Lorsque je lui annonçais que je n’étais pas danseur, elle me fit un sourire. Je ne savais pas ce qu’elle pensait en ce moment précis, mais une chose était sur, soit elle trouvait totalement stupide soit elle avait juste envie de sourire. Jamais je ne comprendrais les femmes en tout cas. Athéna me regarda toujours et commença à me prendre la main gauche et la poser au niveau de sa taille, enfin plus précisément sa hanche, puis elle enchaina par la suite en attrapant sa main gauche dans ma main droite. J’avais tellement vu les gens se positionner comme tel que je comprenais qu’elle me préparait à une danse et qu’elle serait mon professeur. Je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Tellement que je commençais à devenir légèrement rouge. Puis elle me lança les combinaisons de la danse. Un pas arrière… non un côté, un arrière et c’était quoi la suite ? Je n’eu même pas le temps de demander qu’elle m’entraina dans la danse. Je ne savais absolument pas quoi faire, alors il fallait que je copie sur ses gestes pour ne pas me faire remarquer. Par contre je ne pensais pas que cela serait aussi difficile. Je me trouvais empoté et peu soigneux. Athéna ma regarda et m’expliqua que ceci était un slow. Ce n’était pas si difficile, mais je trouvais que je ne m’en sortais pas extrêmement bien. J’étais trop concentré sur mes pas de danse que je n’osais pas prendre la parole, de peur de tout faire foirer. Athéna me demanda si j’avais une cavalière, je tentais de la regarder, mais elle avait vite détourné le regard et était devenue légèrement rouge. J’essayais de lui répondre sans trop m’emmêler les pieds :
- Et bien oui j’en ai une. Enfin si on peut dire. Elle a juste accepté de m’accompagner, mais je pense qu’elle est très occupée avec les joueuses de Quidditch tout là-bas. Donc non elle ne m’attend absolument pas.
Je fis un signe de tête dans la direction où se trouvait Lumen. Dolohov m’avait fortement surpris en tout cas. Lui et moi devrions avoir une autre discussion, seul à seul. Je voyais qu’Athéna n’osait pas me regarder et qu’elle regardait les alentours tout en souriant légèrement, comme si elle cherchait quelqu’un ou quelque chose. Je lui demandais pour assouvir ma curiosité :
- Ça va B.T. ? T’as peur que ton cavalier te voit avec un……
Je n’eu même pas le temps de dire quoi que se soit de plus, car avec ma chance extraordinaire et mon manque de connaissance dans la danse, je nous fis tomber. Je m’étais pris mes pieds et je m’étais retrouvé à tomber en avant sur Athéna, qui sous mon poids se retrouvait elle aussi à terre. Nos têtes étaient assez proches quand nous étions tout deux sur le sol. Enfin qu’Athéna était sur le sol, tandis que moi j’étais sur elle. Gratifiant d’un sourire désolé je lui disais :
- Navré de t’avoir fait tomber. Ce n’était pas mon intention. Tu t’es pas fait trop mal j’espère.
Je commençais à me redresser et une fois légèrement relevé je lui tendis la main pour qu’elle ait un appui pour se relever. Je voyais quelques gens qui nous regardaient comme si c’était une honte de tomber en plein milieu d’un bal. Alors je commençais à répondre à tout ces gens qui nous regardaient tout en dansant :
- Et alors ? Vous avez jamais vu de personnes tomber ? Alors foutez nous la paix !
Je me retournais ensuite vers la vert et argent et lui redemandais :
- Tu es sur que ça va ? Si ça ne va pas on peut reprendre la danse à une autre fois.
Dans son esprit, ses pensées tourbillonnaient à une vitesse vertigineuse. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine et il le ressentait jusque dans ses tempes. Il se trouvait à quelques pas des parents de sa demi-soeur. De ceux qui avaient payé sa mère pour qu’elle leur donne ce qu’elle avait de plus cher et qu’elle disparaisse ensuite de la circulation. Sans qu’il ne puisse vraiment le comprendre, c’était un sentiment de haine qu’il avait nourri envers ces individus. Il ne savait pas trop pourquoi mais il avait le sentiment d’avoir été volé. C’était sa soeur, à lui, ils auraient du grandir ensemble, se connaître et partager leur jeunesse. Quand Nash repensait à toute cette histoire, il était persuadé que son père aurait accepté et accueilli la première née de sa mère sans l’ombre d’un doute. Qu’il les aurait élevé ensemble, sans distinction dans l’amour qu’il aurait éprouvé pour eux. Il avait l’impression qu’on lui avait volé sa famille. C’était une vision un peu naïve et égoïste des choses, il en avait plus ou moins conscience mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir le coeur serré en observant les Wilbert veiller sur leur fille unique.
Nash fut brutalement sorti de sa stupeur par l’intervention du professeur Wilson-Grey. Le professeur de botanique semblait s’amuser de la scène qui venait de se produire.
« On apprend toujours des choses intéressantes dans ce type de soirée, vous ne trouvez pas ? »
Il fallut un bref instant à Nash pour reprendre complètement ses esprits et prendre pleinement conscience de la situation. Il se racla la gorge et avala la dernière gorgée de son verre.
« En effet… On va de surprise en surprise… »
Le professeur l’attira vers le buffet pour s’éloigner du couple Wilbert. Nash hésita un instant. Une partie de lui avait envie de leur crier tout ce qu’il savait à la figure. Faire exploser cette farce malsaine dont il était la seule victime. Tout ce petit monde avait l’air très heureux de leur situation en attendant, c’était lui qui se retrouvait orphelin alors qu’il avait une soeur avec qui il aurait pu tout partager. Il inspira longuement pour reprendre ses esprits et suivit Wilson-Grey vers la table recouverte de petits fours et de pâtisserie. Nash se resservit un verre à son tour, il l’avait bien mérité après tous ces rebondissements.
« Il vaut peut-être mieux laisser les parents digérer ce qu’ils viennent de voir seuls. »
Le Gryffondor hocha la tête d’un air détaché et but une gorgée de sa coupe. Il devait un peu ralentir sur la bibine s’il ne voulait pas lâcher le poisson par inadvertance… Il balaya la salle du regard et aperçut Barry sur la piste avec une Serpentard qu’il ne connaissait que de vue. Etrange, Barry était un peu du genre à rester uniquement avec les gens de sa maison. A l’entendre, les Serpentards n’étaient que de vicieux fauteurs de troubles qui s’amusaient de la misère des autres. Beaumont n’en connaissait pas assez pour se risquer à une généralité de ce genre. Venant d’une école où le système de maison n’existait pas, il avait du mal à comprendre cette sorte de ségrégation.
Alors qu’il balayait la salle du regard, il croisa le regard d’Amélia. La Poufsouffle était la meilleure amie de Lumen. Ils avaient déjà passé un peu de temps ensemble et Nash la trouvait très agréable à vivre. Souriante en toutes occasions, un peu déjantée, c’était tout ce que le jeune homme appréciait chez quelqu’un. Il répondit à son sourire et s’approcha d’elle après avoir attrapé une coupe sur la table derrière lui. Elle était en discussion avec une jeune demoiselle aux longs cheveux bruns. Il a gratifia également d’un sourire.
« Bonsoir Mesdemoiselles* ! »Il tendit une coupe à Amélia, la sienne étant vide.« Je crois qu’il faut bien ça pour supporter une soirée où la moyenne d’âge est au minimum deux fois le notre… »Le jeune homme accompagna sa tirade d’une grimace mimant l’ennui puis il fit tinter son verre contre celui des deux jeunes femmes.« Santé* ! »
*En français dans le texte
Dernière édition par Nash Beaumont le Sam 4 Juil - 18:35, édité 1 fois
« T’es bizarre à rigoler toute seule... Tu es bourrée? »
Bluenn se montrait peut-être un peu trop entreprenante mais tant pis ! De toute façon elle n’avait pas grand-chose à faire et rechignait à se mêler à tout cet étalage de pouvoir et d’argent. En tant que née-moldue, elle n’avait jamais prit parts à ce genre de festivités. La jaune tourna son regard vers elle, visiblement étonnée. Elle se remit à rigoler avant de lui répondre, non sans avoir bût une nouvelle gorgée.
« Bizarre moi ? Bah non pourquoi, enfin on ne me l'avait encore jamais dit celle-là. Et puis non je ne suis pas bourrée, enfin pas encore... non non, je pensais juste à quelque chose de drôle en fait. »
Là, la Serdaigle ne vit pas le coup venir : en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, son interlocutrice s’était emparée de sa propre boisson.
« Hé ! » s’insurgea-t-elle.
Mais de quel droit faisait-elle ça ? Elle n’était pas sa mère !
« Attention quand même quand on n'a pas l'habitude hein. Faudrait pas que tu finisses complètement à l'ouest. »
Avec un demi-sourire, elle lui lâcha un « comme toi tu veux dire » malicieusement. La bleue la questionna ensuite sur son intérêt pour Dolohov : l’un des serpents les plus en vu des demoiselles de bonne naissance. Bien que de son point de vu, cet Alek lui faisait plus peur qu’autre chose. Le regard que la préfète lui décocha la fit se ratatiner sur elle-même. De toute évidence elle n’avait pas apprécié.
« Oulala je t'arrête tout de suite. Le jour où je voudrai danser avec Dolohov n'est pas prêt d'arriver c'est moi qui te le dit. Il me sort par les yeux alors souffrir une danse avec lui c'est hors de question. Quand bien même il serait le seul à m'inviter je préfère encore passer la soirée solo. Et toi tu voudrais une danse avec lui ? Tu es venues toute seule au bal, ou tu as laissé en plan ton cavalier de la soirée ? »
Bluenn fronça les sourcils tout en happant au passage d’un serveur une nouvelle coupe de cette boisson si bonne qu’était le champagne.
« En fait je suis venue toute seule. Mais attends... Alek? et... Moi ? Non, pas du tout. Et puis… Nous ne sommes pas du même monde »
La Serdaigle bût une grosse gorgée avant de poursuivre, l’esprit un peu embrumé :
« Je serais vraiment la dernière personne qu’il inviterait. Enfin je pense. Puis de toute façon il ne m’intéresse pas. Trop compliqué. Et puis sa sœur jumelle est une vraie tarée. C’est presque… Bizarre »
Bluenn aimait la simplicité : qu’il n’y ait pas de faux semblant. Hors dans le monde des sang-purs ce fait était une généralité. Hors de question de se mêler à ça.
« Tu es venues toute seule ? » s’intéressa-t-elle en dévisageant la Pouffy. « Excuse-moi je suis… »
C’est ce moment que choisit un garçon pour les aborder, tout sourire. Bluenn le reconnut sans mal. Nash Beaumont. Un de ces Appollons pour lesquels la Serdaigle ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit faible. Nan mais sérieusement, qui ne craquerait pas ?? Tout en le reluquant de manière ostensible sans pour autant s’en apercevoir, le nouvel arrivant se mit à parler.
« Bonsoir Mesdemoiselles* ! »
Il tendit une coupe à la jaune et noire tout en poursuivant :
« Je crois qu’il faut bien ça pour supporter une soirée où la moyenne d’âge est au minimum deux fois le notre… »
Il trinqua avec les deux jeunes filles.
« Santé* ! »
Grand sourire aux lèvres, Bluenn avala une goulée, les joues rouge.
« Tu exagères il y a beaucoup de jeunes », contra la fille de la Maison de la Sagesse.
Elle fit mine de regarder aux alentours. Mon dieu que le monde semblait bouger de manière incongrue. L’alcool sans doute…
« Alors Lorelei sort avec Lorenzo? Ses parents et le prof de sortilège n'ont pas l'air ravi » reprit-elle en désignant d'un geste de la tête ce qu'il s'était passé sur la piste de danse.
La Poufsouffle écouta sa cadette avec intérêt. Elle l'a vit s'insurger lorsqu'elle lui reprit son verre. Sa petite pique fut accueillie par un petit rire de la part de la Préfète de Poufsouffle. Elle n'avait peut-être pas tord la petite finalement. Amélia avait peut-être forcé un peu sur l'alcool sans s'en rendre compte. Bah qu'importe, elle ne comptait pas rester très longtemps, elle aurait le temps d'aller boire un petit truc pour faire passer tout ça. Puis le sujet Dolohov était venu sur la table. Amélia aurait pu s'en plaindre, mais elle l'avait un peu chercher à le fixer comme ça aux bras de Seila. Elle s'était une fois de plus légèrement emportée, comme souvent lorsqu'il qu'agissait de lui. Elle n'aimait pas son comportement avec Kayleen et elle s'était même plusieurs fois posée face à lui pour défendre sa cadette poufsouffle. Seila était la meilleure aime de Kayleen, alors forcément, la blonde se disait que s'il se comportait aussi mal avec Kay, il ne devait pas en être autrement avec Seila. C'était la seule raison qui poussait la 5ème année à garder un œil sur ce couple de danseur, ou du moins à y jeter des bref regard suspicieux. Droite comme un « i » au comptoir, c'est la réaction de la Serdaigle qui dérida la Poufsouffle.
« Oh je vois ! Pardon mille excuses je ne savais pas. », rigola-t-elle.
Elle laissa un peu la jeune fille poursuivre ses dires avant d'intervenir en rigolant.
« Oh tu sais avec Aleksey, tout est possible. Ce garçon est bien trop imprévisible pour pouvoir prévoir le moindre de ses gestes. Un jour tu peux le croiser et il te gratifiera d'un sourire et le lendemain il sera froid comme un glaçon. Enfin tout ça je l'ai plus vu qu'expérimenter. Il se trouve qu'on s'entend comme chien et chat. Du coup je préfère l'éviter au maximum c'est mieux pour moi et pour lui d'ailleurs. »
Elle allait répondre à la dernière question de la Serdaigle lorsque le Gryffondor de tout à l'heure, à qui elle avait fait un sourire qu'il avait d'ailleurs rendu, mettant mal à l'aise la préfète s'approcha d'elle. A ce moment là, Amélia aurait voulu disparaître six pieds sous terre. Comment avait-elle fait pour si mal le reconnaître de loin. Décidément l'alcool et la fatigue ne faisait pas bon ménage. En plus de cela pour couronner le tout, elle n'avait pas pris ses lunettes au cas où. C'était vraiment une catastrophe. Elle fixa alors Nash Beaumont, puisqu'il s'agissait bien de lui, maintenant qu'il se trouvait à deux pas d'elles. Elle porta une main à son front et le massa juste au dessus des sourcils. Comment allait-elle s'en sortir maintenant elle qui ne voulait rester à ce bal maudit. Il les salua, la plus âgée des ex filles jeta un bref regard sur le côté et aperçut l'attitude de sa cadette. Elle avait raison de le regarder ainsi. Si la Poufsouffle ne se retenait pas, elle le reluquerait elle aussi sans aucun doute. Seulement voilà, ce n'était pas dans ses habitudes, du moins pas devant lui, comme ça. Il fit une petite remarque sur la moyenne d'âge de gens à la soirée et finit par trinquer avec elles.
Amélia le regarda fixement un petit but de temps, peut-être trop. Finalement elle s'empara de la coupe et y plongea ses lèvres. Moyen futile d'éviter le moindre regard. Elle était un peu comme ça Amélia a faire l'autruche lorsqu'elle était légèrement gênée. « Merci » lâcha-t-elle en français entre deux gorgées avant de poursuivre en anglais.
« La petite Serdaigle a raison. Les invités du professeur ne sont pas si âgés voyons. Puis de toute façon qu'importe je ne comptais pas rester très longtemps, alors... »
Elle ne finit pas sa phrase. Elle la laissa ainsi en suspend préférant laisser sa cadette conduire la discussion. La Serdaigle enchaîna sur Lorelei et Lorenzo. Amélia sourit et en rajouta une couche.
« De toute façon, nous savons que ce cher Lorenzo se lassera d'elle. Ses parents n'ont pas vraiment à s'inquiéter au final. Ce n'est qu'une histoire passagère, s'il s'agit bien d'une histoire ce qui n'est pas certain non plus quand on connaît le spécimen. Quant au professeur de sortilège, s'il court après une élève c'est... » « Lamentable ! » lâcha Amélia en soupirant. Elle reprit une gorgée du liquide qui lui arracha une quinte de toux monumentale. Tient, la boisson se vengerait-elle d'elle pour ses paroles envers l'un de ses professeurs ? Peut-être après tout, tout était possible lorsque l'on croyait aux fées et aux Banshee.
Je soupire. Un peu amusé de la réponse de Lorelei qui tente de se justifier par mille et une façons. J’ai l’impression que je ne saurai donc jamais pourquoi elle a refusé mon invitation, je suis bien déçu de cela. Je la laisse se trouver des excuses, l’écoutant, profitant juste de la valse avec elle. De faire danser nos corps ensemble et de voir qu’elle n’est toujours pas si en froid avec moi. Je l’écoute parler, cherchant dans tous ces mots quelque chose qui pourrait m’aider à savoir pourquoi elle a préféré venir seule à ce bal plutôt qu’accompagnée. Mais je ne trouve rien. Ma curiosité est pourtant trop grande et je veux absolument savoir ce qui cloche. Serait-ce donc la dernière fois ? Dans ce placard à balais ? Ce baiser ? Il n’y a rien eu de trop, enfin je trouve, peut-être n’arrive-t-elle pas à assumer … alors qu’elle a bien cherché ce qui est arrivé. Jamais elle ne pourra le nier. Je le sais. J’ai été témoin, voir même victime. Et puis, on ne peut pas dire que ce fameux baiser fut à sens unique. Ce n’est jamais le cas d’ailleurs. Amusé, je lui glisse gentiment. « J’espère que tu as mieux comme excuse pour me dire pourquoi tu as préféré venir seule plutôt qu’avec moi. » Simplement. Je l’avertie. Car dans tout ce qu’elle vient de dire, rien ne correspond réellement à ma demande et ce que je cherche à savoir. Je fis tournoyer Lorelei dans un nouveau moment de danse en suivant le rythme de la musique. Je suis déçu qu’elle ait refusé mon invitation. J’avais fondé des attentes sur nous deux et tout s’est cassé la gueule quand elle a refusé gentiment. Et le pire, c’est qu’elle vient pour danser avec un professeur. Non, mais rendez-vous compte ! Elle m’a refusé pour ce Monsieur Seth Avery. Je n’y croie pas … Déception assurée.
Finalement, ce n’est plus de la déception que j’ai au fond du cœur. Il s’agit plutôt d’une légère rancœur, mais surtout d’une grande jalousie ! Et c’est d’ailleurs à cause de ce sentiment, de ce souhait de possessivité que sans réfléchir j’embrasse Lorelei. Savourant le goût des lèvres de la belle qui m’avait manqué. Quand elle se détache de moi pour mettre fin à la danse, je sourie, victorieux de l’effet donné. Je pense que les choses sont claires maintenant. Elle ne me fait rien. Reste statique. Comme quoi ce baiser n’est pas si non voulu que ça. Le sourire ravi sur le visage, je savoure ce moment. Me pinçant les lèvres pour récupérer du goût des lèvres de la Serdaigle. Je la regarde, attendant de voir sa réaction. Je jette un coup d’œil vers le professeur Avery qui n’a pas l’air très ravi de ce qu’il vient de se passer, nous fixant un moment. Je lui sourie. Alors mec ? Quand je te dis qu’elle est à moi, tu dégages. Le pire, fût probablement la réaction des parents Wilbert. Oulala, elle va passer un mauvais quart d’heure je croie ! Mais qu’est-ce que je m’en fiche ! Je profite juste du moment qui a un goût de victoire. La prochaine fois, il faudra accepter mon invitation. Ce sera plus prudent.
Le regard de Lorelei me fusilla sur place. Si des baguettes magiques remplaçaient ses prunelles alors je peux vous dire que j’aurai déjà reçu un millier de sort pour me punir de ce que je viens de faire. Mais ce n’est pas le cas et c’est probablement ça qui m’amuse le plus. Elle ne peut rien faire. Comment va-t-elle se justifier maintenant ? « Non. » Dis-je en riant à moitié quand elle me demande à me parler. J’ai voulu ajouter que j’avais une autre fille à embrasser, pour rire, mais je ne pût ajouter quoi que ce soit que Lorelei me prit par le bras pour que je la suive de force. Elle a l’air bien énervée dis donc. Oups. Devrais-je avoir des remords ? C’est bête, je n’en ai aucun. Je la suis pourtant, curieux de voir comment elle va réagir. Nous sortons de la Grande Salle avec prestance mais rapidité. Sur un air rieur je fais un signe de salutation mêlant amusement et victoire en direction de Barry. T’as vu ça mec ? Je suis passé à l’action ! Je suis un peu stupide quand je veux. Mais j’ai vraiment envie de faire comprendre à Lorelei ce que je veux. Ce que je ressens pour elle. Elle ne le comprend pas. Je ne sais pas comment réagir. Elle me perturbe cette femme !
Elle me lâche enfin quand nous sommes en dehors de la salle et avant que je puisse dire quoi que ce soit, une gifle monumentale s’abat sur ma joue. Et le cri par la suite ne tarda pas. D’une main je me masse la joue pour faire passer la douleur. Je dois avoir une sacré marque. Je regarde Lorelei, laissant un moment de silence s’installer en espérant que cela suffise pour la calmer. On dirait que non. Alors je tente ma chance. Pour lui expliquer. « A ton avis ? Qu’est-ce qu’il me prend ? » Demandais-je en prenant cette fois l’air sérieux. Je n’ai plus envie de rire. Ça va bien deux minutes, il faut aussi savoir être sérieux et connaître les moments de ta vie qui s’annoncent être importants. Alors je décide de me jeter à l’eau, peut importe les conséquences. Je baisse la tête. Soupire. Fais un pas sur le côté pour m’éloigner un peu de Lorelei, vaux mieux éviter une nouvelle claque, au cas où. « Expliques moi ce qu’il se passe, je ne comprends rien ! » M’exclamais-je en m’emportant. Je me rends vite compte que je suis en train de monter la voix alors je respire avant de continuer à parler, plus bas cette fois. Plus sensible, plus concerné encore par cette situation. « Je pensais que … » Je marque un temps de pause, soupirant. « Depuis la dernière fois, et tu préfères t’afficher toute seule. » Je lui tourne le dos et me mors l’intérieur de la joue. Enervé. Triste. Je ne sais pas. Je sais juste que je suis touché par cette situation et que jamais une fille m’a autant fait tourner en bourrique. Et encore moins que j’ai porté autant d’intention à une seule personne. « Soit tu m’expliques, soit tu t’en vas. » Terminais-je en me retournant face à elle, croisant les bras et observer son regard. Le tout pour le tout. J’ai besoin de réponses.
Nash Beaumont fut accueilli par les deux magnifiques sourires des demoiselles qu’il accostait. Il crut voir la plus jeune des deux le dévisager puis vint le tour d’Amélia. Est-ce qu’il dérangeait ? Boh, il s’en fichait un peu à vrai dire. Le jeune homme ne souhaitait pas rester seul alors que tous les invités étaient ramassés en petit groupe. Tout ce petit monde discutait poliment du beau et du mauvais temps en se cachant la bouche avec une serviette dès qu’il riait de peur d’avoir un reste de bouchée aux épinards coincé entre les dents. La « Haute Société » était de sortie… Entendez la « bande-de-faux-culs-coincés-frigides-et-pompeux » que Nash affectionnait tout particulièrement. Bref, il n’aimait pas cette ambiance et toute occasion était bonne pour essayer de ne pas y penser. Enfin… Pas vraiment toute puisqu’il n’avait pas non plus envie de penser à sa demi-soeur et à ses parents qui se trouvaient à quelques mètres de lui et qui faisaient s’emballer dangereusement son coeur à chaque fois qu’il posait ses yeux sur eux. Il aurait peut être du fuir mais sa curiosité maladive l’empêchait toutefois d’être trop loin de ces trois protagonistes.
« Tu exagères il y a beaucoup de jeunes »
C’était la Serdaigle qui le sortit de ses pensées. En effet, d’un bref regard autour de lui, il du admettre que les élèves étaient quand même nombreux à s’être parés de leurs plus beaux attributs pour parader dans la Grande Salle. Curiosité ? Intérêt ? Ou simple gloutonnerie en vue d’un buffet d’exception ? La troisième option devait certainement justifier la présence de Barry en ces lieux.
« La petite Serdaigle a raison. Les invités du professeur ne sont pas si âgés voyons. Puis de toute façon qu'importe je ne comptais pas rester très longtemps, alors... »
Nash retint un rire quand Amélia évoqua Bluenn avec le terme « petite Serdaigle ». Le jeune homme lui lança un regard en biais comme pour lui rappeler que celle-ci était, genre, juste à côté d’eux et qu’elle risquait de se vexer si on parlait d’elle comme si elle n’était pas là. Surtout que les Serdaigles ont cette tendance à dire tout ce qu’ils pensent de façon très piquante et directe ce qui risquerait de bousculer la douce O’Connor.
« Vous avez raison… C’est juste que même les jeunes se comportent comme des vieux à ce genre de soirée… Même moi ! Regarde, je viens de t’apporter un verre en parfait gentleman alors qu’en temps normal je t’aurai balancé une bierraubeurre à travers la pièce sans te prévenir pour tester tes réflexes ! »
Il leva les yeux au ciel, limite honteux de son propre comportement. C’est vrai que ce genre de soirée avait un certain charme, un petit air des années 20 qui pouvait se montrer séduisant d’un certain point de vue. Il s’estimait heureux que demain tout le monde aurait repris un comportement normal. Enfin… Presque tout le monde… Malheureusement, une certaine élite de la classe sorcière - dont il était censé faire partie - semblait rester bloquée dans cette tradition austère et dépassée.
« Alors Lorelei sort avec Lorenzo? Ses parents et le prof de sortilège n'ont pas l'air ravi »
Eviter de penser à sa soeur ? FAIL. Merci Bluenn… Rien qu’à l’évocation de la fille Wilbert, le coeur de Nash fit un faux-bond. Il ne put réprimer un froncement de sourcil comme si les dernières paroles de la jeune femme étaient la chose la plus importante et intéressante qu’il n’ait jamais entendu. Come on, reprend toi gamin ! Les gens vont se poser des questions !
« De toute façon, nous savons que ce cher Lorenzo se lassera d'elle. Ses parents n'ont pas vraiment à s'inquiéter au final. Ce n'est qu'une histoire passagère, s'il s'agit bien d'une histoire ce qui n'est pas certain non plus quand on connaît le spécimen. Quant au professeur de sortilège, s'il court après une élève c'est... » « Lamentable ! »
Quand la Poufsouffle évoqua une prétendue relation entre le professeur de sortilège et la Septième année, Nash se racla peu discrètement la gorge. Il avait déjà entendu des sous-entendus qui allaient dans ce sens. Même si c’était très peu probable, le français était partisan du « il n’y a pas de fumée sans feu ». Il pensait néanmoins que c’était peu probable. Lorelei avait été éduquée dans une famille très traditionnelle et respectable. Avoir une relation avec son professeur, c’était quand même plutôt scandaleux. Il pouvait difficilement concevoir que ses parents puissent cautionner un tel comportement. En tout cas, pas tant qu’elle était à Poudlard.
« Tu la connais…? »Demanda-t-il à la Serdaigle. « Est-ce qu’elle est du genre à avoir des histoires passagères ? »
Amélie détourna son attention en s’étouffant avec sa boisson. Il lui lança un regard amusé.
« Et bien ma grande, qu’est ce qui t’arrive ? Ma technique de ventilation artificielle n’est pas ultra au point donc ne te noies pas dans ton mousseux… »
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.
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You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
Le bal, cela était une chose que je n’aimais pas vraiment, des festivités qui n’avaient aucun sens surtout avec nous. On devait parler avec tout le monde, avec des gens qui n’avait que faire de qui vous étiez, tout ce qui les intéressait était leur petite personne. Je n’avais jamais aimé ce genre de soirée et ne savait même pas pourquoi j’étais venu perdre mon temps ici, alors que j’aurai pu en profiter pour faire un tour avec Erin dans les couloirs ou encore dans le parc ou la forêt interdite.
Mais voilà, j’étais venu dans cette soirée, j’étais en train de m’ennuyer dans mon coin regardant les gens qui dansaient, mangeais, ou encore buvais tranquillement. Je soupirais, me disant que j’allais surement retournée dans notre salle commune, pour essayer de trouver Erin et faire quelque chose de plus amusante. Je m’étais donc levé, prenant la direction de la sortie, quand je vis une personne que je connaissais ou du moins, deux personnes. J’eus un sourire, nash était un imbécile avec Amélia, et elle voulait bien plus qu’une simple amitié.
Mais Nash avait un don, celui de ne rien voir, celui de croire que ses sentiments n’étaient justes que de l’amitié, alors qu’on pouvait voir que cela n’était nullement le cas. Enfin, cela n’était pas mes affaires, même si j’aimais le taquiner sur ce sujet. Alors j’arrivais près du petit groupe qui était composé de Nash, Amelia, et Bluenn, je les saluais tout d’abord « Salut Blueen. Amé, Nash. Vous allez bien ? » Je regardais Nash avec un petit sourire, lui disant sur un ton taquin « Alors Nash, tu dragues la jolie préfète des pouffy ? » Cela était vraiment pour le taquiner, le provoquer et ça, il en avait l’habitude. Je l’avais toujours fait, quand je lui parlais d’Erin quand elle était batteuse ou encore quelques boutades amicales. Puis je me retournais vers Amélia « Attention, Amé, sous ses airs de gentil garçon, c’est un garçon qui sait y faire avec les filles. »
Au moins maintenant, j’avais trouvé des personnes avec qui passer un bon moment. Même si je venais mettre mon petit grain de sel dans leur histoire. Moi qui n’aimais pas m’immiscer dans la vie des autres, mais ici, il était juste de les taquiner un peu sans arrière pensé « Ne la fait pas trop rougir quand même Nash ». Et puis cela était mieux que de retourner dans la salle commune, à tourner en rond pour savoir ce que j’allais faire.
Enfin bon, maintenant que je les avais trouvés tous les 3, j’espérais que j’allais pouvoir au moins passer une bonne soirée. Et pour cela autant savoir de quoi ils parlaient, ce que je leur demandais, tout en attrapant un verre qu’un serveur avait sur un plateau. « Alors, vous parliez de quoi ? »
La conversation allait bon train. Le trio parlait des invités. Pas assez de jeune dans ces lieux aux dires du rouge et or. Les deux jeunes femmes, elles semblaient d'accord pour affirmer le contraire. Mais ce qui semblait déranger le plus Nash Beaumont était le comportement des convives. Visiblement, Amélia ne s'entendrait pas avec lui à ce sujet. Lorsqu'il lui affirma que tout ceci déteignait sur lui, la Poufsouffle sourit. C'était très bien au contraire et elle ne tarda pas à le lui dire. « Et je préfère mille fois ne pas avoir à les éviter si tu veux mon avis. » Elle le regarda fixement et s'empressa d'ajouter un petit « au moins quelque fois » pour faire mieux passer le message. Puis le sujet se reporta sur Loreleï et ses conquêtes si on pouvait dire cela ainsi. Manifestement la toux d'Amélia, bien qu'elle tenta de la masquer sans grand succès fut remarquée par le rouge et or qui ne put s'empêcher de lui faire une petite blague.
« C'est rien. Il faut juste croire que la boisson n'adhère pas à mes remarques sur notre cher professeur. »
La jeune femme aurait sûrement continué la conversation si un ami de Nash n'était pas venu les voir. Ethan, le rouge et or s'approcha. Amélia le regarda un petit moment se demandant ce qu'il avait à leur dire. Peut-être que lui aussi s'ennuyait après tout. La jaune aurait bien profité de cette diversion pour filer à l'anglaise et rejoindre son dortoir au sous-sol, mais il faut croire qu'on faisait tout pour la garder dans la salle. Ethan les salua et Amélia y répondit avec un sourire et basculement de la tête. « Salut Ethan. Bah alors tu es tout seul toi aussi ? », lança-t-elle un peu intriguée.
De temps en temps, elle regardait Blueem. Visiblement l'arrivée d'Ethan ou plutôt son nouveau surnom lui avait jeter un froid. Elle ne parlait plus. Elle n'avait même pas répondu aux questions de Nash. Finalement elle l'a vit posé son verre et s'en alla comme ça sans rien dire. Les petits yeux qu'elle avait en disait long sur l'état de son sang alcoolisé. Amélia ne la quitta pas du regard avant qu'elle n'est quittée le bal. En tant que préfète elle voulait s'assurer que la jeune Serdaigle retourne s'en encombre dans sa salle commune. Ce fut la remarque taquine qu'Ethan adressa à Nash qui fit reprendre le fil de la discussion à la jeune blonde. Draguée, elle, par Nash, elle resta sans voix. Ses yeux jouait au ping-pong et faisaient des aller-retour entre les deux rouge et or. Mais il faut avouer que celle qui suivit la première acheva la pauvre préfète qui ne savait plus où se mettre. Elle regarda Ethan puis Nash d'un air incrédule. « Mais Ethan.. euh.. nan.. mais... » tenta-t-elle de balbutier avant de piquer un fard. Ses yeux fuirent n'importe où et elle porta son verre à ses lèvres. Elle devait se calmer. Elle n'écouta pas la suite des paroles d'Ethan. Son cerveau s'était comme mis en grève. Elle avait les yeux dans le vague comme si elle n'était plus vraiment là. Moyen assez efficace de se protéger selon son propre instinct et son corps. Heureusement Ethan changea finalement de conversation pour leur demander quel était le sujet de la leur. Reprenant lentement contenance, Amélia entrepris d'y répondre.
« Nous parlions de Lorelei et de ses amours qui tu veux tout savoir. Amours, qui ont l'air d'être nombreux, si tu vois ce que je veux dire ? »
La jeune O’Connor n’était visiblement pas du même avis que le Gryffondor. Jouer cette comédie de jeunes gens responsables et respectés agissant comme s’ils avaient 40 ans le rendait un peu nauséeux. Il avait bien trop exécré cette jeunesse dorée qu’il avait été forcé de côtoyer toute sa jeune vie. Baisemains, danses de salon, musique de chambre, petits fours et coupes de champagne… Yeurk ! Enfin… Nash ne voulait pas non plus cracher dans la soupe. Il raffolait des petits fours et des coupes de champagne ! Il plissa les yeux en direction de la préfète, l’air suspicieux.
« Mademoiselle O’Connor… Je décèle chez vous un léger attrait pour ces us et coutumes d’un autre âge… Il faut pourtant vivre avec votre temps, je crains que le romantisme ne vive ses dernières heures. »Il marqua une pause puis haussa les épaules avec désinvolture et inscrit un sourire charmeur sur son visage. « Mais puisque je ne peux rien refuser à une demoiselle, je veux bien maintenir l’illusion que le Prince Charmant existe… le temps d’une soirée ! »
Nash n’eut pas l’opportunité de répondre à Amélia concernant le professeur Avery puisqu’Ethan, son complice de Quidditch, fit irruption dans la conversation. Un sourire franc naquit sur les lèvres du Français. La soirée venait de prendre un tournant intéressant. Les deux garçons s’entendaient comme larrons en foire et n’hésiteraient pas à mettre un peu de piment dans cette soirée un peu fade.
« Hey Ethan ! T’es aussi venu te perdre dans le coin ? Je pensais que vous aviez des plans machiavéliques en élaboration avec Erin ? »
Les deux élèves de 6ème année étaient inséparables. Depuis que Nash les avait rencontrés, ils n’étaient jamais apparus l’un sans l’autre. Ils se comprenaient d’un simple regard, avait le même humour, les mêmes intérêts. Une partie de lui-même enviait leur relation. Il n’avait jamais connu qui que ce soit qui puisse jouer ce rôle dans sa propre existence. Il avait des amis en France bien entendu… Mais Nash avait toujours réussi à imposer une certaine distance entre lui et les autres. Extraverti, ouvert, drôle, les gens avaient la sensation de le connaître et pourtant c’était tout le contraire. Une coquille épaisse décourageant ceux qui s’intéressaient à ce qu’elle renferme.
« Alors Nash, tu dragues la jolie préfète des pouffy ? »
Le jeune Beaumont eut un sursaut de surprise à la remarque du Rouge et Or puis une moue amusée s’étala sur son visage. Il haussa les épaules et hocha la tête, acquiesçant à sa remarque tandis qu’Amélia balbutiait un charabia sans consistance, visiblement gênée par la situation. Nash passa un bras autour des épaules de la préfète, la rapprochant de lui.
« Je fais mon maximum… Mais il semblerait que la demoiselle soit insensible à mes charmes… » Il leva les yeux au ciel, d’un air dépité puis repris son éternel sourire confiant alors qu’Ethan mettait en garde Amélia quant aux talents de séduction du Français. Celui-ci étouffa un rire et secoua la tête.
« Ethan est très bien placé pour le savoir puisqu’il est le premier à avoir été séduit par ma gueule d’ange et mon corps d’Apollon à mon arrivée à Poudlard »confia-t-il à Amélia. « Moi qui pensais qu’il voulait me recruter dans l’équipe de Quidditch pour mon talent… En fait, c’était juste pour les douches communes ! »
« Ne la fait pas trop rougir quand même Nash »
Le cinquième année fixa Amélia dans les yeux à la remarque de son camarade. Un regard plutôt intense et plus long que la normale. C’est vrai qu’elle avait l’air mal à l’aise, gênée ? En tout cas, ses joues rouges et son regard fuyant étaient assez éloquent. Nash lui fit un sourire puis reporta son attention sur Ethan.
« Vois-tu… Mademoiselle O’Connor croule sous les prétendants… Je ne suis même pas certain qu’elle se souvienne de mon prénom ! » Il poussa un soupire las en fixant le sol.
Ethan attrapa un verre qui trainait sur un des plateaux qui passaient près d’eux à intervalle régulier, veillant à ce que personne ne manque de rien. A nouveau, le prénom de Lorelei s’invita dans la conversation. Chaque fois que l’on évoquait sa demi-soeur, le coeur du jeune homme ratait un battement. Cette situation était surnaturelle, elle n’était qu’à quelques mètres de lui, ignorant tout du lien qui les unissait et ça le rendait dingue. Au bas-mot !
Nash regrettait tout doucement d’avoir posé la question sur les habitudes relationnelles de la Serdaigle. Parler des amours de Lorelei le dérangeait plus qu’il ne voulait l’admettre. Il ne la connaissait pas, ils ne représentait rien l’un pour l’autre et pourtant, il ne voulait pas qu’elle soit le centre des commérages. Il se racla la gorge, décidé à changer de sujet.
« Vous avez croisé Lumen ? Elle était avec des joueuses des Harpies la dernière fois que je l’ai vue. »Un peu pourrie comme porte de sortie mais c’était mieux que rien… Il espérait surtout que les deux autres ne décèle pas ce changement un peu brusque de comportement.
❝ TOUTE MON AGONIE S’ESTOMPE LORSQUE TU ME PRENDS DANS TES BRAS, ❞
Par la barbe de Merlin, j'étais fichu. Je pouvais dire adieu à ma tranquillité pendant un bon bout de temps. Et tout ça, à cause de lui. Monsieur-impulsif-et-j'ai-un-sourire-craquant qui estime avoir le droit de faire ça. Non pas en privé, non monsieur préfère le faire en public. Et si ce n'était pas assez intimidant, il fallait qu'il le fasse pendant son anniversaire. Note à moi-même d'esquiver Seth pendant quelque temps, ma mort soudaine n'était pas dans mes projets futurs. Et si ça ne suffisait pas, il fallait qu'il le fasse devant mes parents qui est bon sang purs qui se respectent étaient venus à ce bal. Bordel. J'étais ce qu'on pouvait dire dans de sales draps. Tout cela à cause de ce crétin de gryffondor, celui qui se croit tout permis, le seul et unique Lorenzo Varetti. Et avec l'accent italien s'il vous plait. Me retenant à grande peine de faire une scène, je poussais un juron. Par Rowena, j'allais faire un malheur. Personne ne risquait de voir la disparition de ce lionceau non ? Le suicide était classique chez les sorciers et même ses idiots de moldus le pratiquaient. Alors pourquoi pas ? Discrétos ? Chassant mes pensées noires, je fis la seule chose qui me venait à l'esprit. Sortir d'ici avant que mes parents ou Seth, voir avec ma chance les deux à la fois, ne sortent de leur stupéfaction – et sans l'aide d'un stupéfix messieurs dames – pour me mettre la main dessus. Même si j'avais peu de chance que Seth le fasse, après tout on était à son bal et bon nombres de convives et de journalistes aimaient ce genre de scène. Ce qui était loin d'être mon cas au contraire. Ni d'un interrogatoire dans les règles de l'art n'était pas dans mes projets si mes parents me chopaient. Autant fuir la bataille au lieu de tenter une attaque. Un principe purement et simplement digne d'un lâche, je le consentais mais je n'avais jamais eu de bases pour atterrir chez les rouges et or. Dans sa maison. Et vu mon objet de fuite, autant mettre les bons mots à leur place, ce gryffon n'était pas dans la même optique que moi. Encore plus quand il me lança tout sourire un « Non. » avec un je ne sais quoi qu'il se retenait de dire autre chose. Manque de chance pour lui. J'avais décidé qu'on sortait. Et on allait sortir.
Ce fut dans un empressement dissimulé que je me trouvais dans un coin isolé du parc avec Lorenzo et en moins de dire quidditch, j'avais abattu ma main sur l'une de ses joues. Et vu ce que je percevais à voir, il allait avoir une sacrée marque à son réveil. Chose que je m'en fichais pleinement. Quel bien fou ça faisait. Ça soulageais et donnait même envie de recommencer. Pensée perceptible par le rouge et or qui se recula d'un pas, prenant une distance de sécurité et toujours surpris que je l'ai giflée. Il s'attendait à quoi ? A que je saute dans ses bras pour l'embrasser après ce qu'il m'avait osé faire ? Si je ne comprenais pas le mode d'emploi de Lorenzo Varetti alors lui était vraiment à l'ouest du mode emploi Lorelei Wilbert. Enervé, je lui avais demandé qu'est-ce qu'il lui avait pris de m'embrasser en public. Car bon, ce n'était pas parce que la dernière fois qu'on s'était retrouver à s'embrasser dans un placard à balai qu'il pouvait se permettre de faire ça. A ce simple souvenir, un frisson fila le long de mon épiderme. Pas que l'embrasser était dégoutant, oh que non il n'était pas appeler un Dom Juan pour rien. Non. C'était la fin du souvenir qui avait un goût amer. C'était la deuxième fois que l'organisateur de la soirée voyait nos lèvres se coller. Cela allait finir par devenir une habitude. Comme celle de me faire disputer par ses soins. Rejetant mes cheveux en arrière et par la même occasion cette idée, je me concentrais sur Lorenzo. Un instant de silence s'était émissé entre nous. Pensait-il qu'en ne parlant pas, j'allais finir par ne plus être énervé ? Il me connaissait mal si c'était le cas. Dans tous les cas, mes prunelles énervées ne cillaient pas devant le regard de Lorenzo. Regard qui au passage changea. Pour je ne sais quoi d'autre. « A ton avis ? Qu’est-ce qu’il me prend ? » Du sérieux. Il était sérieux. Pourquoi me retournait la question que je lui avais posée quelques minutes auparavant ? Il croyait peut-être que parce que j'étais une serdaigle, que j'avais réponse à tout ? Je n'étais pas legilimens aux dernières nouvelles et si c'était le cas, je me passerais bien de voyager dans son esprit ou de n'importe quel autre esprit.
Avant que je n'ai pu ouvrir la bouche pour lui dire ma façon de pensée, sa voix raisonna à nouveau à mes oreilles. Douce voix. « Expliques moi ce qu’il se passe, je ne comprends rien ! » Après le sérieux, l'énervement. A quoi jouait-il par Merlin ? Il avait reçu un oubliette entre la Grande Salle et ici, pas à ce que je le sache. Et il allait voir de quel bois je me chauffais. « C'est plutôt à moi de te demander des explications. » Imbécile de gryffondor. Me mordant la langue pour ne pas exploser, je ne voulais surtout pas que Néron qui se trouvait à l'entrée des portes du château m'entend, je respirais un grand coup. Chose qui ne changea vraiment rien mais vraiment rien de ma colère contre lui. « Aux dernière nouvelles, c'est toi qui m'as embrassé en plein milieu de la Grande Salle. Pas le contraire. » Contrairement à lui, j'aurais eu la délicatesse d'être dans un endroit privé pour faire ceci si l'envie me prenait de recouvrir ma bouche sur la sienne. Ce qui actuellement n'était pas le cas. La seule chose que je voulais que sort de sa bouche était des explications. Et quand je veux, je l'obtiens. Et avant toute autre chose, je ne suis pas capricieuse. Il devait sans doute l'avoir déchiffré dans mon regard, à moins qu'il ne soit télépathe mais j'en doutais fortement car il commença enfin à se confesser. Enfin, le terme "confesser" était un bien grand mot. « Je pensais que … » Pourquoi t'arrêtes tu ? Tu peux le faire. T'es un gryffondor ou pas ? Ma provocation silencieuse fut couronnée de succès. « Depuis la dernière fois, et tu préfères t’afficher toute seule. » Mes yeux s'écarquillaient sous la surprise. Si je m'attendais à ça. Lui qui était connu pour son tableau de chasse aussi surprenant que l'était ma collection de livre avait l'air … lasse ? Non. Alors quoi ? Il du s'en doute comprendre mutisme vu qu'il lâcha de nouvelles paroles « Soit tu m’expliques, soit tu t’en vas. » en se retournant pour me faire face en possession de défense. La pointe que je décelai dans son regard n'avait rien de quelqu'un qui était lasse. Des émotions se mélangeaient dans le regard de l'italien. Et moi j'étais incapable d'y mettre un nom sur ses émotions. Ou du moins sur l'une d'elle. L'autre, je la connaissais parfaitement bien vu que j'étais dans le même état. La colère.
Ma main entra en contact avec mes cheveux pour les ébouriffés un peu. Mes yeux se posèrent un instant derrière Lorenzo sur le portail qui menait au château et qui laissait entendre la musique émise dans la Grande Salle. La solution du "tu t'en vas" était tentante. Même si deux détails me rappelaient à l'ordre. Si je rentrais de nouveau dans la Grande Salle, j'allais me faire kidnapper une nouvelle fois par mes parents et l'idée d'en face à face avec eux n'étaient pas envisageable. Pas après ce qu'ils avaient vu sur la piste de danse. A coups sur, ils voudraient savoir qui était Lorenzo en gardant l'idée de le mettre directement dans la case "gendre". Chose qui n'était pas au programme. Si par chance, je réussissais à de pas les voir, j'allais me faire incendier de loin par Seth et je n'étais pas d'humeur à un ultime combat. L'idée de partir dans mon dortoir me passa brièvement à l'esprit avant de vite partir aux oubliettes. Pour une fois qu'on avait la permission de faire la fête hors le couvre feu autant en profiter pleinement. Ce qui m'amena au deuxième détail. Je n'étais pas quelqu'un qui prenait la fuite rapidement et aimait la franchise aux mensonges. Le règlement de comptes aux parties de cache cache pour avoir ses explications. Tourner autour du chaudron n'était pas dans mon caractère même si j'aurais aimé ne pas l'avoir à cette situation. Une situation qui m'échappait complètement. Je perdais le contrôle de la situation et je détestais ça. Tout ça c'était encore de sa faute. Ou de la mienne aussi.
Quelque soit mon raisonnement, mon choix était toujours le même. Lui parler. Et au fond de moi, ça ne me surprenait pas que Lorenzo le savait que je choisissais cette solution que la fuite. Prenant le peu de courage que j'avais et la colère aidant, je me lançais dans mes explications. « Tu m'en veux vraiment pour le fait que j'ai refusé de t'accompagner à ce bal ? » Dans mes questions plutôt rhétoriques. Il m'en voulait sinon il n'aurait pas fait tout une histoire sur ça. Je lui aurais bien souligné que lui ne s'était pas gêné pour venir accompagner malgré mes refus catégoriques. Un fait que je savais que je n'allais pas me faire prier pour le lui rappeler. Mais pas maintenant. Tout de suite c'était des réponses qu'ils voulaient et autant mettre au clair sur ce point. « Comme je te l'ai déjà dis et je te le répète, j'avais envie de venir seule. J'avais besoin de réfléchir quel est le mal y a-t-il à ça ? C'est un crime de venir seule à ce genre d'évènement ? » Bon. C'était plus une demi vérité qu'une vérité mais il n'avait pas besoin de le savoir. Car lui avoué que "non, je ne voulais pas aller au bal avec toi car j'ai une relation secrète avec l'organisateur du bal et je n'ai pas envie d'aller sur le bucher ni lui par la même occasion" n'était pas bon à dire. Jouer cartes sur tables dans ce genre d'évènement n'était pas appropriés. Un fait que je ne lui révélerais jamais. « En tout cas, pour toi ça dois l'être vu que tu as vite jeter l'éponge en venant accompagné. » Comme quoi les réflexes revenaient toujours au galop. Maudit réflexe. Un arrière goût amer me gagna. Comme si j'étais blessé par mes paroles. Et au fond de moi, je savais que je l'étais. Blessée, qu'il soit venu accompagner même si on n'avait rien promis entre nous. Et ça même après notre premier baiser. Reprenant toi ! « Ce qui ne me surprend pas, ce n'est pas pour rien qu'on te surnomme Dom Juan. » Mes mains dans mes poches se serrèrent à ses mots. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça alors que je faisais en quelque sorte pareil. Une jalousie surement mal placée me soufflait une petite voix. Je la fis taire immédiatement. « Tu devrais la rejoindre d'ailleurs pour rattraper le coup.» Limite, je le poussais dans le lit de quelqu'un d'autre. Ce qui me rappelait mon projet du soir était fichu. Ce n'était pas ce soir que Seth aura son cadeau, le suicide n'était pas dans mes projets. Une légère brise s'amusa dans mes cheveux tandis que mes prunelles ne se détournaient pas de celle du lionceau. Aussi légère qu'étaient mes réponses. Qu'était notre semblant de relation.