Par où commencer ? À dire vrai je ne sais pas ce dont je dois parler en premier. J'aimerais tant vous dire que j'ai vécu une vie des plus heureuses, une vie emplie avec amour ou rien de spécifique ne soit arrivé. Mais je mentirai, malgré tout j'eus une enfance heureuse, je ne peux le nier, ma grand-mère a tout fait pour que je ne souffre pas de la disparition de mes parents. Elle a réussi, même si parfois suivre mes frasques lui était difficile.

En fait mes parents sont morts, dans un accident ridicule un soir d'hiver dans le monde des moldus, ils ont juste traversé une rue, ils ont juste entendu les pneus crisser  et à peine vue cette voiture en train foncer sur eux. Pendant ce temps, ma grand-mère me gardait, lisant tranquillement dans un fauteuil avec une tasse de thé fumante à ses côtés. Alors que moi je dormais tranquillement dans mon premier grand lit, rêvant peut-être à mon prochain jeu, prochaine histoire que j'allais inventer. Puis le téléphone sonna, surement, ma grand-mère referma son livre soupirant, alors qu'elle se demandait qui pouvait bien sonner à cette heure. Elle porta sa main sur ce cornet, regardant bizarrement cet instrument dont les moldus se servaient. (Elle avait toujours eu du mal avec leur invention, mais était impressionné par leur manière dont ils comblaient le manque de magie.) Elle porta sa bouche, d'abord à cet endroit qui nous servait à écouter notre interlocuteur, disant un simple oui, puis changea de sens quant elle comprit qu'elle ne l'utilisait pas de la bonne manière. Elle répéta son oui, on lui demanda si elle était un proche de Mr et Mrs Prewett, elle répondit qu'elle était la mère de Mr Prewett, sentant déjà une boule se former à sa gorge, son esprit craignant déjà le pire et la nouvelle tomba.

J'imagine que son interlocuteur ne savait comment lui annoncer, comment lui dire que la vie avait quitté mes parents qu'elle ne pourrait plus les voir, que je ne pourrais grandir sous leurs yeux. Je l'imagine passant sa main dans ses cheveux, se frottant sa nuque, alors qu'il pouvait entendre la voix briser de celle qui désormais allait devoir m'élever. Elle lui demanda certainement comment, pourquoi, où, se disant en elle-même que cela ne pouvait être possible, qu'elle ne pouvait enterrer son fils, qu'ils n'étaient pas censés partir avant eux, elle se demanda comme me l'annoncer, comment expliquer à un enfant de 3 ans que plus jamais il n'allait voir ses parents. Elle laissa glisser le cornet, alors que les larmes coulaient le long de ses joues.

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Mon souffle prenait cet aspect fantomatique, les paroles du prêtre inondaient l'église, je regardais ses voûtes et ses vitraux, penchant la tête alors que leur couleur chaleureuse m'intriguait pendant un court laps de temps. Mes pieds ses balançait sur ses bandes, signe que l'ennui me gagnait, je tirai sur la manche de mon grand-père lui demandant de ma petite voix « Dis ! C'est bientôt fini ? »Mâchant un peu mon B. Il me regarda avec se sourire triste qui était sur tous les visages, alors je mis mes genoux sur le banc, me retournant pour observer ces mines tristes que chacun affichait. Ma grand-mère, me fit m'asseoir correctement, me demandant de rester calme et naturellement je lui avais répondu « Mais m'ennuie moi » et elle me répondait de rester tranquille que tout était bientôt fini. Je n'avais pas réalisé, je n'avais pas compris que tout ceci était définitif, que mes parents étaient partis pour de bon, me laissant seul, pourquoi ils avaient été enfermés dans ses boites.  

Après nous avions été dehors, moi avec le sourire aux lèvres, car je me disais certainement que j'allais pouvoir jouer. Mais, mes grands parents me rappelaient à l'ordre, me demandant de rester près d'eux, de marcher derrière ses boites dans lequel reposaient mes parents, je fis une mine boudeuse, mais les suivis, tenant la main de mes grands-parents. Nous avions marché, en silence, jusqu'à ce trou, le prêtre reprit la parole alors que le cercueil de mon père s'enfonçait dans la terre. Ma tête se retourna vers mon grand-père, lui demandant pourquoi on faisait cela, « Mais il ne pourra pas remonter ! C'est trop grand ! ». Ils se mettaient à ma hauteur essayant de me calmer, essayant de trouver les mots alors que les larmes perlaient ses yeux. Puis vient le tour de ma mère, alors la panique commençait à me submerger, je ne pouvais comprendre pourquoi on leur faisait ça, pourquoi on les empêchait de sortir de là. Je les regardais faire, sans comprendre, je vis cette première couche de terre ensevelir mes parents et mon corps se débattait, demandant qu'ils arrêtent, criant qu'il ne pourrait plus sortir. Je criais à ces hommes qu'ils étaient méchants, pendant que ma grand-mère m'emmenait avec elle loin de ce spectacle, sous mes larmes.

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Les années passèrent, mes grands-parents eurent du mal, j'étais devenu un enfant difficile, me battant avec tous les camarades que je rencontrais. Mes parents me manquaient et pendant plusieurs années je ne voulais pas comprendre, vouais une certaine rancoeur contre ce moldu, contre d'autres moldu. Pour moi c'était de sa faute, il m'avait arraché mes parents d'un coup, m'avait envoyé chez ces grands-parents beaucoup trop vieux pour jouer avec moi, ces personnes qui n'étaient pas capables de me suivre dans mes histoires. Et quand ils me grondaient essayant de prendre la place de mes parents, voulant donner cette éducation qu'il voulait me donner je leur criais avec rage « Tais-toi !!! Je veux papa et maman ! » Courant dans ma chambre et avant de claque cette porte je leur criais à nouveau « Vous, vous aime pas ! Vous êtes pas Papa et Maman ».

Avec mon regard d'adulte je m'aperçois que j'ai été bien cruel, que j'agissais comme s'ils étaient en partie la cause de se manquer que je ressentais, de cette incompréhension qui était née avec la perte de mon père et ma mère. Alors qu'ils essayaient juste de m'apporter ce que mes parents voulaient pour moi et cela je ne l'ai compris que bien tard. ... On peut dire que j'étais un sale gamin et je suis le premier à la dire. A cette époque, je n'étais qu'un sale mioche qui ne voyait pas ce que mes grands parents essayaient de m'éduquer de la meilleure manière possible.

En grandissant, cette rancoeur s'étendit, elle n'était plus dirigée vers ce seul homme qui avait fauché trop tôt mes parents, elle se dirigeait vers tous ses congénères vouant ainsi une certaine haine contre ces personnes malgré qu'elles n'étaient pour rien dans leur mort. Je me souviens, ce n'est qu'à la mort de mon grand-père, que tous se calma en moi, ce côté enfant difficile s'atténuait, aidant ma grand-mère, essayant de lui donner moins de difficultés. Malgré tout je gardais ce caractère d'enfant turbulent, faisant toute sorte de bêtise, mais je faisais mon possible pour ne pas inquiéter celle qui m'éduquait seule désormais, même si je revenais avec quelques bleue dû à une bagarre quelconque.

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Mais ce n’est qu’à mon arriver à Poudlard, que mes sentiments envers les moldu changea, ce n’est qu’au travers les née moldu que j’appris à apprécier ces personnes qui n’avait rien de voleur de parents. J’ai appris à rire avec eux, échanger mes idées, et parfois même à sortir avec quelques filles qui venaient de ce monde. Tout d’un coup mon aversion pour ces personnes devenait totalement dérisoire, totalement immature et je dois le reconnaître cela était un de mes traits de caractère.

Car durant ses années, mon côté sale gamin n'était jamais loin, voulant franchir à chaque moment les limites de l'interdit. Je sortais en dehors du couvres feu, parfois même trouvais une raison triviale pour me battre avec quelques serpentards, ou encore voulait partir dans cette forêt qui nous ouvrerait les bras, nous invitant à pénétrer dans ses sombres aller d'arbres et qui nous était strictement interdit. Cette année on était plus que bénéfique, ils m'ont permis de grandir, de voir les choses de manière différentes, j'ai pu voir la cruauté de certaine personne envers ceux qui ne venaient pas du même monde que nous. J'ai pu voir le nés moldu prendre leur revanche, sur ses sangs purs qui se croyaient tout puissant, en les surpassant, alors que moi je regardais tout ceci avec un sourire. Et quand on me demandait mon opinion de sang pur, je ne pouvais m'empêche de leur répondre « Ils ont leur place ici, au même titre que nous. » Je n'ai jamais caché mon opinion, jamais cacher que maintenant je défendais n'importe quelle personne qui en avait besoin, ni mêmel'opinion que j'avais pour les néer moldu. J'aimais parler avec eux, m'entrainer avec eux ou faire toutes sortes de connerie et d'ailleurs, même si mes sentiments étaient restés les mêmes envers eux, je ne penses pas que je me serais permis de dire qu'ils n'avaient pas leur place dans notre monde.

Je me souviens que la première fille dont j'étais tombé amoureux, n'avait rien d'une sang pur, elle était dans la même maison que moi, avait de longs cheveux brun qui quand ils séchaient naturellement devenait ondulés Elle avait un esprit si agaçant, un esprit qui me faisait tourner en bourrique et dont je ne savais jamais à quoi m'attendre que petit à petit elle m'avait pris dans ses filets sans même que je m'en aperçoive. Me souviens qu'un jour je l'avais vu avec un garçon d'une autre maison, qui était un ami, assez proche, trop proche à mon gout et que je n'avais pu m'empêcher d'avoir la réaction typique de quelqu'un qui s'était laissé submerger par la jalousie. Je m'étais approché d'un pas vif, serrant le poing dont les jointures devenaient blanches, le regard noir et d'un coup mon poing était venu heurter la joue de cet ami. Cet acte n'avait été nullement réfléchi, ce garçon ne savait même par pourquoi j'avais fait cela, mais après ce coup j'avais tourné les talons sans rien dire, les laissant là. Après s'en était suivi une dispute des plus mémorable, elle qui me criait dessus en me disant que je n'étais qu'un idiot - et elle avait raison- moi lui disant que ce n'était qu'une petite sotte - je ne suis pas sûre que j'avais raison- que je ne voulais pas qu'il la touche. Bref une histoire d'amour comme tous les adolescents connaîssaient. Plus tard nous nous étions séparés.

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Quant à ma vie d'adulte, cette vie après mes années d'étude, disons que j'ai été dans la seule branche qui me correspondait, Auror. Cela était la seule voie qui m'intéressait, la seule qui me donnait envie de me lever le matin toujours prêt à botter les fesses des grands méchants. Mais je dois dire que je ne pouvais voir autre chose que ce métier pour le reste, rester derrière un bureau il n'en était pas question, je devais bouger, sentir ce stress, cette adrénaline à chaque affrontement et pouvoir protéger ce qui m'était important. Ce que je regrette c'est que ma grand-mère n'a pu voir ce que je suis devenu à l'heure actuelle, une personne qui essaye de mettre les autres au premier plan, un homme qui pense moins égoïstement qu'à son jeune âge.

Maintenant je suis Auror et je me suis mis au service de l'ordre, sous la demande de Dimitri. C'est lui qui m'a fait rentrer au sein de l'ordre, lui qui m'a accordé sa confiance pour les aider dans leur lutte et que je rejoins avec joie. Nous avions été boire un verre sur le chemin de traverse, il avait commencé à me parler des problèmes que nous connaissions, pour me demander si j'avais comme lui cette envie de faire plus, je lui avais répondu par l'affirmatif, lui disant que parfois je me sentais malgré le fait qu'on soit Auror impuissant et c'est là qu'il a commencé à me parler de cet ordre, de ce qu'il faisait, me proposant de le rejoindre et j'acceptai.

Voilà, voilà comment à mes 28 ans je suis arrivé là. Pourquoi je vous dis ça, je pense que mon esprit avait besoin de penser à cela, comme un boost, car en face de moi un sorcier me menace de sa baguette, je pouvais la voir, cette baguette qui lentement se braque vers moi. Je peux voir, les lèvres de ce mage noir commencer son sort. Ma main quand elle bouge lentement, laissant paraître des secondes en minutes, puis en heures, je peux l'entendre ma voix qui elle aussi lance son sort. Alors que maintenant mon esprit prie pour que je m'en sorte