2 mois qu'on ne s'était pas vu et pourtant il me manquait plus que lorsque j'avais quitté l'Angleterre pour la France. C'est vrai, lorsqu'on s'était quitté, c'était à la fin de ma 6ème année. Après il était entré dans la vie active alors que je terminais ma scolarité à Poudlard. On s'était vu quelques fois sans vraiment éprouver la nécessité de se voir constamment. Je pensais que notre relation n'avait été qu'une forte amitié entre nous mais depuis que je l'avais recroisé aux Trois Balais... Et ce moment que nous avions partagé allonger sur mon lit à raconter ce qu'étaient nos vies à présent. Aiden me manquait et je regrettais beaucoup la façon dont notre discussion s'était terminée. Après m'avoir appris que Lumen essayait de lui arranger un coup avec Alisson, il m'avait dit qu'il avait eu une aventure avec Ebony. Dès lors, j'avais balbutié une excuse bidon et l'avait mis rapidement à la porte. Il faut dire qu'Alisson n'était pas la personne que je portais dans mon cœur. En effet, après qu'Ebony me soit venue en aide une fois au cours de ma 6ème année, j'étais devenue très amie avec elle, ce qui avait fortement déplu à sa meilleure amie, Alisson, qui craignait que je prenne sa place. Cela n'avait jamais été mon intention mais détestant dès lors la jeune fille, je n'essayais pas de lui prouver le contraire. Depuis ce moment-là, notre rivalité avait toujours persisté. Quant à Ebony, elle était douce, gentille, rassurante,... Elle méritait Aiden, et je n'aurais jamais du lui en vouloir. Et puis dans un autre sens, ils ne sortaient plus ensemble. C'était du passé. Tout comme moi et Aiden ? Même si cela faisait presque 8 ans qu'on s'était quitté, le fait de le revoir après tant d'années ... Est-ce que c'était vraiment fini entre nous ? Je me posais la question encore alors que j'arrivais à l'adresse que m'avait laissé Aiden avant de partir. Il voulait qu'on se revoit et je souhaitais le revoir. Le revoir pour m'excuser et... parce que j'avais envie de voir son visage si beau et ses paroles qui étaient toujours aussi rassurantes. Je regardais un instant la porte devant laquelle je me trouvais, hésitante à frapper. Et s'il n'était pas là ? Et s'il était là avec une femme ? Et s'il ne voulait pas me recevoir ? S'il avait changé d'avis et qu'il ne voulait plus me revoir. Je pris une grande inspiration et frappais à la porte.
La soirée avec Caroline s'était mal finie, j'avais eu le tort de lui parler de ma courte relation avec la charmante infirmière de l'école. Dans notre couple, cela avait toujours été moi le jaloux, moi qui lui avais parfois fait de scène pour rien, qui lui avait fait a tête juste parce qu'un garçon l'avait approché d'un peu trop près. Bien sûr, elle aussi avait ce côté jaloux, mais moins prononcer que moi. Alors quand elle s'était levée ce soir-là, prétexté qu'elle devait voir un élève et que cela allait être long, je l'avais juste regardé avec un petit sourire. Puis je m'étais levé l'avait suivi sans protester, et arriver près d'elle, l'embrassa sur le front « Caro, tu seras toujours la première. » Cela pour lui dire qu'elle avait une place particulière, cette place qu'aucune autre femme ne pouvait avoir.
Voilà, ce fut ainsi que je l’avais quitté il y a deux mois, avec un baiser sur le front et une phrase qui voulait dire plein de choses. Peut-être que je m’étais laissé emporter par toute cette nostalgie, ou que des sentiments que j’avais oubliés étaient ressortis en sa présence. Quoi qu’il en soit comme à mon habitude après, j’étais retourné chez moi, m’étais plongé dans le travail… À dire vrai, je ne faisais que ça depuis des années travaillé et parfois, j’avais des journées de repos, comme aujourd’hui. Alors j’en profitais toujours pour faire la grasse matinée rester le plus longtemps possible de mon lit, avec mon oreiller sur la tête quand les premières lueurs du jour se montrèrent, râlant quand j’entendais Polo râler dans son coin. Puis habituellement, je me levais bâillant fortement, me grattant la tête avec les cheveux en bataille et le ventre, descendant les escaliers à moitié endormis. Généralement, je me dirigeais vers la cuisine me préparant mon petit-déjeuner. Puis soudain alors que je commençais à boire mon café, prêt à tremper ma tartine de beurre grillé, j’entendis quelqu’un frapper à ma porte. Alors je m’étais levé, me dirigeant vers la porte, l’ouvrant et qu’elle ne fut pas ma surprise en voyant Caroline. « Salut ». Voilà, c’est tout ce que je lui disais dans un premier temps, légèrement encore dans le flou du matin, restant de légère seconde à la regarde, puis secouant ma tête. « Entre ! Je t’en pris. »
Je la faisais entrer dans la maison celle où j’avais passé mes 5 premières années de ma vie, celle que j’avais hérité à la mort de mes parents. Elle n’était jamais venue ici, elle n’avait entendu parler que lorsque je lui racontais que petit, je venais prendre un livre dans la bibliothèque, faisant semblant de savoir lire assis au fond d’un des fauteuils sous le regard amusé de ma mère. Un de mes seuls souvenirs d’elle. Alors l’avoir ici avait quelques choses d’étranges, surtout dans cette tenue, ou j’avais juste un pantalon de pyjama. « Tu veux quelque chose à boire ? Du café, je viens d’en faire ?» J’attendais sa réponse, tranquillement, et quand elle me dit ce qu’elle voulait, j’allais lui chercher ça ramenant menant en même temps ma tasse de café.
Je la lui donnais sa tasse, posais la mienne sur la petite table, tout en lui disant. « Attends-moi, je reviens, je vais mettre un t-shirt. ». Je partis donc en haut, montant les escaliers d’un pas légèrement précipiter, un peu comme si elle allait s’en voler. Je rentrais dans ma chambre, ouvrir le tiroir de ma commode et pris un t-shirt que j’enfilai tout en retournant auprès de Caroline., essayant d’arranger mes cheveux pour être présentable. Puis arriver en bas, je venais m’asseoir dans un des fauteuils, prenant ma tasse e café, prenant une gorgée pour me réveiller un peu plus « Je suis content de te voir.» Puis prenant une autre gorgée « Alors, un peu moins fâché contre-moi ?» Je lui avais dit cela avec un petit sourire.
Lorsque ce soir-là, où nous avions fini dans mes appartements et que je m'étais levée précipitamment quand il m'avait parlé de sa relation avec Ebony, il s'était lentement approchée de moi. Je maintenais la porte et je faisais un effort exceptionnel pour ne pas lever les yeux vers lui. Pourtant lorsqu'il s'est arrêté face à moi, qu'il m'a embrassé sur le front et qu'il m'a sorti cette phrase, j'ai levé les yeux vers lui et pendant un moment, je pensais le retenir. Mais je l'ai laissé partir. Et ça valait mieux. Il fallait que je mette au clair toutes mes relations et que je gère les problèmes que j'avais déjà. Et pourtant, même si je me tenais ce matin-là devant sa porte, je n'avais pas pour autant fait le clair dans ma vie. Mais je voulais juste revoir son visage. Entendre sa voix. Être près de lui. Comme avant. Quand Aiden ouvrit la porte, la première chose que je remarquais était qu'il ne portait pas de tee-shirt. Je mis un petit moment avant de lever les yeux vers lui où un petit salut sortit de sa bouche. Ne pouvant m'empêcher de sourire de le voir là, encore à moitié endormie mais... tellement lui, je lui glissais un petit salut à mon tour. Se remettant de sa surprise, il se décala pour me laisser entrer.
- Merci ! lui dis-je.
L'intérieur était cosy et je regardais les petites décorations qu'il avait mises. Je souris et le suivis dans la cuisine. Je ne savais pas qu'il avait une maison aussi jolie mais j'imaginais que son salaire d'Auror devait bien suffire pour le payer. Aiden me proposa quelque chose à boire :
- Oui je veux bien du café, s'il te plait, lui répondis-je. C'est bien joli chez toi... Je reconnais le petit chat en statuette que je t'avais offerte pour ton anniversaire
Lorsqu'on sortait ensemble, on avait fêté son anniversaire dans le parc du château. J'avais séché mon cours de métamorphose pour aller passer ce petit moment avec lui et je lui avais offert une mini statue de chat. Comme ça, ça ne semblait pas grand chose mais je lui avais dit que pour moi il représentait beaucoup puisqu'il m'appartenait depuis que j'étais toute petite, alors que je croyais encore que j'étais une moldue, une simple moldue ignorant tout du monde sorcier. Il avait été mon porte-bonheur. Mon porte-bonheur jusqu'à ce que ma mère et ma tante me racontent tout du monde qui m'attendait. Depuis ce jour, je l'avais laissé de côté. Mais ce jour-là, j'avais voulu l'offrir à Aiden pour lui donner un porte-bonheur pour quand on se verra moins : quand je serai encore à Poudlard alors que lui entrerait dans la vie active. J'ignorais totalement qu'il l'avait gardé encore aujourd'hui. Aiden me donna une tasse de café chaud et me dit qu'il montait enfiler un tee-shirt. Je souris et alors qu'il filait déjà en haut, je tirais une chaise de la table et m'assis. Je bus une gorgée, me délectant du fait que j'étais chez Aiden et que pour le moment il ne semblait pas bien perturbé de mon arrivée. Il avait même l'air de ne pas m'en vouloir plus que ça pour la dernière fois... Je bus une autre gorgée alors que l'ancien Gryffondor descendait les marches et vint s'installer avec sa tasse (et un tee-shirt !) dans un fauteuil en face de moi.
- Je suis content de te voir !
Je souris et baissais la tête, prête à lui dire pourquoi j'étais venue lorsqu'il ajouta avec un petit sourire en coin :
- Alors, un peu moins fâché contre-moi ?
Prête à faire des excuses, je perdis momentanément mon sourire, réalisant qu'il se moquait de la situation. Il savait que ça m'avait rendu jalouse, et il savait que je ne le mettais pas à la porte seulement pour un rendez-vous inexistant. Et maintenant il en rigolait cet idiot ! Je le pointais du doigt, bien incapable de garder mon sérieux pour autant :
- Toi ! Tu as joué avec moi, et tu joues encore ! Tu savais que c'était quelque chose qui pouvait me rendre... jalouse on va dire
Je disais ça tout en gardant un petit sourire, mais je réalisais que je venais de dire à Aiden que j'avais vraiment été jalouse qu'il soit sorti avec une autre fille... ! Je voulais changer rapidement de sujet alors, après avoir bu une petite gorgée, j'ajoutais, toujours mon sourire en coin :
- En plus, tu n'as même pas pris la peine de venir me rendre une petite visite...
Je m’étais confortablement assis dans mon fauteuil, buvant tranquillement mon café et écoutante Caroline me réprimander gentiment, ce qui me tira un léger sourire. Cela avait toujours été facile de la faire tourner en bourrique, et même un jeu que j’aimais beaucoup. Ça, elle était prête à rentrer dans le jeu dans un premier temps, sans trop se poser de question, mais depuis le temps que je jouais à ce petit jeu avec elle, elle savait reconnaître les signes. Mais j’aimais la manière dont elle parlait de sa petite crise de jalousie, ce n’était pas exactement cela, alors que c’était bien le terme face à son comportement. J’avais alors haussé les sourcils « On va dire… » Je repris une gorgée à mon café, puis tout en souriant « Caro, tu étais jalouse à partir du moment où j’ai prononcé les noms d’Allission. Mais je ne m’attendais pas vraiment à ce que tu sois jalouse pour Bony. Après tout, vous êtes amies et ça n’a duré qu’une semaine ou deux. »
Je me relevais allant me resservir encore une tasse de café, et sentis mon ventre gargouille. En effet, je n’avais même par eu le temps d’avaler quelque chose que Caroline avait frappé à ma porte. Je revenais avec un plateau sur lequel il y avait une carafe de café et un des toasts avec de la pâte à tartiner et beurre de cacahouète, tout en lui disant avec un petit sourire « Donc tu étais jalouse, ma belle. Tu déjeunes avec moi » Je ne lui laissais pas le choix, elle devait m’accompagner dans mon petit-déjeuner. Et elle continuait à parler, me reprochant de le pas avoir essayé de la voir. « Désolé, je n’ai pas arrêté de travailler et quand j’ai une journée de repos, je passe mon temps à rattraper mon sommeil en retard.» Je lui disais ceci, tout en tartinant mon toast, sans vraiment la regarder. À dire vrai, j’y avais pensé, aller, la voir, me retrouver à nouveau avec elle, mais juste en amis… Enfin, je crois. Je trempais mon toast dans mon café « Ma petite vie passionnante d’Auror. » Je mordis dans mon toast, mâchai et avalai ce que j’avais mis en bouche.
Puis je rapportais mon attention sur Caroline, lui demandant à mon tout des nouvelles « Et toi, quoi de beau depuis qu’on s’est vu ? Toujours pas d’homme qui tourne autour de toi ? » J’attendais sa réponse l’écoutais attentivement, non pas que je m’attendais qu’elle reste seule et qu’elle soit venue, juste pour savoir si entre nous, cela était encore possible. Non, je pensais d’ailleurs qu’on était plus des amis maintenant, mais qu’avec notre passé commun, les sentiments qu’on avait éprouvés l’un pour l’autre, il y aurait toujours quelque chose entre nous qu’on ne pourrait jamais vraiment déterminer.
Je ne pourrais jamais nier qu’encore maintenant Caroline m’attirait, que je trouvais que c’était une belle femme. Non, je ne pourrais ne jamais nier cela, après tout, elle a été la première fille qui m’avait attiré, encore maintenant, et que j’avais aimé. Et comme pour anticiper sa réponse, je lui disais « Et non toujours rien de mon côté. »
Accueil
Dim 16 Aoû - 15:13
