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 [ Mai '81 ] Les détours du hasard... ⚯ Feat. Deirdre

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Willem Pearson
Willem Pearson
PLUME A PAPOTE

PLUME A PAPOTE
+ SORCIER DEPUIS LE : 05/12/2015
+ PARCHEMINS : 246
+ LOCALISATION : Un pupitre de la Gazette du Sorcier.

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Message Sujet: [ Mai '81 ] Les détours du hasard... ⚯ Feat. Deirdre   [ Mai '81 ] Les détours du hasard... ⚯ Feat. Deirdre Icon_minitimeVen 15 Juil - 22:41

La matinée touchait à sa fin et Big Ben — l’imposante cloche de fonte trônant au sommet du palais de Westminster  — ne tarderait plus à sonner l’heure du repas pour quelques milliers de Londoniens, tous statut de sang confondus. Sous-terre, là ou le célèbre carillon ne pouvait se faire entendre, l’ainé Pearson avançait péniblement, emporté malgré lui par le mouvement des usagers du métro moldu. En plus de son éternel sac bandoulière, il trimballait avec lui deux petits gobelets de café au lait astucieusement empilés, de sorte qu’il lui était encore possible de repousser prestement toutes portes et autres barrières mobiles sur son chemin.

En dépit de l’heure, son appétit semblait avoir abdiqué et le thé noir à l’orange — son favoris de toujours — ne suffisait plus à lui insuffler le courage requis pour s’acquitter de son ouvrage quotidien à la Gazette. Il avait donc abandonné la pile de parchemins sur son bureau et prévu un second breuvage pour son frère de coeur avant de prendre la route de Sainte-Mangouste, the old fashion way. Bien que vide, son estomac ne soutiendrait probablement pas de devoir transplaner et ironiquement, le sorcier se sentait plus en sécurité parmi ceux qui n’appartenait pas à son… monde?

Les cheveux en bataille comme à l’habitude, la tenue du presque trentenaire laissait transparaitre bien plus de négligence que ce qu’il n’avait l’habitude d’en exhiber, quoiqu’il était peu probable que quelqu’un à l’hôpital ne lui en fasse la remarque. Sur la recommandation bienveillante de Belize, il évitait au possible les couloirs du rez-de-chaussé, ceux-ci étant encore traversés par les proches des victimes et nombres de médicomages aux traits tirés par la fatigue des longues heures de travail. Plutôt que cela, Willem se faufilait donc par l’entrée de service réservé aux livraisons de potions, d’onguents, d’herbes et d’autres ingrédients frais en provenance des quatre coins de la Grande-Bretagne. Tristement, ses réserves d’empathie avaient été épuisés par de multiples entretiens obligatoires suivant le tragique accident de Gringotts ; auprès du département de la justice magique, de ses collègues trop curieux, du très formel magenmagot et bien sûr, de ses parents et sa petite soeur plus qu’inquiets. Willem tentait donc de préserver son courage pour ses proches, Ezra en tête de liste.

Après une ascension toujours un peu pénible des quatre étages le séparant du service de pathologie des sortilèges, l’apprenti-billetiste prit un mauvais tournant en essayant d’esquiver une civière volante et un essaim de petits papillons volants à sa suite, se trouvant désormais dans un petit corridor étroit ou s’alignaient bons nombres de portes closes, à l’exception d’une. Ainsi, lorsqu’un autre guérisseur aux commandes d’un brancard ambulant le somma de dégager la voie, il n’eut d’autre choix que d’entrer sans invitation préalable dans le seul local lui étant accessible, un petit bureau vraisemblablement conçu à des fins de consultation médicales, à en juger de par son mobilier et leurs organisations.

Alors qu’il adressait un rapide sourire navré à son occupante au beau milieu de sa pause déjeuner — la demoiselle tenait ce qu’il semblait être un croissant au jambon — Willem se figea d’un trait.

« Deirdre ? »

Puis, tournant vaguement comme sur lui-même, il chercha à confirmer  — certainement au moyen d’un écriteau ou d’un identifiant sur la porte — que son ancienne protégée était bien ici comme soignante et non pas… cliente? Wait, quel service était annexé à ceux déjà présents à l’étage ? Incapable de se remémorer le plan du hall d’entrée qu’il évitait scrupuleusement, il semblait qu’il ne lui restait plus qu’à se confondre en excuses.

« Tu… sorry, tu bosses ici ? »

That much was pretty obvious. Après un bref regard en direction de ses souliers, Willem regretta enfin de ne pas avoir enfilé un costume propre à son réveil.

« Pardon, je l’ignorais. Je… suis venu rendre visite à un ami. » ajouta t-il sans toutefois bouger d’un iota, en pointant mollement la sortie du bureau, comme pour signaler son intention d'en sortir sous peu.

La vérité, c’est que tout contact amical qui n’était pas pour lui rappeler Gringotts était au fond le bienvenu, accidentel ou pas.
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Deirdre O'Connell
Deirdre O'Connell
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+ SORCIER DEPUIS LE : 02/05/2016
+ PARCHEMINS : 28

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Message Sujet: Re: [ Mai '81 ] Les détours du hasard... ⚯ Feat. Deirdre   [ Mai '81 ] Les détours du hasard... ⚯ Feat. Deirdre Icon_minitimeSam 23 Juil - 16:17

C'était étrange, le voir ici, le voir adulte. Assez pour que Deirdre en pose son en-cas, assez pour qu'elle soit...nostalgique? Heureuse? Elle ne savait pas. Un peu triste peut-être, mais sans doutes parce que Willem avait prononcé un mot spécial. Ami. Des amis, Deirdre en avait eu, elle en gardait aussi, dans le secret et le silence, ceux qu'elle s'était inventé bien sûr, les amis imaginaires capables de s'imposer à elle. A Murphy, elle avait dit qu'ils étaient morts, tous. Un mensonge, histoire de faire croire qu »'elle devenait adulte. Certains étaient partis, pas tous. L'homme avec le visage en lame de couteau, l'homme qui aurait pu être professeur, qui connaissait bien des chagrins lui aussi, il restait. Lui, d'autre aussi. Et il regardait Willem, il le regardait, bien qu'il n'existait pas, il y avait de la douceur dans ses yeux, un avertissement aussi. Pour que Deirdre se rappelle. Il était ton ami et ton protecteur, tu n'as jamais eu à avoir peur de lui. Cela était vrai....

 « C'était un placard ici, avant qu'ils en fassent mon bureau. J'ai encore du personnel nettoyant qui se trompe et entre pour y poser leurs produits, assez gênant quand je suis en pleine consultation. Mais ils veulent pas dire non à un psycomage, même s'ils savent pas où la mettre. Donc oui, je bosse ici... »

A croire que toutes les rencontres que la jeune femme se devait de faire, se résumaient à une seule chose : l'erreur. Erreur de lui parler, de la regarder, erreur de jugement aussi, lorsque Deirdre ne voulait pas aimer. Tomber dessus, tomber sur elle par hasard, par maladresse, et que leur rendait-elle au fond, à tous ces gens ?

 « J'ai du café, assied toi. »

Un ordre, elle savait en donner. Et l'homme imaginaire dans son ombre acquiesça : elle se conduisait bien, cela était ainsi. De toutes manières il y avait des chaises, des fauteuils, du café donc.
Ecouter les autres, elle savait faire. On la payait même pour cela, un peu plus qu'un salaire de misère, mais pas de beaucoup. Est-ce que Deirdre voulait écouter Willem, l'entendre ? Il rendait visite à un ami. En chair et en os, peu importe l'état de la chair ou de l'os, ils étaient dans un hôpital après tout. Des amis comme ça, elle n'en avait pas, pas vraiment. Les gens allaient et venaient dans on existence, n'appartenant qu'à des périodes précises et ne prenant jamais assez le temps de s'intéresser à la jeune femme.

 « On sent moins l'odeur ici : les potions, les médicaments... les pièces trop soignées, trop nettoyées. »

Un sorcier, après un séjour ici, lui avait confié ne plus supporter l'odeur du savon. Elle comprenait, la jeune femme avait du mal à manger, ici. Tout évoquait la dégénérescence du corps, celle de l'esprit. La maladie. Parfois, elle se demandait : rendait on vraiment visite à des proches lorsque l'on venait, ou bien cherchait on juste à se rassurer sur notre propre santé, face à d'autres en bien moins meilleur état ?
Elle, elle s'en fichait. Elle n'avait jamais d'amis à visiter. Parfois, ça faisait mal au cœur, parfois pas. Quand on arrivait à se mentir un peu plus, quand on arrivait à se mentir un peu mieux.

 « Je suppose que c'est mieux, voir un ami plutôt que d'être hospitalisé soi même »

Parler, pas quelque chose de naturel. Pas pour elle. Mais ils étaient en un lieu difficile, un moment difficile peut-être, du moins pour Willem, alors il fallait faire comme si. Comme si tout était normal, oui. Pour elle. .
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