Le silence. On n’en profitait jamais assez. On ne se rendait pas compte à quel point il était agréable d’avoir le silence quand on était seul, qu’on cherchait à travailler ou juste à être tranquille. C’est toujours une fois perdu, qu’on se rendait compte à quel point on pouvait l’apprécier. Mais il en allait de même avec un tas de choses appréciables : le confort d’un foyer, les bienfaits d’une amitié sincère, l’amour… Ah l’amour. Rohesia en rêvait sans jamais l’atteindre. Cela faisait-elle d’elle une idiote de rêver à pareille chose ? Elle avait dix-sept ans, elle devrait se sentir par des choses bien plus importantes. C’est juste qu’elle n’avait jamais aimé quelqu’un. Enfin si, bien sûr qu’elle aimait des gens mais elle n’avait jamais ressenti LE grand amour. Celui qui vous prend aux tripes, qui vous donne des papillons dans le ventre. Cet amour si fort qu’il peut vous en rendre malade. Rohesia avait lu des tonnes de livres avec ce genre d’histoires et même son amie Judith le lui avait dit. Judith était avec son petit ami depuis des lustres – comprenez par-là que cela faisait deux ans, ce qui représente vraiment une éternité pour des filles de leurs âge –. Rohesia était un peu jalouse… Ceci dit Judith, elle n’avait pas des responsabilités envers sa famille. Ses parents se fichaient bien qu’elle épouse un Pierre, un Paul ou un Jack. Rohesia n’avait pas cette « chance ». Elle savait que son futur mariage était un enjeu pas seulement pour elle mais pour son frère, sa sœur, son père, toute la famille. Elle était une Eisenberg, elle ne pouvait décidément pas se marier avec n’importe qui. Et dans un sens, elle aimait avoir cette importance. C’était mieux que de ne servir à rien. Alors il est vrai qu’elle n’en n’était pas là, elle n’allait pas se marier demain mais elle était censée se préservée pour cette union. Sachant qu’en plus, elle brillait par sa beauté dans sa famille, son père comptait bien en tirer profit. Ah, elle aurait voulu que le futur candidat de son père soit aussi l’élu de son cœur. Peut-être qu’il en serait ainsi, c’est juste que c’était tellement… incertain ? Oui c’était cela incertain. Elle n’aimait pas ce mot. Elle le trouvait dur et froid comme s’il était là pour vous déstabiliser, vous dire que vous ne contrôliez pas la situation. Rohesia le savait bien qu’elle ne contrôlait que très peu de choses dans sa vie et c’était plutôt triste. Elle se laissait manipuler par des personnalités plus fortes que la sienne. Il était facile de laisser les autres décider en réalité mais on en gardait que des regrets sur le long terme. Qu’importe, Rosie préférait les faire taire pour ne voir que les choses positives car si elle arrête, c’est tout son monde qui s’écroule. Elle n’est pas sûre de pouvoir surmonter une pareille épreuve, qui le pourrait ? Quelqu’un fort de caractère mais ce n’est pas son cas. Encore une fois, Rohesia n’est qu’une fille douce et obéissante.

Elle ferma soudainement son livre pour le laisser poser sur ses genoux. Elle était assise dans le parc près d’un arbre profitant de la tranquillité pour essayer de réviser l’Histoire de la Magie, matière dans laquelle elle était particulièrement nulle. Elle savait qu’elle n’avait jamais été une lumière mais elle essayait inlassablement de contrer ce point-là. Elle savait que le travail finirait par payer, il fallait être patience. Hors de la patience, elle en avait à revendre. Quand on y réfléchissait, elle était facile à vivre comme personne. Elle ne contredisait pas grand monde, elle rendait des services et elle était jolie. Elle était comme une fleur. Elle était en train d’éclore devenant plus belle chaque jour et pourtant telle la fleur, elle restait silencieuse. Néanmoins cette comparaison marchait également avec une image sauf que l’image paraissait rabaissant à son encontre. Elle n’était pas à une insulte près, je pense. Mais là encore, elle préférait ne pas les voir. En parlant de voir ou ne pas voir, alors qu’elle se perdait à admirer la vue devant elle à savoir le lac de Poudlard. Une rousse apparut dans son champ de vision. Avant que Rohesia ne se rende compte de qui il s’agissait, elle lui faisait signe et s’avançait vers elle. « Merde. » Il s’agissait de Calypso Holmes. Toutes les deux, elles étaient amies mais c’était compliqué. Calypso n’était pas tellement une fréquentation dite recommandable. Elle était une né-moldue. Oui rien que ça, ça suffisait à faire d’elle une fréquentation peu recommandable aux yeux de tous ses proches et notamment son frère. Rohesia, elle, aimait bien Calypso malgré que ça soit tout un personnage. Mais là, elle était tranquille, elle voulait rester tranquille. Faute d’être sportive et de prendre ses jambes à son cou pour la fuir, elle se rabattit sur son livre, qu’elle ouvrit et mit devant son visage. Je suis pas là, je suis pas là. Personne ne me voit. Lalala, Rohesia qui ? Où ça ? Mais elle entendait les pas de la jeune femme se rapprochaient d’elle. Bien que pas très finaude, Rohesia savait bien qu’elle était foutue et qu’elle n’échapperait pas à Calypso. Oui, elle allait affronter une tornade et il faudrait mieux qu’elle soit de taille à cela. On pouvait toujours rêver…  

Spoiler:

Spoiler:

Les muscles endoloris et la boîte crânienne colonisée par les endorphines, Calypso revenait d’un entraînement de Quidditch, son balai sous un bras et sa batte sous l’autre. Elle avait passé la matinée à frapper des Cognards -imaginant avec délectation qu’il s’agissait des visages de quelques Serpentard aux sourires narquois-, et sentait l’épuisement se déployer dans chaque parcelle de son corps, de son front, que l'effort avait teinté d'écarlate, jusqu’à la pointe de ses pieds. Elle n’avait qu’une envie : retourner au château et se noyer sous des trombes d’eau brûlante. Et se débarrasser de ses vêtements, si possible le plus vite possible, car ceux-ci ne sentait pas vraiment pas la rose. Au contraire : le parfum qui s’en dégageait rappelait curieusement les effluves d’un vieux bouc resté trop longtemps dans un fossé.
De la boue éclaboussait son jean, de l’herbe s’incrustait dans la semelle de ses baskets, et la sueur collait son pull moldu -faisant la promo des Led Zeppelin- à son épiderme, faisant ressortir son buste de façon plus ou moins gracieuse. Rien de bien reluisant. Par chance, ressembler à une carotte tout juste sortie de son écrin de terre ne dérangeait pas le moins du monde la Lionne ! Au contraire, ça éloignait d’elle tout importun, érigeant un périmètre de sécurité parfumé contre les dragueurs en herbe (non qu’elle ne les appréciait pas, mais elle n’avait pas la tête à un énième « hé toi, t’es charmante ! ça te dirait une glace à la menthe ? ») et autres camarades qui se seraient mis en travers de sa route.

Aveuglée par les mèches cuivrées qui s’échappaient par poignées de son chignon, elle aurait presque pu passer à côté de la silhouette qui lisait à l'horizon, à l’autre bout du parc. Presque. Mais l’oeil aiguisé de la jeune Lionne ne la loupa pas... et l’expression de son visage se métamorphosa instantanément en un sourire amusé. Tiens tiens... Rohesia Eisenberg, Poufsouffle, quatrième année. Ce qu’il y avait à retenir était surtout le Eisenberg, synonyme de “quintessence de la pureté du sang, sur 1786756454 générations (ou presque)”. Et « Calypso » et « Sang-Pur » dans la même phrase ne faisaient pas bon ménage. Mais Rohesia n’était pas une Sang-Pure comme il en pullulait dans les cachots de Poudlard, chez les Serpentard.
Premièrement, elle portait l’insigne jaune&noir des Blaireaux.
Deuxièmement, elle n’insultait jamais personne à cause de ses origines.
Troisièmement, et le plus important : elle était... hum... gentille. TROP gentille. BEAUCOUP TROP gentille.
Heureusement qu’il y avait une Gryffondor dévouée pour la remettre sur le droit chemin !

Calypso se mit aussitôt à avancer à grands pas en direction de la jaune&noire, oubliant instantanément qu’elle avait l’air de sortir d’une essoreuse à salade. Ce n’était pas comme si on ne l’avait pas déjà vu dans des tenues plus tapageuses ! Comme la fois où elle avait oublié de mettre sa jupe, et que tout le monde avait pu admirer, durant le petit déjeuner, sa magnifique petite culotte à pois rouges (Gryffondor powa). Ou la fois où elle avait tenté de se démêler les cheveux à l’aide d’un sortilège, et qu’ils avaient viré au rouge framboise. Une horreur. La couleur ne s'était estompée qu'au bout d'une bonne dizaine de shampoings, et elle avait craint de devoir raser sa chevelure pour être tranquille.

Bref, on s'en fout : elle s’avança en direction de Rohesia, un grand sourire aux lèvres. Son regard étincelait, et elle n’hésitait pas à claquer ses baskets par terre, contre le sol boueux, pour lui signaler sa présence. En vain ; le visage dissimulé par son fichu livre, Rohesia ne bougea pas d'un cheveu. Par le string en dentelles de Merlin, pourquoi ne levait-elle pas les yeux vers elle ? Pourquoi avait-elle l’air si absorbée par son bouquin ? C’était SI passionnant que ça ? (Plus qu’elle, en tout cas ? C'était vexant !)

Ou alors... elle voulait la fuir ?
Calypso se retint de lever les yeux au ciel. Elle avait oublié que la Poufsouffle n’assumait pas d’adresser la parole en public à une fille comme elle, misérable Sang-de-Bourbe aux couleurs de Gryffondor. Ah, les Sangs-Purs et leur éducation complètement à côté de la plaque...
Mais loin de se démonter, la Lionne continua d’avancer jusqu’à la jeune fille. Lorsqu’elle fut à quelques dizaines de centimètres d’elle, elle se figea et attrapa sa batte de Quidditch, jusque là savamment coincée sous son aisselle, par le manche, avant de la brandir au-dessus de sa camarade, l’air soudainement concentré. Soyez rassurés : elle ne l’abattit pas d’un coup sec sur le crâne de sa camarade, réduisant sa cervelle en une compote rose et visqueuse ! Elle n’était pas une sauvageonne ! (hinhinhin) Non, elle se contenta de s’en servir pour faire tomber le livre de la Poufsouffle, et pour lui tapoter gentiment la tête, histoire d’être sûre d’avoir attiré son attention à 100%. On ne savait jamais.

« Qu’est-ce que tu fais là, Rosie ? » Utiliser le surnom de la Sang-Pure était un bon moyen de lui rappeler qu'elles étaient censées se connaître, voire éprouver un peu d'affection l'une envers l'autre. Même si dès qu'il y avait des élèves tout autour, Rohesia semblait frappée d'une perte de mémoire subite et sélective, ne faisant plus attention à sa présence. « Tu essayes de fusionner avec ce bouquin ou quoi ? Ca parle de quoi ? » Non, ça ne l’intéressait pas. Mais il fallait bien établir le contact.  « Tu ne veux pas plutôt faire un tour avec moi ? »

Et Calypso la gratifia d'un large sourire. Rohesia ne se déroberait pas facilement ! Une fois qu’elle mettait son grappin sur quelqu’un, personne ne pouvait échapper à Calypso Holmes ! Elle était pire qu'une sangsue : elle était une tornade, dévastant tout sur son passage ! En entraînant d'innocentes Poufsouffle dans sa course folle et ravageuse.

Un coup de batte sur le livre, un petit coup de batte sur la tête. C’était du Calypso tout craché ça ! Est-ce que ça la contrariait tant que ça ? Non mais pour le jeu, elle devait bien faire comme si elle se sentait extrêmement offensée. Non mais c’est vrai ce livre était tellement captivant… Non ça ne convainc personne ? En même temps, c’était purement et simplement ironique. Elle avait l’impression de devoir tellement travailler pour avoir des notes convenables. C’était rasant. Pourquoi elle ? « Qu’est-ce que tu fais là, Rosie ? » Toute offense s’était maintenant évaporée. Pour plusieurs raisons. La principale étant qu’elle avait utilisé son surnom. Seuls ses amis l’utilisaient et ça lui faisait toujours plaisir. C’était une marque d’affection infaillible et elle fondait devant ce genre de marques. Certes, il ne lui en fallait pas beaucoup mais elle était ainsi, elle avait un besoin d’amour constant. Elle allait répondre à son amie mais celle-ci ne lui en laissa pas le temps poursuivant son discours. « Tu essayes de fusionner avec ce bouquin ou quoi ? Ça parle de quoi ? » Fusionner, c’était un peu exagéré quand même quoique si elle pouvait fusionner avec lui alors elle deviendrait peut-être bonne en histoire de la magie. Oh quel doux rêve… Ressaisis-toi ma pauvre fille. Ce n’est pas en rêvant qu’on s’améliore mais en travaillant ! « Tu ne veux pas plutôt faire un tour avec moi ? » La proposition était vraiment séduisante. Rohesia avait tellement plus envie de se promener que de réviser mais elle le devait sinon sa moyenne dans cette matière resterait catastrophique et puis se promener avec Calypso… Et si on les voyait ? Si son frère les voyait ? Oh lala, non elle ne préférait mieux pas tenter. Son frère serait vraiment en colère et c’est bien l’une des dernières choses qu’elle souhaitait. Ces histoires de sang, Rohesia ne les comprenait pas vraiment mais étant du bon côté, comprenez le côté auquel ça profitait, il était difficile pour elle de prendre conscience de toutes ces choses. Et puis elle avait été conditionnée pour de toute manière ne jamais remettre en question cette façon de penser. Il ne lui viendrait jamais à l’esprit de s’écarter du chemin qu’on avait si gentiment tracé pour elle. Oh non, Rohesia était docile, docile elle resterait.

Elle attrapa donc son livre pour le refermer convenablement sur ses genoux avant de relever le visage vers Calypso. « Et bien tu sais, je dois vraiment réviser. Aussi barbant que soit l’Histoire de la Magie, ma moyenne est catastrophique et il faut que je répare ça. » Elle était sincère et son ton désolé le prouvait. Elle n’aimait pas mentir mais des fois il le fallait bien. Elle s’apprêtait à le faire en quelque sorte. « Mais j’aurais vraiment voulu me promener avec toi. » N’en fais pas trop quand même. En plus avec de telles paroles, elle n’allait qu’encourager Calypso. Des fois, elle avait des comportements contradictoires. On avait tous nos défauts mais là il fallait bien avouer que c’était plutôt déroutant. Ou alors c’était juste sa gentillesse maladive qui faisait qu’elle faisait tout pour ne pas blesser les autres. Elle se retenait de dire bien des choses à cause de cela. Elle s’empêchait de vivre un peu d’ailleurs mais ça ne prenait pas ces proportions là avec Calypso. Non cela c’était avec sa famille en général, ces « supers » amis sang purs. Bref, la liste pourrait être bien longue et c’est pour cela qu’on ne la fera pas. On vous épargne ce calvaire. « Une prochaine fois peut-être. » Voilà, elle essayait de faire un compromis. Une promesse d’une prochaine balade alors qu’on savait qu’elle repousserait inlassablement tout ça pour les apparences. Est-ce que cela faisait d’elle une personne superficielle ? Et bien, techniquement c’était étrange mais il est vrai qu’on pouvait se poser la question. Elle était assez déroutante parfois… Et difficile de la changer à son âge quoique Rohesia restait un être assez malléable. Il serait assez facile de la faire changer d’avis si on savait s’y prendre. Elle n’était pas quelqu’un qui s’imposait à son plus grand regret. Oh oui elle aimerait réellement être une fille forte comme Calypso. Elle était vraiment le meilleur des exemples et en face d’elle qui plus est mais ce n’était que rêve et illusion. Elle n’avait pas la carrure pour. Oh elle l’avait accepté avec le temps mais il est vrai que des fois ça faisait mal car ça ressortait vraiment.

Elle était tout de même mignonne, Rosie, avec sa mine faussement contrite et ses grands yeux de poupée. Elle évoquait, dans l’esprit de Calypso, l’image d’un petit cupcake saupoudré de sucres roses en forme de coeurs. Un joli cupcake qui se laissait écrabouiller, modeler, déchiqueter, par les crocs de ses congénères au sang plus pur que l’était l’oxygène au sommet d’une montagne. La Gryffondor aurait adoré la prendre par les épaules et la secouer un bon coup comme un sac de patates, mais elle craignait de lui briser un ou deux os dans la manoeuvre. Ca n’aurait pas été la première fois qu’elle aurait “malencontreusement” blessé une camarade, mais elle ne voulait pas envoyer Rohesia à l’infirmerie. Cela n’aurait été d’aucune utilité, et la Lionne réfléchissait beaucoup en terme d’utilité (enfin, “réfléchissait beaucoup”... tout était relatif). Elle inspira donc un grand coup et écouta les explications de sa camarade sans céder à ses impulsions de lionne, et sans se départir de son sourire semblable à celui d’un chat face à une sardine particulièrement juteuse.

« Et bien tu sais, je dois vraiment réviser. Aussi barbant que soit l’Histoire de la Magie, ma moyenne est catastrophique et il faut que je répare ça. » Réviser l’Histoire de la Magie ? Cette matière plus ennuyeuse qu’un épisode de Derrick un dimanche pluvieux ? C’était ÇA, son excuse pour se défaire de sa ô combien génialissime compagnie ? N’importe qui aurait préféré danser un twist avec un scroutt à pétard plutôt que de réviser une matière pareille. « Mais j’aurais vraiment voulu me promener avec toi. » Encore heureux ! Qui ne voulait pas se promener avec Calypso Holmes ? (Beaucoup de monde, certainement) « Une prochaine fois peut-être. » Ah non ! Calypso connaissait parfaitement cette excuse. Elle l’avait trop de fois utilisée pour se laisser prendre au piège. “J’irai réviser avec toi la prochaine fois. Quand les veracrasses auront des dents, et les Serpentard un cerveau.” Aussi mignonne que soit Rohesia, elle ne filerait pas comme ça !

Calypso ne bougea pas d’un pouce, et ses yeux caressèrent lentement le visage de sa camarade, pénétrants, s’attardant sur les yeux, y farfouillant pour y déceler la faiblesse, les mots qui pourraient la faire changer d’avis. Il devait bien exister une formule magique, pour décider la Poufsouffle à se redresser et à se promener avec elle dans ce parc où il faisait un brin frisquet. Il existait bien des formules pour faire bouger des gargouilles de pierre, alors une Blaireau, ce devait être enfantin... « Allez, Rosie... je t’aiderai à réviser après, si tu veux ! » proposa-t-elle aimablement, croisant soigneusement les doigts dans la poche de son jean moldu. De toute façon, il valait mieux pour Rohesia que jamais elle n’honore cette promesse, à moins qu’elle ne tienne à se retrouver avec un Troll en Histoire de la Magie. « On va juste faire un petit tour et discuter ! Tu ne voudrais pas que je t’apprenne à utiliser une batte de Quidditch ? » Elle secoua une nouvelle fois sa batte sous le nez de la Poufsouffle. « C’est très utile, pour se débarrasser des importuns ! Un bon coup sec à l’arrière du crâne, et ils te laissent tranquilles ! » Quelque chose lui soufflait que Rohesia aurait bien aimer savoir manier une batte, en effet, pour se débarrasser d’elle, mais elle écarta cette idée d’un simple revers de main imaginaire. Comme si un coup sur le crâne pouvait la faire déguerpir, elle, Calypso Holmes, la seule et l'unique ! Elle était plus résistante que cela. Son crâne avait dû être forgé dans de la roche (et un morceau de son cerveau avait dû fondre dans la manoeuvre, ce qui expliquait ses résultats scolaires.) « Et si un jour un garçon t’embête, sur lui mets un coup plus bas, et tu seras sûre qu’il se couchera à tes pieds et exaucera tous tes souhaits. Il n’y a rien de mieux pour s’assurer d’être heureuse en couple ! » Et elle l’enveloppa d’un nouveau sourire digne d’un démarcheur à domicile.

Si avec ça, Rohesia refusait, elle ne s’appelait plus Calypso salut, je suis une emmerdeuse Holmes !