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 Je te promets... [Max]

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Message Sujet: Re: Je te promets... [Max]   Je te promets... [Max] - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Mar - 8:25





–Tu parles comme ma mère, c’est affreux! répliqua-t-il à ses premiers mots concernant d’éventuelles négociations sang pur, faisant mine d’être affecté par ses paroles, mais immédiatement ses lèvres s’étirèrent en ce sourire qui l’exaspérait, celui qui se fardait d’un clin d’œil qu’elle ignora en s’emparant de ses doigts et en se retournant pour chercher à l’entraîner direction la volière. Après qu’elle lui eut expliqué ce qu’elle attendait de lui, ce qu’elle était hypothétiquement prête à lui offrir, ne cessant son avancée, alors qu’elle l’entendait lui poser une simple question… qui avait pu prétendre qu’il était contre ? Il ne l’avait peut-être pas décidé, n’avait peut-être pas envisagé de l’épouser, mais il n’était pas contre. Elle l’avait su immédiatement, presque une intuition parce qu’il était l’impossible poursuivant, insatiable qui voyait l’un de ses vœux les plus chers prendre forme… il l’aurait enfin. La discussion s’arrêtait là, immuable, éternelle… tout comme la caresse de ses doigts, elle fit de son mieux pour ignorer ces nouvelles paroles. Il devait bien y avoir une solution, une raison qui le pousserait à s’opposer à tout ceci. Elle trouverait… qu’importait le prix, elle trouverait. Inutile de l’épouser pour avoir de l’argent, sa famille en avait à profusion, son propre compte à Gringotts en était plein. Elle gagnerait d’autres pièces lorsqu’elle ferait carrière. Elle vivrait comme une pouilleuse un temps, mais cela s’arrangerait… Ce qu’il éveillait en elle était bien plus terrifiant que tous les sacrifices qu’elle pourrait concéder, elle en était certaine.

–Ca ne sert à rien Merida. Tu ne connais pas ma mère, elle ne prendra même pas la peine de lire ma lettre. Et puis quoi ? Ca lui allait tout simplement ? Ca lui suffisait de savoir que d’écrire à sa mère ne servirait à rien ? Ou bien n’avait-il tout simplement pas envie d’essayer de toute façon ? Même si cela n’avait aucun impact, aucune utilité, elle comptait bien essayer. Peut-être pour obtenir cette confirmation qui ne lui donnerait plus le choix de renoncer d’elle-même à ce mariage sans couvrir de honte sa propre famille. Mais s’il renonçait à elle… ne serait-ce pas un peu le cas ? Peut-être… elle s’en moquait au fond, elle ferait oublier cela. Et puis, si c’était lui qui s’enfuyait avec une demoiselle autre que de son sang, plus intéressante qu’elle-même, cela n’éclabousserait en rien les Eisenberg. Si seulement elle avait de quoi le convaincre d’agir ainsi… aussi ses lèvres s’entrouvrirent, glissant cette ultime question à laquelle elle espérait tellement une réponse de valeur… Pourtant, ce ne fut pas ce qu’elle obtint. Sans même avoir prit le temps de réfléchir, Maxwell… -Ta mort, ma mort, une cellule à Azkaban peut-être… Sinon, rien du tout.

Instinctivement, elle ferma les yeux quelques secondes, pas assez pour troubler sa marche ou son avancée. C’était impossible, tout ceci était un sombre cauchemar. Comment pouvait-il tenir à ce point à ce qu’elle soit sienne ? Pourquoi surtout ? Elle n’était même pas agréable dans le rôle qu’elle offrait au monde entier à l’exception de ceux qui lui étaient proches… et Serpentard savait à quel point il n’en faisait pas parti. Elle n’était même pas la fille la plus jolie de l’école… Elle… elle avait lu un essai moldu sur une théorie fumeuse qui partait en éclat par le simple aveu de son fiancé… Les blondes attiraient les hommes, et les brunes représentaient la famille. Mensonge ! Sinon pourquoi la réclamerait-il au point d’avouer qu’il ne renoncerait pas à elle ? Et elle continuait à avancer, à l’entraîner… A quoi bon ? Il n’écrirait rien. Ce n’était qu’entraîner un requin avec elle dans les eaux calmes qui n’en abritaient pas habituellement. L’agacement et la colère lui brimaient le souffle, sa caresse distillait un trouble brumeux dans son être alors qu’elle ne savait plus quoi faire. Rien ne lui venait, aucune idée lumineuse n’apparaissait. Rien. Comment son esprit pouvait-il être aussi vide concernant une chose aussi importante que son avenir ? Sûrement aurait-elle fini par lâcher sa main, mais alors que ce n’était pas encore fait, il s’arrêta, mettant un terme à leur avancée commune.

Et sans lui laisser le temps de briser l’étreinte de leurs doigts, ce fut lui qui le fit, enroulant les siens autour de son poignet sous une désagréable impression de déjà vu pour la vert et argent qui se tourna, les yeux flamboyant de colère pour le regarder. Mais il poursuivait à lui imposer sa volonté en l’attirant sans brusquerie mais assurément dans ses bras, alors qu’il s’avérait bien plus proche qu’elle ne l’avait pensé. Le piège… c’était un piège. Ses doigts revinrent sur son visage, comme s’il savait qu’elle ne voulait pas l’écouter. Et c’était pure vérité… elle se moquait des mensonges que ses lèvres habituées à la séduction pourraient lui souffler… comme le diable dans le jardin d’Eden à une Eve trop pure qu’il ne cherchait qu’à effleurer. Car les écrits moldus ne le disent pas, mais de métaphores, ce ne sont que les désirs des hommes qui transparaissent… la faiblesse des femmes face à ces êtres représentant le péché. Elle n’était pas une chrétienne, elle n’était pas une moldu, elle ne croyait pas à l’idée de péché, pourtant, elle tenait à cette pureté plus que jamais aujourd’hui, à présent qu’il était le monstre qui rampait contre sa peau, sa chair. –Je ne te ferai pas de mal, Merida. Si c’est ce qui te fais peur, soit en certaine. « Menteur… » eut-elle juste le temps de souffler avant que ses lèvres, inévitable destin, ne reprennent possession des siennes.

Elle tenta de résister, de s’opposer, de le laisser embrasser quelque chose d’inerte, d’inexpressif… car c’était ainsi qu’elle aurait dû réagir dès le départ, et peut-être aurait-il abandonné. Peut-être… mais cela ne dura qu’un instant, celui de permettre à sa langue d’effleurer la sienne, de la caresser… puis ce fut comme si un raz-de-marée la submergeait, la laissant répondre à la demande informulée de ces traitresses mensongères. Les battements de son cœur embrumaient son esprit, ils étaient l’écho des vagues lointaines qui l’entraînaient loin du rivage un peu plus à chaque instant qui passait. Il était une erreur, tout son esprit le lui soufflait, sauf qu’il ne décidait plus de rien, il était réduit au silence par ces pulsations brutales et interminables. Son souffle s’égarait quelque part tandis que ses mains revenaient s’apposer sur son torse. Elle ne cessait de vouloir résister tout en s’abandonnant… incapable de le repousser, incapable… de résister aux douces caresses dont il esquissait sa peau. Elle était à lui en cet instant, à lui, uniquement à lui et cela la terrifiait jusqu’au plus profond de ses entrailles. Lorsqu’il mit un terme enfin à ce baiser… elle resta immobile, contre lui… -Si on continue comme ça, tu vas devenir la fille qui se laisse embrasser dans le chemin qui sépare la Grande Salle et la volière… … elle gardait ses yeux fermés, se contentant d’abaisser son visage, le souffle court. Elle n’avait plus d’idée. Plus de ressource. Et elle avait peur, elle ne lui faisait pas confiance, elle voulait tellement le détester et cherchait toute la rancœur qu’elle pouvait trouver en elle. « Je n’ai pas peur. » murmura-t-elle enfin. « Je n’ai pas peur de toi. » mentait-elle effrontément. « Arrête de m’embrasser sans raison. Arrête ! Tu veux de l’honnêteté ? Je ne comprends pas ce que tu me trouves ! Je suis… loin d’être la fille la plus jolie de Poudlard ! Je suis… prude ! Je suis… inexpérimentée, insupportable… Pourquoi est-ce que ce maudit mariage te va si bien ? Pourquoi ? N’avais-tu donc AUCUN rêve qui n’impliquait pas que tu sois libre de tes actes ? Moi j’en ai ! Et jusqu’à mon dernier souffle je m’opposerai à toi ! Ce ne sont que des lèvres, des baisers, rien d’important. Tu n’as qu’une coquille, qu’un corps et tu n’auras jamais rien de plus. Alors j’espère que c’est tout ce que tu attends de moi, parce que c’est tout ce que tu auras. » arga-t-elle en relevant ses paupières pour croiser enfin son regard avec détermination. Elle cherchait à se convaincre elle-même, à se rassurer qu’il ne parviendrait jamais à obtenir plus d’elle que cela, que ce détestable désir qu’elle trouvait déjà de trop. Elle ne voulait pas non plus qu’il profite d’elle, de son abandon, qu’il… « Et après le mariage. Je refuse que tu me souilles avant que l’on soit certain que ça se produira. » précisa-t-elle ensuite, suggérant que même si leurs lèvres s’ébaucheraient, elle ne lui sacrifierait pas son innocence. Pas avant d’être certaine que leurs destins soient liés. Il ne manquerait plus que leurs fiançailles tombent à l’eau et qu’il lui ait déjà tout pris… elle se détesterait le restant de ses jours. Déjà elle reculait, écoutant ce qu'il répondrait, mais qu'y avait-il à ajouter ? Rien, elle ne voulait plus qu'écrire à ses parents, rédiger cette maudite lettre qui lui confirmerait sûrement qu'elle n'avait pas le choix. Pourtant son cœur continuait à palpiter sous un espoir intarissable. Elle recula avant de disparaître sans même répondre à ce qu'il pourrait lui répliquer. A quoi bon ? La journée était déjà gâchée pour plus d'une raison inavouable.

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