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 Snobisme bleu et bronze – 14.10, 18h30 [Danny & Lys]

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Message Sujet: Snobisme bleu et bronze – 14.10, 18h30 [Danny & Lys]   Snobisme bleu et bronze – 14.10, 18h30 [Danny & Lys] Icon_minitimeLun 10 Déc - 0:53

Mardi 14 octobre, 18h30

Lysander sortait de chez Ollivander, épuisé par la longue journée de labeur. Il n’avait même pas pris de pause déjeuner, trop occupé à réaliser une sculpture de bois pour le pommeau de baguette d’un très riche client. Après cela, il avait fallut le dorer entièrement à la feuille d’or et reproduire les armoiries de sa noble famille avec exactitude à partir d’un pauvre dessin minable. Le pire avait été le moment où il avait fallu ajuster le pommeau sur le moulage de la baguette magique du client. Parce qu’évidemment, Lysander avait fait une énorme erreur de trois millimètres et demi qui empêchait le tout de s’encastrer correctement. Une heure pour rattraper le travail sans foutre en l’air tout l’ouvrage ! UNE HEURE ! En plus Garrick l’avait enguirlandé parce qu’il avait perdu beaucoup de temps avec ses conneries et n’avait donc pu s’occuper de nettoyer la boutique. Résultat, le jeune apprenti avait dû rester une demi heure de plus afin de mettre un semblant d’ordre dans le bordel presque organisé de son maître avant d’avoir l’autorisation de partir.

La première chose qu’il avait faite était bien évidemment d’ôter cette horrible robe de sorcier qu’il était obligé de porter à la boutique pour faire bonne impression devant les clients et qui lui tenait affreusement chaud. Vous me direz, il n’était pas obligé de s’habiller comme un moldu en dessous, ça aurait fait moins d’épaisseur, mais l’idée de ne porter qu’une robe sans rien dessous rebutait le sorcier. Plutôt avoir chaud ! Mais ça n’empêchait pas qu’il était bien content de revêtir son blouson en cuir de vachette et de fourrer l’horrible robe dans son sac.

Le jeune homme s’arrêta quelques instants à une baraque de nourriture pour acheter un cornet de frites aux pommes de terre anthropophages (la dernière mode à Londres) avec un peu de mayonnaise de Boursouf (un vrai délice). Faisant fit de ses rares bonnes manières, Lysander commença à s’empiffrer joyeusement en remontant la rue *la joueuse soupire parce qu’elle sent le kéké éclore doucement en son perso* Il s’arrêtait de temps en temps pour voir les nouveautés en vitrine, que ce soit pour envisager de les acquérir ou pour se moquer. La nouvelle robe pour sorcier était à vomir. C’était quoi cet espèce de vert bouteille absolument hideux ? En plus elle devait s’arrêter aux chevilles et laisser voir les chaussettes (voire même les mollets poilus) du mec qui la portait. Plutôt mourir que de porte un truc pareil.

Arrêté devant Fleury & Bott, Lysander détaillait les nouveaux romans exposés en vitrine. Certains avaient l’air plus qu’intéressant. La librairie allait fermer dans quelques minutes, il ferait mieux de se dépêcher s’il voulait en ramener quelques uns. Mais il n’avait pas fini ses frites, zut. Lysander s’affaira donc à terminer tout ça devant la porte. ERREUR ! Évidemment en se postant juuuste devant la porte, il ne pouvait qu’arriver un malheur !

Ce fut à ce moment-là qu’un client se décida à sortir sans vraiment regarder devant lui. Il percuta Lysander sans que ce soit réellement de sa faute. Le jeune homme lâcha le cornet de frites (aux pommes de terre anthropophages, il est important de le rappeler) et celles qui restaient tombèrent sur les pavés. SACRILEGE !

- Regardez un peu où vous allez par Rowena ! Non mais il y a vraiment des empotés... grogna le jeune homme en fusillant l’autre sorcier du regard. Mais attendez un petit instant... Oh... Daniel ? Ah ouais. Euh... Salut.

Car oui, le vil destructeur de cornets de frites (aux pom... /SBAF/) n’était autre que Daniel Moran, son ancien camarade de classe. Or il ne lui avait pas parlé depuis quoi ? Sept ans ? Rien que ça.
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Message Sujet: Re: Snobisme bleu et bronze – 14.10, 18h30 [Danny & Lys]   Snobisme bleu et bronze – 14.10, 18h30 [Danny & Lys] Icon_minitimeDim 23 Déc - 21:04

Les doigts de Daniel caressaient les couvertures des livres avec mille précautions, s’arrêtant de temps à autre sur la tranche d’un ouvrage qui l'intéressait particulièrement. Soudain, son index s'arrêta sur l'un des livres ; assez épais, couvert d’une fine couche de poussière dorée, il était coincé entre deux ouvrages d’étude des Moldus et semblait lui aussi traiter de cette matière. Du moins, c’était ce que son titre, Martin le Moldu et la friteuse cassée, semblait suggérer. Daniel ébaucha un léger sourire en arrachant le livre de son abri de bois et le feuilleta avec une curiosité non dissimulée. Cet ouvrage lui serait très utile pour ses études sur les instruments Moldus, il en était sûr ! La veille, encore, on avait apporté à son bureau un objet moldu qui l’avait laissé perplexe ; c’était une planche à laquelle était reliée une sorte de grosse enclume qu’il avait failli faire tomber sur son pied, une “planche à repasser”, d’après son collègue. Une planche à repasser ? Il lui avait demandé si c’était une variante de la planche de surf, mais son collègue avait été incapable de lui fournir une réponse et lui avait demandé d’arrêter de poser des questions et de lui chercher un café.

Avec ça, le bureau des détournements de l’artisanat Moldu pouvait être rassuré sur les capacités de ses employés \o/

Daniel prit donc l’ouvrage avec lui et alla le payer à la caisse, persuadé qu'il lui serait utile. Tandis qu’il déposait une poignée de noises et de mornilles sur le comptoir, il se rappela que Miss Gladez, la serveuse du Chaudron Baveur qui s’arrêtait souvent pour tailler une bavette avec lui, lui avait dit être fille de Moldus, au cours de l’une de leur innombrable discussion. Il se promit aussitôt de lui poser des questions sur l’électroménager moldu la prochaine fois qu’il la verrait, sans songer une seule seconde qu’il allait finir par la faire fuir en courant avec toutes ses questions sur les appareils non magiques (psychopathe spotted !). De toute façon, elle était gentille ! Toujours aimable, toujours avenante. Une bien bonne demoiselle, en tout bien tout honneur ! \o/ Jamais elle ne le repousserait ! (Et il n’avait pas idée à quel point il avait raison, huhuhu)

Mais alors qu’il sortait de Fleury&Botts, son précieux livre enveloppé dans du papier kraft... BOUM BADABOUM ! Impact, impact ! Appelez Carglass ! Il avait heurté quelqu’un, et s’était rattrapé in extremis à la vitrine du magasin, y collant au passage une grosse trace de doigts. Il leva aussitôt le regard vers la personne qu’il avait bousculée, sentant le feu envahir ses joues, terriblement embarrassé. Et les protestations énervées de l’autre ne firent qu’augmenter sa gêne !! Il aurait voulu disparaître, se transformer en arbre, mourir, s’étouffer avec le noeud papillon ceint autour de son cou ! Jusqu’à ce que l’autre ne prononce... son prénom.

Bug. Bug. Bug. Daniel regarda l’inconnu, l’inconnu le regarda, et puis deux neurones se touchèrent tant bien que mal dans la boîte crânienne de l’ancien Serdaigle. Lysander ? Lysander McLagen, son ancien voisin de dortoir ??? Etait-ce possible ? Daniel écarquilla les yeux, persuadé de traverser un nuage de LSD. Mais non, il était bien là, en chair et en os ! Son ancien ami... qui le snobait gaiement depuis maintenant une bonne dizaine d’années. Daniel n’avait jamais su pourquoi il avait coupé les ponts avec lui, et avait toujours été persuadé que le jeune homme lui en voulait, sans savoir pourquoi. Pourtant, il avait toujours été respectueux avec lui !!! Il lui avait même offert son pancake à la marmelade, une fois, pour s’excuser d’avoir brûlé son écharpe en essayant un nouveau sortilège pour ranger ses affaires @_@

« L-Lysander... je... heu... pardon, je ne t’avais pas vu... euh... » Ses yeux tombèrent sur le cornet de frites (aux pommes de terre anthropophages What a Face) échoué par terre. « Excuse-moi, je crois que j’ai massacré tes frites... heu, je peux te les rembourser, si tu veux ! Ou t’en racheter ! Ou t’acheter une glace à la place, ils en font des très bonnes dans le coin ! Heu... enfin... si tu veux. Ahem. Ca fait longtemps, hein ? » Et, droit comme un piquet et toujours aussi écarlate, il enfonça les mains dans les poches de sa veste et resta là, à observer son ancien camarade comme s’il venait de débarquer de Saturne.
Avec ça, ils allaient aller LOIN.
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