Honnêtement, je plains la famille Dolohov. Cette fille est une véritable honte pour eux. Déjà, aller à Gryffondor. Où va le monde vraiment ? Et puis le caractère chien qu’elle a. Toujours à partir au quart de tour, à oser se battre comme une vulgaire Moldue. On ne lui a donc jamais appris le prestige de son rang ? La fierté que d’être un Sang-Pur ? Franchement, je n’arrive pas à savoir si ce sont les parents qui ont raté son éducation ou si c’est simplement elle qui a un souci. Personnellement, je penche plutôt pour la deuxième option. J’ai déjà eu à faire aux parents Dolohov, lors de réunions de prestige, et je dois dire que cela m‘étonnerait qu’ils aient négligé leur fille à ce point-là. Enfin, je ne suis pas dans leurs histoires de famille, et honnêtement, je m’en fiche pas mal. Malgré tout, durant un bref instant, je bénis mes parents de ne pas m’avoir fiancé à la fille Dolohov. Morgane, imaginez le désastre. Déjà que ma fiancé actuelle m’insupporte, avec elle, je l’aurai déjà assassiné, j’en suis certain. Rien que son langage m’insupporte. D’accord, j’ai tendance à jurer également, mais jamais en public. Il faut toujours bien se tenir. Tenir son rang. Mais je l’avoue, parfois, cela me pèse. Mais j’ai tout de même appris les bonnes manières, moi. « Fais ce que tu veux avec elles, leur cas ne m’intéresse nullement. » Moi, ce que je désirais, c’était qu’on me regarde. Peu importe que ce soit de parfaites imbéciles, c’était des personnes quand même. Des commères. Et lorsque j’écraserai Dolohov, je veux qu’elles aillent le répéter à tout le monde. Que ma côte de popularité grimpe encore. Morgan ce que j’aime écraser cette fille en public. Seulement, son ton ne me plaît absolument pas. « Je veux qu’il y ait des témoins lorsque je t’écraserai tellement bas que tu atteindras le rang de tes amis les Sang-de-Bourbe. » Car oui, en plus, c’est une fervente défenseuse des Sang-de-Bourbes. Si elle savait ce que je faisais avec un certain Né-Moldu de sa Maison, elle serait sur le cul. Tout comme le reste de l’école je pense. Mon sourire moqueur s’agrandit en voyant qu’un simple chuchotement pouvait faire perdre ses moyens à Dolohov. C’était si simple de la faire sortir de ses gonds que parfois, je m’ennuyais un petit peu. Mais c’était tellement jouissif de la voir péter son câble à chaque fois que l’on se rencontre. Il suffit d’une petite remarque bien placé, d’un ricanement, d’un regard moqueur, d’un sourire méprisant en direction d’un de ses amis et elle partait au quart de tour. Elle ne retenait pas ses paroles et d’un côté, j’aimais cela. Il y avait plus d’action, de piquant, de défis. Je me demandais toujours quand son regard deviendra noir de colère, quand sa main se crisperait sur sa baguette, quand sa langue se ferait plus acérée, quand elle montrera les dents. A chaque fois, je tentais de la faire démarrer plus rapidement. Parfois, elle prendrait du temps à s’énerver. Alors, j’avais LA solution. Mentionner son frère. Là, ça partait à chaque fois. C’était un peu ma botte secrète ce petit Samaël. Tellement naïf, à se demander ce qu’il fout à Serdaigle cet imbécile de première. « Alors tu es désormais sourde en plus d’être stupide. Ton cas ne s’arrange vraiment pas, c’est vraiment désolant. » Mon sourire en coin qui l’irritait tant repris rapidement sa place. Un instant, je le savais, j’avais perdu de ma superbe. Normal, si elle me collait une droite, je ne riposterais pas. C’était déjà arrivé, mais à chaque fois, elle se prenait une heure de colle, voire plus. Je me fichais un peu qu’elle me frappe, mais pas devant tout ce monde. Ce serait tout de même humiliant. « Et bien en plus d’être une véritable imbécile, une pucelle qui a vraiment besoin de grimper aux rideaux et une bonne à rien oui, selon moi, tu es tricheuse. » Je jouais avec le feu, je le savais. Mais j’aimais tellement cela. Elle n’était pas loin de la rupture, je le sentais je le voyais dans ses yeux. Rien que quelque qui ferait mouche et la bombe exploserait. Et là, ce serait vraiment intéressant. « Je suis plutôt bien là moi. C’est toi qui devrait avouer que tu as triché, t’excuser – à genoux de préférence – et disparaître de ma vue en seul morceau vu que je suis de bonne humeur. » Ça va mal tourner, je le sens. Pas question d’avoir un public si je venais à m’en prendre une. Il suffit d’un geste de la main et les commères prirent la fuite. C’est bon, les rumeurs qu’elles allaient lancé seront en ma faveur, comme d’habitude. Elles le sont toujours, quand ça provient de Serpentard de toute manière. « Tu devrais surveiller ton langage en ma présence. Je te rappelle que je te suis supérieur, j’ai du sang royal, moi. » Et je bénis ma mère pour ça. Une raison de plus de tous les écraser. De les faire s’agenouiller. De m’admirer, en priant pour que je pose le regard sur eux. Je ne me lasserais jamais de cela.