❝Terrain de Quidditch : Le passé nous rattrape toujours.❝ Nika & Lorelei
« L'amitié extrême et délicate est souvent blessée du repli d'une rose. »
La cloche retentit au loin brisant le silence quasi royal qui régnait dans l'école de sorcellerie. Le bruit qui annonçait la fin des cours pour certains, raisonna plusieurs minutes dans les interminables couloirs. Des chaises qui raclent, des sacs qui se ferment à la va vite, des murmures excités d'élèves se faisaient entendre dans Poudlard. Une habitude que connaissait chaque élève ayant intégré l'école de magie à ses quatorze ans. Un rythme que je connaissais parfaitement étant en septième année. Ma dernière année pour ainsi dire. L'année ou l'inconscience allait prendre place aux responsabilités d'adulte après les examens. Je n'avais pas grand hâte de quitter ses lieux car, aussi étrange que ça l'était, je me sentais bien entre ses murs. J'avais passé six ans dans cette école où j'avais laissé mes marques. Mes visites prolongées à la bibliothèque, mes regards d'indifférence aux élèves, un sourire amusé quand je connaissais la réponse aux questions que posaient mes professeurs, les rares personnes que je considérais comme mes amis ainsi que mes ennemis. Finalement, quand le directeur disait que Poudlard était notre seconde maison, il n'avait pas tort sur ce point. Alors, quand j'avais pris pour la dernière fois le Poudlard express m'emmenant pour ma dernière année à Poudlard je m'étais promis de rendre cette année où l'impossible n'existait pas. Je n'allais pas me laisser abattre face à des batailles perdues. Je devais finir ma scolarité en beauté aussi bien aux futures réussites à mes examens que dans mon entourage. Je préférais endosser des vents qu'avoir des regrets quand je serais plus âgée.
Mais, avant tout ça j'avais besoin de me ressourcer dans ma deuxième maison de serdaigle alias la bibliothèque de Poudlard. J'avais besoin d'emprunter d'autres livres vu que la prochaine sortie à pré-au-lard n'était pas avant deux semaines. Deux semaines sans nouvelle lecture c'était affreusement long et je préférais me rabattre sur les livres de la bibliothèque que d'attendre avant de m'en acheter des nouveaux. En parlant d'acheter, il faudrait que je fasse un saut à la volière pour envoyer un hibou à mes parents leur demandant – ordonnant serait le mieux approprié - de m'envoyer de l'argent de poche. J'avais une réputation de princesse pourrit gâtée et j'en étais très fière. Fort décidée de ma décision, je partis avec un dernier geste de la main à mes camarades de serdaigle avant de partir à la direction de la bibliothèque. Sur le chemin, je croisai plusieurs élèves qui partirent à leurs destinations. Certains me regardaient tandis que j'en ignorais. Je n'étais pas connu pour être quelqu'un de très sociable surtout quand il était question d'enfant moldus. Ils étaient indifférents à mes yeux comme s'ils faisaient partit du décor. C'était une habitude solide qui resterait graver dans ma personnalité.
Les minutes et les pas défilèrent. Un hochement de tête à l'adresse de certain, d'autre un simple sourire, je vaguais parmi la populace de sorciers dans les couloirs de Poudlard. Au sens inverse, deux élèves de gryffondors marchaient dans ma direction en parlant. Des brides de leur conversation se fit entendre quand ils étaient proche de ma personne. « On va faire une partie de quidditch ? » A voir par leurs carrures, ils devaient sans doute jouer au quidditch depuis pas mal de temps et rêvaient sans doute d'intégrer l'équipe de quidditch de leur maison ou en faisait déjà partis. Ce n'était pas surprenant pour un sorcier de s'intéresser au quidditch, moi-même je me souvenais de ses matchs que je regardais avec mon paternel quand j'étais enfant. Ce sport était dans la culture du monde de la magie et quiconque s'intéressait de près ou de loin à ce dernier. Et ce n'était pas la première fois ni la dernière fois, que j'entendais des élèves en parler entre eux. Depuis le temps, je ne faisais plus gaffe à leur discussion et c'est avec l'intention d'aller à la bibliothèque que je commençais à presser le pas. Ça aurait dû s'arrêter la, les deux jeunes partant d'un côté et moi me dirigeant dans ma deuxième maison avec l'intention de nourrir ma soif de connaissance. Mais la réponse de son camarade remis en doute ma destination. « On ne peut pas, le terrain de quidditch est occupé par l'équipe de Serpentard. C'est leur jour d'entrainement tu ne t'en rappelles pas ? » Les deux gryffondors passèrent à ma gauche avec un soupire à feindre le cœur tandis que je me répétais leur parole. Aujourd'hui, c'était l'entrainement de l'équipe de Serpentard et qui dit équipe de quidditch dit forcément Nika Black, batteuse chez les verts et argents. Une élève que je connaissais parfaitement bien ayant passé la majorité de mon enfance avec la jeune fille. On était inséparable à l'époque malgré notre différence d'âge et je m'étais toujours dit qu'à Poudlard on le restera. Je me rappelais parfaitement devant le poudlard express, où j'avais cherché une chevelure brune qui devait faire sa première année à Poudlard. Je m'étais imaginé un sourire aux lèvres, prendre place avec elle dans un wagon du train, lui parlant du château et des professeurs. Durant les vacances d'été, je m'étais dit qu'étant plus âgée que j'allais être son repaire à Poudlard comme l'était autrefois mon meilleur ami pour ma première année. Pourtant, je ne m'étais jamais imaginée une seule seconde l'indifférence et la froideur que me porta Nika, âgée de quatorze ans à l'époque quand elle avait franchi la voix 9 ¾. M'avait-elle pas reconnue fut ma première pensée et je m'étais décidée de lui rappeler. Pourtant, quel ne fut pas surprise quand elle m'indiqua qu'elle savait qui j'étais et était partit rejoindre le Poudlard express seule sans explications. Me laissant derrière elle comme si elle m'avait poignardé dans le dos.
Encore aujourd'hui, à chaque fois que je la voyais ou que je me souvenais de notre passé, j'avais un goût amer dans la bouche. Je ne comprenais pas son comportement à mon égard et je remettais la faute sur la serpentard qui l'accompagna sans cesse. Pour moi, c'était à cause de Dawn Blackwood que Nika ne me parlait plus. Les deux serpentards étaient inséparables comme on l'était autrefois. Dawn avait pris ma place et pour cette raison je lui en voulait… je la jalousais malgré moi. Pourtant, malgré les vents de miss Black, mon entêtement d'avoir des explications et regagner notre amitié oubliée n'avait pas fléchis. Cela faisait maintenant quatre ans, que j'essayais de lui parler sans succès au point d'avoir adaptée cette année une autre stratégie pour lui parler. Stratégie qui était de se rapprocher de la nouvelle meilleure de Nika pour que Nika me reparle. Et les cours avaient été une aide bien précieuse pour établir cette stratégie. Malheureusement, mon intention d'aider sa meilleure amie Dawn dans les cours scolaires ne m'avait pas apportée une gratitude ou des paroles de Nika. J'étais devenue indifférente voir invisible pour elle au point que je me demandai si je n'avais pas été tuée sans le savoir pour être invisible comme un fantôme. Et encore, eux avait droit à l'intention de la serpentarde …
La patience était une vertu pour certain et même si je faisais d'une patience sans épreuve, je commençais tout doucement à voir mes limites s'approcher. Mon cerveau mis en marche mes jambes m'entraînant vers une tout autre direction que la bibliothèque. Une destination qui n'était autre que le terrain de quidditch où se déroulait l'entrainement des verts et argents. Au moins, la Nika ne pouvait pas m'échapper et j'allais avoir enfin mes explications que j'attendais depuis quatre ans. Quatre ans c'est long et elle allait devoir me donner de sacrées et bonnes explications pour tout ce temps perdus. Le vent frappa mon visage quand je sortis de Poudlard, balayant par ce fait mes cheveux. Resserrant mon écharpe autour de mon cou et me félicita d'avoir pris des vêtements chauds, je balayais mon regard devant moi. Au loin, je pouvais voir des personnes sur des balais en train de trouver une nouvelle tactique pour gagner leur prochain match. Et l'une d'elle se trouvait être Nika. Cette fois, je n'allais pas reculer et vu le vent indomptable qui régnait aujourd'hui, j'étais persuadé qu'ils avaient annulé leur entrainement. C'est ma chance ou jamais, une comme celle-ci n'allait pas se reproduire de si tôt. Je suis prêt du but. Merlin était avec moi aujourd'hui et c'était fort de cette pensée, que je pris le chemin qui me mena vers le terrain.
Les minutes s'écoulèrent. Le vent continuait à s'abattre sur Poudlard tandis que je marchais dans le parc. Le vent avait élu domicile dans le parc de Poudlard, faisant danser les arbres de la forêt interdite. Rare étaient les courageux qui trainaient dehors par ce temps et ceux qui présents, étaient vêtus plutôt chaudement. On n'était pas encore en saison d'hiver mais le temps se faisait sentir. Les cheveux au vent, un sourire de satisfaction se dessina sur mes lèvres quand j'arrivais au terrain de quidditch un peu en retrait. Levant la tête, je pouvais voir les joueurs de l'équipe des verts et argents essayé de faire quelque chose de correct en évitant de se faire emporter par le vent. Il ne fallut pas longtemps pour que mon regard trouve la silhouette de Nika Black armée d'une batte. Batte qui frappa un cognard qui se dirigea sur une autre personne. Depuis, que je la connaissais je savais avec certitude qu'elle avait intégré l'équipe de quidditch de Poudlard. Elle était passionnée et aimait ce sport plus que je l'aimais. Elle était d'ailleurs douée quand je la connaissais et était redoutable avec une batte à la main. Ce n'était donc pas une surprise quand j'ai su par mes camarades de classe que Nika avait intégré l'équipe comme batteuse. Un sourire fleuri mon visage tandis que je continuais à observer un moment l'équipe de serpentard s'entrainer. La chance arriva plusieurs minutes après quand je vis les serpentards descendre signifiant la fin de leur entrainement. Tous partirent en direction des vestiaires pour se changer et poser leur arsenal de quidditch. Le terrain se vida me laissant seule avec mes pensées. J'avais décidée d'un coup de tête de venir trouver Nika au terrain de quidditch, mais maintenant que j'y étais, je ne savais pas comment aborder ma venue ici même. Nika allait surement croire que j'espionnais leur entrainement alors que je ne faisais même pas partit de l'équipe de serdaigle. Ou allait-elle comme son habitude m'ignorer comme si je faisais partit du décor.
Des voix me sortirent de mes pensées signifiant que l'équipe sortait peu à peu des vestiaires. Des élèves passèrent à côté de moi, sans poser de questions. Ils devaient surement croire que je voulais jouer au quidditch ou se fichais pas mal de ma venue ici. C'était bien comme ça, de toute façon ce n'était pas à eux que je voulais parler. D'autres joueurs passèrent alors que je cherchais des yeux une chevelure brune que je connaissais. Elle n'était pas sorti et ça ne me surprendrais pas qu'elle sort la dernière des vestiaires. Un visage connu sortit des vestiaires, mais ce n'était pas celle que je veux voir. Un hochement de tête poli à l'adresse de la deuxième batteuse Dawn. La même réponse avant de me dépasser me laissant de nouveau, seule sur le terrain. Avait-elle compris mes intentions de vouloir parler seule à seule avec sa meilleure amie ? Ou était attendu ailleurs ? La réponse n'arriva jamais pour la simple et bonne raison que mon regard accrocha la dernière sortante du vestiaire. Une chevelure brune aux yeux chocolat habillé de l'uniforme des serpents. Nika Black qui se dirigea vers où j'étais, semblant perdue dans ses pensées ne m'ayant pas remarquée. Mais foi de Wilbert, elle allait me remarquer. Et, le mieux que je puisse faire est de la sortir de ses pensées en me plantant face à elle. « Toujours aussi redoutable avec une batte Nika. » Au moins, cette fois elle ne pourra pas m'échapper. Et si, elle essayait je l'empêcherais car, après tout il n'y a pas plus têtue que moi. Et Nika, le savait. Que Merlin et Rowena viennent en aide.
Depuis que les vacances d'hiver s'étaient terminé, le monde de la poupée de porcelaine avait été chamboulé, secoué par des tracas d'adolescente et des problèmes familiaux que la pureté du sang entraînait forcément. Les fiançailles de sa sœur avait été la goutte d'eau qui avait réussi à faire déborder le vase et venir à bout du calme sans borne qui habitait généralement la vipère. Nika Black était connue de tous pour être cette jolie brune que rien ne pouvait perturber, toujours égale à elle-même avec ce petit ai suffisant, ce beau langage de haute société et une attitude toujours plate ne démontrant aucune saute d'humeur. Pourtant, lorsque la lettre de sa mère était arrivé ce matin là, c'était une Nika hors de contrôle qui s'était offerte en spectacle, traînant sa sœur aînée en dehors de la grande salle en la tirant par les cheveux afin qu'elles puissent avoir une discussion avec un peu plus d'intimité. L'altercation avec Gale Rosier-Nott et les péripéties de la vie quotidienne avaient ajouté à la lassitude qui venait prendre place au sein du cœur et de l'esprit de l'enfant élu de la famille Black. Fatiguée, frustrée, énervée et incomprise, elle avait accueillie cet entraînement de quidditch comme une bénédiction du ciel, un cadeau de Merlin pour qu'elle puisse évacuer toute la tension qui s'accumulait dans chaque pore de sa peau de nacre. Enfilant sa tenue aux couleurs de sa maison tant chérie, la belle brune avait prit le chemin du terrain en compagnie de Dawn, son âme sœur, sa meilleure amie et surtout la seconde batteuse de son équipe avec qui elle formait un duo de choc. L'idée de frapper dans un cognard ne lui déplaisait pas, trouvant alors une excuse pour évacuer toute cette colère refoulée qu'elle avait en elle. Le froid hivernal ne l'arrêterait pas et c'était une Nika énergique qui avait fait son entraînement, surprenant beaucoup de ces coéquipiers par toute cette énergie et cette combativité.
L’entraînement venait de prendre fin. Un air satisfait sur le visage, la poupée de porcelaine était descendue de son balais et avait prit le chemin des vestiaires en compagnie de toute son équipe. Comme à son habitude, elle avait été la dernière à sortir de la douche et la dernière à finir de se préparer si bien qu'elle avait dit à Dawn de rentrer et qu'elle la rejoindrait ne voulant pas l'empêcher d'aller se reposer dans la salle commune des serpents. De plus, avoir un peu de temps pour elle toute seule ne lui faisait pas de mal. Depuis que les vacances d'hiver avaient prit fin et que Nika avait reprit le chemin des pupitres écoliers, elle avait été confrontée à trop de disputes et d'altercations ce qui avait eu le don de plonger la quatrième année dans une lassitude intense. Elle n'aimait pas ne plus être sur son piédestal et au-dessus de la mêlée comme elle en avait l'habitude. Elle n'aimait pas qu'on vienne lui chercher des problèmes alors que la plupart de ces personnes ne lui arrivaient pas à la cheville et devrait avoir honte de venir l'importuner. Son temps était précieux mais ces dernières semaines il avait été bafoué et plus d'une fois. Ajustant une dernière fois sa longue crinière brune et bouclée, elle jeta un dernier coup d’œil dans le miroir et, satisfaite du résultat, elle resserra son écharpe aux couleurs de sa maison contre son cou fragile et prit le pas de la sortie. « Toujours aussi redoutable avec une batte Nika. » La voix qui s'éleva des airs eu le don de lui glacer le sang. Elle n'avait pas besoin de poser ses pupilles noisettes sur la locutrice, sachant parfaitement l'identité de cette dernière. Lorelei Wilbert. Passant doucement a langue sur ses lèvres, la poupée de porcelaine consentie finalement à affronter le regard de la serdaigle. Depuis leur enfance, tout avait changé, rien n'était plus comme avant. Les deux petites brunes inséparables étaient devenues de parfaites étrangères et la faute en revenait exclusivement à Nika. Partie faire ses études à Poudlard, Lorelei avait laissé l'héritière Black au moment où son éducation devenait de plus en plus intense avec un père qui devenait de plus en plus difficile à satisfaire et une jalousie fraternelle qui ne faisait que s'accentuer. Elle qui avait été son soleil, sa lune et ses étoiles, elle s'en était allé pour profiter des plaisirs qu'offrait Poudlard et la poupée de porcelaine s'était retrouvée terriblement seule. Elle avait changé. La malice et l'insousciance qui l'habitait encore lors de sa tendre enfance avaient foutu le camp pour laisser place à une jeune adolescente froide et méprisante qui avait fait son entrée comme une princesse dans l'enceinte de l'école magique quelques années plus tard. Répartie dans la maison des vipère, elle était devenue la reine des abeilles et n'avait plus porté attention à celle qui avait été son amie durant les premières années de sa vie. D'abord par rancune, la quatrième année avait conservée la distance se rendant compte du changement qui s'opérait en elle et de la différence qui était en train de s'installer avec l'héritière Wilbert. Elle qui était douce, sensible et attentive, elle n'avait plus rien à voir avec la poupée de porcelaine, devenue simple automate, parfaite reproduction de son père pour continuer son œuvre et glorifier le nom des Black. Néanmoins, la réflexion de la serdaigle eu le don d'arracher un sourire à la serpentard. Après sept ans sans s'adresser la moindre parole et le moindre regard, la poupée de porcelaine n'aurait pas imaginé une tentative de confrontation aussi directe et banale. Passant une main dans sa longue chevelure brune, elle avança de quelques pas pour se mettre en face de la sang pur. « Qu'est-ce que tu veux, Lorelei ? » Il n'y avait pas besoin de tergiverser ou de passer par quatre chemins. Tout cela n'avait rien d'une conversation anodine et courtoise et la quatrième année souhaitait aller à l'essentiel plutôt que de perdre son temps.
Lorsque son regard croisa celui de son aînée, elle eu un léger pincement au cœur bien qu'elle n'en fasse rien paraître. Leur amitié lui avait toujours un peu manqué au fond, comme le souvenir d'une vie antérieure. C'était son choix. Son choix de passer à autre chose, de continuer sa route en laissant son amie sur le côté et en arrêtant de lui prêter attention. Mais finalement, ce choix avaient été fait par une enfant qui n'avait pas supporté le sentiment d'abandon qui l'avait assaillie lorsque la Wilbert avait eu sa lettre pour Poudlard et qu'elle s'en était allée loin d'elle. Elle avait été son rempart durant toute sa petite enfance, comme Dawn l'était maintenant aujourd'hui pour elle. Comme avec la serpentard, la poupée de porcelaine aurait été, à l'époque, prête à tout pour la bleue et bronze. Mais rien n'y avait fait, et elle n'était pas restée, elle ne l'avait pas attendue, la laissant prise au piège dans sa famille malsaine ce qui donnait le résultat de ce qu'elle était devenue aujourd'hui ; une fille fière, rigide et statique, incapable de ressentir le moindre sentiment et que plus rien ne touchait à quelques exceptions près. Fermant doucement les yeux, elle se demandait comment les hostilités allaient se dérouler et si les deux anciennes amies allaient en venir aux reproches, cris et autres manifestos d'une rancœur bien enfouie.
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Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
❝Terrain de Quidditch : Le passé nous rattrape toujours.❝ Nika & Lorelei
« L'amitié extrême et délicate est souvent blessée du repli d'une rose. »
Le nez enfoui dans mon écharpe aux couleurs de ma maison, j'attendais. Là. Toute seule à quelques pas du terrain de quidditch. Je ne savais combien de temps j'étais plantée là comme un piquet. Peut-être cinq minutes voir dix. Le vent s'amusait avec mes cheveux tandis que mes yeux se posèrent au loin laissant mes souvenirs prendre possession de mon être.
Assise par terre dans mon grand jardin, je regardais fixement Nika. Du haut de mes dix ans, j'avais déjà un caractère bien trempé. Typique d'un mélange d'un ancien serpentard et d'une ancienne serdaigle dont les valeurs de la supériorité du sang pur est le fondement même de votre éducation. Mes mains arrachèrent les brindilles d'herbes qui avaient le malheur de se retrouver là. Le vent s'amusait avec mes cheveux, typique d'un jour d'automne. Mes yeux eux fixèrent la petite fille qui se trouvait en face de moi. Plus jeune, plus innocente. Nika. Mon inséparable comme l'appelait mes parents. Notre discussion de petites filles se résumèrent en rigolades et de sujet peu important. Je ne savais pas comment j'étais arrivé là, mais j'avais levée mon poing en l'air quand j'avais eu l'illumination. « Quand je serais grande, je deviendrais ministre de la magie comme ça je pourrais avoir tout ce que je veux. Et toi Nika ? » Non. Je n'avais rien d'une capricieuse juste d'une petite fille qui avait tout ce que je désirais. Je voulais ça hop mes parents me l'achetait. Peu important le prix on était riche autant s'en servir, ou l'heure je l'avais. Mon monde était ainsi. Celle d'une enfant gâtée comme disais les jaloux. Au moins Nika me comprenais elle. Ce n'était pas pour rien ma meilleure amie. « J'aimerais jouer au quidditch comme les grands qu'on vois aux matchs. » Le quidditch. Un sport purement sorcier dont mon père m'emmenait quand il avait le temps « C'est super génial ça ! » Une autre brindille d'herbe arrachée. Un grand sourire en place. Chaque fois qu'on se voyait avec Nika, j'avais toujours un sourire scotché aux lèvres. Dans les livres que je lisais, ils parlaient de coup de foudre amoureux. Nous c'était un coup de foudre amical quand on s'était vu pour la première fois. Ça avait tout de suite collée entre nous et ça collera toujours même quand on aura pleins de rides et du mal à marcher. « Même quand on sera grand Nika, on sera toujours les meilleures amies du monde. Promis ? » Quatre yeux innocents. Une promesse d'avenir d'être toujours présente pour l'autre. D'être les meilleures amies du monde. Deux sourires sur deux visages enfantins. Des paroles. Une promesse. « Promis. » Si j'avais su que plus tard on sera de parfaites étrangères, que c'était que des paroles en l'air, je n'aurais pas engendré cette promesse. On était innocent à l'époque. Et ça faisais mal. Terriblement mal de voir que le passé n'est pas aussi beau que notre futur/présent.
Sortant de mes souvenirs, je portais mon regard aux alentours attendant que la serpentard daigne se montrer. Le terrain de quidditch. Un endroit que tout élève qui se respecte venu pour les jours de match encourager leur maison. Après tout le Quidditch c'était sacré. C'était une chose vitale, inscrite dans le manuel du bon sorcier en tout genre. C'était comme enlever le sable dans le dessert, l'eau dans l'océan. Inévitable, sacrée. Si on n'aime pas le quidditch on n'est pas sorcier. Nous on avait le quidditch et les dragées surprises de Bertie Crochue. Les moldus eux avait le futball – je crois que ça se dis comme ça ou alors c'est football ? – et le coco cola. Ne me demandez pas comment je suis au courant de ça, je ne vous le dirais pas. Je le nierais même sous la torture d'un doloris. Mais la n'est pas la question. A cette heure, le terrain de quidditch était inoccupé même si la boite où ils rangeaient les balles comme le souafle, laisser sur le terrain démontrais que le terrain était occupé quelques minutes avant par l'équipe des serpentards. Equipe que j'avais vu descendre et partir vers ce qui semblait être les vestiaires et qui n'allait pas tarder à sortir. Enfin je l'espère. Je savais me montrer patient mais j'avais mes limites. Limites qui s'approchaient tout doucement.
Des voix arrivèrent. Des vipères sortirent pour vite courir rejoindre le château. Et elle arriva. Enfin. Toujours la dernière à sortir. Il en fallait bien une après tout. Pour être honnête ça ne me surprenais pas d'elle. Même quand on était petit, Nika était du genre à arriver avec au moins cinq minutes du retard à nos rendez-vous. Elle était même du genre à se montrer la dernière quand on avait été obligée d'aller à des soirées mondaines. Pour bien se faire voir. Pour perpétuer la réputation de notre famille. Surtout de la sienne, les Black. Oui, plus je la vie s'approcher sans me voir, plus le pincement au cœur se fit plus intense. Avant, je la connaissais par cœur mais depuis son arrivée à Poudlard, je ne la reconnaissais plus. Si on m'avait dit un jour que je serais une étrangère pour l'héritière des Black je vous aurais rit au nez. Maintenant face à la situation, je rirais jaune ou je n'aurais plus envie de rire. Elle avait changé, moduler en parfaite Black. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal. De ne plus voir la petite fille dont j'étais inséparable comme les doigts de la main ou son indifférence à mon écart. Comme si j'étais une simple élève à Poudlard. Une inconnue. J'étais ça finalement. Une inconnue pour elle et c'était ça qui m'avait poussé à venir au terrain de quidditch pour avoir des explications. Et ce n'est pas parce qu'il faisait froid dehors et les représailles qu'ils allaient avoir qui me démotivais. Non, je ne me laisserais pas faire cette fois. Je ne reculerais points. Personne ne pourrait m'éviter de lui parler ou lui donner une stratégie pour s'enfuir. Non. J'avais ma chance et je l'avais saisie. En lui parlant, je lui avais montré ma présence. Elle ne pouvait plus reculer.
A l'attente d'une quelconque réponse de Nika, le doute s'installa quand même au fond de mon être. Nika était imprévisible. Elle pourrait très bien faire comme si elle n'avait rien entendu et partir me laisser comme une idiote ici. C'était son genre ça. Une fraction de secondes mais bien visible. Ma remarque l'a fait sourire. Peut-être attendait-elle autre chose de mieux ? Après tout ça faisais bien sept ans qu'on n'avait pas parlés. Elle devait s'imaginer que j'allais rentrer directement dans le fond du sujet ou l'accuser directement. Non. Ce n'était pas mon genre. J'avais une certaine politesse à tenir, éducation oblige avant de l'accuser. Même si j'étais à deux doigts de foutre en l'air mon éducation pour que j'ai enfin ce que je souhaite. Non je ne suis pas capricieuse juste que ma patience avait atteint mes limites depuis longtemps. C'était ma dernière année à Poudlard contrairement à Nika. J'avais besoin de tout mettre au clair c'était maintenant ou jamais. Le temps me comptais et je n'étais pas disposé à avoir une vie remplit de regret à cause de sa foutue fierté. Non. Qu'elle me parle de son gré ou contre son gré, elle allait me parler. C'était à cause d'elle qu'on était dans cette situation. Certes, les vipères n'étaient pas connues pour être courageux comme les lions mais j'allais avoir ce que je voulais.
Mes prunelles rencontrèrent celles de la serpentard quand elle se positionna en face de ma personne. Elle me regardait enfin. Nika avait peut-être décidé de jouer cartes sur table cette fois. Dans tous les cas, elle n'avait pas le choix. Je ne la lui laisserais pas. J'allais me battre comme tout serdaigle qui se respecte. Ma stature et ma détermination dans mon regard le montrait. Peut-être avait-elle compris que je ne reculais pas cette fois. « Qu'est-ce que tu veux, Lorelei ? » Alléluia elle avait parlé. Pour une fois qu'elle faisait preuve d'intelligence ou de courage, je n'allais pas la laisser filer. Et puis, elle savait très bien ce que je voulais. Des explications pour le pourquoi elle m'avait poignardé dans le dos quand elle était entrée en première année à Poudlard. Pourquoi elle faisait comme si on n'avait pas un passé ensemble ? Et tas d'autres questions que j'allais enfin avoir des réponses. Adieu éducation. « Oh tu te rappelles comment je m'appelle. J'en doutais vu que ça fais sept ans que tu ne me calcules plus. » Fierté oblige. Un reproche comme tant d'autres qui allaient suivre. Après tout Nika avait été ma meilleure amie pendant son enfance. Une qui me comprenait parfaitement. Elle m'avait trahi en quelque sorte et même si ça faisais sept ans, j'avais toujours le gout amer de la trahison et la douleur face à son indifférence. Comme si notre enfance ne comptait pas pour elle. Je ressentais toujours ce pincement au cœur quand je la regardais. J'allais certainement être méchante avec elle mais elle m'avait profondément blessée. Une blessure qui ne disparaîtra peut-être jamais même avec les explications que j'allais avoir. Passant une main dans mes cheveux, je trouvais le courage qu'il me faillait, la blessure aidant. « Et tu sais très bien ce que je veux Nika. » Oui elle le savait. Pour elle ça ne lui avait rien fait de m'avoir rayé de sa vie pour x raison mais ce n'était pas mon cas. Ce n'était pas elle qui aurait préféré recevoir un doloris ce jour-là quand elle était montée pour la première fois dans le Poudlard Express, que voir son indifférence et ses yeux vides. Non. J'étais la victime dans cette histoire et elle mon bourreau. Je l'étais toujours même si j'allais lui reprocher plein de choses dans les minutes qui suivirent. Cette situation ne me plaisait pas mais il le fallait. Elle avait bafouillé notre promesse après tout. Elle savait ce que j'attendais d'elle mais étant d'humeur généreuse j'allais la mettre sur la bonne piste. « Des explications. » Sept ans qu'on n'avait pas parlés. Sept ans où j'étais devenu une étrangère à ses yeux. Sept ans où quand je la voyais au loin je me demandais pourquoi elle m'avait oubliée. Oublier notre passé. Détruit une promesse de petites filles en un coup de baguette magique. Je n'avais peut être pas le courage des gryffondors mais j'avais mon égo blessé qui compensais. J'avais peut-être entendu trop longtemps car après tout ça faisais sept ans. Sept ans c'était long. Affreusement long. J'avais assimilé le courage que j'avais besoin je n'allais pas remettre les choses à demain. Et surtout j'en avais marre d'attendre. De souffrir sans savoir pourquoi elle m'avait fait ça.
Loin de là, le vent continua à s'abattre faisant rentrer les élèves dans le château. Laissant seules au monde deux élèves qui étaient autrefois appelé les inséparables.
Pando
PS:
Sorry sorry sorry sorry sorry sorry pour l'immense retard de ma réponse Je mettrais moins de temps pour les prochaines, promis En tout cas j'espère qu'elle te plaira
Le temps de l’hiver se prêtait parfaitement à la situation. Terrain de combat improvisé, le terrain de Quidditch de l’école de sorcellerie Poudlard s’apprêtait à accueillir un règlement de compte entre les deux brunes qui, fut un temps, étaient amies. Elles avaient partagé énormément de choses ensemble, peut-être plus que la plupart des amitiés des autres élèves. Pourtant, maintenant, cette époque était révolue. Comme une ère ancienne dont on se souvient à peine, Nika avait balayé ce temps de sa vie d’un revers de main et d’un regard hautain comme elle savait si bien le faire. Pourquoi ? Parce qu’elle avait été programmée comme cela. Lorelei n’avait pas atterrie dans la bonne maison. Fichu aigle qui aurait du être serpentard, par sa répartition elle avait scellé la première fissure de leur amitié si précieuse. Et puis, surtout, elle était partie. Elle l’avait laissée, elle, la petite poupée de porcelaine qui avait tant besoin d’elle à ce moment. Elle était allée à l’aventure, dans ce monde magique emplie de savoir sans se demander comment l’héritière Black allait survivre sans elle à ses côtés. Elle avait pris ses aises dans ce château pendant que la brune à la peau de nacre continuait de voguer entre un père qui lui en demandait toujours plus, une mère indifférente et une fratrie qui la jalousait démesurément. L’abandon avait toujours été quelque chose qui effrayait la quatrième année. Celle qui s’accrochait à l’amour de son père parce que c’était le seul qu’elle avait pu obtenir de sa famille déchirée et meurtrie. Elle était partie et les voilà maintenant de nouveau réunies, à se regarder en chiens de fusil, sans trop ouvrir la bouche, sans trop savoir laquelle porterait le premier coup, laquelle déclarerait la guerre. Une guerre qui, au vue des caractères des deux brunes, promettait d’être dure et sans répit. Peu importait, finalement, c’était peut-être le moment de mettre tout à plat après sept longues années de silence. De toute évidence, c’est ce que souhaitait Lorelei et Nika n’était pas contre l’idée. C’était ainsi qu’elle s’était posée devant elle, qu’elle avait laissé Dawn partir au devant, comme le reste de l’équipe de Quidditch de Serpentard pour que ne reste, sur ce no man’s land improvisé, que les deux anciennes amies qui avaient certaines choses à se dire. Nika n’était pas connue pour être une fille extrêmement courageuse mais elle était connue pour sa répartie et pour son habileté à manier la langue de Shakespeare si bien qu’elle arrivait toujours à vous dire ce qu’elle souhaitait vous balancer sans être vulgaire pour autant. Elle vous descendait avec éducation et prestige.
« Oh tu te rappelles comment je m'appelle. J'en doutais vu que ça fait sept ans que tu ne me calcules plus. » Un sourire narquois se dessina sur les lèvres pulpeuses de la quatrième année. Etait-ce une dispute d’enfants ? Bien sûr qu’elle se rappelait le nom de la serdaigle. Même si elle le désirait, elle ne pourrait jamais l’oublier. On ne pouvait pas supprimer toute son enfance d’un claquement de baguette. Ce n’était pas comme si l’héritière Wilbert n’avait pas compté pour elle. Simplement, ce temps n’était plus d’actualité aux yeux de la vipère. Doucement, elle passa une main dans ses longs cheveux bouclés. De toute évidence, la guerre venait d’être déclarée par la bleue et argent qui s’était voulue piquant dans sa réplique. Soupirant doucement, elle garda son regard planté dans le sien. « Ce n’est pas parce que je n’ai pas eu envie de le prononcer pendant plusieurs années que je ne m’en souviens plus. Cela dit, c’est aimable à toi de te soucier de la capacité de ma mémoire. » Boum, boum. Comme un coup de plus qui viendra frapper en plein cœur la dernière année. Nika n’avait jamais aimé se sentir attaquée. Elle était la poupée de porcelaine, celle qui dictait les temps de la valse et non celle que l’on envoyait valser. Il semblerait qu’à ne pas l’avoir côtoyé pendant une période assez longue, Lorelei Wilbert avait oublié cet aspect cheftaine de son amie d’enfance. « Et tu sais très bien ce que je veux Nika. Des explications. » Pinçant ses lèvres d’un air agacé, elle balaya la requête de Lorelei d’un revers de main ce qui trahissait sa patience qui commençait à s’effriter doucement. On exigeait rien de la poupée de porcelaine. Ce n’était pas comme ça que ça se passait, ce n’était pas comme ça que cela se passerait un jour. Comme une sangsue qui ne voulait pas la lâcher, Lorelei n’avait apparemment pas mit un terme à leur amitié qui était pourtant révolue aux yeux de la Black. L’amertume de ces dernières années n’avait fait que renforcé le sentiment d’abandon qu’elle avait ressentie au départ de la serdaigle et que Dawn Blackwood avait su combler. Elle avait trouvé sa personne en la serpentard qui partageait sa vie maintenant depuis plusieurs années. De même année, de même maison, de même pédigrée, elles s’étaient trouvées et s’aidaient à traverser les étapes difficiles de la vie d’adolescente. Haussant doucement les épaules à l’encontre de la bleue et argent, elle planta de nouveau ses petits yeux noisettes dans les bleus de la septième année. « Je n’ai pas d’explication à te donner. Tu n’es plus quelqu’un à fréquenter. Cela dit, la légende veut que les serdaigles se contente très bien de leurs bouquins poussiéreux et n’ont pas grand besoin d’une vie sociale. » Un sourire mauvais s’était dessinée sur les traits fins de la brune à la peau de pêche.
D’une certaine façon, elle avait toujours eu une certaine rancœur vis-à-vis de celle qui l’avait abandonné. Et peut-être que c’est vrai, que Lorelei n’avait pas le choix. Que c’était un peu la fatalité de la vie parce qu’elles n’avaient pas le même âge mais cela ne changeait rien. La Nika gamine l’avait ressentie comme cela à l’époque, et la Nika adolescente qui lui faisait face était encore plus dure et froide qu’auparavant. Modeler à l’image de la Black parfaite, elle s’était détachée de toute émotion pour devenir l’héritière parfaite et donner encore plus de prestige à sa famille. Ce n’était certainement pas son bon à rien de frère et sa maudite sœur qui pourraient faire quelque chose pour l’honneur des Black. Elle était seule sur ce terrain là et elle ne laisserait personne la détourner de son chemin, de sa mission. C’était l’objectif de toute une éducation, de toute une vie, et jamais elle ne pourrait accepter de trahir son père. Elle n’était pas ce genre d’enfant. Elle était la petite fille qui avait prêté une allégeance démesurée au patriarche Black et qui comptait honorer la confiance que ce dernier avait placé en elle. « Tu devrais prendre la fuite, c’est ce que tu fais de mieux. Va donc faire copine avec Faye, je pense que tu t’es trompée de Black. » Un haussement de sourcil et Nika avait commencer à bouger, un pied devant l’autre, pour dépasser Lorelei et ne pas s’éterniser dans une conversation qui ne mènerait nul part de toute évidence.
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Lorelei E. Wilbert
LA PRINCESSE ADOPTÉE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/09/2014 + PARCHEMINS : 5009 + LOCALISATION : au pays de la débauche /pan/ non celui des livres, de la magie
❝Terrain de Quidditch : Le passé nous rattrape toujours.❝ Nika & Lorelei
« L'amitié extrême et délicate est souvent blessée du repli d'une rose. »
Le terrain de quidditch était devenu le témoin de notre confrontation. Notre champ de bataille car c'était bien cela ce qu'il ressemblait. Ce qu'il était. Un champ de bataille qui me confrontait à la quatrième année. Nika Black. Ma meilleure amie d'enfance qui m'avait tourné le dos quand elle avait fait ses premiers pas à Poudlard. Nos regards se braquèrent, se fusillaient. Si nos yeux étaient des baguettes magiques on aurait déjà lancé de nombreux sorts depuis qu'elle m'avait demandé ce que je voulais. Elle le savait très bien ce que j'attendais d'elle. Et elle savait comment j'étais. Bornée. Même si j'avais pris de l'âge et de la maturité, il restait encore de nombreux points communs de la petite fille qu'elle avait connue. Ce que ne pouvais pas dire la même chose de la serpentard. Si un flash-back serait créé devant nos yeux on nous verrait enfants. Mais ça n'existait pas et au lieu de ça les spectateurs pouvaient voir deux brunes qui se faisaient face. Une brune qui sortait de son entraînement de quidditch et l'autre qui était prêt à remporter un match. De paroles qui promettaient d'être long et sans répit connaissant nos deux caractères respectifs. Un match que j'avais proclamé.
Un match qu'elle avait continué Nika en me répondant à ma réplique. « Ce n’est pas parce que je n’ai pas eu envie de le prononcer pendant plusieurs années que je ne m’en souviens plus. Cela dit, c’est aimable à toi de te soucier de la capacité de ma mémoire. » Au moins la partie défensive de Nika était toujours d'actualité. Ça n'avait pas changé contrairement au reste de son caractère. Un sourire mutin se dessina sur mes lèvres face à cette révélation. Autant rester dans son jeu quelques secondes avant de mieux réattaquer. L'attaque il n'y avait rien de mieux pour pousser votre adversaire à baisser sa garde et dire ce que vous souhaitez savoir. Et qu'est-ce que je voulais avoir mes explications nom d'une chouette ! « Excuse-moi d'en douter vu le nom intérêt que tu me portes depuis sept ans. » Une non-excuse mêlée à un pur sous-entendu. Tout en finesse. Tout made in Wilbert. Par la suite, j'avais mis un point d'honneur à lui dire ce que je voulais. Surtout qu'elle jouait la transparence et l'ignorance ce qui m'irrita. Ma demande avait été claire comme de l'eau de roche. Je voulais des explications face à son comportement. C'était une bataille qui sera dure en remporter surtout que la quatrième année avait fait une croix dessus depuis longtemps sur notre amitié. Peut-être que je devrais en faire de même. Laisser tomber et tirer un trait sur Nika Black. Ça serait plus facile de faire comme si finalement notre amitié n'avait pas tenu en prenant de l'âge. Comme si c'était inévitable cette sentence. On avait trois ans de différence et même si c'était peu chacune avait ses exigences, ses projets, ses différences. Je devrais finalement laisser tomber que de m'acharner contre cette amitié déjà perdu. De cette cause perdue d'avance. Et puis, je ne perdrais pas mon temps comme ça. Je devais avancer et non rester focalisé dans mon passé.
Mais trois choses me retenaient de tirer un trait sur la serpentard. La première était que je ne voulais pas partir de Poudlard avec des regrets. Si je ne lui parlais pas, j'aurais des regrets toute ma vie et je n'aurais pas l'occasion de la recroiser vu que celle-ci avait encore trois ans d'études à l'école de magie. Alors, non hors de question. La deuxième raison et pas la moindre était mon légendaire entêtement. J'avais dans l'idée que je voulais mes explications et je les aurais même si ça prenait du temps voir beaucoup de temps vu la non-volonté de Nika de me les donner. Et la troisième était peut-être la plus importante était mes souvenirs que j'avais avec l'héritière des Black. Des agréables, des beaux souvenirs. Une de ses amitiés qu'on ne voyait que dans les livres. Mais que j'avais trouvée dans les traits de Nika. Inséparable on l'était même si maintenant ça faisais partie du passé. Ses trois bonnes raisons me poussèrent à rester en face de la brune. À tout faire pour avoir ce que je voulais et ça même si c'était une déclaration de guerre que j'avais lancée. Déclaration qu'avait bien reçu Nika vu son pincement de lèvres agacés face à mes propos. Encore plus quand j'entendis les siens. Première attaque. Première défense. « Je n’ai pas d’explication à te donner. Tu n’es plus quelqu’un à fréquenter. Cela dit, la légende veut que les serdaigles se contentent très bien de leurs bouquins poussiéreux et n’ont pas grand besoin d’une vie sociale. » Ça faisait mal. Ses mots me blessèrent mais je faisais comme si ça ne m'intentait pas en les chassant d'un revers de la main. Même si je ne pu cacher mon agacement et mes dents qui se serrèrent un peu plus.
Ce n'était pas le fait qu'elle voyait les gens de ma maison comme des rats de bibliothèque, qui préféraient la compagnie des livres à celle des humains qui me faisaient mal. Non. Cela était notre réputation. Et vu le comportement de certaines personnes, les livres faisaient une meilleure compagnie qu'eux. J'avais acceptée cette réputation et je ne me plaignais pas de passer pour une élève plutôt fourré à la bibliothèque que dehors quand il faisait beau. Alors, non je me fichais qu'elle insulte indirectement ma maison avec moi comprise dans le lot. C'était ses premières paroles qui m'avaient blessée. Comment ça je n'étais plus quelqu'un de fréquentable ? Est-ce qu'à force d'avoir les discours que les Blacks étaient une importante famille sorcière comme les Avery dans notre société, elle avait fini par prendre la grosse tête ? Ça ne serait jamais arrivé à la petite Nika que j'avais connu. Avant, elle se fichait pas mal du classement des familles sang pur dans notre société. Que son nom était supérieur au mien. Mais la c'était différent. Ça m'agaçais de voir cette inconnue car pour moi la Nika qui me faisait face était une inconnue. Et encore plus vu sa froideur à mon écart alors qu'avant j'avais le droit qu'aux sourires et aux rires enfantins. Ça faisait mal mais j'encaissais. Je n'avais pas d'autre choix d'accepter qu'elle avait grandit et changer radicalement de comportement. Et autant lui montrer que je n'étais pas en reste. L'attaque la meilleure stratégie. Surtout pour éclater sa bulle de rang supérieur qui vous donne le droit de dire si oui ou non si vous êtes quelqu'un de fréquentable. Même si ça collait plutôt parfaitement à l'éducation que m'avais donné mes parents. Mais passons. « Tu crois parce que tu es une Black que cela te donne le droit de valser d'un revers de la main des années d'amitié. Un nom ne fait pas tout et encore moins une maison. » Surtout la maison. Comme s'il avait une maison à Poudlard plus populaire qu'une autre. C'était aussi la parfaite différence entre une serpentard et une serdaigle. Les serpentards fréquentais peu les autres maisons et encore moins celle des poufsouffles. Comme s'ils ne se partageaient pas, préférant se mélanger entre eux dans leur cachot. Tandis que les serdaigles ne voyaient pas une différence entre les maisons. Ils se mélangeaient même si pour ma part, je fréquentais majoritairement que des sangs purs voir des sangs mélé. Education de sang pur oblige. Même si pas mal d'élèves de ma maison préférons la bonne compagnie d'un manuel que la compagnie d'être vivant. Comme l'avait dit Nika. Des préjugés rien que des préjugés même si personne ne les démontrait pas.
Le vent siffla sur le terrain de quidditch où j'avais pris comme champ de bataille. L'hiver se mêlait parfaitement à notre situation de crise. Je ne serais pas étonné qu'il se remette à neiger vu l'intensité et les tons glaciers qu'on lançait à l'autre. Comme si chaque parole était une boule de neige qu'on envoya à la figure de l'autre. Mais pour le moment, aucun signe de neige à l'horizon à part celle qu'on avait dans les yeux. Peut-être plus dans celui de Nika vu sa froideur qu'elle me lançait à la figure. Et à constatant ses réactions, elle fera tout pour s'esquiver. Ce que je ne me trompais pas vu ses paroles. « Tu devrais prendre la fuite, c’est ce que tu fais de mieux. Va donc faire copine avec Faye, je pense que tu t’es trompée de Black. » Un rire moqueur sortit de ma gorge quand mes prunelles virent les mouvements de Nika. Elle voulait partir. Comme si elle ne voyait pas l'intérêt de me parler et que le sujet était définitivement clos. Ce qui était loin d'être le cas. Je n'avais jamais fait preuve d'un grand courage comme les gryffondors. Et j'étais encore loin d'être une serpentard en préférant la simplicité. Ou plutôt la lâcheté. J'estimais juste que la situation n'était pas à mon avantage et préférait mettre à demain ce que j'aurais pu faire aujourd'hui. Et surtout avoir les bonnes cartes pour les poser. Je n'étais pas suicidaire, je n'aimais pas perdre. Je m'étais mon comportement sous le signe de la réflexion, qui voulait avoir toutes les cartes en main avant de les abattre devant son adversaire pour le battre. Comme si je jouais aux échecs sorciers. Quiconque qui partaient tête baissé dans une guerre perdrait. Ce n'était pas pour rien que les gobelins avaient perdu bons nombres de révoltes dans l'ancien temps. Ou que d'après ce que j'ai pu entendre qu'il y a eu beaucoup de perdants dans les guerres moldus.
Car, c'était bien une guerre que je déclarais à la quatrième année. Un règlement de compte d'anciennes amies devenu fantômes pour l'une. Et étant en guerre, je devais avoir les meilleures armes pour gagner cette bataille qui va être longue et périlleuse. Je voulais gagner. Surtout quand la partie pouvait m'apporter quelque chose. Ce qui était le cas aujourd'hui. Après sept ans d'absences, j'allais enfin avoir mes explications. Elle me les devait bien. C'était elle qui m'avait poignardé dans le dos en faisant comme si notre passé n'existait pas. Pas le contraire. Comme si enfants on n'avait jamais été inséparable comme les doigts de la main. Le repaire de l'autre. Elle avait jeté ça d'un revers de la main et ça m'avait fait souffrir. Et c'était encore le cas. Encore plus quand vous êtes dans le brouillard sur le pourquoi de cette situation. Alors, non Nika n'allait pas partir comme ça. Elle partirait quand j'en aurais décidé et pas autrement. De cette décision, je bougeais de façon à me mettre dans la trajectoire de la serpentard pour lui barrer la route. « Tu confonds de personne. Celle qui prend la fuite en ce moment c'est toi. Ça ne m'étonne pas, les serpentards sont bien connus pour leur beaux discours et leur lâcheté. » Boum. Si j'avais oubliée qu'elle n'aimait pas se sentir attaquer, de son côté elle avait oubliée mon entêtement. Surtout qu'il imposait vu que ça faisais sept ans que je cherchais un moyen pour la coincer et avoir ce que je voulais. Sept ans que je l'avais gonflé à bloc plus le courage qui allait avec.
Me passant une main dans mes cheveux pour les remettre correctement, mes prunelles ne quittèrent pas celle de Nika. Autrefois, j'aurais pu lire dans son regard. Enfant, ses yeux étaient comme un livre ouvert pour moi. Mais plus maintenant. Mon cœur se serra. Le regard qui me défia était vide. Comme si je n'étais rien pour elle, ce qui était surement le cas. Un pincement au cœur me fit grincer les dents face à cette pensée. Son regard qui autrefois était allumé par une flamme vive avait disparu pour laisser place à de la froideur. Celle que j'avais vu dans le regard de son père le peu de fois que je m'avais mis les pieds chez elle. Il l'avait changé. Complètement. C'était comme si je me retrouvais face à une inconnue et le constat faisait atrocement mal. C'était comme si mes souvenirs d'enfants jouant avec la Black n'était que le fruit de mon imagination. Ça ne pouvait pas être vrai vu les photos que j'avais gardées de nous. Face à face, j'examinais cette nouvelle Nika. On avait toujours été différente. Peut-être pas physiquement on était brune toutes les deux, sang pur et on était à peu près de la même taille, même si je la dépassais de quelques centimètres. Merci les trois ans d'écart. Non. On était différente niveau caractère. Pourtant, cette différence était devenue notre force. Notre complémentarité. Ou alors c'était l'innocent qu'on avait eu à l'âge de l'enfance qui nous avait donné des ailes. Ce n'était pas pour rien d'ailleurs que je portais les couleurs bleus et bronze tandis qu'elle portait le vert et argent. Même si j'aurais très bien pu finir dans sa maison. J'avais du sang Rosier qui coulait dans mes veines. Du sang serpentard comme dans ceux de la génération Black. Je me rappelais qu'enfant, quand on parlait de l'école de magie, on se voyait toujours ensemble. Et dans la même maison. Oui j'aurais pu intégrer la maison de vipères et on aurait pu continuer à être les meilleures amies du monde. Mais ce n'était pas le cas c'était Dawn qui m'avait remplacé mon rôle. Mais au fond de moi je savais que ma place n'était pas chez les verts et argent. Mon goût pour le savoir, pour la culture et les livres étaient bien présents dans mon caractère. Comme le sang des Wilbert qui était un ancien serdaigle. Et cela avait joué dans la balance lors du choix de ma répartition dans l'une des quatre maisons de Poudlard. Cela avait même fini par la pencher totalement. J'avais rejoint les aigles, la maison qui me correspondait le mieux en y pensant. Au final, le choixpeau magique ne m'avait pas trompée en m'envoyant chez les serdaigles. Comme il ne s'était pas trompé en envoyant la Black chez les serpentards. On était différente après tout. Peut-être trop niveau caractère.
J'avais peut-être mis le doigt sur une partie des explications que j'allais avoir. Surtout que vu les paroles qu'avaient prononcé Nika, elle avait bien insisté sur mon appartenance chez les bleus et bronzes. Si c'était pour cette raison que Nika avait mis fin à notre amitié, c'était idiot. C'était enfantin. Un caprice d'enfant et je m'y connaissais en caprice. Peut-être que je n'avais pas la même vision des choses que la quatrième année. Si c'était le cas, j'étais toute ouïe d'apprendre. Enfin, si Nika voulait bien mettre à plat ses cartes. Ce qui n'était pas joué d'avance. Merci Merlin de m'avoir fait preuve d'entêtement sinon je serais parti loin sans mes explications. Et ça c'était hors de question. Autant poser la première carte et à coup de chance je tomberais sur une des raisons de son éloignement. « Tu m'en veux parce que j'ai fini chez les serdaigles et non dans ta maison comme on l'avait imaginé. » Première carte posée. Un constat. En jouant sur la carte de la maison, j'espérais que la serpentard se souvienne de nos anciennes discussions. Que petites on avait fait de grands projets en nous voyant toutes les deux chez les verts et argent. Et ça même si je ne lui avais jamais caché mon goût pour la connaissance. Elle le savait et autant lui en faire rappeler si elle avait oublié. « Tu savais aussi bien que moi que malgré que j'ai du sang de serpentard dans mes veines, mon côté serdaigle prendrais le dessus. Je ne te l'ai jamais caché. » Boum un nouveau constat. Croisant les bras, je la regardais. Lui faisant bien comprendre qu'elle ne partira pas d'ici sans qu'elle m'ait donné ce que je voulais savoir. Et si elle partait, je lui courrais après et j'utiliserais la manière force s'il le fallait. Je n'avais pas peur de finir baguette contre baguette. On était en guerre après tout. Etant en septième année et une serdaigle, je savais plus de choses qu'elle sur la manière de gagner un combat. Ça sera le dernier moyen que j'utiliserais pour qu'elle ne parte pas même si j'espérais qu'elle joue honnêtement avec moi à la manière "douce". Comme un signe de respect envers ma personne. Enfin, si respect il y en avait.