On pense que le métier d’Auror est un métier cool, un métier où nous passons notre temps à jouer au chat et la souris avec les mages noirs. Mais il y a d’autres aspects, des parties moins amusantes qui nous tiennent éloigner parfois de toute vie sociale, parfois, je me demande comment certaines personnes arrivent à concilier les deux. Peut-être est-ce moi qui suis trop absorbé par ce monde, et qui refuse d’une certaine manière d’avoir une vie sociale digne de ce nom. Parce prenons un instant Letha, elle qui est ma chef, elle a une famille, une fille pleine de vie, et qui attends impatiemment le retour de sa mère chaque soir. Alors parfois quand je regardais, ma chère patronne dans les couloirs du ministère courant partout, ou encore en réunions, ou certains soirs dans le bureau, je me demande comment elle peut trouver encore du temps pour sa famille, comment elle réalise cet exploit.

Et ce soir-là, c’était un de ces soirs où nous étions, tous les deux, restées tard le soir, cherchant après des pistes sur une affaire venant de se dérouler dans un petit village de sorcier. Alors pour tenir la soirée, j’avais été faire du café, le thé n’étant pas le breuvage qui nous maintient éveiller les longues soirées de boulot. Alors on se droguait au café, essayant de recouper tous les faits et tous les indices, établissant toutes les théories possibles pour essayer de trouver la seule et unique vérité. Je me préparais une tasse de café, prenais un peu de sucre, un chouïa de lait. Je retournais à mon bureau me replongeant dans mes dossiers, lisant les rapports, les notes les faits, puis dans un soupir, je me calai dans le fond de ma chaise, me penchant en arrière. C’est alors que j’avais remarqué de la lumière venant de son bureau, elle aussi restait tard ce soir-là, j’eus un alors un léger sourire, me leva une encore une fois, préparant une autre tasse, sans sucre ni lait.

Après quoi, je me dirigeais vers le bureau de ma chef, donnant un petit coup sur le chambranle de la porte, lui souriant quand elle releva tête pour enfin m’apercevoir, lui disant un simple « Il est tard. Tu devrais rentrer. » , avançant dans son bureau, posant la tasse de café sur le bureau « Tiens un café. » Puis je me placais derrière elle, commençant un à masses ses épaules. J’attendais sa réponse continuant à la masser, même si je savais qu’elle allait me dire qu’elle avait encore beaucoup de travail. Je continuais à la regarder, continuant à lui parler tout en espérant réussir à la sortir de la tonne de papier qui était présent « Tu reprendras demain et si j’ai de nouvelles pistes, je viendrai chez toi te réveiller tôt le matin avec un café ou du thé. Rentre chez toi, tu as besoin de prendre du repos. » Je laissais trainer un baiser sur sa tête. Cela faisait quelque temps que tous les deux, nous entretenions une relation, à l’abri des regards. Cela nous était arrivé par hasard, sans qu’on la cherche vraiment. « Prends même ta journée et passe-la avec ta fille. » J’arrêtais mon massage. Continuant à essayer de la convaincre de retourner chez elle « Et puis ce soir, tu ne pourras rien faire de plus. Alors autant que tu retournes chez toi. » Je laissais un léger silence s’installer, réfléchissant un légèrement « Et puis faut bien laisser du travail pour Dimitri. » Cela était dit sur un ton légèrement humoristique, pour reprendre de manière un peu plus vive « Allé ! Ferme, moi ce dossier, et on s’en va. » Je faisais reculer sa chaise la forçant à se lever, tout en lui disant avec un petit sourire « On va manger un bout, et puis tu retournes chez toi. »