Salle de retenue

Tout ça c'était de sa faute. Oh que oui ça ne pouvait pas être autrement. C'était à cause de lui que Kayleen et moi on se retrouvait là. Et si déjà ce n'était pas une bonne chose de se trouver à cet endroit il avait fallu qu'il soit embarqué dans la même pièce que nous. Parce que d'après le concierge "il n'y avait pas de favoritisme" et "qu'on était logée à la même enseigne" dixit le concierge de Poudlard. Je retiens tant bien que mal un soupire de mécontentement à cette pensée tandis que mon regard coula sur Kayleen. Ma meilleure amie. Mes dents se serrèrent. Il l'avait embarqué dans cette histoire alors qu'elle n'avait rien demandé à personne. Et surtout pas à lui. Certes, ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans ce genre de situation. Car bon, qui à Poudlard ne s'était pas retrouver ici alors que les cours étaient finis depuis belle lurette ? Personne ou alors ils ne criaient pas sur les toits leur venue. Par honte ou je ne sais quoi d'autre. Dans tous les cas, c'était à cause de lui qu'elle se trouvait impliqué ici. Ici qui se trouvait être l'une des salles de retenues du château. Car on était bel et bien en retenue. Et tout ça, encore une fois c'était de sa faute. Entièrement de sa faute. A cette pensée, mes prunelles fusillèrent la personne qui se trouvait assis dans un bureau éloigné du mien. Au moins, le concierge à eu une once d'intelligence en ne nous mettant pas côte à côte. Car il fallait être cinglé pour mettre deux Némésis à côté. A moins si le but était de refaire la décoration voir la construction de la pièce. Oui, vous l'avez devenez dans le mille. C'était à cause de ce malheur de serpentard alias Aleksey Dolohov qu'on se retrouvait en retenue. Pour une durée de deux heures. Pas une comme le ferait certains professeurs mais deux sous prétexte qu'on apprendra plus rapidement la punition si on met plus d'heures. Et aussi parce qu'il savait que le couvre feu serait passé quand on sortirait de la salle et il pourra de nouveau nous enlever des points. Qui diable avait engagé un sadique de concierge pareil ? Pas Dumbledore ça c'est certain.

Du coin de l'œil, le soleil éclaira la pièce faiblement. Avec ce qui s'était passé à Pré-au-Lard, pendant le marché nocturne le couvre-feu avait été mis beaucoup plus tôt. Pour semble-t-il nous protéger même si les professeurs certifiait qu'avec Dumbledore au château on n'avait rien à craindre. Un frisson parcourra mon dos au souvenir de cet évènement. J'avais eu la peur de ma vie. Et le fait que j'avais mon bras en écharpe ne m'aidait pas à oublier cette soirée. D'après l'infirmière, j'avais eu de la chance de m'en tirer avec quelques os cassés et des bleus. Vu l'impacte du sort, j'aurais du finir mes jours dans un fauteuil roulant. Mais comme l'avait dit Eden, j'étais quelqu'un de chanceux. Ou du moins assez pour finir avec un bras en écharpe et des os pour la plupart réparé par la potion que m'avait fait boire miss Lancaster. Une potion au goût ignoble au passage. La seule pensée agréable que j'eu à l'esprit à ce moment était que Kayleen n'avait pas été au marché nocturne pour je ne sais quel raison. Certainement le dernier petit ami en date qui la gardait pour lui pour la soirée ou je ne sais quoi d'autre. Dans tous les cas, elle n'avait rien eu comme Eden et Mona et c'était un réel soulagement. Le marché nocturne. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle on avait finis collés. Le sang pur qu'était Aleksey ne s'était pas empêcher de me faire une remarque désagréable quand avec Kayleen on avait eu le malheur de tomber sur lui en prenant les escaliers magiques pour nous rendre dans notre salle commune. Une remarque qui ne m'avait pas laissé de marbre et qui avait attiré l'attention du concierge qui se trouvait non loin de nous. Fait exprès ou simple coïncidence ? Le connaissant, ce n'était pas fait le fruit du hasard. Il n'avait pas fini pour rien chez les verts et argent celui-là. Il avait bel et bien sa place de vipère.

Perdu dans mes pensées, je n'avais pas quitté ma Némésis du regard. Ou plutôt, je n'avais pas arrêté de le fusilier du regard. Un fait qu'il a du surement sentir vu qu'il se retourna pour me le rendre. J'allais lui dire ma façon de pensée, que s'il n'avait pas joué le malin on ne serait pas ici, mais quelqu'un me coupa l'herbe sous le pied. Une voix on ne peut plus désagréable qui en juger par le mouvement de son corps m'était destiné. Oh joie ! « Miss Grey, si vous voulez partir en même temps que vos camarades, je vous ordonne de m'écoutez. » Sous-entendu "si tu ne veux pas finir avec quatre heures de retenues et non deux, regarde et écoute moi". Même était naïve, le message était clair comme de l'eau de roche. M'arrachant de la silhouette d'Aleksey, avec aucun regret je tiens à le signaler, je me tournais en direction du concierge. « Désolé, je ne recommencerais plus. » Ou du moins pas avant que tu pars vagabonder à tes occupations. Propos que je gardais néanmoins pour moi. Déjà que je perdais deux heures de temps de libres, je ne voulais pas en perdre plus. C'était déjà suffisamment autant ne pas titiller le concierge sur ce terrain là. Pour certain, leur passion c'était les livres ou pour moi être animagus, lui c'était de coller les élèves de Poudlard. Et il était préférable de ne pas être l'élève en question vu l'objet de ses retenues. Chose qui n'avait pas du traverser l'esprit du serpentard qui nous avait permis d'être collés. Tous les trois. Aleksey et moi pour avoir largement sortir la baguette magique pour se lancer des sorts à la figure. Et Kayleen pour avoir essayé d'apaiser la tension en ayant certainement vu le concierge dans les barrages. Malgré l'âge du concierge, il sprintait aussi vite que les athlètes ou du dernier balai à la mode. C'est que courir après ses élèves l'endurait. Sortant de mes pensées pour ne pas récolter d'autres heures de retenues supplémentaires, j'écoutais ce que disais le concierge. Plus vite, la retenue commençait, plus vite elle se terminerait et je pourrais sortir d'ici et travailler sur ma transformation en chaton. « Bien maintenant que miss Grey est partit nous, » en appuyant d'un regard en ma direction que je rendis d'un faux sourire, il continua sa lancée. « je vais vous expliquer en quoi consisteras vos heures de retenues. Vu les temps qui courent, le directeur m'a formellement interdit de faire usage de la forêt interdite comme punition. C'est d'ailleurs fort dommage, ça vous aurez permit de ne pas recommencer ce que vous avez fait tout à l'heure. » Ai-je précisez que des élèves se trouvant aussi sur les marches des escaliers ont fini à l'infirmerie pour un séjour déterminé ? Des maladroits comme moi. Ou plutôt des malchanceux d'avoir reçu un quelconque sort au visage.

Baissant la tête, je n'étais pas fière de cela. J'aurais nettement préférés qu'Aleksey les reçoivent au lieu de parfaits inconnus. Au moins, mon regard se tourna vers Kayleen, elle n'avait rien eu. C'était que l'ange gardien de Kayleen Swan était soit très fort ou parfaitement entrainé depuis les années qu'elles nous connaissaient. Voir les deux. Dans tous les cas, elle n'avait rien et c'est un soupire de soulagement qui sortit de ma gorge. Un soupire que je pu entendre auprès de moi. On échappait à la forêt interdite pour cette fois ce qui était un réel soulagement. Même sous mon aspect de chaton, je m'aventurais très rarement dans cette forêt. Je me rappelais encore de la dernière visite que j'avais faite là-bas. J'allais finir comme casse croûte à une acromantula si un léopard des neiges sortit de nulle part n'était pas venu à mon secours. Once qui m'avait laissé repartir vivante de la forêt interdite après une sympathique soirée. Alors, oui j'avais eu de la chance, si on pouvait appeler ça de la chance, que le directeur avait interdit au concierge d'usée de cet endroit comme sujet de retenue. Un fait que n'appréciait pas le concierge et même un aveugle l'aurait deviné. Concierge qui après avoir difficilement avalé la pilule une nouvelle fois repris les explications. « Pour aujourd'hui, vous allez devoir récurer tous ses chaudrons magiques pour les cours de miss MacCarthy . » Comme par magie, des dizaines de chaudrons se matérialisèrent devant nous. Ou plutôt des centaines à en juger par la quantité de ceux-ci qui trainaient sur tous les bureaux que contenais la salle de punition. Au moins, avec la magie cela allait être du gâteau. Une pensée que devait certainement partager mes camarades de retenue vu le sourire satisfait qu'on affichait tous. « A la manière moldu s'attend bien. Voici tous les produits que vous utiliserez » Un sourire qui disparu aussitôt au même moment que des produits apparurent sur nos tables. Mes yeux s'écarquillaient à cette annonce en remarquant des brosses à dents classiques, du produit nettoyant, des torchons et d'autres produits moldus qu'avaient mes parents dans une des étagères de la cuisine. On n'allait pas avoir suffisamment de temps de tous les faire en seulement deux heures.

Une autre partie de moi eu un air satisfait quand mon regard accrocha le regard du serpentard. Un pur et dur sang pur. Ça ne me surprendrais pas qu'il s'exclame pour dire son mécontentement. Il n'eu cependant pas le temps vu le concierge s'approcha de nos bureaux en tendant la main. « Veuillez me donner vos baguettes maintenant et sans rechigner. Je vous les rendrais une fois votre punition terminée. » A contre cœur, je lui tendis ma baguette magique. Chose que fis aussi les deux autres même si c'était plus difficile pour l'un que pour l'autre. Et pas besoin de citer le nom pour savoir lequel manifestait son refus.  Au moment où la dernière baguette fut dans les mains du concierge, un bruit raisonna dans la pièce. Quelqu'un toquait à la porte et s'était empresser de l'ouvrir. Ma chance de voir mon grand frère comme sauveur fut anéantis à néant quand je vis un autre professeur entrer dans la pièce. « Veuillez m'excusez mais on vous demande d'urgence à la Grande Salle. » Un espoir raisonna quand même dans ma tête. S'il partait, notre retenue allait être levée. Un espoir qui fut réduit à néant quelques secondes après ma pensée. « Commencez, je vous rejoins plus tard. » Quelques secondes après et avec d'autres avertissements à notre direction, il partit de la salle de retenue en claquant la porte. Avec nos baguettes magiques dans sa cape en prime. Un soupire sortit de ma gorge. On était mal barré. Le cri ne tarda pas à sortir. Mon cri qui lui était destiné. « Tout ça c'est de ta faute Dolohov ! Si tu étais retourné directement dans ta salle commune, on ne serait pas là à devoir nettoyer tous ses chaudrons. » Bien évidemment. Grinçant des doigts et lui jetant un regard noir, j'attrapais mon premier chaudron et pas le dernier de la soirée et commençais à le nettoyer. Un regard en direction de l'horloge murale m'indiqua que seulement trois minuscules minutes venaient de passés après le départ précipité du concierge. Les deux heures de retenues allaient longues, je le sentais.