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 Jealousy is mental cancer — PV Zelena.

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Message Sujet: Jealousy is mental cancer — PV Zelena.   Jealousy is mental cancer — PV Zelena. Icon_minitimeJeu 4 Juin - 22:30

Jealousy is mental cancer.
Delilah
feat.
Zelena


 

 



 

 


You left sombody who loved you
Now they're gonna do the same to you
Oh, they gonna do the same to you
Δ Melody Gardot

La soirée avait été animée, en bien et en mal. Il ne s’était rien passé de grave, par bonheur, ou tout du moins, rien passé de dangereux. Cependant, au milieu de la soirée, Delilah avait fini par perdre de vue son amante, et ce qu’il s’était passé avant cela la laissait perplexe. Evidemment, maintenant qu’elle y pensait, elle avait été trop proche de la joueuse des Harpies pendant la soirée. Elle avait pu lire la jalousie dans le regard de l’hongroise, mais elle avait décidé de ne pas trop s’en inquiéter, notamment parce que cela lui semblait tout à fait superflu. Après tout, son amante n’avait absolument rien à craindre ; et même si elle ne lui avait jamais dit, il était pourtant clair qu’elle l’aimait. Cette demoiselle joueuse de Quidditch n’était rien d’autre qu’une ancienne conquête, et une amie ; et elle ne resterait à jamais que cela. Cependant, ce qui avait profondément confus l’irlandaise, ce fut lorsque Zelena la poussa dans les bras de la joueuse, et les força à danser, avant de partir de son côté, visiblement agacée. Delilah n’avait pas compris, ni le pourquoi ni le comment, et elle s’était retrouvée, bien contre son gré, dans les bras de son amie — bien agréables au demeurant — qu’elle aurait souhaité être plutôt son amante.

Elle avait été happée par la foule, par les autres danseurs, et était restée coincée au milieu du bal, alors que sa très chère professeur avait disparu dans la masse. Elle avait eu beau la chercher des yeux, baisser son Occlumency pour l’entendre — elle, et rien qu’elle — il n’y avait rien eu. Alors, après de longues minutes, elle s’était finalement laissée faire par son amie, et avait dansé, sans trop se préoccuper de grand chose. Mais bien sûr, lorsque son amante ne réapparut pas, elle commença à s’inquiéter. Elle fit ses au revoir bien rapidement, promettant çà et là d’envoyer des hiboux, et après une dernière bise posée sur la joue de la joueuse, fuit la salle de bal, mais pas après un dernier regard, cherchant à nouveau de voir si sa Zelena n’était pas cachée dans un coin. Elle finit par s’éclipser, aussi discrètement que possible, et s’aventura alors dans les couloirs du château, n’ayant pas la moindre idée du lieu où elle pourrait retrouver la trace de son amante. La solution de facilité serait les appartements du professeur, mais cela paraissait trop simple. Sans grande conviction, alors, elle commença à grimper le grand escalier, vers ses propres appartements.

Elle ne comprenait pas pourquoi Zelena était partie, l’avait abandonnée, au milieu de tous ces gens. Zelena était son ancre, sa sauveuse, et globalement, lorsqu’il y avait l’une des deux, l’autre n’était pas loin. D’ailleurs, Delilah n’appréciait plus la solitude, et faisait de son mieux pour être en compagnie de l’autre femme la majeure partie du temps. Elle avait presque abandonné ses appartements — mais elle se rendait compte que ce n’était pas ce qu’il y avait de plus discret — et elle ne dormait que rarement seule. Ce soir, pourtant, il semblait que cela serait un de ces soirs. Soupirant, elle donna son mot de passe au portrait de Rowena, qui la laissa entrer, presque surprise de la voir ici. Après un cordial bonne nuit, Delilah se glissa dans l’intimité de sa chambre, et se défit lentement de sa robe de bal. Ses bijoux rejoignirent finalement sa commode, et elle se déchaussa, avant de se laisser tomber sur le lit trop vide et trop froid, soudainement trop grand, et de se glisser sous les couvertures.

Elle essaya de dormir, désespérément, mais son cerveau tournait à mille à l’heure. Elle n’arrivait pas à arrêter de penser, et toute cette affaire avec Zelena l’agaçait. Pourquoi est-ce que l’hongroise était partie ? Serait-ce véritablement dû à la jalousie qu’elle semblait éprouver à l’égard de la capitaine des Harpies ? Cela semblait invraisemblable, et pourtant, au fil des minutes, Delilah se persuadait que c’était quelque chose d’aussi simple. Quoi qu’il puisse arriver, il lui semblait toujours que l’hongroise était terrifiée à l’idée de la perdre, que ce soit à elle-même ou à quelqu’un d’autre. Delilah ne savait pas quoi faire pour étouffer ses peurs, pourtant ; ses pensées ne semblaient jamais s’accorder avec son coeur. Elle voulait lui crier qu’elle l’aimait, plus que sa propre vie, mais elle ne savait pas si l’hongroise serait capable de supporter un tel fardeau. En vérité, Delilah savait qu’elle se reposait totalement sur son amante, et elle n’arrivait que très peu à assumer qu’elle était la source de ce genre de pressions. Elle tourna et tourna sous ses couvertures, et elle se rendit compte que non seulement Zelena lui manquait, mais les petits monstres aussi. Lâchant un dernier soupir, elle abandonna l’idée de dormir et se redressa. Il fallait qu’elle règle ce malentendu maintenant, avec Zelena, plutôt que de laisser le tout s’envenimer.

Elle était d’autant plus agacée que l’hongroise avait joué avec elle toute la soirée, attisant ses frustrations par de belles promesses. Elle aurait dû prendre une douche froide, peut-être, avant d’essayer de dormir. C’était trop tard maintenant, pourtant, et elle enfila simplement une épaisse robe de chambre, appelant Melancholia d’un simple claquement de langue, et arrangeant ses cheveux dans un chignon bordélique avec sa baguette. Sa darling chauve-souris bien installée dans ses cheveux, elle quitta sa chambre sans même jeter un regard à Rowena, qui ne s’étonnait plus des allés-venues de sa digne descendante, et se dirigea à grands pas vers les appartements de Zelena. La frustration était montée, depuis qu’elle se tournait et se retournait dans son lit, et elle était énervée, ou presque. Elle ne méritait pas ce que Zelena avait fait. Arrivée devant le portrait protégeant l’intimité de son amante, elle lâcha le mot de passe impatiemment, et se glissa discrètement à l’intérieur une fois le portrait ouvert. Sans attendre, elle marcha directement dans la chambre de l’hongroise, ignorant les miaulements accueillant son arrivée. Elle fit face au dos de son amante, penchée à faire Merlin-sait-quoi, et les mains sur les hanches, déballa tout ce qu’elle avait répété sur le trajet.

« Vraiment, Zelena, vraiment ? Tu disparais, sans me prévenir, après m’avoir jetée dans ses bras comme si ce n’était que ce que j’attendais. Et tu oses, ensuite, agir comme une femme trompée ? »

Elle haussa un sourcil, alors qu’elle se pencha pour attraper l’un des petits monstres, le serrant contre sa poitrine avec amour, embrassant sa fourrure et papouillant derrière les oreilles. Evidemment, elle venait de perdre toute crédibilité, mais cela ne semblait pas l’inquiéter outre mesure. Caresser l’épaisse fourrure du chat la calmait, un peu, et elle reprit, d’un ton plus posé, mais peut-être un peu plus froid.

« Qu’est-ce qu’il faut que je fasse, pour te prouver que tu es la seule qui importe ? Comment te persuader que tu es celle que j’— »

Elle s’arrêta soudainement, et crispa ses mâchoires. Elle ferma les yeux un instant, et se détourna finalement, marchant vers la fenêtre, comme bien souvent, et perdant son regard dans l’obscurité, caressant distraitement le chat toujours ronronnant entre ses bras.

« Tu n’avais aucun droit de me faire ce que tu as fait, de partir comme ça, sans te retourner. Tu n’avais aucun droit, Zelena. »

Sa voix était faible, et elle soupira, relâchant le chat qui retomba souplement sur ses pattes, et s’en alla trotter ailleurs. Les mains libres, elle enserra son bassin de ses bras, et resta ainsi à regarder les tuiles du château, puis le Black Lake, la silhouette vulnérable.
© Gasmask


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Message Sujet: Re: Jealousy is mental cancer — PV Zelena.   Jealousy is mental cancer — PV Zelena. Icon_minitimeDim 7 Juin - 18:30

Jealousy is mental cancer
All of the steps that led me to you and all of the hell I had to walk through but I wouldn’t trade a day for the chance to say : my love, I’m in love with you... & I know the scariest part is letting go 'Cause love is a ghost you can’t control, I promise you the truth can’t hurt us now, so let the words slip out of your mouth...

E
lle les avait regardées, des minutes durant, se fondre dans la foule, s’enlacer et se laisser emporter par les valses… Pendant de longues minutes, elle était restée là, à fumer nerveusement, à sa fenêtre, avant de les perdre de vue alors qu’elles s’étaient unies dans le seul mouvement de la masse des danseurs qui prenaient encore part aux festivités. Puis, elle avait fini par jeter son mégot, dans le vide et par se retourner pour quitter cette salle qui devenait trop bruyante et qui puait la bonne humeur. Si en venant ici elle s’était persuadée qu’elle passerait une belle soirée, bordée d’insouciance et trop pleine d’allégresse, elle devait se rendre à l’évidence et constater que finalement, elle avait laissé ses espérances la porter un peu trop haut. Elle ne pouvait le nier, pourtant, elle était en partie responsable de son humeur qui prenait en morosité, aussi. Mais était-elle à blâmer ? Si elle, elle n’avait aucun secret pour son amante, il devait en être autrement, dans l’autre sens… Elle aurait clairement du s’y attendre, cependant. Delilah était une femme tellement secrète, qui partageait rarement avec elle le fond de ses pensées, alors il devait en être de même, quant à son passé.
Et, ce soir, Zelena venait de faire face, elle en était certaine, à l’une de ses anciennes amantes qu’elle jalousait en silence. Elle ne pouvait faire autrement, cela la rongeait, la rendait folle et son esprit ne cessait de lui envoyer des images, d’elles, entrelacées dans des draps d’où émanaient encore les chauds effluves de leurs ébats passés… Pourtant, Zelena se sentait puérile, misérable presque, de réagir ainsi, alors qu’aujourd’hui, Delilah passait le plus clair de ses nuits dans ses appartements et partageait son lit. L’irlandaise ne devait plus désirer cette femme, après tout ce temps, n’est ce pas ? Ou alors… Ou alors ce pouvait-il qu’elle veuille encore s’évader dans ses bras mais que la distance en ait décidé autrement ? Et si, en la revoyant, Delilah se rendait compte que leur âge, leur jeunesse, leurs points communs et leur passion pour le Quidditch faisaient de cette Harpie celle avec qui elle préférait finir ses jours, décidant, finalement, de lui tourner le dos et de mettre fin à leur relation ?

« Non… NON. » L’hongroise ne pouvait pas penser ainsi, elle ne pouvait imaginer une fin aussi dramatique pour leur histoire. Elle ne voulait pas la perdre, dieu, non, elle ne le pouvait pas. Que deviendrait sa vie, au Château, sans Delilah ? Faudrait-il, de nouveau, qu’elle fuit, qu’elle change de pays pour laisser derrière elle des cicatrices trop douloureuses et des souvenirs trop lourds à porter ? Fuir de nouveau… Zelena souriait maintenant, amère. Elle ne savait faire que cela, peut-être. Partir lâchement pour abandonner ce qu’elle ne savait supporter.

Rageant en silence, ses talons martelant les lourdes dalles des couloirs, Zelena se dépêchait de rentrer dans sa chambre pour se laisser tomber contre son matelas froid. Elle voulait oublier, se laisser happer par les bras réconfortants du sommeil et se réveiller longtemps après, pour prétendre qu’elle n’avait jamais été aussi jalouse. Pourtant, elle savait fort bien que dans son état, elle ne s’endormirait pas, alors, il lui faudrait occuper son esprit assez longtemps, avec quelque chose d’assez prenant pour qu’elle finisse par tomber d’épuisement, sur son bureau. Il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas endormie ainsi, et la dernière fois, à bien y penser, c’était aussi à cause d’une situation qu’elle n’avait pas su gérer, qu’elle n’avait pas apprécié, avec Delilah. Cette femme avait le don de se glisser under her skin, de la rendre folle et de la repousser dans ses retranchements et Zelena détestait ça… C’était indéniablement l’un des inconvénients du fait d’être amoureux.

Maintenant, l’hongroise riait, seule, et son rire revenait en écho, dans le couloir vide. Alors qu’elle se glissait dans ses appartements, elle jeta ses chaussures dans un coin, se déshabilla rapidement et se laissa envelopper par la douceur d’une robe de chambre. Et, comme si elle n’avait pas assez bu, elle se servi un verre de FireWhiskey avant d’allumer une cigarette. Elle entrouvrit une fenêtre, pour laisser la fraicheur de l’air envahir son petit salon et finit par s’asseoir devant son bureau où l’ordre qui y régnait la rendit presque malade. Rien ne dépassait, rien n’était posé à sa place par hasard et Zelena pensa un instant qu’elle manquait de spontanéité, qu’elle était bien trop maniaque, ou psychorigide, pour que quelqu’un comme Delilah veuille rester avec elle… A bien y regarder, seules les affaires de l’autre professeur étaient posées un peu partout, et donnait à son espace de vie, l’impression que quelqu’un y habitait effectivement… Sans cela, les appartements de l'hongroise auraient facilement û être pris pour une pièce qui faisait office de musée, où rien ne devait bouger, et où le temps avait décidé de ne plus y poser son emprise…

Prenant alors un bout de parchemin et coinçant sa cigarette au coin de sa bouche – sans aucune distinction – Zelena se mit en tête d’écrire à son frère, pour avoir de ses nouvelles, lui raconter sa vie, aussi peut-être. Cela faisait bien longtemps, qu’elle n’avait pas entendu parlé de lui. Bien longtemps, entendez 1 semaine, tout au plus. Mais leur relation fusionnelle n’avait pas perdu de son éclat, malgré la distance qui pouvait les séparer, parfois. C’était un des rares à savoir calmer ses angoisses, à savoir trouver les maux qui stopperaient  ses « hémorragie émotionnelles ». Et, bien qu’il n’ait encore jamais rencontré Delilah, il connaissait cette femme presque autant que Zelena elle-même, tant elle lui avait parlé de cette irlandaise, énigmatique, qui avait su charmer son cœur et ravir ses sens.

S’attelant et laissant sa plume glisser sur son parchemin, Zelena se laissait aller à ses confessions, et délestait de temps à autres les cendres qui pesaient sur le bout de sa cigarette, prenant également soin de vider petit à petit son verre pour endormir tant son cors que son esprit. Elle n’avait pas remarqué qu’elle enchainait les cigarettes, qu’elle remplissait de nouveau son verre à mesure qu’elle le vidait et bientôt, sa lettre n’avait plus rien d’un petit courrier mais avait bien des airs de roman bâclé. Son écriture s’était faite plus nerveuse et moins harmonieuse, moins soignée et moins en boucles, l’alcool battant dans ses veines, laissant la jalousie s’immiscer également dans chacune de ses cellules.

Elle était tant absorbée par sa lettre et mettait tant de hargne à cracher son venin sur le papier qu’elle n’entendit pas la porte s’ouvrir et son amante revenir vers elle. Combien de temps avait bien pu s’écouler depuis qu’elle avait laisser la pointe de sa plume toucher le papier, plus tôt dans cette soirée ? Sa vision avait perdu en fluidité et en netteté, mais cela, elle ne l’avait remarqué que lorsqu’elle entendit la voix, froide, colérique, de Delilah. Que faisait-elle ici ? La sous-Directrice aurait voulu rire, lui montrer à quel point elle était étonnée de la voir, ici. Mais, une faible voix dans sa tête persistait et lui dictait de ne pas dire de choses qu’elle risquerait, plus tard, de regretter… Laissant sa plume retomber sèchement contre son bureau, Zelena se retournait maintenant, lentement, vers la voix de son amante qui lui donnait l’impression que son cerveau allait imploser. « Lord ... Túl sokat ittam. »

Elle se contentait de la fixer du mieux qu’elle le pouvait, avec ses yeux vitreux et vides. Elle se prit à sourire un instant, discrètement – du moins le pensait-elle – alors qu’elle s’imaginait avoir les yeux aussi expressifs que ceux d’un bovin mort. « FOCUS. » Elle devait se faire violence pour écouter son amante, alors qu’elle regardait de nouveau son verre à moitié plein, réfléchissant avant de le porter à ses lèvres. La raison plus forte que le reste – à savoir son désarroi et sa lâcheté – et elle reposa son verre, loin d’elle, en se disant qu’elle avait assez bu, pour au moins les 2 prochaines semaines… Au moins.

Reprenant une cigarette entre ses lippes vierge de tout rouge à lèvres, elle l’alluma avant de se relever pour faire les cent pas… Et se prendre un grand verre d’eau. Demain, elle se doutait qu’elle aurait un mal de crâne du feu de Merlin. Sauf… Sauf si Delilah serait assez gentille pour lui donner nu peu de sa potion « anti-gueule de bois ».

« Dear... »

Elle était déjà crevée, d’avoir prononcé un mot.  Elle se servit son verre d’eau avant de le descendre d’une traite, à demi étonnée de constater tout ce que son ventre pouvait avaler. Elle se rapprocha un instant de Delilah avant d’aller devant l’autre fenêtre et de l’ouvrir également. Le vent frais lui faisait du bien et lui donnait l’impression qu’il rafraichissait un peu ses esprit embués.

 « Que fais-tu ici ? Tu devrais profiter de cette soirée jusqu’à la fin, déjà qu’il n’y en a pas beaucoup… Et, il me semble que ce soir tu souriais plus… Plus que ses quatre dernières années, si je ne me trompe. »

Elle avait beau essayé de lutter – ou pas, en fait – sa jalousie revenait toujours donner à sa voix un soupçon d’acidité. L’alcool n’aidant pas, elle riait maintenant, doucement, son sang bouillant de nouveau. Elle n’aimait pas cette sensation, mais ne savait pas comment faire, pour se défaire de cette emprise, surtout que… La solution de facilité serait de se jeter sur elle, et lui cracher directement tout son venin dessus et d’aviser, plus tard. Ou jamais. Elle en avait envie, mais elle n’avait pas assez bu, pour oublier à ce point sa raison. Jetant un coup d’œil au verre qui trônait encore sur son bureau, elle finit par soupirer, et s’approcher de son amante, se collant contre son dos.

 « Dis moi… Tu couchais avec elle, non ? Est-ce que c’était bien ? Dois-je avoir peur, dois-je craindre que tu te jettes à nouveau dans ses bras ou est-ce que ses mains ne t’ont jamais fait autant de bien que les miennes, my Love ? »

Elle riait, sa raison n’était plus qu’un spectre qu’elle perdait de vue. Il fallait croire qu’elle ne l’aurait peut-être pas, sa potion, pour éviter sa gueule de bois. Mais peu lui importait. Tel le mari trompé, elle prit Delilah par le poignet pour la forcer à a suivre dans sa chambre et la jeta sur le matelas. Tel le mari trompé, elle allait lui montrer que son corps n’appartenait qu’à ses mains, et, elle marquerait tellement son corps que personne d’autre ne pourrait plus jamais y poser les yeux… Pour la première fois de sa vie, Zelena se laissait aveuglée par la jalousie à tel point qu’elle n’entendait pas les complaintes de celle qu’elle aimait pourtant plus que sa propre vie. L’alcool était l’un des pires maux et bien souvent, l’Hongroise avait avoué être dégoûtée par le comportement des Moldus alcooliques qui cognaient leur femme et pourtant… Pourtant, si elle pouvait se voir en ce moment elle, nul doute qu’elle se sentirait honteuse jusqu’au plus profond de son âme…

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crackle bones
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Message Sujet: Re: Jealousy is mental cancer — PV Zelena.   Jealousy is mental cancer — PV Zelena. Icon_minitimeJeu 3 Sep - 20:12

Jealousy is mental cancer.
Delilah
feat.
Zelena


 

 



 

 


You left sombody who loved you
Now they're gonna do the same to you
Oh, they gonna do the same to you
Δ Melody Gardot

Elle était complètement ivre. Complètement ivre, et Delilah venait de se rendre compte à quel point cette discussion était inutile. Ca allait mal tourner, elle pouvait le sentir jusque dans son âme. Elle n’avait jamais vu son amante dans un état pareil, et elle savait déjà qu’elle ne voulait plus jamais la voir ainsi. Une boule s’était placée dans le fond de sa gorge, et elle avait du mal à respirer. Elle voulait fuir, très rapidement, et ne revenir que quelques longues heures, voire jours, pus tard. Elle n’avait jamais vu Zelena ivre. Intoxiquée, oui, mais ivre, jamais. Elle n’aimait pas ce qu’elle voyait. Son amante, celle à qui elle avait ouvert son cœur, celle qu’elle avait laissé détruire les pans de sa mélancolie pourtant chronique, se transformait devant ses yeux en quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne voulait pas connaître. Elle était effrayée de ce qu’il pouvait se passer, et elle ne put se retenir de faire un pas en arrière. Zelena ne pourrait jamais lui faire du mal, pas comme ça, elle le croyait dur comme fer. Mais elle ne l’avait jamais vue comme ça, et soudainement, elle avait peur.

Car plus qu’être effrayée d’être blessée physiquement, ce qui ne lui importait guère, après tout, elle avait plus peur de la blessure morale qui suivrait probablement. Son mental était très facilement fracturé, et elle avait peur que la confiance totale qu’elle avait en Zelena pouvait s’en trouver effriter. Bien sûr, elle ne devrait pas imaginer le pire de son amante, mais son esprit malade n’arrivait pas à trouver un bon côté, un espoir auquel elle pourrait se raccrocher. Elle avait peur que cette dispute marque la fin de leur histoire, et elle ne savait pas si elle pouvait y survivre. Les charmes, évidemment, la maintiendrait en vie, lui retirant la possibilité de soulager sa propre peine, mais son cœur, déchiré en deux, serait sa perte. Il y avait diverses façons de mourir, après tout. Ses pensées étaient obnubilées par cette fin possible, probable, et tout rationalité la quitta. Elle essaya de compartimenter, de fixer ses pensées sur quelque chose de simple, de logique, mais sans succès. Mais déjà le professeur de métamorphose riait, et Delilah grimaça. Ses paroles l’avaient frappée comme une gifle, et elle en avait presque le souffle coupé. La porte était si attirante, mais si loin, et Zelena était sur son chemin ; elle ne savait pas quoi faire.

La jalousie qui dévorait l’Hongroise, elle pouvait la comprendre. Dans ses pires moments, elle s’y laissait aller également, mais elle avait toujours pris soin de rester loin de tout être humain lorsque cela arrivait, et notamment de Zelena. Boire jusqu’à s’en rendre stupide, elle comprenait également : tout pour faire taire les doutes incessants qui agressaient l’esprit. Elle se tourna, alors, et plongea son regard par la fenêtre à nouveau. Si elle ne voyait pas, alors cela n’était pas entrain de se passer, n’est-ce pas ? Elle ne savait pas quoi lui répondre, ne savait pas comment lui assurer qu’elle délirait et qu’il n’y avait personne d’autre qu’elle qui importait dans sa vie. Elle ouvrit la bouche, mais comme trop souvent, les mots restèrent coincés dans sa gorge, et elle se demanda, une nouvelle fois, pourquoi elle était si incapable de lui assurer son affection. Trois mots, tellement insignifiants, mais elle n’aurait pu les dire pour sauver sa vie ; sa relation.

Elle la sentit dans son dos, son corps chaud si près du sien, et pendant un instant, elle oublia ce qui était entrain de se passer. Elle oublia le rire, l’alcool qu’elle pouvait sentir dans l’haleine de son amante, ses mots, son regard. Elle se laissa aller contre elle, l’espace d’une seconde, et tout s’écroula. La voix reprenait, et même si elle ne voulait pas comprendre les mots, elle n’avait d’autre choix que de les entendre. Elle déglutit, et chercha à se dégager, les yeux brillants de colère. Cette jalousie était mal venue, et elle voulait la combattre, la persuader, elle voulait voir ses yeux, et lui jurer qu’elle était la seule. Mais elle n’en eut l’occasion. Bien trop vite, sans qu’elle ne puisse réagir, elle se fit entraîner par le poignet, presque violemment, douloureusement. Elle grinça des dents lorsqu’elle heurta le lit, et elle fixa son amante avec frayeur, pendant une seconde. La scène qui allait se passer flasha dans son esprit, alors qu’elle sentait son poids, pourtant familier, contre elle ; elle la repoussa violemment, giflant sa joue avec tant de force que la lèvre de l’Hongroise se fendit sous l’impact des bagues avec sa peau. Le bleu qu’elle allait avoir allait être immense, mais à cet instant, le professeur de potions n’en avait que faire. Elle tremblait de rage. Elle se releva avec impatience, fixant Zelena avec un mélange de dégoût, de frustration et de colère.

« You disgut me. How. Dare. You. Lay. A. Hand. On. Me ? How ?! Look at you ! You’re pathetic. I can’t stand being with you right now. »

Elle voulait partir, et elle tourna les talons, quittant la chambre pour revenir dans la salle principale. D’un geste violent, elle attrapa son paquet de cigarettes et en sortit une, qu’elle alluma rapidement. Elle inspira longuement, cherchant à se calmer, mais rien n’y faisait. L’instant d’après, elle était dans la chambre à nouveau, pointant un doigt sur Zelena, les yeux fous de rage. Elle n’était que rarement en colère, véritablement en colère, mais l’Hongroise avait réussi à briser tout contrôle, et la voix de l’Irlandaise se fit plus froide et tranchante.

« What if I slept with her ? Why does it matter ? Am I not with you, right this moment ? Do you see yourself, Zelena ? You’re making me want to be with her, instead of you. She would never do what you did. I feel like I don’t know you. I felt safe with you. »


Elle secoua légèrement la tête, comme incapable de croire ce qui était entrain de se passer ; et dans un sens elle ne le comprenait pas. La seule chose dont elle était sûre, c’était qu’elle ne voulait pas être là, elle ne voulait plus la voir, au risque de dire des choses qu’elle pouvait regretter. Elle tourna le dos, alors, et sortit une nouvelle fois de sa chambre, bien motivée à quitter les appartements de son amante.
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Message Sujet: Re: Jealousy is mental cancer — PV Zelena.   Jealousy is mental cancer — PV Zelena. Icon_minitimeJeu 10 Déc - 18:51

Jealousy is mental cancer
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B
risée. Voilà ce qu’elle était au moment où cette main s’était écrasée contre son visage. Non pas que sa joue la faisait souffrir, non ; il y avait beaucoup trop d’alcool dans son sang, après tout, mais son égo venait de s’effriter, son amour-propre de prendre un énorme coup. La gifle, en soi, ne l’ébranlait pas dans les faits, elle en avait tellement reçues de la part de sa mère qu’elle arrivait à éluder la douleur qui suivait. Elle aurait du en vouloir à Delilah de l’avoir frappée et de lui avoir soudain donné l’impression d’avoir de nouveau 8 ans. Pourtant, c’était envers elle-même que sa colère se portait, contre sa stupidité et son aveuglement.

Elle avait toujours été l’autre femme, celle que l’on épouse pour la forme, pour le prestige, mais celle que l’on n’aime pas. Celle que l’on ne choisit jamais vraiment, surtout pas pour un premier choix. Ce soir encore, elle avait eu l’immonde sensation d’être celle que l’on choisit par dépit, faute d’avoir mieux sous la main. Et, de voir la complicité entre Delilah et la harpie avait rouvert une plaie, une lacération dans la confiance en elle-même qu’elle s’était entrainée à toujours laisser paraitre. Elle avait eu peur de voir Delilah partir avec cette autre femme, celle qui l’avait faite sourire, rire et avec qui elle semblait tellement plus à l’aise qu’avec n’importe qui - elle y comprit, lui semblait-il.

Alors, elle n’entendait plus rien, ne voyait plus rien que les minutes précédentes défiler sous ses yeux. Sa main, distraitement, caressait sa joue meurtrie alors qu’elle s’asseyait avec une lenteur affolante. Cette gifle avait au moins eu l’effet d’une douche froide et lui rendait un tant soit peu de lucidité, alors que la directrice adjointe respirait non sans mal, la gorge nouée, se retenant sûrement d’aller vomir. Elle se dégoutait, laissant alors ses ongles caresser sa peau avec un peu trop de force. Jamais, dans sa vie, elle n’avait ressenti le besoin de se faire mal, pour se punir, ou pour quelque autre raison, pourtant ce soir, elle comprenait l’attrait que cet exercice avait aux yeux du professeur de potions. Elle se détestait tellement, à cet instant, qu’elle aurait pu se faire mal, qu’elle se faisait mal, d’ailleurs. Ses mains migraient plus au sud, marquant son « clevage » de petites lignes rougeoyantes.

Assise sur son lit, Zelena remarqua à peine son amante sortir de sa chambre, pour revenir, une cigarette entre ses lèvres. Elle ne voyait plus que ça, maintenant, le cône incandescent de son tube toxique. La fumée qui en émanait et qui embaumait sa chambre lui donnait davantage la nausée, mais l’hongroise avait encore une once de fierté. Elle n’osait pas regarder Delilah, la honte pouvait trop facilement se discerner sous ses traits tirés par la fatigue et par l’alcool, surtout. Doucement, elle se berçait, et si on ne la connaissait pas, on aurait pu la penser autiste tant sa position ressemblait à la leur, quand ils s’enfonçaient dans leur monde à eux.

Elle aurait voulu que Delilah se taise, qu’elle s’en aille, peut-être, alors qu’elle s’apprêtait à exploser à son tour. Soudainement, elle se sentait à l’étroit, dans son enveloppe charnelle, et elle se sentait presque suffoquer tant elle avait du mal à supporter son propre corps. Alors, d’un bond, elle se redressa, ignorant toujours son amante, et passa près d’elle pour aller ouvrir la fenêtre de sa chambre pour s’y pencher et chercher, dehors, l’air qui lui manquait terriblement. Les yeux dans le vide, elle arrachait ses vêtements. Elle qui d’ordinaire était méticuleuse avec ses toilettes, qui en prenait maladivement soin se contentait maintenant de les déchirer, sans l’ombre d’un remords, juste pour soulager son corps de leur oppressante emprise.

Elle parlait maintenant dans un hongrois qui n’aurait pas eu plus de sens aux oreilles d’un natif qu’à celles de Delilah. Si elle avait été dans un pareil état, juste une fois dans sa vie, ce fut peut-être quand, sans le vouloir elle avait fait souffrir son jumeau. Là, encore, elle faisait souffrir la femme qu’elle aimait au moins autant qu’elle pouvait aimer son frère, son alter-égo masculin… Elle se sentait misérable, alors, de faire souffrir ceux qu’elle aimait. N’était-elle donc douée à rien d’autre qu’à enseigner ? C’était peut-être pour ça, aussi, qu’elle n’avait jamais pu être mère, tout simplement parce qu’elle aurait fait souffrir ses enfants, aussi, de trop les aimer.

Ses vêtements en lambeaux et éparpillés à ses pieds, Zelena avait posé son front contre la vitre froide de sa fenêtre, laissant sa peau se parer de chaire de poule alors qu’elle s’offrait à la morsure du froid. Delilah ne parlait plus, et Zelena aurait pu se demander si elle était encore dans sa chambre, à attendre, peut-être, que l’hongroise lui réponde. Qu’avait-elle a répondre ? Elle savait que son comportement n’avait pas de sens, elle savait qu’elle avait dépassé des limites que jamais, en temps normal, elle ne se serait permise de transgresser. Mais elle n’avait aucun mot pour exprimer à quel point elle aurait pu se sentir minable, à cet instant.

Alors, elle fit la seule chose qui pouvait avoir du sens à ses yeux. Elle inspira profondément, calmée par la fraicheur de la nuit, et ferma les yeux pour opérer le sortilège. Elle n’avait pas besoin de regarder son amante, ni de prononcer quoique ce soit, elle avait ce don dans le sang. Elle se laissait se détendre un peu plus contre sa vitre, alors qu’elle insinuait en Delilah des images, des sensations qui l’habitaient.

Elle même se sentait submergée par toutes les émotions qui la prenaient à la gorge, mais elle voulait juste que Delilah puisse en comprendre une partie, pour qu’elle arrête de lui hurler dessus… Zelena détestait quand il y avait de la tension entre elles, elle voulait juste que cela disparaisse, pour aller sombrer dans l’inconscience d’un sommeil réparateur. Alors, doucement, par vague, elle lui montrait ses peurs, ses regrets, ce pourquoi elle avait pensé la voir partir avec la Harpie, pourquoi elle avait réagi ainsi mais surtout, surtout elle lui montrait à quel point elle l’aimait et à quel point elle pouvait être désolée.

Tandis que d’autres vagues venaient assaillir l’esprit de Delilah, l’hongroise s’éloignait de la fenêtre pour prendre une cigarette, dans le tiroir de sa table de nuit, avant de se diriger vers la salle de bain. Nul doute qu’elle avait encore des réminiscences d’alcool en elle : elle alluma son bâton de nicotine avant de s’engouffrer, en sous-vêtements, sous la jet brûlant de sa douche.

Les yeux fermés, la cigarette à moitié mouillée au coin des lèvres, Zelena se laissa glisser contre la paroi de sa douche, pour s’asseoir, finalement, sur le sol en porcelaine. Puis, les vagues d’émotions cessèrent et Zelena rompit le charme qui unissait son esprit à celui de celle qu’elle aimait. Doucement, elle tenta de tirer une bouffée de sa cigarette maintenant éteinte et elle se redressa, pour se mettre en tailleur.

« I’m so, so, so sorry… » - elle murmurait, plus pour elle-même que pour Delilah – « I love you… »

Elle ne savait pas si l’autre sorcière l’avait entendue, mais cela lui importait peu. Elle aurait pu être seule, ou entourée d’un millier de personnes, là, jamais elle ne s’était sentie si seule, et si petite.


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crackle bones
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