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 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita

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Message Sujet: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:50

Juann ∞ Néron
'Cause it's tragic with a capital T.
Passer la fin de es vacances d'été à pleurer dans le noir en écoutant Love will tear us apart de joy division ? Ce n'était pas exactement ce que Néron Lestrange avait prévu de faire. Il aurait préféré passer ces derniers jours à s'amuser, ou même à réviser quelque peu. Pourtant... Depuis une semaine Marlowe l'avait quitté. Le Lestrange qui était déjà d'une maigreur peu commune semblait mourir de faim depuis qu'il avait perdu cinq kilos à cause de sa rupture. La prochaine étape pour le rendre plus mince consisterait à lui enlever un os. Affolée de le voir dépérir ainsi et même renoncer parfois à son sacrosaint bacon du matin, Mrs Lestrange posait des questions à son fils sans pour autant obtenir de réponse précise. Il ne pouvait décemment pas annoncer à sa mère que son amant l'avait plaqué. Alors, il répondait tout simplement qu'il était stressé par sa rentrée en troisième année. Lui qui était si bon élève ? Difficile à croire que la reprise des cours puisse être une source d'angoisse. Alors, Rohesia s'imaginait déjà le pire, pensant que son enfant était martyrisé à l'école. En réalité, c'était d'ordinaire plutôt lui qui martyrisait les autres, d'où les nombreuses heures de retenue dont il avait écopé depuis son entrée à Poudlard.

Depuis ce matin, Néron avait choisit d'écouter plutôt Boys don't cry, du groupe moldu The Cure. Depuis qu'il s'était réveillé il y a deux heures de cela, les yeux rougis par les pleurs il chantait en même temps, la voix nouée par les sanglots  « But I just keep on laughing hiding the tears in my eyes 'cause boys don't cry » Son état ne trompait néanmoins personne chez les Lestrange. Sa sœur Eileen agacée par sa gueule d'enterrement avait même fait une remarque cinglante avant de repartir duex jours plus tôt « T'as rompu avec ton petit copain ou quoi Néronette ? Regardes toi tu ressembles à rien. » Bien entendu, Néron avait de nouveau senti les larmes venir et était monté dans sa chambre sans un mot pour craquer sans que personne ne le voit pleurer.

Sa mère était venu frapper à sa porte une petite heure plus tôt dans la matinée. « Néron, ton oncle viens s'installer chez nous. » « Rabastan a enfin divorcé la truie qui lui sert de femme ? » « Ne parles pas comme ça de ta tante s'il te plaît ! Et non, c'est ton oncle Juann. Tu ne t'en souviens peut être pas, tu l'as rencontré quand tu était tout petit. » Néron, qui avait étudié avec minutie l'arbre généalogique de sa famille connaissait par cœur chaque branche, chaque ramure. Même s'il ne se souvenait pas d'avoir connu l'oncle Juann, l'érudit savait très bien qui il était. « Juann Ochs-Laine. C'est le fils de Sebastian Ochs et de Sacha Laine. On est cousins au cinquième degrés. C'est pas vraiment mon oncle. En plus, il est de sang mêlé... Qu'est-ce qu'il vient foutre là ? » Soupirant doucement et s'asseyant sur le rebord du lit de l'adolescent, Rhoesia caressa tendrement la joue pâle de son dernier né « Il a perdu sa femme il y a peu. Il a besoin de changer d'air... Et ton père est d'accord pour qu'il s'installe ici. Au moins quelques temps. » Baissant ses yeux bleus délavés par les pleurs, le brun se contenta de hausser les épaules. En sentant sa mère venir l'embrasser sur le front, il ne put s'empêcher de réprimer un léger grognement. Il n'était plus un petit garçon. Il ne devrait donc en toute logique plus apprécier les baisers de sa mère. Et pourtant, en ce moment c'est dont ce qu'il avait le plus besoin : se blottir dans ses bras et pleurer un bon coup pour tout faire sortir. « Ouvres tes volets et aère on dirait que tu caches un Hippogriffe mort dans ton armoire. Et va prendre une douche aussi... Je ne veux pas que ton oncle te vois dans un état pareil. » « Bien sur mère, l'héritier de la noble et pure famille Lestrange se doit d'être présentable, même devant un vulgaire sang-mêlé... »  Soupirant longuement après ces paroles pleines d'une ironie à peine masquée, le brun s'exécuta. La lumière du jour eu pour effet de le faire grimacer, et le chant des oiseaux l'irritèrent au plus haut point.

Afin d’accueillir un infâme sang-mêlé sous le toit du manoir Lestrange comme il se doit, l'adolescent avait pris soin de coiffer ses cheveux qui lui donnaient la plus grande des peines aujourd'hui. Pourquoi ne voulaient-il pas tenir correctement ? Et puis c'était quoi, ce bouton d'acné qui arrivait tout d'un coup ? Sans compter sur son eye-liner qui avait finit par se désécher après être resté ouvert trois jours durant. Une fois tout ces légers tracas surmontés, il s'était contenté d'ignorer le regard désapprobateur de son père à son égard. Oui, peut être bien qu'il ne ressemblait pas tout à fait à ce qu'il s'était imaginé. Peut être bien qu'il jouait un peu trop sur l’ambiguïté de ses traits fins, hérités de sa mère. Mais peut importe. Du haut de ses quinze ans, il était l'héritier en titre de la noble et respectée maison Lestrange. Il se fichait bien de l'opinion de son père en ce moment. Il avait d'autres soucis bien plus importants à régler. Notamment gérer sa rupture, et faire comme s'il était heureux de devoir partager son quotidien au manoir avec un sorcier de sang impur. Heureusement, il n'aurait à supporter cette situation que durant deux semaines, jusqu'à ce qu'il reprenne le poudlard express, direction l'école.

Les jambes croisées, Néron avait été forcé d'attendre dans le séjour l'arrivée de son oncle Juann. Absorbé par un livre traîtant de la révolte des gobelins, il ne prêtait guerre attention au monde l'entourant. Sa mère parlait encore de sa dernière après midi en compagnie de Mrs Wilbert, sa meilleure amie depuis Poudlard. D'après elle, Lorelei devenait une sublime jeune femme. Mr Lestrange après 30 ans de mariage ne prenait même plus la peine d'écouter sa femme, se contentant de hocher la tête de temps en temps pour se donner l'air concerné par la conversation. C'était en somme un après midi comme les autres au manoir Lestrange, Néron se contenant comme bien souvent de faire simplement acte de présence pour faire plaisir à sa mère. Lorsque la présence du fameux Juann dont tout le monde lui parlait de ce matin fut avérée, le brun referma son livre en poussant un long soupire. « LIZZIE ! VA OUVRIR A NOTRE INVITE. » Hurler des ordres à cette pauvre créature sénile qui leur servait d'elfe de maison était l'un des passe temps favoris de Néron. Tout comme la pousser du haut des escaliers avec un coup de pied lorsqu'elle était dans son chemin. De sa petite voi appeurée, la créature se pressa d'aller ouvrir « Tout de suite jeune maître !... Lizzie y va ! »

Tout en dépliant ses longues jambes fines, le jeune homme resta quelque peu en arrière lors de l'arrivée de cet oncle dont il n'avait pas le moindre souvenir. En l’apercevant entrer dans le séjour, le serdaigle ne put réprimer un haussement de sourcil. Des cheveux rouges écarlates et un visage quelque peu poupon. Difficile à croire qu'ils étaient plus ou moins de la même famille, même en étant de lointains cousins. Juann n'avait vraiment rien gardé de ses lointains gênes communs avec ceux des Lestrange. Habituellement, la famille de Néron étaient facilement reconnaissables. Traditionnellement les Lestrange étaient grands, minces, des cheveux noirs comme la nuit et des yeux plutôt clairs tantôt verts tantôt bleus selon les individus. Juann pour sa part ne lui ressemblait en rien. A part peut être son teint pâle, sans pour autant qu'il ait l'air aussi maladif qu'un Lestrange. S'approchant doucement à son tour après que ses parents l'aient salué avec une pognée de main, il en fit de même, serrant la main de son oncle avec poigne. Derrière ses allures de crevette, le brun avait tout de même une certaine force, bien dissimulée. Tout comme sa voix, bien trop masculine et grave pour coller à son apparence androgyne qui en trompait plus d'un à prime abord. « Néron. Je suis ravi de vous revoir mon oncle. » Tu parles. En voyant l'air surpris sur le visage de l'homme, il du se retenir de ne pas esquisser un de ces sourires sarcastiques dont il avait le secret. L'hypocrisie, il faut la maîtriser et rester crédible lorsqu'on en use. Recevoir un sorcier de sang-mêlé à la maison ne l'enchantait pas réellement. Même s'il n'avait en théorie rien contre les sorciers n'étant pas de sang-pur, l'adolescent n'appréciait que moyennement le fait de devoir partager son quotidien avec l'un deux, qu'il devrait faire mine de considérer avec respect. Comme s'il était son égal. Comment une telle chose pouvait elle être possible ? Jamais Juann et lui ne seraient égaux. Tout simplement à cause de leurs status de sang respectif...

Et voilà que sa mère se remettait à parler. Levant le plus discrètement possible les yeux au ciel l'adolescent prit place dans le fauteuil qu'il avait quitté quelques instants plus tôt.
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeMar 14 Oct - 1:17



❝DON'T WORRY, BE HAPPY❞
oh toi, vie soudaine.
Il était six heures du matin. Le soleil commençait tout juste à pointer le bout de son nez. Mais visiblement, que son fils dorme ou pas, Sebastian Ochs s'en fichait. « Juann, tu me feras le plaisir de te dépêcher. On ne fait pas attendre la famille Lestrange, tu es au courant n'est-ce pas ? » Doucement, le dit Juann décida d'obéir à l'homme qui était son père. Il n'avait aucune envie de partir d'ici. Enfin, si, mais pas pour aller dans une vulgaire maison.. enfin immense manoir, de la famille de son père. Des Lestrange, surtout. De plus, il allait devoir s'occuper de l'un d'entre eux. Un neveu, au cinquième degrés d'après ses souvenirs. Il avait du mal avec tout ces degrés. A croire que la famille du côté de son père était immense... C'est sûrement le cas. Il avait arrêter de compter, de toute façon. « Juann, arrête de traîner. Tu sais très bien que tu mets cent ans à te préparer, alors n'en rajoute pas. Ne me fait pas honte. » Chaque matin, c'était la même chose. Juann n'en pouvait plus moralement. Son père était un véritable pot de colle, tandis qu'il avait encore du mal à remonter la pente depuis le décès d'Appoline. Quelques jours plus tôt, il avait entendu son père marchander avec la famille Lestrange pour qu'ils l'acceptent chez eux. Il les avaient fait venir. « Mais je vous promets que c'était une immense erreur de ma part, je sais que je n'aurais pas dû pourrir ainsi le sang de mon fils... Oui, c'est impardonnable mais... D'accord, très bien, il sera là. Merci. » C'était ce qu'il se souvenait de la conversation. Il était une erreur.

Juann s'exécuta donc. Il n'avait pas faim ce matin là. Levé, il enfila un jean, et une chemise. C'est quelqu'un de simple, alors il ne se casse pas la tête. Ses cheveux teints en rouges étant en bataille, d'un coup de brosse, il les remets correctement. Il arrive dans la cuisine de la maison de sa grande tante, Isabelle. Son père est parti y habiter parce qu'il avait nulle part où aller. Il déteste sa grande tante, mais bon, il va lui dire au revoir de toute façon. C'est la seule chose positive. « Voyons Juann, tu n'oseras pas y aller comme cela, rassure-moi ? » Elle regarda alprs Sebastian. « Faites savoir à votre fils qu'il devra être plus présentable pour la famille. Faites en sorte également qu'il nous fasse honneur et non honte, déjà que son sang est souillé. » Juann réprima l'envie de lui en foutre une dans la figure. Il se concentra alors sur l'idée qu'il allait bientôt la quitter de toute façon. Il regarda son père, montrant ainsi son envie de partir. Vite. « Père, je suis prêt. » Plus vite il irait, plus vite ça passera. « Tu as encore cinq heures devant toi. » Le jeune homme se demandait si son paternel se foutait réellement de lui ou si c'était pour rire. Il soupira. Pourquoi lui ? Il passait son temps à s'apitoyer sur son sort ses derniers temps. Mais à quoi bon ? Rien ne changera pour autant.

Ces cinq heures d'attente furent longues pour Juann. En véritable impatient, il était resté dans la chambre qu'on lui avait attribué, à écrire. A écrire quoi ? Ses pensées, dans un cahier, qu'il planquait la plupart du temps. Personne ne savait rien de son existence, et c'est le but. Quand il fut l'heure, valise à la main, il transplana, direction le manoir des Lestrange. Après quelques minutes d'hésitation, il décida de se lancer, et frappa à la porte. Il entendit crier et on vint lui ouvrir. C'était visiblement l'elfe de maison de la famille. L'accueil fut apprécié par Juann, et merci pour lui. Il entra, néanmoins gêné par tant de grandeur. Ce n'est pas habituel pour lui de vivre dans de telles demeures. Il allait pouvoir en faire l'expérience. Un jeune homme, aux cheveux foncés s'approcha alors de lui. Visiblement, il s'agit de son lointain cousin. Il ignorait à quoi il allait avoir affaire avec lui, et il avait complètement oublié son visage. Juann l'avait vu enfant, et rien depuis, alors c'est normal d'un côté. « Néron. Je suis ravi de vous revoir mon oncle. » Il ignorait s'il était sérieux ou pas. Ils se serrèrent la main, par simple respect d'après ses impressions. Il savait pertinemment qu'il n'avait pas du tout l'air de faire partie de cette famille, et il le savait. On le lui avait assez répété comme ça. « Enchanté Néron. Juann, donc. J'espère que nous pourrons sympathiser lors de mon séjour ici. Il parait que nous allons très souvent nous voir en dehors de Poudlard. » De la pure sincérité. Pour lui, du moins. Un peu trop naïf...

Juann se savait pas vraiment ce qui l'attendait ici. Du repos ? Sûrement pas. Il avait, à ce moment même, un très mauvais pressentiment, et généralement, il ne se trompe jamais à ce niveau. Mais il ne peut pas voir le futur. « Juann ! Vous prendrez bien quelque chose ? » N'ayant ni bu ni mangé de la matinée, il décida d'accepter. « Volontiers, je ne dirais pas non à un bon whisky pur feu. Merci Rohesia. » Cette dernière y envoya l'elfe de maison, qui revint peu de temps après. Il buvait alors, ravi, assis sur un bon fauteuil. Regardant son neuveu, il décida qu'il était temps d'en apprendre un peu plus sur lui. « Alors Néron. Tu t'en sors à Poudlard ? » Juann voulait éviter de faire subir un interrogatoire au gamin, tout de même. Mais il voulait engager la conversation, histoire de se mettre tout de suite dans le bain. Il espérait que ça allait bien se passer entre eux.


© Pando


Dernière édition par Juann A. Ochs-Laine le Mar 28 Oct - 21:50, édité 2 fois
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeMar 14 Oct - 14:17

Juann ∞ Néron
'Cause it's tragic with a capital T.
Néron observa longuement Juann tout en lui serrant la main. Non, ils ne pouvaient pas être vraiment cousins, pas même au cinquième degrés. Comment pouvait-on impunément mêler son sang ainsi et donner la vie à un fils impur ? Lui-même préfèrerai mourir que d'élever un bâtard au sang souillé. « Enchanté Néron. Juann, donc. J'espère que nous pourrons sympathiser lors de mon séjour ici. Il parait que nous allons très souvent nous voir en dehors de Poudlard. » A ces mots, l'adolescent de put s'empêcher de crisper légèrement sa main sur celle de son oncle. Se contentant de garder du mieux qu'il le pouvait une expression neutre sur son visage au teint presque moribond, il reprit place dans le fauteuil quitté quelques instants plus tôt sans piper mot. Tandis que que le parasite, ou plutôt l'invité, osait appeler sa mère par son prénom et demander un whisky pur feu; l'adolescent lança un regard noir et plein d'interrogations à son père qui se contenta de hausser les épaules. Ils en parleraient certainement plus tard, en privé. Dans le bureau de ce dernier, situé au deuxième étage de la demeure. Tout en haut des longs escaliers au bois sombre toujours parfaitement vernis. La bâtisse dans laquelle vivaient les Lestrange, bien qu'inquiétante et oppressante, était un véritable bijou. Ce manoir particulièrement sombre à prime abord leur correspondait tout à fait. Un voisin moldu voyant la bâtisse en passant devant le portail de fer forgé se dirait très certainement que venir dire bonjour à ces fameux "leustrenge" était une mauvaise idée. En vingt cinq ans d'ailleurs ça n'était arrivé qu'une fois, qu'un moldu vienne frapper à leur porte, pour demander s'il pouvait utiliser un objet appelé téléphone, sa voiture étant tombée en panne plus bas sur la route menant au village. Bien entendu, les Lestrange ne possédaient pas un tel objet et en voyant l'air très certainement ravi de son père, le moldu avait très certainement pris ses jambes à son cou croyant avoir à faire à une famille de serial killer.

La construction était bien entendue assez ancienne, datant du début de l'époque victorienne. Néanmoins contrairement à d'autres manoirs le leur soigneusement entretenu ne tombait nullement en ruines. Son seul point faible était visiblement l'isolation. Combien de fois en étant enfant était il tombé malade à cause du froid ? Une si grande maison, c'est difficile à chauffer. L'avantage, c'était que grâce à ça, le brun avait développé une résistance toute particulière au froid. Son système imunitaire s'étant adapté, il ne tombait que rarement malade contrairement à ses camarades, à cause des nombreux courants d'air présents à Poudlard durant l'hiver. Se penchant pour récupérer l'énorme livre qu'il avait posé sur la table basse, il se stoppa en entendant Juann lui adresser la parole. « Alors Néron. Tu t'en sors à Poudlard ? »  Haussant un sourcil, il adressa un regard suspicieux à son père qui se contenta de lever les yeux au ciel avant de reprendre une gorgée de vin d'ortie. « J'ai été réparti à Serdaigle. Alors oui, tout se passe bien pour mes études. Ma pire note, c'est un Acceptable en défense contre les forces du mal. Sinon je n'ai que des Optimal et des Effort exceptionel. » Que quelqu'un doute de ses capacité scolaire était une chose intolérable pour le jeune Lestrange, ne vivant presque que pour ses études. Il voulait briller, et il y arrivait sans trop de mal. Si au début il avait eu du mal à tenir le rythme scolaire désormais il ne se plaignait plus de ne dormir que cinq heures par nuit à cause de ses études. Être premier de la classe, ça demande toute de même des efforts. Prenant à son tour une gorgée de jus de citrouille il ajouta  « Je suis aussi membre du club de musique, et cette année je compte bien intégrer l'équipe de Quidditch de ma maison comme batteur. » Non, il n'employait pas le mot essayer. Essayer, ça ne faisait pas partie de son vocabulaire. Tout ce que Néron entreprenait, il se devait de le réussir. C'était une question d'honneur, et aussi un bon moyen de faire oublier à son père qu'il n'était pas allé dans la bonne maison. Il se souvenait encore de la colère de ce dernier, et rien qu'en y pensant il fut parcouru d'un frisson. L'endoloris. Broderick y était allé un peu fort ce jour-là. Mais après tout, il l'avait cherché. Il n'aurait sans doute pas du se défendre et se mettre à hurler sur son père. Une punition sévère, c'est ce que l'on obtiens quand l'on manque de respect à son père chez les Lestrange. Néron n'était pas simplement qu'un intello. Il n'était à vrai dire pas vraiment l'élève typique de Serdaigle. Même s'il passait de nombreuses heures à la bibliothèque pour étudier, certains se demandaient pourquoi il n'était pas plutôt à Serpentard. C'était tout simplement sa soif de connaissance qui avait pris le dessus sur son ambition, lors de la répartition. Rusé et intelligent, les deux maisons lui auraient tout à fait convenu. Néanmoins, il semblerait qu'il soit un peu trop téméraire et courageux pour être un Serpentard. Il n'avait à vrai dire pas peur de grand chose, mis à part de la colère de son père.

Voyant que celui-ci se levait justement pour aller à la cuisine, sans doute donner des instructions à Lizzie pour la préparation du repas, l'adolescent s'enfonça un peu plus dans le fauteuil de cuir noir. Fixant longuement et en silence l'invité, il finit par reprendre la parole « C'est quoi cette histoire ? Pourquoi est-ce que je devrais te voir en dehors de Poudlard ? Et puis d'abord, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Un sang-mêlé sous le toit des Lestrange ? Je crois que mon père deviens sénile pour accepter qu'une souillure comme toi viennes s'installer ici. On a déjà Lizzie pour le ménage, on a pas besoin d'un autre serviteur pour le moment, même si elle commence à se faire vieille. » Non, le jeune homme plein d'arrogance qu'il était n'était pas des plus acceuillants. Savoir qu'un sang mêlé allait vivre ici le rendait malade. Qu'est-ce que la société allait dire d'eux, s'ils venait à savoir une telle chose ? Ils étaient foutus, si quelqu'un d'extérieur à la famille venait à être au courant. Même ses oncles Rabastan et Rodolphus se feraient une joie de les rabaisser. Sa branche était moins prestigieuse que les deux autres. Mais désormais, puisqu'il était le seul héritier masculin engendré par les trois frères, les choses allaient changer. Il redorerait le blason de la famille. Il était après tout né pour ça. Et jamais s'il avait été le chef de famille, il n'aurait toléré une telle présence impure sous son toit. « Si tu ne supporte pas le décès de ta femme, t'aurais pu avoir la décence de te suicider plutôt que de venir t'incruster chez nous. » BAM. Dans les dents. Quand il le voulait, il était aussi très bien capable de faire aussi mal avec ses mots qu'avec ses poings. Attrapant une cigarette qu'il alluma à l'aide d'une bougie, tirant une longue bouffée dessus, il ajouta avec un sourire mauvais  « A moins que t'ai pas les couilles pour ça. J'ai entendu dire que t'étais un raté aux yeux de ton père. Comment tu peux vivre avec ça sur la conscience, Juann ? »

L'aigreur et la tristesse le rendaient particulièrement mauvais. En temps normal, il n'aurait certainement pas dit une chose pareille à quelqu'un qu'il venait à peine de rencontrer. Néron ne détestait pas les gens sans raison, il essayait de toujours creuser un peu avant de porter un jugement si catégorique. Juann était juste arrivé au mauvais moment, pour faire la connaissance de son neveu. Un neveu qui n'était plus un petit garçon de trois ans, et qui avait bien grandi pour devenir un jeune homme froid, mauvais, et arrogant. Le parfait héritier de sang-pur, en somme. Peut-être justement que c'était une manigance de son père. Peut-être que Juann était là uniquement pour ça, pour que son fils se laissant dépérir puisse regagner du poil de la bête en s'acharnant dessus. Se crispant légèrement à cette pensée, il adressa un regard froid à l'invité  « Ne dis rien, j'ai compris pourquoi mon père a voulu que tu viennes ici. C'est parce qu'il pense que je vais mal, alors il s'est dit qu'en passant mes nerfs sur toi, ça irait mieux. » Tout en continuant de fumer, il soupira  « C'est ça hein ? Il est trop prévisible à force. » Se levant délicatement, il s'approcha de l'homme pour tapoter de manière plus ou moins amicale son épaule. « Excuse moi. J'ai eu exactement la réaction que mon père attendait. Mais je pense toujours que tu devrais pas être là à cause de ton sang-mêlé. Je retire la partie sur le suicide par contre. » Reprenant place dans le fauteuil, il esquissa un sourire moins froid et moins hypocrite à son oncle. « Bienvenue chez les Lestrange. Ici, ce genre de choses, c'est au quotidien. »  
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeVen 17 Oct - 1:20



❝DON'T WORRY, BE HAPPY❞
oh toi, vie soudaine.
Néron le regardait, comme s'il était un monstre. Une grosse merde ouais. Juann se doutait que ça allait être difficile de s'intégrer ici, malgré le bon accueil. Son sang serait toujours une contrainte dans cette partie de la famille, et ce n'est pas son rang de mangemort qui allait changer quoi que ce soit. Au contraire. Ce n'était que de la pitié. Si son père, Sebastian, n'avait pas insisté, jamais la famille Lestrange n'aurait accepté une telle chose. Et encore, il ignorait comment son paternel avait pu oser demander une faveur comme celle-ci. « J'ai été réparti à Serdaigle. Alors oui, tout se passe bien pour mes études. Ma pire note, c'est un Acceptable  en défense contre les forces du mal. Sinon je n'ai que des Optimal et des Effort exceptionnel. Je suis aussi membre du club de musique, et cette année je compte bien intégrer l'équipe de Quidditch de ma maison comme batteur. » Un Serdaigle ? Hm. Juann avait pensé que toute la famille Lestrange était une habituée de la maison Serpentard. Visiblement, il avait fait une erreur. Soit. Il bu une gorgée de son whisky, qui était de très bonne qualité vu le goût agréable en bouche. L'alcool était loin d'être son truc habituellement, mais de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Alors, Néron était visiblement un bon élève. Bien.

Juann esquissa un sourire, au lieu de répondre. Il appréciait quand les gens étaient bosseurs. Il l'était, à l'époque. Maintenant, c'est autre chose. Un vrai glandeur. En même temps, son paternel ne lui donnait juste pas envie de bouger ses fesses. Et la musique, c'est cool aussi. Le rock, le jazz, le rockabilly.. Le jeune homme appréciait beaucoup. Il avait tenté, plus jeune, d'apprendre des instruments moldus mais sans succès. Le Quidditch, ce n'était pas son truc, et ça ne le serait jamais. Le sport c'est loin d'être sa came, de toute façon. Broederick, le père de Néron, se leva alors, laissant Juann seul avec Néron. Ce dernier décida de prendre la parole, de nouveau. « C'est quoi cette histoire ? Pourquoi est-ce que je devrais te voir en dehors de Poudlard ? Et puis d'abord, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Un sang-mêlé sous le toit des Lestrange ? Je crois que mon père deviens sénile pour accepter qu'une souillure comme toi viennes s'installer ici. On a déjà Lizzie pour le ménage, on a pas besoin d'un autre serviteur pour le moment, même si elle commence à se faire vieille. » Juann le regarda, étonné. Enfin, pas réellement. Plutôt choqué, par la dureté de ses mots. Comment un gamin pouvait avoir un tel état d'esprit ? M'enfin, venant des Lestrange, ce n'est pas étonnant, d'un côté. Il n'osait pas réagir à de tels propos. Mais son visage avait réellement changé de tête. Il était devenu dur, coléreux. En même temps, il était en colère, mais savait garder son calme. Heureusement, il tenait ça de sa mère. Son père était tout le contraire, impatient comme la mort. Néron n'en avait visiblement pas fini avec son oncle. « Si tu ne supporte pas le décès de ta femme, t'aurais pu avoir la décence de te suicider plutôt que de venir t'incruster chez nous. »

C'était de pire en pire. Juann n'en revenait pas que ces mots sortent de la bouche de quelqu'un de sa famille. Enfin « famille » hein. Au 36ème degrés limite. Mais les paroles de Néron l'avaient profondément heurté. Parce que le pire, c'est qui l'avait pensé à cette éventualité, mais avait pensé qu'Apolline n'aurait jamais voulu ça. Il le savait au fond de lui. Allumant une cigarette, celui qui allait bientôt s'en prendre une si son oncle ne se contrôlait pas, continua. « A moins que t'ai pas les couilles pour ça. J'ai entendu dire que t'étais un raté aux yeux de ton père. Comment tu peux vivre avec ça sur la conscience, Juann ? » Ce dernier vivait avec, simplement. Il ne pouvait pas faire autrement de toute façon. Il n'avait plus que lui. Il ne voyait plus sa mère, partie dans un autre pays d'après ses informations. Alors que faire ? Rester seul à en crever ? Non. Il avait choisi la facilité, malheureusement. Oh, des couilles, il en avait. Sinon il aurait pas pu rendre sa femme enceinte, de toute façon. Regardant son neveu fixement, Juann commençait à bouger sur son siège, mal à l'aise. Il n'avait ni l'envie d'être impoli ni d'être vulgaire, mais il avait vraiment l'envie d'entre foutre une bien grosse dans la gueule de ce gamin pourri gâté. « Ne dis rien, j'ai compris pourquoi mon père a voulu que tu viennes ici. C'est parce qu'il pense que je vais mal, alors il s'est dit qu'en passant mes nerfs sur toi, ça irait mieux. C'est ça hein ? Il est trop prévisible à force. » Bah oui, évidemment. Le rouquin flamboyant se demandait si ce garçon était débile ou s'il le faisait exprès. Son regard montrait juste qu'il était un vrai connard. Sympa. Néron se leva alors, vint taper sur l'épaule de son oncle, et dit alors. « Excuse moi. J'ai eu exactement la réaction que mon père attendait. Mais je pense toujours que tu devrais pas être là à cause de ton sang-mêlé. Je retire la partie sur le suicide par contre. » En reprenant place, il ajouta. « Bienvenue chez les Lestrange. Ici, ce genre de choses, c'est au quotidien. » Super. Juann avait hâte de commencer à s'amuser.

Ce dernier décida qu'il était temps qu'il commence à réagir et à se faire une place. Il savait d'ores et déjà que ça n'allait, mais alors pas du tout plaire à son neveu. Mais il restait calme. « Premièrement, ô joie, je vais devoir m'occuper de toi la plupart du temps. Super hein ? Donc tu as également la réponse à ta deuxième question du pourquoi que je suis ici. Sache que je ne l'ai pas décidé, au contraire. Tout comme mon sang. Rentre toi ça dans le crâne, veux-tu ? » Buvant une gorgée de whisky, il se leva et regarda intensément le jeune homme. « Que ma femme aie décédé c'est une chose, mais tu m'feras l'plaisir d'éviter de causer ainsi, c'est clair ? Ce qui est dit est dit. Je n'hésiterais pas une seconde à t'en foutre une. Même si je crève après, je m'en contrefiche. » Juann ne savait pas s'il était sérieux ou pas, mais l'envie y était. La colère prenait le dessus, définitivement. « Crois-moi, c'est pas toi qui va m'apprendre quoi que ce soit ici sur le sang ou quoi que ce soit. Et mon père, je m'en fou complètement. Je sais son avis, et je l'ai compris. Et je ne pense pas qu'il pense que soit un tel raté à ses yeux, sinon je pense très franchement qu'il ne m'aurait pas filé une telle tâche, celle de m'occuper d'un gamin pourri gâté et incapable de se faire un avis constructif et juste. » Toujours levé, il commença à faire le tour de la pièce, toujours le regard fixé sur Néron. « Tu vas très vite comprendre que je déconne pas. Désolé pour toi, Néron. » Il stoppa ici, même s'il voulait en dire plus. Il se retourna s'asseoir dans le siège, et continua à boire, tranquillement. Il attendait, simplement.


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Dernière édition par Juann A. Ochs-Laine le Mar 28 Oct - 21:48, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeVen 17 Oct - 14:18

Juann ∞ Néron
'Cause it's tragic with a capital T.
Si Juann pensait intimider Néron en se levant pour le regarde de haut tout en faisant les cent pas, il se mettait sa baguette dans l’œil. Avoir peur d'un sang-mêlé ? C'était quelque chose qui n'allait pas arriver de si tôt. Juann de plus n'était pas très impressionnant, et était légèrement plus petit que lui. Les poussées de croissance ? Néron connaissait. Il semblait enfin s'être plus ou moins stabilisé désormais, en approchant les seize ans. L'année dernière il avait du changer sa garde robe cinq fois. Un jean qui arrive au dessus des chevilles, un pull qui se termine au milieu des avant bras... Oui, quand un Lestrange grandit il ne le fait pas à moitié. Sa mère avait dit être désespérée, alors qu'en réalité... Elle aimait beaucoup faire des séances shopping avec son fils adoré lors des vacances scolaires. Elle le comparait souvent à sa sœur ainée, de ce point de vue là. Il semblait lui aussi avoir hérité d'un certain gout pour la mode. Même si son look était extravagant, on ne pouvait pas dire que ses vêtements lui allaient mal.

 « Je ne pense pas qu'il pense que soit un tel raté à ses yeux, sinon je pense très franchement qu'il ne m'aurait pas filé une telle tâche, celle de m'occuper d'un gamin pourri gâté et incapable de se faire un avis constructif et juste. » Haussant un sourcil l'adolescent esquissa un sourire en coin tout en éteignant sa cigarette. Un avis personnel et constructif ? Il en avait un. Il était même beaucoup moins extrémiste que son père, malgré son éducation. Il considérait bien entendu les sang-pur comme étant l'élite de la société. Garder un arbre généalogique pur sans la moindre goutte de sang moldu demandait des efforts, et c'est donc pour cela qu'il se considérait comme supérieur, en quelques sortes. Néanmoins il ne dénigrait pas pour autant les sang-mêlés et les nés moldus. Il avait sympathiser lors de sa scolarité avec certains élèves ne possédant pas un sang d'une pureté irréprochable. Il ne les pensait pas non plus moins bons lorsqu'il était question de magie. Et pourtant... Ils ne faisaient pas partie de l'élite. Discuter et rigoler avec une autre personne n'ayant pas le même rang que lui n'était pas un problème, tant que celle-ci restait à sa place et ne remettait pas en cause son point de vue pouvant sembler quelque peu dépassé. Mais après tout, il faut de tout pour faire un monde. Une élite, et les autres. Pour que l'équilibre soit préservé. L'opposition des forces, c'est ce qui empêche qu'une classe prenne injustement le dessus sur l'autre. Jamais il n'irait faire un enfant à une jeune femme n'ayant pas un sang tout aussi pur que le sien. ça ne l'avait pourtant pas empêcher d'avoir des rapports intimes avec celles-ci. Il avait même eu sa première expérience en compagnie d'une demi vélane. Alors, au diable les préjugés. « J'ai mes propres idées, Juann. Je considère les tiens comme inférieurs mais je ne vous méprise pas. Les sang-mêlé et même les nés moldus sont aussi doués en magie que des sang-pur à ce niveau là j'ai rien à dire. Je dis simplement que ta présence ici n'est pas souhaitable. Si ça venait à se savoir, la famille Lestrange serait montrée du doigt et jugée. On ne peut pas se le permettre. »

Non, ils ne le pouvaient vraiment pas. Sa branche était moins prestigieuse que les autres. Moins connue. Mise de côté par rapport à une vieille querelle ayant eu lieu entre les trois frères Lestrange : Rabastan, Rodolphus et Broderick. Pourtant, désormais, ils étaient le meilleur espoir qu'avaient les Lestrange. Ses cousines ne garderaient pas leur nom une fois en âge de se marier. Sa sœur non plus. Il n'y avait que lui qui allait pouvoir faire perdurer le nom. Ses deux oncles avaient certainement été punis, ils n'auraient sans doute pas du sous estimer leur jeune frère Broderick. Il avait été le seul après tout à avoir un garçon. Un héritier. Sa place n'était pas vraiment compromise, ses tantes étant désormais sans doute trop âgées pour avoir un nouvel enfant. Ses parents n'en auraient surement pas un troisième, maintenant qu'ils avaient eu un fils, huit ans après avoir eu leur fille. C'était de son devoir de s'assurer que sa descendance serait tout aussi pure que lui. Qu'il aurait au moins un fils, au risque sinon de voir la lignée s'éteindre. Il y avait encore quelques Lestrange en France. De très lointains cousins avec qui ils n'avaient pas beaucoup de contact. A la vue de leur patronyme, il n'était pas difficile de comprendre que la famille Lestrange était originaire de France. Lestrange : l'étrange, les étranges... C'est seulement au dix septième siècle vers 1666 qu'une partie de la famille avait décidé de partir pour le Royaume-uni. Néron du haut de ses quinze ans était donc le dernier Lestrange Britanique capable d'assurer le futur de la famille au Royaume-Uni. Il avait un autre cousin en France, d'une trentaine d'années qui n'était toujours pas marié et sans enfants. Il savait bien que pour éviter une telle chose, ses parents se devaient de le fiancer très rapidement à une jeune femme de sang-pur. Peut importe le nom, du moment qu'elle soit pure. Il faudrait ensuite espérer que la génétique joue en la faveur des Lestrange, pour que l'enfant ressemble le plus possible à Néron, qui lui même ressemblait comme deux gouttes d'eau à un très vieil ancêtre Français qui avait été guillotiné durant la révolution. Le physique des Lestrange devait dans l'idéal rester le même, pour qu'une image soit associée au nom.

Attrapant son verre de jus de citrouille, détaillant Juann un moment il esquissa un rapide mouvement de tête pour dégager une mèche de devant ses yeux. Note pour plus tard : Il faudrait qu'il songe à couper ses cheveux, d'au moins quelques centimètres. « Mon père veut donc que tu m'espionnes, pour s'assurer que je ne fait rien d'immoral. Toi et moi on sait très bien que je suis pas un ange. Je t'ai vu il y a deux semaines au chaudron baveur. Des cheveux d'un rouge aussi voyant ça se remarque de loin. » Il n'avait techniquement rien fait de suspect en public en compagnie de Marlowe. Ils s'étaient contentés de boire un verre, de discuter à voix basse pour que personne ne puisse les entendre, puis de partir. Généralement, ils préféraient se retrouver tard dans la soirée, le pub étant moins peuplé qu'en journée voir même... Désert. Juann n'avait donc pas été difficile à voir. Esquissant un sourire devant l'air perplexe du mangemort il eut un léger rire : « Tu te poses des questions n'est-ce pas Juann ? J'y répondrai peut être un jour. » Néanmoins repenser ainsi à son amant et à la soirée qu'ils avaient passé à se disputer ensuite lui fit bien vite perdre son sourire. L'air sombre, Néron se mit à fixer le fond de jus de citrouille dans son verre. C'était cette nuit-là, qu'il avait enfin osé tout avouer à son amant. Son âge: quinze ans et non pas dix neuf comme il l'avait pourtant juré. Soupirant longuement, se redressant dans le fauteuil en cuir l'adolescent se contenta de fixer le plafond d'un air vide. Il fallait absolument qu'il pense à autre chose. Il ne pouvait pas craquer devant l'invité. Il ne pouvait pas non plus s'éclipser.
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeMer 29 Oct - 1:05



❝DON'T WORRY, BE HAPPY❞
oh toi, vie soudaine.
Juann avait, en vérité, les nerfs à vif. Il savait qu'il allait avoir du mal à supporter ce gamin. Enfin, du mal... Il n'en savait rien, ce n'était qu'un pressentiment, après tout. Il avait, et aura toujours du mal à débattre de son sang. Tout simplement car c'est pour lui quelque chose qu'il ne comprend pas. A son avis, et qu'il gardait la plupart du temps personnel, tout le monde était égal, il n'y avait ni supériorité ni infériorité, du moins au niveau du sang. C'était rare de trouver des gens de son avis, et encore plus mangemort. C'est bien l'une des raisons de pourquoi, son avis, il le gardait, simplement. C'était la meilleure chose à faire ; dans son cas. Néron avait l'air d'être ce type de personne, qui se pense supérieur, parce que le sang pur c'est la chose la plus importante au monde. Juann détestait faire des conclusions hâtives sur les gens, mais là, il avait quand même du mal à éviter ces pensées qu'on jugerait inappropriées.

Il n'avait pas l'envie d'être là. Affalé sur son fauteuil, le jeune homme avait encore du mal à se dire qu'il allait devoir vivre ici, pour un temps indéterminé. Il aurait voulu tout, tout sauf ça. Les contraintes de la vie seront toujours des contraintes. « J'ai mes propres idées, Juann. Je considère les tiens comme inférieurs mais je ne vous méprise pas. Les sang-mêlé et même les nés moldus sont aussi doués en magie que des sang-pur à ce niveau là j'ai rien à dire. Je dis simplement que ta présence ici n'est pas souhaitable. Si ça venait à se savoir, la famille Lestrange serait montrée du doigt et jugée. On ne peut pas se le permettre. » Néron venait tout juste de démontrer ce que Juann détestait par dessus tout : la peur des familles de sang pur d'être jugées si elles font quoi que ce soit avec d'autres personnes que des sangs purs. Une chose idiote, inutile. Au moins, l'adolescent avait admis que sang pur ou pas, l’aptitude magique ne venait pas de là. Il appréciait cela, parce qu'il pensait la même chose. Mais il avait toujours du mal à comprendre qu'il puisse, alors, considérer « les traîtres à leur sang » comme inférieurs. Tout le monde devrait se permettre de faire ce qu'ils veulent, d'inviter ce qu'ils veulent. M'enfin, Juann a  toujours pensé ainsi. Et ce n'est pas maintenant que ça allait changer, et surtout pas à cause de sa venue ici. Le quotidien des Lestrange ne l’influencerait jamais, il se le jura.

« La vérité, Néron, c'est que je ne comprendrais jamais que l'on puisse faire attention à l'avis des autres, alors qu'on pourrait vivre sa vie sans. » Il était sincère, et regardait intensément le Lestrange. Il espérait, au plus profond de lui et en secret, qu'il lui ferait changer d'avis, par la suite. Immédiatement, c'était impossible. De un, il ne le connaissait pas assez, de deux il avait déjà mauvaise impression sur lui. Le dernier point était plutôt négatif. Cela devrait s'améliorer au fil du temps... Du moins, il priait pour au fond de lui. Néron attrapa son verre, et regarda Juann. « Mon père veut donc que tu m'espionnes, pour s'assurer que je ne fait rien d'immoral. Toi et moi on sait très bien que je suis pas un ange. Je t'ai vu il y a deux semaines au chaudron baveur. Des cheveux d'un rouge aussi voyant ça se remarque de loin. » Il n'aurait pas employé le mot espionner de son côté, mais plutôt s'occuper. Comme une nounou. Une image un peu bête, qui le fit rire intérieurement. Mais cette histoire de chaudron baveur l'intriguait. Certes, il était voyant, trop peut-être, mais bon, quel est le rapport avec cette histoire d'être ou pas un ange ? En causant de ses cheveux, c'est un pur choix de vie. Il aimait beaucoup voir les moldus avec des cheveux colorés, type rouge, violet, vert, rose... ou même toutes les couleurs. Et ça lui avait donné envie, et ceci, pendant son adolescence. Et c'était resté depuis.

Néron le regardait de nouveau, en souriant. « Tu te poses des questions n'est-ce pas Juann ? J'y répondrai peut être un jour » Il aimait jouer. Juann leva alors les yeux au ciel, et remarquait que le garçon était désormais ailleurs. Hm. Il mis ceci dans un coin de sa tête, histoire d'en parler, plus tard. « Tu sais, il faudra bien que tu répondes à mes questions, vu que tu vas être sous ma responsabilité un bon moment. Puis, s'entendre aussi, malgré que l'on n'aie pas les mêmes... disons... convictions. Je préfère que tu me vois comme un ami, plutôt qu'une nounou. » Il espérait arriver à raisonner ce gamin, à en apprendre plus sur lui. Il allait se battre pour ça, il ne voulait pas d'un gamin con et vaniteux. « Et si j'ai les moyens d'apporter mon aide, dans quoi que ce soit et dans mes possibilités, je le ferais. Tant que tu ne me traîtes pas comme un vulgaire sang-mêlé qui vient ternir l'image de votre famille. » Juann avait changé de ton. Il avait compris que ce n'était pas la bonne manière, la bonne solution. Il devait être ferme, cru, tout simplement. Enfin, c'est ce qu'il pensait.  

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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeVen 31 Oct - 23:31

Juann ∞ Néron
'Cause it's tragic with a capital T.
Juann allait sans conteste être un véritable problème. Une épine dans le pied que l'on arrive pas à enlever. Passant une main dans ses longs cheveux noirs en soupirant le Serdaigle soupira longuement. Un ami et non pas une nounou ? C'était pourtant l'impression qu'il avait. Et là tout de suite, il se demandait bien pourquoi son père avait accepté de l'héberger. Il devait sans doute quelque chose à la famille Ochs. Ou alors, c'est qu'il avait des doutes. Déglutissant lentement, il se leva sans un mot, se contenant de faire signe au mangemort de le suivre à l'étage. Autant tout avouer. ça irait peut être mieux après. Néron  n'avait pas d'autre choix que de faire confiance à Juann, et il espérait qu'il pourrait garder le silence sur certaines choses. Quite à faire un serment inviolable, là-haut, pour en être certain. Montant une à une les marches sans piper mot, il entrouvrit la porte de sa chambre. Spacieuse comme on pouvait s'y attendre, elle était tout de même plutôt bien rangée. Chose étonnante, lorsque l'on sait qu'un adolescent de quinze ans l'occupait. Sur le mur au dessus de son bureau, il y avait quelques photos de lui et de ses amis, jouant au Quidditch ou même simplement assis sur un banc de l'école à rigoler. Il avait aussi pris soin d'accrocher quelques posters de groupes de rock sorciers sur le mur derrière son lit. Un fanion aux couleurs des bleus et bronzes avait également été fixé à l'aide de punaises. Il occupait donc une chambre à la décoration tout à fait normale pour un adolescent de quinze ans. Rangeant avec précaution son cd vinyle dans sa pochette puis sur l'étagère de la bibliothèque consacrée aux pochettes d'albums, il prit place sur son lit, indiquant à son oncle la chaise de bureau.

« Puisque tu veux être mon ami plutôt que ma nounou, autant t'avouer mes vilains petits secrets. » Retirant ses lourdes botes de motard il s'allongea sur son lit pour être à l'aise, fixant le plafond en croisant les bras derrière sa tête « Je vais commencer par quelque chose de soft. J'ai eu ma première fois avec une demie-vélane. Elle est décédée. J'ai jamais couché avec une fille de sang pur, et toutes mes petites copines ont été de sang-mêlé. J'ai même un pote qui est né moldu à l'école. » Voyant que son oncle restait plus ou moins neutre face à la révélation, le brun se redressa en ajustant l'oreiller derrière son dos. « Le reste, c'est plus délicat. Le fiancé de ma sœur... Il a pas disparu. Il est mort. J'ai aider Nymeria a enterrer le corps dans les bois cet été. Je sais donc faire dis paraître un corps, prends en note... » Allumant une nouvelle cigarette, s'étirant légèrement il continua « Jusqu'à présent, il n'y avait qu'elle et moi qui étions au courant. Avec toi, ça fait trois. Et tu comprends bien entendu, que personne ne doit jamais le savoir. Pas même nos parents. C'est mon premier gros secret, et c'est pas le pire. »

Tirant une longue bouffée de nicotine et regardant un instant Juann sans la moindre expression, le bleu et bronze prit le temps de réfléchir un court instant à la manière dont il allait formuler la chose. Annoncer qu'on est un petit peu gay sur les bords finalement, ce c'est loin d'être une chose facile. Surtout quand on a face à soi un inconnu. Déglutissant lentement, il continua donc son histoire :  « Après avoir aidé ma sœur à faire disparaître le cadavre de Fabio au fond d'un bois moldu en pleine campagne, j'ai décidé de rester chez elle à Londres plutôt qu'ici. Elle me devait bien ça, après tout... Ici t'as pas grand chose à faire l'été et j'avais pas franchement envie de voir la tête d'enterrement de mon père tous les jours. J'avais pas envie qu'il me reproche sans cesse la moindre erreur. J'avais besoin de faire un break. » Prenant de nouveau une inspiration sur sa cigarette, laissant tomber les cendres au fond d'un cendrier fraîchement vidé le Lestrange se racla la gorge  « Du coup je suis sorti picoler un soir, dans un bar miteux de l'allée des embrumes. Le genre d'endroit où on te demande pas de justifier ton âge avant de te servir de l'alcool. J'ai rencontré quelqu'un là-bas. Quelqu'un avec qui j'aurais jamais du coucher. » Néron ferma un instant les yeux pour se concentrer et ne pas pleurer  «  « J'ai rencontré un mec, pour être plus précis. Le fils MacNair. Il a trente deux ans. On a coucher ensemble le soir même. Je lui ai menti, j'ai dis que j'avais dix neuf ans... Il y a cru, et on s'est vus régulièrement pendant tout l'été. C'est avec lui que je t'ai vu au chaudron baveur la semaine dernière. Juste avant qu'on se sépare.  J'étais amoureux de lui. J'avais jamais aimé quelqu'un comme ça avant... Je pensait même que je tomberais jamais amoureux. Mais c'est arrivé. Alors bêtement, j'ai cru que lui aussi m'aimait. On est allés chez lui, on a fait ce qu'on avait à faire, puis j'ai décidé de lui avouer que j'ai que quinze ans et non pas dix neuf comme il le croyait. » Sa voix s'enrouait de nouveau et bien vite il eut à essuyer avec le dos de sa manche une larme. La gorge nouée il décida de malgres tout poursuivre  « On s'est engueulés, on s'est battus et il m'as foutu dehors. » Se retenant tant bien que mal de se mettre à pleurer, reniflant doucement il redressa son regard vers Juann « C'est pour ça que je me sent mal, et que je passe mon temps dans ma chambre enfermé à pleurer en écoutant des chansons tristes. ça m'as fait mal. ça me fait toujours mal. Et je sais pas si j'arriverai à l'oublier. Sans doute, un jour... Mais c'est encore trop récent je pense. » Désormais, Néron s'était juré de ne plus jamais se moquer d'une fille en larmes plaquée par son petit ami. Maintenant qu'il était dans cette situation, il comprenait à quel point une rupture pouvait faire mal. Écrasant son mégot et essuyant de nouveau les larmes retenues tant bien que mal aux coins de ses yeux il se releva pour faire face au mangemort.  « Je veux qu'on fasse le serment inviolable après ça. C'est un moyen de m'assurer que ça restera entre nous, et que personne n'apprendra rien de ta bouche. » Remontant la manche de son tee shirt, il annonça sur de lui  « Sort ta baguette, j'ai pas encore l'âge pour faire de la magie en dehors de Poudlard. »
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Message Sujet: Re: 'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita   'Cause it's tragic with a capital T. » Juannito & Néronchita Icon_minitimeSam 15 Nov - 1:55



❝DON'T WORRY, BE HAPPY❞
oh toi, vie soudaine.
Juann se demandait de nouveau ce qu'il foutait là, avec un gamin. Ah oui, il avait accepté, par choix, par obligation. Il soupira discrètement, tandis que le jeune garçon se leva, invitant le mangemort à le suivre. Ce dernier se demandait où il allait bien pouvoir atterrir, ce qu'il allait bien pouvoir découvrir. L'immense manoir l'intriguait fortement. Il se voyait déjà se perdre dans les couloirs, dans les différentes pièces. Après tout, il  n'était pas habitué à un tel luxe, et s'en passerait bien d'ailleurs. Où allait-il arriver ? Néron avançait devant lui, sans un mot, et ils arrivèrent dans une pièce, une chambre. Celle du garçon, évidemment. Juann y entra d'un pas hésitant dans la grande pièce, bien rangée pour un adolescent, et agréable. Qu'allaient-ils donc faire ici ? Des trucs pas très conventionnels ? Ouais bon, non, il allait trop loin. Il se mit à rire intérieurement à sa connerie, parce que rire à voix haute sans raison apparente, ça serait juste idiot. Amusé par ses pensées, il s’asseye sur la chaise, laquelle montrée par Néron. Celui-ci s'installa, se déchaussant, sur le lit, et entama de nouveau la conversation. « Puisque tu veux être mon ami plutôt que ma nounou, autant t'avouer mes vilains petits secrets. » Le mangemort haussa un sourcil, étonné. Si tôt ? Était-ce une provocation, ou juste une preuve de confiance ?  Il verra.

« Je vais commencer par quelque chose de soft. J'ai eu ma première fois avec une demie-vélane. Elle est décédée. J'ai jamais couché avec une fille de sang pur, et toutes mes petites copines ont été de sang-mêlé. J'ai même un pote qui est né moldu à l'école. » Juann s'en foutait comme de sa première chaussette, mais pris le temps de garder l'information dans un coin de sa tête : ça pourrait toujours servir à l'avenir, qui sait ce que ce dernier lui réserve hein ? « Le reste, c'est plus délicat. Le fiancé de ma sœur... Il a pas disparu. Il est mort. J'ai aider Nymeria a enterrer le corps dans les bois cet été. Je sais donc faire dis paraître un corps, prends en note... Jusqu'à présent, il n'y avait qu'elle et moi qui étions au courant. Avec toi, ça fait trois. Et tu comprends bien entendu, que personne ne doit jamais le savoir. Pas même nos parents. C'est mon premier gros secret, et c'est pas le pire. » Sympa. Il aurait préféré rester dans le soft, mais bon. Il nota tout de même à quel point le Lestrange était précoce dans ses... aventures. Visiblement, on est très tôt initié. Cela ne lui plaisait pas du tout. Les enfants devaient rester des enfants, et les adolescents devaient rester des adolescents. Pas des machines à tuer dès le plus jeune âge. Néanmoins, il se garda bien de donner son avis, tout en hochant la tête, confirmant qu'il ne dirait jamais rien. Il est une boite à secrets humaine. Il se demandait ce qui pouvait bien être pire que la mort et ce ce fait, il laissa donc le garçon continuer.

« Après avoir aidé ma sœur à faire disparaître le cadavre de Fabio au fond d'un bois moldu en pleine campagne, j'ai décidé de rester chez elle à Londres plutôt qu'ici. Elle me devait bien ça, après tout... Ici t'as pas grand chose à faire l'été et j'avais pas franchement envie de voir la tête d'enterrement de mon père tous les jours. J'avais pas envie qu'il me reproche sans cesse la moindre erreur. J'avais besoin de faire un break. Du coup je suis sorti picoler un soir, dans un bar miteux de l'allée des embrumes. Le genre d'endroit où on te demande pas de justifier ton âge avant de te servir de l'alcool. J'ai rencontré quelqu'un là-bas. Quelqu'un avec qui j'aurais jamais du coucher. » Du sexe. Sympa. Juann avait du mal à se dire que des gamins s'initiaient, ou pas d'ailleurs, dans de telles circonstances. M'enfin, il n'est pas un exemple non plus, mais tout de même. Il savait qu'ils devraient bien y arriver un jour ou l'autre, mais dans de meilleures conditions que celles dites par Néron. Le mangemort voyait le regard du garçon s'assombrir, mais il préféra ne pas faire de remarques. « J'ai rencontré un mec, pour être plus précis. Le fils MacNair. Il a trente deux ans. On a coucher ensemble le soir même. Je lui ai menti, j'ai dis que j'avais dix neuf ans... Il y a cru, et on s'est vus régulièrement pendant tout l'été. C'est avec lui que je t'ai vu au chaudron baveur la semaine dernière. Juste avant qu'on se sépare. J'étais amoureux de lui. J'avais jamais aimé quelqu'un comme ça avant... Je pensait même que je tomberais jamais amoureux. Mais c'est arrivé. Alors bêtement, j'ai cru que lui aussi m'aimait. On est allés chez lui, on a fait ce qu'on avait à faire, puis j'ai décidé de lui avouer que j'ai que quinze ans et non pas dix neuf comme il le croyait. On s'est engueulés, on s'est battus et il m'as foutu dehors. » Juann n'avait jamais eu de préjugés sur la sexualité des gens, il respectait cela et pensait que personne ne devrait avoir honte de le dire. Il vit une larme couler sur une des joues de Néron, qui l'effaça très vite avec sa manche.

Désormais, il ressentait de la pitié, et de la tristesse. Quel changement, en si peu de temps, en quelques aveux personnels.  « C'est pour ça que je me sent mal, et que je passe mon temps dans ma chambre enfermé à pleurer en écoutant des chansons tristes. ça m'as fait mal. ça me fait toujours mal. Et je sais pas si j'arriverai à l'oublier. Sans doute, un jour... Mais c'est encore trop récent je pense. » Le mangemort avait écouté les dires de Lestrange avec attention, comme il écoutait chaque personne qui lui parlait de leur vie privée, avec une grande sincérité. Cela se voyait, que dans le regard de Néron, qu'il en souffrait, et Juann, au fond de lui, se dit alors que sa venue ici allait peut-être permettre au jeune garçon de changer ses idées. Il ressentait l'envie de le materner, c'était grave. Le serdaigle se leva alors vers lui, soulevant sa manche et laissant apparaître un bras blanchâtre. « Je veux qu'on fasse le serment inviolable après ça. C'est un moyen de m'assurer que ça restera entre nous, et que personne n'apprendra rien de ta bouche. Sort ta baguette, j'ai pas encore l'âge pour faire de la magie en dehors de Poudlard. » Juann se leva à son tour, fit un geste négatif de la main. « Impossible. Il nous faut un Enchaineur pour faire le sort. Navré. Je l'aurais fait sinon. » Il était sincère. Réellement.

Le jeune homme se mit à faire le tour de la chambre. Il aimait les différents détails, et cela lui permettait de réfléchir à quoi répondre à Néron, qui devait s'impatienter dans son coin. Il se tourna de nouveau vers ce dernier. « Tu sais, les secrets de ce type je sais les garder. J'en garde des tonnes. Ta sexualité est loin d'être un problème. J'apprécie ta confiance à ce sujet. J'aurais aimé que l'on m'écoute, si j'étais à ta place. » Juann approcha la chaise de bureau du lit, voulant être plus près du garçon, et s'asseye de nouveau dessus. « Je ne suis pas là pour juger de ce que tu dois faire ou non pour ton futur, pour tes amours. Et je serais ravi de t'écouter de nouveau à l'avenir, même si les histoires de tueries ça m'intéresse pas vraiment, je pense en connaître assez. Mais j'accepterais de t'écouter. Au moins j'aurais un réel but ici. » Il esquissa un sourire, et se remit alors dans ses pensées. Ce qu'il avait dit était vrai : il savait désormais pourquoi il allait rester ici, au lieu de vouloir s'enfuir en courant.


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