« Vous chauffez la partie basse comme ceci …. La fumée monte le long du tube, m’voyez, et vous n’avais plus qu’à inhaler. » Une volute de fumée s’échappa du bang et Barnabas, en professeur soucieux de bien expliciter ses propos, se pressa de couvrir l’orifice fumant avec sa bouche. La démonstration était complète, les élèves se coucheraient surement moins cons ce soir. Barnabas se détacha du bang avec un air béat et admira, presque absent, la fumée qui continuait de s’en échapper. Un scintillement illuminait ses yeux, le même que l’on pouvait voir dans le regard d’un enfant qui vient de trouver le graal dans le rayon des jouets. Vous savez, ce mélange d’émerveillement innocent et de malice qui prédit la crise de nerfs sur le sol du magasin lorsque le gosse s’oppose au refus de ses parents d’acheter le dernier bout de plastique à la mode et n’imite la fille de l’Exorciste ( l’enfant, hein, pas les parents. Quoique … ).
Parmi les élèves, c’était la débandade. Des regards confus et consterné fusaient entre les rangs. Un élève courageux osa lever le doigt et dû attendre quelques minutes avant que Barnabas ne redescende sur terre et cesse sa contemplation silencieuse. « Oui ? » « Concrètement … Ça sert à quoi ? » Adoptant un air faussement consterné, Barnabas écarquilla les yeux et se pencha en avant « Why, Alice, it makes you go to Wonderland ! » L’élève fronça les sourcils, incrédule. Il s’apprêtait à répliquer lorsqu’une sonnerie stridente résonna. « Ah ! Le Lapin Blanc nous indique que notre heure est terminée, maintenant ouste, faites place ! » Barney fit des mouvements évasifs du poignet, balayant l’air avec sa main, afin d’intimer aux étudiants l’ordre de se disperser et de quitter la salle de classe. L’élève, toujours dans l’expectative d’une réponse plus claire ne demanda pas son reste et ronchonna. Il rangea ses affaires et suivit ses camarades.
L’impertinent avait déjà quitté l’esprit embrumé de B, ce qui l’intéressait désormais était de faire taire l’appareil posé sur son bureau, celui qui émettait le tintement aigu qui avait sonné la fin du cours. Il examina la chose en question avec un sourcil relevé, ignorant comment mettre un terme à la plainte du réveil. Il tenta de lui intimer l’ordre de se tenir tranquille en lui murmurant des « shhh … shhh … » mais réalisa bien vite que l’objet, de par sa condition d’objet moldu, devait posséder un système de fonctionnement beaucoup plus compliqué et prise-de-tête. Ah, ces moldus. Une montagne de bric-à-brac moldu se dressait sur un côté de la pièce et formait l’ensemble des objets que Barney avait amené à Poudlard afin de pouvoir exercer son cours. B se dirigea en direction du capharnaüm et farfouilla les entrailles de ce mont étrange tel un spéléologue soucieux de découvrir une nouvelle roche. Ou minerai. Bon, ne nous embarrassons pas de termes techniques, voulez-vous, un caillou c’t’un caillou.
Après quelques minutes d’exacavation, Barnabas trouva enfin ce qu’il cherchait, une cloche de verre. Affichant un sourire victorieux, il se précipita vers le réveil et posa la cloche pardessus. A défaut d’étouffer le cri de l’appareil, la cloche réussit à atténuer le son strident de manière considérable. B poussa un soupir de soulagement et ferma les yeux un moment. L’effort de la journée était passé. Cependant, les rumeurs des couloirs devenaient de plus en plus proches, les élèves arrivaient. « Bloody hell… » Chancelant légèrement, Barney se dirigea vers le tableau, saisit un morceau de craie qui trainait, remercia tacitement le dieux des profs qui, d’habitude, aime les priver de leurs bout de craies, et traça les mots suivant sur l’ardoise géante : ‘ SAINT-DOMINGUE, CABINE DE POLICE, CUILLERES ‘.
Citation :
Voici le premier cours d’étude des moldus ! J’éditerai le message pour afficher l’ordre de passage pour les réponses. Si vous voulez participez, MPottez moi. ( Les inscriptions pour le cours seront clôturés le 3 OCTOBRE, veillez à vous inscrire avant cette date et, surtout, à ne pas poster sur le sujet avant l’établissement de l’ordre de passage. ) Ceci étant dit, venez, je fais une distribution de cookies !
→ Ordre de passage : - Leslie A. Leroy - Néron Lestrange
Leslie était dans un état de stress surprenant. Elle avait réglé sa cape de travers, oublié de mettre ses deux plumes de rechange dans son sac – on est jamais à l'abri d'un accident de plume, que voulez-vous – et sentait ses mains trembler comme jamais. Il n'était pourtant question que d'un simple cours d'étude de moldus. Un cour spécifique, mis en place spécialement pour les élèves en demandant encore plus. Un cours pour les véritables passionnés, une sorte d'option, à la-quelle la rouquine s'était inscrite très rapidement. La cause de son affolement n'était pas le cour, du moins pas directement. Non, le souci venait plus des autres élèves inscrit à cette option.
D'un autre élève inscrit à cette option. Néron Lestrange était à Serdaigle, lui aussi. Il avait deux ans de moins que Leslie et, sans que la jeune femme ne soit capable d'expliquer pourquoi, la simple présence du garçon la terrifiait. Elle l'évitait autant que possible et d'ordinaire, ça n'était pas très compliqué. Mais lors de ce cours particulier d'étude des moldus, Leslie avait beau tout faire, il était impossible de ne pas se trouver dans la même pièce que l'autre Serdaigle.
La demoiselle soupira, ferma un instant les yeux. Elle était encore dans son dortoir et espérait vaguement tomber soudainement malade, à défaut de pouvoir se calmer. Être un petit peu trop émotive ne lui réussissait pas toujours – ne lui réussissait pas souvent, en vérité – et il était régulier qu'elle souhaite subitement se rendre à l'infirmerie pour mettre un terme à une peur subite, un moment gênant à venir ou autre situation du même acabit. Mais de là à sécher un cours … Peut être pas.
Leslie décida de quitter rapidement le dortoir, puis la tour des Serdaigle. Il ne servait à rien de traîner ici plus longtemps : elle n'arriverait qu'à arriver en retard, chose qu'elle ne se pardonnerai pas. Les couloirs bondés l'occuperaient un moment, l'aideraient à oublier son angoisse. Elle devait descendre jusqu'au tout premier étage et se faufiler parmi les élèves de Poudlard n'était pas toujours une mince affaire. Leslie resta bloquée quelques minutes derrière un groupe de Gryffondor ayant décidé de prendre racine avant d'emprunter un escalier qui voulu changer de direction au tout dernier instant, lui faisant perdre de précieuses minutes. La rouquine n'avait plus qu'à faire demi tour … Il lui fallu ensuite jouer des coudes jusqu'au premier étage, puis encore traverser le long couloir qui la menait jusqu'à la toute petite salle où avait lieu le cour d'étude des moldus.
Il s'agissait d'une salle surprenante. Petite, disposant de quelques bureaux disposés en demi cercle autour du bureau du professeur. Ce n'était déjà pas courant. Il fallait encore ajouter à cette disposition étrange un monceau d'objets en tout genre et qui, pour la plupart, ne disaient strictement rien aux élèves. Sans compter un professeur brillant, certes, mais qui pouvait au premier abord sembler un petit peu étrange. Leslie se sentait toujours un petit peu mal à l'aise, en franchissant la porte. Ce jour là, elle arriva la première et, après avoir salué monsieur Conroy d'un discret signe de la tête, s'assied discrètement sur une des chaises les plus proches du bureau du professeur. Rapidement, Leslie posa sur son bureau sa plume, son encrier et un rouleau de parchemin. Son cœur battait à tout rompre, chose qu'elle tentait vainement d'oublier, et elle devait avoir un teint bien palot ! Elle distingua vaguement ce que le professeur avait noté sur le tableau noir, n'en comprit pas le sens mais ne s'en étonna pas non plus – pas grand chose ne semblait avoir de sens dans cette salle, et Leslie était en outre trop occupée à guetter l'arrivée de Néron pour penser à peu près normalement.
L'étude des moldus. Une matière qui contre tout attente intéressait beaucoup le Lestrange, avide de savoir. Malgré ses idéaux et son éducation, même s'il considérait toujours ces êtres comme étant inférieurs aux sorciers, le monde de ces derniers l’intéressait énormément. Il avait quelques problèmes à comprendre exactement comment fonctionnait l'électricité, ainsi que l'administration. Ce monde si proche de lui restait un véritable mystère. Il ne connaissait que très peu le Londres Moldu, préférant rester du côté sorcier où il se sentait plus à l'aise. Choisir cette matière n'avait pas été facile pour lui. En plus des runes et de l'art magique, il avait voulu s'inscrire dans un troisième cours optionnel. Il lui avait fallu faire une dérogation, mais aussi et surtout convaincre son père de le laisser étudier une telle matière.
Il avait attendu tout l'été que le chef de famille soit d'une humeur favorable, afin d'aborder le sujet. Il avait menti, disant qu'il voulait prendre ce cours simplement pour rester avec d'autres amis qui avaient choisi cette option. Finalement, Broderick Lestrange avait cédé, et signé les papiers deux semaines avant que son fils n'entre en troisième année. Néron avait choisit d'en apprendre plus sur ce peuple voisin du sien et pourtant si différent. Sans pour autant commencer à apprécier ces derniers, le bleu et bronze avait envie d'en apprendre plus sur leur vie quotidienne. Sur les us et coutumes. Néanmoins, pour ne pas alerter son père suspicieux et ne pas risquer une sévère punition, il s’efforçait tant bien que mal de saboter avec soin tous ses devoirs d'étude des moldus. Drôle de comportement, pour un érudit... Jusqu'à présent, il n'avait eu que des P a ses devoirs. "Passable", ce n'était pas une note qu'il avait l'habitude d'avoir... Généralement, l'on voyait plutôt sur ses copies des "effort exceptionnel" ou bien des "Opitmal"
Prenant le temps de remettre correctement sa cravate d'uniforme en place et de vérifier si son eye-liner n'avait pas quelque peu coulé, il se dirigea d'un pas décidé vers le premier étage en quittant les toilettes des garçons. Le flot d'élève eu pour effet de le ralentir quelque peu dans sa progression, tout comme ces fichus escaliers qui se déplaçaient de manière réellement aléatoire. si bien qu'il arriva en retard de quelques minutes. « Excusez-moi, professeur. Je suis légèrement en retard. » La seule place restant était au premier rang, au côté d'une autre élève de Serdaigle. Une petite rousse un peu plus âgée que lui qu'il tâchait d'ordinaire d'éviter soigneusement. Seulement cette fois-ci, il n'aurait pas le choix. Il savait que sa présence mettait celle-ci mal à l'aise, sans que pour autant ils ne se soient jamais adressé la parole. Ne souhaitant pas la mettre dans l’embarras, il s'arrangeait donc le plus souvent pour ne pas être dans la même pièce qu'elle. En temps normal, Néron se fichait bien que les gens aient peur de lui. Mais cette pauvre fille lui faisait de la peine... Prenant place après s'être excusé rapidement au près du professeur pour son léger retard il adressa un regard désolé à sa camarade en sortant ses affaires de son sac « Je suis désolé de t'imposer ma présence. »