Ma première réaction sera bien sûr de l'observer avec un air débile, drôle et assez ahuri. Disons qu'une fois la surprise et l'étonnement passé, je poserais un doigt dessus, histoire de voir si ce n'est pas une simple illusion. Quand cette précaution sera prise et que je saurais ce que j'ai devant moi, je ne réaliserais pas vraiment la chance que j'ai, me disant que sa ne peut-être qu'une fausse, qu'une deuxième main. Étant septique de nature, il est évident que je ne vais pas croire sur le champ et dire « Oh putain, la pierre de résurrection ! » Ouai, mais non...Quand enfin l'idée est parvenue à mon esprit tordu et compliqué, enfantin et choqué, je vais simplement la balancer dans un trou sans fond et la cacher aux yeux des gens qui aimeraient en faire mauvais usages...après bien sûr l'avoir un tout petit peut utilisé, mais chut c'est un secret.

Question assez stupide et intelligente en même temps. Oui, ne me demandez pas comment cela est possible, je n'en ai pas la moindre idée non plus. Disons que, sympas comme je suis, je demande gentiment au « crétin », car c'est ainsi que nous allons le nommer, de laisser ce pauvre moldu tranquille. Si sa réponse ou ses actes semblent négatifs, je vais alors me faire un plaisir de lui sauter dessus, usant d'un sortilège moyennement puissant, histoire de lui montrer que je ne blague pas. Si « le crétin » n'est pas disposé à m'écouter, alors, sans hésitation, je me jetterais dans une bagarre effronté pour un moldu grassouillet et stupide, qui a sans doute cherché « le crétin » dans cette histoire. Je me ferais peut-être botter les fesses, peut-être pas. Car oui, sous mes airs enfantins et imbéciles, je suis un jeune homme qui se bat très bien avec ou sans sa baguette magique...comme quoi, il ne fait jamais se fier aux apparences.

Je ne vais pas me mentir à moi-même. J'y penserais longuement, songeant aux possibilités qui me sont proposés, pesant le pour et le contre. Néanmoins, après deux jours de grandes réflexions et le nez plongé dans le travaille, courant après les vilains et me faisant botter certainement les fesses, bottant également quelques culs au passage, je déclinerais la promotion. La cause ? Je suis un homme de terrain, j'aime l'action, je voue ma vie à mon travaille que j'adore. J'ai toujours voulu être Auror, je n'échangerais pas place pour rien au monde. Me retrouvant au coeur du danger j'ai ainsi l'impression d'être utile, de risquer ma vie pour une bonne cause. Donc, je dirais gentiment au Ministre de se mettre sa proposition dans son sac, c'est plus poli, et d'aller proposer cette offre à un autre.

La première chose qui m'intéresserai serait bien sur l'amour...J'ai toujours voulu trouver cette femme qui me fera tourner la tête, pour qui je me mettrais à genoux, avec qui je voudrais passer ma vie sans me languir de mon céliba. L'amour est une chose que je ne connais malheureusement pas, que je n'ai jamais connu. Certes, j'ai déjà eu quelques petites aventures, mais jamais ressenti mon coeur battre la chamade pour une ou pour l'autre...La seconde chose serait la sagesse. Étant assez jeune, il est évident que celle-ci me manque. J'ai tendance à foncer dans le tas sans vraiment réfléchir aux conséquences. Certes, je suis un jeune homme intelligent, mais je n'en reste pas moins un jeune homme de 24 ans. Dans mon métier la sagesse est un atout de première ordre, un trait de caractère que l'on obtiens avec le temps. Je dois être patient et apprendre de mes erreurs. La célébrité ne m'intéresse pas, je préfère rester dans l'ombre pour mieux travailler. La richesse...disons que je ne manque pas d'argents, je ne suis pas riche mais ce que j'ai me conviens.

Age 24 ans ;
Une ruelle sombre de pré-au-lard, le silence, les étoiles. Contre un mur, j'écoute attentivement les environs comme un prédateur scrutant sa proie. Rien, pas un bruit...La voix est sûrement libre. Alors que je tente un coup d'oeil sur l'angle du mur froid et sombre, un jet de lumière me frôle le haut du crâne, alors que je reviens à ma position de départ en hurlant d'une voie outrée et énervée. « Non d'un dragon, tu as failli me décoiffer cette fois...j'ai mis une heure à me coiffer ce matin. ». Je passe une main dans mes cheveux, rabattant mes cheveux sans cesse en bataille sur mon crâne. Cette mission était devenue plus compliquée que je ne l'aurais cru, puis, cette Mangemort ne semblait pas vouloir foutre le camp. Elle glousse a l'autre angle du mur, comme si mes paroles étaient une blague débile. Hors, j'étais totalement sérieux. « Désolé mon chaton, je visais le visage. ». Je secoue furieusement la tête, faussement choqué par ses dires et cette révélation. D'un geste brusque, je lance un sortilège et j'entends un petit grondement au loin. « T'es morte ? » Question stupide, néanmoins, je n'allais pas prendre le risque de me prendre un autre sortilège dans les dents.  Cette fille je la chassais depuis des mois et durant des mois, ce petit jeu ne cessait d'être jouer. « Pas encore mon beau et toi ? ». Je lève les yeux au ciel face à cette question stupide. « Si je viens de te poser une question c'est que je suis toujours en vie...tu es sur d'avoir été à Poudlard. » Une explosion, plusieurs briques qui tombent fracassées par un sortilège. Oups, je venais sûrement de la vexer. Je souris en coin, j'adorais la fâcher, elle réagissait toujours au quart de tour celle-là. Je frappe légèrement mon épaule ou une belle blessure ne cessait de saigner, histoire d'enlever la poussière qui venait de s'y déposer. « Tu n'as aucun humour, tu étais plus drôle quand on allais à l'école... »

***

Age 2 mois ;

Elle s'occupait de son fils, comme si celui-ci était la dernière merveille du monde. Née sorcière, cette jeune femme avait donné naissance à un petit garçon il y a deux mois, néanmoins, son père était un Moldu chose dont elle s'en foutait royalement. Elle aimait son mari plus que tout au monde, c'était l'homme de sa vie, le père de son enfant et peut-être du prochain également. Le bébé assit dans son relaxe gazouillait, il était grassouillet et avait des cheveux en bataille, de grosses joues roses. Il n'était pas spécialement beau, mais à ses yeux, c'était le plus beau des bébés. Elle sourit en l'observant, alors que d'un sortilège, les jouets du bébé semblèrent s'animer pour l'amuser. Elle avait apprit à vivre comme une sans magie, néanmoins, être une sorcière restait dans ses gênes. Son mari était au courant, il l'avait accepté par amour. Néanmoins, sa condition était que Josh devait vivre le plus normalement possible...Elizabeth avait bien sur acceptée. Son téléphone sonne, habituée à présent, elle décroche tout en gardant un oeil sur son fils. « Allô. » Au bout du fil le patron de son mari, mari qui était avocat assez renommé dans le monde des hommes de justice. Sa voix semble grave et presque tremblante, elle sent la mauvaise nouvelle arrivée. « Allô, Elizabeth. Je suis désolé de t’annoncer ça mais j'ai une mauvaise nouvelle. Alexandre il...il c'est fait tirer dessus à la sortie du tribunal...il...il est mort sur le coup...je suis désolé... ». Elle sent son monde s'écrouler alors que son téléphone tombe lourdement sur le sol. Ses jambes flanchent, elle tombe à genoux alors que ses yeux se remplissent de larmes. Son coeur se brise. Elle regarde son fils alors que des perles salées coulent sur ses joues roses. Elle n'avait plus que lui, elle n'avait plus que Josh. Ce jour-là, elle prit la décision de l'élever comme un sorcier. Oui, elle refusait qu'il soit aussi fragile qu'un moldu, elle refusait qu'il ne sache pas se défendre grâce à la magie. Ce jour-là, un bout de son âme lui fut arrachée.  

***

Age 7 ans ;

La maison semble irradiée de rires et de cris d'enfants, alors que Caroline, Lukas et moi jouions dans les pièces en hurlants et riants à plein poumons. Je n'étais qu'un enfant parmi tellement d'autres, néanmoins, déjà, je me savais différent. Ma mère ne m'avait jamais caché la magie coulant dans mes veines, faisant de moi un être à part et unique en même temps. Déjà jeune, j'avais hérité de l’intelligence de mon père, de la bravoure et du courage de ma mère, mais également de ce sens de l’injustice que mon père avait longtemps combattu. Ma mère disait souvent le voir en moi, comme une copie conforme de ce père dont je n'avais pas le moindre souvenirs. Parfois il me manque, oui, le fait d'avoir un père me manque cruellement. Elle ne c'est jamais remariée, c’est peut-être mieux ainsi, mais au fond, je sais qu'elle souffre toujours de sa perte. Quelques fois, le soir, je l'entends pleurer en silence, espérant secrètement que je ne l'entende pas. J'ai beau être un enfant, mon intelligence me donne la complexité de comprendre les adultes, ses souffrances, ses actes..c'est parfois déroutant, mais je n'en oublie pas mes rêves enfantins. Je saute sur ma cousine âgée de trois ans de plus que moi, alors que son frère Lukas, tente vainement de m'aider à la plaquer sur le sol. Je les aime mes cousins, ils sont tous ce que j'ai. « Il serait temps que tu leurs disent la vérité...les onze ans de Caroline approchent. » La mère de ma cousine observe la mienne d'un air nerveux, alors que son regard se tournent sur nous, jouant dans le divan, roulant sur le sol, poussant des rires cristallins. Contrairement à ma mère, les parents de Caroline sont Moldus tout les deux, néanmoins, ceux-ci connaissent le monde de la magie. Ma maman m'avait toujours demandé de gardé le silence auprès d'eux, de ne pas parler de sorciers, de magie, de créatures...Je n'aimais pas leurs mentir, néanmoins, pour elle je le fis. « Je sais Elizabeth...il est temps... »

***

Age 14 ans ;

C'est mon heure, c'est mon jour. Placé dans cette fil d'attente, j'écoutais les élèves de première année défiler pour rejoindre le choipeaux, qui facilement ou pas, les répartissaient dans les quatre différentes maisons. J'observais Lukas avec amusement, déjà, nous avions tout programmés. Nous serions dans la même maison, dans la même chambre et nous ne nous séparerions jamais. Nous étions deux frères, même si au fond, notre lien de parenté n'était que cousins. Néanmoins, à mes yeux, il était bien plus que cela. Fils unique, Carolines et Lukas étaient mes plus proches parents, ceux que j'affectionnais plus particulièrement. Ma cousine était entrée à Poudlard il y a trois ans, laissant ma jalousie et mes envies prendre le dessus lors de son départ. Moi aussi je voulais y aller, moi aussi je voulais être à ses côtés. Heureusement, il me restait Lukas, qui avec le temps, était devenu comme mon frère. Deux garçons inséparables. « Josh Ò Dònaill. » Je me crispe légèrement. J'avais attendu ce moment toute ma vie, redoutant ce chapeau qui me sera posé sur la tête, définissant ainsi en quelque sorte mon avenir. Je m'avance en silence, le coeur battant, les mains moites. Je m'étais toujours dit que je serais fière et droit ce jour-là, malheureusement, toutes mes belles idées c'étaient évaporées. Je ressemblais plus à un chaton complètement paniqué...Je m'assoie sur le tabouret et le Choipeaux me tombe devant les yeux. Je me crispe de nouveau alors qu'une voix murmure doucement à mes oreilles. «  Alors Josh...Je vois que tu as la bravoure et le courage des Gryffondor, néanmoins, je vois également une grande loyauté et une grande patience. » Je me tortille dans tout les sens alors que le Choipeaux semblait hésiter entre deux maisons distinctes, néanmoins, le choix fut rapidement donné. « Gryffondor ! » Je me crispe. Pour la première fois de ma vie, j'allais être réellement séparée de Caroline et Lukas...Eux chez les Poufsouffle et moi chez les rouge et or, je me senti d'un coup assez vide.

***

Age 18 ans ;

« Tu as quoi ? » Lukas me regardait avec de gros yeux, comme si ce que je venais de lui dire était une scoop de dernière minutes. Passant une main dans mes cheveux, le nez plongé dans mes devoirs, j'évitais son regard accusateur. Je savais qu'il n'était pas d'accord avec moi, qu'il pensait que je faisais une grosse connerie, néanmoins, c'était mon choix et je pensais que c'était sûrement mieux ainsi. « J'ai quitté Kaitlynn...Elle est gentille, intelligente, drôle mais, je ne sais pas, j'ai pas cette petite étincelle. » Depuis que Caroline et que Meredith avaient quittés Poudlard après leur sept années d'études, je me sentais un peux seul, même si j'avais Lukas bien sûr. Nous étions toujours aussi inséparables malgré les années, néanmoins, ma cousine me manquait. J'avais réussis mes quatre années haut la main, alors que franchement, j'étais loin d'être l'élève le plus brillant du monde. Je préférais de loin amuser la galerie, me faire remarquer, rire avec mes amis. J'étais le bon amis des Gryffondor, mais également celui à l'intelligence étonnamment cachée. Mes professeurs avaient l'art de me le rappeler... Lukas se laisse aller à mes côtés lourdement, poussant un soupire lassé, croisant les jambes en tailleur dans le parc. « Ouai, tu dis ça de toutes. Enfin, en même temps il n'y en a eu que trois...mais quand même. Merde, Josh, tu vas pas passer ta vie seul. » Je lève les yeux au ciel, décidément, ça ne sera pas aujourd'hui que j'étudierais mes potions. « J'ai encore toute la vie devant moi Lukas, je cherche l'amour le vrai....Cette fille qui me fera tourner la tête, qui me fera rire... un peux comme... » Je m’interrompt et mon regard s’assombrit alors que mes pensées se diriges vers elle. Mon cousin me regarde, il sait, il a comprit, il comprend toujours comme Caroline le faisait. « Elle te manque ? » Je ne répond pas, je n'aime pas trop parlé de Mérédith et de cette relation brève que nous avons eu, une relation secrète qui avait sauté aux yeux de Lukas très rapidement. « Un peux... » Non, beaucoup.

***

Age 21 ans ;

Chère Meredith,

comme tu dois le savoir j'ai terminé mes études et entamé une formation pour devenir Auror, comme tu me l'avais conseillé de faire autrefois. Tu disais que je serais bon en ce métier, tu avais raison, ce job est fait pour moi. Néanmoins, pourquoi m'évites-tu ? J'ai l'impression d'avoir fais quelque chose de mal, ou encore, de ne pas avoir fait quelque chose que tu attendais de moi. Dois-je te rappeler que c'est toi qui m'a quitté alors que j'avais dix sept ans. Tu disais que notre relation ne mènerais à rien, que tu étais la meilleure amie de Caroline, que j'étais trop jeune pour toi...Je dois bien avouer que ce jour-là j'ai pris une belle claque, disons que je ressentais réellement quelque chose à ton égard. Néanmoins, cela appartient au passé et j'aimerais retrouver l'amie que tu étais avant de devenir la « copine ». Nos moments de complicités me manquent, nos souvenirs, ton rire, tes sourires. Nous sommes devenus adultes, même si au fond, je dois bien avouer rester un enfant, celui que tu aimais tant autrefois. Cela sera ma dernière lettre, la dixième et dernière. Je veux juste te revoir, même en compagnie des autres, de Caroline, de Lukas...Qu'importe, je veux juste pouvoir te parler et retrouver mon amie d'enfance, celle avec qui je passais tellement de temps.

Josh.

Je n'eus jamais de réponse...

***

De nos jours ;

La vie est pleine de hauts et de bas, comme une tourbillon qui sans cesse ne s'arrête. Je n'ai jamais eu à me plaindre de ma vie, elle n'a pas été d'une grande beauté, mais elle n'a également jamais été d'une grande noirceur. J'ai, vu les circonstances, intégré l'ordre du Phénix à l'âge de 22 ans. Préférant combattre la justice et mes croyances, plutôt que de rester les bras croisés. Je suis un homme de terrain, je l'ai toujours été. J'ai terminé ma formation d'Auror depuis un an maintenant, passant les examens haut la main, étant néanmoins qualifié de certaines fois « assez enfantin ». Mon histoire ne vient que de commencer. Celle-ci peut rester grise ou encore virer au blanc comme au noir. Je ne crains pas mon destin, je crains juste ma capacité à m'attirer des ennuis.