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 There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena)

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Lumen Macmillan
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE

CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012
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Message Sujet: There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena)   There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena) Icon_minitimeSam 7 Mar - 19:50

There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside !
Assise dans un des fauteuils de la salle commune, Lumen lisait son exemplaire Histoire de Poudlard qu'elle connaissait déjà pratiquement par cœur. A la page 250, elle y avait glissé une lettre qu'elle aurai aimé ne jamais à avoir à tenir entre ses mains. Arrivant à cet endroit précis, elle déplia le parchemin rangé ici depuis plusieurs jours, écrit de la main de son père dont la plume était franche mais fluide. Elle lui reconnaissait un parfait maniement de la langue de Shakespeare. Toutefois, elle s'en serait bien passée et sa mine dépitée ne passait pas inaperçue. On lui lançait des regards inquiets, on lui posait des questions même. Mais elle ne répondait pas. Elle se contentait d'un haussement d'épaules et s'isolait davantage. Elle était en colère, inutile de venir chatouiller le dragon qui dormait, prêt à exploser, comme le disait devise de Poudlard. Et cette fois-ci, elle espérait qu'on la laisse tranquille. Personne ne devait l'ennuyer durant sa lecture ou toute autre occupation. C'était un peu son moyen de signifier aux autres qu'elle ne souhaitait tout simplement pas parler. Ses doigts tapotèrent la lettre, puis la page légèrement jaunie. Elle laissa alors échapper un soupir, recula la tête, la laissant tomber contre le rebord du fauteuil, la nuque en arrière, le regard dirigé vers le plafond. Elle se perdit dans la contemplation des légères fissures qui lui faisaient à présent face. C'est alors que des mèches blondes et des yeux marrons entrèrent dans son champ de vision. La tête de la préfète de Gryffondor penchée au dessus d'elle, Lumen la scruta avec surprise, les sourcils froncés. Qu'est-ce qu'elle lui voulait au juste ? Pas qu'elle ne l'aimait pas, mais elle n'était pas vraiment pas d'humeur pour une conversation, encore moins avec elle. C'est alors qu'elle redressa la tête, manquant de cogner le front de la jeune femme. Avec violence, elle referma la manuel d'histoire. Hors de question que cette fille puisse y découvrir quelque chose qu'elle ne devait pas voir. Elle gratifia la préfète d'un sourire particulièrement hypocrite, tout en essayant de lui donner un peu de crédibilité. Lumen donnait sans aucun doute l'impression d'avoir quelque chose à cacher depuis ces derniers jours. Elle agissait comme si elle avait commis une chose terrible. Mais il n'en était rien. « Si tu veux parler, je suis là... » Lumen arqua un sourcil en écoutant cette fille dire tout cela avec tant d'hésitation. Elle n'était pas non plus un monstre, elle n'allait pas la manger. Aux dernières nouvelles, elle ne comptait pas se convertir au cannibalisme.   « Si ça peut te rassurer, je n'ai besoin de parler ni avec toi ni avec personne. Alors dis-moi ce qui t’amènes et tu pourras retourner vaquer à tes occupations.   » S'ensuivit un silence de plomb qui dérangea probablement davantage la préfète- Mabel si les souvenirs de Lumen étaient exacts- que la cinquième année. Elle regarda donc fixement Mabel comme si ça pouvait lui permettre d'obtenir la réponse plus rapidement. « La sous-directrice voudrait te voir, elle...  » Mais Lumen ne lui laissa pas le temps d'ajouter quelque chose, se leva, obligeant de cette façon la préfète de reculer de quelques pas. Elle saisit fermement le livre et reprit brièvement la parole. « Merci.  » Et elle se dirigea vers son dortoir pour ranger son bouquin qu'elle ne se voyait pas trimballer jusqu'à la salle de métamorphose. Elle se doutait de ce que son professeur lui voulait. Et l'inquiétude s'insinuait en elle à mesure qu'elle montait les marches la menant vers le dortoir. Quand elle arriva devant son lit, elle ouvrit sa malle et y déposa soigneusement le bouquin. Personne ne viendrait le chercher ici. Puis qui aurait envie de fouiller là-dedans ? Elle regarda ses pieds, ou plus exactement les pantoufles qu'elle avait mis dans l'espoir que sa journée était terminée. Elle avait prévu d'aller faire un tour dans les cuisines pour le diner et non dans la grande salle. Mais force était de constater que ses plans ne seraient pas ceux-là. Elle enfila donc très lentement une paire de chaussures. Il était dans les environs de 17 heures. Ce jour-là, elle avait fini à 15 heures 30. Ou disons qu'elle avait séché le dernier cours, celui de divination. Quelle idée avait-elle eu aussi de prendre cette option si barbante ?

Elle lança un coup d’œil à sa montre et haussa un sourcil. Elle appréciait énormément son professeur, mais ne tenait pas à lui raconter sa vie. Elle voulait lui épargner ça, même si Zelena avait sans aucun doute vécu bien plus de choses qu'elle. Mais raconter sa vie ne faisait pas partie de ses attributions. Peut être y parviendrait-elle si on la bousculait un peu. Indécise et incertaine, elle prit donc le chemin du deuxième étage. Dans la salle commune, les gens allaient et venaient, circulaient comme ils voulaient. Certains s'écroulaient carrément dans les canapés. Elle repéra même deux élèves en train de jouer aux échecs, version sorcier, bien entendu. Elle entendait quelques avis comme quoi c'était violent. Pour sa part, elle ne trouvait pas, tant que ça restait un jeu, ça ne lui posait de problème, elle s'en moquait éperdument. M'enfin le quidditch subissait les mêmes critiques. Elle choisit de ne pas trop penser à la raison pour laquelle le professeur Von Staël la convoquait. Son regard s'accrochant à chaque divertissement. Chaque personne pouvait coller parfaitement à cette notion de divertissement. Seule manière qu'elle avait trouvé pour réprimer le stress qui tentait en vain de la gagner. Elle ne tolérait pas les doutes, les craintes, tout ce qui la poussait à ne plus être aussi naturelle. Elle se cachait toujours un peu derrière un grand sourire et des yeux emplis de malice, mais là c'était pire que d'habitude. Les escaliers furent calme et elle parvint à la salle de métamorphose bien trop rapidement... à son gout en tout cas. L'idée que Zelena ne soit pas dans sa salle de classe lui traversa l'esprit et ceci l'obligea à s'arrêter. Ses bras tombèrent le long de son corps. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plutôt ? Quel professeur aurait envie de trainer dans sa salle de classe alors qu'il y avait une salle des professeurs qui l'attendait ? Hum... Probablement personne, mais qu'est-ce qu'elle risquait d'aller vérifier tout de même ? Au pire, un détour inutile. Au mieux, elle la trouverait bien là-bas. Puis, elle pouvait bien faire un effort pour cette enseignante. Elle la trouvait sympathique. Puis, elle l'appréciait tout simplement. Elle n'hésita donc plus très longtemps. Elle parcourut alors les quelques mètres qui la séparaient de sa destination. Par pure politesse  - il s'agissait là d'une marque de politesse- elle toqua à la porte. Les cours de manière générale étaient finis pour la journée. Donc, elle ne dérangerait probablement rien d'important. Quand elle entendit ce qui lui semblait être un "entrez", elle poussa la lourde porte et glissa la tête dans l'écart qu'elle venait de créer. Elle était bien là. Elle ne rêvait pas. Tant mieux. Au moins, elle n'aurait pas à faire un tour des escaliers pour la trouver. Elle prononça alors un « Bonsoir  » tout en ajoutant un sourire, spontané et vrai celui-là. Elle entra ensuite dans la salle et fit quelques pas en direction de la sous directrice de Poudlard. Ça ne pouvait qu'être pour cette fichue lettre. Le hibou des Macmillan s'était perdu dans l'école et avait sans doute déposé la lettre au premier venu par flemme la plus totale. Heureusement ou malheureusement - ça restait encore à voir- c'était tombé sur Zelena Von Staël, enseignante qui maternait énormément ses élèves. Du coup, Lumen serait prête à parier que c'était pour cette raison qu'elle l'avait fait venir. Sa mine déconfite à la découverte du contenu de l'enveloppe n'avait surement pas échappé à l'enseignante. « La préfète de ma maison m'a dit que vous me cherchiez.  » Alors elle était là. Quel beau constat. Elle ne voulait pas jouer les innocentes et choisit de prendre les rennes. Autant aller droit au but, ça leur épargnerait des quiproquos ou autres choses indésirables. Puis Lumen ne souhaitait en aucune façon que Zelena perde son temps avec ça. « Si c'est à cause du courrier que vous avez reçu par inadvertance, sachez que ça ne se passe pas ainsi d'habitude. C'est ma chouette, bien plus fiable que cet hibou, qui fait la correspondance entre mes parents et moi d'ordinaire. Ça ne se reproduira pas.  » Du moins elle l'espérait. Elle ne pensait pas que ça changerait quoique ce soit. Mais il s'agissait là d'une manière d'engager la conversation comme une autre. Peut être fallait-il la rassurer. Mais elle ne savait pas comment. Elle n'était pas douée pour ça. On ne lui avait pas appris. «  Et avec mes parents, ça n'a jamais été au beau fixe, il ne faut pas s'en faire. J'ai l'habitude depuis...   » Elle se stoppa net réalisant qu'elle était déjà en train de balancer sa vie. Elle choisit donc de changer de sujet, peut être que ça fonctionnerait. «  Ou alors, est-ce parce que le devoir que vous nous rendez lundi est moins bon que d'habitude ?  »
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Message Sujet: Re: There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena)   There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena) Icon_minitimeSam 9 Mai - 17:37


     
Lumen & Zelena
       

     
There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside
     
Le professeur ne savait plus quoi faire. Cela faisait bien 4 fois qu’elle dérangeait son bureau pour y remettre de l’ordre et qu’elle avait mis de l’ordre dans ses bouquins, réaligné les tables des élèves et tout nettoyé d’un coup de baguette. Elle tournait maintenant en rond, se récitant dans sa tête, tel un mantra, qu’il fallait qu’elle amène Lumen à se confier. Comment devrait-elle s’y prendre ? C’était une chose de venir à parler de sa vie personnelle, au fil d’une conversation animée, mais c’en était une autre que de mettre les pieds dans le plat, sans y avoir été invité et d’essayer de soutirer des informations. L’idée de s’immiscer dans sa psyché lui effleura l’esprit, mais bien vite, elle préféra ne pas la brusquer de la sorte et ne pas empiéter dans sa vie privée, sans son accord.

Pour faire ça le plus naturellement du monde, et pour « forcer » une rencontre en tête-à-tête, Zelena avait fait envoyer la jeune préfète des Gryffondor pour aller chercher Lumen avant l’heure du dîner, pour avoir le temps d’avoir une conversation franche avec la jeune fille. L’hongroise l’avait toujours fort appréciée, la trouvant rafraichissante, attachante et intelligente. S’il n’y avait pas eu ce léger incident de courrier, elle n’aurait peut-être pas cherché à en savoir davantage sur la jeune rouge et or, mais parfois, le cours de la vie réserve bien des surprises et le destin force les choses quand il le juge nécessaire.

Jetant un énième coup d’œil à son horloge, la Directrice-Adjointe pestait en silence. Elle n’avait pas vraiment de raison d’être angoissée, pourtant elle se retrouvait en émoi, effrayée d’outrepasser les limites de la déontologie et effrayée, surtout, de se mettre la Gryffondor à dos.
Se ressaisissant, Zelena pris une pile de parchemins qu’elle se devait de corriger, pour faire passer le temps, sans se préoccuper plus que de raison. Et, le hasard faisant encore une fois bien les choses, elle parcourait maintenant les lignes du dernier devoir de Lumen. Ses iris d’émeraudes bougeaient vite, lisant d’une traite les paragraphes clairs et aérés de la jeune fille qui traçait d’une ligne net ses lettres du bout d’une plume agréablement souple, tant par la forme que par le fond. Elle pris ensuite sa propre plume pour annoter ça et là, des points qui lui semblaient intéressants de soulever.

Elle en était là de son « passe-temps » quand elle entendit des coups frappés contre le lourd panneau de bois brut qui lui servait de porte. Elle ne dit ensuite qu’un mot avant que le visage de Lumen fasse son apparition dans l’embrasure de la porte puis qu’elle n’entre complètement dans le silence de la salle de classe de Métamorphoses.

« Bonsoir Lumen. Je vois qu’en effet, elle a su porter à bien la mission que je lui avais confiée… »

Elle lui adressa un sourire franc, reposant sa plume et repoussant un peu sur le côté de son large bureau la pile de parchemins qu’elle s’était engagée à corriger. Elle se releva ensuite pour se poser nonchalamment contre le devant de son bureau, ouvrant alors sa bouche pour dire quelque chose. Cependant, Lumen en avait décidé autrement et se lançait déjà dans des explications. Il était clair qu’elle devait être encore plus angoissée que Zelena quant à cette confrontation qui n’avait rien d’ordinaire… Penchant sa tête sur le côté, le professeur la laissa parler, se laissant imprégner par ses mots. Ainsi donc L’intelligente rouge et or n’était pas dupe et savait pertinemment pourquoi elle était là, dans le fond. L’Hongroise répondit par un sourire franc et attendri à sa petite tirade. C’était un de ses rares sourire qu’elle réservait à ses élèves préférés… Et, si d’abord Zelena allait lui répondre, il s’avérait que Lumen avait beaucoup à dire. Elle semblait tout aussi stressée que l’Hongroise l’était, et cela eut le don de calmer Zelena, de la rassurer, comme s’il en avait eu besoin. Souriant discrètement, Zelena garda le silence, pour le moment, préférant laisser la jeune Gryffondor se délester de tout ce qu’elle avait à dire. Elle la contourna cependant, d’un pas volontairement lent et en faisant claquer ses talons sur la pierre brute, afin d’aller refermer la porte de sa classe, lentement, laissant les gongs grincer doucereusement. Ceci fait, l’Hongroise se replaça, toujours avec une lenteur calculée, devant Lumen et se rassit sur le coin de son bureau, les paumes de ses mains appuyées derrière elle. Elle se voulait un tantinet intimidante, juste assez, au moins, pour que Lumen se perde en explications douteuses et qu’elle se laisse « amadouer », mais pas assez pour la faire fuir pour autant.

« Allons, allons, nous savons toutes les deux que ce n’est pas en rapport à ton dernier devoir. Je viens de le parcourir brièvement, d’ailleurs, avant que tu n’arrives… Il est aussi bon que les précédents, tu n’as pas à t’en faire. »

Jetant un coup d’œil à la porte de son bureau personnel, en haut des marches, Zelena pesa d’abord le pour et le contre… Elle n’avait pas pour habitude d’aller si loin dans la fraternisation, mais aux grands maux, les grands moyens.

« Suis-moi. Nous serons plus à l’aise dans mon bureau. Voudrais-tu boire quelque chose ? Une Butterbeer ? Ou… Quelque chose de plus fort ? » — Elle tiqua un instant, la main posée sur la rampe en pierre. — « Je ne devrais pas te proposer de l’alcool… Mais parfois, cela aide, quand on a besoin d’un petit coup de pouce. »

Se disant, elle adressa un clin d’œil à la jeune lionne, avant de passer le pas de la porte de son bureau, se doutant bien que derrière elle, Lumen devait suivre. N’attendant pas qu’elle soit à quelques pas derrière elle, Zelena reprit, se servant d’abord un verre de FireWhiskey, laissant le bouchon de la bouteille sur sa table d’appoint, au cas où la jeune fille voulait également un petit remontant.

« Pauvre Hiboux, il n’a rien fait de mal, foncièrement… » - Elle prit une gorgée de son breuvage, laissant la morsure lui brûler doucement la gorge. – « Et, avec tes parents, depuis quand as-tu l’habitude qu’ils ôtent ton sourire ? Je n’ai peut-être pas d’enfant, mais n’est-il pas logique que les parents soient ceux qui, inconditionnellement, sont là derrière leurs enfants et n’aspirent qu’à leur bonheur ? » - Elle haussa l’un de ses sourcils parfaitement taillé, se retournant alors vers Lumen. – « Oh, il me semble que je revois ma mère… Elle avait le don de me faire sortir de mes gongs et j’ai eu bien du mal à me défaire de son emprise des plus malsaines. » - Elle fit tourner son breuvage ambré dans son verre, l’oxygénant doucement. – « Que verraient tes parents que je ne vois pas en te regardant ? » - Elle fit mine de réfléchir une poignée de secondes. – « Se pourrait-il que malgré ton intelligence, et tes notes, tu ne soies pas « assez » pour eux ? Hmm… Les parents et leurs ambitions mal placées. Je suis passée par là, aussi et je sais à quel point c’est oppressant. Mais je remercie Merlin, aujourd’hui, de ne plus avoir à supporter ni cette pression, ni ma mère ! »

Elle se prit à rire doucement avant d’adresser un nouveau sourire à la rouge et or, s’asseyant dans l’un de ses larges fauteuils et faisant un signe de la main pour que son élève fasse de même. Elle avait préféré parler de son histoire, brièvement, pour la mettre en confiance et pour lui faire comprendre, aussi, qu’elle était également passée par là et qu’elle était des plus à-mêmes de la comprendre et de la soutenir. Et, si Lumen voulait lui poser des questions, elle serait prête à y répondre.

« Sers-toi ce que tu veux, pour ce soir, je ne serai pas regardante… Pour ce soir, disons que je ne serai pas ton professeur mais que je ne serai qu’une adulte qui essaye de tendre la main à une jeune fille qui a besoin… D’une oreille attentive. »

Elle croisa ses jambes et se détendit davantage alors qu’elle se reposait contre son dossier matelassé. Elle sourit discrètement, pensant alors qu’elle devait ressembler à un mafieux, ainsi installée. Il ne lui manquait plus qu’un cigare, mais elle n’en fit rien, elle n’allait pas enfumer son élève, après tout.


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Message Sujet: Re: There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena)   There's nowhere left to hide, the truth burns deep inside ! (Zelena) Icon_minitimeMar 12 Mai - 0:20

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Lumen semblait probablement assez stressée. Même si elle essayait tant bien que mal de cacher sa nervosité, cela ne devait pas échapper au professeur de métamorphose. Zelena Von Staël était sans conteste l'une des femmes les plus intelligentes de Poudlard. Lumen ne ferait l'erreur de sous estimer son enseignante. Loin de là. Mais son instinct lui disait d'avorter cette entrevue qui sans conteste la pousserait à se confesser. Et elle ne savait jamais quoi dire quand il s'agissait de se confier. Voilà pourquoi elle choisit d'aller droit au but. Autant poser la question qui, elle l'espérait en tout cas, obtiendrait rapidement la réponse. Si intérieurement, la gryffondor sentait une certaine panique s'emparer d'elle, extérieurement, elle avait l'air comme d'habitude, tout à fait détendue. Elle ne cillait pas. Elle ne tremblait pas. Même sa voix était contrôlée à la perfection. Seules ses interrogations saugrenues trahissaient son stress. Elle ne saurait dire si Zelena était elle-aussi angoissée. Elle n'était pas vraiment réceptive et encore moins observatrice. Quant à sa perspicacité, elle était proche de zéro pour le moment. Elle se faisait gentiment manipulée par sa tante et ne se rendait compte de rien. Alors bon, elle pouvait aisément tomber dans le panneau et se dire que la sous directrice de Poudlard savait parfaitement ce qu'elle faisait. Elle resta à sa place quand cette dernière la contourna pour pousser la porte de bois de la classe. Bon. Elle ignorait ce que cela devait signifier. Peut être qu'elle devait comprendre que l'enseignante était prête à l'écouter et à garder tous ses petits secrets rien que pour elle. Ou alors, il y avait la solution toute simple. Cette discussion serait longue et Zelena ne comptait pas lâcher l'affaire. On ne lui laissait donc pas vraiment le choix. Lumen décida donc de jouer le jeu. Autant s'ouvrir. Qu'est-ce qu'elle y perdait ? Puis, peut être que dans le fond, cela l'aiderait à ne plus avoir cet espèce de poids sous lequel elle s'affaissait chaque jour un peu plus. On disait souvent que partager les peines, les doutes, les douleurs mais aussi les joies allégeaient largement cette impression d'être seul au monde. Et pour le moment, Lumy avait bien besoin de se sentir soutenue, qu'on l'écoute un tant soit peu. Elle ignorait vers qui se tourner, ni vraiment par où commencer.  La réponse que lui apporta l'enseignante ne rassura pas pour autant la cinquième année. Son devoir était bon. Bien sûr qu'il était bon. Elle n'en doutait pas une seule seconde; Elle avait confiance en ses capacités et ses connaissances. Pourtant, elle avait osé émettre l'hypothèse que celui-ci serait mauvais pour une raison absurde... « D'accord. » Dit-elle dans un hochement de tête. Heureusement, elle n'avait pas le besoin de continuer la conversation. Pour le moment, son ainée le faisait très bien toute seule, lui proposant même de l'alcool, une bière au beurre. A croire que tous les professeurs ne lui voulaient que du bien. Quoique, Caroline Sangster faisait pâle figure à côté de Zelena. En effet, Lumen était plus amène à se confier avec une bonne bouteille de bière au beurre entre les mains. Un chocolat chaud, ça faisait très salon de thé. Lumen suivit donc l'enseignante dans l'escalier qui menait au bureau. « Oh vous savez... il me suffit d'entrer aux trois balais et de demander.  » Dit-elle le plus naturellement du monde. Elle ne cachait pas le moins du monde son léger penchant pour l'alcool - d'ailleurs certains jugeaient qu'elle buvait beaucoup trop, mais qu'est-ce que ça pouvait bien leur faire ? « Vous ne faites donc rien de très grave.  » Bah oui après tout Lumen était majeure. Bien entendu, elle savait que c'était contre l'étique des enseignants ou quelque chose comme ça. Mais elle n'en avait strictement rien à faire du règlement, de la charte ou je ne sais quoi d'autre que les professeurs signaient entre eux. Ils ne comptaient quand même pas tuer leurs élèves. Et il était plus qu'évident que Dumbledore ne laisserait pas un meurtrier en puissance se baladait dans une école et encore moins s'approchait à plus de dix mètres d'une des charmantes tête blonde qui peuplait son école chérie.

En arrivant dans le bureau, Lumen lorgna légèrement sur la bouteille de whisky pur feu. Toutefois, elle préféra ne pas y toucher. Ça valait mieux. Elle aimait bien l'idée de ne pas passer pour une alcoolique quand même. Zelena enchaina alors, ne laissant pas vraiment la parole à la gryffondor. Mais la jeune fille n'avait pas la moindre envie de lui couper la parole. Elle préférait la laisser continuer sur cette lancée. Ses parents étaient un sujet qui la faisait grincer des dents d'ordinaire, mais cette fois-ci, elle faisait un effort. Premièrement, elle ne se voyait pas lui dire que c'était quelque chose qui ne la regardait pas. Et secondement, Zelena méritait qu'on soit honnête avec elle. Elle ne s'apprêtait donc pas à user de divers artifices pour brouiller les pistes. Cela ne servirait strictement à rien. Elle laissa échapper un petit rire à l'énonciation du hibou. Ce n'était pas sa faute... vraiment ? Lumen n'en était pas aussi sure. Elle connaissait ce pigeon depuis longtemps et ce suffisamment pour savoir qu'il était indigne de confiance, fainéant et bête comme ses pattes. Elle s'apprêta à s'installer sur une des chaises quand la sous directrice reprit la parole, pour lui poser une question. Depuis combien de temps était-ce tendu avec ses parents ? Une éternité aurait-elle pu répondre. Cela faisait si longtemps qu'elle avait du mal à se souvenir ces moments où elle avait cru qu'ils l'aimaient. La preuve était que non. Les parents, de manière générale, voulait le bonheur de leurs rejetons mais jusqu'à un certain point. Il arrivait bien souvent que ce ne soit pas le cas, comme parmi les trois quarts des familles de sang pur. Il lui semblait que seuls les Prewett avaient réellement adoré leur fils. Aiden avait eu bien de la chance, et parfois, quand elle allait chez eux, elle avait gouté au bonheur d'un foyer chaleureux, d'une famille unie et heureuse. Enviait-elle pour autant son cousin ? Surement pas. Mais elle avait souvent ressenti le besoin de faire partie intégrante de leur clan, sans oser l'espérer. Elle écouta avec attention le court récit sur la relation mère/fille. Un léger sourire fendit le visage angélique de la jeune Lumen. Elle voyait clair dans cette manœuvre. Faire part d'un pan de son histoire pour pousser quelqu'un à en faire de même. C'était logique et tellement... psychologue. Dans un sens, elle ne pouvait s'empêcher de penser que tout était fait dans ce sens. Un rire nerveux éclata dans la gorge de la gryffondor. Les ambitions des parents. Le sujet qui tombait au poil. Maintenant il ne faisait plus aucun doute sur le discernement de la sous directrice. Avant de s'installer comme elle y avait été invitée, elle se servit donc ce qu'elle voulait... un verre - un grand verre même- de bière au beurre. La grande faiblesse de Lumen : l'alcool. Il paraitrait que ce liquide prodigieux déliait les langues. Toutefois, elle ne saurait dire si ça fonctionnait vraiment avec elle. Après tout, elle restait toujours muette comme une tombe à moins qu'elle s'y force elle-même et qu'elle se sente en confiance. « Oui, la pauvre bête n'a rien fait de mal. Mais est-ce que vous aimeriez que cela se reproduise plusieurs fois ?   » Demanda t-elle simplement en faisant référence à la première affirmation de la grande brune. « Personnellement, je n'apprécierai pas vraiment cette idée.  » Sourit-elle en s'installant sur le rebord du canapé. Recevoir le courrier des autres, en voilà une drôle d'affaire. Il n'y avait rien de plus agaçant qu'un hibou qui se trompait de destinataire. Après avoir avalé une gorgée de son breuvage, Lumen inspira profondément comme pour se donner du courage. Par où devait-elle commencer ? Peut être par répondre à la question de sa professeure.

« Eh bien, commençons par le début alors.  » Dit-elle plus pour elle-même que pour son enseignante. Pendant une demi-seconde, elle eut cette drôle d'impression de déballer sa vie à une ancienne amie ou alors au serveur derrière le comptoir qui écoutait les vies plus que fascinantes - ironie quand tu nous tiens - des ces bourrés. Pourtant, elle s'adressait bien à un professeur et rien ne pouvait enlever ça. « Cela fait plus de huit ans qu'entre mes parents et moi, c'est particulièrement tendu. J'avais une sœur, une jumelle avant. Elle est morte très exactement quand ils m'ont tourné le dos. Je suis la dernière à l'avoir vue vivante, alors forcément ils rejettent la faute sur moi.   » Elle avait décidé de jouer la carte de la franchise. Parler ouvertement de la mort de sa très chère sœur -paix à son âme- était la chose la plus difficile qu'elle n'eut à faire. La dernière fois qu'elle l'avait fait, c'était avec Dawn Blackwood et pour tout dire cette révélation avait surtout été le résultat d'un profond agacement et d'une colère qui ne demandait qu'à sortir. Là, cette fois, elle ne saurait le dire pourquoi. Peut être parce qu'il n'y avait pas d'autre issue, que Zelena la mettait au pied du mur et ne lui laissait pas vraiment le choix Se défiler... elle ne le pouvait pas vraiment en fait. « Je pense juste qu'ils avaient besoin d'un bouc émissaire et qu'à leurs yeux, j'étais parfaite pour tenir ce rôle. Ça doit être frustrant de perdre sa fille aussi jeune - dix ans à peine - sans vraiment savoir de quoi elle est morte.  » Les médicomages n'avaient pas vraiment cherché la raison du décès. Pour eux, elle leur était apparue évidente. Elle était morte à cause de la maladie. Mais Lumen savait pertinemment que c'était la mer qui l'avait emportée. Aileen avait préféré abandonner que de mener une existence de condamnée. Se battre n'avait jamais vraiment été dans les cordes de cette dernière. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » Marmonna t-elle en regardant sa bière au beurre tout en secouant légèrement le verre. « Ce n'est pas ce qu'on dit ?   » Demanda t-elle en tournant la tête vers sa professeure, un sourire las sur le visage. Elle passa une main dans ses cheveux, assez agacée d'avoir avoué tout ça sans faire de résistance. Elle le regrettait un peu, même si dans le fond, elle savait parfaitement que ce n'était pas utile. Alors à quoi bon se débattre, sincèrement ? « Ils ne m'aiment pas pour cette simple raison. Ils n'ont pas d'ambition pour moi, mais pour eux. Je sers leurs intérêts. Ce qui est assez anodin dans une communauté comme la notre. On est élevé de façon à avoir une existence de servitude toute notre vie. D'abord à notre père, puis à notre mari.  » Elle haussa les épaules avant de poursuivre sur le même ton : « Les sang pur sont avancés sur peu de choses, malheureusement, le féminisme est encore à l'état d'embryon.  » Pour ne pas dire quasiment inexistant. De nombreuses familles attendaient de leur fille qu'elle soit muette, calme, mais toute de même assez cultivée pour ne pas passer pour une cruche. Le naturel était exclu de toute façon. « Et comme je n'ai jamais été une gosse obéissante, qui reste à ma place, voilà ce qui se passe.  » Et elle était fière de ne pas ressembler à toutes ces gamines qui se cachaient derrière un masque d'indifférence, qui préféraient tout accepter et dire amen à toutes les décisions de leurs parents. Lumen était bien plus complexe que ça. « Et voilà, ma petite vie, elle est géniale n'est-ce pas ?   » Dit-elle dans un sourire, concluant là la fin de son récit. Elle ne comptait pas en dire davantage. Il en était tout à fait hors de question. Et elle espérait très sincèrement que Zelena le comprendrait et qu'elle n'irait pas chercher plus loin. Il ne fallait pas qu'elle creuse la question, sinon elle pouvait être sure d'une chose. Lumen chialerait probablement... quoique peut être pas, mais ce n'était pas une idée à exclure pour autant.
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