom de haute couture dont il n’avait que vaguement connaissance. Il n’avait jamais apporté la moindre importance à ce genre de futilités et ce n’était pas là, à la merci de son pire ennemi qu’il allait commencer. Non… « Restez derrière moi, j’ai dit, » se contenta-t-il de grincer, ses yeux étincelant comme une menace. Pauvre fou.

Réduire un loup garou à l’état de charpie n’était pas l’exercice le plus aisé. Morgan était entrainé, peut-être même surentrainé, et merci bien Merlin, zélé à vous en faire cauchemarder. Les sortilèges fonctionnaient presque tous aussi bien sur eux que sur les humains. Le problème, c’était la rapidité de la bête qui pouvait esquiver les sorts avec une agilité déconcertante. Il fallait beaucoup d’expérience et de chance pour frapper un loup à un endroit où la peau ne serait pas trop épaisse pour que le sort manque son petit effet. Cette nuit était une nuit de chance et Morgan n’en pouvait plus de jubiler en voyant la bête se tordre à ses pieds, dans des hurlements déchirants. Des hurlements qui n’allaient pas tarder à rameuter ses semblables, comme Morgan le réalisa subitement. Pas nécessairement des demi-hommes, mais de simples loups.
Si lui et Humbletrott se retrouvaient au fond d’un trou boueux encerclé par les loups, ils étaient faits… Mais la situation pouvait tourner à son avantage, pensa-t-il quand le visage de Jig Fawks flotta un instant dans son esprit. Il devait lui fournir un loup-garou après cette pleine lune, comme ils l’avaient convenu plus tôt dans la semaine. Mais, jusqu’à ce que Morgan sache qu’il partait pour Beaucerf, il devait trouver le moyen de transférer la bête du ministère au laboratoire du scientifique fou. Soudain, la tâche devenait bien plus aisée… La baguette de Morgan fendit cruellement l’air pour fêter ça, faisant s’égosiller le loup de nouveau. Malheureusement, il allait devoir revenir à cette idée plus tard. Mordred Humbletrott venait de retrouver la parole, le ramenant fermement pieds sur terre, et, bon sang… Cet homme avait des performances vocales à rendre jaloux le grand méchant loup « MAIS QU’EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ? ABATTEZ-DONC CETTE SALOPERIE ! VOUS SAVEZ BIEN QU’IL N’AURAT AUCUNE UTILITÉ D’UN AUTRE LOUP-GAROU ! »

Cette dernière phrase eut le mérite de faire définitivement retomber la crise hystérique de Morgan comme un pauvre soufflé. Il cligna d’ailleurs un peu bêtement des yeux, trop surpris avant de rectifier son erreur – le loup s’était remis en mouvements -, furieux. « Endoloris ! » Feula le jeune mangemort en réprimande, reclouant le loup au sol dans un aboiement déchirant. Saloperie ! Une saloperie immobilisée, parfait… Il lança alors l’incarcerem utilisé par l’unité pour réduire les bêtes à l’état de statue… Au lieu de cordes, c’étaient d’épaisses chaines qui jaillirent brusquement et s’enroulèrent autour du corps velu jusqu’à l’étouffer à moitié. Morgan avait de quoi être fière, et même jubiler mais… non, la fièvre était redescendue. A la place d’une danse de la joie, et sans baisser sa baguette pour serrer toujours plus les chaines, il se retourna vers Humbletrott. « MERDE ! J’étais à ça de lui causer des dommages irrémédiables ! Je vous ai dit de me laisser faire ! » S’exclama-t-il, à bout de souffle. Il fallait qu’il se calme, quelle idée d’exploser ainsi… Mais… Bordel, si on ne lui laissait plus faire son travail…
Dans sa main, sa baguette n’était pas loin d’être broyée tant il la serrait et le couinement perçant du loup à demi conscient derrière eux lui indiqua que les chaines étaient peut-être un peu trop étouffantes. Bien. Au moins, il n’allait pas laisser l’animal s’en tirer sans quelques séquelles. Il serait conscient une fois sur la table de Fawks. Cette idée le calma quelque peu et après avoir pris quelques profondes inspirations, il se pinça l’arête du nez et reprit plus doucement : « La bête est abattue. » Puis il repensa à ce qu’Humbletrott avait dit… Ses yeux se posèrent ensuite sur son avant-bras dénudé que l’homme regardait lui aussi. C’était dingue, il en était donc aussi. Complètement improbable. La situation lui arracha un ricanement. Quitte à passer pour un fou, de toute façon… « Vous ne pourriez pas plus vous tromper, » dit-il simplement, histoire de ne pas non plus raconter à cet homme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam de quelle mission il était investi par le Lord. « Mais un de nos confrères a de toute façon besoin de cette bête et je vais lui livrer sur un plateau cette nuit, si vous le permettez. » Et même si vous ne le permettez pas, mais ça je m’en fou, disaient les yeux de Morgan. « Il faudra juste attendre que les cris de l’animal aient attiré un autre loup. »
Le plan était on-ne-peut-plus simple. Il suffisait d’attendre un loup, de l’abattre et d’appeler son back-up pour le laisser s’occuper de la carcasse en dénigrant les paysans du coin pour avoir confondu un gros chien avec un lycanthrope. Ensuite, il n’aurait qu’à rejoindre Fawks.
Morgan se détendit et sortit sa flasque de sa poche, peu réceptif à l’état d’agitation de Mordred Humbletrott. Il but quelques gorgées désaltérantes qui le ravirent et c’est en s’essuyant la bouche avec son avant-bras marqué qu’il accorda enfin son attention et un beau sourire à son compagnon. Le châtelain était couvert de boue de la tête aux pieds. Couvert, complètement. Et visiblement furieux de l’être. Morgan avait merdé, et c’était juste hilarant. « Et bien, en tout cas, vous serez le premier à lancer la mode de la salopette de jardinage Strogoff ? Pour vos dimanches à tondre le gazon de Beaucerf… Ne me remerciez pas, monsieur Humbletrott, » dit l’ancien Serdaigle en réprimant difficilement le ton sarcastique. « Vous n’aurez qu’à envoyer la facture au bureau de l’unité. Le service administratif met une dizaine de mois à traiter les réclamations des dommages collatéraux, sauf en cas de blessures mortelles ou de trois pièces boueux, c’est stipulé sur les petites lettres en bas du contrat. »
Ensuite, voyant l’état de nerf avancé de son interlocuteur, il fit une chose déplacée de plus mais, cette fois, il ne se moquait plus, il était très sérieux. Il tendit sa flasque à l’homme avec un regard transperçant et lâcha « Whisky pur feu. Pour votre peine… » Ils pouvaient bien s’accorder un petit moment de répit avant l’arrivée de la meute…
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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 21:41

Where werewolves dwell
Beaucerf, Domaine des Humbletrott, Wimbourne, Angleterre.


D’un geste brusque du bras Humbletrott balaya l’air et frappa du revers de la main la flasque que Marlowe lui tendait. Il y eu un bruit mât lorsque la bague que portait Mordred cogna le ventre d’argent du récipient puis ce-dernier vola dans les airs, laissant s’échapper par son orifice béant le spiritueux qu’il contenait. Les membres de Mordred qui, quelques secondes plus tôt, tremblaient de fureur et de panique se raidirent subitement. Il fit un pas en avant, tendit le doigt et vint l’enfoncer dans le plexus du chasseur de loup-garou. « Vous m’avez insulté, vous m’avez humilié et vous persistez à me ridiculiser. Faites bien attention, jeune arrogant, parce que je pourrais vous faire avalez des rations de whisky, bien plus que votre soul, et dans les gargouillis de votre agonie vous me supplierez de vous laisser respirer. » Mordred s’imaginait déjà la scène, il se voyait enfoncer dans le gosier du jeune insolent sa flaque qu’il lui avait présentait comme une raillerie, il voyait les litres de liqueur se déverser dans son œsophage, sans interruption, pas de place pour une brève respiration, avec des hoquets de douleur l’ivrogne se noierait dans la source de son vice. Un auditeur attentif aura remarqué le ton qu’avait pris la voix de Mordred. Lui qui avait était si volubile dans sa fureur avait pris un ton très posé, voir pesant, détachant chaque syllabe d’une voix rauque et glacial.

Humbletrott pris une profonde inspiration, son nez sifflait. Ses yeux, ornés des sourcils sempiternellement froncés, restèrent fixé quelques instant sur le jeune homme. Il recula de quelques pas et chercha quelque chose dans la poche intérieure de sa veste souillé. Il agrippa la garde de sa baguette et l’extirpa des profondeurs textiles pour pointer l’arme en direction de la créature entravée. La baguette étaient agité de fébriles secousses. Pour cause, la main qui la tenait était prise de légers spammes. Non plus de fureur, cette fois, mais de panique. D’une terreur que l’on essayait de contrôler mais qui, subtilement, nous emplissait sans que l’on n’y puisse faire quelque chose. Derrière ce masque de paroles de gestes qui voulaient inspirer la contrition, sinon la craintive servilité, chez Marlowe, Mordred avait peur. L’emprise de celle-ci s’était déjà renfermé sur Humbletrott lorsqu’il avait réalisé qu’un lycan se trouvé à quelques mètres de lui et la panique n’avait qu’augmenté lorsque Marlowe avait évoqué la présence d’un autre loup. Bien sûr, quiconque de sensiblement sensé aurait deviné ce que voulait dire Morgan. Quiconque de sensiblement sensé, donc, de ce fait, aurait compris la procédure habituel du département, celle susmentionné qui voulait que l’on attire un véritable loup afin de couvrir les traces de la présence d’un lycan. Mais la peur fait faire des choses bien irréfléchis aux gens et pour ceux, à l’image de Mordred, qui ne possède que peu de jugeote en temps normal n’en parlons pas. Aussi Humbletrott avait cru, sous l’emprise de la panique, que Marlowe voulait attirer un autre loup-garou. Aussi ce passa cela. Aussi ceci. Saucissonne saucisse.

« Je refuse d’attendre de me faire manger par une de ces bestioles pour votre bon plaisir et au diable avec votre marché. Notre sire n’a en aucun cas évoqué le besoin de recruter d’autre loup et il ne figurait sur aucun ordre de mission que l’on devait en livrer un, allez-vous faire foutre ! » Comme à l’accoutumé Mordred était dans le tort, sans qu’il le sache Morgan avait bel et bien été chargé par l’un des mangemorts de trouver un spécimen de lycan vivant, mais quand bien même Humbletrott l’aurait su il ne s’en serait aucunement soucié. Avec le lot d’excités de la baguette que comprenait l’Ordre Noir il y avait de forte chance que Marlowe se soit accoquiné avec un mage vindicatif et rancunier ( pas très loin de Mordred, donc. ) Si le jeune homme s’en revenait bredouille il y aurait de forte chance qu’il subisse de lourdes représailles et l’idiot n’aurait que le châtiment qu’il méritait. Si par malheur il s’en allait plaider sa cause à qui voulait l’entendre en accusant Mordred d’avoir tout fait capoter celui-ci n’aurait qu’à tout nier en bloc. En plus de le faire passer pour un bon-à-rien Mordred n’aurait pas de mal à montrer la perfidie et l’esprit foncièrement traitre de Morgan. Et le châtiment pour les éléments déloyaux à la cause et au groupe était expéditif et une salopette de jardinage Strogoff ne protégerait pas le pauvre crétin. « AVADA KEDAVRA ! »

L’air crépita au bout de la baguette et un rayon vert s’en échappa. L’éclair atteignit le loup qui tentait vainement de se défaire des chaines magiques qui l’emprisonnait. Si le maléfice avait fonctionné la bête aurait périt ainsi, sans pouvoir se défendre. Mais le sort ne fonctionna pas. Du moins, Mordred avait mal visé. Du moins, il pensait avoir bien visé, après tout, qu’importe où l’on vise, le sortilège de Mort était censé ôté la vie de la victime. Ainsi était l’état d’esprit de ceux qui n’y connaissait pas grand-chose à l’anatomie des loup-garou et aux propriétés de leur peau, celle-ci possédant l’incroyable particularité d’être insensible au sortilège en certain endroit. Pourtant pas même Karl Strogoff n’avait imaginé créer un vêtement en peau de loup-garou dans un but esthétiquement défensif. L’orbe verdâtre toucha donc la peau du lycan mais se contenta de griller sa fourrure, lui arrachant un cri de douleur et non un râle de mort. L’avada kedavra ricocha et fusa en direction d’un tronc. Un tronc, n’importe lequel, cela ne faisait aucune importance de savoir lequel en particulier, nous étions, après tut, au beau milieu d’une forêt où, généralement, les troncs fleurissent en masse. Avant même que Mordred n’ai réalisé son lamentable échec un craquement sinistre retentit. Un énorme bruissement s’en suivit et une pluie de feuille tomba sur le trio au centre de la clairière. Le corps rachitique d’un immense arbre chutait avec rapidité en direction de la clairière. Son tronc, sapé par le maléfice, avait cédé. Si les voies du Destin – ou du role play – avaient réunis les deux mangemorts en ces lieux pour que, de leur rencontre hasardeuses, naissent une discussion fortuite alors la Destiné devrait attendre car le Hasard était bien trop préoccupé à faire rebondir le ballon des aléas dans tous les sens.


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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeMar 1 Sep - 22:42

Morgan ne faisait pas exprès d’avoir aussi peu de délicatesse. Il était capable de se montrer grossier et d’emmerder les gens volontairement, oui, mais bien souvent, il lui arrivait d’agir sans la moindre considération, ni pour le rang, ni pour la sensibilité de son interlocuteur. Visiblement, il avait gravement outrepassé et plus encore ces deux éléments avec Humbletrott. Encore trop excité par les évènements, cela-dit, il n’arrivait pas à s’en soucier. Jusqu’à ce que… Mordred à son tour devienne peu délicat en envoyant la flasque du jeune homme voler dans la boue plus loin, commettant deux affront : Le J de James se recouvrant de terre souillée immonde et le contenu de la bouteille disparaissant dans le même bourbier. Une idée peu sage quand on savait que Morgan avait des pulsions meurtrières quelques secondes plus tôt et que sa première victime était déjà neutralisée…
Le temps que l’ancien Serdaigle ne pèse le pour et le contre, toutefois, (il avait quand même lui-même ruiné ce costume à la mort moi le…) son hôte revenait à la charge, enfonçant un doigt dans sa poitrine et lui soufflant son haleine d’aristocrate au visage « Vous m’avez insulté, vous m’avez humilié et vous persistez à me ridiculiser. Faites bien attention, jeune arrogant, parce que je pourrais vous faire avalez des rations de whisky, bien plus que votre soul, et dans les gargouillis de votre agonie vous me supplierez de vous laisser respirer. » Morgan était partagé entre le point made et l’envie d’enfoncer sa baguette dans le nez du mal luné jusqu’au cerveau. Il se dégagea d’un pas en arrière et tenta de se calmer, contractant malgré lui les poings. Pour éviter de répliquer par la violence de suite, il s’appliqua à ramasser la fiole et à l’essuyer contre un pan de son pantalon avant de la ranger. Pas pour autant qu’il redescendait… Arrogant ? Pas de soucis, il pouvait l’être. « Peut-être que ça ne vous ferait pas de mal à vous-même histoire de vous sortir le balai que vous avez coincé dans le… » mais Mordred Humbletrott n’écoutait surement pas sa verve fleurie, il était déjà de retour aux pieds de la carcasse de loup garou gémissante. Commença alors la rafale de non-sens qui interpelèrent suffisamment Morgan pour lui faire oublier son idée de meurtre –slash- torture –slash- sortilège. Ce type n’avait rien compris ou quoi ? Qu’est-ce qu’il brayait à l’idée de se faire manger et puis c’était quoi ce langage ? Et puis, immature ou pas, Morgan avait bien envie de signaler à môssieur Mordred que quand on ne sait pas, on ferme sa boite à camembert ! Dommage, même en étant puéril, le garçon n’était pas aussi imagé : « Hé grand-père ! On va se calmer sur le langage de charretier sinon c’est le sortilège de récurvite, ok ? Et qui vous a parlé de se faire bouffer ? Ma parole, vous êtes complètement fêlé, je… HE ! HUMBL… NON ! MERDE QU’EST-CE QU’IL VOUS PREND ESPECE DE TARÉ ? » S’égosilla Morgan, les yeux lui sortant soudain des orbites. Un sortilège de mort ! Voilà ce qui prenait à son comparse, ni plus ni moins ! Et sans passer par la case torture, par la case dissection ou par la case départ et ses deux cent gallions ! Et franchement, Morgan était désormais à un cheveu d’étrangler cet illuminé.

Par chance – tout est relatif – ignare ou trop effrayé, Humbletrott n’avait fait qu’arracher une touffe de poil au monstre, ratant le point qui l’aurait définitivement tué. Jig Fawks pouvait se remettre à respirer, sa petite expérience n’était pas trop en péril. Pour le moment. Mordred Humbletrott, c’était une autre histoire. Morgan lui fonça dessus comme un lion enragé, bien décidé à mettre un terme à ces enfantillages et au chaos ambiant. « Vous êtes complètement IDIOT !? Je vous demande de vous asseoir dans un coin le temps que je tue un gros chien ! Pas un loup… » Morgan se tut ou fut coupé par un craquement sinistre. Trop occupé dès l’instant où il avait vu la baguette s’illuminer, il n’avait même pas regardé dans quelle direction le sortilège s’était perdu. Dans la forêt, grand bien lui en fasse. Mais non ! Il avait fallu qu’il s’écrase sur le tronc d’un arbre, et pas d’un petit, évidemment ! La leçon de morale allait devoir attendre, les explications aussi… Pour le moment, il ne lui restait qu’une chose à faire…
Pousser Mordred Humbletrott dans la boue, et sans ménagement si possible, une fois de plus ! C’est ce que fit Morgan qui, cette fois, n’hésita pas tout bonnement à ceinturer (volontairement avec la force d’un rugbyman néozélandais en préparation pour le tournoi des Six Nations) l’autre mangemort et à le projeter sur la terre humide plus loin. S’il fut, en revanche, ravi de s’étaler de tout son long sur lui, il se releva à la vitesse de l’éclair pour assister à l’effondrement de l’arbre vénérable… Tout droit sur le loup-garou impuissant !
Si Morgan avait eu moins de testostérone, il aurait probablement hurlé comme une fillette ! « ESPECE DE MALADE ! SI CE LOUP MEURT, JE VOUS TUE ! » S’étrangla-t-il avant que sa respiration ne se bloque dans sa gorge et que le tronc ne heurte le sol. Le soulagement l’envahit alors comme une douche glacée puisque seules les jambes du lycanthrope se retrouvèrent coincées (lire « broyées ») sous l’assaillant végétal. Le hurlement d’agonie du loup garou recouvrit l’éclat de rire satisfait de Morgan. Humbletrott avait un peu de sursis, et, en plus d’immobiliser pour lui le monstre, le hurlement allait définitivement rameuter ses amis les bêtes. Il se retourna donc vers l’autre mangemort, prêt à exploser « ET MAINTENANT ! On va laisser les professionnels faire leur boulot ?! Ce loup garou finira sur sa table de dissection avec ou sans votre accord mais pas avant que j’ai abattu un loup ! Et si un putain de chien vous fout les chocottes, je vous conseille de déguerpir en vitesse Humbletrott ! Et bonne chance pour retourner au domaine sans croiser un de ses petits copains si vous n’êtes pas avec moi ! » Non mais c’était vrai, mince, quoi ! C'était qui l'patron...
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Message Sujet: Re: where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe   where werewolves dwell. ϟ feat. morgan b. marlowe Icon_minitimeMer 2 Sep - 13:26

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Beaucerf, Domaine des Humbletrott, Wimbourne, Angleterre.


Il ne savait pas pourquoi il était là. Etait-ce le sinistre retentissement qui avait agité tout le bois qui l’avait attiré, ou alors le feulement d’agonie du loup-garou ? Il n’en savait rien, il n’en savait rien. Le feuillage des arbustes lui caressait le pelage. Il couina. Gratte. Gratte. Ces puces le tuaient. Une mouche virevolta autour de sa truffe, agaçant son museau humide. Il la suivit du regard et commença à grogner lorsqu’elle s’approcha de trop près. L’avertissement sonore gargouilla dans sa gorge et un filet d’écume se forma à la commissure de ses mâchoires. Faim. Faim. Il y eu des éclats de voix dans la clairière, il reporta son attention sur les humains qui s’y trouvait. Il avait la vague impression de reconnaitre le plus âgé. Son visage sévère, sa silhouette rachitique… Encore que, il lui aurait été impossible de l’identifier complétement, avec toute cette boue. L’autre, par contre, il ne le connaissait pas. Jeune, carré, il partageait cet air carnassier qu’on parfois les bêtes de la forêt. Peur. Peur. Couinement. Le vieux hurlait. Il ne comprenait pas trop, il ne comprenait jamais, pour lui les paroles n’étaient pas plus compréhensible que le vrombissement des ailes d’une mouches. Le visage du vieux, du moins ce que la boue en laissait voir, se déformait dans une grimace de colère hideuse, il était rouge, tout aussi rouge que son acolyte. Le vieux le pointait du doigt d’un air menaçant. Il sembla se lancer dans une longue tirade. Du moins il parlait, hurlait, et l’autre ne semblait pas l’interrompre. Pourquoi ? Pourquoi ? Il pencha sa lourde tête, cherchant à savoir si ce nouvel angle de vue lui permettrait de comprendre ce qui se passait. Mais les actions des humains semblaient toujours incompréhensible, peu importe la manière dont on essayait de les voir. Le scintillement d’un objet argenté attira son attention. La chose était presque ensevelie dans la boue, il s’en fallait de peu pour que la terre n’ai complétement ingurgité le métal. Mais il se reprit, il devait se concentrer sur les humains. Le vieux se courba, s’arcbouta, se tortilla. Il se débattait autant dans son costume sali que dans le sol spongieux dans lequel il était embourbé. Il se cambra et tâta la boue en plusieurs endroits, de manière frénétique. Il plongea sa main dans la glaise froide et en sorti un bout de bois d’une vingtaine de centimètre, trop bellement sculpté pour avoir était abandonné ici-bas par un arbre. Sa queue frétilla alors, son cœur battu à grande pompe dans sa poitrine et la bave coula de plus belle de ses babines. Il reconnaissait cela. Oui oui. Le bâton. Il l’avait si souvent vu, si souvent attrapé, qu’il en connaissait bien la signification. Ce geste. Ce geste. Encore que ce bâton-là n’était pas le même qu’il avait l’habitude d’attraper, mais cela ne faisait rien, le geste lui, le geste, était le même non ? Alors, alors, il pourrait l’attraper, non ? Son museau frétilla d’excitation. Sans plus attendre, il s’élança dans la clairière d’un bond, écrasant sous ses pattes lourdes les brindilles et les branches qui jonchaient la terre meuble. Le bâton ! Il allait attraper le bâton !

***

« -vais vous apprendre qui est le grand-père espèce d’idiot arrogant ! Pas une seule fois, non non, deux fois ! Le Ministère en entendra parler, croyez le bien ! D’ailleurs il n’entendra peut-être plus parler de vous, j’ai des contacts, vous savez, je pourrais vous faire disparaitre juste là et personne ne broncherait ! Pauvre écervelé ! Vous croyez que j’ai peur moi, vous le croyez vraiment ? J’ai fait des choses qui vous ferez lever les poils de la nuque si seulement vous n’étiez pas trop jeune pour en avoir ! Moi peur mais vraiment, vous êtes un petit c- * Crack * Qu’est-ce que c’était ?! » Mordred regarda dans toutes les directions, ses yeux exorbités par la peur sondant les ténèbres à une vitesse folle. Il vit alors la masse noire surgir des buissons en bondissant. Il ne s’attarda pas à réfléchir à quoique ce soit, la chose fonçait droit sur lui, il ne pouvait se permettre de rester paralyser en réflexions. L’action permettrait de survivre. Il détourna sa baguette qu’il avait pointée en direction de Morgan et la porta vers l’animal. « AVADA KEDAVRA ! » le sort fit crépiter l’air, l’éclair vert illumina la nuit, yaddi yaddi yadda, on connait la chanson.

Cette fois cependant le sort toucha la bête de plein fouet et celle-ci chuta lourdement au sol, inerte. Sa réception dans la boue se fit à grands renfort d’éclaboussures en direction des deux mangemorts. Mordred se protégea le visage avec son avant-bras. Ce n’était qu’un peu plus de boue, après tout. Lorsque le déluge s’arrêta, il se redressa et observa avec attention sa victime. Aucun craquement lugubre ne retentit, ce qui était un bon point. Aucun arbre ne risquerait de leur tomber dessus. Pas un souffle, pas un mouvement, la bête était bel et bien morte. Le sort avait touché sa cible. Pourtant Mordred ne semblait aucunement fier ou soulagé. On aurait pu croire, après tout, qu’il aurait retiré une grande satisfaction personnelle à l’idée d’abattre un gibier qu’il pensait être un véritable loup-garou. Ou, au moins, qu’il se serait senti soulagé du fardeau de la peur à l’idée d’abattre la chose qu’il craignait. Au lieu de cela, Humbletrott avait l’air sidéré. Il leva son bras lentement et pointa la carcasse inanimée de la main tout en interpellant Morgan du regard. « C’est… mon chien … » Il déglutit difficilement. « C’est… » Techniquement il s’appelle - s’appelait- Phillips. Mais, au domaine, l’on avait pris l’habitude de l’appeler Phil. Le pauvre était une relique d’un temps passé. Et une incroyable force de la nature compte tenu de sa longévité qui outrepassait largement celle de ses compères canidés. On eut pu dire qu’il faisait partie du mobilier de Beaucerf. C’était l’héritage d’Eusèbe Humbletrott, grand-père de Mordred. Fut un temps où Phil arpentait vivement les sous-bois de la demeure, aidant ses maitres à traquer les petits gibiers dont ils s’offraient la chasse en quelques rares occasions. Le temps avait passé et laissé sa marque sur l’acariâtre canidé et s’il n’avait plus le fringant de ses cavalcades d’antan il ne délaissait pas les bois pour autant. On le croyait sénile, voire très sévèrement désorienté, et les Humbletrott l’avaient depuis longtemps laissé vagabonder à sa guise. La pauvre bête ne semblait de toute manière plus en avoir pour longtemps, autant la laisser aller à la Nature si Nature elle voulait. Toutefois aucun Humbletrott n’avait prédit aussi funeste fin et ironique destin pour Phil. Car Phil était Phil, et Phil ne pouvait mourir d’un sortilège de mort lancé par son maitre dans une clairière boisés, dans les alentours de minuit, un soir de chasse au loup-garou. Et pourtant si.

Mordred balbutia. Du moins sa bouche remua mais aucun son ne vain. On eut cru même voir une larme se former sur ses yeux rougis par la colère. Il détacha son regard du cadavre et le porta sur Marlowe. « Vous … Vous avez vu ce que vous avez fait ? C’EST DE VOTRE FAUTE ! DE VOTRE FOUTU FAUTE ! AVEC VOS HISTOIRES DE LOUP-GAROUS COMPLETEMENT DEBILES ! » Les poumons et les cordes vocales de Mordred allèrent être mis, une nouvelle fois, à rude épreuve, au plus grand déplaisir des tympans de Morgan, lorsqu’un coup de fouet retentit dans les airs. Quelqu’un venait de transplaner non loin. Des buissons s’agitèrent avec grand fracas de branches et bruissement de feuilles. « Maître ! Maître ! » Mordred maudit l’elfe de maison, s’il ne s’était pas présenté il aurait au moins eu une excuse pour l’achever sur le champ. A la manière de ce pauvre Phil … L’elfe de maison s’extirpa de l’emprise végétale des branches et s’avança en courant dans la clairière. Il trébucha dans la descente et tomba lourdement dans la boue. Toutefois cela ne sembla être qu’un léger contretemps. Il se remit sur pieds rapidement, les guenilles toutes souillés, et continua son chemin. Il arriva près de Mordred, complétement essoufflé. « M-Maître… V-vos vêtements … ? » « Ce n’est rien ! Silence, babouin balourd ! Qu’est-ce que tu fais ici ? » Ellwin couina et jeta un bref regard en direction de Morgan, comme s’il ne savait pas s’il pouvait parler en sa présence. Mais les choses pressaient. « Quelqu’un du Ministère vient d’arriver… Il veut vous voir, Maître. » Du ministère ? Qu’était-ce donc encore que ces sornettes ? Pour un homme d’action Mordred en avait pourtant ras-la-casquette de ces retournements de situations à tout bout de champs. Il se faisait vieux. « Du Ministère ? Qui est-il ? Qu’est-ce qu’il veut ? » Tout en posant cette question à l’elfe, Humbletrott interrogea Morgan du regard. Etait-ce un de ses collègues ? Et si oui, était-il mangemort ou la situation risquerait-elle d’être gênante pour les mages noirs ? Oubliant ses inimités soudaines et son tempérament assassin car la nécessité le voulait – #NeverForgetPhil – il s’empressa d’ajouter, à l’attention du chasseur de loup cette fois « Votre colis, vous devez le livrer où, et quand ? » Le temps pressait.

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