Désoléééé pour cette ouverture minable >o< Promis j'essayerai de faire bien mieux la prochaine fois (ça sera pas dur) ! J'espère que tu auras quand même envie de répondre

Qu’on se le dise, Prudence avait beau être parfaite, elle n’en restait pas moins une demoiselle incroyablement normale. Et qui disait normale disait : susceptible d’éprouver des sentiments. Par exemple, la colère ! Prudence était souvent en colère quand des nés-moldus faisaient du stake dans les escaliers ou que certains camarades écrivaient des gros mots sur les murs. Elle connaissait aussi la peur, quand elle craignait d’avoir loupé un examen d’Arithmancie, et puis la honte quand elle rentrait sans faire exprès un bout de sa jupe dans sa culotte après avoir été aux toilettes. Mais s’il y avait bien un sentiment que Mademoiselle Parfaite bannissait de son vocabulaire : l’amour. Non, elle n’était pas amoureuse ! L’amour, c’était nul, ça ne servait à rien. L’essentiel était de se trouver un bon parti pour le prestige *o*

Cependant... Cependant... Il y avait des choses auxquelles on ne pouvait échapper. Même quand on était parfaite et préfète. La petite insigne qu’elle portait sur le cœur ne la protégeait en rien des attaques de ces beaux messieurs qu’elle croisait en permanence à Poudlard. Surtout d’un. Il lui embrouillait le cerveau, c’était un enfer. Elle sentait presque sa cervelle lui dégouliner par les oreilles et les trous de nez dès qu’il était dans les parages. Black. Maxwell Black. Rien que son nom était une douce mélodie pour la préfète. Il était beau, bête, intenable, impossible, chiant, relou et beau alors on lui pardonnait tout *w* Il enfreignait le règlement avec une telle classe et une telle désinvolture que Prudence se sentait chavirer.

Essayait-elle d’attirer son attention ? OUI ! DOUBLE OUI ! Comment ? Bah... En lui récitant le règlement. C’était tellement sexy >o< Sûr, elle était bien partie pour séduire cette petite ! Elle aurait aimé savoir bouger ses cheveux comme les autres filles, faire des clins d’œil et des sourires charmeurs, lancer des blagues, ce genre de choses. Elle aurait pu lui proposer de l’aider en cours, mais elle trouvait ça trop étrange. Elle n’était pas une sorcière de petite vertu, elle avait une réputation à tenir !

Dans son uniforme parfaitement repassé magiquement, son insigne brillante sur sa robe de sorcière, sa cravate parfaitement nouée, ses cheveux roux parfaitement coiffés, la préfète sortait de son cours de potions et remontait à la salle commune des Serdaigle pour y travailler en attendant le cours suivant. Elle grimpait les nombreux escaliers à petits pas, droite comme un I et avec son balai dans le...

Mais qui, QUI arrivait en sens inverse ? QUI ?! OhRowenaparMerlinetMorgane... C’était LUI @__@ Prudence oublia soudainement comment respirer et... trébucha sur son propre pied. Elle poussa un grand cri strident et s’étala lamentablement dans les escaliers. Elle dévala plusieurs marches sur les fesses. Ses livres étaient tombés partout autour d’elle, elle avait mal aux jambes, aux fesses et aux paumes des mains puisqu’elle avait essayé de se rattraper. Elle avait même perdue son insigne dans la bataille ;___; Autour d’elle, il y avait des gens qui riaient et se foutaient allègrement de sa poire. Et Maxwell Black ? Elle n’osait même pas le regarder. Par contre elle reconnaissait sa chaussure parfaite (à l’image de sa personne) sur un de ses parchemins alors qu’encore accroupie, elle essayait de récupérer ses affaires à la hâte.

- M-m-m-monsieur Black ? Vousmarchezsurmesaffaires...

Les cheveux en bataille, les joues rouge Souaffle, ses yeux de boursouflet emplis de fausses larmes, elle releva la tête en faisant la moue. C’était tellement, tellement, tellement, tellement la honte.

-M. Black, ma présence vous manque-t-elle à ce point, ou alors c’est vous qui êtes incapable de rester loin des ennuis? Le nez en sang, tu esquissas un petit sourire qui se transforma aussitôt en grimace de douleur. Le moindre muscle de ton visage que tu bougeais trop brusquement provoquait une vive douleur au niveau de ton nez. Tu connaissais bien l’infirmière, pour t’être retrouvé à subir ses soins plus d’une fois, et ce depuis ta première année. –Votre présence, bien évidemment. L’infirmière leva les yeux au ciel et se précipita vers toi pour examiner ta blessure. Elle t’enleva les mouchoirs ensanglantés que tu te collais au nez, et l’examina de ses yeux experts. -Mmmh. J’ai bien peur qu’il soit cassé cette fois-ci M. Black. Ce fut ton tour de rouler des yeux. Mais un jour ou l’autre, il fallait bien s’y attendre. En sortant de ton cours de sortilèges, quelqu’un t’avais percuté avec son épaule, et t’avais accusé de lui avoir rentré dedans volontairement. Susceptible et impulsif comme tu étais, tu n’avais pas hésité à lui faire gober ses paroles. –Vous devriez voir l’autre gars…Il est pire encore! L’infirmière poussa un long soupir et sortit sa baguette magique en la pointant sur ton nez. –Episkey! Une douleur intense qui ne dura que quelques secondes envahie ton nez, et tu poussas un gémissement de douleur. –Voilà qui est mieux maintenant. Et la prochaine fois, tentez de garder vos poings pour vous-même! Prenez ces mouchoirs et nettoyez-vous un peu le visage. Ouste maintenant! Ta main se porta sur ton ancienne blessure. Cette immense bosse qui s’y trouvait quelques instants plus tôt avait disparue. Tu t’emparas des bouts de tissus que t’offrait l’infirmière, la remercia vaguement et sortit de la pièce comme elle te l’avait demandé.

Tu fis ce que ta sauveuse de toujours t’avait recommandé. À peine sortit de l’infirmerie, tu te mis à essuyer le sang qui te maculait le nez, mais tu te rendis rapidement compte, qu’il avait aussi tâché ta chemise blanche, ta cravate, et ton cardigan sur lequel était dessinée l’insigne de Gryffondor. Tu décidas de laisser tomber ce nettoyage qui n’allait pas servir à grand-chose, et enfouis les mouchoirs dans ta poche. Sur ton chemin, tu croisas une troupe de filles de troisième année, qui écarquillèrent les yeux à la vue de ton sang. Elles se mirent à glousser et à te lancer de petits regards en coins. Charmeur comme tu étais, tu leur lanças ton plus beau sourire, ce qui provoqua un nouveau gloussement général. Les filles étaient étranges, mais jolies. C’est pourquoi tu préférais largement entretenir des relations purement physiques avec elles. Tu ne les comprenais pas du tout, et la plupart du temps, elles étaient insupportables. Comme cette petite rouquine que tu voyais arriver en sens inverse. Miss Règlements, comme tu aimais bien l’appeler lorsque tu parlais d’elle aux autres. Il fallait avouer qu’elle portait bien son surnom. Tu tentais de paraître normal, en sachant qu’elle allait sans doute te réprimander sur quelque chose, et tu te rappelas le sang sur tes vêtements et ton nez rougis par ta blessure. Impossible d’avoir l’air sage dans ces conditions. Depuis peu, tu commençais à voir cette fille à la chevelure de feu un peu partout dans Poudlard, et tu l’avais souvent vu détourner le regard, alors que tes yeux croisaient les siens. Et… Elle trébucha comme si elle venait de perdre le contrôle total de son corps. Le cri qu’elle venait de pousser resta suspendu dans l’echo des corridors, et tu la vis débouler plusieurs marches de l’escalier sur les fesses. Tout son matériel scolaire s’était répandu sur le sol, tandis que les rires commencèrent à se faire entendre. Et toi, tu avais eu le temps d’arriver à son niveau. -M-m-m-monsieur Black ? Vousmarchezsurmesaffaires... Tu baissas les yeux, et vit que effectivement, ton pied se tenait sur un de ses parchemins. –Tu sais, t'es pas obligée de me vouvoyer... Ah ouais, désolé… Tu levas le pied et te pencha pour ramasser le papier.

Elle avait l’air hystérique à vouloir récupérer ses affaires au plus vite, sous les regards des autres, maintenant muets. Ils t’avaient vu arrivé, plus aucun son n'était sorti de leurs bouches. Tu avais envie de laisser cette fille qui te fichait un peu la trouille en plan, mais te ravisas. Tu te mis lentement à l’aider, et récupéra tout plein de livre barbant et inutiles comme l’Histoire de Poudlard. Elle se releva, les cheveux en bataille, rouge comme une tomate, la robe fripée et les yeux pleins de larmes. Elle c’était peut-être faite mal à quelque part? –Rien de cassé? Nouveau sourire de ta part, tu lui rendis ces bouquins alors qu’un éclat brillant venait d’attirer ton attention. Sur le sol, à ta gauche, un livre et un insigne de préfet traînaient sur le sol. Tu t’emparas des deux objets. Tu tenais le registre complet des règlements de Poudlard dans les mains. –Tu parles d’une lecture du soir… J’ignorais qu’ils avaient fait un registre avec leur maudit règlement. Puis, tu te rappelas parler à Miss Règlements, et ferma la bouche. –Non mais je ne dis pas ça pour juger …Chacun ses goûts hein? Tu lui offris un sourire pour te ‘’racheter’’, mais surtout pour éviter qu’elle n’enlève des points à la maison des Gryffondors, avant de lui rendre le livre. Tu décidas pourtant d’examiner l’insigne de préfet. Tu les avais toujours trouvés prétentieux avec cette petite babiole argentée accrochée à leurs robes de sorciers. -Je crois que t’as perdu ça aussi… Tu lui rendis son insigne et fourra tes deux mains dans tes poches.

Oh Rowena toute puissante, il était tellement magnifique... Prudence ne savait même pas quoi regarder. Les yeux, le visage, la bouche, les cheveux, le... reste ? Elle se sentait complètement perdue et n’était même plus certaine de savoir son propre prénom. C’était comme si ses neurones avaient soudainement grillé. Tous en même temps. Fatar Error. Elle sentait son cœur faire des montagnes russes dans sa poitrine et tous ses organes avaient eux aussi décidé de faire n’importe quoi. Elle avait envie de faire pipi. Genre, tout de suite, maintenant. Elle allait se faire pipi dessus. Non, elle n’avait pas le droit. La jeune fille essaya d’envoyer des ondes à sa charmante vessie afin qu’elle tienne encore un peu. Elle avait cruellement besoin d’elle ! Oui, de sa vessie, parfaitement. Elle parlait intérieurement à sa vessie, tout allait très bien. En attendant qu’elle lui répondre [sa vessie], il y avait quelqu’un d’autre de bien réel qui lui parlait. Quelqu’un de fort charmant et très très esthétiquement intéressant. Merlin...

Ne pas le vouvoyer ? C’était tout simplement impensable ! Elle vouvoyait tout le monde, parce qu’elle était préfète et parfaite ! Il n’était pas correct de tutoyer les gens, c’était son père qui le lui avait dit ! C’était bien plus respectueux de vouvoyer les gens. Et plus aristocrate. Même si la jeune fille n’était pas noble, elle aimait faire comme si c’était le cas. Bref, elle se la jouait aristo pour se donner un genre...

- Vous tutoyez ? J-j-je ne sais pas t-t-t-trop... Enfin je... Désolée.

Pourquoi s’excusait-elle ? Elle était stupide, complètement stupide ! Prudy se flagella mentalement. C’était horrible, elle ne faisait que des bêtises. Pourquoi ne pouvait-elle pas être sûre d’elle et faire bouger ses cheveux comme les autres filles pour séduire les garçons ? Elle n’attirait jamais que les moches et les imbéciles... Ça n’était vraiment pas juste. Oh Merlin, il s’inquiétait pour elle ! Prudence leva la tête avec un air totalement énamouré proche de celui d’un strangulot frit. Cela voulait-il dire qu’il s’intéressait à elle ? Peut-être qu’il allait lui proposer de s’enfuir avec lui sur un tapis volant ! Ce rêve bleuh... Non, elle devait retrouver son calme. Rester zen.

- ça va... Merci... Vous... Enfin tu... Tu peux me passer mon... S’il vous plaît... Insigne ?

Elle n’était même plus capable de faire une phrase cohérente. Elle voulait se jeter dans le vide des escaliers, c’était fini. Et en plus il se moquait de son règlement. Prudence sentit les larmes lui monter aux yeux, elle le cacha en baissant la tête. Elle se sentait plus stupide que jamais. Fini la préfète parfaite, elle n’était qu’une gourde empotée... Mais le jeune homme assura qu’il ne la jugeait pas. Nouveau regard de boursouflet perdu. Le cœur battant, le demoiselle s'aperçut que Maxwell lui tendait son insigne depuis un bon moment. Elle hésita quelques secondes avant de la récupérer, lui frôlant la main. Merlin, elle n’allait plus JAMAIS se laver la main, ni même son insigne !

- Merci... Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi, tu es tellement gentil.

Bien. Maintenant elle devait dire quelque chose. Faire la conversation. Prudence se releva, ses bras plein de livres et de bazar en tout genre. Elle restait là, plantée comme une cruche devant le jeune homme, sans savoir quoi dire. Elle cherchait vainement quelque chose. Quelque chose. N’importe quoi ! Elle devait s’intéresser à lui, lui poser des questions pour faire connaissance !

- Sinon euh... Tu aimes quoi comme... légumes ?

...
N’importe quoi. Sauf ça.