Seth ferma la porte à l’aide de son pied, déposant avec délicatesse la verte et argent inconsciente sur le fauteuil de sa chambre, prenant bien garde à ce qu’elle ne tombe pas de nouveau. Soupirant, il se redressa, observant avec curiosité cette drôle de jeune fille. Tout s’était enchaîné si vite : son atterrissage forcé (pour une raison obscure ?), son entêtement et pour finir son évanouissement dût à sa blessure. Malgré ses bravades elle n’avait pas tenu très longtemps. Malheureusement l’infirmerie était fermée, et l’infermière introuvable : il lui incombait donc de soigner cette Serpentarde. Sans compte qu’il valait mieux éviter qu’un autre professeurs s’aperçoive que Miss Lewis avait enfreint le règlement… ET fasse perde des points à sa Maison. La demoiselle laissa échapper un gémissement. Seth la trouvait encore pâlotte. L’ex Auror se dirigea vers une de ses étagères pour en sortir une petite flasque. S’approchant de son élève, il enleva le bouchon pour faire en sorte que les vapeurs qui se dégageaient aillent se loger dans ses narines. L’effet fût rapide.
« Vous revoilà parmi le monde des vivants Miss Lewis. Félicitation », dit-il amusé.
Il reboucha son flacon avant de retourner vers le meuble qui abritait toutes sortes de potions : de la plus dangereuse à la plus inoffensive. Le sorcier réfléchit un instant avant de se décider. Il attrapa un petit pot anonyme pour le tendre à la demoiselle, souriant.
« Mettez ça sur votre blessure. Vous irez tout de suite mieux. Oh et… Du chocolat. Vous retrouverez vos couleurs », ajouta-t-il en sortant la douceur d’un de ses tiroirs pour lui envoyer sur les genoux.
Pensif, le professeur des sortilèges ne pouvait désormais s’empêcher de remarquer la ressemblance de cette jeune fille avec son flirt de jeunesse. Le physique… Ce caractère si buté… Rubis était une fille qu’on n’oubliait pas facilement. Même pour le peu de temps qu’ils avaient passé ensemble. A l’époque tout était si simple. Heureux et insouciant, il n’avait pas prit garde aux recommandations de son paternel et avait fréquenté cette née-moldue. L’avait-il fait exprès ? Par défis ? Qui sait…Tout d’un coup, il se rappela d’une chose. Il mit sa main dans sa poche pour en sortir un parchemin plié en quatre.
« Au fait… Votre mère m’a envoyé une lettre par hibou il y a quelques jours. Je n’avais pas fais le rapprochement avec vous mais maintenant que toute la lumière a été faite… »
Oui, pourquoi Rubis avait-elle finalement réapparue après toutes ces années ? Jamais ils ne s’étaient écris : son père y avait veillé. Et bien qu’à l’époque il en fût attristé de ne pas pouvoir la revoir, il avait fait face. Etait passé à autre chose. Ainsi était la vie. La question restait donc entière… Pourquoi voulait-elle le rencontrer ?
« Vous savez peut-être quelque chose ? J’étais très étonné lorsque je l’ai reçu. Après toutes ces années… »
Il pensait peut-être à une maladie caché ou quelque chose du genre. Un secret que Seth devrait garder pour assurer une scolarité normale à la fille de Rubis ? Non, décidément il ne voyait pas.
« Qui est votre père en fait ? » demanda-t-il en haussant un sourcil.