Je trouve vraiment que la vie est étrangement routinière. Bien qu'on essait tout pour ne pas qu'elle le soit, on finit toujours dans une routine d'un cercle vicieux. Je m'étonne à avoir des cas de conscience ces derniers temps. Je me remets à penser à tout et a rien, commençant à philosopher avec moi-même sur le pourquoi du comment. D'accord je devrais vraiment arrêter de rester enfermer dans mon dortoir pendant mes jours de congés. Bon aller je me lève, j'ai besoin de prendre l'air. Non seulement sortir me promener dans les couloirs, je pense plutôt à sortir dehors.
Je me lève de mon lit et attrape mon manteau tout en enfilant mes vieux souliers pour quitter la pièce en galopant sur mon cheval imaginaire. Dévalant les escaliers comme une avalanche, je quittais ma salle commune à grands pas. Je n'avais pas vraiment envie de parler avec mes chiants de confrères. Ils sont trop souvent mornes et barbants pour moi.
J'arpente donc les couloirs, sourire aux lèvres, avec une démarche tout aussi enjoué. Pourtant, je ne croise personne dans les couloirs. Peut-être que tout le monde reste dans leur salle commune à se les casser ou ils sont tous partis à Pré-au-lard, dans les deux cas, j'en ai royalement rien à battre.
Serais-ce mon chialage mentale qui me fait perdre le cours du temps ou bien j'ai couru sans m'en rendre compte, car me voilà déjà rendu à la porte. Vraiment, je devrais faire plus attention à ce qu'il se passe autour de moi au lieu de rêver comme un con. Mmmm, non peut-être pas, la vie serait trop chiante. J'enfile mon manteau et pousse la porte pour sortir dans la cours pavées. De légers flocons tombent du ciel rejoignant le troupeau qui est déjà au sol. Je prends place sur un banc, en fait, je me couche sur un banc après l'avoir déneiger avec mon bras et je regarde sa neige qui tombe droit sur moi.
Oui, j'ai beaucoup de temps à perdre et pas d'amis pour combler les vides. C'est ce que ça fait être un connard à temps plein. Je ne m'en plains pas, je préfère vachement être seul plutôt que mal accompagné.
C'est au moment ou que je décide de me vider la tête que je me remets à penser, mais cette fois-ci à quelque chose en particulier, ou plutôt à quelqu'un. La jolie Rubis commençait à hanter mon esprit de plus en plus souvent sans que je ne comprennes vraiment pourquoi, ou plutôt parce que je n'ai pas envie de comprendre pourquoi. La vérité fait souvent trop peur.
Je fermais les yeux, me remémorant son image, faisant naître un tout autre sourire sur mes lèvres sans que je ne m'en rendes compte réellement. Peut-être avais-je l'air d'un con couché sur ce banc à sourire comme un abruti, je m'en fous.
ubis mangeait, beaucoup, plus que d'habitude. Peut-être était-elle stressée ? Oui, c'était ça. Elle tremblait. Pourquoi ? Pas de réel raison, elle allait juste recevoir le courrier de ses parents à midi. Ils n'allaient sûrement pas l'engueuler, mais bizartrement à chaque fois que midi sonnait bientôt, la jeune Poufsouffle était stressée, ayant peur de lire une mauvaise nouvelles dans les longues lettres que sa mère lui envoyait. C'était peut-être étrange, mais elle avait un mauvais pressentiment, comme si quelque chose allait lui tomber dessus et allait la dévaster. C'est étrange d'avoir un énorme appétit lorsqu'on est stressée et ça ne lui faisait pas ça d'habtiude, elle n'avait juste pas eu le temps de diner la veille à cause des devoirs qu'elle avait complètement oublié de faire. Ca aussi c'était une premièer, elle n'était peut-être pas aussi studieuse qu'un Serdaigle, mais pour ce qui était du travail personnel, elle excellait toujours et pourtant, là non. Quelque chose clochait, elle était consciente de ça, peut-être à cause de son mariage ? De Samuel ? De tout quoi. Elle était trop dépendante d'une chose et lorsqu'il était temps de s'en séparer, c'était douloureux et la rendait triste, et elle n'aimait pas ne pas avoir la joie de vivre comme on avait l'habitude de la voir. Sa vie amoureuse était vraiment au bas point, l'amimtié tenait encore, mais une présence masculine se faisait ressentir, elle avait son meilleur ami, mais ce n'était pas obligatoirement suffisant. Elle avait dix-sept ans bon sang, c'était l'âge où l'on fait toutes ces expériences dont on parle lorsqu'on est adulte en rigolant. Elle voulait se créer des souvenirs, qu'elle emporterait avec elle jusqu'à la fin de sa vie, avec la ferme intention d'en parler à ses enfants, son mari. Mais une vie comme celle-ci s'annonçait si.. difficile. Dans son état où elle était il était difficile de discuter de totue façon, elle était dans tous ses états, pour rien en fait. Il fallait qu'elle fasse un tour dehors et ne plus sentir cette nourriture qui allait la rendre folle. Nauséeuse, elle prit ses affaires, mais un camarde l'itnerpella, une fille de sa maison qu'elle n'appréciait guère. Elle l'avait etendu une fois, dans le dortoir, dire du mal d'elle, et depuis sait que c'est une petite hypocrite, mais Rubis n'ayant pas vraiment le courage de luli cracher ça à la figure, faisait toujours bonne mine, intimidée par cette fille qui avait un an de plus qu'elle. Mais bordel, il était temps qu'elle se décoince, qu'elle ose dire quelque chose. Rubis la petite mignonne, la gentille, la souriante, la molle. Tout ça la caractérisait si bien et pourtant, de ses yeux froids, son interlocutrice eut le culot de lui demander « Rubis tu peux retourner au dortoir me chercher ma veste tu seras gentille. » Et Rubis eut presque un mouvement de recule et s'en alla vers la salle commune des Poufsouffle pour aller chercher cette satanée veste. Mais non. Ses pieds restèrent plantés là. On ne lui demandait pas quelque chose comme ça en sachant qu'elle était trop gentille et qu'elle allait le faire. On se servait d'elle et aujourdh'ui, à midi elle venait de s'enr endre compte. Fini. Voilà c'était fini. Enfin du moins pour aujourd'hui. Elle essaya d'ouvrir la bouche, mais rien de no sortir, les yeux interrogateurs de ses camarades la mirent très mal-à-l'aise, et pourtant elle ne prit pas ses jambes à son cou, elle défia sa camarade de maison des yeux. Bon, certes, il lui fallait du temps pour réagir, pour pouvoir sortir un mot correct, mais au moins elle ne faisait pas ce qu'on venait de lui dire comme un chien. Il était temps qu'elle se révolte. Enfin, avec un peu d'aide, mais au moins la pensée et les faits y étaient. Enfin elle se tournait un peu au ridicule planté là, un peu perdue, mais elle se décida de se racler la gorge et de clamer haut et fort « Tes parents t'ont dotés de deux jambes et de deux bras, à l'avenir sers en toi, et va cherche ta veste toute seule et comme une grande. » Elle attrapa un verre de jus de citrouille, puis s'en alla de la Grande Salle. Elle flana un moment dans les couloirs. Wouah. Bon sa répartie était loin d'être surprenante et cassante, mais elle vanit de répondre à une personne plus grande, plus impressionnante qu'elle. Elle allait marquer ça dans son journal intime, c'était un jour à fêter. Rubis s'assit un petit moment contre les murs froids du château et sourit comme une débile. La Poufsouffle venait de faire un grand acte de courage, enfin pour elle quoi, et avait de quoi être fière. C'était minimale, m'enfin elle s'était déjà vue beaucoup plus timide et stupide. La brunette continua un petit moment, puis se dirigea vers la cour où elle comptait bien prendre un livre et s'assoir toute seule pour réfléchir à tout ça. Elle remonta vite dans sa salle commune, attrapa le bouquin qu'elle avait laissé là, la veille, puis s'en alla vers les grands pavés de la cour. Lorsqu'elle y arriva enfin, elle vit un jeune garçon allongé là sur un banc, en souriant. Elle le connaissait très bien. Aymerick. Un Serpentard, plutôt sympa ? Enfin elle disait ça, parce qu'elle avait toujours eu un peu le béguin pour lui. Mais elle se cachait bien de le montrer, les extravagances elle n'aimait pas ça. Elle essaya d'être très discrète pour ne pas le déranger dans ses pensées, mais il fallait bien dire, que la chance n'était jamais de son côté. Elle se prit les pieds dans la robe de son uniforme, trébucha sur un pavé et se retrouva les quatre fers en l'air avec un fou rire par dessus le tout. Ca devait être ridicule et comme tactique de drague il avait déjà dût voir plus .. productif. Mais au moins, elle était drôle. Enfin. Pour ceux qui avait un humour nul. Elle se releva difficilement et regarda en direction du garçon qui avait bien sûr entendu tout ce grabuge. Elle lui sourit timidement, en essayant de retenir son fou rire et lui dit « Désolé de t'avoir dérangé. J'ai un don pour me mettre par terre. » Rubis, tais-toi.