Elle rigolait. Au moins elle avait compris que je faisais de l’humour quand j’avais parlé de visiter ses appartements plus sérieusement. Je n’étais le genre de personne à vouloir profiter de la situation. J’appréciais Caroline. Elle n’avait pas tiqué lorsque je lui avais parlé de cette histoire de sang pure. J’avais fais des recherches à la bibliothèque pour savoir les noms des familles de sang purs. Comme cela j’en savais un peu plus sur l’univers de Seth. Et je ne me rappelais pas avoir vu le nom Sangster. Autrement dit elle n’était pas une sang-pure. Le sujet parti sur le fait que j’avais beaucoup voyagé. Je la vis se pencher légèrement pendant que je parlais. Je voyais son regard intéressé sur le sujet, comme si elle buvait chacune de mes paroles. Mais je ne voulais pas m’attarder sur le sujet et lui raconter mes aventures une autre fois. Je vis qu’elle fit légèrement la moue. Et pour lui retirer son air triste je m’empressais de rajouter :
- Ne t’en fais pas. Je te raconterai bien quelques une de mes aventures mais pas ce soir, d’accord ?
J’espérais qu’elle ne ferait plus la moue, suite à ma phrase. Le sujet parti sur les amours. Lorsque je lui disais qu’elle avait dut avoir beaucoup de conquête et que j’étais sur qu’elle allait trouver quelqu’un je la vis légèrement sourire et fixer un point au dessus de ma tête. Je pensais qu’elle devait réfléchir à son passé et de ses anciennes conquêtes. Par contre ce qu’elle me répondit me surpris légèrement. Je ne la voyais pas comme une personne qui aimait les aventures d’un soir. Avant que je prenne la parole, elle me fit une grimace avant d’ajouter qu’elle ne méritait peut-être pas plus. Je sentais de l’empathie à son égard. J’avais l’impression qu’elle n’avait pas confiance en elle. J’allais poser ma main sur son épaule pour lui dire qu’elle était plus que ça et qu’elle allait trouver à coup sur quelqu’un qui l’apprécierai pour ce qu’elle est, mais elle se mit à rire et à m’annoncer qu’elle allait trouver probablement son âme sœur, mais qu’en attendant elle profitait de la vie. Je lui souriais quand elle me demanda mon point de vue. Je m’étirais les jambes et lui répondait :
- Si, il faut savoir profiter de la vie. Bien que chacun a une façon de s’amuser différente. Déjà je ne suis pas du genre à aller aux fêtes. Je préfère rester dans mon coin ou faire mes exercices physiques ou alors méditer.
Après cela, il y eut sa question sur mes kodachis. Et j’avais réussi à esquiver la question et j’avais bu mon verre assez rapidement. Je la vis se lever après avoir avaler d’une traite son verre et elle alla en chercher un autre et répondit à ma question. Je la regardais et me levais en prenant le verre. Souriant je lui répondais :
- Tu as raison. Il faut profiter. Et ce soir c’est la fête. Alors fêtons ça dignement. A notre soif d’amusement.
Je trinquais avec elle et bu une gorgée de la boisson dans mon verre. Je me sentais vraiment bien et détendu. Je la regardais et vis qu’elle avait aussi un pue les joues rouges. Je la fixais ensuite droit dans les yeux et commençais à lui demander :
- Alors tu as envie qu’on parle de quoi maintenant ? Ou tu comptes peut-être aller voir d’autres personnes ?
Teruki me promit alors de me raconter ses aventures une autre fois. - Bon, tant pis pour cette fois alors !
Je lui souris, un peu triste que l'aventure se soit vite terminée, mais me disant que ce n'était que partie remise. Et puis je m'entendais bien avec lui et on se croisait souvent, j'aurais donc tout le loisir de le questionner à nouveau plus tard. Pour l'instant, le sujet changea et on parla de nos amours. Après avoir légèrement déballé ma vie là-dessus, se fut au tour de Teruki de prendre la parole. J'écoutais attentivement ce qu'il dit, plutôt intéressée car je ne l'avais jamais vu avec une femme jusqu'à présent.
- Pourquoi ? Tu n'aimes pas l'ambiance qu'il y a aux fêtes ? demandais-je, intriguée.
Ce n'était pas la première fois que je rencontrais quelqu'un qui n'aimait pas les fêtes mais j'étais toujours curieuse de savoir pourquoi.
- Pourquoi dans ce cas être venu ce soir ? Tu dois t'embêter un peu, non ?
Je trouvais bizarre en effet que s'il n'aimait pas les fêtes, et en plus qu'il n'aimait pas vraiment Seth, qu'il soit là ce soir. Peut-être que c'était d'ailleurs moi qui le retenait et qu'il avait sans doute prévu depuis longtemps de se retirer seulement je l'en empêchais. Et il était bien trop poli pour me l'avouer. Je me levais et on trinqua à la soif d'amusement ! Original. Et je commençais déjà et à nouveau à avoir la tête qui tournait. Je n'avais pas compté les verres mais rien que le fait de m'être relevé me faisait voir un peu flou. Autant ne pas se donner en spectacle et rentrer ?
- En faites, je pense que je vais y aller... Mais je me sens un peu honteuse de t'abandonner à cette fête...
Je regardais autour de moi et éclatais de rire :
- A cette fête pourrie, il faut le dire ! Tu veux peut-être qu'on aille faire un tour quelque part ? Dans le parc par exemple ? On aura tout le temps de trouver un sujet de conversation ! A moins que tu voulais rentrer ...
Ce que je voulais était un peu compliqué. Une chose était sûre, me sentant déjà un peu les joues rosies et la tête un peu tournante, je ne préférais pas plus me montrer. Alors tant que je quittais cette salle, ça m'allait ! Et que je me donne en spectacle devant Teruki ou pas m'importer peu. Ce n'était que Teruki, et même si c'était mon collègue je pense qu'à présent je pouvais le considérer comme un ami.
Elle me souriait lorsqu’elle m’annonça qu’elle était d’accord pour attendre plus tard le récit de certaines de mes aventures. Nous partîmes sur le sujet des amours et je l’écoutais attentivement sur sa vie amoureuse. Après ce fut à mon tour de parler. Je commençais à parler de la fête et que je n’étais pas vraiment pour ce genre de chose. D’ailleurs elle me demanda si je n’aimais pas les fêtes. Je souriais, mais allais-je lui dire la vérité ? C’était une collègue fort sympathique mais elle était un peu proche de Seth, et je ne voulais pas que ce dernier sache beaucoup sur moi. Enfin je lui répondais quand même de manière honnête :
- Et bien c’est surtout être entouré d’autant de monde qui me met légèrement mal à l’aise. Je n’aime pas qu’on surveille le moindre de mes gestes.
Je souriais légèrement. Je n’étais pas à l’aise surtout quand j’attirai l’attention. C’était une sorte d’agoraphobie assez spéciale. En effet je n’avais pas peur de la foule mais surtout de devoir parler ou agir en public. Cela me mettait affreusement mal à l’aise. Caroline me demanda d’un air intriguée pourquoi j’étais venue à cette fête ? C’est vrai….. pourquoi ? Surveiller Seth et son élève favorite ? Ou juste faire bonne figure ? Je ne savais pas vraiment. J’haussais légèrement les épaules avant de répondre :
- Tu me croirais si je te disais que je n’en ai aucune idée ? Je suis ici parce que je voulais souhaiter un bon anniversaire à Seth, c’est la seule chose que je suis venue faire.
Je lui souriais. C’était la raison principale de ma venue je pense, enfin de manière officiel. La manière officieuse était que je voulais surveiller Seth et Lorelei, sauf que vu mon état alcoolisé je ne risquais pas de réussir ma mission. Je vis que Caroline se leva et nous apporta deux autres verres. Nous trinquions à la soirée et au fait qu’il fallait s’amuser. Je me sentais que ma vision était légèrement floutée. Il ne fallait pas que je tombe à cause de l’alcool, le nombre de gens qui me regarderont après me faisait frissonner à l’idée qu’ils me voient dans cet état. J’entendais ma collègue me parler qu’elle voulait repartir dans ses appartements. Sauf qu’elle ne voulait pas me laisser dans cette fête. J’allais lui répondre quand elle se mit à rire, en annonçant que cette fête était pourrie. Elle me proposa d’aller au parc pour trouver un sujet de conversation ou que je pouvais rentrer chez moi. Je réfléchissais assez rapidement. Aller au parc risquait de nous faire attraper froid ou une bêtise dans le genre. Je réfléchissais à un endroit qui pourrait nous montrer l’extérieur mais en étant légèrement protégé de l’intérieur. La tour d’astronomie me semblait être une bonne idée mais monter les escaliers seraient un plus grand problème. Alors pourquoi pas le parc. Je souriais à Caroline en lui répondant :
- Ma chère Caroline, je suis entièrement d’accord pour une balade. Si tu veux bien me suivre.
Je tendais mon bras pour qu’elle le prenne, puis nous partîmes en direction du parc.
I don't care what you think, as long as it's about me
everyone
Sainte Marie et son fils innocent. Par Merlin, qu'est-ce qu'elle racontait celle-là ? Immédiatement, Néron se mit à réfléchir de qui elle pouvait bien parler. La seule Marie présente à Poudlard qu'il connaissait c'était cette fille un peu enrobée de troisième année à Gryffondor. Pas méchante mais pas très jolie, loin de là même. Si elle était tombée enceinte, cela expliquerait son embonpoint et sa goinfrerie frénétique de scoons gracieusement tartinés de confiture au petit déjeuner. Mais qui aurait bien pu mettre un laideron pareil en cloque ?! Frémissant en imaginant l'acte entre Marie et un garçon quelconque, le Lestrange chassa cette image dégoutante et vomitive de son esprit. Non, la petite blonde ne faisait certainement pas allusion à cette fille !
S'excusant donc, très gêné par la situation, Néron esquissa un sourire poli et rassuré quand la petite blonde annonça qu'elle le pardonnait de s'être trompé de cible. Rapidement cependant, elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que la musique changeait pour une valse. « Oh non c'est pas vrai... », souffla le Lestrange entre ses dents. Rapidement poussé dans les bras de la jeune fille par l'une de ses camarades visiblement ravie qu'elle se soit rapidement trouvé un cavalier, le brun soupira, enlaçant la taille de sa désormais cavalière, sans pour autant exercer une quelconque pression qui pourrait être mal interprêtée, le Serdaigle prit ensuite la main de celle-ci dans la sienne et commença à valser. Habitué aux soirées mondaines données par les sang-pur, le jeune homme avait rapidement du apprendre à valser pour ne pas être largué. Il avait apprit la valse en compagnie de son précepteur Sergueï alors qu'il devait avoir environ douze ans. Un ancien professeur de Drumstrang, mesurant près de deux mètres et au fort accent slave. La situation avait du être assez comique de l'extérieur. En tout cas, c'était bien plus simple de valser avec cette jeune femme plutôt qu'avec Sergueï. Et c'était aussi plus agréable. Esquissant un sourire amusé quand celle-ci lui confia qu'elle ne savait pas danser, le batteur lui fit un simple clin d’œil signifiant qu'il s'en fichait, qu'elle n'avait qu'à le suivre comme elle pouvait. La valse était assez rythmée et plus d'une fois, la jeune Poufsouffle lui écrasa le pied. Impassible, le brun ne laissa transparaitre aucune émotion.
Saisissant désormais fermement la taille de la blonde à deux mains, il la souleva dans les airs un court instant pour la faire tournoyer, en rythme avec la musique. Une chance, elle n'était pas bien lourde, plutôt légère même. Heureusement, que ce n'était pas Marie... Malgré sa force, il n'était pas certain qu'il aurait réussi à la soulever ainsi lors de la danse ! « Moi c'est Néron. Et toi ? » S'ils devaient finalement finir la soirée en tant que cavaliers, autant en savoir un minimum l'un sur l'autre. « Je suis en troisième année à Serdaigle, et je joue dans l'équipe comme batteur depuis cette année. »
electric bird.
Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
❝ TOUTE MON AGONIE S’ESTOMPE LORSQUE TU ME PRENDS DANS TES BRAS ❞
S'il y avait bien une chose que je n'avais pas prévue en me rendant au bal d'anniversaire de Seth était le caractère coléreux de mon cher cousin. Et coléreux était euphémisme quand il s'était retourné après que je l'ai sauvé d'une blonde qui devait soit être une journaliste en couverture ou une de ses femmes qui cherchaient un bon partit comme fiancé. Il devait me montrer un tant soit peu de gratitude, j'avais sauvé ses fesses d'une blonde sans cervelle. Jugée sans connaître une personne faisait partit de mon caractère quand il s'agissait de mon neveu. Encore plus quand vous avez vos parents qui vous ont envoyé un hibou pour vous dire qu'ils viendraient à la soirée. Autant éviter les scènes en public et jouer à la marraine responsable. Chose que n'avais pas vraiment voir pas du tout apprécié Néron. « Tu m’emmerdes profondément, Loreleï. Mêles toi de ce qui te regarde, je fais ce que je veux de mon cul, et plus important encore je fais ça avec qui je veux. » Il était buté. Surtout quand ses intentions se résumaient à se trouver une femme avec qui filer en douce pour faire des choses pas catholiques. Et ça même s'il était fiancé à une fille de notre maison. Ce que je ne lui manquais pas de lui rappeler après avoir porté ma coupe de champagne à mes lèvres. « Pourquoi pas avec Penny Abbot, tu sais celle qui te sert de fiancé ? » Paroles qui avaient l'effet du vent, soit aucun effet à part le faire poser sa coupe vide sur l'un des plateaux d'un serveur qui passait par là. Bon. Ce n'était pas l'effet "tu es fiancé et ça va être mal vu si mes parents te voient filer en douce avec une autre femme que ta fiancé' qui a marché. L'entêtement pouvait être contagieux. « Maintenant, j’vais essayer de sauver ma soirée, à moins que tu ne sois volontaire pour écarter les cuisses à sa place ? » Grimaçant les dents face à ses propos, j'avalai ma coupe d'une traite comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt. Jouer les responsables était fatiguant quand l'autre ne mettait pas du sien. Jetant un regard aux alentours, je me fis à la réflexion que mes parents n'étaient toujours pas arrivés. Et heureusement qu'ils ne l'étaient pas, ils se seraient offusqué face aux paroles crus de Néron. C'étaient qu'ils n'étaient pas très ouverts d'esprit quand ça concernait la sexualité. Secouant la tête, j'attrapai une nouvelle coupe de champagne après avoir reposé celle qui était vide. Je me fis la réflexion que si Néron voulait s'amuser et que s'il se faisait choper c'était son problème. Pas le mien. Même si j'allais avoir les cours de responsabilités comme dispute gratuits. Que ça pouvait être fatiguant. « Ce que tu peux être vulgaire quand tu es en manque de sexe. » Un dernier regard avant qu'il balaye la salle du regard recherchant la blonde dont il avait jeté le dévolu. Pour un soir. La trouvant, il partit en sa direction. Me laissant par la même occasion seule avec ma coupe de champagne. Ce n'était pas aujourd'hui que j'allais faire une bonne action.
Soupirant devant les hormones en éboulions de mon neveu, mon regard ne quitta pas son dos avant qu'il ne disparaisse dans la foule. Et quelle foule. On aurait dit que le monde sorcier s'était donné rendez-vous dans la Grande Salle de Poudlard. Ça ne serait pas surprenant que le directeur est lancé un sortilège d'agrandissement dans son réfectoire pour pouvoir accueillir tous les invités de l'héritier Avery. Sans compter le corps enseignant et les élèves de Poudlard qui étaient aussi invités, ça faisait du monde. En parlant d'élèves, je balayai du regard la salle. Une blonde s'était interposée entre deux élèves et vu la posture ce n'était pas une discussion amicale qu'ils avaient. L'un d'eux me fit doucement grimacer. Cet idiot de Dolohov avait quelque chose dans son regard qui ne me disait rien qui vaille quand on se croisait. Comme s'il savait quelque chose que j'ignorais ou qu'il se moquait ouvertement de ma tête pour x raison. Qui sait, cette soirée était l'occasion parfaite pour lui demander ce qu'il avait. Une chevelure brune dans un smoking moldu attira mon attention. Il n'y avait que lui pour pouvoir porter aussi bien un vêtement moldu dans ce genre de soirée. Lorenzo. Il ne fallut pas longtemps que mes prunelles plongent dans celles chocolatés du gryffondor. Comme si nos yeux étaient attirés l'un par l'autre, comme si on leur avait lancé un accio. Il était donc venu. Ce qui dans un sens ne me surprendrais pas. Ça serait idiot de louper une occasion de boire avec l'accord du directeur pour une stupide raison. Du genre "ne pas savoir danser" ou alors "éviter quelqu'un". Ce qui dans un sens avait été mon cas durant la semaine où on avait tous reçu une invitation de notre professeur de sortilèges. Moi, la première. Car c'était bien ce qu'il s'était passé. Je l'avais ignoré purement et simplement même si ça m'en avait coûté. Surtout que j'avais bien deux trois idées sur la raison pour laquelle il cherchait à me parler. Du genre l'épisode dans un placard à balai et une demande d'être sa cavalière. J'avais choisi la stratégie ou la lâcheté comme dirait les vipères en l'ignorant. Et vu le regard qu'il m'adressa, le rouge et or en était bien conscient. Comme dirait un célèbre proverbe sorcier, j'allais passer au chaudron ce soir. Le plus tard serais le mieux. En pensant à cela, j'avalai ma dernière gorgée pour venir poser ma coupe de champagne sur un des plateaux. Mon regard se posta un instant sur une blonde dont je ne connaissais pas le nom qui était plutôt proche de Lorenzo. Une main sur sa hanche me fit direct comprendre qu'il avait trouvé finalement une cavalière. Constat qui me fit froncer les sourcils. Moi qui pensais qu'il allait venir seul, je m'étais lourdement trompé.
Finalement, régler les comptes le plus tôt possible serais le mieux. Décidé à me jeter dans la fosse aux lions, je ne vis même pas entrer mes parents dans la Grande Salle. Ni le fait que mes parents partirent directement discuter avec le maître de la cérémonie. Geste que si j'avais vu ne m'aurait pas surpris connaissant le côté fanatique et dévoué de mes parents à montrer la fierté du sang pur et se faire bien voir auprès des grandes familles comme celle de Seth. Non. Je prenais la direction pour aller parler à Lorenzo, me faufilant comme je pouvais dans la foule. J'étais bien partit pour aller lui dire deux mots. Encore plusieurs pas et je pourrais lui parler incitant sa cavalière à aller voir ailleurs si j'y étais. Mais ce n'était pas dans les projets du destin. Destin qui me rappela à l'ordre avant même que je fasse un autre pas en direction du rouge et or. Destin qui se manifesta par une ferme poignée de main sur mon poignet en me tirant du mauvais côté. Qui était l'abrutit qui cassait mes plans ? Il ou elle allait me le payer. D'un geste, j'essayais de me dégager de sa poigne sans succès. C'est que cette personne avait une sacrée poigne pour son âge. Bon. C'était raté pour m'arrêter de marcher. Soit. Passons au plan B. Les nerfs à vif, je commençais ma tirade. « Qu'est-ce … » Tirade qui se coupa quand je croisais le visage que je connaissais à la perfection. Celui de ma « Mère ? » Sous le coup de la surprise, je me laissais traîner par ma mère sans dire un mot. Mme Wilbert née Rosier était là. Ce qui veut dire que si elle était là, mon père se trouvait également dans la Grande Salle. Et vu son empressement, ils devaient avoir quelque chose d'important à me dire. Mais quoi ?
J'eu bien vite la réponse quand la silhouette de mon père arriva dans mon champ de vision en même temps celle d'une autre silhouette aussi bien connu. Celle de Seth. Nos yeux se trouvèrent bien vite. Mes parents ne s'étaient pas faits prié longtemps pour se faire remarquer auprès de l'organisateur de la soirée. Et connaissant mes parents, ils avaient dû sortir le baratin habituel, pour bien se faire voir et montrer à Seth le dévouement de la cause des sangs purs. Quelle cata. Non, pas que j'avais honte de mes parents. Au contraire, je les adorais. Ils étaient mes modèles et étaient des personnes respectables dans notre communauté. Juste que ce n'était ni le bon moment ni le genre d'endroit pour être avec eux en présence de Seth. Heureusement que je ne leur avais rien dit par rapport à ma liaison que j'entretenais avec lui. S'ils l'auraient su, les journalistes présents à son anniversaire l'auraient su aussi. Le scoop du siècle. Et tout Poudlard avec. Bénit soit Merlin pour garder cette relation secrète. Et bénit soit les costumes sorciers que je ne dirais pas non pour enlever sur le champ. Ne surtout pas penser à ça ! Surtout pas à deux centimètres de mes parents. Et sous les yeux de Seth qui me connaissait suffisamment pour savoir à quoi je pensais. Un sourire pour faire bonne figure et éviter de penser à l'invité d'honneur sans vêtements. Néron m'avait contaminé avec ses hormones en ébullitions. La voix de Seth m'enleva de mes scénarios de maudire jusqu'à la centième génération l'héritage Lestrange. Au bon moment. « Miss Wilbert… J’espère que vous passez une bonne soirée… Je disais justement à votre mère tout le bien que je pensais de vous. » Gentleman est Seth Avery, gentleman il le restera. Reprenant bien vite maître de mes esprits, je ne pu m'empêcher de laisser un sourire en coin s'échapper. « Professeur Avery, je vois que vous avez fait la connaissance de mes parents … je vous souhaite un très bon anniversaire, que cette soirée plaît autant qu'elle me plaît. » Au moins, mes parents étant trop préoccupé d'être dans les bonnes grâces de Seth n'avait pas jeté une seule chose un regard envers ma personne. Et encore moins au fait que durant le kidnappage de ma mère, le pendentif que j'avais autour du cou et que j'avais caché dans mon bustier, s'était enlevé et pendait librement à découvert. Pendentif qui n'était nulle autre une bague ou plutôt la bague que m'avais passé Seth. Qui ne devait pas passer inaperçu au principal intéresser même s'il était occupé à écouter les dires de mon père.« Merci pour elle. Oh, bien sûr nous l’éduquons depuis toujours dans ce sens. Après tout, nous sommes des Sorciers de pures souches comme vous. Il est normal que nous apportions une attention toute particulière à ça et… » Qu'il se taise ! Comme il était partit, il allait lui réciter notre arbre généalogique comportant que des sangs purs. Ou pire, il allait lui dire comment ils m'avaient éduqués. La honte. Et malgré l'air patient de Seth, je devinai bien vite qu'il commençait tout doucement en avoir marre. Il avait autre chose à faire le jour de sa soirée d'anniversaire qu'à écouter les dires d'une famille de sang pur. Même si c'était celle de ma famille. Il fallait que je fasse quelque chose. Et vite. Tenter le tout pour le tout. « Père je … » Dans l'art de couper la parole, je demande la fille. « Lorelei Eilee n'interromps pas ton père, je te pris. » Et la mère. En prononçant mes deux prénoms de surcroît. Seth devait bien se marrer de l'intérieur de me voir me faire réprimander de la sorte par ma mère surtout qu'il n'y avait que chez moi qu'on m'appelait par mes deux prénoms. Fermant ma bouche, je baissais légèrement la tête en lançant un regard désolé à l'encontre du directeur de serpentard. J'avais essayé. J'avais perdu. S'il voulait sortir d'affaire, il devait trouver quelque chose. Chose que trouva plutôt facilement Seth. « Ah ! Veuillez m’excusez. La première Valse… Votre fille sait-elle aussi bien danser que répondre en cours ? » Ça devait être la différence d'âge ou la différence des maisons qui lui permettait de toujours sortir d'affaire. Ou alors c'était parce qu'il était question de mes parents que je n'osais pas oser le ton.
La demande de Seth surpris mes parents, peut-être plus ma mère qui lui répond à la positive. « Puis-je ? » Sa main se tendit à mon encontre, office d'une invitation à danser avec lui. Une main que j'avais tenue dans l'intimité. Que j'avais serré sous le coup du plaisir. Danser avec lui ne m'était jamais venu à l'esprit. Pas parce que je ne savais pas danser, au contraire depuis que j'avais l'âge de me tenir sur mes deux jambes, mes parents avaient embauché un professeur pour me donner des cours de danse. Cours de danses à la dure même si je ne pouvais pas me plaindre. Celui qu'avaient ligoté les parents de Néron était dix fois pire que le mien, je m'estimais donc heureuse. Non. Ce n'était pas ça qui avait fait que je n'avais jamais dansé avec mon amant. Ce n'était juste pas dans ses habitudes de vouloir danser surtout sans occasion. Et avouons-le on avait d'autres choses meilleures à faire que de danser une valse quand on se trouvait ensemble dans un lieu isolé. Ça allait être la première fois que j'allais danser avec lui et rien qu'à l'idée de valser avec lui, je me sentais fébrile. Pas de peur non. Autre chose. La réponse je ne la trouverai jamais car avant même que je puisse poser ma main dans la sienne, une main me poussa littéralement sur Seth. Un regard en arrière m'indiqua que c'était ma mère qui m'avait poussé. C'était qu'elle était impatiente de voir sa fille danser la première valse avec l'invité du jour. Des couples se mirent sur la piste de danse et c'est dans cet esprit là que je rejoignis celle-ci.
Face à Seth, ma main droite rejoignit la gauche de Seth. Ma main gauche se positionna naturellement sur son épaule tandis que la sienne se posa sur ma hanche. La musique accompagna le début de notre valse nous plongeant dans notre bulle. Une bulle fragile vu qu'on était exposé aux regards des autres sorciers présent dans la salle qui certains devaient bien se demander pourquoi il avait choisi de danser avec de ses élèves et non avec une femme de son âge. Eux voyaient que ça, qu'un professeur qui avait pris le partit de danser avec une élève pour x raison. Rien de plus. Mes parents eux étaient fiers qu'il m'ait choisi pour faire la première danse. Ma mère ne loupera pas de le dire à ses amies que sa fille avait dansée avec l'héritier Avery. Pour les faire jalouser. Comme mon père qui en fera la remarque au ministère de la magie pour se faire encore plus voir. Mais pour moi c'était autre chose. Eux ne voyaient pas notre regard s'accrochés pour ne pas se quitter, nos pas qui s'accordaient à la perfection au rythme de la valse avec en fond sonore la lente musique. C'était aussi ça la magie de la danse. Un moment rien qu'à nous. Un moment à savouré et à préserver. Nos regards ne se quittèrent pas, même quand il me fit tourner et que ma main se retrouva sa place sur son épaule. La magie ne quitta pas quand sa voix raisonna comme un murmure à mes oreilles. La prudence était de mise. « J’adore tes parents sweetharth… Je crois que je viens de nous sauver de plusieurs heures de beaux discours… Qu’en dis-tu ? Il serait normal que tu me remercies » Une grimace s'installa sur mon visage au début de ses paroles avant de vite se transformer à un sourire en coin. Faites confiance à Seth pour qu'il y trouve son compte. Inclinant la tête de côté, je continuais à danser dans ses bras. « Je te pris de les excuser, mes parents font tout pour être dans les bonnes grâces des grandes familles au risque de les ennuyer et d'être saoulant.» Grimaçant au passage, mes yeux se fermèrent quelques secondes, me laissant bercer par les notes de musique. Avant de les rouvrir pour continuer sur ma lancée. « Tu sais qu'en invitant la population sorcière, tu donnes la parfaite occasion à mes parents de réparer les bons partis qui pourront faire office de futur gendre. Tu n'as pas peur qu'il me le trouve ? » C'était plus une douce provocation qu'un véritable fait. Certes, dès qu'on finira de danser je suis certaines que mes parents s'empressons de voir des héritiers de sang pur encore célibataires pour me les présenter.
Dans leur quête, ils ne verront toujours pas la bague que j'ai autour du cou. Une bague qui ne pouvait pas douter de la question qui va avec. C'était surtout que Seth n'avait pas peur malgré son côté dominateur. C'était plus sur ça que je jouais. Me rapprochant un minimum sans paraître suspect, je baissais légèrement la voix. En signe de confession. D'une promesse. « Et pour ce qui de te remercier et te donner ton cadeau, attend qu'on soit dans tes appartements. Je te promets la meilleure nuit de ta vie. A moins que tu préfères le faire là, mais tu sais l'exhibitionniste n'a jamais été mon truc. » Pas comme certaines, gardais-je en silence, en me rappelant du baiser passionné qu'avait échangé mes professeurs de potion et de métamorphose un soir où j'étais sortit après le couvre-feu. C'était d'ailleurs grâce à ça que je pouvais faire chanter ma directrice de maison. Comme quoi ça pouvait avoir certains avantages. Reculant d'un pas avec un sourire en coin, je continuais de bouger au son de la musique. « Mais d'ici là, faisons preuve de patience, professeur Avery. » Les pas de la valse s’enchaînèrent. Les couples présents sur la piste de danse suivaient notre rythme avec plus au moins de facilités pour certains. Mais eux, je ne leur prêtai pas attention, me focalisant sur Seth et sur notre danse. Et sur son étonnante question. « Tu es venue seule ? Je n’ai pas à craindre de cavalier jaloux ? » Il était observateur ou alors ce n'était pas un fait qu'il me posa. Secouant légèrement la tête faisant danser par la même occasion mes cheveux devant mes yeux, je fis un nouveau pas de danse. « J'ai joué la prudence. Je ne voulais pas que tu tues mon cavalier parce qu'il avait osé posé ses mains là où il ne fallait pas. » en disant cela un sourire en coin attendu avait naquit sur mon visage. Un constat vite suivi par une provocation. « Mais si c'est ça qui t'inquiète, dès la dernière note de la valse, j'irais danser avec Lorenzo. Je suis sur qu'il sera d'accord. » On ne changera pas notre relation même le temps d'une danse magique. Et ça même le jour de son anniversaire. Ma main se resserra dans sa main ou alors c'était lui qui la serait. Je ne serais le dire. « Et toi, qui est la charmante femmee qui as l'honneur d'être ta cavalière ? » Car bon c'était le jour de son anniversaire je pouvais bien me montrer plus "gentille". C'était dans mes cordes. En tout cas, je l'espérais.
❝ ET JE DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, DANSE, ❞
Le bal battait son plein dans la Grande Salle. De nombreux convives se partagèrent la piste de danse et le buffet qui était mis à leurs dispositions. D'autres étaient organisés en petits comités et ils étaient très contents d'être là. Et dans cette heureuse soirée, il y avait moi. Moi qui n'avais pas prévu de venir à ce bal vu que je ne les aimais pas. Moi qui avais fini par y venir pour faire plaisir à ma petite sœur. Moi qui me retrouvais en face d'Aleksey Klaus Dolohov. Et qu'on était parti pour une énième querelle du jour. Dispute que j'avais commencée en lui riant au nez après lui avoir dit qu'il était pathétique en passant. Pique dont il me renvoya rapidement. Comme si c'était un match de tennis. « Ce qui est pathétique Grey c’est de te voir à ce genre de fête. Le professeur Avery avait sans doute besoin d’exhiber quelques Moldus histoire qu’on ne le taxe pas de favoritisme. Oui, sinon pourquoi tu serais là ? » Mes dents se serrèrent face à ses propos. C'était toujours comme ça. Rabaisser parce que vous êtes différents, que votre sang n'est pas aussi pur que l'est celui de votre interlocuteur. La sorcière qui s'était chargé de moi suite à la lettre d'admission de Poudlard m'avait mis en garde sans que je ne comprenne l'importance de l'avertissement. Incompris je l'étais et je l'étais toujours un peu. Comme quoi même dans le monde magique il avait leur propre différence. Dans le monde moldu c'était votre religion qui jouait, dans celui des sorciers c'était la pureté du sang. C'était idiot de suivre ses principes pourtant c'était la réalité. Toujours est-il que dès que j'avais franchi les portes de Poudlard pour la première fois, j'avais compris l'importance des mots de la sorcière. Encore plus quand je l'avais croisé lui et que je l'avais accidentellement renversé. Comme quoi la maladresse n'était pas soignable même avec un sort ou une potion magique. Face aux insultes sur mon sang, j'avais pris sur moi les premiers temps. J'avais baissé la tête face au "sang impur" et au "sang de bourbe". Tout ça sans jamais me plaindre auprès du professeur de botanique qu'était mon grand-frère. Poudlard n'était pas l'Eldorado que je m'étais imaginé quand j'avais entendu les récits sur le monde magique et sur cette brillante école de sorcellerie. A force de se prendre tous les jours des piques, je m'en étais lasser et je m'étais révolté. Les allusions à mon sang impur ne me faisaient plus autant mal que les premières. J'avais accepté que j'étais une née moldu et que mes parents étaient des moldus. Que j'étais différente d'eux et des sorciers pures souches. Que j'étais trop différente pour que le serpentard me laisse tranquille. Et qu'il fallait que je réponde et non partir en courant car le méchant vert et argent avait dit des mots blessants à la poufsouffle que j'étais.
Alors, non ses paroles sur mon sang ne me faisait plus autant mal qu'avant mais ça me blessait toujours autant un peu souffrir. Et agacer. Faire comme si ça ne me faisait rien était devenu une nouvelle facilitée que j'avais acquise. Comme de lui répondre au tact au tact. « Pour remonter le niveau par exemple ? Il va finir chauve à force de devoir supporter des cancres de ton espèce. » Balle au centre. Finissant ma coupe de champagne, je la posais sur le plateau d'un des serveurs qui passa vers nous. Quelques secondes plus tard, une brune arriva dans mon champ de vision. Après l'héritier Dolohov, je demande l'héritière Dolohov. Plus rapide qu'un vif d'or, la jumelle du serpentard arriva près de nous. Je n'avais jamais pu la sentir elle aussi. C'était de famille, je crois. Certes, on passait moins de temps à s'envoyer des insultes à la tête qu'avec Alek mais, chaque fois qu'on se voyait, on se fusillait du regard. Pour elle c'était soit parce que j'étais une née moldu ou que j'étais un peu trop proche de son jumeau. Ce qui en passant était vraiment étrange. Comme si elle jouait la sœur jalouse et possessive. De toute façon, je ne comprendrais jamais Tania Dolohov et les rumeurs malsaines qui tournent sur eux. Et moi parce que je ne me laissais pas faire quand il était question de la famille Dolohov. Un c'était suffisant alors deux n'en parlons pas, je pouvais gérer. Sa venue ne fut pas autant apprécié autant pour moi que par son jumeau qui la congédia. De manière gentleman certes mais qui disais clairement "va avoir ailleurs si j'y suis". Je la regardais partir non sans un dernier regard noir envers ma personne. Regard noir que je lui rendis volontiers sans voir que son jumeau s'était approché et qu'il avait dans son regard quelque chose d'étrange. Une expression que je n'avais jamais vue m'adresser en six ans d'études. « Belle robe Grey. Elle me rappelle quelque chose. » Ma première réaction fut la surprise. C'était bien la première personne, à part Mona, qui me complimentait sur ma tenue. La seconde réaction fut de me passer une de mes mains dans mes cheveux. Ce n'était pas mon genre de rougir mais être gêné et naïve c'était tout à fait moi. Ma troisième et dernière réaction et non des moindres, je fis ce que je ne devais absolument pas faire. Le complimenter. « Oh merci ton costume n'est pas mal non plus, je … » Non mais … qu'est-ce que je racontais nom de dieu ? Je n'avais pas en face de moi un inconnu. C'était Aleksey Dolohov, mon pire ennemi qui depuis ma première année me faisait vivre un véritable enfer.
Face à ce constat, je me tu. Il y avait qu'une seule et unique raison pour laquelle il m'avait complimenté sur ma tenue : ça cachait quelque chose. De louche. Surtout venant de lui. Car, entre ennemis on s'envoie des piques et non des compliments à la figure. Ma naïveté me perdra un jour. Chassant mes pensées, je le regardais de manière interrogé montrant ainsi que son compliment ne m'avait pas le moindre du monde perturber. Et ça même si un minuscule battement de cœur me prouvait le contraire. « A quoi tu joues Dolohov ? C'est ta nouvelle stratégie pour me désarmer ? Je t'arrête tout de suite, ça ne marchera pas. Remercie moi, ça t'éviterais de sortir des mots … "doux" dénué de poison à mon écart. » Et ça me fera aussi l'occasion de ne pas le complimenter. Encore. Surtout que le costume qu'il portait lui allait vraiment très bien. Chose que j'avais maladroitement dit au principal concerné. Une serveuse passa proche de nous avec un plateau où de nombreuses coupes n'attendaient qu'une seule chose : être vidée. Je ne me fis pas prier. Un sourire en signe de remerciement et me voilà avec une nouvelle coupe de champagne en main. J'en avais bien besoin suite à l'énorme connerie que j'avais dit à ma Némésis. Il me fallait du courage. Beaucoup de courage. Et même si ce n'était pas très conseillé dans les croyances catholiques de boire de l'alcool, je faisais avec. Portant mon verre à mes lèvres, je bu avec délice le champagne sans m'apercevoir que de nombreux couples se dirigèrent sur la piste de danse suite à un changement de musique. C'est avec ma coupe au creux de mes lèvres que je vis le regard de mon Némésis changer. Pour se faire plus malin. Plus vicieux. Plus serpentard quoi. Qui ne présageait rien de bon. Qu'est-ce qu'il mijotait encore celui-là ? Il n'était jamais à court de stratégie pour me rendre folle. Qu'est-ce qu'il avait bien pu encore inventer ? La réponse je l'eu bien vite quand je le vis s'approcher un peu plus de moi. « Je suis sûr qu’une Moldue comme toi ne sait pas danser… Tu me prouves le contraire ? » Et pour attraper ma coupe de champagne non fini qu'il posa sur un plateau. Geste que je le fusillais du regard. A quoi il jouait non de dieu ? J'étais interdite d'alcool ou quoi ? Il n'était pas mon frère à ce que je sache et heureusement d'ailleurs sinon ça fera longtemps que je me suis tiré loin d'ici. Et c'était quoi sa phrase "dansons pour prouver ma théorie" ? Qu'il aille danser avec quelqu'un d'autre. Je préférais mourir que ne serais-ce que poser un pied sur la piste de danse. Surtout si c'était lui mon partenaire de danse. D'un regard, je retrouvais ma coupe qui s'envolait loin. C'est dans la décision de partir en lui faisant bien comprendre que non je n'irais pas danser avec lui, que je commençais doucement à actionner ma démarche. « Qu'est-ce que … » Avant même que je n'ai eu le temps de tourner les talons, il m'avait attrapé par la main et emmener de force sur la piste de danse. Pour une valse.
Il y avait un gros hic dans l'histoire. Non. Ce n'était pas le cas parce que nos corps s'étaient approchés plus qu'ils ne le devraient. Qui par ce fait, il n'y avait qu'un infime espace qui séparait nos deux corps et c'était techniquement impossible pour deux ennemies d'être si proche, à moins d'en être venu aux mains et de se bagarrer. Non plus qu'il ait l'une de ses mains sur ma hanche et l'autre qui tenais l'une de mes mains. Non plus le fait que j'avais posé d'instinct mon autre main sur son épaule. Non. Le gros hic était le suivant : la danse et moi ça faisait deux si ce n'est plus. Et cette information, je me devais de la garder pour moi. Si cela avait été avec quelqu'un d'autre, je l'aurais clairement avertit que j'avais deux pieds gauches et qu'il avait de forte de chance qu'il finisse à l'infirmerie à force d'avoir eu les pieds écrasés par mes talons. C'était à leurs risques et périls. Mais, ce n'était pas n'importe qui. C'était cette sale vipère et j'étais persuadé qu'il avait fait exprès. Comme s'il savait que je n'étais pas doué en danse. Ce qui n'était pas difficile à savoir si vous connaissez ma maladresse mais passons. Il avait trouvé cette stratégie pour que je me tape la honte de ma vie en plein cérémonie mondaine. Pour bien montrer que ma place ne faisait pas partit de ce monde. Alors, non je ne pouvais pas lui dire que je ne savais pas danser. Si je lui disais, il gagnait et allait en jouer pour les fois suivantes. Et ça, c'était hors de question. Il fallait que je me débrouille à danser sans lui marcher toutes les minutes sur ses pieds. Au fond de moi, une petite prière se fit pour Dieu. S'il existait, il ferait que je ne me débrouillerais pas trop mal en danse pour que je puisse gagner cette bataille face à mon adversaire. Mon ennemi. Que dieu m'écoute. C'était l'occasion ou jamais qu'il se manifeste pour que je puisse croire en lui. Ce qui n'était pas gagner car en dix-neuf ans d'existence, il n'avait rien fait pour que je puisse avoir la foi comme ma famille. Le vilain petit canard j'étais et je resterais probablement toute ma vie. Heureusement qu'Eden me comprenais.
Fermant quelques secondes mes yeux, je les rouvris aussitôt quand les débuts des notes de musiques commencèrent à flotter dans la Grande Salle. Derrière Aleksey, de nombreux couples avaient pris d'assaut la piste de danse pour pouvoir danser la première valse de la soirée. Des frimeurs pour la plupart, des adorateurs de la danse pour d'autres ou des personnes qui ont été emmenés contre leur gré comme moi sur la piste de danse. Au loin, une chevelure blonde attira mon regard. Une chevelure reconnaissable entre toutes : Mona. Ma petite sœur qui dansait avec un garçon dont je ne voyais pas le visage et que je ne connaissais probablement pas l'identité. Elle s'amusait elle. Contrairement à moi qui me devait me farcir l'héritier Dolohov. Ce n'était pas une danse que nous faisons comme les autres. Mais un combat. Un combat que je me devais de l'importer même si j'avais peu de chance de le gagner. Suivant pas à pas les conseils de ma mère qui avait essayé de m'apprendre la valse, je me laissais mener par le vert et argent. Conseils qui pour le moment marchèrent à merveille. Je me débrouillais et ça sans regarder mes pieds. Choses que je devrais faire discrètement pour ne pas donner la puce à l'oreille au serpentard qu'il avait bien eu raison sur la question que je ne savais pas danser. Il fallait que je me décontracte et que j'oublie un moment, mon corps proche de celui de mon ennemi et de nos pas synchronisés dans une valse. Chose pas facile quand vous avez deux pieds gauches comme moi. Mais passons. La décontraction était de mise et pour que j'oublie que je danse avec lui, je n'ai rien trouvé à faire que de lui lancer une pique. L'attaque la meilleure défense. « Si tu voulais tant qu'on danse ensemble, tu aurais dû me demander directement» Quelques secondes de battements puis un sourire en coin. « A oui, j'oubliais. Les serpentards ne sont pas connus pour leur courage, c'est plutôt le contraire ... » Qu'ai-je que je vous avez dit ? Ça semblait une danse que nous faisons mais en réalité c'était un combat à mort. Dans mon combat justement, mon adversaire eu la même idée que moi. Mais sur un autre terrain. « Je disais donc que ta robe me rappelait vaguement quelque chose… » Beaucoup plus glissant.
Qu'est-ce qu'il avait encore avec ma robe ? Certes, ce n'était pas tous les jours que je m'habillais aussi fémininement mais il n'avait pas de quoi fouetter un chat. Et autant y mettre les choses aux claires directes, après avoir légèrement bougé pour éviter que l'un de mes talons rentre en contact avec un des pieds du sixième année. Sans était moins une. « Je ne pense pas Dolohov. A moins que … » qu'il n'était présent à mon anniversaire ce qui n'était pas mon cas. Je le serais s'il avait été présent non ? Une petite voix dans ma tête, peut-être que j'entends enfin Dieu comme Mona, me rappela que justement de cette soirée je n'avais peu de souvenirs. Voir aucun après le fait d'avoir bu un étrange mélange que m'avait filé l'une des personnes présentes à la soirée. Non sans avec un sourire vicieux quand j'avais avalé cul sec la boisson. Si j'avais su qu'il contenait plusieurs alcools mélangés je ne l'aurais certainement pas bu aussi rapidement. Mais le mal étant fait, je ne pouvais rien y changer. Ni ça, ni le fait que mes souvenirs ne reviendront sans doute jamais. Toujours est-il que non ma robe verbe ne pouvait pas lui rappeler quelque chose et je mis en pratique la stratégie que mon frère Eden m'avais apprit durant l'été : retourner la situation pour qu'on l'ai à son avantage. Premier essai. « tu ai rêver de cette robe. Ce qui j'espère de tout mon cœur que ce n'est pas le cas sinon … ça voudra dire que … yeurk … tu rêves de moi. Et je préférais me donner de mon plein gré à un loup-garou ou à une acromantula plutôt que d'être dans tes rêves. » Première victoire qui ne dura pas longtemps vu le regard victorieux que me lança le serpentard quand il trouva sa réponse de lui-même. C'est que ses bêtes là pouvaient réfléchir et répondre à leurs propres questions. Ça me surprendrait toujours.
Passons. Voyons voir ce qu'il avait inventé comme réponse, j'étais toue ouïe. Et un peu curieuse aussi. « Ah oui. Ton anniversaire peut-être ? Tu t’es bien amusé ? Il faut dire qu’en fin de soirée tu as presque… Disparue ? Tu avais l’air un peu… Bourrée. Mais qu’est-ce que tu as bien pût aller faire ? » Comment savait-il ça ? « Comment tu … » Les yeux grands ouverts, j'avais écouté ses dires. C'était insensé pourtant il avait visé juste. C'était la seule et unique fois que j'avais porté cette robe. J'avais bien été bourré et j'avais disparu de la soirée selon une fille de ma classe qui n'avait pas autant abusé de l'alcool que j'en avais abusé. Sous le choc de la révélation, je ne pu empêcher le coup venir. Ou plutôt mon pied, dont mes chaussures avaient un beau talon, marché sur l'un des pieds de ma Némésis. J'avais raté un pas de la valse. Ce qui dans un sens ne me absolument dérangeais pas. Au moins, je lui avais fait mal enfin je l'espérais. Mais d'un autre, ça laissait le doute à Aleksey que je ne gérais pas si bien que cela la danse et que ses propos m'avaient secoué. Ou plutôt que ses dires avaient eu l'effet d'une bombe.
Reprenant une certaine prestance et ne m'excusant pas auprès de l'héritier Dolohov, il l'avait bien cherché après tout, je cherchais quoi lui répondre. Première méthode que m'avait conseillée Eden toute petite quand je ne comprenais pas l'adoration qu'avaient mes parents à Dieu : gagner du temps. Ce qui dans un sens n'allait pas être facile vu la maison qu'avait été envoyé ma Némésis. Mais qui ne tente n'a rien n'est-ce pas ? Et surtout éviter de lui dire que je ne pouvais pas répondre à sa question n'ayant plus aucun souvenir de ce que j'avais fais après avoir enchaîné les verres de whisky pur feu et tous autres alcools forts. A moins qu'il puisse m'aider à faire revenir mes pensées. Idée que je chassai. C'était la dernière personne que je demanderais de l'aide. Surtout que même s'il avait été présent, j'étais persuadé qu'on ne s'était pas adressé la parole à part pour s'insulter. Rien de plus rien de moins. Même bourré, je n'irais pas passer ma soirée avec lui. J'en étais sûr. Naïve vous dites ? C'était pire que ça. Prenant le peu de courage que j'avais et me concentrant sur mes pas de danse, je me jetais dans la gueule du loup. « Je te retourne la question Dolohov. Alors, comme ça tu y étais. J'avais pourtant bien dis de ne pas t'inviter. Mais ce qui est fait est fait, je ne vais pas revenir là-dessus. » Il fallait quand même que je demande pourquoi ce troll de Dolohov était venu et qui par-dessus le marché qui l'avait bien pu invité. Ce n'était pas moi et ça j'en étais certaine. Baissant le regard discrètement quelques secondes pour voir où je mettais les pieds, je reportais vite mon regard dans celui d'Aleksey. Pour continuer ma tirade. Pour gagner du temps. « Tu as du beaucoup t'amuser si tu te rappelles de la soirée et de mon "état". Si ça n'avait pas été le cas, tu l'aurais chassé de ton esprit. » Vous connaissez le conte du petit chaperon rouge avec le grand méchant loup ? J'avais tout du petit chaperon rouge ou plutôt jaune étant une poufsouffle et Alek avait tout du grand méchant loup. Ou le méchant cobra. Et il allait me bouffer si ce n'était pas déjà fait. Que Dieu me vienne en aide.
(c) sweet.lips
Seth Avery
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/01/2015 + PARCHEMINS : 311 + LOCALISATION : Poudlard
« J’adore tes parents sweetharth… Je crois que je viens de nous sauver de plusieurs heures de beaux discours… Qu’en dis-tu ? Il serait normal que tu me remercies »
Taquin, Seth l’était ; Et pas qu’un peu. Cette soirée avait pris une tournure des plus intéressantes. Rencontrer les parents de sa jeune amante était risqué, mais tant que le secret restait caché, il n’y avait rien à craindre ; Et même si les géniteurs de la bleue l’apprenaient, il doutait fortement qu’ils lui en tiennent rigueur. De toute évidence, la mère et le père ne souhaitaient qu’une chose pour leur fille unique : trouver un bon mari, d’ascendance pure et avec une bonne situation pour accroitre le prestige de la famille Wilbert. Sourire en coin, la demoiselle lui répondit :
« Je te pris de les excuser, mes parents font tout pour être dans les bonnes grâces des grandes familles au risque de les ennuyer et d'être saoulant.»
Il hocha la tête, amusé. Exécutant une nouvelle série de mouvements de pieds, l’héritier Avery s’étonnait de leur parfaite synchronisation. Comme si, le temps d’une valse, leurs deux corps se mouvaient avec la même agilité et le même rythme. D’un point de vue extérieur, nul doute qu’on les prendrait tout deux comme de très bon danseurs… Ce qui était le cas au final.
« Tu sais qu'en invitant la population sorcière, tu donnes la parfaite occasion à mes parents de réparer les bons partis qui pourront faire office de futur gendre. Tu n'as pas peur qu'il me le trouve ? »
Claquant sa langue, faussement agacé, il soupira, avant d’apercevoir le reflet de la bague qu’il lui avait offerte. Elle pendait désormais autour de son cou, attaqué à une chaînette de bonne facture. Mutin, il la gratifia d’un étrange sourire en désignant discrètement le bijou de la tête.
« Quelque chose me dit que ce n’est pas nécessaire. La bague te plaît ? »
Quel message y avait-il dans cette exhibition ? Voulait-elle lui faire comprendre qu’elle… Acceptait ? Qu’elle acceptait elle, Lorelei Wilbert, de se promettre à lui ? Tout était un peu confus, bien qu’il n’en montre aucun signe extérieur. Dans tout les cas, le fait qu’elle la porte, même de manière aussi discrète, indiquait qu’elle lui plaisait. Heureusement. Vu le nombre de Gallions qu’elle coûtait Seth aurait été déçu du contraire.
« Dois-je y voir un message ? » répondit-il en plongeant ses yeux rieurs dans les siens, curieux.
La voix basse, elle lui susurra de nouveau :
« Et pour ce qui de te remercier et te donner ton cadeau, attend qu'on soit dans tes appartements. Je te promets la meilleure nuit de ta vie. A moins que tu préfères le faire là, mais tu sais l'exhibitionniste n'a jamais été mon truc. Mais d'ici là, faisons preuve de patience, professeur Avery. »
Amusé, et un peu excité par une telle promesse, le sorcier eut une petite mimique intriguée.
« La meilleure nuit ? Voilà qui est bien prétentieux. Je demande à voir » s’amusa-t-il à la taquiner.
Après tout la Serdaigle l’avait bien provoqué avec cette histoire de prétendant. Chacun son tour par Morgane ! Il évoqua alors la possibilité qu’un cavalier jaloux, à laquelle elle répliqua :
« J'ai joué la prudence. Je ne voulais pas que tu tues mon cavalier parce qu'il avait osé posé ses mains là où il ne fallait pas. »
Seth eut une petite moue amusé.
« Tuer ? Oh tu me connais mal. Blesser gravement à la rigueur… Mais tuer… Ais-je si mauvais réputation que ça ? »
« Mais si c'est ça qui t'inquiète, dès la dernière note de la valse, j'irais danser avec Lorenzo. Je suis sur qu'il sera d'accord. Et toi, qui est la charmante femme qui as l'honneur d'être ta cavalière ? »
Décidemment elle jouait avec le feu la petite. Un peu plus raide sous le coup de sa demi-plaisanterie, le professeur des Sortilèges jeta un œil aux alentours à la recherche de l’individu… Qu’il trouva. Ce petit menteur de bas étage… Comme Seth aimerait le voir démasqué par Lorelei. L’instant se promettait d’être… Mémorable. Quel impact aurait cette révélation ? Quels sentiments la Serdaigle nourrissait-elle à son encontre ? A quelle intensité ? Autant de questions qui restaient pour l’instant sans réponses et qui définiraient leur avenir à chacun. Souriant, il glissa à l’oreille de la bleue :
« Apparemment il semble déjà occupé avec quelqu’un… Jalouse ma douce ? »
Après avoir laissé échapper un faible ricanement, il répondit à sa question :
« Personne. Après tout je reste célibataire jusqu’à preuve du contraire. Oh bien sûr beaucoup aurait aimé être à mon bras, tu le sais bien, mais que veux-tu… Je reste un grand sentimental au fond de moi. Et puis… La soirée ne fait que commencer, non ? » ajouta-t-il l’air rieur.
La valse dura encore une bonne minute, minute dont il usa pour danser avec son élève ; Puis, toujours gentleman, il prit la main de la Serdaigle pour la porter à ses lèvres afin de lui déposer un chaste baisemain.
« Merci de cette danse sweethearth. J’espère avoir bientôt mon cadeau… En attendant ne fait pas trop de bêtise. En attendant… J’adore ton collier. Mais le bijou t’irait mieux au doigt » la salua-t-il, mutin, avant de s’éloigner après s’être légèrement incliné.
L’heure était venue de se mêler de nouveau aux autres invités. Tiens, en parlant de ça, où se trouvait donc Caroline ? La dernière fois qu'il l'avait aperçu elle se trouvait avec Teruki de mémoire. Un fait qui l'agaçait quelque peu...
La musique était très jolie, entrainante, sans être trop rapide. Mona aimait beaucoup la musique en général. Surtout les champs catholiques, c'est vrai, mais elle était plutôt ouverte d'esprit. Sans être non plus mélomane, car elle n'avait pas ça dans le sang, elle le sentait. Non, apparemment, ce qu'elle avait dans le sang, c'était la foi. Et un peu de magie, aussi. Juste assez pour qu'elle se retrouve ici, dans une école de sorcier, à devoir danser avec un inconnu qui lui faisait une proposition plus qu'indécente quelques minutes plus tôt. Or, si elle aimait écouter de la musique, jamais elle ne dansait. Ça ne faisait tout simplement pas partie de son éducation, ni de ses passe-temps. Ainsi donc, à cet instant précis, Mona rêva de se transformer en petite souris, ou en chat, comme le faisait Seila... Le sang avait quitté son visage, elle devait être toute pâle. Si elle ne tombait pas dans les pommes sous le coup du stress ou ne s'enfuyait pas sous le coup de la panique, alors il y aura un un véritable miracle ce soir-là.
Mona était particulièrement consciente de chaque point de contact avec son cavalier improvisé. Il avait passé sa main tour de la taille de Mona, mais pas de la même manière que tout à l'heure. Alors qu'il avait semblé possessif, intime, maintenant, il semblait plutôt respectueux, prudent... Ce qui aurait pu faire sourire la jeune fille en d'autres circonstances, si elle n'avait pas été si paniquée. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait, ce qui empêcha Mona de partir en courant. D'autant plus qu'il avait pris sa main dans la sienne. Alors que la main de Mona devait être un peu moite sous l'effet du stress, celle du jeune homme était chaude et rassurante. Sans hésiter, le jeune homme la mena dans une valse qu'il semblait totalement maitriser. Mona en fut abasourdie, elle ne l'imaginait pas si bon danseur. En réalité, elle n'avait absolument pas eu le temps d'imaginer quoi que ce soit. Le jeune homme lui signifia d'un clin d’œil que son inexpérience n'avait pas d'importance, ce qui n'empêcha pas Mona de s'inquiéter. Elle suivit comme elle put. Beaucoup mieux qu'elle ne l'aurait imaginé, s'avoua-t-elle. Totalement concentrée sur le jeune homme, elle faisait abstraction de tout ce qu'il y avait autour. Il n'existait qu'elle, cet inconnu, et la musique.
A chaque fois qu'elle lui marchait sur les pieds, la jeune sorcière se mordillait les lèvres et s'invectivait intérieurement, s'exhortant à mieux suivre son guidage. 1, 2, 3, 1, 2 , 3... Ce n'était pas si compliqué pourtant! Mais ça tournait tellement, tout ça... Pourquoi fallait-il que ça tourne autant? Dans sa tête, comme en arrière pensée, une petite prière au Seigneur demandait à ce qu'elle arrive à surmonter cette épreuve. Au moins le jeune homme semblait-il patient, avec elle. Jamais un regard de reproche pour ses faux pas. Elle aurait pu tomber plus mal. Sur son lâcheur de frère, par exemple. Ou sur un mauvais danseur, qui lui aurait marché sur les pieds aussi souvent qu'elle le faisait actuellement. Ils auraient fait la paire, tiens. Un sourire naquit sur ses lèvres à cette idée saugrenue.
Au bout d'un moment, Mona se sentit assez en confiance pour rencontrer le regard de son cavalier. Mais ce qu'elle y lit l'effraya. Il allait faire une bêtise, oh non, il allait faire une bêt... Trop tard... Déjà, elle volait dans les airs. Il l'avait soulevée comme si elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Elle avait failli crier, mais s'était retenue juste à temps. Sûr que dans une telle soirée, ça ne serait pas passé inaperçu! Elle en aurait entendu parler pendant des jours, des mois... Lorsqu'il la reposa à nouveau sur terre pour poursuivre la danse, Mona tâcha de retrouver son équilibre sans pour autant massacrer les pieds de son partenaire. Elle faillit échouer lorsqu'il se présenta, mais rata ses pieds à quelques millimètres près. Elle ne lui répondit pas tout de suite, trop concentrée à suivre ses pas, à retrouver le rythme. Aïe, elle venait encore de lui marcher dessus. La lèvre pincée de honte et de concentration, elle releva cependant le menton.
"Mona" Elle ne poursuivit pas tout de suite, réajustant sa prise sur son partenaire. Elle cherchait ses mots, aussi. "Je suis en deuxième année à Poufsouffle" Elle s'arrêta là, car elle ne savait même pas tenir sur un balai, même si cela semblait inimaginable à la plupart des sorciers de pure souche. Pour eux, c'était comme de ne pas savoir faire de vélo. Pour lui encore moins, sûrement. Il était batteur. C'était quoi ça, un batteur? Le quidditch, c'était un peu comme le football, d'après ce qu'elle avait compris.. Et les batteurs, c'étaient... ceux avec des battes? Ohlala, comme elle était nulle... Mais bon, d'après elle, c'étaient un peu... genre... les défenseurs. C'étaient ceux qui empêchaient les cogneurs... cognards... de venir cogner les joueurs. "Il doit falloir beaucoup de courage pour être batteur non? J'ai entendu dire qu'au dernier match, un batteur avait eu les bras cassés après avoir loupé son coup..." Elle ne s'intéressait pas beaucoup aux matchs en général, mais le quidditch était plus ou moins incontournable chez les sorciers... Et puis elle devait s'avouer qu'à force, il lui arrivait parfois de se prendre au jeu, aussi.
La tête commençait à lui tourner à force de danser. Elle culpabilisait aussi pour les pieds du jeune homme, qu'elle n'arrivait pas toujours à éviter. Mais heureusement pour elle, la danse se termina enfin. Elle avait l'impression de danser depuis des heures. Et puis, quelque part, elle était fière d'elle-même, tout de même. Elle avait réussi à danser! Bien sûr, son partenaire y était pour beaucoup, elle devait le lui faire savoir. "Merci... Je crois que tu m'as un peu sauvé la mise..." Puis elle jeta un rapide regard autour d'elle. Une autre danse commençait, et déjà, d'autres couples reprenaient la danse. Elle jeta un regard interrogateur au jeune homme. Danser ne la tentait pas tellement, mais pour être honnête, elle n'avait rien de mieux à faire à cette soirée. Peut-être retrouver sa grande sœur, mais vraiment, elle avait peur de l'embêter... et puis.. il y avait de grandes chances pour qu'elle soit déjà rentrée, de toute façon.
Je ne peux m’empêcher de souffler bruyamment et de sentir mes tripes se contracter de colère quand je voie le professeur Avery prendre possession de Lorelei pour une danse. Encore lui. Toujours lui. Pourquoi est-ce qu’il ne peut pas aller voir ailleurs au lieu de tomber dans notre engrenage ? Je boue de colère à voir la Serdaigle aussi proche d’un autre homme. Ne pas vouloir aller au bal avec moi, okay, mais aller se jeter dans les bras du premier mec venu, ça ne passe pas. Mon regard noir doit bien faire comprendre mes pensées. « Ça va ? » Je l’avais oublié la blonde. Je détourne le regard de la brune qui valse tendrement avec un professeur. Je pose un doux baiser sur la joue de la blonde en levant mon verre. « A notre soirée belle demoiselle. » Lui dis-je en tentant de sourire tandis que mes pensées sont focalisées sur toute autre chose. Sur une toute autre personne. Je bois ma coupe de champagne d’une traite pensant que la boisson me ferait oublier la Serdaigle un instant, mais j’ai tort. Au fond de moi je le sais, je n’arrive pas à penser à autre chose. Je pose ma coupe vide sur le coin d’une table et tend ma main vers ma cavalière de la soirée pour une valse. « Une danse ? » Elle me sourit et je sais que cela signifie son acceptation. Je pourrais en faire ce que je veux de cette demoiselle, elle me veut, ça se voit dans son regard qui brille, je pourrais avoir une nuit torride avec elle et bien plus si je le souhaitais alors que tout ce que je veux c’est la fille Wilbert. Pourquoi suis-je si obstiné à la vouloir elle alors qu’une autre et d’autres dizaines encore sont si faciles d’accès ? Je ne me comprends pas moi-même, elle me perturbe vraiment trop. Je pose ma main sur la hanche de ma cavalière tandis que la seconde attrape sa propre main afin de débuter une danse douce, mais légèrement sensuelle. Je perçois bien facilement sa tentative de séduction alors que tout ce que je voie, c’est la brune non loin de nous. A chacun de nos nouveaux tours je jette un coup d’œil sur le duo Avery/Wilbert, fulminant encore davantage. Comme si m’énerver me faisait du bien. Mais non ! C’est contre nature ! J’ai juste envie d’aller foutre mon poing dans la gueule de ce prof de mes deux, d’où il fricote avec une élève, c’est interdit, casses toi, c’est tout ! Je sens la main de ma cavalière se poser dans ma nuque, doucement. Mon regard se repose sur elle. « Lorenzo, à quoi tu penses ? » Dois-je lui dire la vérité ? Elle va m’envoyer bouler, et franchement, je préfère la garder avec moi pour le moment, je sais que Lorelei n’aime pas que je sois venu avec quelqu’un d’autre. Mais après tout, elle n’avait qu’à accepter ma proposition quand je l’ai faite. « A toi … » Dis-je doucement en glissant ces quelques mots dans l’oreille de la blonde. Arrêtes de poser des questions, bon sang ! Je ne pense pas ce que j’ai dit, mais dirons-nous que c’est l’habitude du don juan que je suis.
La fin de la première valse met fin à notre danse, et je soupire presque de plaisir quand je me sépare de ma cavalière. Ce n’est pas contre elle. Mais voir Lorelei avec un autre mec à chacun de mes nouveaux pas est un véritable supplice. « Rejoins tes amies, j’arrive. » Glissais-je délicatement à la belle blonde en la laissant seule pour rejoindre Barry non loin de là. Il a l’air d’avoir du mal le pauvre avec Athéna. Et puis, ça me donne une excuse pour me séparer de ma cavalière du soir. Je m’assois à côté d’Athéna sur le banc, juste à côté de Barry sans même faire gaffe au Serpentard qui se met à causer tant de soucis, je le regarde juste de façon étonnée de le voir ainsi causer à mon ami. Non, mais il sort d’où celui-là ? Il s’en va plus loin et je suis bien content de ne pas avoir eu à sortir les poings, pas ce soir, je n’ai pas envie. Je fais comme chez moi, salue Athéna d’un coup de tête avant de me tourner vers mon ami. « J’en ai marre, elle fait tout pour m’énerver. » Il sait de qui je parle, mais je fais exprès de ne pas citer le nom. Je resserre le noeud de ma cravate nerveusement. « Non mais franchement, regardes moi ça ! » Je me relève d’un bond, je ne tiens plus en place. Et là, soudain, je comprends que je suis peut-être en train de gâcher la soirée de mon ami avec la belle blonde sur le banc. Je les regarde tour à tour, et je comprends, ben dis donc, c’est qu’il voit grand le petit Barry avec une bombasse de ce genre. Je tape sur l’épaule de mon ami Gryffondor et lui fait un clin d’œil. « Fonces mon gars ! » Lui conseillais-je avant de me retirer et de me dire soudain que je devrais en faire de même. Vous allez voir ce que vous allez voir, c’est parti ! Je passe une main sûre de moi dans mes cheveux, prêt à passer à l’action comme Lorenzo Varetti sait si bien le faire !
Attrapant un petit four au passage que j’avale d’un coup. Je me dirige d’un pas décidé en direction de Lorelei. Elle est de nouveau seule, j’aperçois près d’elle le professeur Avery qui s’éloigne. Alors il la laisse seule ainsi ? Une chance pour moi ! « Ais-je droit à une danse Mademoiselle ? » Ni bonjour, ni autre formalité dont je devrais faire preuve. Je n’ai pas envie de me poser plus de questions que ça, je veux juste qu’elle accepte. Mais finalement, je ne lui laisse pas le temps de me répondre et l’attrape par la taille pour la faire venir vers moi et commencer cette nouvelle danse. Je plonge mon regard dans le sien. « Alors comme ça tu viens seule à ce bal pour danser avec ce mec ? Je suis déçu … » Je laisse ma phrase en suspens et détournant le regard. Observant rapidement Barry, puis la blonde censée être ma cavalière pour ce soir, mais je sais que cela va vite se terminer avec ce que je compte faire. Je vais devoir m’en excuser plus tard. Dommage, elle est vraiment bien comme femme. Je repose mon attention vers la Serdaigle. Je sais que ses parents sont présents quelque part dans la salle, sûrement en train de la regarder danser. Désolé pour toi Lorelei, tu vas devoir te débrouiller pour leur expliquer cela. Sans prévenir je pose mes lèvres sur les siennes. Délicatement. Ne lui laissant pas d’autres choix. Ce n’est pas un baiser innocent. Mais plutôt possessif et jaloux de l’avoir vu au bras d’un autre. Si ce n’est pas un message marquant, je ne sais plus quoi faire. Je sépare nos lèvres à contre cœur, laissant mon visage près du sien avant de me diriger vers sa nuque et d’y déposer un nouveau baiser. J'espère sincèrement que son Monsieur Avery regarde bien cette scène et qu'il comprend bien que Lorelei est à moi. Et à personne d'autre.
I don't care what you think, as long as it's about me
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Mona, comme Mona Lisa ? Néron avait entendu parler de ce tableau en cours d'art et musique magique. Un tableau d'un moldu, un italien de la renaissance d'après ses souvenirs un certain Léonard de Vinci. C'était un tableau très connu chez les moldus, et il représentait le portrait d'une femme brune. Néron se souvenait du visage de la femme plutôt énigmatique, envoutant même. Le sorcier avait donc tout de suite compris pourquoi les moldus étaient si fascinés par une telle peinture, bien que celle-ci soit statique les yeux de Mona Lisa semblaient pourtant vous suivre. Néron ne connaissait pas grand chose des illustres Moldus du passé. A part quelques peintres, musiciens et figures historiques importantes. Néron par exemple, l'empereur Romain duquel il tenait son prénom. Un ou furieux qui avait regardé Rome brûler en jouant de la lyre, contemplant l'incendie, lamort, la destruction, le désespoir. Un grand homme visiblement puisqu'on en parlait encore aujourd'hui des siècles plus tard. Il connaissait aussi Hannibal, un moldu ayant tenté d'envahir Rome sans succès. Hitler aussi qui tuait les juifs pendant la seconde guerre mondiale. Un fait historique un peu plus récent, bien qu'il ne comprennes toujours pas ce qu'était le concept de dieu chez les Moldus. Les sorciers eux n'avaient aucune divinité à vénérer, n'avaient pas de religion du tout. Ainsi, le brun ne comprenait vraiment pas comment l'on pouvait croire en cette entité que les moldus appelaient Dieu.
La danse se termina enfin, et Mona semblait soudainement rassurée de ne plus avoir à valser. Esquissant un sourire, Néron par politesse décida de rester un peu plus longtemps à ses côtés. Elle était donc plus jeune que lui et n'appartenait pas à la même maison. C'était sans doute pour ça qu'il ne la connaissait pas. Elle était aussi le genre de fille qui passe inaperçue, plutôt effacée. Bien qu'elle soit jolie, le Lestrange ne l'aurait sans doute jamais calculée si ils ne s'étaient pas rencontrés de manière tout à fait fortuite ce soir. Elle parla ensuite du batteur ayant eu deux bras cassés lors du dernier match. Esquissant un sourire narquois, le brun haussa les épaules « Non, c'est moi qui les lui ai cassés. C'était pendant le match Serdaigle Poufsouffle. Un batteur c'est pas juste un défenseur qui empêche les cognards d'atteindre les joueurs de son équipe... Faut aussi les envoyer sur ceux de l'équipe adverse pour les mettre hors d'état de nuire. » Bien qu'il soit tout à fait capable de tenir un rôle défensif, le Serdaigle préférait nettement jouer de manière agressive et brutale. Le fait qu'elle ne soit pas au courant semblait indiquer qu'elle ne s’intéressait pas au Quidditch. Plutôt étonnant à vrai dire. Peut être que la petite blonde ne venait pas d'une famille de sorciers ? « Je pense qu'être joueur de Quidditch tout court demande du courage. Pas que batteur, pour les autres postes aussi il faut en avoir dans le pantalon si tu veux mon avis. » Prenant la blonde par l'épaule de manière polie mais tout de même ferme, le bleu et bronze se dirigea vers l'extérieur. « Je veux juste fumer une cigarette t'inquiète pas je vais pas te sauter dessus. » Il valait sans doute mieux prévenir cette créature chétive et craintive. Sentant l'air frais et constatant que celle-ci ne portait qu'une robe de soirée, la cigarette coincée entre ses lèvres l'aiglon déposa doucement sa veste de costume sur les épaules de la blonde. Pure galanterie, pour qu'elle n'attrape pas froid. La veste lui allait bien trois fois, ce qui était plutôt comique. Ils étaient deux exact opposés lorsqu'il s’agissait du physique : petite et blonde, grand et brun.
Allumant sa cigarette à l'aide du bout de sa baguette, le Lestrange s'appuya quelques instants contre l'un des vieux murs de pierre du château. « Alors... Le Quidditch et la danse c'est pas ton truc visiblement. Qu'est-ce que t'aime toi du coup ? »Il fallait bien qu'il trouve un sujet de conversation après tout, s'ils devaient passer une partie de la soirée ensemble.
« Pour remonter le niveau par exemple ? Il va finir chauve à force de devoir supporter des cancres de ton espèce. »
Malgré la virulence de l’attaque, Alek demeura impassible, un petit sourire amusé étalé sur son visage. Seila restait une adversaire de taille. Dès le premier jour, l’héritier Dolohov avait repéré cette fille de Moldue. Ses regards, ses mimiques… Tout en lui l’agaçait. Ou tout du moins attirait son attention. Une attention qui, en toute logique, se devait d’être de mauvais augures pour elle. Tout les séparait : origine, pensée, attitude, Maison… Alors oui, il l’insultait, la rabaissait et trouvait toujours une nouvelle idée pour lui pourrir la vie. Comme maintenant. Peut-être aurait-il dût laisser courir. La planter sur place à sa première attaque et passer son chemin. Mais quelque chose en lui le poussait à réagir, à contre-attaquer cette brunette. Appréciateur quant à sa tenue, il la félicita sur sa robe. Une robe qu’il avait eut l’occasion d’enlever à l’occasion de la fête d’anniversaire de son interlocutrice.
« Oh merci ton costume n'est pas mal non plus, je … »
Le vert et argent n’en croyait pas ses oreilles : elle le complimentait ? Sérieux ? Apparemment il avait réussit à la déstabiliser pour qu’elle commette l’imprudence d’abaisser ainsi sa garde ainsi ; Bien qu’elle se rajouta très vite :
« A quoi tu joues Dolohov ? C'est ta nouvelle stratégie pour me désarmer ? Je t'arrête tout de suite, ça ne marchera pas. Remercie moi, ça t'éviterais de sortir des mots … "doux" dénué de poison à mon écart. »
Plongeant ses yeux dans les siens, il lui répondit, tout naturellement :
« Mais je viens de te désarmer Grey… Et ça a marché petite jaune… »
Il la voyait descendre sa coupe à la vitesse d’un vif d’or et ne pût s’empêcher de se remémorer ce qu’il s’était passé la dernière fois que Seila avait abusé des affres de l’alcool. Alek ne fit cependant aucuns commentaires et préféra changer son angle d’attaque. Innover en quelque sorte. C’est ainsi qu’il la traina presque de force au milieu de la piste de dance et d’un geste habile la fit tournoyer de telle façon à ce qu’ils se retrouvent collés l’un à l’autre, en position pour démarrer la valse. Bien entendu son objectif était tout à son honneur de vipère : faire en sorte que cette poufsouffle se ridiculise devant la haute société sorcière. Mais dans ce cas, pourquoi prendre le risque de se voir en compagnie de cette sang-de-bourbe ? Il ne saurait le dire. En tout cas il se refusait d’y répondre en toute sincérité. Les premières notes retentirent et, à sa grande surprise, elle sût garder le rythme sans écraser un seul de ses orteils. Se serait-il trompé ?
« Si tu voulais tant qu'on danse ensemble, tu aurais dû me demander directement. A oui, j'oubliais. Les serpentards ne sont pas connus pour leur courage, c'est plutôt le contraire ... »
Le jeune homme soupira de lassitude devant tant de bêtise.
« Étrange discours… Pour quelqu’un qui dit vouloir combattre les préjugés… »
Et toc. Point pour lui, second set ! Haussant les épaules, il la fit tournoyer une nouvelle fois en lâchant :
« Alors Grey, qu’en dis-tu ? Qui est le plus horrible ? Le sang-pur à cheval sur l’étiquette ou la sang-de-bourbe qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez ? »
Toutes ces histoires sur les Serpentards lâches l’exaspéraient.
« Je disais donc que ta robe me rappelait vaguement quelque chose… »
Retour à cette robe : le fil conducteur de cette fameuse soirée où ils avaient passé la nuit ensemble. Une nuit que, de toute évidence, la Poufsouffle avait oublié. Trop bourrée pour ça, assurément.
« Je ne pense pas Dolohov. A moins que … Tu ai rêvé de cette robe. Ce qui j'espère de tout mon cœur que ce n'est pas le cas sinon … ça voudra dire que … yeurk … tu rêves de moi. Et je préférais me donner de mon plein gré à un loup-garou ou à une acromantula plutôt que d'être dans tes rêves. »
Ah elle voulait jouer à ça ? Elle n’était pas au bout de ses surprises.
« Ah oui. Ton anniversaire peut-être ? Tu t’es bien amusé ? Il faut dire qu’en fin de soirée tu as presque… Disparue ? Tu avais l’air un peu… Bourrée. Mais qu’est-ce que tu as bien pût aller faire ? »
Commençait-elle à comprendre ? Sans doute. Mais elle était encore surement loin de la vérité. Une vérité précieuse qui à coup sûr la mettrait à terre… A sa merci.
« Comment tu … »
L’air faussement surprise, il répliqua aussitôt ?
« Comment je ? »
Il n’eut pas le temps de continuer sa phrase que sa cavalière lui marche sur le pied. Gardant toute sa contenance, il se contenta d’afficher une légère grimace tout en faisant mine de rien. Il devait avoir touché un point sensible.
« Je te retourne la question Dolohov. Alors, comme ça tu y étais. J'avais pourtant bien dis de ne pas t'inviter. Mais ce qui est fait est fait, je ne vais pas revenir là-dessus. Tu as du beaucoup t'amuser si tu te rappelles de la soirée et de mon "état". Si ça n'avait pas été le cas, tu l'aurais chassé de ton esprit. »
Gardant le silence quelques instants, il fit encore quelques pas sans rien ajouter en réfléchissant à ce qu’il pouvait dévoiler. L’invitation lui était parvenue grâce à la meilleure amie de Seila. Une meilleure amie qu’il avait séduite il y a de ça quelques temps. Lors de leur rupture, Alek lui avait juré de ne rien dire à Seila… En contrepartie, elle était devenue sa petite espionne personnelle concernant la jaune et noir qu’il avait dans ses bras en cet instant. Comptant mentalement trois pas, il dit alors :
« J’y étais un peu par hasard. J’avais peur qu’à un anniversaire de Moldue je ne croise que des… Des personnes avec peu d’intérêts »
Il haussa les épaules.
« Mais je me suis trompé. Ce que j’y est vu était on ne peut plus intéressant. Effectivement j’ai passé une superbe soirée. Et que dire du final… Une partie de jambe en l’air qui ferait rougir la plus prude des vierges de ce château »
Effectivement le jeune homme gardait un souvenir mémorable de leurs ébats, bien que cela lui fasse mal de le reconnaître. Ce soir-là, il s’était laissé allez. Grisé par l’alcool, il avait embrassé, caressé et prit sa camarade… Ainsi que sa virginité. Il avait été son premier… Et il en était très satisfait. Minaudant, il murmura :
« Tu vois, quand je vois cette robe, je revois un peu cette fille qui j’ai dénudé. Elle devait te ressembler. C’est marrant non ? Et toi ? Où as-tu donc disparue ? Et avec qui ? Ne joue pas ta coincé. Tout le monde aime ce genre de ragots… »
La danse finie, Mona ne savait plus trop quoi faire. Le jeune homme avec qui elle avait dansé, Néron, semblait.... He bien, une fois passé la première impression qui fut exécrable du fait d'une évidente méprise... Disons qu'il semblait plutôt plaisant. En tous cas, il semblait lui pardonner volontiers ses maladresses et son ignorance, ce qui était déjà un bon point pour lui. Par chance, il ne décida pas de la planter sur place. Mona en soupira presque de soulagement. Presque. Elle essaya de faire bonne figure et de ne pas laisser voir à quel point se retrouver seule au milieu de tous ces inconnus l'angoissait. Elle qui aimait rester discrète, observer la scène de loin... Elle craignait qu'une bourde la désigne aux yeux de tous comme la pauvre née-moldue qu'elle était. Elle se rendait bien compte qu'elle était entourée de sorciers de sang pur, que c'était une soirée pour eux. Elle et les autres "sang de bourbe" n'étaient là que pour le décors, pour peupler la salle.
« Non, c'est moi qui les lui ai cassés. C'était pendant le match Serdaigle Poufsouffle. Un batteur c'est pas juste un défenseur qui empêche les cognards d'atteindre les joueurs de son équipe... Faut aussi les envoyer sur ceux de l'équipe adverse pour les mettre hors d'état de nuire. »
Mona resta un instant choquée. Néron avait répondu comme si c'était un jeu de casser les membres de ses adversaires. Comme si c'était un jeu de les mettre KO. Comme si ça l'amusait. Il avait même l'air d'être fier de son action, ce qu'elle avait du mal à concevoir. Mais il souriait d'un sourire un peu dérangeant mais contagieux. Alors Mona ne put faire autrement que répondre timidement à ce sourire. Le monde sorcier était si brutal! Mais c'est vrai qu'ici, les bras cassés se réparaient comme on recollait une chaise qui n'avait pas tenu le coup. Ca ne durait pas des mois, comme chez les moldus, et les séquelles étaient rares. Mais tout de même... Que de violence... Une violence que Néron avait l'air de savourer, vu son sourire. Mona se demanda vaguement ce qu'en aurait dit Jésus. Lui qui prônait la paix. Ici, ce n'était qu'un jeu, les élèves devaient sûrement s'entendre à merveille en dehors du jeu.... Enfin... A merveille, tout était relatif, mais la Poufsouffle ne doutait pas du fait que les joueurs de quidditch ne se sautaient pas dessus à la première occasion en dehors du terrain. Et ça, c'était une pensée plutôt rassurante.
« Je pense qu'être joueur de Quidditch tout court demande du courage. Pas que batteur, pour les autres postes aussi il faut en avoir dans le pantalon si tu veux mon avis. »
A ces mots, la jeune fille répondit par un sourire en rougissant légèrement. Elle n'était pas habituée à un tel vocabulaire. En général, elle était toujours vu comme une femme prude, réservée, et les gens respectaient cette pudeur. Il était donc rare que qui que ce soit fasse allusion à ce que contenait leur pantalon en sa présence. A cette idée d'ailleurs, une question tout à fait inconvenante lui traversa l'esprit, qu'elle rejeta avec force en rougissant encore plus. Non, elle ne devait pas devenir une pécheresse! Les hormones la travaillaient, oui, mais elle devrait résister jusqu'au mariage, comme il il seyait à une femme convenable. Son trouble fut cependant accentué par les manières du jeune homme. D'un geste poli mais sans gène, il la prit par l'épaule et la conduisit à l'extérieur. Confuse, elle sentait la chaleur sur son visage, dans ses mains. Le vent frais lui fit du bien, l'aida à se détendre un peu, bien qu'elle restât sur la défensive. Néron se justifia alors :
« Je veux juste fumer une cigarette t'inquiète pas je vais pas te sauter dessus. »
Lui sauter dessus? De nouveau, questions images inconvenantes qu'elle chassa d'une secousse de la tête. Oh que oui, elle espérait bien qu'il n'agirait pas ainsi en public! Quoiqu'à bien y regarder, il n'y avait pas grand monde dehors. L'air frais se fit mordant, et elle frissonna. Elle aurait voulu lui répondre quelque chose, un petit trait d'esprit quant à sa dernière allusion, comme l'aurait fait sa sœur. Seila était très douée pour ça. Elle avait toujours réponse aux provocations, agressions verbales et insinuations. Mais pas Mona. trop jeune, pas assez expérimentée peut-être? Ou trop sage, trop réservée, trop timide... Elle se contenta alors d'accepter la veste en se blottissant dedans. Discrètement, elle en respira l'odeur. C'était la première fois qu'un jeune homme lui prêtait sa veste. Elle n'était pas habituée, et trouvait cela un brin romantique. Une odeur masculine mêlée de tabac l'entourait. Elle n'aurait su dire si elle appréciait. Peut-être un peu. Observant le jeune homme, elle trouva la situation étrange. Elle ne s'accordait pas vraiment avec lui. Elle petite et réservée, lui grand et provocateur. Ils étaient si différents! On aurait dit que tout les opposait.
Il s'appuya contre le mûr du château, elle se contenta de resserrer la veste comme si elle avait froid. Pourtant, elle était bien trop troublée pour cela.
« Alors... Le Quidditch et la danse c'est pas ton truc visiblement. Qu'est-ce que t'aime toi du coup ? »
Mona, par reflex, le contredit immédiatement.
"Oh si, j'aime bien le quidditch! Enfin... C'est pas ma passion non plus... C'est juste que je trouve ce jeu encore assez étrange... Et je n'ai pas bien compris toutes les règles, je crois..."
Elle se tripota un instant les mains, cherchant ce qu'elle pourrait lui dire. Puis elle resserra encore sa veste car un courant d'air en avait profité pour s'insinuer. Elle n'était pas une fille intéressante, elle le savait. A part Dieu, son monde était assez restreint. Mais ça, elle ne pouvait le lui dire. Pas qu'elle en eut honte, au contraire, elle considérait que c'était sa plus grande force. Mais elle avait remarqué que les sorciers ne comprenaient pas la foi qui l’habitait. Et ne se sentant pas la force de les convertir, elle avait appris à éviter d'aborder le sujet avec eux. Elle aimait son chat, sinon. Mais ça encore, c'était pas vraiment intéressant. Alors... Qu'est-ce qu'elle aimait qui vaille le coup d'en parler? Ah oui. Un sourire illumina son visage, lorsqu'elle répondit :
"J'aime la métamorphose. J'aime pouvoir changer les objets en ce qu'ils n'étaient pas. Je ne suis pas très douée pour ça, mais je m'entraine dès que j'ai un moment!"
Comme beaucoup de poufsouffles, Mona était patiente et travailleuse. Et cela se sentait quand elle parlait. L'étincelle dans ses yeux ne trompait pas.
"J'aime les potions, aussi. Un peu pour les mêmes raisons. Il parait qu'on peut faire une potion qui transforme les personnes en d'autres personnes! Elle eut alors un petit sourire malicieux. Ca pourrait être pratique dans certaines circonstances, tu ne penses pas?"
Se détendant un peu, elle vint s'adosser à coté du jeune homme, en faisant attention à ne pas être sur la trajectoire de la fumée de cigarette. Elle regarda un instant le paysage et lui demanda:
"Je n'aurais pas imaginé que quelqu'un comme toi sache si bien danser la valse. Où as-tu appris?"
Se rendant compte que ses paroles pourraient être mal prises, elle tenta alors de se rattraper, en bafouillant :
"Enfin... Quelqu'un comme toi... Je veux dire un garçon qui n'a pas l'air de s'intéresser aux danses et aux trucs de fille, tu vois ce que je veux dire?" Sauf que... vu son air efféminé, peut-être justement s'intéressait-il aux trucs de fille? Oh non, ça, ce n'était pas une pensée très catholique! Méchante Mona! Elle ouvrit la bouche pour se rattraper et la referma, se sentant rougir jusqu'à la pointe des oreilles... Elle s'enfonçait, là....
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Et je n'ai pas bien compris toutes les règles, je crois... Surpris, le Lestrange haussa un sourcil. Pour faire une remarque pareille... Elle ne devait surement pas être d'ascendance sorcière. Pas du tout même. Mona était donc, par déduction une sang de bour... une sorcière née moldue, dirons nous, pour rester politiquement correct. « C'est pas très compliqué. Je t'expliquerais si tu veux. » Les règles du Quidditch étaient plutôt simples à assimiler si l'on ne rentrait pas dans le détail des sept cent fautes possibles au sein du jeu. Trois balles, sept joueurs tous avec une utilité bien précise et une balle attribuée selon le poste. Néron par exemple en tant que batteur devait simplement se soucier des Cognards. En aucun cas il ne devait se soucier du souaffle et du vif d'or. Passionné de Quidditch comme la plupart des jeunes sorciers de son âge, le jeune homme avait des poster de son équipe préférée accrochés aux murs de sa chambre, au milieu de divers autres posters représentant pour la plus part des groupes de rock moldus ou sorciers. Très grand supporter des Chauve-Souris de Ballycastle Néron ne ratait aucune retransmission des match sur la radio à ondes magiques, ni aucun article dans un journal quel qu'il soit. Il espérait pouvoir se rendre à l'un de leurs matchs un jour ou l'autre.
La petite blonde exprima ensuite son amour pour la métamorphose. Esquissant un sourire à cette remarque tout en recrachant sa fumée de cigarette, il hocha la tête. Il aimait beaucoup sa professeur de métamorphose. Zelena était une personne pleine d'empathie et très intéressante lorsque l'on commençait à discuter avec elle. Très bon élève et généralement premier de sa classe, Néron n'avait généralement pas le moindre mal à s’attirer la sympathie de ses professeurs... Sauf bien entendue, celle d'Hannibal Macnair. Mais leur passé commun d'amants venait ajouter une variante à l'équation, la rendant visiblement insoluble. Mona mentionna ensuite les potions. La professeur en charge des potions était également sa directrice de maison. Celle qui l'avait pris lui et son agressivité pour les mettre sur le terrain de Quidditch en tant que batteur. Un choix plutôt judicieux... Souriant encore amusé par la réflexion naïve de sa cadette qui semblait vouloir parler du polynectar, le Serdaigle non mécontent de pouvoir étaler sa science hocha la tête: « C'est le polynectar. Poly signifie "multiple" en grec. » Il lui arrivait parfois d'emprunter les manuels scolaires de Loreleï qui était plus avancée que lui dans ses études. Même s'il n'était pas capable de tout comprendre, l'érudit qu'il était aimait apprendre de nouvelle choses et avait hâte de poursuivre ses études pour mettre ces connaissances théoriques en pratique.
Je n'aurais pas imaginé que quelqu'un comme toi sache si bien danser la valse. Où as-tu appris? Alors que Néron allait répondre, la jeune sorcière en rajouta. Parlant de trucs de filles. Ne pouvant s'empêcher de rire cette fois-ci, touché par la maladresse de la blonde, il manqua de s'étouffer avec sa fumée de cigarette. Prenant son temps pour reprendre son souffle suite au fou rire, il expliqua calmement « Je m'intéresse aux trucs de fille. J'aime la mode, le maquillage et j'ai pas peur de jouer sur le côté androgyne de mon physique pour me mettre en valeur. J'ai pas peur de porter du khôl et du vernis à ongles, d'avoir les cheveux longs et des jeans moulants. C'est mon look. ça me représente, et je me sens bien comme ça, je me sens moi même. » La petite Mona ne semblait pas le juger bien au contraire. Ses mots ne sonnaient pas comme une moquerie, ni comme un reproche. Elle était sans doute simplement un peu curieuse et surprise de voir un garçon cerner ses yeux de noir. Il était à sa connaissance, le seul élève masculin du château à se maquiller de manière quotidienne. Si lors des cours il se contentait d'un trait d'eye liner discret ce soir, son maquillage était plus prononcé. Très coquet, chaque détail du look du Lestrange avait été savamment étudié. « ça rends mes parents dingues. Surtout mon père en fait, ma mère est plus tolérante et généralement les virées shopping c'est ma mère, ma sœur et moi. Certains se foutent de ma gueule au château. Mais je suis pas du genre à me laisser faire. D'autres vont encore plus loin, et affirment sans me connaître que je préfère les mecs. Ce qui bien entendu est faux... Sinon je t'aurais pas confondue avec l'autre blonde que je cherchait, celle avec qui j'avais prévu de passer la soirée à la base. » Bisexualité non assumée, vilain petit secret jalousement et précieusement gardé, l'aiglon se proclamait hétérosexuel. Terminant sa cigarette et écrasant son mégot dans le cendrier prévu à cet effet pour la soirée, le Lestrange daigna enfin répondre à la question de la jeune Poufsouffle concernant la danse : « Quand on est un sorcier de sang pur et qu'on viens d'une vieille famille comme la mienne, on est plus ou moins obligé d'apprendre à danser si on ne veux pas se ridiculiser devant tout le monde. »
Ne voulant pas presser sa cavalière attitrée de force pour la soirée à rentrer, le grand brun s'étira longuement. Sa journée avait été plutôt longue, avec un entraînement de Quidditch très matinal. Mona ne semblait pas particulièrement à l'aise au milieu de cette foule, et encore moins sur la piste de danse. Les bals mondains pour Néron étaient une obligation. Il devait s'y montrer, afin d'y représenter sa famille, les très connus Lestrange. Il était après tout l'héritier de cette vieille maison, et ne pas aller au bal d'anniversaire d'un sang pur comme Avery serait assez mal vu. Se plier au protocole était parfois épuisant. Il espérait ne pas croiser les parents de Loreleï qui devaient venir pour la soirée. Mrs Wilbert la meilleure amie de sa mère lui tiendrait sans doute la jambe pendant trois quart d'heures pour lui parler de futilités. Pour lui dire comme il avait si bien grandi, pour lui dire qu'il ressemblait de plus en plus à sa mère. S'il n'avait rien contre Mrs Wilbert qui était une sorcière tout à fait charmante, l'adolescent de seize ans qu'il était n'avais pas forcément envie de sourire à s'en faire mal aux zygomatiques.
You're the light, you're the night, you're the color of my blood, you're the cure, you're the pain, you're the only thing I wanna touch... Never knew that it could mean so much, you're the feel, I don't care 'cause I've never been so high. Follow me to the dark, let me take you past our satellites, you can see the world you brought to life, so what are we waiting for ?
Z
elena s’étonnait toujours autant que Delilah soit à ce point intéressée par tant de choses. La jeune femme semblait être un énorme vase vide, qu’elle se devait de remplir par tout ce qu’elle pouvait apprendre. Et c’était un aspect d’elle qu’elle ne pouvait nier adorer. Elle esquissait un sourire, alors qu’elle entrevoyait bien le trouble qui habitait la directrice des Serdaigle. Elle n’avait aucun doute sur le pourquoi de cette situation, se sachant tout à fait coupable mais n’en ressentant aucune culpabilité. Zelena aimait faire des intrusions dans son esprit, y insuffler le souffle chaud d’un désir grandissant et qui, déjà, commençait à la consumer. Elle sentait une vague de chaleur l’envahir et se dit, avec amusement, qu’elle espérait que cela ne soit pas déjà la ménopause. Mais non, elle avait encore de belles années devant elle, du moins l’espérait-elle. Ses lèvres s’étaient parées d’un sourire sans même qu’elle ne s’en aperçoive. La professeur de Métamorphoses se redressa alors légèrement, – si c’était au moins possible – pour se détendre, et évacuer autant que faire se peut la pression qui naissait doucement dans son bas-ventre. La voix qui résonnait alors dans sa tête ne l’aidant pas, Zelena serra les dents et crispa sa main autour de sa coupe. Bien que Delilah n’ait rien dit de suggestif, sa simple voix arrivait à lui faire atteindre des sommets.
° « Qu’il m’assassine donc du regard, ce jeune homme me fait aussi peur qu’un lombric disséqué… J’aimerai savoir ce que Lumen lui trouve, parfois. Comprendre ce qui la pousse à s’accrocher à lui, alors qu’à mon sens, son avenir est ailleurs. Quoiqu’il en soit, si un jour elle parvient à faire une carrière dans le Quidditch, j’espère qu’elle ne le laissera pas s’interposer entre elle et ses projets d’avenir… Mais qu’importe, je m’attache trop à ce sujet, cela ne me regarde même pas, dans un sens… » °
Laissant finalement Lumen prendre le devant de la scène et avant d’aller plus loin, Zelena s’empressa de répondre à la question de son amante, discrètement, ne voulant pas faire de l’ombre à la Gryffondor.
« J’aimerai essayer, un jour oui. Bien qu’il faille, je le sais, beaucoup d’entrainement pour arriver à parfaitement contrôler son animagi. Je me demande souvent en quoi je me transformerai. J’ose espérer qu’il ne s’agira pas d’un animal… Sans envergure. Ou d’un animal rampant. Je ne supporterai pas devoir trainer sur le sol… »
Cette pensée lui arracha un frisson qu’elle réprima du mieux qu’elle put, et elle esquissa un nouveau sourire, reportant son attention sur Lumen, et, ravie d’avoir pu éloigner Lumen de Barry, au moins pour un temps, Zelena regardait les trois joueuses toiser l’élève avec attention et converser avec elle et Delilah qui s’était introduite dans leur échange. Elle savait que son amante avait un jour eu l’opportunité de rejoindre leur équipe et se sentait soulagée qu’elle en ait décidé autrement. Qui-sait ? Peut-être n’aurait-elle jamais pu la rencontrer et connaître le bonheur qu’elles connaissaient aujourd’hui, dans le secret des murs de ses appartements. Cette simple pensée lui envoya une décharge désagréable le long de sa colonne vertébrale et insuffla dans ses membres une sensation de malaise intense. Non. Non, elle n’aurait sûrement pas rencontré cette femme et elle serait passée à côté du bonheur de sa vie, certainement. Elle tenta de repousser ses sensations, de les ignorer, et si son regard s’était voilé l’espace d’un bref instant, l’Hongroise avait replacé sur son visage le masque le plus stoïque et de circonstance pour ce genre d’événement. Un nouveau sourire vint étirer ses lippes carmines alors qu’elle lorgnait sa coupe vide et désespérait d’en prendre une autre. Elle se devait d’attendre, pourtant, avant de laisser son élève et Delilah.
Elle n’avait également rien perdu de l’échange que son amante avait eu avec la capitaine des Harpies et elle n’avait besoin d’aucun mot, pour sentir que quelque chose la dérangeait. Cela tenait au langage de leurs corps, à leur façon d’être si prof. A la façon, surtout, qu’avait Delilah de la prendre par la hanche, de rire contre elle, de lui sourire. Zelena sentait sa mâchoire se crisper. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle sentait une boule monter dans sa gorge à mesure que les deux jeunes femmes se « pavanaient » sous ses yeux. Elle sursauta presque, alors, quand elle entendit la voit de sa maitresse s’élever dans son esprit. Elle tentait de se calmer, de trouver une raison pour que les deux jeunes femmes soient si proches mais n’en voyait qu’une. Elle fit son maximum, pour ne rien laisser paraître de sa gêne, tant physiquement que lorsqu’elle répondit à l’ancienne Serdaigle.
° « Vouloir t’étouffer ? Loin de moi cette idée voyons Lilah… Mais ne t’attends pas, pourtant, à ce que je me laisse faire ce soir. Il me semble que c’est moi, qui devrai t’attacher, plutôt que l’inverse. » °
Elle avait eu beau essayer de garder une voix neutre, presque enjouée et séductrice même, mais ses derniers mots s’étaient fait amers, presque cinglants. « Crap… ». Il était rare, qu’elle jure, mais parfois, il n’y avait plus rien d’autre à faire. Elle s’apprêtait à reprendre la parole, à lui dire autre chose, quand l’hôte de la soirée décida finalement de leur tenir compagnie. Depuis le repas qu’ils avaient partagé, Zelena restait sur ses gardes. Elle n’avait pas grandement apprécié ses idées trop arrêtées au sujet des nés-moldus, ou des sang-mêlés. Elle ne tenait pas à s’en faire un ennemi, loin de là, mais elle gardait des réserves quant à son avenir, se demandant si un jour, il n’allait pas rejoindre le camp adverse. C’était une bénédiction que l’Hongroise soit sous couverture et que son appartenance à l’Ordre soit tenue la plus secrète possible. Elle ne portait pas vraiment attention à ce qu’il disait, se contentant de faire mine d’être investie, quand son nom fut prononcé. Une chance, que même avec un esprit vagabond, son oreille arrivait à capter l’essentiel. Elle avait appris à garder les apparences, grâce à sa mère… Quelque soit le ressenti, l’ennui qui la gagnait, la frustration qui montait, Zelena savait toujours – du moins presque – garder les apparences.
« La jeunesse d’aujourd’hui est l’avenir de demain, et nous ne saurions laisser notre nation, notre grande communauté aux mains de simples d’esprit et d’ignares, cela va de soit. »
Glissant un sourire de courtoisie à la fin de sa phrase, elle regardait son collègue et se pencha vers lui un instant, juste pour lui murmurer ce que tout invité se doit de dire, même s’il ment. Quoique cette soirée se passait plutôt bien, jusque là. Alors, polie et bien éduquée qu’elle était, elle le remercia de leur offrir une célébration qui se voulait de les contenter et de leur faire passer, à tous, du bon temps, loin de l’orage qui grondait au dessus d’eux. Elle le regarda ensuite prendre congé et s’éloigner vers d’autres personnes, mener ses discussions de convenance. Sa présence avait au moins eu l’utilité de la sortir un peu de pensées désagréables mais à peine les eut-il quittées que comme un boomerang, l’aigreur que Zelena ressentait lui revint de plein fouet. Et, plus que de simples suspicions, son cerveau en ébullition lui envoya des images qu’elle se serait bien gardée de voir. La professeur de Métamorphoses se tint alors la tête, la mâchoire crispée, le regard dardé sur les dalles de la grande salle.
« Une coupe… Je vais aller chercher une coupe de champagne. » — Elle passa l’une de ses dextres dans la noirceur de ses cheveux, dissimulant vaguement un nouveau malaise. C’était peut-être de jalousie. Oui, c’était probablement ça, il n’y avait pas d’autres explications quant à son changement d’humeur. « Quelqu’un veut-il quelque chose ? Ou bien peut-être devriez-vous inviter Kathryn à danser, Miss MacCarthy. Pour… Fêter vos retrouvailles. »
Elle avait affiché un sourire franc. Trop, peut-être. Trop théâtral. Elle se doutait que si personne n’y avait vu le moindre défaut, Delilah, elle, aurait sûrement perçu que ce sourire cachait quelque chose. Et, n’attendant pas de réponse alors que la musique reprenait, sur un rythme toujours aussi « endiablé », Zelena se glissa hors du groupe pour aller se chercher une autre coupe. Sa gorge était sèche, parce qu’elle avait soif, certes, parce qu’elle avait envie de boire, aussi, mais parce qu’elle avait la gorge nouée, surtout. Elle connaissait assez Delilah pour savoir, rien que par son comportement, qu’elle était proche de cette Kathryn. Et qu’un jour, sûrement, elles l’avaient été plus encore que ce soir. Elle s’imaginait, alors, pauvre masochiste qu’elle était, Delilah dans les bras de cette autre femme. C’était ridicule, irraisonné, mais ne dit-on pas que les sentiments les plus primitifs sont les plus irrationnels ? La peur, la jalousie faisaient partie de ce genre de choses qu’on sait être nocives mais qu’on ne peut s’empêcher de ressentir, parfois.
Attrapant à la hâte une coupe pleine après avoir posé la vide sur le buffet, elle pris une grande rasade de champagne, tant et si bien que les bulles lui irritèrent la gorge et qu’elle sentait sa tête lui tourner. Elle tourna le dos à la salle, pour dissimuler une faible grimace et finir sa coupe, d’une autre rasade. Elle attendit quelques secondes, le temps de reprendre de sa contenance avant de reprendre une autre coupe.
Elle n’avait aucune raison d’être jalouse. Elle le savait. Elle devait se calmer. Laissant son regard glisser sur la salle avant de se reposer sur le groupe des Harpies, elle se sentait stupide. Elle soupira alors, mécontente d’avoir été si puérile et se redirigea vers elles, s’exhortant de se calmer.
« Veuillez m’excuser, la tête m’a légèrement tourné. Je crois que la fatigue me gagne, ces temps-ci. » — Elle sourit, presque timidement, et elle semblait entendre la honte se rire d’elle dans sa tête. — « Mais je vous en prie, allez donc danser. »
Elle essayait de ne pas ressentir de jalousie et espérait que sa voix posée et que le fait qu’elle envoie délibérément son amante dans les bras de Kathryn soit assez, pour l’heure, pour que son comportement ne paraisse pas suspect. Elle passa ensuite sa main, maternelle, sur le bras de Lumen et lui sourit, fière qu’elle ait au moins pu s’introduire de vive-voix aux Harpies. N’écoutant que d’une oreille discrète les paroles échangées autour d’elle, elle regarda ensuite Delilah se joindre à Kathryn sur la piste de danse. Elle réprima alors une nouvelle vague de jalousie. Elle n’avait aucune raison de l’être… Aucune. Non… Aucune. « Crap. » Elle avait une soudaine envie de faire un câlin à Lumen mais elle s’abstint. Il n’était jamais bon, ni pour le professeur, ni pour l’élève, de montrer trop de marques d’affection. Cela pouvait définitivement être mal interprété.
Elle en avait presque oubliées les deux autres joueuses qui étaient encore là, parlant de choses et d’autres, se tournant parfois pour parler à la Gryffondor, alors qu’il était question que les joueuses viennent la voir à son prochain match, pour voir ce qu’elle valait et ce qu’elle « avait dans le ventre ».
Plus que la jalousie latente qui trainait encore, c’est la pression qui prenait maintenant le dessus. La « maman » qu’il lui arrivait parfois de devenir avec Lumen hurlait dans toutes les cellules de son corps. Il faudrait la préparer, l’aider et faire en sorte que la rouge et or ne rate pas la chance qui lui était offerte et Zelena se ferait un devoir de veiller à ce qu’elle s’entraine, et à se qu’elle se donner à 300% à son prochain match.
Prenant une gorgé de son champagne – qui maintenant lui piquait la gorge – Zelena regardait, encore et toujours, le « couple » danser sur la piste. Elle soupira alors. Ce genre de soirée n’était vraiment pas sa tasse de thé. Elle avait envie de partir. Elle allait le faire, d’ailleurs.
« Lumen, pardonne-moi, je vais prendre l’air un instant. Je suis décidément trop vieille pour ces choses là. » — Elle sourit alors à son élève et prit congé des joueuses de Quidditch. Avant de partir pourtant, elle se pencha vers la Gryffondor et lui glissa, au creux de l’oreille, — « Je suis fière de toi Lumy. »
Elle savait que ces quelques mots n’étaient pas grand chose, mais la jeune fille avait besoin de soutien, d’encouragement, et ils représentaient tout ce qu’elle désirait, au fond. Elle esquissa un autre sourire à son élève avant de disparaître dans un autre coin de la salle, sortant une cigarette de son étui. C’était une drôle de façon de prendre l’air, mais, fumer l’aidait à se calmer, bien souvent. Du coi de l’œil, elle aperçut un autre de ses élèves, un autres de ceux qu’elle appréciait plus que de raison. Néron. Elle se sourit à elle-même, se rendant compte qu’il trainait avec l’une de ceux que le jeune homme n’appréciait pas vraiment. Peut-être faisait-il des progrès et commençait-il à entendre raison ? Quoiqu’il en fût, elle l’espérait et alluma sa cigarette avant d’en prendre une grande bouffée. Elle sentait presque la nicotine l’envahir et effacer, sur son passage, toute trace d’une quelconque jalousie. Non. Elle n’avait pas besoin d’être jalouse. Delilah était à elle, et ce soir encore, elle allait le lui prouver. Se le prouver à elle-même aussi. Dès qu’il serait temps de quitter cette soirée, Zelena prendrait plaisir à rappeler à Delilah à qui elle appartenait. Et, la petite surprise qu’elle lui concoctait l’y aiderait grandement… Le regard perdu dans le vague, fixé sur un point qu’elle ne voyait pas, Zelena recracha la fumée de son bâtonnet de nicotine, ses lèvres s’étirant en un sourire presque sanguinaire.
Spoiler:
HRP > Pardon pour l'attente... Et pardon, j'ai un peu fait n'importe quoi, j'ai la tête dans les fesses
crackle bones
Dernière édition par Zelena A. Von Staël le Jeu 21 Mai - 11:37, édité 1 fois
Je regardais ce cher Dolohov se vanter que je m’effaçais devant lui. Dans une autre situation, je l’aurai bien frappé ou autre chose, mais il ne fallait pas se faire remarquer ce soir. Cela sera pour une prochaine fois. Par ailleurs que Lumen soit fiancé à un vert pareil je ne pouvais pas l’accepter. Il était si sur de lui et pompeux que cela m’énervait au plus au point. Enfin passons. Je portais de nouveau attention à Athéna. Elle avait voulu me défendre mais elle avait risqué gros sur ce coup là. J’espérai qu’elle n’ait aucune retombé par ma faute. Ce fut pendant que je la regardais que je vis Lorenzo non loin d’elle entrain de lui faire un signe de tête. Depuis combien de temps était-il là ? Pas longtemps j’espère, car s’il avait entendu comment je m’étais comporté avec Dolohov cela risquait de l’énerver. Quand d’un coup je l’entendis râlait par rapport à elle. Pas besoin d’en dire plus je savais très bien qui c’était. C’était notre moyen de parler de la bleue dont il était épris. Enfin c’est ce que je pensais. Souriant je lui disais :
- C’est peut-être son moyen d’attirer ton attention. Si elle était si accessible que ça tu serais intéressé par elle ?
Je connaissais déjà sa réponse mais parfois il fallait le lui rappeler. Draguer il adorait ça. Déjà j’étais surpris que lui un non sang pur arrivait à la draguer, elle une sang pure affirmée. D’ailleurs il reparla et me dit de la regarder. Je fixais alors l’objet de sa convoitise et secouais la tête en souriant. Mais quel jaloux ce Lorenzo. Tournant la tête vers lui qui venait de se levait je déposais une main sur son épaule et lui disait :
- Qui sais elle préfère peut-être les hommes plus expérimenté et vieux. Vieilli d’au moins dix ans et qui sait, elle se jettera dans tes bras.
Je vis Lorenzo regarder Athéna et moi, plusieurs fois. Je cherchais ce qu’il pouvait penser quand je compris. J’allais lui dire que ce n’était pas ce qu’il croyait, mais trop tard, il me tapa sur l’épaule et me disait de foncer. Puis il parti en direction de la bleue. Bon sang ce n’était pas gagné. Je n’imaginais pas ce qui risquait de se passer. Enfin je reportais mon attention sur Athéna et présentait mes excuses :
- Désolé pour ce dérangement mais Lorenzo est quelque peu…. Comment dire…. agaçant ? Je n’arrive pas à bien mettre le doigt sur le mot. Désolé.
Je décidais de m’assoir à côté d’elle et de lui faire un peu la conversation en regardant un peu les alentours :
- Sinon tu es assez jolie dans cette tenue. Et merci quand même pour être intervenue mais tu sais, tu n’étais pas obligée, je n’ai pas envie qu’il t’arrive des trucs par ma faute. Tu es déjà allée à ce genre de bal ?
Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
❝ TOUTE MON AGONIE S’ESTOMPE LORSQUE TU ME PRENDS DANS TES BRAS, ❞
J'aimais danser avec lui. J'aimais danser dans les bras de Seth Avery. Ce fait ne me surpris pas le moins du monde. C'était une évidence. Peu de choses me déplaisaient chez l'organisateur de la soirée. Alors, quand on avait ouvert la première valse ensemble, ce fut comme si on s'enfermait ensemble dans notre monde. Tout autour de nous disparaissait. Mes parents, les professeurs, le directeur, les élèves, les personnes extérieures de Poudlard. Tous disparaissaient. Pour ne laisser que Seth et moi pour une danse. Je savais que la danse n'allait pas être éternelle, qu'on allait devoir reprendre nos rôles respectifs. Je le savais et c'est ainsi que je profitais de chaque pas, de chaque minute que j'étais en sa présence. Comme de chacun de ses mots que je buvais comme si c'était un excellent breuvage. Breuvage qui était meilleur que le délicieux champagne que nous servaient les personnes chargées du buffet. « Quelque chose me dit que ce n’est pas nécessaire. La bague te plaît ? » Si elle me plaisait ? Bien sûr que c'était le cas sinon je ne l'aurais pas mise en évidence autour de mon cou. Et encore moins l'afficher devant ses yeux. « Elle me plait beaucoup oui, tu as très bon goût pour choisir une bague. » Il n'y avait pas que ça qu'il avait bon goût. La preuve, il avait merveilleusement bien choisi sa tenue de soirée. Une tenue que j'aimerais effeuiller couche par couche pour qu'il n'est plus rien sur lui.
Mais ce n'était pas ni le bon moment ni le bon endroit pour passer à des choses peu catholiques. Surtout quand vous avez vos parents à quelques mètres de vous. Vite changer de sujet. « Dois-je y voir un message ? » Il était curieux. Ses yeux le criaient. Il devait sans doute se demander pourquoi je portais sa bague à son bal d'anniversaire. Si par ce simple geste, j'avais ma réponse à sa demande non formulée d'avenir ensemble. Une curiosité que j'amplifiai en jouant l'innocence. « Peut-être. » en disant cela, j'avais rajouté un clin d'œil seulement visible par Seth. Je ne savais pas pourquoi j'avais porté sa bague mais au fond de moi, je savais que c'était pour attirer son attention et bien lui faire comprendre par le même fait de ne pas m'oublier. C'était quand même à moi qu'il me l'avait passé, il n'avait donc pas besoin de se chercher une femme dans ce genre d’événement qu'il avait lui-même organisé. Une pensée que j'avais rajoutée en lui promettant qu'à la fin de la soirée, il aurait droit à la meilleure nuit de sa vie. Critère qui amusa Seth et qui ne loupa pas une occasion pour me taquiner. A nouveau. « La meilleure nuit ? Voilà qui est bien prétentieux. Je demande à voir. » Ce n'était pas de la prétention, ou peut-être un tout petit peu alors, c'était juste un fait. J'avais prévu de belles choses pour ce soir, fallait-il déjà que la soirée ne finisse pas trop tard. Ce que j'espérais vraiment même si j'appréciais ce qu'il avait fait de la Grande Salle et de pouvoir danser dans ses bras. Baissant à nouveau la voix, je lui susurrais à nouveau « Je suis réaliste Seth. Je t'aurais bien dit de partir dès maintenant pour vérifier mes dires mais j'ai comme l'impression que tu dois rester jusqu'à la fin de ton bal. C'est bien dommage, tu me fais beaucoup d'effet dans ton costume et j'ai bien hâte de te l'enlever. » avant de lui adresser un sourire provocateur.
Sourire qui fut nettement plus amusé quand il était question de pourquoi j'étais venu seule et de mes explications. Propos qui sembla amusée mon interlocuteur. Un bon point. « Tuer ? Oh tu me connais mal. Blesser gravement à la rigueur… Mais tuer… Ais-je si mauvais réputation que ça ? » Un sourire se dessina sur mes lèvres face à ses propos. S'il avait pu tuer Lorenzo la nuit où ils nous avaient vu planquer dans un placard à balai à nous embrasser, il l'aurait fait sur-le-champ. Comme j'aurais pu le faire, si je serais tombé sur lui en train embrasser une femme. Encore plus si cette femme était le professeur d'histoire de la magie. Chassant ses mauvaises pensées, je repris vite le cours de la discussion « Quand ça me concerne, plutôt oui. » et de la danse. Dans notre bulle, je n'avais pas remarqué que d'autres couples avaient remplit la piste de danse et que j'en connaissais certains. C'est dans cet esprit coupé du monde, que je sentis le souffle chaud de Seth caresser mes oreilles un bref instant avant qu'il ne ricane fier de ses propos. « Apparemment il semble déjà occupé avec quelqu’un… Jalouse ma douce ? » A ces mots, je grinçais silencieusement les dents tandis qu'il me fit tourner pour me refaire venir vers lui. Au passage, mes prunelles étaient tombées sur l'objet de la discussion qui dansait avec sa cavalière non loin de nous. Et semblait très proche vu la proximité de leur corps et la sourire rêveur qu'avait la blonde. Elle devait sans doute être une poufsouffle pour imaginer une seule seconde que Lorenzo Varetti avait trouvé en sa personne la perle rare. Ce n'était pas la première ni la dernière fille qui se ferais avoir si facilement. Alors, non je n'étais pas jalouse, constat que je révélai bien vite à mon amant. « Si j'avais voulu, j'aurais accepté son invitation de l'accompagner à ta fête d'anniversaire. Alors, non je ne vois pas pourquoi je serais jalouse de cette blondasse. » Oups. Jalouse, oh que oui je l'étais. Comme l'aurait été Seth si j'avais eu le gryffondor ou un autre homme comme cavalier pour la soirée. Oubliant l'italien qui se trouvait non loin de nous, je me reconcentra sur Seth et sur notre magnifique valse. On était fait pour danser ensemble. C'était une évidence.
Suite à sa question si j'étais venu seule, je lui avais retourné la question. La curiosité et la jalousie me perdront un jour. « Personne. Après tout je reste célibataire jusqu’à preuve du contraire. Oh bien sûr beaucoup aurait aimé être à mon bras, tu le sais bien, mais que veux-tu… Je reste un grand sentimental au fond de moi. Et puis… La soirée ne fait que commencer, non ? » Son air rieur ne m'atteignit pas. Au contraire, j'haussais les sourcils suite à ses paroles. Certes, j'étais contente qu'il n'avait pas de cavalière mais de là à dire qu'il espérait trouver chaussure à son pied au lieu de ce bal, me fit rager. Et moi il m'oubliait avec sa bague que j'avais autour du cou ? Me contrôlant, je lui répondis toujours en suivants le rythme de la musique. « Pourquoi j'ai l'impression que tu as organisé ce bal juste pour trouver une pimbêche qui écarterais les cuisses quand tu lui demanderais ? » C'était toujours comme ça. La jalousie se fit sentir dans mes mots surtout quand mon langage était vulgaire. Elle jonglait entre ses deux hommes. Heureusement que mes parents ne m'entendaient pas sinon j'aurais eu le droit à bonne leçon. Mais j'étais jalouse et ça personne ne pouvait le changer. Bien sûr que je ne voulais pas qu'il trouve sa cavalière et qu'il finisse sa soirée avec moi. A quoi bon mentir alors qu'il le savait parfaitement bien ? Si j'avais pu je l'aurais embrassé montrant qu'il était à moi, rien qu'à moi. Mais je ne pouvais pas. Au lieu de ça, je dansais. Nos pas furent synchronisés jusqu'à la dernière note de la musique. C'est avec regret et un soupire de frustration que je me détachais de Seth. J'avais la nette impression que cela allait être difficile de retrouver un moment rien qu'à nous durant sa soirée. Danser une fois avec une élève n'était pas déconcertant mais danser deux fois avec la même élève pouvait faire questionner des personnes qui nous regardaient. Et ce n'était absolument pas ce qu'on voulait, attirer les attentions sur nous. J'étais résignée à prendre mon mal en patience. Un sourire esquiva mes lèvres tandis qu'il me prit ma main pour y poser un chaste baiser sur la paume. Typique du gentleman qu'était Seth. « Merci de cette danse sweethearth. J’espère avoir bientôt mon cadeau… En attendant ne fait pas trop de bêtise. En attendant… J’adore ton collier. Mais le bijou t’irait mieux au doigt. » Mon sourire s'agrandit à ses propos. Comptez sur Seth Avery pour placer des sous-entendus dans ses paroles. Et compter sur moi pour bien y répondre. « Merci à toi Seth. Je te retourne l'avertissement et qui sais tu verras peut-être ta bague ailleurs qu'autour de mon cou. » M'inclinant comme toute révérence qu'on devait faire après la fin d'une valse, je le regardais partir pour se mêler à ses invités.
Me laissant seule sur la piste de danse. Mais pas pour très longtemps. « Ais-je droit à une danse Mademoiselle ? » Me retournant, mes prunelles tombèrent dans celles brunes du rouge et or que je connaissais très bien. Un brun dans son smoking de moldu qui cachait une imposante musculature, des lèvres qui n'attendaient que d'être prises et un tableau de chasses aussi long que mon dressing. Vous avez devinez de qui je parlais ? Je parlais bien de cet italien au doux nom de « Lorenzo … » Alias celui dont j'avais refusé son invitation de l'accompagner au bal d'anniversaire de Seth Avery. Il n'était pas un lionceau pour rien, il revenait à la charge même quand celui-ci avait une cavalière qui devait sans doute se demander ce qu'il fabriquait au milieu de la piste de danse. Au moment où j'allais lui répondre, je me retrouvais collée à son corps avec l'une de ses mains dans la mienne et l'autre au creux de mon dos. Il n'avait pas attendu ma réponse pour me forcer à danser avec lui. Soupirant plus pour faire effet et que par non envie, je dansais une nouvelle fois de plus. Une chose que ne devait pas apprécier sa cavalière et qui je m'en fichais éperdument. J'avais bien éprouvée une certaine jalousie quand je l'avais vu rentré dans la Grande Salle accompagné. Il n'avait pas attendu longtemps pour se trouver chaussure à son pied celui-là. Gardant mes remarques pour moi, je suivis le rythme de la nouvelle musique qui raisonna dans ses lieux. Dans ma quête de reconnaître la musique, j'entendis les paroles de Lorenzo. « Alors comme ça tu viens seule à ce bal pour danser avec ce mec ? Je suis déçu … » Paroles qui me firent tilté et serrer les dents. Pour qui se prenait-il pour insinuer que j'étais venu seule juste pour être libre de danser avec notre professeur ? Même s'il y avait un peu de vrai. Comme s'il se doutait de quelque chose ? Comme s'il apercevait de la véritable nature de ma relation avec notre professeur de sortilèges. Un frisson parcourra le long de mon dos face à ses propos.
Il fallait que je fasse quelque chose pour l'éloigner de ses pensées. Et pour le faire redescendre de son pied d'escale par la même occasion. « Je n'ai pas refusé ton invitation pour pouvoir danser librement avec lui. » Et toc. Un message subliminal pour faire référence au fait qu'il n'était pas le centre du monde ou du moins le mien. Ou alors c'était la jalousie qui m'avait rongée quand je l'avais vu danser avec une blonde non loin de moi qui m'avait fait dire ses mots d'un ton sec. « Le professeur Avery m'a demandé devant mes parents si j'acceptais de danser la première valse avec lui. Je ne vois pas pourquoi je lui aurais dit non. » Pourquoi je lui fournissais des excuses ? Il n'était pas mes parents et encore moins mon petit ami. Alors, pourquoi par Merlin je lui en fournissais quand même ? Etait-ce le fait qu'il m'avait dit être déçu de mon choix qui m'avait fait dire cela ? Ou c'était son regard qui me poussa à lui parler ? Ou une tout autre raison dont j'ignorais la cause ? Dans tous les cas, je restais butée sur ma position. Encore plus, quand il me fit tournoyer sous le signe de la valse. Et toujours plus, quand je finissais mes explications. « C'est son anniversaire, c'est la moindre des choses que je puisse faire. » Bon. Cela avait fini avec un soupçon de mensonge mais ce n'était pas de ma faute. Je voyais mal lui sortir qu'en arrivant au bal, j'espérais fortement avoir un moment avec Seth et de danser avec lui. Personne n'était au courant de ma véritable relation avec notre professeur, à part le professeur MacCarthy dont je m'en étais occupé personnellement. Alors, non je ne voyais pas pourquoi je révélerais mon secret à Lorenzo. Même si je devais jouer la prudence en lui cachant la vérité. Ce n'était pas la première fois que je le faisais et ça ne serait pas la dernière fois que je le ferais. Même si c'était lui.
Fermant quelques secondes mes yeux, je savourai notre danse et j'écoutais d'une oreille discrète les notes de musiques. Cette valse n'était pas comme celle que j'avais eue avec Seth. Elle n'avait pas ce goût d'interdit, j'étais libre de faire ce que je voulais avec Lorenzo. On était que deux élèves qui ne dansaient rien de plus. Pas comme celle que j'avais eu avec Seth où j'avais dû m'empêcher de l'embrasser pour lui souhaiter un bon anniversaire et relever notre secret au grand jour. Enfin, libre n'était pas tout à fait le terme exact vu que j'étais certaine que le professeur de sortilèges n'avait pas loupé le fait que je dansais avec celui qu'il détestait. J'allais surement en entendre parler. Comme en en entendre parler par mes parents qui devaient se demander qui était le sorcier qui avait réquisitionné leur fille pour une nouvelle danse. Soupirant intérieurement, je fis quelques nouveaux pas de danse. Cette valse était différente. Elle avait un goût de jalousie. Un goût des lèvres de Lorenzo. A ce constat, j'ouvris grand les yeux. Ce n'était pas mon cerveau qui me jouait un tour. Il m'embrassait bel et bien en plein milieu de la piste de danse. Sous le regard de mes parents qui devaient être sans doute surpris. Et avec ma chance celui de Seth qui devait bouillir en se retenant de ne pas lancer un sortilège au gryffondor.
Toujours étant, Lorenzo avait bien osé m'embrasser. Et ça une nouvelle fois sous le nez de Seth. En plein public et sans même demander mon avis. Sous le coup de la surprise, je ne l'avais pas repoussé et c'était de lui-même qu'il avait mis fin à ce baiser qui était emplit de possessivité. Mais j'avais réagis quand ses lèvres se posèrent un bref instant sur mon cou pour y poser un baiser volage. Mon premier réflexe fut de me séparer de son corps et par ce fait de mettre fin à notre danse. J'avais envie de le gifler pour ce qu'il avait fait. Ma main me démangeait. Je l'aurais fais s'il n'y avait pas des journalistes à chaque coin de la pièce qui n'attendait qu'un faux pas, un geste pour ruinant la réputation d'un sorcier ou d'une sorcière. Ce que je ne leur donnerais pas. Et encore moins quand je savais que mes parents étaient présents et qui ne loupait pas une seconde du spectacle qui se déroulaient devant leurs yeux. Ils devaient certainement se dire qu'ils avaient bien fait de faire le déplacement à Poudlard sinon ils auraient raté beaucoup de choses. Lui donner une gifle n'était pas permis, on ne faisait pas de scandale chez les Wilbert. Frustrer, je l'étais.
Alors, la seule chose que je pouvais me permettre fut de le fusiller du regard lui faisant bien comprendre que je n'avais pas apprécié son élan de jalousie. Comme si moi j'aurais été vers lui quand il dansait avec sa cavalière pour venir l'embrasser. Non. J'étais peut-être une garce mais je n'étais pas suicidaire. Ce qui devait être son cas. Il n'était pas un gryffondor pour rien. Il fonçait tête baissée au lieu de réfléchir avant. Serrant les dents, je le forçai à suivre mon mouvement. « Tu as cinq minutes, j'ai à te parler. » Et avant même qu'il ne comprenne mon intention, je l'attrapais par le bras pour le forcer à me suivre. Ça devait être une habitude de forcer quelqu'un. Lui n'avait pas attendu mon accord pour danser avec moi, tandis que moi je n'avais pas attendu qu'il bouge de lui-même pour me suivre. Gardant une certaine prestance, on se dirigea bien vite à l'extérieur. Du coin de l'œil, je pouvais apercevoir Néron parler avec une blonde que je ne connaissais pas le nom. Ainsi qu'un peu plus loin le professeur Von Staël qui fumait la même connerie que Néron. Je ne leur prêtai aucune intention et partit un peu plus loin pour ne pas qu'ils nous écoutent. Jugeant assez loin des possibles oreilles indiscrètes, je lâchais enfin Lorenzo. Me retournant pour lui faire face, j'abattu ma main sur sa joue. Une gifle une. Qu'est-ce que ça soulageais ! « Mais qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ? » Je n'étais pas contente et ça se voyait. Ou plutôt il l'entendait. Il allait en prendre cher. Il allait en prendre pour son grade. Comme j'allais en prendre pour mon grade quand j'en aurais fini avec lui. Chose que je n'avais pas hâte d'y faire. Et encore moins franchir à nouveau les portes de la Grande Salle. J'étais certaine que mes parents m'attendraient qu'une chose pour me kidnapper à nouveau, c'était devenu une habitude, et me donner l'identité de Lorenzo. Ce que je ne leur donnerais absolument pas. Je savais comment était mes parents et je ne voulais pas lui faire connaître ça. Mais ce qui me fit le plus peur c'était la réaction de Seth. La dernière fois, j'avais pu changer directement de sujet vu mon état plutôt chaotique. Mais la, il n'allait pas me louper. J'allais en prendre cher, très cher dans sa chambre.