NOM : Morguelune PRÉNOMS : Nocturnus Syphonorien AGE : 18 ans ANNÉE : Quatrième année ÉTAT CIVIL : Célibataire PURETÉ DU SANG : Sang-impur (deux parents sorciers, trois grands-parents sorciers) MAISON SOUHAITÉE : Serdaigle ORIENTATION SEXUELLE : Homosexuel PARTICULARITÉ : Aucune
✎ Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Selon toutes probabilités, il les égare dans l’heure. Nocturnus n’est pas le jeune homme le plus ordonné ni le plus attentif qui soit et les enchantements parfois un peu aléatoires qui ont transformé ses poches en puits sans fond ou presque ne l’aident pas à s’y retrouver dans ses affaires. De toute façon, on n’est pas le fils de Municipe Morguelune pour rien et, ayant été élevé dans l’arrière-boutique de Morguelune Onguents & Potions, 12-et-demi Chemin de Traverse, Noct’ considérerait que tricher à un devoir de potions reviendrait à déshonorer sa famille. Il n’est toutefois pas improbable que les fameuses réponses — éventuellement corrigées par ses soins — trouvent leur chemin entre les mains d’un ami moins doué que lui.
✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? Une plaisanterie vaseuse qui implique certainement la mère d’un des septièmes années, un Strangulot et une filiation douteuse. Si Nocturnus avait un instinct de survie très développé, ça se saurait. Il vole donc au secours de l’infortunée victime, ce qui implique, probablement, que l’infortunée victime et lui finiraient à l’infirmerie, le temps de se remettre d’un affrontement très inégal. Heureusement, Nocturnus aime bien l’infirmerie — sans doute la raison pour laquelle il y a un lit presque attitré. Bien sûr, il s’en tirerait beaucoup mieux s’il sortait sa baguette avant ses plaisanteries, parce qu’il a le sens du maléfice bien placé mais Noctunurs est faible et on ne l’a jamais vu résister à l’occasion de placer un bon mot.
✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? Philosophiquement. Dix contre un qu’il ne s’en est même pas rendu compte, trop occupé à bidouiller le sort du jour pour en obtenir des effets imprévus. Quand il comprend sa situation, il se contente d’un haussement d’épaules indifférent. Les punitions, ça va, ça vient, ce n’est pas très grave et puis il a l’habitude. Il y a des chances que le moqueur retrouve ses chaussettes ensorcelées, cela dit. Ce qui est certain, c’est que Noct’ ne cherchera pas à plaider sa cause devant le professeur. De toute façon, avec un casier comme le sien, il part du principe qu’il est présumé coupable et que toute tentative de prouver son innocence ne serait que perte d’un temps précieux, mieux employé ailleurs.
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? L’amour, parce que c’est assurément ce qui lui parait le plus improbable. Il n’a jamais connu la pauvreté : sans avoir vécu dans le luxe, il a toujours connu le confort, parce que le commerce de ses parents tourne bien. Il ne saurait pas trop quoi faire de plus d’argent et la sagesse, à son âge, est une idée un peu lointaine et un peu ennuyeuse. La célébrité l’indiffère. L’amour, en revanche, c’est la promesse de n’être jamais seul. Hélas, si le monde sorcier est peut-être plus tolérant que le monde moldu de 1980, Nocturnus, malgré tout, se voit mal rencontrer le prince charmant au détour d’une cheminée.
PSEUDO : K. AGE : 26 ans. PRÉSENCE : Quotidienne. AVATAR : [/b]
« Nocturnus, mon lapin, si tu pouvais éviter d'ensorceler les toilettes, ce sera mieux pour tout le monde. »
Tout commença un beau jour de printemps, quelque part au fin fond de la Bolivie, lors de la convention annuelle des Amateurs de Mycologie Magique, quand les beaux yeux de Municipe Opaline Martel rencontrèrent le regard séduisant de Syphonorien Morguelune. Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, ils sentaient bons la cèpe tranche-oreille et ce fut le coup de foudre. Municipe et Syphonorien passèrent le reste de la convention à discuter à voix basse pendant les conférences contre toute attente soporifiques des mycologues et, quand ils rentrèrent en Europe, ils avaient déjà décidé de s’installer ensemble.
Plus précisément, Municipe avait accepté de rendre visite à Syphonorien au 12-et-demi Chemin des Traverses, Londres, dans l’appartement en duplex qui surplombait Morguelune, Onguents & Potions (MOP, pour les intimes), une boutique bien connue des sorciers britanniques, qui avait pignon sur rue depuis plus de quarante ans. Elle avait été fondée par Nocturnus Morguelune premier du nom, le grand-père de notre héros encore à naître, et, ayant toujours joui d’une excellente réputation, elle s’était maintenue à flots au fil des décennies. L’affaire venait d’être confiée à Syphonorien, puisque Nocturnus et sa charmante et cependant redoutable épouse, l’Auror Margaret Morguelune, avaient pris, comme tout bon Britannique, leur retraite en Espagne.
Il ne fallut pas longtemps avant que Municipe et Syphonorien, les hormones aidant, prirent la décision qui allait mettre un terme définitif à la tranquillité déjà toute relative de Morguelune, Onguents & Potions : celle de fonder une famille. Ils commencèrent par adopter un hibou prénommé Saint-Sylvestre et conçurent ensuite un enfant, le petit Nocturnus II, née à Sainte Mangouste un nuit d'octobre. Nocturnus fut d’une sagesse angélique tant qu’il ne sut pas faire fonctionner ses deux jambes mais, l’âge aidant, le bambin se mit bientôt à gambader partout, à ouvrir tous les pots, à effeuiller toutes les fleurs, à renverser toutes les potions et à retourner tous les placards, tant et si bien que les Morguelune durent prendre des mesures tout aussi magiques que drastiques pour assurer la survie de leur commerce.
Ce fut sans doute son premier contact avec une Limite d’Âge, à six ans, autour d’un pot de Veritaserum à l’apparence pourtant si tentante, que le désormais barbu Nocturnus découvrit sa passion précoce pour les enchantements. Rapidement, les activités de l’enfant consistèrent moins à découvrir les secrets cachés dans les bocaux de Morguelune, Onguents & Potions qu’à expérimenter avec les protections magiques développées par ses parents. Ce n’est pas que Nocturnus ne grandît pas dans une atmosphère propice au développement d’une double passion pour la botanique et la potion et, assurément, la douceur pédagogique dont ses parents firent toujours preuve en la matière fit beaucoup pour le succès futur de leur progéniture dans ces matières, à Poudlard, mais le jeune sorcier était fasciné par l’idée des propriétés magiques conférées de manière permanente à la matière.
Soucieux de cultiver cette curiosité que stimulait encore une intelligence précoce, les Morguelune offrirent à Nocturnus, à son dixième adversaire, plusieurs volumes illustrés sur les artefacts gobelins, un cadeau dont la première conséquence fut de pousser l’enfant à rôder dans les environs de Gringotts, un peu plus haut sur le Chemin de Traverse, au grand désespoir de ces austères banquiers. Rapidement, au fil des mois puis des années, les étagères de la chambre de Nocturnus se chargèrent de livres sur les artefacts et les lieux magiques, d’abord des recueils de contes et légendes et puis, plus tard, des ouvrages plus sérieux.
La méthode spontanée du jeune Morguelune paraissait impliquer un équilibre (selon lui) ou un va-et-vient chaotique (selon les autres) entre études et expérimentation. Arpentant de long en large le Chemin de Traverse et exerçant, sur les autres enfants de boutiquiers, une influence que d’aucuns jugèrent regrettable, Nocturnus fut responsable d’incidents mineurs et assez nombreux, généralement provoqué par son obstination à découvrir, selon ses propres mots, « comment tout ça peut se bidouiller ». Vif et assuré, nourrissant toujours de grandes et fabuleuses théories sur le passé censément mystérieux de tout et n’importe quoi, Nocturnus ne laissait pas un recoin du Chemin inexploré.
En arrivant à Poudlard, en première année, Nocturnus avait donc déjà une idée assez précise de ce qu’il souhaitait faire : enchanter des trucs. Armé d’une baguette sans surprise un peu imprévisible, en bois de sycomore et au ventricule de dragon, Nocturnus avait la ferme intention d’explorer de manière systématique le fameux château sur lequel il avait déjà lu plusieurs ouvrages. En particulier, il comptait bien trouver dans les premiers mois la Salle sur Demande.
Le Choixpeau Magique le conduisit à Serdaigle, quoique son père, avant lui, eût été un Poufsouffle. Ce ne fut pas une surprise cependant : malgré son tempérament pour le moins turbulent, Nocturnus avait fait la preuve, durant son enfance et les premières années de son adolescence, d’une intelligence solide, d’une mémoire vaste quoique un peu désordonnée et d’un goût pour les études. Retrouvant à Poudlard et dans sa Maison certains de ses camarades du Chemin de Traverse, Nocturnus, d’un naturel du reste assez sociable, n’eut guère de mal à s’intégrer et les premiers mois se passèrent sans accroc.
Ses résultats auraient été prévisibles. Excellent en sortilèges, en potions, en botanique et en métamorphoses, il eut de bons résultats en défense contre les forces du mal mais ses notes en astronomie, en histoire de la magie et en vol furent catastrophiques. En ayant grandi dans un milieu urbain, Nocturnus n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’utiliser un balai, ses parents préférant pour leur part voyager par le réseau de cheminées. Au terme de sa première année, il demeura assez maladroit avec cet instrument et irréconciliable avec son professeur d’histoire de la magie, le jeune Serdaigle ayant une tendance à présenter des événements passés une vision pour le moins… imaginative. L’astronomie, quant à elle, lui paraissait simplement une matière abstraite et inutile.
Noct’ n’avait cependant rien du premier de la classe. Assis au fond de la classe généralement, tentant le plus souvent de parvenir aux résultats attendus — dans le meilleur des cas — avec des méthodes toutes personnelles, le jeune homme fut universellement reconnu par l’équipe pédagogique comme un cas prometteur mais assez difficile. Inventif et précoce, il parvenait souvent à des résultats innovants et avancés mais négligeait d’assimiler les méthodologies et les vérifications de rigueur. Toujours à la recherche des solutions atypiques et compliquées, il lui arriva souvent de devoir combler de sérieuses lacunes sur les éléments les plus théoriques ou les sortilèges plus simples, avant les examens, pour ne pas être pris en défaut lors des interrogations. À plus d’une reprise, ce furent donc les évaluations pratiques qui rattrapèrent des notes moyennes aux essais.
D’ailleurs, les travaux pratiques, Noct’ aimait bien ça : la preuve, il en faisait par lui-même. Dès sa première amenée, le jeune homme se lança dans son programme d’exploration architecturale et d’expérimentation couturière. En quelques mois, tous ses vêtements ou presque furent ensorcelés d’une manière ou d’une autre, parfois avec des résultats assez désastreux. L’écharpe qui tient toujours chaud fut une invention de triste renommée, quand une préfète de Serpentard fut obligée de l’empêcher d’étrangler son heureux propriétaire et les Chaussures de Sept Lieues conduisirent Nocturnus droit à l’infirmerie — très vite, il est vrai, ce qui, en soi, était déjà une petite réussite.
À son grand désespoir, le jeune homme ne découvrit pas d’abord la Salle sur Demande mais il communiqua sa passion à quelques-uns de ses camarades et les sorties nocturnes soudèrent de solides liens d’amitié, même si elles se terminaient souvent à briquer le sol de la Grande Salle sans pouvoir magique après avoir été surpris par des préfets. À la grande surprise de ses parents, Nocturnus ne détruisit donc pas par accident une aile du château et il ne fut pas expulsé dès sa première année.
La suivante se déroula à l’avenant et, en digne Serdaigle malgré tout, Nocturnus entra en troisième année avec un dossier scolaire certes volumineux mais honorable. Au moment de choisir ses cours optionnels, ses parents lui firent la surprise de lui offrir un jeune chat noir qu’il baptisa Ragnuk, du nom du roi gobelin qui aurait fabriqué l’épée de Godric Gryffondor. Durant l’été, Ragnuk, qui devait déjà tenir de son nouveau maître, lapa une potion de Polynectar qui faillit avoir raison de sa santé. Inexplicablement, alors que le Polynectar est une position réservée aux humains, Ragnuk développa quelques effets secondaires et notamment une propension à faire changer son pelage de couleurs et être pris de violents hoquets, deux symptômes qui ne disparurent jamais, malgré les bons soins de Syphonorien. L’incident permit néanmoins à Morguelune, Onguents & Potions, après quelques expériences, de commercialiser leur première potion de polymorphie féline, « pour redonner un coup de neuf à vos vieux matous », depuis un grand succès.
Nocturnus revint à Poudlard pour la troisième année, accompagné de Ragnuk le Hoqueteux, après avoir choisi les cours optionnels d’études des runes et d’arts et musiques magiques. Âgé alors de dix-sept ans, Nocturnus commençait à avoir une idée précise de son avenir : il voulait devenir architecte magique, tant pour les bâtiments utilitaires et bien protégés que pour des créations plus artistiques. Fidèle à ses habitudes, il avait commencé pendant l’été à se documenter sur la question et il reprit, à la rentrée, son étude de Poudlard, s’intéressant d’abord au système des escaliers mouvants.
Et aux fesses des jolis garçons. Si les curiosités multiples de Nocturnus l’avaient jusqu’à lors assez occupées pour qu’il fît abstraction de son bouillon de culture hormonal, on n’échappe pas éternellement à l’adolescence. Le jeune Serdaigle avait bien fait, par le passé, quelques rêves équivoques ou bien très explicites, son regard s’était ponctuellement égaré sur les biceps des Batteurs de l’équipe de Quidditch et il avait développé une mélomanie pas tout à fait désintéressée parce que le chanteur chanteur en troisième position, deuxième rang, de la chorale de l’école avait un sourire à tomber mais il avait soigneusement évité de s’interroger sur ces questions. Ses parents n’avaient jamais parlé de ce genre de choses et ses amis, eux, ne parlaient que des filles. Craignant de se sentir exclu, Nocturnus avait pratiqué la politique de l’autruche.
La politique de l’autruche devint inefficace quand le charmant chanteur de la chorale, de deux ans plus âgé que lui, lui demanda de l’aide pour des devoirs sur les enchantements. Après avoir longuement bégayé, Nocturnus accepta de l’aider et leur amitié se développa rapidement. Wilfred, puisque c’était son nom, un Poufsouffle pur sucre, n’était pas un élève très talentueux et le jeune Morguelune passa de longues heures à lui expliquer les subtilités les plus abstruses de l’art de l’enchantement. Impressionné par l’intelligence de Nocturnus, Wilfred, d’un naturel réservé, le fut aussi par son assurance et il témoigna au Serdaigle une admiration sincère que ce dernier interpréta à l’aune de ses propres espoirs.
Avant le repas de Noël, cette année-là, Nocturnus donna rendez-vous à Wilfred au sommet de la Tour d’Astronomie, bien décidé à prendre son courage à deux mains. Ses sentiments pour le jeune homme étaient devenus forts au fil des semaines et il était incapable de les ignorer. Parfois, ses journées lui paraissaient entièrement dévolues à attendre le moment où ils se verraient. Quand Wilfred arriva, ils s’accoudèrent à la rambarde de pierre, discutèrent un peu, de tout et de rien, en regardant le parc, puis Nocturnus se décida à se pencher vers son ami pour déposer un baiser maladroit sur ses lèvres.
Les joues de Wilfred arborèrent un rouge dont même Ragnuk le Hoqueteux était incapable et il se recula brusquement. En bon Poufsouffle, il fut très poli et très calme mais également très clair : ses sentiments pour Nocturnus étaient purement platoniques. Jamais le Serdaigle ne s’était senti aussi idiot ni aussi humilié. Il fit son possible pour ne pas pleurer, question d’honneur masculin, et Wilfred lui promit de ne rien dire à personne de ses préférences. Dans les jours qui suivirent, ils se virent moins, parce qu’ils s’évitaient l’un l’autre et, à la rentrée des vacances de Noël, leur amitié était définitivement enterrée, sans qu’ils ne s’en fussent rien dit.
Terrorisé à l’idée de commettre une nouvelle fois pareille erreur et soucieux de ne pas perdre son statut de garçon populaire, Nocturnus ne se confia à aucun de ses nombreux amis et résolut de garder le secret sur ses propres préférences, un exercice qui s’avéra plus compliqué qu’il ne l’aurait cru de prime abord, parce que les préoccupations de ses camarades tournaient inévitablement autour de leurs affaires de cœur. Histoire de ne pas paraître suspect, il laissa une de ses amies le caser avec une Gryffondor sans doute très jolie mais hélas très féminine : ce fut ainsi que la charmante Melodiany Baxt devint sa petite amie.
Au fond assez malheureux, Nocturnus se réfugia dans ses activités d’arpenteur de château et, en avril de sa troisième année, il découvrit enfin la Salle sur Demande, un dimanche matin où sa tristesse était particulièrement vive. Ce succès fut assez déconcertant. La Salle ne contenait qu’une armoire et l’armoire, elle, contenait un Épouvantard, autant qu’il pouvait en juger aux tremblements qui agitaient les meubles. Comment le château pouvait-il estimer que c’était précisément ce dont il avait besoin, dans un moment de tristesse ? Noct’, qui avait appris, comme tous les élèves de troisième année, à affronter les Épouvantards ouvrit la porte de l’armoire et eut la surprise d’en voir sortir une Melodiany d’une trentaine d’années, alliance au doigt, qui exigeait à grands cris de savoir où il avait bien pu passer la nuit.
Pendant des semaines, Noctis médita cet incident et, un soir qu’il se dérobait, comme souvent, aux baisers de Melodiany, devant les questions angoissées de la demoiselle, il finit par lui avouer son secret. Au lieu de la crise de larmes et de rejet à laquelle il s’était attendu, Melodiany se montra fort compréhensive. Ils convinrent ensemble qu’il ne serait sans doute pas très prudent pour Nocturnus de clamer haut et fort ses préférences mais Melodiany fut, à partir de ce soir-là, fermement résolue à pousser son ancien petit ami à s’accepter, petit à petit.
Ils firent semblant de conserver leur relation jusqu’à la fin de l’année et décidèrent de prétendre avoir rompu pendant l’été, à l’amiable, quand on les interrogerait sur la question à la rentrée prochaine. Ces préoccupations parurent cependant bien futiles quand, pendant l’été 1980, les rumeurs autour de Voldemort devinrent de plus en plus préoccupantes. La veille du départ du Poudlard Express, cette année-là, un début d’incendie se déclara à Morguelune, Onguents & Potions. Il fut rapidement maîtrisé par Municipe mais les parents de Nocturnus étaient convaincus d’avoir été pris pour cibles en raison de leur statut de sang-mêlé.
Ils n’en dirent rien à leur fils mais ce dernier était bien trop perspicace pour ne pas s’en rendre compte. Ce fut une boule au ventre qu’il embarqua dans le Poudlard Express cette année-là, jetant sur certains de ses camarades sangs-purs un regard nouveau et inquiet. Comme Nocturnus n’était pas né de parents moldus et que Morguelune, Onguents & Potions était une institution bien connue sur le Chemin de Traverse, tout comme le nom de sa grand-mère, Margaret Morgueline, l’Auror, Nocturnus, sans avoir jamais prétendu être un sang-pur, passait facilement pour un sorcier pur jus et ne fut pas trop inquiété.
Ça ne l’empêcha pas de prendre souvent parti pour ses camarades moins chanceux et il participa régulièrement aux conflits qui agitèrent l’école cette année-là. Après l’incident d’Halloween, le renforcement des mesures disciplinaires contraignirent Nocturnus à réduire ses explorations du château, déjà refroidies par l’incident de la Salle sur Demande. Il se contenta d’expérimentations vestimentaires de plus en plus réussies, créant notamment un ensemble de pelotes de laine qui tricotaient d’elles-mêmes, selon les besoins différents vêtements, capables eux-mêmes de se détricoter pour reconstituer les pelotes. Ses résultats scolaires en métamorphoses et en sortilèges étaient d’ailleurs devenus véritablement remarquables depuis le début de l’année.
Il s’attela particulièrement à l’étude de la Défense contre les Forces du Mal. Cette matière l’avait toujours intéressé, notamment quand elle traitait des sortilèges et des enchantements de protection que l’on pouvait appliquer à un lieu. Son intérêt architectural pour ces questions fut évidemment renforcé par les événements de décembre. Pendant les vacances de Noël, ses parents l’informèrent de leur décision de fermer pour un temps Morguelune, Onguents & Potions, quelques mois seulement, « le temps que les choses se tassent », un temps qu’ils mettraient à profit pour un voyage d’études botaniques en Asie.
En rentrant à Poudlard, en janvier 1981, Nocturnus était encore plus déterminé à trouver les meilleurs moyens de protéger un bâtiment contre les attaques et les infiltrations indésirables. Il tenta par ailleurs de dérider ses camarades les plus abattus par les derniers événements et sa bonne humeur, même un peu forcé, le confirma dans sa popularité. Il n’était sans doute pas surprenant que dans les semaines qui précédèrent la Saint-Valantin, cette année-là, il reçût toutes sortes de propositions, qu’il écarta aussi délicatement que possible, aidé en cela par Melodiany.
Il y en avait une qu’il n’avait pas prévue cependant. Un jour, au tout début du mois de février, un autre Serdaigle d’un an son cadet, Julian Lloyd, qu’il avait une fois défendu contre des Sangs-Purs, lui demanda s’il voulait l’accompagner au bal de la Saint-Valentin. Noct’ fit d’abord mine de ne pas comprendre, ce qui poussa l’autre garçon à lui adresser des compliments des plus flatteurs, dont ceux sur son charme physique ne souffraient aucune ambiguïté. Pris de court, un peu paniqué, Nocturnus bégaya « qu’il n’était pas de ce bord-là », une affirmation qui fut reçue avec beaucoup de scepticisme par Julian. Celui-ci répondit que s’il ne plaisait pas à Nocturnus, « il suffisait de le dire » et qu’il était inutile de mentir.
Nocturnus passa le bal de la Saint-Valentin au fond de son lit — enchanté — à pleurer, à peine apaisé par les hoquets à répétition de Ragnuk. Dans les semaines qui suivirent, il fut consolé par d’excellents résultats en Défense contre les Forces du Mal et par une lettre de ses parents, venus de Thaïlande et accompagnée de nombreuses photographies, qui montraient le couple (un peu) et diverses plantes locales (beaucoup). Pour la première fois, Nocturnus resta donc au château pendant les vacances de mars. Il reprend ses explorations à cette occasion.
Après qu’une amie née-moldu lui eut expliqué le principe de la vidéosurveillance qui se développait, au même moment, dans le monde moldu, Nocturnus décida de développer l’enchantement Vigibrique, permettant à une brique dans un mur d’observer avec de petits yeux discrets les allées et venues dans un couloir ou une pièce. Dans le même temps, il acheta à Pré-au-Lard, avec ses économies d’argent de poche, une Glace à l’Ennemi sur laquelle il commença à faire des expériences, pour mieux en comprendre le fonctionnement.
Les événements d’avril à Pré-au-Lard le convainquirent qu’il était sur la bonne voie. Après plusieurs semaines de tentatives infructueuses, Nocturnus vient d’achever son enchantement de Vigibrique, sa toute première création purement personnelle et originale — la première, à n’en pas douter, d’une longue lignée. En attendant, Ragnuk le Hoqueteux est depuis peu l’heureux (et changeant) propriétaire du Coussin Marin, un coussin dont le rembourrage en plumes de hiboux est soumis à l’influence lunaire, comme les marées, et qui masse donc continuellement le chat qui s’y installe.
Si c’est pas beau, la vie.
Dernière édition par Nocturnus Morguelune le Sam 2 Jan - 22:02, édité 1 fois
Voilà un petit serdaigle bien inventif ! Les prénoms des parents, le nom du chat, la maison, le patronyme... ! Tout est parfait. J'ai bien ri en tout cas en lisant ta petite fiche originale et fluide.
Néanmoins, fais attention, j'ai vu quelques petites coquilles qui pourraient gêner la compréhension de certains contextes. Un petit adversaire a pris la place d'anniversaire au début de ta fiche.
Serdaigle, c'est la maison de la sagesse et du savoir. Mais c'est également là que se trouvent ceux qui sont trop sérieux et prétentieux. Cette maison sera ta seconde famille à Poudlard. Mais avant de t'engager dans un combat sans merci contre les autres élèves pour faire gagner des points à ta maison, saches que le membre est qui tu es jumelé est Caroline Sangster. Il/elle prendra contact avec toi prochainement.
/!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage. Enfin penses à voter aux tops sites du forum ;) Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles : Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Tu peux également devenir préfet, joueur de Quidditch ou rejoindre un club. Bien sûr tu peux aussi faire gagner des points à ta maison, pour voir de quelle manière il te suffit d'aller là, et pour les signaler c'est ici.
Dernière édition par Lumen Macmillan le Ven 1 Jan - 18:55, édité 1 fois