C'est une mauvaise nuit tourmentée qu'avait passé Olivier, en fait il n'avait quasiment pas fermé l’œil de la nuit. Le pire dans tout ça, c'est que la raison de cette quasi nuit blanche représentait probablement l'une des rares choses capable de faire sortir Olivier de ses gongs...en fait c'était tout simplement son pire cauchemar, la chose qu'il craignait le plus, ce qui lui faisait le plus peur. Un cauchemar qui comme ça, sans aucune raison était venu le hanter la nuit précédente. Oui parfois les rêves pouvaient refléter ses inquiétudes les plus profondes, et qu'es-ce qui pouvait faire le plus peur à Olivier? Et bien le fait d'être enfermé dans un endroit confiné...et oui, c'était sa claustrophobie qui c'était invitées dans ses rêves ce soir là. Son cauchemar semblait vraiment réel. Il s'était réveillé dans une pièce sombre où il ne distinguait absolument rien, puis avait bien sûr essayé de se lever pour chercher un moyen de se repérer, une lumière, un interrupteur, n'importe quoi pour l'aider. Une fois debout, dans son rêve, il avait alors réussi à distinguer une lumière blanche au loin. Enfin une faible lueur laissant s'imaginer une porte. Et comme dans les rêves et bien on a des réactions idiotes, Olivier était bien évidemment parti vers cette porte et l'avait ouverte, une lumière éblouissante l'avait alors empêché de distinguer quoique ce soit et l'aveuglait. Dès lors, il avait naturellement fermé les yeux...et quand il les avait de nouveau ouvert, et bien il s'était retrouvé dans une sorte de boîte, enfin dans un espace vraiment confiné. Il n'arrivait pas à voir quoi que ce soit et sentait alors qu'il ne pouvait ni se lever, ni bouger, il voyait qu'il était comme prisonnier à l'intérieur d'une boîte...et bien évidemment c'est une crise de panique qui se déclencha. Il avait peur et tapait de toutes ses forces sur ce qui pour lui était alors une sorte de plafond. Il lui semblait alors qu'il n'arrivait plus à respirer, et paniqua d'avantage...c'est là qu'il c'était réveillé en sursaut au beau milieu de la nuit, tout en sueur et tremblant. Bien sûr il n'avait parlé à personne de ça, hors de question de passer pour un idiot car même si généralement ceux qu'il connaissait ne se moquaient pas de cette phobie, de cette peur, il y en avait qui eu s'en moquaient ouvertement. Il avait gardé son cauchemar et ses inquiétudes pour lui, parce que ça lui avait vraiment fichu la trouille, les oubliant petit à petit au fur et à mesure que la journée passait...comme si en fait, rien ne c'était passé la nuit dernière. A ceux qui lui faisait remarquer qu'il avait une sale mine, il se contentait de dire qu'il avait mal dormi, ni plus, ni moins, et c'était la vérité. En même temps les autres n'avaient pas besoin de connaître les inquiétudes qui de tant à autre pouvaient traverser ses pensées et son cœur. Enfin bon, si toute la journée il traînait avec lui une mine fatiguée, au final il avait tout de même réussi à passer une bonne journée et à oublier ce cauchemar idiot ainsi que les raisons de sa fatigue.
C'est ainsi qu'une journée de cours ordinaire s'écoula, si il était fatigué, il n'en avait pas moins réussi à se motiver pour se concentrer, et bien étrangement c'est parce qu'il était fatigué et qu'il en voulait pas s'endormir qu'il avait réussi à garder toute sa concentration lors des cours. Oui, parce que d'ordinaire même involontairement il pouvait lui arriver de partir dans un autre monde, et d'avoir un esprit très vagabond. Comme quoi quelques-fois on pourrait réussir à considérer que les mauvaises nuits pouvaient être une bonne chose pour permettre à Olivier d'être un peu plus concentré et un peu moins dans la lune. Cela étant dit, il ne vaudrait mieux pas que cela se produise trop souvent ou de manière trop répétitive parce qu'il n'était pas tout à fait sûr de réussir à tenir les autres fois. Puis, bien évidemment, les profs donnèrent des devoirs à faire...quelle plaie, lui qui aurait bien aimé se jeter sur son lit pour rattraper sa nuit perdue, ça risquait d'être compliqué. Quoi que au pire, il pourrait les commencer le lendemain, ça n'était pas si urgent que ça. Oui, le temps qui avait été mit à leur disposition pour ces devoirs était suffisant pour qu'Olivier ne soit pas forcé de commencer à y réfléchir dès la fin de cours pour cette journée. Enfin bon, ayant eu une bonne partie de l'après-midi de libre, il c'était du coup décidé à se reposer un peu, sans pour autant dormir...et il avait pour le coup cherché à rester seul...chose bien rare le concernant, lui qui détestait se retrouver tout seul. Il avait passé une première et courte partie de son temps libre allongé dans le parc à regarder le ciel grisâtre de l'hiver, malgré le froid toujours si présent de ce mois de Janvier et le fait qu'il fallait toujours bien se couvrir. Mais finalement, un vent glacial qui c'était levé le fit décamper aussi rapidement qu'il était venu. Du coup il s'était finalement décidé à se prélasser dans la salle commune des Gryffondors. Sauf que bien sûr, là il n'avait plus été seul et avait passé pas mal de temps à discuter. Ceci dit même si il était au repos, il restait tout de même bien fatigué, et il n'attendait que le moment où il pourrait vraiment dormir...parce que cela avait été sans véritable succès de tester la moindre sieste au cours de son temps libre de l'après-midi. Finalement c'est vers 17h30 qu'il se décida à sortir à nouveau de la Salle Commune pour aller se balader un peu dans les couloirs, histoire de se ressourcer à nouveau et de ne plus complètement sentir la fatigue l'envahir. Parce que oui, plus l'heure passait, plus le manque de sommeil se faisait sentir. D'autant plus que bientôt la nuit allait tomber.
Olivier finit par sortir de la Salle Commune et commença à marcher tranquillement dans les couloirs du septième étage, sans trop se presser et déjà plongé dans ses pensées. Autant dire qu'il était totalement déconnecté, parce qu'il failli à plusieurs reprises se prendre un mur en oubliant de tourner dans les couloirs, ou encore quelqu'un. Fort heureusement pour lui, à chaque fois, à la dernière minute il évitait la catastrophe. Il tournait en rond, sans véritable but, histoire de marcher un peu, après tout ça lui manquait un peu de ne pas pouvoir aller courir un peu aux heures où il le souhaitait. Olivier avait un peu la bougeotte, et tout en disant bonjour aux quelques personnes qu'il connaissait et qu'il croisait – encore fallait-il qu'il les remarque – il poursuivait sa route sans trop se préoccuper des autres. Ceci dit, il fallait que ça arrive...et oui, à trop être enfermé dans ses pensées, il finit par percuter quelqu'un...au autre garçon. Très surpris de ne pas avoir réussi à l'éviter, Olivier eu en même temps la peur de sa vie...et c'est alors en regardant le garçon qu'il le reconnu. Il s'agissait de Caleb, le grand frère de sa meilleure amie, Lumen. Cette dernière lui en avait parlé, et il l'avait déjà vu auparavant...il était son grand frère, mais tous deux ne se fréquentaient pas tellement...d'ailleurs Olivier ne croyait pas les avoir déjà vu ensemble à Poudlard. C'était bien dommage, lui pensait qu'avoir un frère, une sœur, c'était une belle chose. On pouvait avoir quelqu'un sur qui compter, quelqu'un de la famille, car la famille pour lui était quelque chose d'important. Olivier avait un petit frère de 5 ans, Charles, il l'adorait et essayait de veiller du mieux qu'il pouvait sur lui. Quand il envoyait des lettres à ses parents, il avait toujours une petite pensée qu'il écrivait pour lui, même si il ne le voyait pas trop souvent vu que lui était à Poudlard, lorsqu'il rentrait pour les vacances il était toujours heureux de le voir. Il essayait d'être présent pour lui, autant qu'il le pouvait. Alors oui, en quelque sorte ça le désolait de voir que Lumen et Caleb eux ne profitaient pas de la chance qu'ils avaient de se voir aussi souvent. Mais bon, au fond, ça n'était pas tellement ses affaires. Olivier, tout gêné regarda au sol...visiblement Caleb avait fait tomber un livre, du coup il s'empressa de se pencher pour le lui rendre.
"Excuse-moi...je ne t'avais pas vu...c'est de ma faute...désolé. Tiens, c'est à toi je crois." lui dit-il en lui tendant son livre.
Après avoir rendu son livre à Caleb et après s'être excusé une dernière fois, Olivier continua sa promenade, se promettant alors de faire plus attention pour ne pas renverser une autre personne. Au détour d'un couloir, Olivier aperçu une fenêtre, et s'y intéressa. Il se dirigea vers cette dernière et observa le ciel...un ciel toujours aussi grisâtre et relativement déprimant. Néanmoins, depuis cette fenêtre on voyait un beau paysage. Il fallait le dire, et Olivier le pensait à chaque fois depuis déjà quatre ans et demis...Poudlard était placé sur un beau site, un site exceptionnel. Ainsi, Olivier resta là pendant 10 bonnes minutes à regarder le paysage du haut de cette fenêtre de l'un des nombreux couloirs du 7ème étage. Finalement, il décida d'arrêter de contempler le paysage, pour continuer sa promenade. Il sentait toujours cette fatigue l'écraser de tout son poids et cela ne lui donnait que plus envie d'aller dormir dès maintenant. En se retournant, surprise...Olivier cru apercevoir la tête de Caleb disparaître derrière un mur...mais il se dit qu'il avait probablement du rêver. Cela étant dit...depuis quelques temps il avait vraiment l'impression de croiser ce dernier bien souvent...plus que d'ordinaire...d'ailleurs, à bien y réfléchir, il lui semblait l'avoir vu à de nombreuses reprises avec un livre non loin de là où lui même se trouvait. Mais, il n'avait alors pas tellement fait attention à lui. Non, en fait, il devait sans doute se faire un film, s'imaginer des choses...la fatigue sans aucun doute. Du coup, Olivier continua son chemin oubliant ses drôles d'idées.
Plongé dans ses pensées, repensant à sa journée et se demandant ce qu'il allait bien pouvoir manger lorsqu'il serait l'heure de manger, Olivier ne faisait toujours pas plus attention à là où il mettait les pieds. Cherchant dans sa poche une montre que son grand-père paternel lui avait légué par le biais de son testament, il remarqua qu'il ne l'avait plus...pourtant il était absolument sûr de l'avoir un peu plus tôt lorsqu'il était dans la salle commune. Du coup il se retourna dans l'intention de rebrousser chemin...c'est alors que surpris il revit Caleb, visiblement en train de marcher avec son livre à la main...mais encore? Il l'avait suivit depuis tout ce temps ou bien? Non mais c'est que ça commençait à faire beaucoup là...en tout cas Olivier le vit passer à côté de lui semblant être absorbé par ce qu'il lisait...du coup se disant une nouvelle fois qu'il se faisait des idées, il rebroussa chemin tout en cherchant au sol sa montre. Ça le paniquait complètement l'idée d'avoir perdu cette montre...il ne voulait pas la perdre...elle était vraiment importante pour lui, elle était la seule chose qu'il avait de son grand-père paternel qu'il n'avait jamais connu. C'est avec soulagement qu'il retrouva un peu plus loin sa montre au sol, et qu'il la mit bien au fond de sa poche pour ne pas la perdre à nouveau, du coup, il se décida à retourner dans la salle commune...sauf que...Caleb! Encore lui! Et cette fois-ci il l'avait vu se planquer derrière un autre mur au moment où Olivier se retournait! Ah non, là il en était sûr il le suivait! Mais pourquoi? Non mais qu'es-ce qu'il lui voulait à la fin? Olivier qui décidément ne savait pas trop quoi penser, décida de repartir et d'accélérer le pas tout en regardant derrière lui si Caleb le suivait...au début il ne le vit pas, mais quand en regardant derrière lui, il le vit de nouveau tournant au détour d'un couloir...il fut prit de panique, s'imaginant toutes sortes de choses. Caleb lui voulait quelque chose...peut-être voulait-il le voler? Le frapper? Lui faire peur? Ah non mais si ça se trouve il voulait le flanquer dans un placard pour l'enfermer comme dans son affreux cauchemar!
Voilà qu'Olivier se mettait à s'imaginer toute sorte de choses toutes aussi insensées les unes que les autres...il commençait même à croire que son affreux rêve était prémonitoire et lui annonçait la couleur de sa journée! Se faire enfermer dans un endroit confiné par Caleb! Oui c'était ça! Ça devait être ça! Du coup n'ayant nullement l'envie de se retrouver enfermé, Olivier prit ses jambes à son coup et en faisant mine de faire une sorte de "jogging" dans les couloirs accéléra la cadence dans le but de semer Caleb. Selon les croisements qu'il faisait avec d'autres couloirs, il prenait tantôt à gauche, tantôt à droite, et jetait un coup d’œil derrière lui sans la moindre trace de Caleb. Finalement, Olivier qui pensait l'avoir semé, s'assit contre un mur dans ce dédale de couloirs, soulagé de ne plus l'avoir à ses trousses...sauf que...lorsqu'il tourna la tête, et bien il cru apercevoir à nouveau la tête de Caleb dépasser au fond du couloir! Ah non! Cette fois-ci il en avait marre, si ce malade mental qui lui collait le train depuis tout à l'heure et si ça se trouve depuis le début de la journée voulait l'enfermer et bien il n'allait pas se laisser faire! D'ailleurs, Olivier se mettait à penser que le fait qu'il l'avait vu souvent ces derniers temps ne signifiait qu'une seule chose...Caleb préparait son plan sadique et avait l'intention de l'exécuter aujourd'hui. Du coup, se levant brutalement et se dirigeant vers le dernière position où il avait vu Caleb, il avait bien l'intention de régler ses comptes avec le septième année. C'est d'un pas déterminé qu'il partit au détour d'un couloir cherchant le Serdaigle...mais il ne le vit pas, comme si il avait finalement décidé de le laisser tranquille. Tant mieux! Mais au cas où, Olivier allait le coincer. Oui, il allait voir si il le suivait toujours où non...du coup, il partit en direction des escaliers du 7ème étage pour voir si il avait raison. Une fois arrivé près des escaliers, il se colla au mur et s'appuya dessus, attendant de voir si Caleb allait montrer le bout de son nez. Et bien vous savez quoi? Caleb débarqua effectivement...et d'où il venait? Du même endroit où était passé Olivier pour rejoindre les escaliers...du coup déterminé, Olivier vint se pointer devant le Serdaigle et fronçant les sourcils et haussant la voix il était prêt à en découdre.
"Oh! Non mais t'as pas fini de me suivre?! Qu'es-ce que tu me veux?! Tu as un problème c'est ça?! Tu me cherches?! Hein?! C'est ça tu me cherches?! Tu veux pas me foutre la paix oui!"Oui Olivier était bien énervé, et c'était bien rare de le voir s'énerver en vérité...il détestait s'énerver et détestait la violence...mais à trop le pousser à bout, et ce d'autant plus qu'il était totalement épuisé à cause de sa nuit horrible...et bien ça donnait ça.
electric bird.