Erin, Ethan & Cassie Wake me up when it's all over
L
e monde avait perdu sa clarté, ses couleurs, sa chaleur. Il semblait à Cassie que peu à peu l'univers qu'elle connaissait s'était effacé pour laisser place à une dimension si perturbée, si trouble qu'elle ne parvenait plus à y évoluer. Comment cela avait-il pu se produire ? Comment tout avait-il pu basculer de la sorte ? Tout cela à cause d'une poignée de sorciers persuadés de leur supériorité, de celle de leur sang. Ils voulaient conserver un pouvoir qui ne leur appartenait pas, une supériorité qui n'existait pas. Tout cela pour des arbres généalogiques dépassés, pour quelques gouttes de sang. Étaient-ils donc aveugles ? N'avaient-ils donc pas compris que ce liquide si précieux possédait la même couleur chez tous les êtres humains ? Qu'ils soient sorciers ou simples moldus, qu'ils viennent d'une famille ancienne et réputée ou d'origines plus modeste, au fonds ils étaient tous semblables. La même magie coulait dans leurs veines. Mais c’était une idée bien trop ancrée dans les esprits pour être balayée d’un revers de main. Elle s’était imprimée dans l’esprit des sorciers, s’y était faufilée sournoisement pour empoisonner leurs esprits. Elle avait lentement pris de l’ampleur, menaçant de plus en plus l’équilibre précaire dans lequel vivait la société sorcière, telle une bombe à retardement. Jusqu’à ce que le point de rupture soit atteint. Tout s'était déroulé avec une rapidité déconcertante mais pourtant les sorciers ne pouvaient pas affirmer qu'ils n'avaient pas senti ces évènements dévastateurs arriver. Les tensions se faisaient plus vives dans le monde magique, le climat devenait irrespirable, malsain pour les sorciers au sang considéré comme impurs. Ils étaient de plus en plus souvent la cible d'insultes ou d'agressions. Le ministre de la magie, lui-même avait été assassiné au beau milieu du Ministère à peine quelques mois plus tôt. Un évènement tragique qui avait été oublié bien trop rapidement. Les sorciers avaient refusé de voir la menace qui grondait, de prendre au sérieux ce qu'il se passait autours d'eux. Ils avaient préféré rester dans leur confort au lieu de voir la vérité en face. Mais cette vérité venait de leur exploser au visage et les dégâts qu'elle avait fait étaient irréparables. Il était trop tard. En attaquant le marché nocturne de Pré-au-Lard, les mangemorts avaient fait sombrer la société magique dans une ère bien plus ténébreuse et dangereuse. Une ère dans laquelle aucun retour en arrière n'était possible. Du moins, pas sans victimes et dommages collatéraux. Plus rien ne serait pareil, tout était désormais troublé.
Ce qui n'était pas trouble en revanche c'était les voix qui parvenaient jusqu'à Cassie. Inconsciente jusque-là, la jeune sorcière reprenait peu à peu conscience, tirée de son état par les bruits qui l'entouraient. Assaillie par un mal de crâne qu'elle devinait tenace, elle n'osa ouvrir les yeux immédiatement de peur d'être agressée par la lumière qui se diffusait près d'elle. Alors elle décida de simplement rester là, les paupières closes, le temps de reprendre ses esprits et surtout de comprendre ce qu'il venait de se passer. Cassie n'avait jamais fait partie de ces gens doté d'une mémoire photographique, mais jamais elle n'avait eu autant de mal à se souvenir de ce qu'elle venait de vivre. Tout était si flou. Elle se revoyait à Pré-au-Lard en compagnie de Lumen, faisant des plans sur le reste de la soirée et entrant aux Trois balais pour siroter un verre. Puis tout avait été si vite. Les cris, la porte bloquée, les flammes et le choc. Si destructeur qu'il s'était ancré dans sa chair, si terrible qu'il avait laissé la voie libre aux mangemorts. Rien de tout cela ne lui semblait réel. L'esprit de la jeune sorcière semblait faire comme un blocage, il refusait de faire les connexions. Elle avait du mal à réaliser que c'était bien elle qui venait de vivre tout ça. D'y survivre.
Dans un geste instinctif, ses doigts se crispèrent sur les draps alors que son esprit reprenait lentement le dessus. Les voix qui l'entouraient étaient toujours présentes mais elle parvenait désormais à distinguer les autres sons. Les bruits de pas empressés, les discussions à voix basse, le tintement des fioles qui s'entrechoquaient et même le bruit étouffés de pleurs. Il lui fallut quelques instants pour comprendre où elle se trouvait exactement, pourquoi elle semblait allongée sur un lit et non pas quelque part dans les ruines des Trois Balais. Ces sons elle les connaissait et ces voix lui étaient plus que familières. L'infirmerie. Ses paupières s'ouvrirent l'espace d'une seconde avant de se refermer aussitôt. La lumière n'était pas aussi éblouissante qu'elle l'avait craint mais cela avait suffi à réveiller la douleur qui dormait derrière ses prunelles. Un grognement s'échappa de ses lèvres. Elle laissa filer de nouvelles secondes avant de papillonner prudemment des paupières. Cette fois-ci elle eut le temps d'apercevoir ceux qui l'entouraient et dont elle aurait reconnu les voix entre milles. Erin et Ethan, bien évidemment. Il n'y avait que les deux Gryffondors pour courir à son chevet avec tant d'empressement et pour faire autant de bruit devant une jeune femme blessée et alitée. « Même au fin fond de l'infirmerie, vous êtes aussi discrets qu'une bande de scrouts à pétard. » Tenta-t-elle de marmonner d'une voix abîmée par la fumée qu'elle avait inhalée. Alors que ses yeux s'ouvraient lentement un faible sourire vint se glisser sur ses traits. Ils étaient à ses côtés et après tout ce qu'elle venait de vivre c'était certainement le plus important.
Erin trépignait. Depuis qu'elle et Ethan avaient vu la marque des ténèbres envahir le ciel, ils s'étaient littéralement rués à la recherche de quelqu'un, d'un professeur, peut être, de la première personne qui pourrait leur donner des nouvelles. Le corps professoral du château étant en effectif réduit et particulièrement secoué, on leur avait demandé de se tenir tranquille, de rester dans un coin du château en attendant que les élèves partis pour le village soient rapatriés, en attendant, en somme, d'avoir des nouvelles. Les deux amis s'étaient tassés dans un recoin du hall d'entrée. Ici, au moins, ils seraient aux premières loges lorsque les nouvelles, peut importe la forme que ces dernières prendraient, arriveraient !
Il avait fallu tout au plus quelques heures pour organiser les choses. Le retour des élèves, de tous les élèves, à l'école. Plusieurs heures durant les quelles Erin et Ethan s'étaient tenus collés l'un contre l'autre, silencieux et morts de trouille à l'idée que quoi que se soit n'ai pu arriver à leurs amis.
Enfin, les nouvelles arrivèrent, sous la forme d'un grand nombre d'élèves et d'une partie du corps professoral. Ils semblaient épuisés – c'était la première chose qu'Erin s'était dite en voyant leurs visages défaits et la lueur de panique au fond de leur regard. Quelque chose dans le cœur de l'adolescente se broya. Cassie.
Ou était sa meilleure amie, bordel de troll ?!
Elle ne la vit pas tout de suite. La lionne s'était levée, tremblante, pâle comme la craie, et regardait la quasi-totalité de l'école défiler sous ses yeux ébahis. Comment un simple marché nocturne avait-il pu dégénérer à ce point ? Comment avait-on pu en arriver là … à la marque des ténèbres flottant au dessus de Pré au Lard, si près de l'école dans la quelle Erin s'était toujours sentie en sécurité ? Tout à coup, une chevelure brune, un visage connu – mais épuisé – apparu devant ses yeux. Erin se précipita.
« CASSIE ! »
Elle aurait voulu courir, la serrer dans ses bras, prendre soin d'elle, rester à ses côtés, mais un bras l'en empêcha. On la retint fermement par l'épaule, l'empêchant d'avancer vers son amie. Erin se débattit un instant – peine perdue.
« Laissez-la, Miss Whitefield. Votre amie a besoin de soin et de repos. » La voix du bibliothécaire de l'école n'était pas aussi joviale qu'habituellement. Erin laissa le cortège des blessés s'éloigner, sûrement en direction de l'infirmerie. Miss Lancaster allait avoir du pain sur la planche. « … On pourra aller la voir ? Rapidement ? - Laissez le temps au corps enseignant d'installer tout le monde. Vous irez voir Miss Stantford tout à l'heure. »
***
Ainsi que le lui avait demandé Mr O'Caroll, Erin avait rongé son frein encore quelque temps avant de faire irruption dans une infirmerie noire de monde, Ethan sur les talons. Ils avaient d'abord essayé de repérer Miss Lancaster, l'infirmière, afin de lui demander où était Cassie, mais c'était peine perdue. La grande pièce ressemblait à une immense fourmilière dans la quelle tout le monde s'activait. Bon. Ils allaient devoir se débrouiller seuls. Mettant à profit ses capacités d'observation lui venant tout droit du Quidditch, Erin se mit en marche, tenant fermement Ethan par le poignet afin de ne pas le perdre dans la foule. Ils parcourir l'infirmerie de long en large un certain nombre de fois avant que l'un d'eux n'aperçoive un lit solitaire, rangé contre un mur. Dedans, Cassie semblait dormir. Ils se précipitèrent à son chevet.
Cassie avait le visage recouvert de poussière et de suie. On devinait vaguement qu'une épaisse fumée avait coloré sa peau. Elle était également blessée au visage, sur les bras : les bandages qu'on lui avait posé ne pouvaient tromper personne, tout comme le sang qui avait séché sur sa peau. Erin ne songea pas un seul instant au fait qu'il y avait sûrement des blessés plus graves – elle s'en moquait pas mal.
« Attends, quoi ?! Tu as vu ça ? Elle est blessée et et … mais on devrait s'occuper d'elle tout de suite ! Merde ! Pourquoi on la laisse dans … » Elle s'interrompit net en voyant la main de son amie se crisper sur le drap blanc, se pencha vers elle afin d'être aux premières loges si elle se réveillait, si elle tentait de baragouiner quelque chose. Mais non. Au bout de plusieurs instants, la Gryffondor ouvrit brutalement des yeux avant de les refermer aussitôt. Hum. Peut être allait-il falloir y aller molo. Erin échangea un regard avec Ethan avant de reporter son attention sur la jeune fille.
« Cassie ? »
Un léger grognement lui répondit. Il fallut encore un petit peu de temps avant que la Gryffondor ne se réveille et ne réussisse à aligner quelques mots avec un léger sourire. Soupir de soulagement immédiat du côté d'Erin, qui s'empressa de lui répondre, tentant maladroitement de camoufler les quelques larmes d'émotion qui emplissaient son regard et étouffait sa voix.
« Peut être, mais on est carrément plus sympa que des scrouts à pétard ! Cassie ! Tu vas bien ? T'as rien ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?! »
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.
❆
You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
La peur, voilà ce qui m’avait envahi à ce moment, quand nous avions vu Erin et moi cette marque flotter dans les ciels, se montrant à nous si clairement. Elle était apparue si soudainement, comme une ombre s’approchant derrière vous sur la pointe des pieds. Alors oui, envoyant cette marque la peur m’avait pris en son pouvoir, inondant mon esprit de toutes sortes de questions, m’imaginant déjà les pris. Alors j’avais avalé ma salive malgré la boule qui s’était formée, alors que je fronçais des sourcils. Puis, après quelques instants, quelques minutes à observer cette peur qui s’était manifestée dans le ciel, nous avions pris nos jambes à notre cou.
Nous avions dévalé ses escaliers, Erin oubliant sa douleur, certainement obséder par cette même question que je me posais moi-même. Que leur est-il arrivé ? Est-ce qu’ils allaient bien ? Espérant qu’ils ne soient pas gravement blessés et que nous puissions les revoir sains et sauf. Nous avions donc marché, d’un pas précipité, vers le hall d’entrée. Alors que pendant tout ce temps les professeurs étaient tous en effervescence. Ils couraient partout rendant notre recherche plus difficile, alors comme pour se rassurer, nous étions restés coller l’un à l’autre. Et enfin, les portes s’ouvrirent, nous offrant un spectacle qui nous confirmait nos pires craintes. Des blessés, il n’y avait que ça qui passait par cette grande porte, on pouvait les voir rentrés un à un et pendant ce temps, j’avalais ma salive. La gorge nouée encore une fois, cherchant du regard Cassie et Calixte, ainsi que les autres que je connaissais. Quand soudain, Erin aperçu notre amie et se précipiter vers elle avant même que je n’ai eu le temps de la rattraper criant après Cassie. « Erin ! ». Et notre chère bibliothécaire, lui disant de prendre patiente, qu’il fallait la laisser tranquille et laisser faire corps enseignant. « Erin, il a raison pour le moment, on ne serait que dans le chemin. Vaut mieux attendre que tout ce calme un peu. Aller viens. »
Et alors on attendit, moi bougeant nerveusement ma jambe, impatient de pouvoir trouver mes amis et prendre de leur nouvelle. Alors, quand nous avions pu enfin rentrer dans l’infirmerie, Erin, c’était précipité à l’intérieur, cherchant directement Cassie. Nous déambulions de lit en lit, regardant si sous ces bandages ou ses personnes se reposant se cachaient les traits de notre meilleure amie. Et elle était là, contre un mur, tout seul, donnant cette impression qu’elle faisait juste une sieste rien de plus normal. Je lançais à Erin « Erin, là ! » Et comme deux furies, nous nous lancions à son chevet regardant l’état des dégâts.
Cassie était recouverte d’une sorte de suie, son corps recouvert de bandage par-ci par-là. Mon regard s’assombrissait à cette vue, pensait à cette personne qui lui avait causé toutes ces blessures, voulant la retrouver et lui faire passer le goût de s’en prendre à Cassie, même si, à mon avis, elle n’avait été pour lui une victime parmi tant d’autres. Malgré tout j’essayais de me contenir, de rester calme, alors qu’Erin, elle laissait exploser son inquiétude, alors que je m’efforçais à rester calme « Calme toi, ils sont débordés. Plusieurs personnes ont besoin de soin aussi. Et ils ne peuvent pas s’occuper de tout le monde à la fois.»
Nous attendions tous les deux, le moment où elle ouvrirait les yeux, restant là dans le silence, la regardant allonger dans ce lit. Je soupirais, commençant déjà à culpabiliser de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu l’aider. Puis elle ouvrit d’un coup les yeux, provoquant une réaction vive de notre part, sautant presque sur nos pieds, puis elle referma les yeux, surement gêner par la lumière, puis les ouvrants doucement, tout en nous disant que nous n’étions pas des plus discrets, alors je souriais. Erin fit sa petite réflexion et moi en bons amis que j’étais, j’ajoutais la mienne, « C’est Erin... C’est elle qui fait un potin de tous les diables pire qu’un troll, tu aurais dû voir ça. Si on ne l’avait pas arrêté, elle aurait pu crier sur Miss Lancaster. » Je me rapprochais un peu plus du lit de Cassie, la regardant un petit sourire, contente qu’elle soit réveillée et qu’elle puisse nous parler, avant d’ajouter « Si tu as besoin de quelque chose, dis-le. Comme de l’eau ou alors des dragées de Berties crochu ? Chocogrenouille ? Une biereaubeurre ou encore Whisky purs feu ? Dis et j’enverrais Erin aller en chercher.» [/color]
Erin, Ethan & Cassie Wake me up when it's all over
E
lle aurait voulu fermer les yeux. Clore de nouveau ses paupières et se laisser aller au sommeil. Pour pouvoir oublier encore un peu, juste l'histoire de quelques heures. Ce n'était pas tant demandé que ça. Après tout ce qu'elle avait vécu, tous les moments difficiles qui avaient jalonné sont existence elle avait bien le droit à un peu de repos. Elle se sentait si fatiguée. Elle n'avait que 19 ans et elle avait l'impression que la vie avait toujours été bien cruelle avec elle, la confrontant à des situations toujours plus tordues et difficiles. Alors qu'elle n'aspirait qu'au calme et à un peu de sérénité, un peu stabilité. Et maintenant, elle se réveillait dans ce lit aux draps blancs si distinctifs de l'infirmerie de Poudlard, l'esprit assaillit par les souvenirs des terribles heures qu'elle venait de vivre. Comme elle aurait aimé ne pas être capable de se les remémorer, d'avoir tout oublié. De se réveiller sans le moindre souvenir, sans la moindre perspective de cauchemar et d'insomnie. Pour une fois, ça ne la dérangeait pas d'être faible, ça aurait peut être même pu la sauver, l'aider à redevenir forte par la suite. Parce que, brutalement, la réalité lui semblait trop dure à affronter. Mais heureusement, Erin et Ethan étaient là pour la rendre plus douce. En entendant les voix de ses meilleurs amis à ses côté Cassie avait comprit que le cauchemar en lequel s'était transformé cette soirée était bel et bien terminée. Qu'elle s'en était sorti, qu'elle n'avait plus rien à craindre. « Peut être, mais on est carrément plus sympa que des scrouts à pétard ! Cassie ! Tu vas bien ? T'as rien ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?! » Désormais tirée de son état second Cassie reprenait lentement ses esprits. Tentant d'afficher un mince sourire sur ses lèvres sèches, elle se tourna vers ses amis. Son cœur se serra en voyant leurs traits tirés par l'inquiétude, en distinguant une lueur d'angoisse dans leurs prunelles, celle qui trahissait leur état malgré leurs sourires apparents. Voyant les yeux de sa meilleure amie briller plus que d'ordinaire, la rouge et or tendit la main droite pour la glisser dans la sienne. « C’est Erin... C’est elle qui fait un potin de tous les diables pire qu’un troll, tu aurais dû voir ça. Si on ne l’avait pas arrêté, elle aurait pu crier sur Miss Lancaster. » Leurs voix se superposèrent, se mélangèrent presque et Cassie dut faire un effort pour les distinguer. Sa tête lui semblait étrangement lourde et une douleur sourde dormait sous ses prunelles, prête à se réveiller à chaque instant. Mais elle n'y prêta pas attention, elle était bien trop soulagée pour ça, entendre les voix des deux Gryffondors la soulageait plus qu'elle ne l'aurait pensé. Ils n'avaient été séparés que pendant quelques heures mais avec tout ce qu'il s'était passé cela lui avait semblé des jours entiers. Elle aurait pu ne jamais les revoir, l'issue de cette nuit aurait pu être bien plus funeste. Elle était si soulagée qu'elle dut fermer un instant les paupières pour empêcher les larmes de se manifester. « Par Merlin. Vous êtes... » Dingues. Fous. Géniaux. Adorables. Tant de qualificatifs dont elle aurait aimé pouvoir les affubler. Mais sa voix se brisa dans sa gorge sous l'effet de l'émotion et de la douleur. Il y avait tant de choses qu'elle aurait aimé leur dire.
Mais elle savait que, d'abord, elle devait calmer leur angoisse, elle devait répondre à leurs questions. Extérioriser ce qu'elle venait de vivre pour qu'ils puissent comprendre et surtout qu'elle puisse l'accepter. Cette nuit faisait désormais partie de sa réalité, mais tant qu'elle n'avait pas mis les mots dessus pour l'expliquer, elle savait que son esprit ne l'accepterait pas. Elle devait faire cet effort, ce pas en avant, aussi bien pour eux que pour elle. Elle se racla la gorge. « Ça va. » Non. « Ça ira, enfin, je crois. » Elle se tut un instant, pensive. Sa voix lui semblait étrange. Rauque et cassée, comme si chaque mot était un effort supplémentaire qu'elle devait fournir. Sa gorge irritée la brûlait et elle réalisa alors que les flammes et la fumée qu'elle avait inhalée devaient avoir fait plus de dégâts qu'elle ne l'avait pensé. Sur le coup, elle ne s'en était pas rendu compte, mais elle en sentait maintenant les effets. Elle tenta de se redresser, mais son corps était lui aussi douloureux. Elle adressa un petit signe de tête à l'un de ses amis pour qu'un oreiller soit placé derrière son dos. Même si elle savait que c'était sans doute recommandé vu son état, elle ne souhaitait pas rester couchée. Une fois mieux installée, elle adressa un regard empli de remerciements au Gryffondor. Elle s’éclaircit une nouvelle fois la gorge et s'humidifia les lèvres avant de prendre une grande inspiration. Rassemblant son courage, elle essaya de placer des mots sur ce qu'elle venait de vivre. « J'étais aux Trois Balais avec Lumen, il y avait Lorenzo et Lorelei aussi. Et le bibliothécaire. » Commença-t-elle lentement en s'efforçant de rassembler ses souvenirs. Étrangement, les souvenirs lui revenaient lentement, un peu chaotiquement mais avec une netteté effrayante. Elle revivait la scène comme si elle était de nouveau bloquée dans le bar, prisonnière des flammes. « Et puis, je sais pas trop comment ça s'est passé, mais il y a eut des bruits à l'extérieur, des lumières de sorts, des cris. » Elle frissonna en se rappelant ce terrible moment de battement qui avait suivi les premiers cris au-dehors. Ce calme terrible qui avait envahi le village avant que les ténèbres ne s'y abattent pour de bon. Si ils avaient pu se douter de ce qui allait suivre. Si ils avaient su. Elle secoua la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça, jamais ils n'auraient pu deviner le tournant que la nuit avait pris. Ils n'auraient rien pu faire pour l'éviter. « On s'est retrouvé bloqué dans le bar et un feu s'est déclaré. C'était la panique, aucun sort ne fonctionnait. Et Lumen a été blessée au bras par ma faute. » Avoua-t-elle à voix basse. Une petite voix en elle tentait de lui faire entendre raison et de lui faire comprendre que la blessure de Lumen n'était pas réellement sa faute. Elle n'aurait jamais pu s'imaginer que son simple Aguamenti, provoque un tel retour de flamme. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Sans ce sort, son amie n'aurait pas été touchée par le feu. « On a entendu des bruits à l'extérieur, j'ai cru qu'on venait nous sortir de là, mais en fait, c'était des mangemorts. Un pan de mur s'est effondré, y'a eu des sorts, certains ont été touchés... Et après je sais plus trop. » Elle fronça les sourcils essayant de se remémorer ce qu'il s'était passé après l'arrivée des mangemorts. Si le début de l'attaque lui semblait étrangement clair la suite était plus confuse dans son esprit. Louison l'avait sortie de sous les décombres, Lumen l'avait aidé et elles avaient évité de justesse un sort. Ils avaient tenté de faire front face aux mages noirs, mais ensuite tout était flou. Elle se rappelait vaguement avoir suggéré d'agrandir une brèche dans le mur du bar pour pouvoir s'enfuir mais plus rien n'était clair pour elle après ça. Les sorciers avaient-il réussi à ouvrir la fissure dans le mur ? Comment étaient-ils revenus à Poudlard ? Comment allaient les autres ? Elle frissonna devant le nombre de questions sans réponses qui s'offrait à elle. La Gryffondor adressa un regard presque suppliant à ses amis, peut être qu'eux possédaient les réponses à ses interrogations muettes. Elle déglutit difficilement, raconter ce qu'elle venait de vivre s'était révélé plus éprouvant qu'elle ne l'avait imaginé. Elle se sentait ébranlée, comme affaiblie. La pensée qu'elle devait avoir l'air bien frêle, seule dans ce lit aux draps immaculés, lui traversa l'esprit.
Elle cligna des yeux, se forçant à reprendre pied. « Si tu as besoin de quelque chose, dis-le. Comme de l’eau ou alors des dragées de Berties crochu ? Chocogrenouille ? Une biereaubeurre ou encore Whisky pur feu ? Dis et j’enverrais Erin aller en chercher. » Elle adressa un regard reconnaissant à Ethan, l'atmosphère devenait lourde et elle avait bien besoin de quelques paroles légères. Même si cela se faisait aux dépens de la pauvre Erin qui venait subitement de se trouver un rôle de serveuse. Elle secoua néanmoins la tête. « Ça va aller merci. » Elle doutait qu'un verre de Whisky pur feu soit une bonne idée, même si quelque chose lui disait qu'elle aurait bien eut besoin d'un petit remontant. Elle se sentait bizarrement barbouillée et la simple idée de manger la répugnait presque. Ce qui était étonnant vu l'amour qu'elle avait toujours porté aux chocogrenouilles. Mais après les dernières heures qu'elle avait vécues elle doutait que quelqu'un lui reproche son manque d'appétit. « Je crois que je vais attendre l'avis de l'infirmière, surtout avec du Whisky pur feu » Dit-elle d'une voix entendue. Elle pouvait entendre des voix étouffées derrière les rideaux qui entouraient son lit. Surement Ebony se trouvait-elle dans la pièce, passant de lits en lits, essayent d'apaiser les élèves paniqués, de les rassurer et de les soigner au plus vite. Le cauchemar n'était surement pas terminé pour la jeune infirmière et Cassie eut un pincement au cœur en songeant au courage énorme dont elle devait faire preuve en cet instant. Elle espérait qu'elle pourrait rapidement la voir, pas pour recevoir des soins, mais pour s'assurer qu'elle allait bien. Un lien s'était rapidement développé entre l'infirmière et elle depuis qu'elle l'avait accueilli chez elle pendant les vacances de Noël et la Gryffondor ressentait désormais une profonde affection à son encontre. Sentent une vague de douleur remonter le long de ses côtes, Cassie voulut poser sa main sur son flanc, mais elle arrêta son mouvement en posant ses yeux sur son bras. Depuis son réveil, elle n'avait pas vraiment fait attention à son état, elle se sentait encore endormie et elle avait l'impression que son corps l'était aussi. Mais maintenant la douleur revenait, lentement et sournoisement, s'installant dans ses membres malmenés. Après tout, elle s'était retrouvée ensevelie sous une pluie de décombres, elle pouvait déjà s'estimer heureuse d'en être sortie vivante. Comme dans un état second, elle releva ses mains au niveau de son visage -lâchant momentanément celle d'Erin- et observa en silence l'état dans lequel elle se trouvait. Sa peau était sale, noire d'un mélange de suie et de sang. Elle passa une main sur les bandages qui recouvraient ses bras, elle pouvait deviner qu'ils cachaient les plaies qu'elle avait reçues suite à l'éboulement du mur, lorsque les débris de verre et de gravats s'étaient ancrés dans sa peau. Elle ne semblait pas avoir quelque chose de cassé mais les élancements qui se réveillaient en elle et les nombreux bandages qu'elle pouvait voir lui montraient qu'elle était en mauvais état. Et la douleur qui se profilait sous son crâne laissait présager une commotion cérébrale, pas étonnant que ses souvenirs deviennent flous après l'éboulement du mur, sa tête avait été violemment heurtée et une sensation étrange lui indiquait que du sang tâchait encore ses cheveux. Elle avait certainement reçue quelques soins pendant qu'elle était inconsciente mais d'autres seraient à suivre pour la remettre sur pied. Elle passa ses doigts sur son visage, elle pouvait y sentir les traces de bosses et de plaies. « Oh, je dois faire peur à voir non ? » Se lamenta-t-elle. La conclusion la frappa brutalement : elle avait eu énormément de chance de s'en sortir. Certainement plus qu'elle ne s'en rendrait jamais compte.
WILDBIRD
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
Rassuré, oui, c'était le mot, rassuré qu'on ne nous ait pas annoncé une mauvaise nouvelle. Heureux de la voir là dans se lit même si elle n'était pas dans le meilleur de sa forme. Pour moi, elle était comme une petite sœur, une personne que j'avais toujours envie de protéger, ou encore d'ennuyer. Oui la taquiner était une de me passe-temps favori, mais elle me le rendait bien. Cependant, la voir ainsi dans ce lit m'en rageait, je n'aimais pas la voir souffrir, n'aimait pas savoir qu'on avait porté la main sur elle, et elle le savait. « Bêtes ? Tu peux le dire enfin surtout pour elle. » Je finissais sa phrase, car on ne pouvait nier qu'Erin et moi étions des crétins quand on le voulait, mais des adorables crétins. Mais bon, en même temps, je pense que ce n'était pas cela qu'elle voulait dire, je voulais juste la faire un peu rire. Franchement, je ne sais pas ce que j'aurais fait si on m'avait annoncé une mauvaise nouvelle. Enfin si je sais ce que j'aurais voulu faire, la colère m'aurait sans doute envié et il aurait fallu qu'on me retienne pour que je n'aille pas faire des conneries insensées. Enfin, voilà, j'étais soulage de savoir qu'elle n'était plus en danger, mais je restais inquiet pour elle.
Puis, voilà qu'elle commençait à nous raconter ce qu'elle avait vécu, la manière dont tout s'était déroulé. Elle n'était pas obligée de tous nous raconter, cela pouvait attendre quelque temps, malgré tout, je la laissais en parler. J'avais cette impression que quelques parts, elle avait besoin de nous en parler, de pouvoir mettre des mots sur ce qui s'étaient passés, comme pour évacuer tout ce stress. Elle parlait doucement, comme pour remettre toute la scène dans l'ordre, elle racontait son récit, puis frissonnait, secoua la tête comme pour faire disparaître quelque chose. Je m'approchais d'elle, mettant ma main sur son bras, comme pour la rassurer, « Tu n'es pas obligé de tout raconter maintenant Cassie. » Et mes sourcils ne se soulevèrent « ou pas jamais. C'est comme tu veux. » Mais elle continuait sur sa lancée. Je n'osais pas imagine la peur qu'elle eut dû avoir, la panique et le stress que cela pouvait bien provoquer.J’aurais voulu être là pour la soutenir, pour pouvoir l’aider, mais il semblait qu’elle s’était bien débrouillée toute seule, puisqu’elle était là. Et c’était la seule chose qui comptait qu’elle soit présente ici et qu’elle nous parle, elle nous aurait même dit qu’elle adorait les serpentard que j’aurais été heureux. Puis ce regard, comme je me sentais impuissant face à se regard de supplication, et à se moment mon regarder, si je n’avais pas fait attention, serait devenu douloureux. Pourquoi cela vu que je n’avais pas vécu tout ceci, simplement parce que je n’aimais pas la voir ainsi, je n’aimais pas me sentir impuissant face à sa détresse quel qu’elle soit. Pour moi, elle tait comme une sœur, celle qu’on veut protéger à tout pris de tous ces connards de père ou de mangemort. Je fis ma petite réflexion, lui proposant de la bièreaubeurre ou encore du whisky pur feu qu’elle déclina « Tu as raison, c’est peut n’être pas conseillé » puis un léger silence s’était installé, Cassie regardait son état. Alors comme pour la rassurer, je m’installais délicatement sur le lit de Cassie, passa mes bras autour d’elle pour la serrer contre moi, tout ça dans un mouvement délicat de peur de faire mal à me petite sœur de cœur et sans dire un mot.Puis je l’embrassais doucement d’une façon fraternelle sur la tête tout en lui disant « Tu veux mon avis… Même avec de la suie sur le visage, tu restes mignonne. » À vrai dire, on avait rien à faire qu’elle soit recouverte de suie, ou encore de boue ou je ne sais quoi. Tout ce que nous voulions, c’était de savoir qu’elle n’avait rien de grave, et de la voir en vie près de nous. Ça perte aurait été une tragédie pour moi, je n’aurais pas supporté de savoir qu'elle n’était plus parmi nous et que je n’aurais rien pu faire. Mais elle était là, certes avec des blessures, mais elle était en vie, c’était tout ce qui comptait pour moi et je suis sûr qu’Erin pensait là même chose. Mais je continuais à détendre l’atmosphère lui parlant de façon légère, disant de futilité, juste pour lui changer un peu les idées « Et je suis sûr qu’un tas de garçons seront encore à tes pieds. »
Mais ne chose était sur, c’était que je ne voulais pas quitter Cassie, pour repartir vers la salle commune de gryffondor, non, j’allais rester auprès d’elle pour veiller sur elle… Enfin si l’infirmière me le permettait. D’ailleurs même si elle ne voulait pas, je ferais en sorte qu’elle accepte. « Je vais rester ici toute la nuit. »
on apparence n'avait jamais fait partie de ses préoccupations premières. Contrairement à beaucoup de ses camarades sorcières, toute l'attention de Cassie ne se concentrait pas sur son physique. Préférant le naturel, la rouge ne portait que peu de maquillage et ne possédait que des vêtements de seconde main ou qu'on lui avait offert. Elle ne passait pas des heures devant le miroir du dortoir des rouges. N'occupait pas la salle de bains pendant une éternité, au risque de s'attirer les foudres de ses camarades. Et ne dépensait pas des fortunes en produits de maquillage et potions de beauté. Tout ça ne lui ressemblait pas et elle ne se voyait pas changer du jour au lendemain. Bien sûr, elle ne blâmait pas celles qui faisaient passer leur apparence physique avant le reste. C'était leur choix et elle se gardait bien de juger les autres élèves, elle savait à quel point de jolis traits pouvaient cacher bien des souffrances. Mais cela ne faisait simplement pas partie intégrante de sa manière d'être. Elle avait assez de choses en tête comme ça, de soucis sur lesquels se pencher et de problèmes à régler. Oh, la Gryffondor n'était pas non plus négligée, elle aimait pouvoir sourire à son reflet quand elle finissait de se préparer le matin. Et surtout, elle faisait son possible pour camoufler sa situation, aussi bien familiale que financière. Un peu de poudre habillement appliquée pouvait se révéler utile pour cacher un bleu mal placé. Un peu de marron sous les yeux dissimulait des cernes marqués. Un vêtement habillement reprisé faisait illusion. Elle était devenue assez douée pour ça, Cassie. Elle avait appris toutes les astuces pour que sa situation familiale ne se lise dans son apparence. Et parmi ses camarades nuls ne se doutaient des conditions dans lesquelles elle avait vécu à York. Mais elle ne souhaitait pas se couvrir entièrement de fards, elle avait bien assez de choses à cacher comme ça. Cependant, même avec tous les fards du monde sorcier, elle savait qu'elle ne pourrait masquer les traces que l'attaque des mangemorts venait de graver dans sa peau. La suie se mélangeait au sang, tâchant sa peau pâle et donnant un aperçu de ce que ses bandages cachaient. Elle n'avait pas besoin de les défaire pour le savoir, des égratignures et des plaies à n'en plus finir, elle avait senti le verre et les décombres mordre sa peau, elle savait ce qu'il se trouvait sous les bandes blanches. Lentement, elle porta ses mains à son visage, laissant ses doigts découvrir une peau marquée par l'épreuve qu'elle avait subie. En plus de la saleté et des égratignures qui maculaient ses traits, elle pouvait sentir que la peau de sa pommette droite était anormalement chaude et gonflée. Sûrement s'en tirerait-elle avec des bleus impressionnants. Ses doigts vinrent se perdre dans ses cheveux rendus collants par la suie qui s'y était mêlée et quand elle les retira, elle en trouva le bout rougi par le sang qui s'était échappé de ses blessures au crâne. Un frisson violent la parcourut à cette vision et toute l'horreur de ce qu'elle venait de vivre s'imposa à elle. Le feu, les mangemorts, les sorts et explosions. Elle s'en était réchappé de peu. C'était les sorciers comme elle que les mages noirs visaient. Alors, elle n'aurait peut-être même pas dû en réchapper. Cette idée l'emplissait d'horreur. Dans les ténèbres de cette prise de conscience, le seul espoir auquel elle pouvait se raccrocher était qu'elle s'en était sorti. Elle, Lumen et tous ceux qui se trouvaient dans le bar. Mais c'était une bien maigre lueur d'espérance quand on avait vécu une attaque aussi terrible.
Ethan avait dû sentir sa détresse soudaine, car dès qu'Erin s'éloigna à la recherche d'un peu d'eau, il vint s'asseoir au bord du lit de la Gryffondor et, avec mille précautions pour ne pas lui faire mal, il passa un bras autour de ses épaules. Cassie savait qu'Ebony dirait sûrement que cette installation n'était pas très raisonnable après la soirée que la rouge venait de passer, mais elle balaya cette idée. Cachés par les rideaux qui entouraient le lit, nul ne pouvait les voir et elle en était bien contente. Elle avait besoin de l'affection de son meilleur ami, de ce soutient indéfectible dont il avait toujours su faire preuve à son égard et de ses mots qui eux seuls pouvaient l'empêcher de perdre pied. Pas d'être raisonnable. Pas après ce qu'elle avait vécu. Elle ferma un instant les paupières quand les lèvres d'Ethan vinrent se poser contre son crâne en un geste fraternel. Ces quelques instants étaient bien plus reposant que toutes les nuits de sommeil dont elle pouvait profiter. « Tu veux mon avis... Même avec de la suie sur le visage, tu restes mignonne. » Un petit sourire s'épanouit sur les lèvres gercées de la lionne. Il n'y avait qu'Ethan pour affirmer cela avec autant d'aplomb. Il pouvait être un bon comédien quand il faisait des efforts, Cassie l'avait remarqué. Et cela consistait le plus souvent aux moments où il voulait soit lui remonter le moral en faisant le pitre, soit l'entraîner contre son grès dans une de ces blagues dont il avait le secret. « Et je suis sûr qu’un tas de garçons seront encore à tes pieds. » Cette fois-ci, un rire rauque et haché s'échappa de sa gorge abimée par la fumée. Ça faisait partie des choses qu'elle appréciait tant chez le rouge et or, son humour présent envers et malgré tout et sa capacité à la faire sourire quand rien ne va. Elle leva vers lui un regard amusé et posa une main légère sur son bras tout en s'efforçant d'ignorer la saleté qui maculait sa peau. « Tu n'es pas objectif. » Déclara-t-elle simplement en haussant un sourcil. Après plus de six ans d'amitié, elle savait que le lien qu'ils avaient construit influençait ses paroles, mais elle lui en fut tout de même reconnaissante. Peut-être aurait-il eu la même réponse si elle était revenue avec une tête de véracrasse. À sa place, elle aurait fait de même, enrober la vérité d'un joli et innocent mensonge pour remonter le moral. Il n'y avait rien de mal à ça, bien au contraire. Même pour quelques instants, elle était contente de pouvoir se changer les idées.
« Je vais rester ici toute la nuit. » Cassie porta sur Ethan un regard étonné. Elle n'était pas vraiment surprise de ses paroles, depuis le début de leur amitié le lion se montrait protecteur envers elle, quand il ne la menait pas droit vers ses blagues foireuses. Mais il y avait dans sa voix une détermination qui attira l'attention de la rouge et or. Cassie n'était pas habituée à voir Ethan aussi résolu, lui qui était plutôt du genre détendu et farceur montrait une autre facette de sa personnalité à laquelle il était plus rare de faire face. La sorcière ne l'avait pas souvent vu aussi déterminé et ça la touchait de voir que s'il s'impliquait tant c'était pour elle. Mais elle n'était pas sûre que l'infirmière allait voir les choses de la même façon. Ebony devait certainement crouler sous le travail à l'heure actuelle et Cassie se demandait comment elle allait réagir face à la demande de son meilleur ami. La sorcière était connue pour sa douceur et sa patience, mais face à tant d'horreur nul ne pouvait deviner son état d'esprit. « Ce n'est pas moi qui te le refuserai, mais Miss Lancaster ne va pas être facile à convaincre, tu vas devoir te surpasser. Tu as préparé tes arguments ? » Finit-elle par lancer avec un petit sourire en coin. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille, grimaçant quand son épaule protesta contre ce simple mouvement. « Je serais bien curieuse de les entendre. » Conclut-elle après une brève pause. Battant des cils, elle tâcha de reléguer la douleur au second plan, ce qui était de plus en plus compliqué, les élancements se réveillaient doucement. Elle balaya l'espace du regard, ce qui fut rapide étant donné que son lit était entouré de rideaux blancs, l'empêchant de voir ce qu'il se passait en dehors et empêchant les autres de pouvoir la voir. Maintenant qu'elle était pleinement éveillée, elle pouvait discerner les bruits autour d'eux. Elle pouvait deviner les mouvements derrière les rideaux, les ombres qui s'y reflétaient, dessinant une forme allongée sur un lit non loin d'elle, une personne penchée à côté. Elle entendait le bruit des flacons de potions qui s'entrechoquaient et les gémissements de douleur qui échappaient aux blessés. L'infirmerie grouillait de monde, Cassie pouvait le deviner sans problème. Son estomac se tordit quand elle se rendit compte qu'elle n'avait aucune nouvelle de ses camarades. Lumen, Lorenzo, tous les élèves qui étaient au marché, est-ce qu'ils allaient bien ? Elle tenta de se dire que c'était normal, les professeurs et l'infirmière étaient assez occupés, ils n'avaient pas le temps de rassurer tout le monde. Une annonce générale serait certainement faite quand la folie serait passée, mais elle ne savait pas si elle pouvait faire preuve d'autant de patience. Pas alors qu'elle avait été témoin des agissements des mangemorts. Agrippant la main du lion dans la sienne, elle se tourna vers lui. « Vous avez eu des nouvelles des autres ? Tous les élèves sont revenus ? » Elle ne tenta même pas de cacher l'appréhension dans sa voix, c'était inutile. Après une telle soirée, il n'y avait aucune fierté à camoufler sa peur. Son regard accrocha celui d'Ethan alors qu'elle attendait fébrilement sa réponse. Elle avait beau vouloir se changer les idées, il y avait des questions dont elle avait besoin de chercher les réponses.
WILDBIRD
Ethan Ó Conchúir
+ SORCIER DEPUIS LE : 20/05/2015 + PARCHEMINS : 267 + LOCALISATION : dans la tour d'astronomie, l'infirmerie ( oui je suis partoutttttt)
JE n’aimais pas cet endroit, du moins à ce moment précis, on ne pouvait voir que des lits occupés à prêter de vue, il y avait dans ce lieu une ambiance déprimante et morbide que je n’aimais pas du tout. Alors comment laisser Cassie seule dans un tel endroit où elle allait repasser en boucle les événements de cette soirée, avec des personnes qui allait faire la même chose. Je préférais donc rester là avec elle pour essayer de la distraire ou encore lui apporter un soutien où elle pourrait trouver quelque chose de rassurant. Donc que l’infirmière me l’interdise ou non, je réussirai à rester auprès d’elle.
Mais pour l'instant elle me répondit sur ma réponse qui concernait son apparence. Elle eue un petit sourire ce dont j'étais content au moins elle avait souri ce qui était déjà après l'épreuve qu'elle avait subie. Elle rit même à la suite de ma réflexion, au moins son esprit ne pensait pas à tout ceci pendant qu'elle rigolait, même si cela devait être un sacré effort pour elle. Puis elle avait affirmé que je n'étais pas objectif, mais je pensais réellement ce que je disais. Cassie était une très jolie fille et même les crasses qui étaient sur son visage ne pouvait enlever son joli visage. C'est donc sur un ton un peu sans appelle que je lui répondis « Bien sûr que si je suis objectif. » Je suis sûr que la plupart des garçons de Poudlard affirmeraient que Cassie était une jolie fille.
Par contre, elle doutait que Miss Lancaster me laisse ici, pour veiller sur elle. Moi, j’étais sûr qu’elle me laisserait rester auprès d’elle. Après tout, Cassie était comme une sœur pour moi, une des seules avec qui j’avais ce genre de lien. Mais je lui répondis avec humour, toujours dans un but de la distraire plus qu’autre chose « Voyons avec ma bouille, elle ne peut pas me refuser de rester auprès de toi. » Après tout, c’est vrai avec cette bouille qui pourrait me refuser une telle faveur. Mais il y avait toujours des imprévus, toujours quelques choses qui coinçaient.Alors, je devais trouver une autre manière de reste ici, si jamais notre infirmière me refusait cette faveur. Il fallait donc une histoire touchante, une histoire qui allait émouvoir Miss Lancaster…. Enfin, si j’y arrivais, car là-dessus miss Lancaster n’était pas facile à duper, cela était voir même impossible. Mais qui ne tente rien n’a rien comme disait ma mère et les restes de ma famille moldu. « Si pas, je dirais, que je suis ta seule famille et qu’on a été séparé quand nous étions alors qu’enfant et qu’on s’est retrouvé à Poudlard. » Mais j’avais quand même des doutes à ce que cela fonctionne. Alors fallait trouver un dernier plan de secours juste au cas où.
Mais celui-là, il n’y avait pas de blabla, rien de tout ça, il consisterait juste à se faufiler dans l’infirmerie en toute discrétion chose que je savais pertinemment faire. Après tout, j’étais habitué aux escapades nocturnes, à se cacher quand quelqu’un venait dans le couloir pour éviter d’être vu. Oui, ça je savais très bien faire, alors je saurais facilement pénétrer dans l’infirmerie sur la pointe des pieds « Et si ça ne fonctionne pas, je viendrais en cachette. Je suis doué pour ça. »
Puis vient la question, une question dont je savais qu’elle allait arriver. Cassie me demandait si j’avais des nouvelles des autres, malheureusement non. Avec Erin , on s’était précipité pour avoir des nouvelles de Cassie, maintenant, je me demandais comment allait Calixte. « Non, je dois dire qu’on a un peu oublié les autres et qu’on s’est plus inquiète pour toi. Mais si tu veux, je vais prendre des nouvelles des autres maintenant. » Mais avant tout, elle devait maintenant se reposer, alors avant de partir, je lui disais « Repose toi maintenant. Quand tu te réveilleras, je serai là promis » Je commençais à partir pour prendre des nouvelles des autres élèves, puis je me retournais « Et pas de discussion, tu dois te reposer. »