Eden avait décidé de se rendre au bal d’anniversaire de son collègue. Ainsi, il pourrait rencontrer un peu de monde et sortir pour une fois, au sein même de Poudlard. Le professeur de botanique devait admettre qu’il avait trouvé étrange que cette soirée soit faite en présence de l’ensemble des étudiants – ou presque. Si lui-même avait voulu fêter son anniversaire, ça aurait plutôt été en petit comité avec ses collègues et sa famille, mais bon il faut croire que tout le monde ne fait pas les choses de la même façon.
Il enfila son costume et s’y rendit, en retard bien entendu. Pris dans un travail intense au fin fond de sa serre, il avait laissé le temps filé une fois de plus. Il y avait du monde et la soirée semblait être déjà bien avancée pour certains. Il reconnu parmi la foule certains de ses collègues, ses deux jeunes sœurs étaient également de la partie. Il ne mit pas longtemps à voir que la plus âgée des deux était proche d’Aleksei, ce qui étonna énormément son frère. Il n’avait pas entendu que ses deux là étaient particulièrement proches. Mais c’était sa vie privée, si elle voulait lui en parler, elle le ferait. Il vit la plus jeune dansant avec Néron Lestrange, mais avant qu’il ne tente de la rejoindre pour lui parler, celle-ci avait déjà disparue, la veste du jeune homme sur les épaules. Une fois de plus, c’était raté, il n’avait pu parler à sa jeune sœur. Mais un jour, il y arriverait, il le savait.
Il était en revanche arrivé à temps pour voir Lorelei danser une valse avec son collègue Seth, oui oui, celui dont on fêtait l’anniversaire. Il ne fit aucun commentaire mais observait la scène du coin de l’œil. Lorelei lui avait fait des avances à de nombreuses reprises et continuait les sous-entendus régulièrement au sein de ses cours, en était-il de même pour Seth ? Il lui aurait bien posé la question mais même si c’était le cas, il ne devait pas y avoir d’ambigüités entre eux deux. Après tout, ils s’agissaient d’une élève et de son professeur.
Le manège de la serdaigle était tout de même impressionnant, la voilà désormais qui dansait avec Lorenzo, un gryffondor. Heu… Là, ils ne dansaient plus vraiment… Cela n’échappa pas à Eden, ni à Mr Beaumont qui se trouvait à quelques mètres de lui en compagnie de ceux qui semblaient être les parents de la jeune fille. Son collègue de sortilèges avait également été le premier spectateur de la scène. Il laissa son regard glisser sur le couple alors qu’ils quittaient le bal pour un endroit en dehors de leur vue à tous. Le professeur se tourna alors vers Nash. « On apprend toujours des choses intéressantes dans ce type de soirée, vous ne trouvez pas ? » Il lui fit un grand sourire, le regard pétillant et puis l’éloigna légèrement des parents de la jeune fille pour se rapprocher du buffet. Il y prit une coupe et une pâtisserie. Le moins que l’on puisse dire était que le fils Avery n’avait pas fait les choses à moitié. « Il vaut peut-être mieux laisser les parents digérer ce qu’ils viennent de voir seuls. » Eden était tout de même encore sous le choc. Il ne comprenait pas comment une jeune femme pouvait se conduire ainsi. Il ne regrettait en aucun cas sa réaction et ce qu’il venait de voir ce soir-là l’encourageait à continuer dans son sens. Il ne savait pas s’il fallait qu’il en touche un mot à son collègue, juste pour le prévenir au cas où. Il était plutôt du genre à se mêler uniquement de ce qui le regardait mais bon, on ne savait jamais, quelques fois, une intervention dans une histoire de ce genre pouvait sauver une carrière. Il gardait d'ailleurs son regard fixé sur Seth à la recherche d'un signe sur son visage.
❝ ET JE DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, ❞
« Étrange discours… Pour quelqu’un qui dit vouloir combattre les préjugés…» Mes dents se serrèrent à ses propos. Comment osait-il jouer cette carte ? Lui qui était tout ce qu'on pouvait détester chez quelqu'un. Ou du moins pour les personnes qui voyaient clair dans son jeu. Car Aleksey était une de ses personnes qui excellait dans l'art des mots et du charme. Il était facile pour lui d'attirer les regards et d'avoir la sympathie des professeurs. De mes six années d'existence dans le monde magique, j'avais appris que certaines familles étaient considérées comme l'élite du monde sorcier. Famille dont faisais justement partit l'organisateur de la soirée alias Seth Avery, professeur de sortilèges qui avait pris en otage la Grande Salle pour son trente-et-unième anniversaire. Et dont ce serpentard faisait aussi partit. J'avais même appris qu'être différent d'eux n'étaient pas une bonne chose. Encore moins si cette différence concernait votre sang. Comme si un sang valait plus qu'un autre, comme si une religion valait mieux qu'une autre voir ou le même cas pour la couleur de cheveux. Et pourtant, dans le monde moldu comme dans ce monde cela avait bien une importance. Ou du moins la pureté du sang ici. Et dans mon cas, c'était cette différence qui m'avait fait être sa cible. Une cible qui se rebellait et ça même si votre maison est celles des jaunes et noirs. Les plus gentils. « Je me met tout simplement à ton niveau Dolohov. » grimaçais-je en évitant de justesse le contact de mon pied sur le sien. Il ne fallait absolument pas qu'il sache que je ne savais pas danser. Plutôt mourir qu'il l'apprenne de cette façon. Surtout qu'il avait dû le faire exprès en le connaissant. Fourbe serpentard il était et il le restera. « Alors Grey, qu’en dis-tu ? Qui est le plus horrible ? Le sang-pur à cheval sur l’étiquette ou la sang-de-bourbe qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez ? » Une question dont je savais pertinemment la réponse. Même Barry serait d'accord avec moi sur ce que je disais au vert et argent. « Toi sans hésiter. » Suite à cela avec un nouveau tortillon et plusieurs pas de danse, Aleksey me parla de nouveau de ma robe. C'était qu'il y tenait à cette histoire de robe. Au fond de moi, j'étais persuadé que si j'avais mis une autre robe il n'en aura pas fait toute une histoire. Alors que celle-ci, bien sûr il s'en mêlait. Pourquoi ? C'était parce qu'elle était de couleur verte qui était une des couleurs principales de sa maison. Mais la grande question était de savoir comment il aurait pu voir cette robe.
J'avais eu la réponse bien vite quand il m'informa de l'état pitoyable que j'avais eu quand j'avais fêté mon anniversaire. Anniversaire signifiant ma majorité dans les deux mondes et dont pour l'occasion j'avais acheté cette robe. Un évènement dont il n'était pas invité bien évidemment et pourtant il me prouva le contraire. Du Dolohov à tout cracher. « J’y étais un peu par hasard. J’avais peur qu’à un anniversaire de Moldue je ne croise que des… Des personnes avec peu d’intérêts » Il était donc bien venu à cette soirée d'où le fait qu'il avait déjà vu cette robe. Au moins sur ce sujet, j'avais eu une réponse même si je ne pu m'empêcher de sortir ses quelques banalités. « Des personnes de ton genre quoi ? » Ennemi oblige. Au moins il y avait une bonne chose au fait que je m'étais bourré au point de ne pas me souvenir de ma soirée : je ne me rappelais pas de l'avoir vu et encore moins de lui avoir parlé. Et ça, c'était un bon point. Comme quoi l'alcool avait du bon quelques fois. Ou du moins ça l'était aussi pour Aleksey vu sa révélation. « Mais je me suis trompé. Ce que j’y est vu était on ne peut plus intéressant. Effectivement j’ai passé une superbe soirée. Et que dire du final… Une partie de jambe en l’air qui ferait rougir la plus prude des vierges de ce château » Il l'avait fait exprès. Ni une ni deux, je sentis mes joues rougir. Pas que j'étais prude ou vierge, ce n'était plus le cas depuis cette fameuse soirée, juste qu'il y avait des sujets qu'on devait garder pour soi dont celui-ci. C'était un principe même de savoir vivre. Ou alors c'était le fait que j'avais grandit avec deux parents croyants qui bannissaient les sujets ayant un rapport avec le diable. Et le sexe n'en faisait peut-être pas partit, après tout c'était grâce à Eve et Adam qu'on existait, mais c'était un sujet qu'on bannissait quand même. Et je me voyais mal leur demander des choses sur ce sujet surtout que j'avais fais vœux de chasteté. Si j'avais besoin de conseils, je savais où me tourner en la personne de Kayleen Swan, ma meilleure amie. J'aurais pu demander conseil à mon frère Eden mais je me voyais mal en lui parler. J'étais sa petite sœur quand même.
En passant à Eden, je jetais un coup d'œil aux alentours pour essayer d'apercevoir la chevelure de mon frère. Chose impossible avec tout ce monde surtout qu'Eden était du genre à se faire attendre. Comptant mentalement trois pas, je répondis à Aleksey non sans le dire en grinçant des dents. J'avais été quand même choqué nom de Dieu qu'il me raconte sa vie sexuelle. « Contente que ma soirée t'as été … fructueuse. » Ressaisie toi ma fille. Fermant les yeux quelques secondes, je les rouvris bien vite pour ne pas tomber. Même s'il me tenait, je ne me sentais pas en sécurité avec lui. Il était quand même ma Némésis, il représentant le danger à l'état pur. Un constat que je fis savoir après avoir sentis mes joues revenir à leur état naturel. « Même si je plains la fille qui a fini avec toi. Ce n'est pas bien d'alcooliser une fille pour qu'elle couche avec toi tu sais. » Une pointe de sarcasme aurait eu un meilleur effet mais on ne m'avait jamais appris cette compétence. On nait tel qu'on est et quel cadeau que j'ai eu. J'ai touché le jackpot entre la maladresse, la naïveté et un environnement croyant. Et même avec tous mes efforts du monde, je ne pouvais pas changer. Ce n'était pas pour rien que tout à l'heure je lui ai marché sur les pieds face à sa révélation. Et quelle révélation. Pensant le sujet clos, je risquais un regard autour de moi tout en continuant de danser avec lui. Au loin, je vis la chevelure blonde de ma petite sœur partir dehors avec un sorcier. Et toujours aucune trace de Kayleen et d'Eden. J'étais en terrain dangereux face à une vipère que j'avais peu à peu apprivoiser. Mais on n'apprivoise pas Aleksey Dolohov. On évitait juste ses attaques pour lui en jeter d'autres. Mon regard se reporta bien vite sur le vert et argent au même moment où il se remit à parler non sans me faire rougir de nouveau au passage. « Tu vois, quand je vois cette robe, je revois un peu cette fille qui j’ai dénudé. Elle devait te ressembler. C’est marrant non ? Et toi ? Où as-tu donc disparue ? Et avec qui ? Ne joue pas ta coincé. Tout le monde aime ce genre de ragots… » Clignant plusieurs fois les yeux, je ne pouvais que le regarder. Ebahit je l'étais. « Qu'est-ce que... » Et totalement sur le cul, enfin au sens figuré même si je mettrais ma main au feu que je passerais du figuré au propre au cours de la soirée. Car la maladresse ne me quittait jamais et ça même si j'avais enfilé quelques coupes de champagne et que je me retrouvais à ne pas marcher sur les pieds de mon pire ennemi. D'ailleurs, qu'est-ce qu'il lui avait pris à m'entraîner sur cette piste de danse ? On était ennemi que diable. Les ennemis se jetaient des sorts à la figure mais oh grand jamais ne dansais jamais ensemble et pourtant.
Enfin passons. Si je le regardais avec les yeux écarquillés c'était parce qu'il m'avait avoué coucher avec une fille qui me ressemblait. Et cette information n'avait fait qu'un tour à mon cerveau. D'après ce que je savais ce n'était pas avec moi avec qu'il avait couché, si cela avait été malheureusement le cas je l'aurais su. Ou alors il ferait une joie de m'en rappeler que j'étais faible face au beau sang pur qu'il était. Et puis, si je devais le toucher ça serait plus pour lui tordre son cou de sang pur que de le caresser. Plutôt … mourir que de faire ça. ! L'ignorance rajouté à la naïveté quelle beau mélange n'est-ce pas ? Donc non la fille qu'il avait couché ce n'était pas moi surtout que bon les robes vertes ça existaient à la pelle, je n'étais pas la seule fille à avoir porté du vert dans cette soirée. Par contre, il y avait bien quelqu'un qui me ressemblait. Une poufsouffle, plus jeune que moi, que je connaissais par cœur ou du moins je le pensais et que j'avais perdu de vue quand je l'avais vu partir dehors. Fille qui n'était autre que Mona. « Tu as osé toucher à Mona ? » Ma petite sœur. Mon sang ne fit qu'un tour. M'arrêtant d'un mouvement sec de danser et du même fait mon pied l'écrasa une nouvelle fois l'un de ses pieds, je serrais les dents. Mes instincts de grande sœur prièrent le dessus. Comme de ma naïveté. Et par la même occasion, je me fichais pas mal de me donner en spectacle au milieu de la piste de danse. On avait l'air bête, figé ensemble sur la piste de danse et toujours pratiquement dans les bras de l'autre, enfin en position de danse avec la musique qui continuait de se faire entendre. Même ça je m'en fichais comme du fait de mon grand-frère Eden, que j'avais vu entrer après une rotation, qui devait surement se poser des questions. Car ce qu'avait fait Aleksey c'était … impardonnable. Elle n'avait que quatorze ans quand j'avais fêté ma majorité, nom de dieu ! En passant à la réaction qu'aurait Eden s'il apprenait que notre douce Mona avait couché avec le serpentard, je grinçais les dents.
Me retenant à grand effort d'abattre ma main sur sa joue pour le gifler, je pris néanmoins la peine de resserrer avec force ma main qui était dans la sienne. La broyant ou essayant de la broyer. Au moins, il avait mal quelque part. « Comment as-tu osé lui faire ça ... ce n'est qu'une gosse. » Gardant le peu de self contrôle que j'avais, je me retirais de ses bras. Au moins, plus j'étais loin de lui, mieux je me portais. Soufflant, je sentis la colère augmenter encore et encore. Le fait qu'il garde un visage impassible et que je me remémore ses paroles ne m'aidaient en rien à garder une voix calme. Mes mots étaient tous hachés et il pouvait ressentir l'émotion qui me contrôlait : ma haine contre lui. Adieu la pensée que peut-être s'il m'avait embarqué sur la piste c'était pour se faire bien voir et qui sais enterrer la hache de guerre. Mais c'était rien de tout ça. Je le détestais, oh que oui je le détestais et ça même si mon cœur depuis quelques mois me disait le contraire. Reprenant une certaine prestance, je continuais ma tirade tout en ne le quittant pas du regard. « C'est une de tes nouvelles techniques pour mieux m'atteindre ? Si c'est le but, tu as gagné. Tu as réussis à me faire te haïr encore plus que c'est déjà le cas. » lâchais-je non sans un regard noir à son encontre. C'était toujours comme ça avec lui. Il me faisait toujours sortir de mes gongs et ça depuis que j'ai eu le malheur de le renverser en première année. On ne peut pas détester quelqu'un toute sa vie aurait dit le prêtre de ma paroisse. Il aurait vite changé d'avis s'il avait connu ce serpentard. On ne pouvait que le détester à moins d'être comme lui, un sang pur riche qui pense que sa pureté de son sang est supérieure à celle des autres. Je ne comprenais pas certaines filles de ma classe qui l'admiraient et bavait largement sur lui. Certes, il avait un physique avantageux et d'après ce que j'ai pu voir savait en jouer à son avantage en charmant. Mais de la à le prendre comme un Dieu vivant, il y avait un grand gouffre. Au moins, je savais que Kayleen ma meilleure amie partageait le même avis sur le sujet d'Aleksey Klaus Dolohov.
Soupirant une nouvelle fois et me passant une main dans mes cheveux les ébouriffant encore plus qu'ils ne l'étaient déjà, je me permis de répondre à sa deuxième question. Autant être claire là-dessus maintenant car au fond de moi, j'étais plutôt persuadé qu'Aleksey ne lâcherait pas l'affaire de si tôt. Comment je le savais ? Mettez ça sur le compte de six années de haine. « Et je ne vois pourquoi je te dirais comment j'ai fini ma soirée. En quoi ça t'intéressais de le savoir d'ailleurs ? » Car c'était bien vrai. En quoi ça l'intéressait de savoir où j'ai fini ma soirée et avec qui ? Il n'était pas mon père et par miracle pas mon petit ami pour me demander des comptes. Même si lui justifie sa curiosité sur une chose aussi inutile qu'un ragot. Une rumeur ce n'est fait que pour détruire quelqu'un et pimenter les joies des autres. Je ne serais pas étonné que la personne qui avait inventé ce système soit un ancien serpentard. Il n'y avait qu'un vert et argent pour inventer une chose pareille. C'était vil, sournois, le type de personne qui finissait dans la maison de l'héritier Dolohov. Même s'ils n'étaient pas des causes désespérés. A part Aleksey mais c'était autre chose. Penchant la tête sur le côté, je ne pu m'empêcher de laisser un sourire amusé se collé à mes lèvres. « A moins que tu sois ... » Car une idée m'était apparue à l'esprit. Et quelle supposition. « Jaloux que j'ai passé une meilleure soirée que la tienne ? » Du made in Seila Grey. En toute naïveté. Et ça même si on était planté comme deux idiots au milieu de la piste de danse. Un fait qui ne me dérangea pas ce qui ne devait surement pas être le cas du serpentard. Il n'y avait pas de doute qu'on allait se remettre à danser. Et par ce fait, je me recalai d'instinct pour me remettre avec lui. Non sans un nouveau battement au cœur irrégulier quand je me retrouvais de nouveau dans ses bras.
Alek commençait à se lasser de ce jeu du chat et de la souris. De toute évidence la Pouffy avait vraiment tout oublié sur leur folle nuit. L’héritier Dolohov avait tout d’abord pensé qu’elle se jouait de lui ; Qu’elle le faisait mariner dans son jus pour qu’il s’énerve. Mais non. C’était tellement… Inattendu. Toute ses attaques étaient fondées sur du vent. Alors il la mit un peu plus sur la voie.
« Tu vois, quand je vois cette robe, je revois un peu cette fille qui j’ai dénudé. Elle devait te ressembler. C’est marrant non ? Et toi ? Où as-tu donc disparue ? Et avec qui ? Ne joue pas ta coincé. Tout le monde aime ce genre de ragots… »
Avec ça si elle ne comprenait pas…
« Qu'est-ce que... »
Alléluia comme dirait les croyants ! Le miracle a eut lieu ! Elle va enfin se rendre compte de ce qu’elle avait fait cette nuit-là ! Quoique…
« Tu as osé toucher à Mona ? »
Le vert et argent écarquilla à son tour les yeux de stupeur. Coucher avec Mona ?? Sa petite sœur ? Certes Alek avait pas mal de défaut mais de là à penser ça… Sa fierté en prenait un coup. La jaune s’arrêta en pleine danse, écrasant au passage ses pieds. Par Morgane, pourquoi l’avait-il invité à danser ?? Non seulement elle faisait une piètre danseuse mais en plus elle risquait de le couvrir de ridicule en public.
« Continue de danser », siffla-t-il en colère.
Finalement Seila se reprit et s’exécuta. Ouf. C’était déjà ça de gagner.
« Comment as-tu osé lui faire ça ... ce n'est qu'une gosse. »
Elle se détacha de ses bras, mettant une courte distance entre eux deux avant d’ajouter bêtement :
« C'est une de tes nouvelles techniques pour mieux m'atteindre ? Si c'est le but, tu as gagné. Tu as réussis à me faire te haïr encore plus que c'est déjà le cas. »
Alek soupira, sourire goguenard aux lèvres. Il se rapprocha d’elle, yeux dans les yeux. Il allait mettre les choses au clair et vite. Hors de question qu’on le croit capable d’une telle chose. Et puis LUI ! Aleksey Dolohov coucher avec une gamine, sang-de-bourbe de surcroit.
« Tu as dût trop boire Grey. Je n’ai jamais touché ta sœur. Tu me prendre pour qui ? »
Il ricana de mépris.
« Je reconnais bien là la méthode de pensée des Moldus »
Le Serpentard secoua la tête, moitié-dépité, moitié-énervé. Seule elle avait ce don unique de toujours l’agacer… Si on omettait Brown. Mais ça c’était une autre histoire. Il comprenait pourquoi Seila ne s’était pas retrouvée chez les Serdaigle : aucun bon sens, aucune mesure dans ses propos. Elle agissait et sortait des âneries au lieu de se taire ou de réfléchir un peu. L’adjectif « Horripilante » la résumait en cet instant. Et ce n’était pas finit.
« Et je ne vois pourquoi je te dirais comment j'ai fini ma soirée. En quoi ça t'intéressais de le savoir d'ailleurs ? A moins que tu sois ... Jaloux que j'ai passé une meilleure soirée que la tienne ? »
S’il n’avait pas été planté au milieu de la piste de dance, il aurait sûrement éclaté de rire à l’entente de ces paroles. Bon, il était temps de la faire redescendre de son petit nuage. Elle choisit ce moment pour se replacer à ses côtés, en position de danse : Pile au moment où un nouveau slow commençait. Sourire aux lèvres, Alek déclara :
« Tu as tout faux Grey… Je n’ai pas à être jaloux de… Moi »
Exultant, il fit une passe de manière se rapprocher encore un peu plus d’elle, sa bouche près de son oreille.
« Hé oui... On a fini la soirée de la même manière… Vu que tu t’es littéralement jetée sur moi… Une vrai tigresse » dit-il amusé mais un peu gêné aussi.
Et ça se comprenait : malgré tout ses grands discours, il avait flashé sur une née-moldue.
« Dommage que tu ne t’en souviennes pas… Par Merlin une vraie addicte du sexe. A croire que tu te retenais depuis des années… Mais après tout je te comprends… Tu me désirais depuis tellement de temps… Il fallait bien que ça explose un jour ou l’autre »
Il lui glissa aussitôt :
« On recommence quand tu veux ma belle. J’ai rencontré très peu de… Vierges aussi… Satisfaisantes »
yonder stands a man in this lonely crowd, man who swears he's not to blame
Sujet commun
Barry m’entraina loin d’Aleksey, pour m’assoir. J’étais en furie, il ne m’avait pas laissé répondre à ce bougre de Serpentard. Je commençais à avoir les idées de plus en plus claires, sûrement grâce à l’adrénaline que m’avait provoqué la colère. En tout cas, c’était plus agréable de se sentir lucide maintenant.
A peine arrivais-je à me détendre qu’un beau jeune homme se joignit à nous. Il s’assit entre Barry et moi, et ils entamèrent une discussion que je ne comprit guère. Puis, je le vie nous regardait successivement, le Gryffondor et moi. Je compris rapidement ce qu’il s’imaginais et me sentis rougir. C’était incroyablement gênant de l’entre lui dire « fonce » avant de se lever et de partir rejoindre une brune un peu plus loin.
Barry, toujours sympathique, excusa le fameux Lorenzo pour son intrusion non demandée. Au fond ça ne me dérangeait pas tant, il était plutôt attirant comme garçon!
- Ce n’est pas bien grave, lançais-je, ça m’aura permis d’oublier un peu à quel point je suis énervée.
Il me complimenta ensuite sur ma tenue. Je trouvais ça déplacé étant donné que je lui en voulais de s’être laissé rabaisser par Aleksey. C’était un pauvre gamin, il n’y avait pas à avoir peur de lui. Il me remercia ensuite pour mon intervention, mais que ça pouvait par la suite me créer des problèmes. Je rie aux éclats.
- Tu crois que j’ai peur de cet enfant gâté! M’exclamais-je. Il va me faire quoi ? Me traiter d’alcoolique? Je préfère ça plutôt que de coucher avec ma soeur jumelle. Ne te laisse pas marcher sur les pieds, Barry.
Les rumeurs courent à propos des Dolohov, et les Serpentard sont les mieux placés pour savoir lesquelles sont justes.
- Non je ne suis jamais allée à ce genre de bal. Moi, ce sont plutôt les soirées alcoolisées où on a pas besoin de bien s’habiller.
Je décidais de me calmer ensuite.
- Merci, pour le compliment. Bafouais-je. Et toi, les bals de ce genre ça te connait?
J’étais devenu rouge, suite à la phrase de Lorenzo sur le fait de forcer avec Athéna. Et je vis qu’elle était rouge aussi. Au moins il n’y avait pas que moi qui avais été gêné par la phrase de Lorenzo. Suite à cela j’excusais ce dernier et annonçait qu’il était assez embêtant parfois. Elle me répondit que cela ne la dérangeait pas et que cela avait au moins réussit à oublier qu’elle était énervé à cause de Dolohov. Je repensais à ce qu’il avait dit. Lumen fiancée à lui ? Chassant cette idée de mon esprit je répondais à Athéna :
- Oui j’imagine bien. Mais faut pas t’énerver comme ça pour ce vert stupide. Crois moi il n’en vaut pas la peine, d’accord ?
Peu de temps après cela je l’avais complimentée sur sa tenue et l’avais remerciée pour son intervention, sauf que j’avais peur qu’elle ait des ennuis par ma faute. Mais ce que je ne m’attendais pas fut le rire qu’elle eut. Après son rire elle me lança qu’il ne fallait pas que j’aie peur de me faire marcher sur les pieds et qu’elle n’avait pas peur de cet enfant gâté. D’ailleurs elle disait qu’il pouvait dire qu’elle était alcoolique elle préférait ça plutôt que les gens disent qu’elle couche avec sa sœur jumelle. Je réfléchissais à cette phrase. Elle faisait référence à Aleksey. Je savais qu’il avait une sœur mais de là a ce que la rumeur dit qu’il couche avec sa sœur c’était très grave. Je ne pensais pas que l’inceste était parmi ces défauts. Cela me donnait envie de vomir. Mais même si Athéna n’avait pas peur je tentais quand même de la raisonner un peu :
- Je le sais Théna, mais je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Juste que là ce n’est pas le meilleur endroit pour en parler. Ensuite je suis sérieux. Me défendre était très gentil de ta part, mais tu imagines si on apprend dans ta maison que tu as aidé un rouge plutôt qu’un vert ? Je n’ai pas envie qui t’arrive malheur par ma faute tu sais.
Après cela elle décida enfin de répondre a ma question sur les bals. Ce qu’elle me répondit me fit sourire, alors comme ça elle n’avait jamais été à un bal comme ça. Enfin elle n’était pas habituée. Sa phrase sur le fait des soirées alcoolisé où on n’avait pas besoin de s’habiller me fit rire. Je ne pu m’empêcher de la taquiner :
- Et tu y vas comment alors ? A poil ? Un peu bizarre comme soirée.
Je me mis à rire légèrement, content de moi. Je ne savais pas si Athéna allait être gênée ou si elle allait répondre du tac au tac mais c’était amusant. Au bout de quelques minutes je l’entendais bafouer un merci pour ce que je lui avais dis pour la robe. Après elle me demanda si j’étais habitué à ce genre de bal. Secouant la tête je lui répondais :
- Non pas du tout. C’est même mon premier. Moi je suis plus du genre à aller au bar et jouer de la guitare en musique de fond. Ça me permet de gagner un peu d’argent de poche. Mais je n’ai jamais dansé, vu que je suis souvent musicien. C’est rare de voir de l’autre côté.
Je regardais les gens arrêtaient pour la première danse, et enchaîner avec la deuxième. J’avais jeté au loin un léger coup d’œil discret à Lumen qui était toujours aux prises avec les Harpies. Je m’étirais sur ma chaise et regardais Athéna. Curieux je lui lançais :
yonder stands a man in this lonely crowd, man who swears he's not to blame
Sujet commun
- C’est sûr, il n’en vaut pas la peine.
Je lui avais dis cela, mais je savais pertinemment qu’Aleksey m’aurait dans le collimateur jusqu’à ce que l’on s’explique plus profondément sur la discussion. Barry ajouta qu’il redoutait les conséquences de m’être attaqué à un Serpentard plutôt que de l’avoir défendu. Je fis un geste avec ma main comme pour jeter ses craintes.
- Si il y a bien une chose de bien à être un sang pur, c’est qu’il ne m’arrive jamais malheur. Tu te fais des psychoses tout seul, tu verras que personne n’osera me faire quoi que ce soit.
Nous avions embarqué sur un tout autre sujet, et quand j’avais dis à Barry que dans les soirées où je vais à mon habitude nous n’avons pas besoin de bien nous habiller, il se sentit obligé de me lancer un petit pique ironique. Il rit et cela me fit aussi rire, mais je lui répondis quand même.
- Pfff, voyons Barry ! Non j’enfile un jean et un tee-shirt, c’est amplement suffisant.
Il ajouta que ce n’était pas non plus son habitude de participer à un bal et qu’il était plutôt un des musiciens de la soirée. Le Gryffondor aimait vraiment sa guitare, il aimait faire swinger les autres. Mais cela me fit un peu de peine, j’avais la sensation qu’il ne voyait par rien d’autre que son instrument et passait à côté de certaines chose toutes aussi amusantes.
La musique changea et quand il me demanda si j’avais un cavalier pour ce soir, je me décidais à me lever et à me positionner devant lui, main tendue dans sa direction.
- Non, et comme tu n’as pas de cavalière qui te colle aux fesses, tu accepterais d’être mon cavalier? Demandais-je le sourire jusqu’aux oreilles.
Au fond, personne ne risquait de me demander de l’accompagner à un bal, je ne connais personne. Puis à la base, je comptais me saouler tranquillement toute la soirée pendant que presque la totalité de Poudlard serait à danser à ce bal, tous plus nian-nian que les uns que les autres.
Je voulais voir si il était capable de danser, car ça au moins, je savais faire. Ma mère m’avait apprit quand j’étais jeune histoire que je ne marche pas sur les pieds de mon partenaire si je me retrouvais dans ce type de situation.
Athéna tenta de me rassurer tant bien que mal sur le fait qu’elle m’avait défendu avec Aleksey. D’un battement de main elle m’annonça comme quoi vu qu’elle était sang pur elle ne craignait rien du tout. Cela me fit secouer la tête et je répondis :
- Me voilà à moitié rassuré alors. Je comprends mieux pourquoi Dolohov s’amuse autant à martyriser tous ces autres élèves. Il n’a pas peur des retombés. Mais un jour il va finir par se faire avoir et c’est à ce moment là qu’il tombera et qu’il comprendra qu’il ne faut pas se croire invincible.
Je l’avais bien fait comprendre. Je le détestais et si je pouvais lui faire la tête au carré, j’allais lui faire et pas qu’un peu. Puis notre sujet dévia carrément sur le fait de savoir si nous étions habitués à ce genre de soirée mondaine. Athéna m’avait répondu que non et qu’elle préférait les soirées alcoolisées où on n’avait pas besoin de s’habiller. Voulant la taquiner légèrement, je lui demandais si elle y allait en tenue d’Ève. Je ne pu m’empêcher de rire à ma petite blague et j’étais heureux de constater qu’elle riait elle aussi. Au moins elle ne l’avait pas mal prit. Elle me répondit qu’elle y allait avec un jean et un tee-shirt. Voulant pousser le bouchon encore plus loin je me permis une dernière remarque :
- Tu ne dois pas avoir l’habitude des robes ou des jupes alors. J’espère que tu ne feras pas Marilyn Monro en plein dans le bal. Quoi que même si ce n’est pas le même style de robe.
Je m’attendais à tout venant d’elle. Vu son tempérament direct, elle pouvait réagir n’importe comment. Je la regardais, puis plus tard je lui répondais que ce n’était pas mon genre d’aller dans ces bals et que généralement c’était moi du côté musique, plutôt que côté danseur. Je vis du coin de l’œil qu’elle semblait légèrement déçue. Je ne préférais rien dire et me taire. Je ne voyais pas ce que je pouvais avoir dit qui l’aurait déçue. Enfin après cela la musique changea et je lui avais demandé si elle avait un cavalier. Je la vis se lever en tant que réponse et j’avais peur de la suite. Elle se planta devant moi main vers l’avant et m’annonça qu’elle n’en avait pas et que vu que j’en avais aucune autour de moi je pouvais être son camarade de danse, enfin son cavalier. Je la regardais et n’osais pas vraiment me lever. Je n’avais jamais dansé. Elle commença à insister et je pris sa main mais d’un air désolé commençais à lui dire :
- Tu sais je n’ai…..
Je n’avais même pas le temps de répondre qu’Athéna me traina sur la piste de danse. J’avais posé ma guitare dans un coin où personne ne pouvait la toucher et en deux temps trois mouvements j’étais sur la piste Athéna devant moi. Je voyais comment les autres tenaient leurs cavalières et je fis de même. J’essayais de me calquer au rythme à trois temps qu’il y avait. Mais je galérais légèrement à bouger en même temps qu’Athéna. Essayant de faire bonne figure je lui gratifiais d’un sourire désolé avant de lui dire :
Le bal d'anniversaire d'un professeur, si elle avait su que cela arriverait un jour, elle n'y aurait sûrement pas cru. Qu'un élève organise ce genre de soirée chez lui, pendant les vacances passe encore, mais un professeur. L'idée lui passait littéralement au dessus de la tête. Pourtant c'était bien réel et les élèves y été conviés. Franchement ce n'était pas un peu déplacer. Déjà que certains avait du mal à rester calme et respecter leur professeur, alors après ça. Amélia soupira. Les adultes aimaient que les élèves se moquent d'eux ou quoi. Ils venaient de donner le bâton pour se faire battre et quelques chose lui disait que ses petits camarades n'allaient pas se gêner, surtout sur de Serpentard. Enfin, elle n'était qu'une élève et elle n'allait certes pas les mettre en garde, eux des adultes. Tant pis pour eux, pour une fois qu'ils ne pourraient rien leur reprocher. Le seul et unique problème, c'est que la jeune blonde ne voulait pas spécialement y aller. Pourtant elle serait bien obligée d'y faire au moins une courte apparition. Et puis Lume sa meilleure amie lui avait dit qu'elle irait alors bon pourquoi pas. Cela serait peut-être drôle après tout. Puis en tant que préfète, avait-elle réellement le droit de décliner un tel événement.
Bon s'était décidé, elle irait à se foutu bal et ma reculons et n'y ferait qu'une brève apparition. De toute façon depuis l'annonce de la soirée, elle n'avait trouvé aucun cavalier et personne n'était venu la voir pour lui demander de l'accompagner. Cela l'embêter quelques peu, mais après tout c'était sûrement une bonne chose. Elle pourrait ainsi partir discrètement sans que son cavalier du soir fasse une tête de trois kilomètres de long parce qu'elle le plantait là au milieu de la grande salle. D'ailleurs parlons-en de la grande salle. Qui s'était retrouvée à aider pendant des heures pour tout préparer, bah elle justement, ainsi que les autres préfets. « C'est aussi cela être préfet qu'ils avaient dit ses charmants professeurs », pour une fois elle aurait bien aimé être une simple élève. Enfin, le temps passa et le soir du bal arriva. Amélia descendit dans son dortoir au sous-sol et alla s'habiller. Elle trifouilla dans ses affaires et finit par dégotter une robe bustier, un collier à perle de plusieurs rangs et une sorte de serre-tête noir. Elle prit tout son temps malgré le fait qu'elle soit en retard. Pas question de négliger quoi que ce soit. Elle se fit une unique tresse qu'elle ramena subtilement sur l'un de ses côtés la laissant tomber sur son épaule. Elle se maquilla un peu et passa son bijoux de tête et son collier. Elle se regarda dans le miroir et une fois satisfaite d'elle, elle quitta la pièce. Elle monta tranquillement les marches et se dirigea vers la grande salle. Elle pouvait entendre la musique lorsqu'elle s'immobilisa devant la porte. Comme une ombre elle s'y faufila et se dirigea vers le buffet pour prendre un verre. Là elle regarda autour d'elle. Manifestement elle avait loupé le discours du professeur et bah pas grave. Il avait sûrement dû dire des choses banales de toute façon. Rien de très passionnants en sommes. Ses yeux clairs repérèrent deux couples au loin. Il y avait Barry en compagnie d'une Serpentard qu'elle ne connaissait pas. Et plus loin, Amélia fronça les sourcils, Dolohov qui dansait avec une de ses camarades Poufsouffle, Seila Grey. Ce type lui sortait vraiment par les yeux c'était pas croyable. Elle détourna le regard ne pouvant en supporter d'avantage pour le moment. Alors accoudée au buffet elle prit un autre verre en faisant bien attention au liquide dedans. Pas question d'être complètement saoul ce soir. Enfin au pire elle n'aura qu'à se laisser rouler dans les escalier jusqu'au sous-sol et puis ramper jusqu'au dortoir. Voilà qu'être une Poufsouffle avait ses avantages tout compte fait. Au moins elle n'aurait pas à monter les douze milles étages comme les Serdaigle et les Gryffondor. À cette pensée, la jolie blonde se mit à rire toute seule dans son coin comme une idiote.
Bluenn avait longtemps hésité avant de se décider à venir à cette petite fête. Il faut dire que son dernier bal ne s’était pas vraiment passé comme prévu. Non seulement elle avait été la victime d’un Doloris mais en plus la nature de son sang avait éclaté au grand jour. C’était à son souvenir tout sauf un bal réussit et cet épisode restait gravé dans l’esprit de la jeune Serdaigle. Qu’allait-il encore lui arriver cette fois ? Son mystérieux agresseur allait-il réitérer son acte ? De peur, Bluenn avait dévidé quelques uns de ses mais de « l’escorter » jusqu’à l’entrée. Et après… Après elle se jeta dans la fosse aux lions. Ou plutôt aux sang-purs. L’anniversaire de Seth Avery était un évênement dans les hautes sphères ; Ainsi elle ne s’étonnait pas de retrouver ici plusieurs invités de marques : politiciens, sportifs… Une partie de l’élite Sorcière. Bluenn s’étonnait encore d’avoir été invitée. Mais après demandé confirmation au principal concerné, elle s’était rendue à l’évidence. D’après le professeur Avery, elle avait de fortes prédispositions en runes anciennes. Des prédispositions dépassant ses camarades. Un élément prometteur ? Oui, c’était ce qu’il lui avait déclaré. La jeune fille n’avait pût s’empêcher de rougir jusqu’aux oreilles devant un tel compliment : au moins elle se savait reconnue par quelques uns.
C’est avec de grands yeux qu’elle se mit à déambuler parmi les convives, reconnaissant telle ou telle personne à la dérobée. Il y avait à quelques mètres des joueurs de Quidditch ; Lesquelles avaient accaparé le grand amour secret de Barry : Lumen Macmillan. La Serdaigle observa un instant sa camarade rouge et or, se demandant si elle aussi éprouvait quelque chose envers le jeune Brown. Lumen était une sang-pure ; Aussi elle la voyait mal en idylle avec quelqu’un comme son camarade. Advienne que pourra.
Le Bal avait été ouvert il y a peu et la jeune Carter regardait émerveillé les différents couples qui s’étaient crées, 1er verre à la main désormais vide. C’était si… Magique. Féérique. Bluenn regrettait de ne pas avoir de cavalier et de tenter elle aussi de tournoyer comme les autres. Elle soupira : ce n’était pas le moment de broyer du noir. Elle se dirigea donc vers le buffet ; Plus précisément près d’une blonde qu’elle reconnut comme étant une des préfètes. Bluenn espérait bien qu’un jour elle aurait également la chance de représenter sa Maison ainsi. La jaune et noire avait un verre à la main et semblait rigoler toute seule. Avec un sourire en coin, la Serdaigle vint à son niveau et, tout en prenant à son tour une coupe, lui glissa :
« T’es bizarre à rigoler toute seule... Tu es bourrée? »
Pour qui ne connaissait pas Bluenn, on pouvait très vite la prendre comme une sans-gêne. En réalité elle se voyait plus comme quelqu’un qui osait dire ce qu’elle pensait… Ce qui ne plaisait pas à tout le monde. Elle but une rasade et grimaça : peu habituée à boire.
« Pourquoi tu regardais Dolohov comme ça ? Tu aimerais danser avec lui ? Note, tu ne serais pas la première hein. Il est plutôt pas mal. Mais fais gaffe à sa jumelle: elle te crèverait les yeux »
Le regard qu’elle avait lâché au serpentard qui dansait avec Seila Grey l’avait tout de suite interloqué. La jalousie peut-être ? En tout cas, les bulles commençaient à monter à la tête de la bleue et bronze et risquait de la faire devenir plus bavarde que d'habitude.
La Poufsouffle était là à regarder les danseurs et à porter de temps en temps le liquide contenu dans son verre à ses lèvres. Elle laissait simplement ses yeux vagabonder dans la salle. Elle ne cherchait plus à reconnaître telle ou telle personne. Non elle laissait simplement ses oreilles suivre la mélodie des slows qui s'enchaînaient. Là un couple se formait alors que plus loin un autre se séparait pour que chacun des deux membres en reforment un autre un peu plus loi avec un nouveau partenaire. C'est pendant ce temps-là qu'une jeune fille s'approcha du buffet et par conséquent de la préfète. Amélia la vit arriver et la suive du regard. Elle avait les cheveux bruns et elle était plus jeune que la jaune et noir. Son visage lui rappelait vaguement quelqu'un. Mais elle ne retrouva pas qui et seul le fait qu'elle soit de Serdaigle lui revint à l'esprit. La petite brune s'installa et commença à lui parler. Amélia la regarda du coin de l’œil ne sachant pas vraiment à quoi elle devait s'attendre. Elle s'arrêta de rire attendit simplement qu'elle lui adressa la parole puisque manifestement elle en avait envie.
« T’es bizarre à rigoler toute seule... Tu es bourrée? » Amélia tourna d'un coup la tête vers sa cadette présumée et se remit à rire. Elle bourrée, non, éméchée tout au plus. Elle porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres et but une gorgée avant de répondre. « Bizarre moi ? Bah non pourquoi, enfin on ne me l'avait encore jamais dit celle-là. Et puis non je ne suis pas bourrée, enfin pas encore... non non, je pensais juste à quelque chose de drôle en fait. » Amélia la vit boire d'un coup et grimacer. Elle posa son verre su le buffet et s'empara de celui de la Serdaigle. « Attention quand même quand on n'a pas l'habitude hein. Faudrait pas que tu finisses complètement à l'ouest. » La jaune lui fit un petit sourire et reprit son propre son verre.
« Pourquoi tu regardais Dolohov comme ça ? Tu aimerais danser avec lui ? Note, tu ne serais pas la première hein. Il est plutôt pas mal. Mais fais gaffe à sa jumelle: elle te crèverait les yeux » demanda la cadette. Surprise par ses propos, Amélia manqua de s'étouffer et n'eut que le temps de prendre un serviette pour s'essuyer les commissures des lèvres mouillées par le liquide qui tentait de s'échapper. Reprenant son souffle, la préfète lança un regard outré à la Serdaigle. Elle, vouloir une danse avec ce Serpentard, jamais de la vie. « Oulala je t'arrête tout de suite. Le jour où je voudrai danser avec Dolohov n'est pas prêt d'arriver c'est moi qui te le dit. Il me sort par les yeux alors souffrir une danse avec lui c'est hors de question. Quand bien même il serait le seul à m'inviter je préfère encore passer la soirée solo. » Amélia fini son verre d'une traite et reprit en souriant. « Et toi tu voudrais une danse avec lui ? Tu es venues toute seule au bal, ou tu as laissé en plan ton cavalier de la soirée ? » Amélia quitta des yeux un instant son interlocutrice et ses yeux se posèrent un court instant sur un Gryffondor un peu tout seul. Elle ne connaissait pas nom. Pourtant il lui disait quelque chose. Où l'avait-elle donc déjà vu ? Elle chercha dans sa mémoire et finit par trouver. Lume et Barry oui c'était cela. Il traînait souvent avec le Gryffondor. La vue du rouge et or lui arracha un sourire et fit pétiller quelques secondes ses yeux clairs. Il avait l'air un peu étrange mais plutôt beau garçon. Il avait suivit du regard une fille et un garçon. Lorsqu'elle fit le chemin de son regard, Amélia s’aperçut qu'il avait un peu regardé la réaction du professeur de sortilège, l'instigateur de cette petite soirée. Puis elle reporta son attention sur la Serdaigle curieuse de ce qu'elle allait lui dire.
❝ ET JE DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, ❞
En colère j'étais. Et pas qu'un peu. Cet imbécile de Dolohov avait osé faire quelque chose d'inimaginable pour m'atteindre. Il avait osé franchir une barrière qu'on s'interdisait de passer. Cette barrière était celle de la famille et ce serpentard avait commis l'incomparable. Il avait couché avec sa petite sœur Mona. Sa cadette. Celle qui se trouvait en deuxième année. Celle qui était partit dehors avec je ne sais qui. Celle-là même. Sous la colère j'avais arrêté de danser quelques secondes pour vite me remettre face à lui. Et vu la réaction que j'ai eu j'attendais au moins un sentiment de gêne dans les yeux d'Aleksey. Même chez lui, je pouvais espérer un semblant d'être humain non ? Au lieu de ça, il y avait un je ne sais quoi d'autre dans ses yeux. Comme s'il se retenait de ricaner. J'eu bien vite ma réponse quand je le vis ouvrir ma bouche, outré pour que j'ai pensé une telle chose de lui. « Tu as dût trop boire Grey. Je n’ai jamais touché ta sœur. Tu me prendre pour qui ? » Surprise, ma colère redescendit d'un coup sec. Les mots "je n'ai jamais touché à ta sœur" tournait maintenant en boucle dans ma tête tandis que j'effectuais quelques pas supplémentaires de danse. Le tout sans regarder mes pieds mais surtout sans lui marcher dessus. Un vrai miracle pour une maladroite comme moi mais je l'avais fait. J'avais réussit un véritable exploit mais j'étais trop occupé à repenser aux paroles d'Aleksey pour m'extasier sur ce miracle. Et encore moins à faire gaffe aux nouvelles paroles de mon pire ennemi. « Je reconnais bien là la méthode de pensée des Moldus. » J'aurais du lui sortir une réplique bien cinglante. Une réplique qui faisait mal. Une de bien méchant pour le remettre à sa place. Mais n'étant que Seila Grey dont la joie et la surprise avait remplacé la colère je ne pu que répondre. « C'est vrai tu … tu n'as pas couché avec Mona ? » Un soupire de soulagement sortit de ma bouche quand je compris qu'il me disait la vérité. Une vrai bouffée de soulagement m'avait gagné. Je ne serais pas comment j'aurais réagis autrement s'il avait vraiment touché à ma petite sœur. A chaque fois qu'on se disputait, on n'en venait jamais aux mains mais j'aurais certainement fait une exception s'il avait osé lui faire ça. A part si j'étais plutôt occupé à éviter qu'Eden ne le tue proprement et simplement. Dans tous les cas, la virginité de Mona était saine et sauve. Ce qui n'était pas le cas de la mienne et de celle qu'avait volé Aleksey à une élève. Elève qui me ressemblait selon ses dires. Cette réflexion revient bien vite à mon cerveau alors qu'il me fit tournoyer. Une nouvelle fois. C'était quand même étrange qu'il m'avait parlé ouvertement de son aventure et du fait que sa victime, ça ne pouvait être qu'une victime, me ressemblait. Quand il avait prononcé ses paroles, il n'avait pas semblé écoré de cet aveu. Fait très étrange. Si cela avait été l'inverse, ce qui était peu probable en passant, j'aurais au moins une once de fierté de garder ce fait secret. Car pour quelqu'un de censé, cet aveu pouvait être un nouveau moyen de détruire son ennemi.
Moyen qu'il ne serait pas gêné d'utiliser si j'avais couché avec quelqu'un qui lui ressemblait. C'était bien son genre de me sortir un truc du genre "alors comme ça je te plais Grey" avec un sourire dégoutté sur les lèvres. Parfaitement lui. Mais ce genre de choses n'arrivera jamais, déjà si je devais coucher avec quelqu'un il m'attira au minimum et il n'aura aucune ressemblance à mon ennemi. Je pensais qu'au moins il serait du même avis mais non. Ce Dolohov me surprendrait toujours. Ou du moins me mettait les nerfs à rude épreuve encore une fois. Vous me voyez coucher avec une copie conforme à Aleksey Dolohov ? Pas moi. Pas qu'il était répugnant mais cela avait quelque chose de malsain. Et non. Je n'ai pas envie d'imaginer la suite. Encore moins m'imaginer que la copie conforme était l'original. Et non, mon cœur n'accéléra pas un peu plus vite à cette pensée. En parlant de l'original, Aleksey sembla du même avis ou du moins voulait briser le silence vu qu'il ajouta « Tu as tout faux Grey… Je n’ai pas à être jaloux de… Moi » me rendant encore plus perplexe. D'après lui, j'avais tout faux. Cela j'avais bien compris ses compris mais en quoi mon raisonnement était faux ? C'est que ce serpentard tenait à que je sache la vérité. Comme si ses histoires de fesses m'intéressaient. Et c'était quoi sa phrase 'jaloux de moi" ? Qu'est-ce qu'il voulait dire par la ? Cet homme était étrange. Et sur de lui. Gardant une moue débité, je pris la parole « En quoi ai-je tord alors ? » ne voyant pas le coup venir. Pourtant une personne plus réfléchit aurait vite fait le cheminement avec tous les indices que donnaient Aleksey.
Par contre, je remarquais bien vite que la distance qui nous séparait était réduite voir quasi inexistante. Il s'était dangereusement approché dans un mouvement d'inattention de ma part. Il était trop près. De la où il était soit pratiquement collé à mon corps, je pouvais sentir son souffle chaud sur ma nuque. Beaucoup trop près. Ma réaction ne fit pas attendre et une rougeur s'afficha sur mes pommettes vite effacé quand j'entendis sa voix me relevé l'information qu'il me manquait. « Hé oui... On a fini la soirée de la même manière… Vu que tu t’es littéralement jetée sur moi… Une vrai tigresse. » Ou plutôt la révélation. Pas la petite non. C'était the révélation, la seule et l'unique. Il m'annonçais fièrement qu'on avait bel et bien couché ensemble, certes j'étais bourrée mais couché quand même, lors de ma fête d'anniversaire. Mais que c'était bel et bien lui qui m'avait pris mon bien le plus précieux : ma virginité. Plusieurs émotions traversèrent mon visage. La gêne d'être si proche de lui et de ses paroles. L'incompréhension mêler à l'étonnement car vu le poids de son annonce je ne pouvais être que surpris. Le fait d'être mitigé sur le croire ou non. Tout ça dura qu'une énième seconde mais assez pour me faire ouvrir grand les yeux d'étonnement. Et de réagir. « De quoi est-ce que tu parles bon sang ? » Ou plutôt essayer. Ma tentative de réfléchir fut complètement raté quand il continua sa tirade. Ou plutôt dans son idiotie. « Dommage que tu ne t’en souviennes pas… Par Merlin une vraie addicte du sexe. A croire que tu te retenais depuis des années… Mais après tout je te comprends… Tu me désirais depuis tellement de temps… Il fallait bien que ça explose un jour ou l’autre. » Vous avez demander une tomate bien mure ? Si c'est le cas, vous n'avez qu'à regarder mon visage car même si je ne me voyais pas je sentais mes joues me brûler tellement je rougissais. Je ne me considérais pas comme une personne effarouchée ou coincée mais le fait étant ses paroles m'avaient quelque peu choquée. Lui avait peut-être l'habitude de parler de ses exploits sexuelles et vu les rumeurs qui circulaient sur son compte, il avait de quoi en raconter mais moi c'était différent. Élevée dans une famille purement croyante, la sexualité avait été un sujet tabou. Alors en parler c'était un autre sujet. Ce n'était pas pour rien que j'avais fait vœux de chasteté d'ailleurs. Ma réaction était tout à fait normale ou du moins je le pensais fort. Il fallait que je réagisse même si je voyais son sourire amusé se dessiner sur ses lèvres qu'il avait obtenu ce qu'il voulait. Ma perte. Mais ce n'était pas demain la veille qu'Aleksey Dolohov m'achèvera. Même s'il était bien partit si on avait réellement bien couché ensemble. Respirant un bon coup, je remarquai bien vite que je m'étais un peu reculé ou du moins maintenant nos corps ne se frôlaient plus. Une petite pensée m'indiqua qu'on devait se donner en ridicule devant les invités de Seth Avery vu notre drôle de danse. Pensée que je chassai bien vite en parler. « Tu … » Si on pouvait ça parler bien sûr. Si des personnes nous regardaient ils rigoleront devant ma réaction. Ou le peu de réaction que j'avais. Mais essayer de vous mettre à ma place deux minutes leur répondrais-je ce n'était pas eux qui avait couché avec votre ennemi en étant totalement bourré et de surcroît vous avez dépucelé.
Ses quelques mots suffisent à agrandir mes yeux à nouveau. La question de le croire ou non revient sur le tapis. Est-ce qu'il me disait la vérité ou c'était juste pour me choquer ? Le connaissant cela pouvait être autant l'un que l'autre. Il n'était pas du genre à mentir mais me concernant il en serait bien capable. Le choix fût direct fait à ce constat. « Tu ment ! Tu racontes des conneries. Je … » Après la surprise passé, me voici outré et surement borné dans mes propos. Entêtement qui continua dans ma nouvelle tirade. « Ce n'est qu'une vaste blague que tu me fais Dolohov ! » La seule blague que je me faisais était de ne pas le croire. Et il y avait de quoi ne pas le croire. Entre ennemi on ne couchait pas ensemble à moins de s'être bagarré au point d'être évanouis et qu'ils restaient qu'un seul lit pour nous allonger. Il n'y avait que cette solution. Et lui, Aleksey Dolohov qui en rajoutait une couche. « On recommence quand tu veux ma belle. J’ai rencontré très peu de… Vierges aussi… Satisfaisantes. » Et quelle couche. Il insinuait clairement qu'il ne serait pas contre pour un deuxième acte. Comme si moi j'en avais envie. Et non je ne prêtais pas attention à la petite voix dans ma tête qui me hurlait que oui j'en avais envie. Secouant la tête pour chasser cette idée, je revins bien vite à l'objet du jour. Soit Aleksey Dolohov qui m'avait fait clairement une invitation pour rejoindre son lit. Et pas pour dormir m'aurait dit Kayleen si elle avait pu s'insinuer dans ma tête à cet instant. La colère remonta d'un seul coup et j'évitais de justesse de marcher une nouvelle fois sur les pieds du serpentard. J'avais la nette impression que si je lui marchais encore sur les pieds ils allaient me tuer sur place. Question de survie, je gérais. Ou pas. « Mais tu me prends pour qui ? » Le classique retour de réplique. Le foudroyant du regard, je rajoutai aussitôt. « Je ne coucherais pas avec toi et ça même si ça pourrait me faire revenir mes souvenirs. » Dans ma tirade, j'avais fini par lui avouer que je ne me souvenais plus de ma soirée d'anniversaire. Un fait qu'avait déjà remarqué Aleksey bien avant moi mais au moins c'était officiel maintenant. « Je préfères plutôt embrasser un troll que poser mes lèvres sur les tiennes ou de me faire toucher par toi. » J'allais sans doute recevoir une belle réplique made in Dolohov à ça, je le savais. Je le voyais venir gros comme Poudlard ça. Mettez ça sur le compte de six ans de haine ça aide à connaitre sa Némésis.
Nos pas se retrouvèrent à nouveau. Au moins eux n'étaient pas si surpris de la nouvelle. Des personnes qui avaient vent de cette information aurait surement dit qu'avec une telle obsession et de haine entre Némésis ils étaient claire qu'ils passeraient à l'action. Ou plutôt à la coucherie. Mais je n'étais pas de ses personnes là. Non. Car coucher avec Aleksey Dolohov venait à admettre qu'il m'avait bien eu et de mettre un nom sur ses nouveaux sentiments qui avaient pris un nouveau tournent quand je l'avais revu dans le Poudlard Express. Et c'était une chose que je ne voulais absolument pas connaitre. Si cela avait été avec quelqu'un d'autre oui j'aurais été plus qu'heureuse de mettre le mot qui commence par un "a". Mais l'héritier Dolohov n'était pas n'importe qui. C'était ma Némésis après tout. Une Némésis qui m'avait avoué clairement d'un ton amusé qu'on avait bel et bien couché ensemble. Le pire dans tout ça était que lui ça ne le gênait absolument pas. Comme si c'était normal qu'il couche avec son ennemi dont la pureté est impure selon ses dires. Ce qui ne l'était absolument pas à mon sens. C'est pourquoi je gardais en tête que sa révélation était fausse et que je secouais une nouvelle fois ma tête de gauche à droite tout en dansant. Eden me tirait surement que j'allais avoir un torticolis à force de la secouer mais je m'en fichais. Il y avait des choses bien pires que ça. Comme c'était le cas à présent de sa révélation. Je n'étais pas convaincu de ses dires, choses qui devaient surement se faire entendre dans ma voix. « Par Merlin ! Non, ce n'est pas possible. » Perdue, j'étais complètement perdue. Mais je savais une chose. Aleksey était mon Némésis, c'était ma base inviolable et inchangeable. Et il fallait que je lui remette cette idée dans son cerveau de sang pur. « Je n'aurais jamais fait ça, surtout pas avec toi. Le seul désir que j'ai c'est de te voir pourrir en enfer, tu m'entends ? Pas de t'offrir ma virginité. » Au moins c'était clair et direct même si la fin de ma phrase je l'avais pratiquement soufflé. Et mon désir devait être aussi le sien et non celui de me revoir nue allongée sous lui et qu'il me fasse ressentir énormément de choses. De sublimes et agréables belles choses. A cette vision une légère rougeur apparu de nouveau sur mes joues. Non il ne fallait pas que je l'imagine dans ce genre de scène encore moins à sa présence surtout pas après qu'il m'avait proposé de recommencer quand je le voulais.
yonder stands a man in this lonely crowd, man who swears he's not to blame
Sujet commun
En réalité, je n’avais pas vraiment laissé le choix à Barry, car je le voyais hésiter et je me disais que si je n’agissais pas, on pourrait facilement passer le reste de la soirée dans cette position. Et comme je n’avais pas envie non plus de me prendre un refus dans la face, je pris sa main et l’entrainais sur la piste de dance, un peu au milieu de tout le monde pour que personne ne nous remarque. Là, on serait bien tranquille tous les deux et je pourrais essayer de me rappeler doucement les si jolis pas de dance qui étaient soigneusement rangés dans un tiroir de mon cerveau.
« Désolée je ne sais pas vraiment danser », me dit Barry. Cela me fit sourire, je trouvais cette situation tellement attendrissante. Mais je n’avais pas à être étonnée, il me l’avait plus ou moins dit tout à l’heure quand le Gryffondor m’avait précisé que dans ce type de soirée il était plus le musicien que le danseur.
J’attrapais sa main gauche et la plaçait au niveau de ma hanche, puis de l’autre main j’attrapais la sienne. J’essayais de m’adapter à la douce rythmique de la musique, pour pouvoir adapter mes mouvements.
- Alors on va faire quelque chose de facile. C’est un pas en arrière, un sur le côté, un derrière, et un dernier de l’autre côté tout en tournant un peu? Tu te sens ?
Sans le laisser me répondre, je pris les devants et commençais progressivement à l’entrainer avec moi. Ses pas étaient hésitant, peu soigneux. Et je me voyais à sa place, quand j’apprenais les même pas quelques années plus tôt. Tout était plus joyeux avant.
- On appelle ça on slow ! Dis-je dans un sourire. Tout le monde connait de nom et c’est simple comme bonjour, il n’y a rien de plus basique donc tu vas devoir t’adapter.
J’espérais ne pas le gêner, mais il s’en sortait réellement bien pour quelqu’un qui ne semblait jamais danser. J’essayais de continuer à parler, pour ne pas laisser de blanc dans la conversation qui en deviendrait intimidant.
- Bon du coup, je ne t’ai pas vraiment posé la question tout à l’heure. Mais tu as une cavalière qui t'attend quelque part?
Franchement, je ne sais pas ce qu’il me passe par la tête parfois. J’essayais de rester concentrer mais plus les seconde s’écoulaient, plus je trouvais cette situation dérangeante. Je dansais un slow, devant tout le monde, moi Athena Flint la fille que les gens oublient, avec un Gryffondor. J’avais même peur qu’il pense que je le draguais. Je ne pouvais pas le regarder dans les yeux tellement j’avais honte alors je regardais ceux qui dansaient autour de nous, à la recherche de personnes dans le même pétrin psychotique que moi. Je ne savais plus vraiment ce que je pouvais me permettre ou non de faire avec les autres selon notre relation.
Puis je me dis que cela n’avait pas d’importance. Au fond, pourquoi se poser tant de questions? Il est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui, les personnes qui m’étaient le plus proches étaient toujours des hommes avec qui je couchais à la fin de la soirée, alors je finis par me dire que mon ressenti si embarrassant. Je voulais tellement que Barry embarque sur autre chose, que la musique change, ou que Dieu s’il existe me vienne en aide et me foudroie sur la champs !
Je me contentais de sourire pour ne rien laisser paraitre. Mais au fond, c’était drôle comme situation, car il ne nous arrivait que des petits aventures amusantes à Barry et moi depuis nos deux rencontres précédente. On faisait la paire des actions stupides et importunes.
Lorsque je lui annonçais que je n’étais pas danseur, elle me fit un sourire. Je ne savais pas ce qu’elle pensait en ce moment précis, mais une chose était sur, soit elle trouvait totalement stupide soit elle avait juste envie de sourire. Jamais je ne comprendrais les femmes en tout cas. Athéna me regarda toujours et commença à me prendre la main gauche et la poser au niveau de sa taille, enfin plus précisément sa hanche, puis elle enchaina par la suite en attrapant sa main gauche dans ma main droite. J’avais tellement vu les gens se positionner comme tel que je comprenais qu’elle me préparait à une danse et qu’elle serait mon professeur. Je ne me sentais pas vraiment à l’aise. Tellement que je commençais à devenir légèrement rouge. Puis elle me lança les combinaisons de la danse. Un pas arrière… non un côté, un arrière et c’était quoi la suite ? Je n’eu même pas le temps de demander qu’elle m’entraina dans la danse. Je ne savais absolument pas quoi faire, alors il fallait que je copie sur ses gestes pour ne pas me faire remarquer. Par contre je ne pensais pas que cela serait aussi difficile. Je me trouvais empoté et peu soigneux. Athéna ma regarda et m’expliqua que ceci était un slow. Ce n’était pas si difficile, mais je trouvais que je ne m’en sortais pas extrêmement bien. J’étais trop concentré sur mes pas de danse que je n’osais pas prendre la parole, de peur de tout faire foirer. Athéna me demanda si j’avais une cavalière, je tentais de la regarder, mais elle avait vite détourné le regard et était devenue légèrement rouge. J’essayais de lui répondre sans trop m’emmêler les pieds :
- Et bien oui j’en ai une. Enfin si on peut dire. Elle a juste accepté de m’accompagner, mais je pense qu’elle est très occupée avec les joueuses de Quidditch tout là-bas. Donc non elle ne m’attend absolument pas.
Je fis un signe de tête dans la direction où se trouvait Lumen. Dolohov m’avait fortement surpris en tout cas. Lui et moi devrions avoir une autre discussion, seul à seul. Je voyais qu’Athéna n’osait pas me regarder et qu’elle regardait les alentours tout en souriant légèrement, comme si elle cherchait quelqu’un ou quelque chose. Je lui demandais pour assouvir ma curiosité :
- Ça va B.T. ? T’as peur que ton cavalier te voit avec un……
Je n’eu même pas le temps de dire quoi que se soit de plus, car avec ma chance extraordinaire et mon manque de connaissance dans la danse, je nous fis tomber. Je m’étais pris mes pieds et je m’étais retrouvé à tomber en avant sur Athéna, qui sous mon poids se retrouvait elle aussi à terre. Nos têtes étaient assez proches quand nous étions tout deux sur le sol. Enfin qu’Athéna était sur le sol, tandis que moi j’étais sur elle. Gratifiant d’un sourire désolé je lui disais :
- Navré de t’avoir fait tomber. Ce n’était pas mon intention. Tu t’es pas fait trop mal j’espère.
Je commençais à me redresser et une fois légèrement relevé je lui tendis la main pour qu’elle ait un appui pour se relever. Je voyais quelques gens qui nous regardaient comme si c’était une honte de tomber en plein milieu d’un bal. Alors je commençais à répondre à tout ces gens qui nous regardaient tout en dansant :
- Et alors ? Vous avez jamais vu de personnes tomber ? Alors foutez nous la paix !
Je me retournais ensuite vers la vert et argent et lui redemandais :
- Tu es sur que ça va ? Si ça ne va pas on peut reprendre la danse à une autre fois.
Dans son esprit, ses pensées tourbillonnaient à une vitesse vertigineuse. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine et il le ressentait jusque dans ses tempes. Il se trouvait à quelques pas des parents de sa demi-soeur. De ceux qui avaient payé sa mère pour qu’elle leur donne ce qu’elle avait de plus cher et qu’elle disparaisse ensuite de la circulation. Sans qu’il ne puisse vraiment le comprendre, c’était un sentiment de haine qu’il avait nourri envers ces individus. Il ne savait pas trop pourquoi mais il avait le sentiment d’avoir été volé. C’était sa soeur, à lui, ils auraient du grandir ensemble, se connaître et partager leur jeunesse. Quand Nash repensait à toute cette histoire, il était persuadé que son père aurait accepté et accueilli la première née de sa mère sans l’ombre d’un doute. Qu’il les aurait élevé ensemble, sans distinction dans l’amour qu’il aurait éprouvé pour eux. Il avait l’impression qu’on lui avait volé sa famille. C’était une vision un peu naïve et égoïste des choses, il en avait plus ou moins conscience mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir le coeur serré en observant les Wilbert veiller sur leur fille unique.
Nash fut brutalement sorti de sa stupeur par l’intervention du professeur Wilson-Grey. Le professeur de botanique semblait s’amuser de la scène qui venait de se produire.
« On apprend toujours des choses intéressantes dans ce type de soirée, vous ne trouvez pas ? »
Il fallut un bref instant à Nash pour reprendre complètement ses esprits et prendre pleinement conscience de la situation. Il se racla la gorge et avala la dernière gorgée de son verre.
« En effet… On va de surprise en surprise… »
Le professeur l’attira vers le buffet pour s’éloigner du couple Wilbert. Nash hésita un instant. Une partie de lui avait envie de leur crier tout ce qu’il savait à la figure. Faire exploser cette farce malsaine dont il était la seule victime. Tout ce petit monde avait l’air très heureux de leur situation en attendant, c’était lui qui se retrouvait orphelin alors qu’il avait une soeur avec qui il aurait pu tout partager. Il inspira longuement pour reprendre ses esprits et suivit Wilson-Grey vers la table recouverte de petits fours et de pâtisserie. Nash se resservit un verre à son tour, il l’avait bien mérité après tous ces rebondissements.
« Il vaut peut-être mieux laisser les parents digérer ce qu’ils viennent de voir seuls. »
Le Gryffondor hocha la tête d’un air détaché et but une gorgée de sa coupe. Il devait un peu ralentir sur la bibine s’il ne voulait pas lâcher le poisson par inadvertance… Il balaya la salle du regard et aperçut Barry sur la piste avec une Serpentard qu’il ne connaissait que de vue. Etrange, Barry était un peu du genre à rester uniquement avec les gens de sa maison. A l’entendre, les Serpentards n’étaient que de vicieux fauteurs de troubles qui s’amusaient de la misère des autres. Beaumont n’en connaissait pas assez pour se risquer à une généralité de ce genre. Venant d’une école où le système de maison n’existait pas, il avait du mal à comprendre cette sorte de ségrégation.
Alors qu’il balayait la salle du regard, il croisa le regard d’Amélia. La Poufsouffle était la meilleure amie de Lumen. Ils avaient déjà passé un peu de temps ensemble et Nash la trouvait très agréable à vivre. Souriante en toutes occasions, un peu déjantée, c’était tout ce que le jeune homme appréciait chez quelqu’un. Il répondit à son sourire et s’approcha d’elle après avoir attrapé une coupe sur la table derrière lui. Elle était en discussion avec une jeune demoiselle aux longs cheveux bruns. Il a gratifia également d’un sourire.
« Bonsoir Mesdemoiselles* ! »Il tendit une coupe à Amélia, la sienne étant vide.« Je crois qu’il faut bien ça pour supporter une soirée où la moyenne d’âge est au minimum deux fois le notre… »Le jeune homme accompagna sa tirade d’une grimace mimant l’ennui puis il fit tinter son verre contre celui des deux jeunes femmes.« Santé* ! »
*En français dans le texte
Dernière édition par Nash Beaumont le Sam 4 Juil - 18:35, édité 1 fois
« T’es bizarre à rigoler toute seule... Tu es bourrée? »
Bluenn se montrait peut-être un peu trop entreprenante mais tant pis ! De toute façon elle n’avait pas grand-chose à faire et rechignait à se mêler à tout cet étalage de pouvoir et d’argent. En tant que née-moldue, elle n’avait jamais prit parts à ce genre de festivités. La jaune tourna son regard vers elle, visiblement étonnée. Elle se remit à rigoler avant de lui répondre, non sans avoir bût une nouvelle gorgée.
« Bizarre moi ? Bah non pourquoi, enfin on ne me l'avait encore jamais dit celle-là. Et puis non je ne suis pas bourrée, enfin pas encore... non non, je pensais juste à quelque chose de drôle en fait. »
Là, la Serdaigle ne vit pas le coup venir : en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, son interlocutrice s’était emparée de sa propre boisson.
« Hé ! » s’insurgea-t-elle.
Mais de quel droit faisait-elle ça ? Elle n’était pas sa mère !
« Attention quand même quand on n'a pas l'habitude hein. Faudrait pas que tu finisses complètement à l'ouest. »
Avec un demi-sourire, elle lui lâcha un « comme toi tu veux dire » malicieusement. La bleue la questionna ensuite sur son intérêt pour Dolohov : l’un des serpents les plus en vu des demoiselles de bonne naissance. Bien que de son point de vu, cet Alek lui faisait plus peur qu’autre chose. Le regard que la préfète lui décocha la fit se ratatiner sur elle-même. De toute évidence elle n’avait pas apprécié.
« Oulala je t'arrête tout de suite. Le jour où je voudrai danser avec Dolohov n'est pas prêt d'arriver c'est moi qui te le dit. Il me sort par les yeux alors souffrir une danse avec lui c'est hors de question. Quand bien même il serait le seul à m'inviter je préfère encore passer la soirée solo. Et toi tu voudrais une danse avec lui ? Tu es venues toute seule au bal, ou tu as laissé en plan ton cavalier de la soirée ? »
Bluenn fronça les sourcils tout en happant au passage d’un serveur une nouvelle coupe de cette boisson si bonne qu’était le champagne.
« En fait je suis venue toute seule. Mais attends... Alek? et... Moi ? Non, pas du tout. Et puis… Nous ne sommes pas du même monde »
La Serdaigle bût une grosse gorgée avant de poursuivre, l’esprit un peu embrumé :
« Je serais vraiment la dernière personne qu’il inviterait. Enfin je pense. Puis de toute façon il ne m’intéresse pas. Trop compliqué. Et puis sa sœur jumelle est une vraie tarée. C’est presque… Bizarre »
Bluenn aimait la simplicité : qu’il n’y ait pas de faux semblant. Hors dans le monde des sang-purs ce fait était une généralité. Hors de question de se mêler à ça.
« Tu es venues toute seule ? » s’intéressa-t-elle en dévisageant la Pouffy. « Excuse-moi je suis… »
C’est ce moment que choisit un garçon pour les aborder, tout sourire. Bluenn le reconnut sans mal. Nash Beaumont. Un de ces Appollons pour lesquels la Serdaigle ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit faible. Nan mais sérieusement, qui ne craquerait pas ?? Tout en le reluquant de manière ostensible sans pour autant s’en apercevoir, le nouvel arrivant se mit à parler.
« Bonsoir Mesdemoiselles* ! »
Il tendit une coupe à la jaune et noire tout en poursuivant :
« Je crois qu’il faut bien ça pour supporter une soirée où la moyenne d’âge est au minimum deux fois le notre… »
Il trinqua avec les deux jeunes filles.
« Santé* ! »
Grand sourire aux lèvres, Bluenn avala une goulée, les joues rouge.
« Tu exagères il y a beaucoup de jeunes », contra la fille de la Maison de la Sagesse.
Elle fit mine de regarder aux alentours. Mon dieu que le monde semblait bouger de manière incongrue. L’alcool sans doute…
« Alors Lorelei sort avec Lorenzo? Ses parents et le prof de sortilège n'ont pas l'air ravi » reprit-elle en désignant d'un geste de la tête ce qu'il s'était passé sur la piste de danse.
La Poufsouffle écouta sa cadette avec intérêt. Elle l'a vit s'insurger lorsqu'elle lui reprit son verre. Sa petite pique fut accueillie par un petit rire de la part de la Préfète de Poufsouffle. Elle n'avait peut-être pas tord la petite finalement. Amélia avait peut-être forcé un peu sur l'alcool sans s'en rendre compte. Bah qu'importe, elle ne comptait pas rester très longtemps, elle aurait le temps d'aller boire un petit truc pour faire passer tout ça. Puis le sujet Dolohov était venu sur la table. Amélia aurait pu s'en plaindre, mais elle l'avait un peu chercher à le fixer comme ça aux bras de Seila. Elle s'était une fois de plus légèrement emportée, comme souvent lorsqu'il qu'agissait de lui. Elle n'aimait pas son comportement avec Kayleen et elle s'était même plusieurs fois posée face à lui pour défendre sa cadette poufsouffle. Seila était la meilleure aime de Kayleen, alors forcément, la blonde se disait que s'il se comportait aussi mal avec Kay, il ne devait pas en être autrement avec Seila. C'était la seule raison qui poussait la 5ème année à garder un œil sur ce couple de danseur, ou du moins à y jeter des bref regard suspicieux. Droite comme un « i » au comptoir, c'est la réaction de la Serdaigle qui dérida la Poufsouffle.
« Oh je vois ! Pardon mille excuses je ne savais pas. », rigola-t-elle.
Elle laissa un peu la jeune fille poursuivre ses dires avant d'intervenir en rigolant.
« Oh tu sais avec Aleksey, tout est possible. Ce garçon est bien trop imprévisible pour pouvoir prévoir le moindre de ses gestes. Un jour tu peux le croiser et il te gratifiera d'un sourire et le lendemain il sera froid comme un glaçon. Enfin tout ça je l'ai plus vu qu'expérimenter. Il se trouve qu'on s'entend comme chien et chat. Du coup je préfère l'éviter au maximum c'est mieux pour moi et pour lui d'ailleurs. »
Elle allait répondre à la dernière question de la Serdaigle lorsque le Gryffondor de tout à l'heure, à qui elle avait fait un sourire qu'il avait d'ailleurs rendu, mettant mal à l'aise la préfète s'approcha d'elle. A ce moment là, Amélia aurait voulu disparaître six pieds sous terre. Comment avait-elle fait pour si mal le reconnaître de loin. Décidément l'alcool et la fatigue ne faisait pas bon ménage. En plus de cela pour couronner le tout, elle n'avait pas pris ses lunettes au cas où. C'était vraiment une catastrophe. Elle fixa alors Nash Beaumont, puisqu'il s'agissait bien de lui, maintenant qu'il se trouvait à deux pas d'elles. Elle porta une main à son front et le massa juste au dessus des sourcils. Comment allait-elle s'en sortir maintenant elle qui ne voulait rester à ce bal maudit. Il les salua, la plus âgée des ex filles jeta un bref regard sur le côté et aperçut l'attitude de sa cadette. Elle avait raison de le regarder ainsi. Si la Poufsouffle ne se retenait pas, elle le reluquerait elle aussi sans aucun doute. Seulement voilà, ce n'était pas dans ses habitudes, du moins pas devant lui, comme ça. Il fit une petite remarque sur la moyenne d'âge de gens à la soirée et finit par trinquer avec elles.
Amélia le regarda fixement un petit but de temps, peut-être trop. Finalement elle s'empara de la coupe et y plongea ses lèvres. Moyen futile d'éviter le moindre regard. Elle était un peu comme ça Amélia a faire l'autruche lorsqu'elle était légèrement gênée. « Merci » lâcha-t-elle en français entre deux gorgées avant de poursuivre en anglais.
« La petite Serdaigle a raison. Les invités du professeur ne sont pas si âgés voyons. Puis de toute façon qu'importe je ne comptais pas rester très longtemps, alors... »
Elle ne finit pas sa phrase. Elle la laissa ainsi en suspend préférant laisser sa cadette conduire la discussion. La Serdaigle enchaîna sur Lorelei et Lorenzo. Amélia sourit et en rajouta une couche.
« De toute façon, nous savons que ce cher Lorenzo se lassera d'elle. Ses parents n'ont pas vraiment à s'inquiéter au final. Ce n'est qu'une histoire passagère, s'il s'agit bien d'une histoire ce qui n'est pas certain non plus quand on connaît le spécimen. Quant au professeur de sortilège, s'il court après une élève c'est... » « Lamentable ! » lâcha Amélia en soupirant. Elle reprit une gorgée du liquide qui lui arracha une quinte de toux monumentale. Tient, la boisson se vengerait-elle d'elle pour ses paroles envers l'un de ses professeurs ? Peut-être après tout, tout était possible lorsque l'on croyait aux fées et aux Banshee.