Il n’est pas rare que je traîne tard à la boutique et que je sois le seul à faire la fermeture. Les rues se vident assez rapidement de toutes les âmes joyeuses bien que méfiante ces derniers temps, et moi, je profite du calme pour faire des heures supp’. Le problème reste cependant de taille, quand on est connus pour être impur selon certains critères, il y a de plus forts risques d’agression. Mais très sincèrement c’est le cadet de mes soucis. J’ai subi par le passé nombre de brimades peu orthodoxes qui m’ont aujourd’hui rodé contre toute attaque. À moins d’y perdre la vie, je doute que rechuter soit possible pour ma part. Le rideau de fer s’abaisse et je n’ai plus qu’à rentrer.
Cependant, j’entends au loin des bruits de pas qui ne m’inspirent pas, des chuchotements qui ressemblent à ces fameux coups tordues que l’on me réservait autrefois. Il y a peu de monde, il est plus facile pour ces jeunes abrutis de se mettre en travers de la route de quelqu’un, j’espère juste pour eux que ce ne sera pas moi. Aussi raisonnable que je puisse-être, je ne pense pas être en mesure de garder un calme olympien face à la connerie humaine, je l’affronte suffisamment en me regardant dans le miroir tous les jours, je ne prétends pas être le plus bête de tous, mais comme tout le monde j’ai des défauts qui me vaudront cet affectueux surnom de buse. Je me tends, prends une inspiration et expire fortement avant de suivre la direction de ces bruits. Ils ont dû trouver la proie idéale, chose qui ne me facilite pas la tâche, je devrais les réprimander, quel que soit leur âge. Ma main passe sur mon visage et je trottine pour atterrir face à une scène particulière, ça a le don de me mettre dans une colère sourde et noire qui plus est. Des mots doux à l’intention d’un vieil homme sont prononcés, il collectionne les boulettes celui-là. Il est foncé et il n’est pas sang-pur d’après les railleries plus ou moins violentes. Bousculer quelqu’un de cet âge, non mais franchement… et s’y prendre à deux pour ça. Je parierais des serpentards !
« Hey ! Vous voulez un coup de main peut-être ? Dégagez de là et que ça sotte ou je vous fais avaler vos dents »
Calme, je disais. Oui, c’est ça, je dois rester très calme. Même si j’approche à vive allure, je n’ai pas encore frappé et je n’ai pas l’intention de le faire. Les intimider pourrait être amplement suffisant. Cela dit, si je dois y avoir recours, je ne me gênerais pas pour flanquer une raclée bien mérité à ces deux gosses. C’est fou ce qu’ils sont grands de nos jours, mais par chance, j’ai moi aussi une très bonne taille. De mon mètre quatre-vingt-huit, je n’ai pas grand-chose à craindre, ils repasseront pour l’intimidation.
Il a une tendance à oublier, c'est certain. C'est la raison pour laquelle il se baladait dans Pré-au-Lard en soirée, un grand sourire aux lèvres, sans se soucier de quoi que ce soit. Le vieillard marchait tranquillement, remarquant avec surprise l'absence d'autres passants, mais n'y accordant pas plus d'importance que ça. Il s'étonne aussi de voir des boutiques fermées, des vitrines plus sombres que dans ses souvenirs. Pourtant le soixantenaire continue son chemin. Faire des déductions ce n'est pas son style. Il préfère attendre que la réalité le frappe directement dans la face plutôt que contourner les obstacles pour la trouver. Ce n'est cependant pas notre héros qui s'en prendra un dans la tronche ce soir. Mais ne nous avançons pas, chaque chose en son temps. Et c'est en continuant de suivre cet adage que le professeur ne s'arrêta pas. Il s'est décidé à faire un tour dans Pré-au-Lard aujourd'hui et aucune mauvaise impression ne réussira à le stopper. Ainsi le sang-mêlé avait quitté Poudlard un peu plus tôt, l'idée en tête de se balader dans le village. Malheureusement aucune autre idée n'avait atteint son cerveau depuis. Alors notre protagoniste se retrouvait seul, dans les rues, sans but ni endroit où aller. Il avait bien cherché quelque chose à faire sur le chemin, mais rien ne venait. Pas découragé pour autant le sorcier comptait bien trouver une occupation.
L'occupation de son côté, décida -s'il ne comptait faire aucun effort- de le trouver elle-même. En la forme de deux jeunes hommes, assez gamins pour être ses petits-enfants. Approchant notre héros, ils murmuraient l'un à l'autre. Les mots "étude", "moldus", "impur" étant les seuls importants dans le contexte, gardons-les et ignorons le reste. Encore une fois, qualifier Hector d'idiot serait méchant. Naïf bien sûr. Ainsi, lorsque les deux personnages l'approchèrent il n'eut pas le réflexe digne de son âge, crier au punk et appeler à l'aide. A la place le professeur décida de faire confiance en l'humanité et se contenta d'un joyeux signe de la tête avant de continuer son chemin.
- Hé papy, il fait pas bon de se balader seul à cette heure ces derniers temps. - Surtout pour quelqu'un d'aussi impur... - Ah ? J'en savais rien ! C'est bien civil de votre part de me prévenir les gars, z'êtes des chics types ! - Hein ? Mais non mais... c'est nous qu'on est dangereux, on est pas chic ! - Tu t'fous de notre gueule, le vieux ?!
Alors qu'Hector commençait à supposer que les deux jeunes hommes n'étaient pas chic du tout, un troisième vingtenaire décida d'entrer en scène. Un vingtenaire qui lui chatouillait la mémoire. D'un air étourdi, Phisbiz essaya de l'identifier. Aucun doute, il connaissait le visage. Oubliant la situation notre protagoniste se concentra, cherchant à travers ses années d'enseignement. Sans succès, il décida de remonter année par année, puis abandonna après 1979.
« Hey ! Vous voulez un coup de main peut-être ? Dégagez de là et que ça sotte ou je vous fais avaler vos dents »
Un vingtenaire courageux qui plus est. L'avis ne fut pas partagé par les deux malins, préférant arborer des airs étonnés avant de reprendre avec les rires sardoniques. Le professeur lui, était toujours bien trop concentré pour réagir. Un type courageux, musclé apparemment, une barbe mal rasée des plus viriles, un beau-gosse. Aucun doute pour Hector, voila la réponse, son sauveur n'était autre qu'un ex-Gryffondor. Aussitôt un sourire traversa le visage du vieillard. C'est toujours agréable de voir d'ancien élèves venir en aide à leurs vieux professeurs.
- Bwahahah, c'est bien aimable de ta part d'aider. Cent points pour Gryffondor !
Qualifier Hector d'idiot serait vraiment méchant. Il est juste pas bien malin.
Je ne suis pas du genre à me mêler de ce qui ne me regarde pas et surtout quand je sais que je ne suis pas de taille. Mais il y a des situations que je ne peux pas ignorer, comme l’agression d’un vieillard par deux abrutis qui ont décidé qu’il n’était pas digne de respirer le même air. Je me demande s’ils comprendront un jour que ce n’est pas une question de sang, de religion, de couleur, de langue ou peu importe la raison, c’est l’homme qui crée des guerres inutilement. Tout ça parce que l’inconnu et la différence ne lui plait pas.
J’ai jugé bon d’intervenir et l’hébétement était au rendez-vous puisque les deux têtes de buses sont restées aussi pantois que le grand-père. Ce dernier s’est d’ailleurs écrié que c’était aimable et a accordé des points à une maison qu’il a présumé la mienne. J’ai quand même eu ce petit sourire crispé qui me va si bien. Gryffondor, hein ? Papy, ne te méprends pas, j’ai passé l’âge d’aller à l’école surtout Poudlard en fait. Les deux autres par contre, ce sont bien les crétins que j’aurais pu croiser quelques années plus tôt.
« Tu crois que tu nous fais peur ? T’es comme lui ? On va faire une pierre deux coups alors ! »
J’arque un sourcil. Du moment qu’il ne sort pas de baguette tout va bien. La seule chose que je pourrais faire c’est lui planter la mienne dans l’œil et je n’en ai pas très envie, bonjour les potions mélangés à mes précieuses pâtisseries après ça !
« Si ça vous fait rire, très bien, mais je vais vous bottez le cul en finesse »
Et j’ai déjà ma petite idée sur comment m’y prendre. Tout d’abord, laisser bouillir l’état nerveux quelques secondes par des sourires bien précis qui laissent entendre la moquerie. Puis, mélangez à cela un soupçon de vengeance dans un craquement de doigts sinistre. Laissez reposez quelques secondes tout en avançant calmement et si la pâte ne prend pas, n’hésitez pas à la secouer tout en la saupoudrant de petits rires sadiques et d’insultes bien placées. Il n’y a plus qu’à passer au four en n’oubliant pas de piquer à coup de pieds au derrière. Voilà, c’est terminé, en principe, il n’y a plus qu’à mette le coup de grâce.
Je m’approche de papy, son air me dit quelque chose. J’ai une bonne mémoire normalement et si j’en juge par son âge et par sa tendance à donner des points, c’est un professeur que j’ai surement connu. Une main sur son épaule je vérifie qu’il va bien et lance un regard noir aux deux autres.
« Tirez-vous tout de suite où les festivités vont commencer, vous n’allez pas apprécier. »
Dois-je dire que j’ai un certain talent de voleurs et qu’ils ne sont donc plus en mesure d’utiliser leur baguette ? Une vraie main de velours.
« Tout va bien Monsieur ? »
Tiens, c’est marrant, mais en y regardant de plus près, je crois que… je le connais bien, oui. Sans doute est-il l’un des rares à accepter cette matière en ces temps. Si autrefois il y a dix ans ce n’était pas facile, ça doit l’être encore moins aujourd’hui avec le seigneur des ténèbres.
« Monsieur Phisbiz ? »
Je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout. Enfin, après tout, nous sommes dans un monde magique et un lieu qui est quand même assez fréquenté par l’enseignement, quel qu’il soit. Je me dis que j’aurais dû m’y attendre, c’est eux qui doivent être surpris de me voir ici après tout ce temps. Je n’ai jamais cessé de ne jurer que par le monde moldu, jusqu’à ce qu’on me soudoie pour revenir. J’espère bien une revanche, plus douce cette fois que la raclée que je compte coller à ces garnements.
C'est toujours agréable de se faire sauver par un preux jeune homme. Que l'on soit une jouvencelle en détresse ou non. Si ces dernières ont le monopole et s'accaparent la plupart des actes héroïques, vous n'avez cependant pas besoin de porter une perruque pour connaître l'expérience. En effet, il suffit de vieillir. Les princes charmants n'on pas particulièrement d'intérêt pour les vieux, mais ces derniers ont la fâcheuse tendance à être incapable de faire quoi que ce soit d'utile. Ainsi un trop plein d'honneur et de bravoure oblige le jeune héros à surgir pour secourir les vieillards. Avec tout de même un peu moins de zèle que lorsqu'il s'agit d'aider une magnifique jeune femme. Ainsi, sans avoir besoin de porter de robe, Hector fut secouru.
Bien sûr en tant que mage noir amateur notre protagoniste serait capable de s'en sortir seul. C'est sans compter sur la joie que lui procure la vision d'un bon vieux combat moldu. Pas de magie, pas de baguette encombrante. Juste des poings dans la tronche. Ou autre part, la face n'a pas l'exclusivité. Il est toujours surprenant pour un sorcier de se prendre un bourg-pif. Dans le monde magique on se bat, mais de loin. On balance de l'expelliarmus et autre avada kedavra à distance. Alors quand soudainement un type se colle à vous pour une méthode plus rudimentaire de se mettre dessus, ça étonne. Dans notre cas le non-ancien-gryffondor était assez remarquable, démontrant une technique des plus admirables. Peut-être pas du point de vue des deux gamins. De celui du professeur en tout cas c'était beau à voir. Pas besoin d'être sadique pour apprécier regarder des petits crétins se faire rembarrer avec brio.
- Monsieur Phisbiz ?
A Poudlard, il est difficile de se faire remarquer. Quand on enferme quelques centaines d'adolescents magiques dans un château, ça va faire du grabuge. Seulement tout le monde est tellement "particulier" qu'il est difficile de se démarquer. Hector a connu ça, alors qu'il s'était fait des amis dans le Poudlard Express, il ne réussit jamais à les retrouver -ou reconnaître- une fois l'année scolaire commencée. C'est encore plus difficile pour les professeurs qui sont censés connaître les noms de tout le monde. Notre protagoniste contourne la règle avec sa matière qui n’intéresse pas tant d'élèves. La meilleure façon de rester dans les mémoires, c'est de faire quelque chose d'extrêmement inhabituel. Mourir par exemple. Personne n'oublierait Mimi Geignarde, qu'elle hante les toilettes ou non. Elle a su se démarquer de la masse. Si vous cherchez un moyen un peu expéditif, il y a aussi quitter l'école avant de terminer. Les jeunes sorciers n'ont pas vraiment des âmes rebelles. Ils écoutent le ministère, ils vont à la seule école du pays, ils en sortent avec un diplôme. Sans ça les possibilités de carrières sont assez maigres. Je suppose que Voldemort ne demande pas de CV, mais à part lui, vous êtes bons pour une vie chez les moldus. Dans tous les cas, on se souvient paradoxalement mieux de ceux qui partent que de ceux qui terminent. On s'en souvient encore plus quand la personne en question compte préparer de la délicieuse nourriture. C'est du moins le cas de Phisbiz.
Finalement le visage lui revenait en tête. Il avait changé bien sûr, à croire que le boulot de boulanger demande beaucoup de soulèvement d'altères et de pompes. La barbe de trois jours sexy par contre, ça ne s'explique pas. Un don qui ne se réveil qu'après la puberté. Les souvenirs faisaient tranquillement leur voie dans l'esprit du vieux professeur jusqu'à ce que, enfin, un nom apparaisse.
- Le gamin Grimm ! Bwahah dis donc, t'as bien changé toi ! Un peu plus et j'te reconnaissais pas, mais maintenant j'te remet. J'oublie pas un ami des moldus, on est peu nombreux faut se serrer les coudes, AHAH !
Dans l'école, la bonne humeur de notre héros est assez légendaire. Chaque années des dizaines de premières années sont perturbées par son côté "bon vivant". Il parle fort, il rigole à tout va, il a tendance à coller un point d'exclamation à la fin de chaque phrase. Peu importe qui vous êtes, un inconnu comme un vieil ami, une connaissance ou quelqu'un qui essaie de le tuer, Hector sera familier. Heureusement qu'il parle anglais, le concept de vouvoiement lui échapperait totalement. Ainsi le soixantenaire, après ce salut, attrapa la main du jeune homme pour l'empoigner vigoureusement, en ajoutant quelques tapes dans le dos de sympathie.
- Qu'est-ce que tu fais de beau à Pré-Au-Lard ? Moi j'irai bien faire l'honneur de ma présence dans son établissement à un quelconque propriétaire de taverne, AHAH !
Non, mais franchement, à part avoir du plomb dans la tête au lieu d’un bon cerveau, je me demande comment il est possible de croire en de telles absurdités. Si certains ne connaissent que les versions sorcières de l’histoire, ça aurait déjà dû leur mettre la puce à l’oreille : il n’y a aucune raison valable de croire qu’un sang est plus pur qu’un autre. Ça n’a abouti qu’à la révolution cette croyance minable et ça se poursuit encore aujourd’hui. Je veux bien que nous soyons dans un siècle qui n’a pas grandement évolué, mais tout de même, ce genre de mentalité moyenâgeuse me sidère totalement. Je gratte ma barbe une fois les garnements éclipsé comme par magie. À croire qu’ils vont prévenir tonton Voldy, comme si le mage noir allait se laisser avoir pour deux pauvres moldus dans notre genre. J’imagine bien qu’il a autre chose à faire que de s’en prendre à deux cas isolés, notamment un professeur et un loup, mais ça, il n’est pas sensé le savoir, du moins, j’ai fait de mon mieux.
Je reconnais le vieux bonhomme qui à son tour me regarde avec cette lueur de stupéfaction dans les yeux. Forcément, j’étais un élève casse-cou, mais plus que ça, je n’ai pas terminé mes études ici. Son rire communicatif m’arrache un sourire amusé tandis qu’il parle déjà de fêter notre rencontre hasardeuse et je dois dire ne pas être de refus quand à partager une pinte avec ce professeur en particulier.
« Vous avez raison, surtout à cette heure-ci ! Mais bon, ce n’est pas au vieux singe que je vais apprendre à faire la grimace et vous avez bien raison de faire comme bon vous semble »
J’espère jure, qu’en admettant qu’il y ait une prochaine fois, ce professeur à la barbe déjà bien grisonnante saura mieux se défendre. Et qu’il ne tombera que sur des petites frappes de l’école, comme ce fut le cas aujourd’hui.
« Et pour la taverne c’est avec plaisir, mais laissez-moi me débarrasser de quelques galions à votre place, ça me fait plaisir de vous voir »
J’hésite à l’appeler professeur, c’est encore confus, je ne pense pas que ça soit malvenu, je ne lui ai jamais fait perdre la tête. Il faut dire qu’il ne m’a jamais torturé à coup de crampe d’estomac involontairement de par le stress occasionné dans sa matière et son comportement envers moi. C’est le moins qu’on puisse dire, c’est une personne qui a été et est toujours, de ce que je peux voir, vive d’esprit et pour ça, je ne peux que l’admirer.
« Ça fait bien longtemps, toujours professeur de Poudlard ? »
Je ne perdrais pas mon sourire aussi longtemps que ce sera avec lui que j’aborderais le sujet. Tout en marchant à la recherche d’un endroit ouvert et si possible accueillant, nous nous jaugeons comme s’il était possible de tout savoir l’un de l’autre depuis ces années perdus sans dire un mot. Mes mains dans les poches, je me dis qu’il est possible que Monsieur Phisbiz enseigne toujours, sinon, comment ces abrutis auraient devinés ? Ou alors, sa bavardise, ce qui n’est pas impossible étant donné son niveau de sociabilité déjà d’antan. Je m’inquiète pour un viel homme sans doute bien plus doué avec une baguette que je ne le suis, si ce n’est pas la preuve même qu’être revenu n’est pas une si mauvaise chose. Je ne pourrais pas dire que ça m’a manqué. Juste que, d’une certaine façon, pouvoir parler magie sans me cacher est agréable. Il y a encore des efforts à faire et ils ne viendront pas de moi mais de ce monde devenu un tantinet hostile en mon absence, mais ça le fera surement, si d’ici là une guerre n’éclate pas. Il y en a déjà une qui se trame. Quelle merveilleuse idée d’être revenu il y a peu, quand j’y pense, j’ai envie d’étrangler Loreen pour ça, mais je n’y arriverais jamais même avec toute la volonté du monde.
Nous tombons enfin sur un brouhaha à peine audible au détour d’une rue et la lumière qui émane de l’endroit laisse croire que l’ambiance est assez colorée. Je n’ai pas pour habitude de boire, mais je ferais une exception ce soir, sans me mettre chiffon non plus, ça nous fera du bien à tous les deux.