The swirl of life's got me covering my eyes Still I wanted more The fear of death's got me holding my breath Still I wanted more Δ Band of Skulls
Elle n’arrivait pas à comprendre comment elle avait pensé que donner accès à une partie de son intellect était une bonne idée. A chaque fois, elle se faisait avoir. Elle se retrouvait confrontée à des images qui lui faisaient serrer les cuisses ; et elle se retrouvait à rougir sans raison. Bien sûr, sa compagne connaissant parfaitement la raison d’une telle réaction, et comme souvent, Delilah avait envie de plaquer son amante contre le mur le plus proche et abuser d’elle contre la pierre, public ou pas. Elle n’était pas particulièrement timide, mais elle tenait à sa vie privée. Avec un sourire forcé, elle but une gorgée de champagne, essayant désespéremment de penser à autre chose. Compartimenter son esprit. Elle imagina des chiots morts, longuement, et réussit à combattre les images de leurs deux corps enlacés. Bien, c’était déjà ça de fait. Elle jeta un regard vers Zelena alors que celle-ci décidait de lui répondre, menant les deux fronts de leur conversation. Elle se limita à hausser un sourcil à la réponse qu’elle lui donna, inscrivant dans un coin de son esprit ses mots. Elle s’était demandée pourquoi Zelena avait choisi de ne pas être un animagus, mais elle n’avait jamais osé lui demander. Peut-être plus tard. Sitôt que sa voix se tue, elle l’entendit sonner dans sa tête, la provoquant à nouveau. Elle grinça faiblement des dents, forçant un nouveau sourire alors qu’elle ouvrait la bouche pour lui répondre.
« Et maintenant que vous avez plus de temps, chercherez-vous à le devenir ? »
Elle regarda Zelena avec un sourcil haussé et un sourire aux lèvres. C’était une question sincère, et elle se trouvait extrêmement intéressée par la réponse. Elle se prit à penser à quel type d’animagus sa compagne pourrait être, et plissa très légèrement les paupières, ses yeux dans le vague, signe caractéristique de sa réflexion. Elle fut tirée de ses pensées par la voix de son amante et elle força ses pupilles à reprendre vie alors que déjà elle sentait la main de Zelena contre son dos. Arquant un sourcil, elle se laissa guider vers cette élève, cherchant des yeux où sa collègue pouvait bien l’amener. Elle fixa rapidement son regard sur Lumen et un faible sourire vient éclairer son visage, alors qu’elle se distançait de quelques centimètres de sa compagne. Si elle s’écoutait, elle se collerait de plus belle à la Legilimens, mais maintenant qu’ils étaient face à des élèves, elle se sentait vaguement réservée. Son regard glissa sur les deux élèves, et resta finalement sur Barry, observant les réactions de son visage sous l’attaque à peine cachée du professeur de métamorphose. Delilah connaissait le ton mielleux qu’elle avait employé parfaitement, et le sourire qu’elle savait être sur ses lèvres. Elle n’aimait pas Barry, pour une quelconque raison, et elle se demandait vaguement pourquoi ; vaguement seulement, la situation l’amusait. Elle se contenta pour sa part d’un faible hochement de tête vers Barry, elle suivit les deux femmes vers … les harpies, visiblement.
° « Darling, j’ai bien peur que ce cher Mister Brown soit entrain de t’assassiner du regard. » °
Elle s’osa même à glisser un petit rire dans sa pensée, en effet bien amusée par l’air offusqué que lui avait envoyé Barry. Clairement, le jeune homme n’était pas heureux avec le déroulement de la soirée, et elle ne pouvait que le comprendre. Si on venait à lui voler Zelena, elle serait tout autant agacée, quoiqu’elle ne l’aurait pas montré aussi franchement. Elle se contenta donc de suivre, un air rêveur placé sur le visage, écoutant d’une oreille distraite ce que son amante disait à son élève. Elles avaient bien rapidement traversé la salle, et se tenait maintenant en face des Harpies, ou en tous les cas de deux d’entre elles, comme le remarquait avec étonnement Delilah. Peut-être qu’une des trois avait eu la chance de s’échapper. Elle soupira. Dieu comme elle voulait s’échapper, avec sa compagne, et profiter de la tranquillité de leurs appartements pour s’occuper à faire des choses … condamnables … Elle fut forcée à sortir de ses pensées lorsque Zelena prononça son nom et elle braqua son regard sur les demoiselles en face d’elle, leur offrant un simple sourire. Inconsciemment, elle fit un petit pas en avant, se plaçant directement à côté de son élève, son regard dérivant sur sa forme après quelques secondes, un petit sourire flottant sur les lèvres. Distraitement, elle avala une faible gorgée de champagne.
C’était assez mignon à voir, la jeune Lumen qui radotait un peu. Delilah devait quand même admirer son courage — définitivement un lionceau. La plupart des élèves auraient été paralysés à l’idée de parler à de telles figures du Quidditch, mais Lumen était parfaitement à l’aise. Intérieurement, Delilah était fière de la Gryffindor, et elle se surprit même à sourire à nouveau. Bien sûr, son fil de pensée absolument innocent fut perverti par Zelena, qui encore une fois, profitant de ses dons pour partager ses pensées bien trop tentatrices. La curiosité de la Serdaigle était piquée, bien sûr, alors qu’elle faisait le tour de ses connaissances pour savoir de quel sort sa compagne pouvait donc parler, si bien qu’elle se déconnecta totalement de la conversation en cours. Et elle avait beau chercher, elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle avait préparé pour elle. Une chose était sûre, elle n’avait jamais eu autant envie de partir qu’à cet instant. Elle capta le sourire coquin de son amante, et elle dut se retenir pour ne pas lui arracher en lui mordant les lèvres. Elle entendit son titre sortir des lèvres de son élève et elle se força à reporter son attention sur la conversation, se trouvant, comme rarement, incapable de dire un mot. Les trois jeunes filles la regardaient comme si elles attendaient quelque chose, et elle se rendit compte que peut-être elle devait donner son avis sur quelque chose. Elle jura intérieurement.
Par chance — enfin … — se fut sa compagne qui la sauva, alors que Delilah avait décidé de prendre une gorgée de champagne, feignant d’avoir la gorge sèche pour répondre. Les mots prononcés dans son esprit, qu’elle imaginait sortir des lèvres de son amante, rauques et sexuels, la prirent totalement au dépourvu, et son cerveau trop exercé ne put s’empêcher de traduire les mots susurrés dans la langue natale de Zelena. Elle avait décidé d’apprendre le hongrois dans les mois après avoir rencontré le professeur de métamorphoses, et elle pratiquait — en secret — pour devenir totalement bilingue, et peut-être un jour, surprendre son amante. Elle n’avait pas voulu que la découverte soit faite lors de cette soirée, mais en entendant pareil langage, elle ne put se retenir de recracher entièrement sa gorgée de champagne. Par chance, l’alcool n’atteignit pas les joueuses, mais le mal était fait. Elle avait soudainement envie d’étriper sa compagne, mais ce n’était pas le moment, alors elle se força à calmer sa soudaine bouffée de honte et s’apprêtait à s’excuser.
« Eh ben alors MacCarthy, je te connaissais tenant mieux ton alcool que ça ! »
Le professeur eut à peine le temps de se retourner qu’elle fut accueillie par une étreinte à s’en casser les côtes, donnée par nulle autre que la capitaine des Harpies. Delilah profita de cette momentanée distraction pour jeter un regard noir vers Zelena, avant de reporter son attention sur la femme entre ses bras, et esquisser un faible sourire alors qu’elle la lâchait enfin.
« Kathryn. Je pensais que depuis le temps, ils t’auraient virée de l’équipe. »
Son sourire s’agrandit alors qu’elle reprit la joueuse dans ses bras, l’étreignant l’espace d’une seconde avant de se rappeler qu’elles avaient un public, et notamment l’une de ses élèves. Se reculant, un semblant de rose colorant ses joues, elle glissa son regard sur Lumen, et passa son bras autour de la taille de la joueuse star des Harpies.
« Miss Macmillan, voici Kathryn Teale, mais je pense que son nom ne vous est pas inconnu. Kathryn, je te présente Lumen Macmillan. Elle est poursuiveuse pour Gryffindor. Très prometteuse. »
La dite Kathryn observa l’élève d’un œil intéressé, avant de tendre sa main pour serrer celle de Lumen, un petit sourire appréciateur aux lèvres.
« Ce n’est pas tous les jours que ‘Lilah complimente des joueurs de Quidditch, mademoiselle Macmillan. J’espère que vous mesurez votre chance. C’est que votre professeur a failli rejoindre l’équipe ! Mais malgré mes efforts les plus poussés, elle n’a jamais voulu quitter le — . »
Le professeur interrompit Kathryn en lui envoyant son coude dans les côtes, jetant par la suite un regard noir à son amie. Celle-ci se contenta de rire.
« Quoiqu’il en soit. Peut-être que je viendrai faire un tour à l’un de vos match, un de ces jours. »
Les deux autres joueuses accompagnant la capitaine hochèrent la tête, et Delilah acquiesça également, satisfaite. Distraitement, elle jeta un coup d’œil vers sa compagne, et fronça légèrement les sourcils.
° « Moi qui pensait que tu tenais à moi, tu as failli m’étouffer. » Son ton était léger « Méfie toi, ce soir, bel amour. Tu sais ô combien j’aime t’attacher. » °
Elle lui envoya un petit sourire en coin, avant de placer son regard à nouveau sur son amie, dont elle récupéra la taille. Dans le temps, il leur était peut-être arrivé une ou deux fois de s’amuser entre les draps, mais cela n’avait jamais impacté leur amitié. De toute façon, absolument personne n’était au courant.
yonder stands a man in this lonely crowd, man who swears he's not to blame
Sujet commun
Non mais sérieusement, une robe. Moi, qui porte une robe. Absurdité. J’étais là, devant tout le monde avec une robe blanche qui m’arrivait jusqu’au genoux. J’étais loin d’être pudique, mais ça faisais un bon moment qu’on ne m’avait plus vue porter un jupe ou une robe. Tellement longtemps que… Je ne m’en souvenait plus. Et ce soir, je portais une robe blanche - pourquoi du blanc? Pourquoi j’avais fais ça? - à manche longue, et évasée à partir de la taille. Elle m’arrivait mi-cuisse. Je crevais tellement d’envie de retourner enfiler un bon jean et un tee-shirt. Le problème c’est qu’on ne verrait que moi!
J’avançais dans la salle bondée de monde, en luttant pour ne pas me faire bousculer. J’étais arrivée depuis quelques minutes et j’avais déjà bu assez d’alcool dans la chambre commune pour être sociale ce soir, et je tenais un verre vide dans mes mains. Donc s’il tombait ce ne serait pas grave !
Je n’avais encore vu personne que je connaissais, et je ne savais même pas qui serait là. J’allais vers le buffet, à la recherche d’un nouveau verre et de quelque chose à manger pour éponger cet alcool qui me montait sérieusement à la tête. Une réception, un bal, l’endroit le moins idéal pour aller se bourrer. Je devais être lamentable. Tout le monde semblait être sur son trente-et-un. C’était tellement chic quand même, les soirées comme ça ! Pas mal de gens semblaient quand même avoir un peu abusés du champagne et lâchaient des phrases sans aucun sens tout en essayant de garder un allure sobre. Les gens sont hilarants.
Au loin je vis Lumen, mais je ne risquais pas d’aller lui parler, elle semblait occupée à faire je ne sais quoi. Et puis, nous n’étions pas vraiment amies. A vrai dire, je ne sais pas vraiment ce que nous sommes. Il y a un lien entre nous, qui nous fais passer d’amies à inconnues et d’inconnues et amies d’un claquement de doigts.
Par contre, à mon grand contentement, je vis Barry en train de manger tout se qui se tenait sur le buffet. Je me dirigeais vers lui en chancelant légèrement et juste avant que je m’apprête à crier « BARRY! » devant tout le monde, un serpenter s’approcha de lui. Je ne connaissais pas son nom, même si j’avais déjà vu sa tête plusieurs fois dans la salle commune. Une chose était sûr, c’était qu’il ne voulait pas du bien à mon petit Gryfffondor.
La tête embrumée, j’avançais d’un pas décidé en direction des deux gars. La seule chose que j’entendis de leur conversation fut « … sommes fiancés ». Mais je ne me posais pas de question. Peut-être aurais-je du? Tant pis!
- Hé, qu’on se le dise entre Serpentard, faire le lâche en rabaissant quelqu’un lors d’un bal, c’est ni rusé, ni ambitieux.
Je ne m’étais même pas rendu compte de ce que j’avais dis au Serpentard. D’ailleurs, je ne m’étais pas aperçue non plus que je m’étais placé à côté de Barry pour adresser la parole à l’autre type. Il avait ce regard que tout le monde déteste. D’un noir macabre, rempli de tout les vices possibles et imaginables.
- Dégage, enchainais-je sans le laisser parler. Dégage, vas voir ailleurs. Et si tu as un problème avec moi, on le règlera plus tard crois-moi.
Dernière édition par Athena B. Flint le Mar 10 Mar - 21:33, édité 1 fois
J’étais tranquillement au buffet, entrain de regarder si tout se passait bien pour Lumen, quand je remarquais que la prof de potion se fit attraper par l’une des joueuses. Je souriais, au moins je savais que tout se passerai bien. Je reportais mon attention sur les autres invités, il y avait bien quelques têtes que je connaissais mais pas pour la plupart. Je mangeais plusieurs petits fours que je trouvais vraiment délicieux, sans pour autant me faire passer pour un goinfre. Je m’étais assis pour manger tranquillement et regarda un peut partout. Ce ne fut que lorsque je tournais la tête vers la gauche que je vis une petite blonde s’assoir et mettre sa tête entre ses mains. Je me demandais ce qu’elle pouvait bien avoir. Je me dirigeais vers elle et je posais une main sur son épaule :
- Hé ça va blondie ? Qu’est-ce qui se passe ?
Je la vis lever les yeux vers moi puis je souriais et avant que je n’entende sa réponse, je me fis bousculer par quelqu’un au niveau de l’épaule. Lorsque je me redressais pour voir qui c’était, je senti que cela allait être très compliqué. Aleskey Dolohov. Un enfoiré de première qui prônait son statut de sang pur. J’avais entendu dire comme moi il n’arrêtait pas de chercher des noises aux sorciers d’origine cent pour cent moldu, et surtout à Seila quelque chose. Ce genre de mec m’énervait au plus au point. D’ailleurs lorsqu’il me disait que je devais faire attention, je sentis qu’il fallait que je me contrôle pour ne pas perdre la tête et lui faire ravaler ses dents. Non mais pour qui il se prenait celui là. Ça serait ma faute s’il m’avait bousculé ? Et bien soit. Si c’était de la mienne j’allais m’excuser et ce de manière totalement sérieuse :
- Vraiment navré Dolo. Je ne savais pas que tu prenais autant de place que cela. Tu dois avoir pris du poids depuis la dernière fois que je t’ai vu il n’y a que ça comme explication. Ou alors c’est la faute de ton égo surdimensionné. Franchement je ne te savais pas si volumineux.
Lorsqu’il s’approcha de moi je fis de même. Je n’avais pas peur d’une confrontation directe. Par contre il plongea son regard dans le mien. Je vis un regard dur et sans appel. Cela ne m’effrayait absolument pas et je maintenais son regard aussi longtemps que possible. Il voulait me conseiller ? Tiens donc, et ça serait quoi ce conseil ? Fracasser ma guitare sur ma tête si je m’approche de trop près de Lumen ? Mais il se prenait pour qui celui là. Je me permettais de côtoyer qui je voulais et quand je le voulais. M’approchant encore plus de sa tête, limite à ce que nos fronts se touchaient je parlais d’une voix calme mais très sérieuse :
- J’ai le droit de la côtoyer autant que je le veux. Lumen est mon amie et je ne laisserai pas un snobinard de sang pur pathétique m’empêcher de voir mon amie. Alors tes menaces je m'en balance. Je n'ai pas peur d'un Serpentard qui se croit supérieur car son sang est soit disant pure. La seule chose pure en toi et qui te met au dessus de tout le monde c'est ta connerie.
Peu après la fin de ma phrase je reculais légèrement et je le vis ricaner. Je ne comprenais pas pourquoi, et il me lança quelque chose qui me donna l’impression que mon cœur ne battait plus. Lumen fiancé à ce…….. ce mec ? Mais pourquoi ? Quand et comment ? Je ne comprenais pas. Je le vis serrer ses bras. J’avais réussir à me contenir, bien que mon visage fut légèrement interrogateur et surpris. Au moment où j’allais répondre je vis Athéna débarquer dans une robe blanche et engueuler son camarade vert. A mon avis elle était déjà légèrement pompette. Et avec ça j’avais peur qu’elle ne fasse trop de bêtises, déjà qu’elle était arrivé à mes côtés pour me soutenir, ça n’aillait pas tarder. D’ailleurs pas manqué, elle l’empêcha de répondre et lui rétorqua de régler ça avec lui plus tard. J’intervenais car sinon ça risquait d’aller trop loin cet histoire :
- Calme-toi Athéna. Il ne faudrait pas que cette fête soit gâchée par un snobinard de première. Après tout on est ici pour fêter l’anniversaire de Seth Avery, n’est-ce pas ? Alors on profite, n’est-ce pas Dolo ?
Déjà si je faisais tâche ici et que je créais une baston générale Lumen m’en voudrait. Alors on allait faire profil bas cette fois. Prenant un sourire que je voulais faux je disais à Aleskey :
- Maintenant si tu veux toujours aller au buffet je t’en prie. Ou alors tu n’as pas encore assez de place pour passer ce qui serait fort regrettable. Je vais te laisser de la place.
Je pris Athéna par le bras et l’assise à côté de la petite blonde qui était là. Je m’écartais légèrement du passage pour le laisser passer tout en gardant toujours mon sourire.
I don't care what you think, as long as it's about me
everyone
« Je compte sur toi pour aller à ce bal et représenter notre famille, Néron. » Un nouveau hibou de son père, une nouvelle fois plein de recommandations futiles sur la manière de se tenir correctement lors de réceptions barbantes. « Amènes Penny avec toi, il serait temps que vous commenciez à vous montrer ensemble en publique. Il faut que l’on sache que les Abbot et les Lestrange ont des intérêts communs. » Tu parles, d’intérêt commun. Lorsque la brune lui avait demandé s’il comptait se rendre au bal ou non, le bleu et bronze s’était contenté de hausser les épaules en disant qu’il n’était pas certain de vraiment vouloir y aller. C’était vrai, il n’en avait pas du tout envie. Et pourtant… il avait fini par céder, avait ressorti un smoking noir de sa lourde malle. Cette tenue convenait aussi bien aux bals, qu’aux mariages, qu’aux enterrements et même à un rendez-vous galant. Le noir était la couleur le saillant le mieux, soulignant sa silhouette naturellement fine et élancée. Optant pour une simple chemise blanche sans mettre de cravate pour ne pas non plus paraitre habillé plus que nécessaire, le jeune homme avait ensuite passé une bonne heure et demie dans la salle de bain afin de dompter ses cheveux. C’était la même chose après chaque shampooing, ou à chaque fois qu’il se retrouvait sous la pluie : ses cheveux d’ébène devenaient incontrôlables et semblaient se doter d’une conscience propre. Il devait passer plus d’un litre de potions capillaires en tout genre pour enfin ressembler à quelque chose : anti frisottis, anti humidité, potion lissante, crème de soin, aide à la pousse des cheveux… Le budget consacré à ses cheveux était conséquent. Mais après tout s’il ne voulait pas ressembler à sa grande tante Monica il était bien obligé d’user de tels produits.
« Lestrange, c’est bien ça ? » Néron avait tant bien que mal trouvé le courage de se rendre à ce bal. Il n’aimait vraiment pas ce genre d’évènements c’était le moins que l’on puisse dire. Il n’avait à vrai dire même pas cherché de cavalière pour s’y rendre ce soir. A quoi bon ? Il n’avait pas forcément envie de rester avec Penny, ni même de s’en trouver une autre bien plus intéressante que la petite brune qui lui paraissait si fade. Trop gentille pour devenir une Lestrange. Ses parents avaient décidément vraiment choisit de l’emmerder en lui choisissant Penny Abbot pour fiancée. Elle, devenir une Lestrange ? Mettre au monde sa descendance ? Peut être effectivement qu’il vaut mieux éviter la consanguinité arrivé à un certain stade, lorsque l’on a des parents cousins au second degré. Mais au point de fiancer son fils à une fille de bas étage ? Peut-être pas. S’il se montrait tout du moins sympathique avec la jeune femme, il était fréquent que Néron se plaigne de se retrouver acoquiné de l’asiatique. Toujours est-il que finalement, une jolie jeune femme blonde s’était approchée de lui pour entamer la conversation. Elle était bien plus âgée que lui, semblait avoir la vingtaine passée. Pourtant, celle-ci draguait plus ou moins ouvertement l’adolescent de seize ans qu’il était. C’était sans doute à cause de sa grande taille, et de sa voix déjà grave. On le pensait souvent bien plus vieux qu’il ne l’était en réalité. Le Lestrange souriait à la femme, hochant la tête lorsqu’elle parlait de choses ennuyeuses histoire d’avoir l’air intelligent. Mais par Merlin, ce qu’elle pouvait être bête à glousser ainsi ! « Oui c’est ça, Néron Lestrange. Néron, comme l’empereur Romain, mes parents voulaient visiblement que je porte un prénom ayant un certain panache. C’est la moindre des choses, quand on est de mon rang. » Il se fichait bien que cette fille soit conne comme la pluie. Tout ce que l’adolescent espérait, c’était qu’elle allait finir par le suivre dans un coin à l’écart de la fête. Qu’il puisse enfin soulager la pression accumulée au cours des dernières semaines. Ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas touché une femme. Trop longtemps même.
Un homme –en encore plus un adolescent- a certains besoins naturels qu’il doit soulager. Il se voyait mal demander à Penny de s’allonger et d’écarter les cuisses pour lui. Alors cette blonde qui était à son goût et légèrement stupide ferait très bien l’affaire pour une nuit. Sans doute pas plus. Alors qu’il allait enfin se rapprocher de la jeune femme pour tenter un contact physique, il lança un regard noir à sa cousine. Elle avait vraiment le don de débarquer comme un cheveu sur la soupe, de mettre ses pieds dans le chaudron. « Tu peux me dire merci de t'être venu au secours de ton derrière. » Prenant la coupe de champagne sans prendre la peine de remercier la brune, le cadet serrait les dents en attendant de trouver une insulte adéquate. « Au professeur Avery qui nous offre la parfaite occasion de nous amuser et de boire. » Descendant d’une traite la coupe de champagne, l’adolescent lança un regard noir à sa marraine « Tu m’emmerde profondément, Loreleï. Mêles toi de ce qui te regarde, je fais ce que je veux de mon cul, et plus important encore je fais ça avec qui je veux. » Posant son verre sur le plateau d’un des serveurs passant par-là, il entreprit de remettre correctement en place son col de chemise avant de s’éloigner une bonne fois pour toutes de sa cousine. Il n’avait pas envie de l’avoir sur le dos pour le chaperonner. A seize ans on est assez grand pour savoir ce que l’on veut ou non. Et surtout, on sait très bien avec qui l’on a envie de coucher ou non. « Maintenant, j’vais essayer de sauver ma soirée, à moins que tu ne sois volontaire pour écarter les cuisses à sa place ? »
Tout en cherchant la jeune femme du regard dans la foule, le brun se mit à longuement soupirer. Trop de blonde, beaucoup trop. Enfin, il lui sembla l’apercevoir. Partant sans accorder un regard ou une parole de plus à Loreleï, le Serdaigle sur de lui s’approcha d’une jeune femme blonde, posant une main sur sa hanche et venant murmurer à son oreille d’une voix chaude « Désolé ma belle, ma cousine est du genre… chiante. Tu viens avec moi qu’on aille papoter tranquillement à l’écart pour plus… » Jamais Néron Lestrange ne terminera sa phrase. Palissant en découvrant l’identité de la jeune femme, il se recula rapidement en bafouillant des excuses maladroites « Oh merde, pardon ! Excuse-moi, je… je t’aie confondue avec une autre fille… j’suis désolé miss. » Il ne connaissait même pas le prénom de cette fille à qui il venait pourtant de proposer implicitement de le suivre dans un quelconque placard à balais afin de s’envoyer en l’air. Elle avait l’air jeune, si jeune ! Peut-être qu’elle était en première ou bien en deuxième année. Frissonnant à l’idée de passer pour un pédophile, l’adolescent bégaya « Je… Désolé, vraiment, je ne voulais pas t’importuner. » Néron ne connaissait pas Mona Grey. Et il y avait fort à parier pour qu'elle ne le connaisse pas non plus...
electric bird.
Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard
La fête commençait tout juste et rapidement Seth se retrouva à serrer trinquer avec nombre de ses invités, lui souhaitant à chaque fois un joyeux anniversaire. Si pour certains cela paraissait sincère, pour d’autres, ces compliments sonnaient horriblement faux. Néanmoins, l’héritier Avery y était habitué, et c’est donc tout naturellement qu’il leur répondait par le même sourire hypocrite. Après tout, on ne gravissait pas les échelons du pouvoir en ne s’entourant que de personnes que l’on appréciait. Chacun avait besoin de l’autre, même si on ne n’appréciait pas forcément. Une vérité qu’il avait apprit très tôt. Et ma foi, il n’en avait que faire tant qu’il avait ce qu’il voulait. Par exemple… Lorsque son collègue des soins aux créatures magiques vint à lui et minauda, d’un air faussement enjoué :
« Un joyeux anniversaire Seth. Je trouve que tu t’en es sorti comme un chef pour la réception. A ta santé collègue »
Seth se contenta d’un hochement de tête poli, sourire aux lèvres, pour le remercier de son geste. Autant rester courtois. Les deux hommes ne s’appréciaient pas vraiment, un fait dût à sa relation tumultueuse avec son élève : la belle Lorelei Wilbert. Bien que Teruki n’ait aucune preuve, son opinion était toute faite. D’ailleurs en parlant d’elle… Seth ne l’avait pas vu dans les premiers arrivés, une chose qu’il ne se priverait pas de le lui rappeler lorsqu’ils se retrouveraient tout les deux. Après avoir serré encore quelques mains, le professeur des sortilèges s’avança un peu plus dans la Grande Salle, observant et détaillant ses invités d’un regard amical. Il repéra bien vite un groupe qui s’était formé pour le moins intéressant : les joueuses des Harpies avec la rouge et or qu’il s’était décidé à suivre, la jugeant très prometteuse, avec deux de ses collègues féminines : Delilah qui lui semblait la plupart du temps légèrement dépressive et accessoirement imperméable à ses talents de légilimens, ainsi que Zelena. Haussant un sourcil, il regarda d’un œil intrigué le professeur de potions enlacer la Capitaine des Harpies. Carrément. Si on lui avait dit qu’elles se connaissaient… Et plutôt bien d’après leur posture. Connaissant Kathryn depuis plusieurs années, ainsi que ses goûts en matière de relation charnelle, il ne pût s’empêcher de se demander quel genre de relation les deux femmes entretenaient… Ou avaient entretenu. D’un pas décidé, sourire charmeur au coin de la bouche, il s’en approcha, percevant juste la fin d’une phrase de la joueuse :
« … viendrai faire un tour à l’un de vos match, un de ces jours. »
Sans mal, le sorcier devina de quoi venait de parler la Capitaine des Harpies. C’est donc tout naturellement qu’il intervint.
« Je l’espère bien chère Kathryn. Content de te revoir ça faisait longtemps », dit-il en faisant la bise à la concernée tout en jetant un air rieur à sa compagne qui la tenait pas la taille. « J’ignorais que vous vous connaissiez »
La Capitaine lui rendit son sourire tandis que le professeur des sortilèges fit de même pour les deux autres joueuses des Harpies.
« Il y a tellement de chose que tu ignores encore Seth… ça fait quelques temps en effet. Ravie de te revoir. Merci pour l’invitation et joyeux anniversaire ! Il faut dire que tu te fais rare aux matchs ? »
« Le travail ma belle, le travail… Il faut bien éduquer la nouvelle génération » susurra-t-il. « Zelena et Delilah ici présentes ne diront pas le contraire, n’est-ce pas ? »
Plaçant sa main sur l’épaule de la pauvre Lumen, il ajouta à son tour son petit grain de seul.
« Je vois que vous avez déjà fait connaissance. Je mise beaucoup d’espoirs dans sa carrière. J’ose espérer que tu prendras un peu de temps pour… L’évaluer le moment venu ? »
« C’est fort possible. Entre les recommandations de Delilah et toi, je ne peux qu’être intriguée par une telle confiance »
Satisfait, Seth la gratifia d’un hochement de tête avant de s’éclipser en leur souhaitant une bonne soirée. Il n’avait nullement l’intention de s’imposer encore plus. Laissons les fans de Quidditch entre elles, qu’elles s’amusent un peu. Il aperçut un peu plus loin Caroline. Pourquoi ne pas aller la voir ? Il faut dire que depuis leur petit tête-à-tête dans son bureau, ils n’avaient pas eut le temps de se parler de nouveau hors du contexte de l’école. Le fait qu’elle soit avec Teruki ne faisait que le conforter dans son idée. Une si charmante créature si près de ce dingue aux sabres… A quelques mètres de sa cible, un couple s’interposa pour venir le complimenter sur la soirée.
« Professeur Avery, permettez-moi de me présenter : Mr Wilbert et voici mon épouse. Nous sommes très heureux de vous rencontrer. Lorelei nous a beaucoup parlé de vous »
Wilbert… Les parents de sa douce Serdaigle. Voilà qui était plutôt… Comique. Le destin avait de temps à autre de drôles de manières de se rappeler à vous.
« Lorelei Wilbert… Oui, une excellente élève. Attentive, intelligente… » dit à son tour Seth en souriant.
Bon il aurait très bien pût qualifier de plein d’autres adjectifs son amante mais ce n’était ni le lieu, ni l’endroit.
« Un peu têtu aussi… » rajouta le professeur en se remémorant ses nombreuses petites prises de becs avec elle.
Visiblement heureux que leur fille ait retenu l’attention du Sorcier, la mère de la concernée s’éclipsa un moment pour revenir peu de temps après, tenant fermement par le bras la Serdaigle. A croire qu’elle venait de la traîner ici sans qu’elle nait eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait… Ce qui devait être le cas au final. Lorsque les yeux de Seth croisèrent ceux de son élève, un éclat de désir perça au travers. Cette situation… L’excitait en un certain sens. Ce corps si proche qu’il avait déjà effeuillé à de nombreuses reprises l’appelait presque comme un phare guidant les navires à bon port.
« Miss Wilbert… J’espère que vous passez une bonne soirée… Je disais justement à votre mère tout le bien que je pensais de vous »
Seth tourna de nouveau son regard sur les parents de sa belle.
« Elle ira loin, j’en suis sûr »
« Merci pour elle. Oh, bien sûr nous l’éduquons depuis toujours dans ce sens. Après tout, nous sommes des Sorciers de pures souches comme vous. Il est normal que nous apportions une attention toute particulière à ça et… »
L’Auror en poste à Poudlard détacha son esprit de ce que lui sortait le père, se demandant bien comment il allait pouvoir s’échapper de cette situation. A coup sûr que le duo le retiendrait encore une éternité s’il ne faisait rien… Soudain, l’air de la musique changea, pour faire la place à un rythme plus calme, plus… Intimiste. Trouvant là l’occasion qu’il attendait, Seth coupa la parole de ses interlocuteurs en levant un doigt.
« Ah ! Veuillez m’excusez. La première Valse… Votre fille sait-elle aussi bien danser que répondre en cours ? »
Clignant plusieurs fois des yeux un peu bêtement, la mère acquiesça plusieurs de la tête avant de dire :
« Bien entendu ! »
« Puis-je ? » invita Seth en tendant sa main à son amante.
Seth eut l’impression qu’il venait de faire le plus beau des cadeaux à Madame Wilbert qui alla jusqu’à pousser sa fille dans ses bras. Ils se dirigèrent ensuite au centre de la salle pour rejoindre les nombreux couples qui s’étaient formés. Passant une main sur la hanche de sa partenaire et une autre dans la sienne, ils commencèrent à bouger doucement au rythme de la musique.
« J’adore tes parents sweetharth… Je crois que je viens de nous sauver de plusieurs heures de beaux discours… Qu’en dis-tu ? Il serait normal que tu me remercies » murmura Seth en la fixant du regard sur un ton taquin.
Il jeta un œil aux alentours et ajouta :
« Tu es venue seule ? Je n’ai pas à craindre de cavalier jaloux ? »
HORS RP: La musique a changé de ryhtme, laissant la place à la première Valse de la soirée... Alors invitez votre partenaire et zou ! En piste !
La tête lui tournait, le brouhaha alentours n'arrangeait pas les choses. Mona regretta sa gorgée de Champagne. Ou peut-être était-ce simplement le fait qu'il y avait tant de monde? Etait-elle une claustrophobe qui s'ignore? Elle regarda vaguement son verre, et sursauta quand elle reçu un coup sur son épaule. Décidément, ces serpentards ne manquaient aucune occasion de la harceler! Elle allait répondre à l'agression par une remarque défensive quand elle se rendit compte que, loin d'être une agression, cette main sur son épaule se voulait secourable. Mona eut cependant du mal à se détendre. Elle ne connaissait pas le garçon qui semblait s'inquiéter pour elle. Un peu plus âgé qu'elle, il avait l'air de sincèrement s'inquiéter pour elle. Mona l'avait déjà croisé, il était en rouge, il était de griffondor, si sa mémoire était bonne. Ou peut-être serdaigle? Certainement pas serpentard ni poufsouffle, elle s'en serait souvenue! Elle lui fit un sourire crispé, mal à l'aise. Elle allait répondre quand le jeune homme fut bousculé par un serpentard.
Mona fut impressionnée par le ton des deux hommes. La confrontation lui fit peur, bien qu'apparemment, elle se cantonne à une joute verbales moyennant bousculades. Elle décida de s'éclipser rapidement, son verre à la main, avant que le serpentard ne décide de passer ses nerfs sur elle pour compenser. C'était un peu lâche, elle le savait de laisser le gentil jeune homme à ses problèmes sans même essayer de l'aider. Mais, ne se sentant pas de taille, elle espérait qu'il comprendrait et ne lui en voudrait pas. Elle se débrouilla pour se noyer dans la foule, hors de vue des deux mâles en plein combat de coq. Une fois assez éloignée à son goût, Mona se sentit un peu seule. Elle ne connaissait pas grand monde, et elle avait perdu Seila de vue. Elle poussa un soupir de soulagement pour avoir échappé aux ennuis, mêlé à une légère morosité. Pourquoi donc était-elle venu ici ce soir? Il était visible qu'elle n'avait pas sa place au milieu de sang purs. Elle n’était pas sotte, elle voyait bien les regards de désapprobation de ceux qui connaissaient ses origines, même s'ils n'étaient pas nombreux. Quant aux autres, ils l'ignoraient purement et simplement. Elle avait soif. Elle but une autre gorgée de Champagne. C'était plutôt bon en fait. C'était comme si elle s'habituait au goût. La tête lui tournait toujours un peu. Du coin de l’œil, elle repéra le professeur de sortilèges, dont c'était l'anniversaire. Peut-être devait-elle aller le voir pour le lui souhaiter? Non en fait, il avait déjà bien assez à faire sans qu'elle l'embête.
Perdue dans ses pensées, elle se fit à nouveau surprendre par une main cherchant son contact. Cette intruse, plutôt que de se limiter à son épaule, vint impertinemment se nicher au creux de sa hanche. Mona, déjà outrée par le geste, fut carrément scandalisée par la suite. En effet, au creux de son oreille chaste, une voix tentatrice était venue murmurer des paroles de Lucifer en personne : « Désolé ma belle, ma cousine est du genre… chiante. Tu viens avec moi qu’on aille papoter tranquillement à l’écart pour plus… ». Oh, elle devinait bien pourquoi! Enfin... Elle refusait tout net d'y penser, mais elle n'était pas dupe! Elle savait ce que les hommes voulaient, surtout ceux qui viennent entrer en contact intime avec des femmes qu'ils ne connaissent pas. Aussi se retira-t-elle vivement de l'emprise malvenue et écœurante. Choquée, elle murmura un "Sainte Marie et son fils innocent, mais pour qui tu te prends?". Elle faillit regretter ces paroles spontanément émises, de crainte qu'elles ne lui attirent l’animosité du jeune homme, mais se ravisa. Elle avait beau être jeune et de sang moldu, elle ne devait tout de même pas se laisser harceler, insulter sous ces fallacieux prétextes! Et puis elles durent faire leur effet, ces paroles, car le jeune homme se rétracta immédiatement, le visage décomposé, en bafouillant « Oh merde, pardon ! Excuse-moi, je… je t’aie confondue avec une autre fille… j’suis désolé miss. ».
Mona l'observa alors, hésitant sur la conduite à tenir. Devait-elle le pardonner? Il semblait plus âgé qu'elle et son visage lui était totalement inconnu. Il avait l'air drôlement gêné de sa propre conduite en tous cas, car il continua à s'excuser, d'un air plus que confus : « Je… Désolé, vraiment, je ne voulais pas t’importuner. ». Il avait l'air sincère. Peut-être pourra-t-elle, éventuellement, lui pardonner. Elle s'était réellement sentie insultée, mais il était rare ici de voir quelqu'un s'excuser après avoir proféré une insulte. Surtout devant celle que certains nommaient "sang de bourbe". De plus, c'était l'une des premières choses qu'on lui avait apprises à l'Eglise, le pardon. Devant son ton confus, elle s'en voulait presque d'avoir réagit si vivement. Après tout, il s'était juste trompé d'interlocutrice... Elle répondit alors dans un sourire timide, s'excusant presque elle aussi pour sa témérité précédente : "C'est bon, mais la prochaine fois, tu.."
Mais elle n'eut pas le loisir de terminer sa phrase. La musique avait changé de ton, le rythme de la valse modifiant sensiblement les mouvements de foule de la salle. Les sorciers se dirigeaient vers la piste de danse et ils étaient sur le chemin. Une amie de Mona, une poufsouffle un peu plus âgée qu'elle croisait souvent au dortoir la croisa avec un grand sourire. Elle était accompagnée de son compagnon serdaigle. "Ah super, Mona, tu n'as pas trainé pour trouver un partenaire de danse, finalement!". Sur ces mots, le couple embarqua Mona et l'inconnu direction la piste de danse, déjà prise d'assaut par d’autres couples tournoyant. Sans même se demander si l'inconnu était intéressé par une danse, Mona paniquait déjà. Oubliant leur conflit, Mona lui lança un regard bleuté de détresse pure, tout en articulant silencieusement : "Je ne sais pas danser!". Encore une fois, elle allait se rendre ridicule, elle en était sûre!
❝ ET JE DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, ❞
Un bal. De loin que je m'en souvienne, je n'avais jamais aimé assister aux bals. Déjà, parce qu'on devait s'habiller plutôt classe et en robe de surcroit. Mais surtout parce que le peu de bal que j'avais assisté étaient tous des bals organisés par l'église où j'allais. Chiant à mourir, de l'ostie en quise de nourriture, des boissons non alcoolisées ou alors peu comme le cidre et au centre des conversations Dieu. Dieu et encore Dieu. Son histoire et des prières par ici par là. Et ils qualifiaient ça de bal. Personnellement, j'aurais plutôt dit un rassemblement de chrétiens qu'une fête pour s'amuser. Peut-être était-ce à cause de ça que je finalement je n'aimais pas les bals. Et que j'avais plutôt tiré la tronche quand ma sœur Mona avait insisté pour que je m'y rende avec elle au bal d'anniversaire que donnait notre professeur de sortilèges Seth Avery. Je me rappelais des longues tentatives de ma petite sœur pour que je l'accompagne à cette soirée. Je préférais largement aller prier à l'église que d'y assister c'est pour dire l'envie que j'avais envie d'y aller. Mona n'avait que quinze ans mais elle savait très bien ce qu'elle voulait. Et ce qu'elle voulait par-dessus s'était que je l'accompagne à son foutu bal de malheur. « Allez Seila ! Dis oui s'il te plait. » Têtue en plus. C'était sa première tentative pour aller au bal. « Mona. Tu connais mon point de vue sur le sujet. C'est non désolé. » Son premier refus. Mona n'avait pas lâché l'affaire les jours suivants. Chaque jour, j'avais le droit au même rituel "accompagne moi au bal" et à chaque fois ma réponse était pareil. Elle avait longuement insisté et n'avait jamais baissé les bras face à mes nombreux refus. Elle me surprenait toujours. Son acharnement m'avait fait céder quand elle m'avait joué la tactique de la dernière chance : les yeux de cockers. Et comment ne pas céder face à ça ? Impossible. J'étais faible je le savais et qui sais avec un peu de chance les bals sorciers étaient beaucoup plus intéressants que les bals moldus/chrétien ? Et que j'allais y prendre goût à la soirée, les gens allaient se ficher de ma pureté du sang et qu'il n'y aurait aucun conflit. Vous avez dit naïve ?
Replaçant une de mes mèches de cheveux derrière l'une de mes oreilles, mes yeux examinèrent le reflet que me renvoyait mon miroir. Les cheveux légèrement bouclés et en cascade encadraient mon fin visage dont j'avais appliqué un léger maquillage. Je n'étais pas habituée à m'appliquer des masses de maquillages sur mon visage. Pas comme certains types de femmes qui ressemblaient davantage à un pot de peinture sur patte qu'un visage de poupée. Mon regard descendit vers mon cou où pendait mon collier en signe de croix. De loin où je m'en souvienne je l'avais toujours eu. Un cadeau que mes parents faisaient pour tous ses enfants pour qu'on montre notre croyance. Notre amour pour Dieu. Même si je n'avais pas la foi comme mes parents, je n'avais jamais quitté ce collier qui était pratiquement toujours camouflé par mon uniforme scolaire aux couleurs jaunes et noires. C'était devenu plus une habitude de le porter qu'un signe sur mes croyances religieuses. Là, Mon collier pendait à mon cou, exposé à la vue de tous. Mes prunelles continuèrent de descendre et se posèrent sur l'habit que j'avais choisi de porter. Une robe de soirée, critère exigé par l'hôte de la cérémonie. J'avais fouillé d'arrache pied dans ce qui me servait de placard pour trouver une tenue adaptée à ce genre d'évènement. La chance aidant ou alors c'était ma prière qui avait été exhaussée, mes mains s'étaient posées sur la robe parfaite. La robe que je m'étais payé avec mes économies pour la fête de mes dix-huit ans. Un sourire se dessina un instant sur mon visage à la pensée de la fête qu'avaient organisé certains de mes camarades qui fêtaient eux aussi leur majorité. Sourire qui disparu par un froncement de sourcils. Le début de la fête était parfait puis cela avait été le trou noir complet jusqu'à mon réveil dans la salle sur demande. Nue. Même si cela faisait quelques mois que c'était passé, les souvenirs n'étaient toujours pas réapparu et encore moins le souvenir de celui dont j'avais offerte mon bien le plus précieux. Ma virginité. C'était que je n'avais pas fait les choses à moitié niveau beuverie. Secouant la tête faisait par ce fait bouger quelques mèches de cheveux au passage, je reviens à l'instant précis. Ou plutôt précisément sur ma robe. Longue, bustier, fluide et verte, elle l'était. Une robe élégante en toute simplicité. Ce que j'aimais le plus dans cet habit était son dos nu. Une marque d'innocence pour moi qui moula à la perfection mon corps. Parfaite était le mot que j'avais qualifié ma robe quand je l'avais porté pour la première fois et que je la remettais avec plaisir pour le bal de ce soir. Mes yeux descendirent une dernière fois pour se poser sur mes chaussures à talons que j'avais mis. En espérant que ma maladresse ne s'invite pas ce soir.
Un coup d'œil à ma montre m'indiqua qu'il était l'heure de rejoindre le point de rendez-vous qu'on s'était fixé avec Mona. Claquant la porte de mon dortoir, après avoir camouflé ma baguette magique, je descendis les marches pour arriver dans notre salle commune. Un coup d'œil m'appris que Mona n'était pas encore descendu. Autour de moi, de nombreux poufsouffles s'esclaffaient, riaient entre eux ou attendaient que leur cavalier ou cavalière daigne se montrer. Ce qui dans un sens était mon cas, j'attendais ma petite sœur. Je n'avais pas cherché à accepter les demandes de garçon qui voulaient que je les accompagne. De toute façon je n'avais pas prévu d'y aller. Un plan que j'avais changé pour Mona. Mon regard s'attarda sur les quelques élèves de ma maison que je connaissais pour la plupart que de vue. Ils semblaient heureux d'aller à ce bal. Ce qui était loin d'être mon cas. J'aurais tant aimé rester cloîtrer dans mon dortoir à lire ou à continuer mon apprentissage d'animagus que d'aller danser. Surtout que la danse ça n'avait jamais été mon fort. C'était même la pire chose qui existait pour une personne maladroite comme moi. Je me rappelais que de la dernière fois que j'avais dansée avec un garçon, j'avais passé toute la danse à regarder mes pieds plutôt que de le regarder. Tout ça dans l'espoir de ne pas tomber ou pire lui écraser les pieds. Ce que malgré ma prudence, j'avais fait et plus d'une fois. A force de se prendre des coups de talons, il était vite parti chercher une autre cavalière plutôt compétente. C'était pour cette raison, que j'évitais à tous pris de danser avec quelqu'un. Je préférais de loin passer pour une fille qu'on n'invitait pas à danser que d'être la cinglée qui préfère marcher sur les pieds de ses cavaliers plutôt que danser correctement. Ma maladresse me gênait de partout et ce n'était pas les cours de danse que m'avait payé ma mère qui m'avait fait améliorer et rendu moins maladroite. Elle avait fait une fille maladroite, sorcière de surcroît et rien ne pouvait changer ça. Même pas la pratique ou la magie.
Une exclamation me fit décrocher mon regard sur un des tableaux qui décorait ma salle commune. Un poufsouffle avait vu sa cavalière et d'après son exclamation était ravi de la tenue de sa belle. Et toujours aucun signe de Mona. C'était qu'elle mettait du temps à se préparer ou alors quelque chose lui était arrivée. C'est dans l'option de me rendre dans le dortoir des deuxièmes années pour voir ce qui retenait Mona que je commençais à marcher en de l'escalier menant au dortoir féminin. Et que je m'arrêtai dans mon élan quand mes yeux se posèrent enfin sur ma petite sœur. Mona Grey, la troisième enfant des Grey. Habillée d'une robe noire avec des paillettes dessus et d'un chignon, elle avait tout d'une femme et non de la petite fille de six ans que je m'imaginais encore. Dans un sourire, Mona me rejoignit. Me rappelant au passage qu'elle ne m'avait pas vraiment laissé le choix d'aller à ce bal. Ou alors c'était que j'étais faible face à elle et que je ne pouvais jamais lui dire non longtemps. C'était surement ça. Un sourire à l'adresse de Mona et on parti ensemble en direction du lieu de la soirée : la grande salle. D'après ce qu'elle m'avait dit, le professeur de sortilèges avait pris possession de la Grande Salle pour faire son bal. Il avait du être vraiment convainquant pour que le directeur lui laisse faire son anniversaire dans une des pièces de Poudlard. Et de lui laisser le droit d'inviter des personnes extérieures à Poudlard. Toujours est-il, il faisait son anniversaire dans la Grande Salle. Endroit que je me rendais d'un pas léger et plutôt à contrecoeur. Je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Si j'y allais c'était pour faire plaisir à Mona qui s'était faite toute belle. Juste pour ça. Et je ne me gênai pas pour lui faire une nouvelle fois la remarque en regardant droit devant moi pour éviter de tomber. « Oublie pas que c'est bien parce que c'est toi que je viens à ce bal. » Elle me répondit d'un sourire en sautillant sur place. Elle devait être impatiente d'arriver au lieu du rendez-vous. Contrairement à moi qui n'avais envie que d'une seule chose repartir dans le sens inverse pour rester dans mon dortoir et faire je ne sais quoi. Durant le trajet qui nous mena à notre destination, on croisa d'autres élèves qui se rendaient eux aussi au bal. Comme si c'était un événement à ne pas louper sous aucun prétexte. Les élèves s'étaient tous mis sur leur 31 comme l'avait exigé l'invitation. C'est sans tomber, pour une fois, que les portes de la Grande Salle arrivèrent dans mon champ de vision. Les portes étaient grandes ouvertes et de nombreuses personnes y entrèrent avec empressement.
Ce qui était le cas de Mona qui ne se retenait plus sur place. Poussant un soupire à feindre l'âme, je remettais une mèche de cheveux derrière l'une de mes oreilles. Quand il faut y aller, il faut y aller. Et qui sais cela allait changer ma vision sur les bals. Ou au pire je partirais après une heure de présence. Je n'avais jamais promis à Mona que j'allais y rester longtemps. Poussant un nouveau soupire, je rentrais en même temps que Mona dans la Grande Salle. Méconnaissable était la Grande Salle. Une chose était sûre, Seth Avery s'était surpassé dans la décoration. Déjà que la Grande Salle était belle sans évènement, elle était encore plus magnifique maintenant. Difficile à croire que c'était le même endroit où on prenait nos repas. Pourtant, c'était bien dans cet endroit qu'on mangeait. Un regard en direction de Mona m'appris qu'elle était encore plus émerveillée que moi. C'était sa deuxième année à Poudlard, il y avait de quoi l'émerveiller. Elle était dans sa bulle. Dans sa contemplation, elle ne fit pas gaffe aux autres sorciers qui rentraient. De justesse, je lui attrapai la main pour lui éviter de rentrer en contact avec d'autres personnes. La tenant par la main, je partis découvrir la Grande Salle avec elle. Notre professeur savait recevoir et connaissait du beau monde. Mon regard s'attarda sur l'équipe de quidditch professionnelle et sur les divers journalistes qui encadrait l'évènement. Ça ne me surprendrais pas que demain dans la gazette du sorcier, il y aurait un article sur le bal qu'avait donné l'héritier Avery. Il y avait d'autres adultes, surement des employés du ministère de la magie. Entre eux, des serveurs et serveuses zigzaguèrent en proposons une coupe qui sembla être du champagne. Une serveuse arriva vers nous pour nous en proposer une. J'en attrapais une au moment où Mona en faisait de même. « Mona, ce n'est pas du ... » Avant même où j'avais l'intention de lui dire que ce n'était pas du soda ou du jus de citrouille, elle en but quelques gorgées de son contenu. Sa réaction face à son premier alcool ne fit pas attendre, Mona faillit s'étrangler avec. Un sourire plutôt amusé naquit sur mes lèvres tandis que je tapotais son dos pour l'aider à aller mieux. Elle me faisait à moi quand j'avais pour la première fois gouter de l'alcool. On n'était pas si différente que ça. Mon attention se porta ensuite sur notre enseignant qui fit son discours d'une manière plutôt théâtrale. Il devait avoir l'habitude d'être le centre de l'attention dans ce genre d’événement.
Le discours pris fin avec quelques applaudissements. Quelques secondes plus tard, Mona me fit comprendre qu'elle voulait partir à l'aventure toute seule. Un simple sourire en quise de réponse et je la vis se frayer un chemin entre les invités. Elle n'avait que quinze ans et voulait découvrir le monde elle-même. Même si elle était grande, j'avais toujours besoin de la protéger. De jouer sa grande sœur même si elle avait devait faire ses preuves, sa vie toute seule. Après son départ, je continuais mon exploration de la Grande Salle. Des professeurs semblaient s'amuser comme beaucoup d'élèves. Comme tout le monde à part moi. Peut-être que leur joie allait aussi prendre possession de mon être même si ce n'était pas gagné d'avance. Buvant ma coupe de champagne en marchant, mon regard s'attarda un peu plus sur des élèves dont certains, je ne connaissais que de vue. Mon regard se fit presque nostalgique quand je tombais sur Lorenzo, un ex petit ami accompagné d'une blonde comme cavalière. Le passé reste le passé. Certains m'ignoraient ou grimaçaient pour ceux qui savaient que j'étais une née-moldu quand je passais près tout. Ça ne changerait jamais. Mon regard se posa un instant sur un autre gryffondor, un certain Barry, l'amoureux de sa guitare qui devait se prendre plein la tête par la personne qui était en face de lui. Je n'avais pas besoin qu'il se retourne pour voir son visage pour savoir l'identité de son interlocuteur. A l'instant même où je posais mes prunelles chocolats sur son dos, je le reconnus tout de suite. Je le reconnaîtrais même déguiser en arbre dans la forêt interdite ou dans un autre déguisement. Aleksey Dolohov. Un serpentard de la même année et qui depuis notre première rencontre en première année, m'avait pris en grippe. Tout ça parce que j'ai eu la malchance de le renverser et que mes origines ne plaisaient pas au sang pur qu'il était. J'étais devenu son souffre douleur, sa tête de turc. Il était devenu ma Némésis. Plus les années passèrent et plus je lui répondais. Et vu sa démarche, il avait pris en grippe le pauvre Barry qui n'avait rien demandé. Pour une fois que ce n'était pas moi, je pouvais souffler. Pourtant, mes pas décidèrent autrement et prenaient la direction de l'héritier Dolohov et de Barry. J'étais comme attiré par sa présence, comme un aimant était attiré par un autre. Ou alors c'était mon côté loyale de poufsouffle et ma haine pour lui qui me poussa à venir en aide au gryffondor.
Mes projets changèrent à quelques près d'eux quand une autre blonde arriva près d'eux. Je n'attendis pas ses paroles mais je la voyais partir avec Barry plus loin, laissant Aleksey tout seul. A ma merci. Il n'avait pas dû aimer qu'ils le plante comme un idiot. Un rire moqueur sortit de ma bouche lui signifiant ma présence et que je riais bien de lui. « Tu es pathétique Dolohov. » Et a qui il avait affaire même s'il devait le savoir. Mes prunelles rencontrèrent les siennes quand il se retournait pour me faire face. Un éclair passa dans ma tête ou plutôt une sorte de souvenir. Comme si on avait été dans la même position, habillée des mêmes habits. Ce qui était plutôt impossible vu que la seule fois que j'avais mis cette robe était lors de la fête de mes dix-huit ans. Et le connaissant il s'y sera jamais venu même contre son gré. Et qu'il n'était pas invité de toute façon. Je mis cette vision dans la catégorie phénomène de déjà vu et pas un souvenir du passé. Ça ne pouvait être que ça. Fier dans cette idée, je reportai toute mon attention sur le serpentard qui me faisait face. Ma némésis. Totalement différent on était. Ennemi on se détestait. Poufsouffle contre Serpentard. Yeux chocolat contre yeux verts gris. Un nouveau duel. Une nouvelle dose d'oxygène. Un nouveau battement de cœur irrégulier que je ne prêtai pas attention. Dans notre duel de regard, je ne fis pas gaffe que la musique qui était autrefois entrainante se changea brusquement. Pour devenir plus douce, plus calme. Pour devenir une valse et que bon nombre de couple partirent sur la piste de danse emménager pour l'occasion.
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Dernière édition par Seila R. Grey le Jeu 9 Avr - 0:20, édité 1 fois
Alek écoutait d’une oreille distraite les commentaires du Gryffondor. Peu importe, de toute façon le message était passé, et s’était l’essentiel. Peut-être y regarderait-il à deux fois avant de fréquenter sa fiancée. Tout aurait pût se dérouler tranquillement si cette vipère n’était pas intervenue comme un cheveu sur la soupe.
« - Hé, qu’on se le dise entre Serpentard, faire le lâche en rabaissant quelqu’un lors d’un bal, c’est ni rusé, ni ambitieux. »
Petite grimace au coin des lèvres, il se permit un léger ricanement dénué d’amusement. De quoi se mêlait-elle ?
« Je ne faisais juste que mettre au clair avec Brown un fait qu’il devait ignorer. Inutile de s’énerver Flint. » « - Dégage. Dégage, vas voir ailleurs. Et si tu as un problème avec moi, on le règlera plus tard crois-moi. »
Là par contre elle dépassait un peu les bornes. De quel droit ?! Encore heureux qu’elle soit de sang-pur. Seulement, un détail le fit tiquer, qui lui permit de rebondir sur les dires de la jeune fille.
« Peut-être une fois que tu auras dessoulé Flint. Mais pas avant, si tu ne veux pas te ridiculiser »
Qu’une fille de noble ascendance se mette dans cet état là le répugnait. Comme si il n’y avait pas assez d’abrutis ici. Et là, le fou de guitare surenchérit.
« Calme-toi Athéna. Il ne faudrait pas que cette fête soit gâchée par un snobinard de première. Après tout on est ici pour fêter l’anniversaire de Seth Avery, n’est-ce pas ? Alors on profite, n’est-ce pas Dolo ? »
Alek fronça les sourcils, agacé de ce diminutif ridicule.
« Peut-être trouves-tu ça drôle Brown… Pas moi »
« Maintenant si tu veux toujours aller au buffet je t’en prie. Ou alors tu n’as pas encore assez de place pour passer ce qui serait fort regrettable. Je vais te laisser de la place »
Le vert et argent se contenta d’hocher la tête, peu enclin à se donner en spectacle ici devant tant de monde.
« Tu as bien raison. Laisse la place à ceux qui te sont supérieurs Brown », susurra-t-il tandis que l’étrange duo s’éloignait.
Finalement tout ce n’était pas passé comme prévu. Lui qui avait voulu se contenter de donner un petit avertissement au rouge et or, l’intervention de sa camarade Serpentard le laissait plus que sceptique. Il ne connaissait pas vraiment Athéna, et le peu qu’il avait vu ici ne le poussait pas à en savoir plus. Ridicule. Cette fille devrait apprendre à tenir la place qui est la sienne au lieu de se prendre pour une stupide héroïne. Buvant une énième rasade de champagne, une voix le tira de sa réflexion. Une voix qu’il connaissait bien. Trop bien même.
« Tu es pathétique Dolohov. »
Seila. Alek se retourna doucement vers sa nouvelle interlocutrice pour planter ses yeux dans les siens. Léger sourire aux lèvres, il lui répondit :
« Ce qui est pathétique Grey c’est de te voir à ce genre de fête. Le professeur Avery avait sans doute besoin d’exhiber quelques Moldus histoire qu’on ne le taxe pas de favoritisme. Oui, sinon pourquoi tu serais là ? »
Tania choisit ce moment pour apparaître à ses côtés, le regard noir.
« Un problème Alek ? »
Souriant à sa jumelle, il dénia de la tête en lui donnant son verre vide.
« Va souhaiter un bon anniversaire au maître des lieux, je te rejoins »
Agacée d’être ainsi congédiée, la demoiselle s’exécuta non sans avoir fusillé la Poufsouffle de ses yeux assassins. Alek s’approcha un peu plus de la jaune et noire, le regard appréciateur.
« Belle robe Grey. Elle me rappelle quelque chose. »
La musique changea soudain de rythme, laissant place à une valse entraînante. Plusieurs couples se formaient déjà au centre de la piste. Le jeune homme eut alors une pensée purement Serpentarde.
« Je suis sûr qu’une Moldue comme toi ne sait pas danser… Tu me prouves le contraire ? »
Sans crier gare, il attrapa la main de Seila pour l’emmener sans lui demander son avis vers les danseurs. D’un geste adroit, il l’approcha encore un peu plus de lui, main droite sur sa hanche et la gauche dans la sienne. Bien sûr, pour le Serpentard, il voyait là une occasion rêvé d’humilier la jaune… Du moins s’en persuadait-il. Car au fond, peut-être y avait-il une autre raison qui l’ait poussé à la tirer sur la piste de danse ? Peu importe. Ils étaient là, leurs corps presque collés et le visage à quelques centimètres de l’autre… Et finalement sa partenaire arrivait à tenir le rythme.
« Je disais donc que ta robe me rappelait vaguement quelque chose… »
Il fit mine de réfléchir avant de déclarer de manière théâtral.
« Ah oui. Ton anniversaire peut-être ? Tu t’es bien amusé ? Il faut dire qu’en fin de soirée tu as presque… Disparue ? Tu avais l’air un peu… Bourrée. Mais qu’est-ce que tu as bien pût aller faire ? »
Je souriais au hochement de tête de Seth Avery. Certes nous ne nous aimions pas mais il fallait faire façade devant tant de monde. Et je n’aimais pas me mettre en avant de la scène. Me dirigeant ensuite vers un mur je pris en passant quelques amuse-bouche, pour ne pas avoir le ventre vide. En effet il ne fallait pas que je meurs de faim, ça serait complètement stupide. J’avais beau ne pas aimer Seth, je n’allais pas me priver de manger son buffet. Regardant aux alentours, je vis la jeune Lumen entrain de parler à trois femmes en étant accompagné par deux collègues. Je me demandais bien qui pouvait être ces jeunes femmes qui discutaient longuement avec la rouge et or. Quand je vis Seth arriver près de la jeune fille, je soupirai. Il devait probablement manigancer quelque chose celui là, mais quoi ? C’était la question du jour. Je tournais la tête de gauche à droite quand je vis une légère altercation entre deux élèves, il y avait un léger choc électrique entre eux, mais l’altercation s’arrêta assez rapidement. Tant mieux je ne voulais pas jouer les gendarmes ce soir. Je me recollais à mon mur et regardais la soirée.
Ce fut alors que je vis une de mes collègues arriver vers moi en titubant légèrement. Je poussais un léger soupire, sans qu’elle ne s’en apercevait. Caroline, l’une de mes collègues avec qui je m’entendais assez bien. Oui j’utilisais le terme assez car elle était amie avec Seth Avery. Je savais qu’elle l’aimait plutôt bien. Cela me permettait d’en savoir plus sur mon adversaire. Enfin ce n’était pas le lieu de débattre sur ce sujet. Malgré tout cela, Caroline était une camarade fort charmante et sympathique. Bien que je pensais que ce soir elle avait peut-être un peu trop bu, vu sa démarche. Je finis vite mon verre et le posa sur une table non loin. Sa phrase me fit sourire. Bien sur que je ne me cachais pas, c’était juste un bon endroit pour pouvoir surveiller la salle. Faisant un très mauvais jeu d’acteur, je fis comme si elle m’avait pris la main dans le sac :
- Moi ? Me cacher ? Comment as-tu deviné ?
Je repris légèrement un air plus sérieux et amicale et enchaina :
- Tu as légèrement bu, est-ce que je me trompe ? Tu devrais calmer la boisson en tout cas.
Je souriais légèrement. Je n’étais pas trop pour la boisson alcoolisé, mais n’étais jamais contre un verre. Enfin je ne voulais pas jouer les rabat-joies. Je lui disais rapidement :
- Enfin bref. Tu apprécies la fête sinon ? Et puis je te trouve très en beauté ce soir.
Une fois qu’elle était près de moi je la rattrapais légèrement par le bras pour la maintenir droite et l’empêcher de tomber. La maintenant debout je commençais à la diriger vers une chaise lorsque la musique se mit en route pour débuter une valse. J’espérai qu’elle fera abstraction de la musique. Je la regardais et commençais à lui dire :
- Tu veux que je te raccompagne à ta chambre ? Je n’ai pas envie de te voir tomber dans les pommes sur le sol.
Teruki avait un bon sourire. Bon sourire qu'Est-ce que ça signifie, me direz-vous ?! Et bien, c'est quand cette personne vous sourit sincèrement. Pas quand elle se moque de vous, est hypocrite ou a un sourire profondément mauvais. Non. Teruki était une personne avec qui je pouvais bien m'entendre, et qui m'apportait souvent des conseils dans mes cours. Et je crois bien que c'était la première fois que je le voyais en dehors des cours. Son sourire et son petit air moqueur étaient nouveaux mais j'appréciais ça. Je lui rendis son sourire jusqu'à ce qu'il me conseille d'oublier la boisson. Cette fois-ci, j'éclatais de rire, faisant retourner plusieurs des personnes autour de nous. Je n'avais pas un rire discret, ça je l'avouais, surtout quand j'avais un peu bu ou que la blague était bien marrante. Mais pour ça, c'était plus un rire nerveux qu'autre chose. Ca me vexait un peu qu'un de mes collègues me disent ça, mais en plus Teruki ! Etait-il toujours aussi sérieux et ne savait-il pas se détendre un peu ? Quoi qu'il en soit, il avait peut-être dû remarquer que ça m'avait un peu refroidi, il évoqua par la suite la fête de Seth et me complimenta. - Oh oh ! Teruki me complimente, j'en suis honorée, merci bien ! Et oui, même si je viens juste d'arriver, la fête a l'air plutôt sympa ! Et toi ? Il était vrai que deux ou trois élèves étaient un peu en train de s'accrocher mais dans l'ensemble, la fête avait l'air réussi. La musique battait son plein et il y avait énormément de personnes. Je m'approchais de Teruki qui me rattrapa de justesse. Je ris à nouveau de cette chance et il me fit asseoir sur une chaise. Une valse commença alors et plusieurs personnes allèrent danser. - Une chance que je n'aime pas les valses, fis-je remarquer à Teruki d'un air malicieux. J'aimais beaucoup danser et c'était notamment Meredith qui m'avait appris. Meredith était une fille discrète mais elle regorgeait de talents. Et elle savait très bien danser. Et même si à présent, je savais à peu près tout danser, la valse n'était pas le morceau que je préférais. Teruki me proposa de me raccompagner à ma chambre. Quel rabat-joie ! Il était vrai que je titubais un peu et que j'étais moins discrète que d'habitude, mais j'étais encore assez lucide et je venais tout juste d'arriver ! - Est-ce une façon de me demander de venir visiter mes appartements privés ? Teruki n'était pas du tout intéressé par moi, moi de même, et je disais seulement ça pour le taquiner. Mais je n'aurais pas été contre un peu d'amusement avec lui. Je venais juste de décider de m'inviter à la fête de Seth, ce n'était pas pour retourner me coucher immédiatement et que papa Teruki me borde. - Teruki, je peux t'appeler par ton prénom au faites ? Tu es marié ? Je parlais très vite et j'étais plutôt brutal. Encore un effet de l'alcool, car en temps normal, j'aurais amené doucement la question et n'aurais sans doute pas été aussi indiscrète. Mais ce soir, je voulais me détendre, me changer les idées et connaître un peu mieux un de mes seuls collègues avec qui je m'entendais plutôt bien.
Caroline était le genre de femme qui savait s’amuser. Je ne voyais pas vraiment l’utilité de ne pas être amicale avec elle. D’ailleurs elle m’avait rapidement rendu mon sourire. Mais lorsqu’elle commença à rire fortement après mon conseil d’arrêter les boissons, je vis plusieurs personnes regarder dans notre direction. Je n’aimais absolument pas le fait d’être regardé par les gens. Je ne voulais pas qu’on me voit en avant de la scène. J’étais un plus quelqu’un qui agissait dans l’ombre. Mon malaise devait se faire ressentir légèrement, bien que je fasse bonne figure. Par contre je vis que ma remarque sur l’alcool l’avait légèrement refroidi. Bien entendu ce n’était pas dans mon intention mais je trouvais qu’il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Je tentais de boire un minimum et de rester maitre de les actes. Enfin je me rattrapais par l’évocation de la fête et que Caroline était plutôt en beauté. D’ailleurs elle répondit au quart de tours et annonça qu’elle était flattée d’avoir reçu un compliment de ma part. Par contre elle utilisa mon prénom, ça surprenait un peu comparé au nombre de fois qu’elle m’appelait professeur Tsuki. Mais cela ne me gêna pas. Lorsqu’elle me demanda mon avis sur la soirée je lui souriais et lui disais :
- C’est une belle fête en effet. Légèrement tape à l’œil à mon gout mais belle quand même. Je n’aurai jamais pensé que Dumbledore aurait accepté cela, et toi ?
Peu de temps après je la vis avancer de nouveau, mais elle avait failli tomber. Elle eut de la chance que j’avais de bon réflexe et que j’ai eu la rapidité et la force nécessaire pour la récupérer in extrémis. Je me permis une petite blague en la déposant sur une chaise :
- Ben alors on ne sait plus sur lequel de ses pieds danser ?
V u que la soirée était un bal, la petite blague risquait de passer à la poste sans problème. Par contre je ne m’attendais pas à ce que le rythme change et devienne une valse. J’avais du faire une légère grimace car Caroline en profita pour me répondre assez rapidement par une boutade. Elle n’aimait pas les valses ? Tant mieux alors. Moi je n’aimais pas trop danser bien que je me débrouillais pas mal. Je ne fis que sourire à sa blague comprenant le sous entendu que si c’était un autre morceau elle m’aurait forcé à aller danser. Voyant son état je me mis en tête de la raccompagner dans sa chambre pour qu’elle se repose. Rien qu’à voir son air dépité je compris que ça ne lui plaisait pas du tout. Par contre sa phrase me déconcerta et je fis d’énormes grands yeux. Moi visiter ses appartements ? Mais pas le moins du monde. D’ailleurs je m’empressais de répondre :
- Hein ? Mais non pas du tout. Je voulais être amicale et courtois. Je ne profiterai aucunement de la situation.
Sans que je m’en rende compte je commençais à boire un deuxième verre de champagne. Je sentais déjà les rougeurs au niveau de mes joues. Ce n’était vraiment pas bon signe. Je décidais de reposer le verre assez rapidement. Surtout que je n’avais qu’une très faible résistance à l’alcool. Enfin le sujet dévia directement sur deux questions. Caroline voulait savoir si elle pouvait m’appeler par mon prénom, chose que je trouvais normal. Mais par contre me demander si j’étais marié était assez surprenant. Je me sentis froncer les sourcils. C’était une question comme une autre et je pouvais décider d’y répondre sans crainte :
- Bien entendu que tu peux m’appeler par mon prénom. Et moi ? Est-ce que j’ai le droit de t’appeler Caroline ? Ou je dois t’appeler autrement ? Et non je ne suis pas marié. J’ai tellement voyagé que je n’ai pas cherché l’amour. Enfin peut-être qu’un jour je la trouverai. Sinon toi ? Tu es mariée ?
Je m’étais assis à côté d’elle et discutais tranquillement, je voyais un serveur arriver vers nous à grande enjambé et j’allais le repousser pour pas qu’il nous apporte de nouveau de l’alcool. Par contre vu comment j’allais faire signe au serveur, Caroline allait voir légèrement le reflet de mes sabres rétrécies par mon sortilège dans ma poche interne gauche.
Teruki me donna son avis sur la fête. Je ne le connaissais pas vraiment en dehors du travail. C'était un collègue avec qui je m'entendais plutôt bien, mais je n'avais jamais discuté plus de 5min avec lui ! Néanmoins, j'apprenais vite à le connaître et encore plus ce soir-là. Je remarquais déjà que mon rire, pas discret du tout ce soir, l'avait quelque peu gêné, ou bien, c'étaient les personnes s'étant retournés ? Cela me fit sourire, mais je ne dis rien. Il me donna alors son avis sur la fête de Seth et je souris à nouveau, me rappelant les tensions qui existaient entre les deux professeurs. - J'aime bien, la musique est sympa et il y a du monde, c'est impressionnant ! Je me demande s'il connaît tous ces gens ou bien si ce sont juste des personnes qui se sont invitées... Je ne connaissais pas non plus très bien Seth mais à en voir tous ces gens et sachant qu'il était un Sang-Pur, je n'aurais pas dû être étonnée de voir tant de monde. Ca devait sans doute se faire dans ses grandes familles de Sang-Pur, où les jeunes maris présentaient leurs femmes, où les jeunes parents cherchaient un parti pour leur fille. Tout ça m'avait toujours quelque peu étonné mais c'était des coutumes comme des autres j'imagine. - C'est vrai que le fait que Dumbledore est accepté m'étonne aussi... Je ne connaissais pas Dumbledore personnellement mais je savais que c'était un homme bon et très intelligent, qui se moquait de la pureté du sang de chacun et se battait contre ces personnes se sentant supérieurs. C'est pour cela que je m'étonnais que le directeur est accepté, mais j'avais appris que Seth était aussi un grand manipulateur... La petite blague de Teruki me fit sourire mais aussi comment il se sentit gêné quand on aborda le sujet de mes appartements. Il s'empressa de s'expliquer en rougissant, à moins que ce soit les effets du verre de champagne qu'il but. - Ne te mets pas dans ces états Teruki, c'était une blague, dis-je en tapotant son épaule. Le professeur s'installa sur une chaise à côté de moi et répondis à ma question. Je bus un autre verre en l'écoutant et répondis à mon tour : - Bien sur, je t'ai déjà dit que je préférais que tu m'appelles ainsi En devenant professeur, on avait des obligations auprès des élèves dont la règle de vouvoyer nos élèves, mais entre collègues, on n'en avait pas vraiment, et dès qu'on avait commencé à se parler avec Teruki je lui avais dit directement de m'appeler par mon prénom, bien qu'il avait toujours eu du mal à s'habituer à cette forme de familiarité. - Oh, tu as voyagé où ? demandais-je, intéressée. Sans faire exprès, (ou peut-être fait exprès ?) j'avais un peu crié ce qui allait sans doute dérangé Teruki, et ce qui allait sans doute me faire rire. - Non, je suis pas mariée, je ne suis même pas avec quelqu'un ! dis-je en riant à moitié. J'avais 27 ans, et j'étais toujours seule ! Bien sûr en France j'avais eu quelques petites aventures, mais ça n'avait jamais bien duré longtemps... à mon regret. En revenant ici, c'était un nouveau départ sur ma terre natale et j'espérais trouver ce que je cherchais. Bien sûr j'avais revu Aiden, aussi beau qu'il y a 10 ans, quand j'étais sortie avec lui et Seth ne me laissait pas indifférente. Mais je n'avais pas revu l'ancien Gryffondor et Seth était un Sang-Pur... Autant arrêter de rêver. Un serveur arriva vers nous. - Chouette d'autres boissons ! m'écriais-je. Mais Teruki n'était pas de cet avis et repoussais déjà le serveur. C'était alors que quelque chose brilla et attira mon regard. - C'était quoi ça ? demandais-je, intriguée.
Lorsque je donnais mon avis sur la fête, je remarquais qu’elle était entrain de sourire. Peut-être trouvait-elle mon point de vue assez étrange ou autre chose que je ne savais pas. Je laissais cela au doute et me contentais d’écouter sa réponse sur son point de vue. Ce qu’elle me disait m’amusa légèrement :
- Je pense que Seth doit bien en connaître une poignée, mais je suis sur que les autres ne sont là que pour leur image et entrer dans les faveurs des familles de haute renommée, qui se disent pure.
Je n’étais pas contre les gens de sang dit pur. D’ailleurs je m’en fichais éperdument de cette histoire de sang. Je suis d’origine moldu pure et j’étais fier de mon sang. Les autres pouvaient bien me rabaisser mes origines étaient quelques choses que je n’oublierai jamais. Elle était tout aussi surprise que moi de la décision de Dumbledore. Il n’était pas du genre à faire attention aux histoires de sang. Seth avait du bien trouver le moyen de le faire plier. Je la vis sourire à ma petite blague après qu’elle ait failli tomber. Mais lorsqu’elle parla que je voulais visiter ses appartements je m’empressais de m’expliquer pour pas qu’elle le prenait mal. D’ailleurs j’avais bu un verre sans m’en rendre compte et sentais déjà mes joues rougirent légèrement. Mais Caroline posa sa main sur mon épaule en m’expliquant que ce n’était qu’une blague. Je me sentais rassuré et pour l’embêter au plus au point j’allais lui renvoyer l’ascenseur:
- Dommage. J’aurai bien aimé voir comment tu avais décoré ta chambre.
J’attendais quelques instants avant de lui faire un clin d’œil et rigolais. Je ne savais pas si elle avait compris que j’avais fait une blague juste avant mon clin d’œil, mais là elle devait comprendre. Je m’asseyais à côté d’elle sur sa droite et elle m’annonça que je pouvais l’appeler par son prénom. Cela me fit sourire. Je ne parlais pas beaucoup à mes collègues généralement et donc je les appelais toujours par leur titre. Donc là j’en profitais pour me familiariser avec ma collègue. D’un coup je l’entendis parler assez fort en me demandant où j’avais voyagé. Je vis des têtes tourner dans notre direction et cela me gêna légèrement. Qu’est-ce que je n’aimai pas être le centre de l’attention. Enfin je me remettais bien sur ma chaise et répondais :
- J’ai fais quasiment le tour du monde. J’ai été en Europe, en Asie et en Amérique du Nord et du Sud. On en parlera une autre fois si tu veux. Je n’ai pas envie de t’endormir avec mes histoires.
En vérité je préférais discuter de ça une autre fois, où l’on serait un peu plus au calme. Puis elle me répondit qu’elle n’avait aucun amoureux ou marié et ce en riant. Cela me fit sourire. Caroline était quelqu’un de très sympathique et j’étais sur qu’elle trouverait quelqu’un de bien. Je lui répondais d’un air amical :
- Tu vas finir par trouver je pense. Après tout je suis sur que tu as déjà eu beaucoup de conquête vu comment j’entends parler de toi par les élèves. La gentille et super sympathique madame Sangster. Tu devais être une douce amoureuse.
Je souriais légèrement sur ma petite phrase. Je ne savais pas comment elle allait répondre mais je sentais que je risquais d’en savoir plus sur elle. Par contre en voyant le serveur arriver je fis un signe pour qu’il ne s’approche pas. Ce n’était pas sans compter sur l’enthousiasme de Caroline. Un second arrivait pour en reproposer vu qu’elle était enthousiaste à l’idée d’en reprendre. Je n’eu même pas le temps de renvoyer un deuxième serveur qui arrivait quand elle me demanda ce que c’était. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’elle voulait dire quand je vis que la lumière faisait refléter mes kodachis que j’avais réduit grâce au Reducto avant la soirée. Refermant l’ouverture de ma veste je me redressais pour prendre deux verres que le serveur nous tendait. Je lui donnais une coupe et m’asseyais de nouveau en répondant :
- Tu me disais ? Je n’avais pas entendu à cause du fait que tu m’as légèrement crié dans l’oreille en voyant le serveur. C’est parce qu’il est beau mec ?
Je rigolais et bu une autre gorgée. Je me sentais légèrement bien. Je n’étais vraiment pas habitué à boire de l’alcool. Je m’appuyais contre la table et parlait à Caroline. J’étais encore maitre de mes actions et n’était pas bourré. J’étais juste bien. Je lui souriais et lui disait :
"Qui se disent pur". A mon avis, Teruki devait partagé mon avis sur les histoires de purêté du sang et j'appréciais encore plus le professeur. Je ne savais pas si c'était un Sang-Pur, Mêlé ou Né-moldu comme moi mais j'appréciais de savoir que je n'étais pas seule dans ce monde à penser que c'était idiot. J'aurais même aimé lancé le débat mais on était à une fête, et lancer un débat comme celui-ci maintenant serait un peu déplacé. Mieux valait profiter de cette soirée et s'amuser, et relancer ce débat une prochaine fois. Avec ma petite blague sur mes appartements, où Teruki s'était senti affreusement gêné au point de boire un verre entier d'alcool, je l'avais tout de suite rassuré mais celui-ci n'en avait pas fini. Peut-être avait-il été gêné mais il continuait sur la taquinerie. Cherchait-il vraiment plus ou je me faisais des idées ? Je décidais d'en rire pour l'instant et de ne pas y répondre. S'il voulait vraiment quelque chose, qu'il s'exprime clairement par Merlin ! Je ne disais pas que j'accepterai, tant que j'étais sobre, ou presque, ça ne me disait rien. Mais bon... Je chassais ces idées tordues de ma tête quand il évoqua ses voyages. Je me penchais en avant et l'écoutais. J'aimais les récits : les récits de voyage, d'aventures, de magie,... Petite, ma mère m'en lisait tous les soirs puis après j'en avais lu à mes frères. Je ne me lasserais jamais des contes mais quand c'était une histoire réelle c'était dix fois mieux. Je fus alors un peu déçue lorsqu'il arrêta mais me promis de le ré-interroger dès que l'occasion se présenterait. Place au sujet des amours ensuite. Je n'aimais pas trop en parler, surtout avec les personnes proches qui trouvaient toujours bizarres que je ne sois pas avec quelqu'un à 27 ans. "Je prends mon temps", je disais toujours ça à ceux qui me le demandaient. C'était mieux que de dire "Je ne trouve pas", "Personne ne veut d'une relation stable avec moi". Je souris un peu aux paroles de Teruki qui se voulaient réconfortantes et dis en fixant un point au-dessus de sa tête: - Beaucoup de conquêtes, pas vraiment... On va plutôt dire que j'ai eu quelques aventures sans importance... Je fis une petite grimace, hésitant, puis finalement je continuais : - Je pense qu'on me voit plutôt comme une fille d'un soir, qui ne mérite pas plus... Je suis peut-être trop gentille ? Trop sympathique ? La discussion tournait vraiment mal et je me laissais envahir. J'allais gâcher la fête si je continuais comme ça et ce n'était pas le moment. Je ris pour changer d'air et me redressai : - Je ne suis pas naïve ça c'est sûr mais oui je suis sûre de trouver quelqu'un bientôt, pour l'instant, je me dis que je m'amuse et que je profite de la vie ! Pas toi ? Teruki fit mine de ne pas comprendre la question et je décidai d'abandonner. Ce n'était pas important pour le moment et je décidai par le même temps d'oublier sa question. Je bus d'une traite le verre de champagne qui m'avait ramené puis me levais pour aller chercher à nouveau deux coupes de champagne et en tendis un à Teruki, debout en face de lui : - J'ai voyagé en France, pour mes études, j'ai été sérieuse jusqu'à maintenant, mais je veux m'amuser maintenant, et surtout ce soir ! Après tout, on n'a qu'une seule vie, non ? On est là tous les deux, célibataires, on a voyagé, on a un travail stable, on est bien, on est heureux, on trinque ? demandais-je avec un clin d'œil, ma coupe à la main.
Elle rigolait. Au moins elle avait compris que je faisais de l’humour quand j’avais parlé de visiter ses appartements plus sérieusement. Je n’étais le genre de personne à vouloir profiter de la situation. J’appréciais Caroline. Elle n’avait pas tiqué lorsque je lui avais parlé de cette histoire de sang pure. J’avais fais des recherches à la bibliothèque pour savoir les noms des familles de sang purs. Comme cela j’en savais un peu plus sur l’univers de Seth. Et je ne me rappelais pas avoir vu le nom Sangster. Autrement dit elle n’était pas une sang-pure. Le sujet parti sur le fait que j’avais beaucoup voyagé. Je la vis se pencher légèrement pendant que je parlais. Je voyais son regard intéressé sur le sujet, comme si elle buvait chacune de mes paroles. Mais je ne voulais pas m’attarder sur le sujet et lui raconter mes aventures une autre fois. Je vis qu’elle fit légèrement la moue. Et pour lui retirer son air triste je m’empressais de rajouter :
- Ne t’en fais pas. Je te raconterai bien quelques une de mes aventures mais pas ce soir, d’accord ?
J’espérais qu’elle ne ferait plus la moue, suite à ma phrase. Le sujet parti sur les amours. Lorsque je lui disais qu’elle avait dut avoir beaucoup de conquête et que j’étais sur qu’elle allait trouver quelqu’un je la vis légèrement sourire et fixer un point au dessus de ma tête. Je pensais qu’elle devait réfléchir à son passé et de ses anciennes conquêtes. Par contre ce qu’elle me répondit me surpris légèrement. Je ne la voyais pas comme une personne qui aimait les aventures d’un soir. Avant que je prenne la parole, elle me fit une grimace avant d’ajouter qu’elle ne méritait peut-être pas plus. Je sentais de l’empathie à son égard. J’avais l’impression qu’elle n’avait pas confiance en elle. J’allais poser ma main sur son épaule pour lui dire qu’elle était plus que ça et qu’elle allait trouver à coup sur quelqu’un qui l’apprécierai pour ce qu’elle est, mais elle se mit à rire et à m’annoncer qu’elle allait trouver probablement son âme sœur, mais qu’en attendant elle profitait de la vie. Je lui souriais quand elle me demanda mon point de vue. Je m’étirais les jambes et lui répondait :
- Si, il faut savoir profiter de la vie. Bien que chacun a une façon de s’amuser différente. Déjà je ne suis pas du genre à aller aux fêtes. Je préfère rester dans mon coin ou faire mes exercices physiques ou alors méditer.
Après cela, il y eut sa question sur mes kodachis. Et j’avais réussi à esquiver la question et j’avais bu mon verre assez rapidement. Je la vis se lever après avoir avaler d’une traite son verre et elle alla en chercher un autre et répondit à ma question. Je la regardais et me levais en prenant le verre. Souriant je lui répondais :
- Tu as raison. Il faut profiter. Et ce soir c’est la fête. Alors fêtons ça dignement. A notre soif d’amusement.
Je trinquais avec elle et bu une gorgée de la boisson dans mon verre. Je me sentais vraiment bien et détendu. Je la regardais et vis qu’elle avait aussi un pue les joues rouges. Je la fixais ensuite droit dans les yeux et commençais à lui demander :
- Alors tu as envie qu’on parle de quoi maintenant ? Ou tu comptes peut-être aller voir d’autres personnes ?
Teruki me promit alors de me raconter ses aventures une autre fois. - Bon, tant pis pour cette fois alors !
Je lui souris, un peu triste que l'aventure se soit vite terminée, mais me disant que ce n'était que partie remise. Et puis je m'entendais bien avec lui et on se croisait souvent, j'aurais donc tout le loisir de le questionner à nouveau plus tard. Pour l'instant, le sujet changea et on parla de nos amours. Après avoir légèrement déballé ma vie là-dessus, se fut au tour de Teruki de prendre la parole. J'écoutais attentivement ce qu'il dit, plutôt intéressée car je ne l'avais jamais vu avec une femme jusqu'à présent.
- Pourquoi ? Tu n'aimes pas l'ambiance qu'il y a aux fêtes ? demandais-je, intriguée.
Ce n'était pas la première fois que je rencontrais quelqu'un qui n'aimait pas les fêtes mais j'étais toujours curieuse de savoir pourquoi.
- Pourquoi dans ce cas être venu ce soir ? Tu dois t'embêter un peu, non ?
Je trouvais bizarre en effet que s'il n'aimait pas les fêtes, et en plus qu'il n'aimait pas vraiment Seth, qu'il soit là ce soir. Peut-être que c'était d'ailleurs moi qui le retenait et qu'il avait sans doute prévu depuis longtemps de se retirer seulement je l'en empêchais. Et il était bien trop poli pour me l'avouer. Je me levais et on trinqua à la soif d'amusement ! Original. Et je commençais déjà et à nouveau à avoir la tête qui tournait. Je n'avais pas compté les verres mais rien que le fait de m'être relevé me faisait voir un peu flou. Autant ne pas se donner en spectacle et rentrer ?
- En faites, je pense que je vais y aller... Mais je me sens un peu honteuse de t'abandonner à cette fête...
Je regardais autour de moi et éclatais de rire :
- A cette fête pourrie, il faut le dire ! Tu veux peut-être qu'on aille faire un tour quelque part ? Dans le parc par exemple ? On aura tout le temps de trouver un sujet de conversation ! A moins que tu voulais rentrer ...
Ce que je voulais était un peu compliqué. Une chose était sûre, me sentant déjà un peu les joues rosies et la tête un peu tournante, je ne préférais pas plus me montrer. Alors tant que je quittais cette salle, ça m'allait ! Et que je me donne en spectacle devant Teruki ou pas m'importer peu. Ce n'était que Teruki, et même si c'était mon collègue je pense qu'à présent je pouvais le considérer comme un ami.