Un bal de Saint Valentin. Du rose et des petits cœurs, des couples dégoulinants de niaiserie et l'obligation d'accepter les chocolats de Saint Valentin peut être fourrés de philtre d'amour. Tous les ans c'était la même chose. Après qu'il se soit fait avoir en première année en mangeant les chocolats piégés d'une jeune sorcière au physique disgracieux, le brun s'était juré de ne jamais retoucher à des chocolats de saint valentin. Se réveiller à l'infirmerie sans se rappeler de la veille ? Il aurait préféré que ce soit dû à l'alcool plutôt qu'à un philtre d'amour bon marché aux effets indésirables tels que la perte de connaissance si consommé à trop forte dose. Cette fête, c'était tout ce que Néron détestait. Pourtant, il avait décidé d'aller au bal organisé par le directeur, plutôt que de rester dans son dortoir à étudier. Sortir et s'amuser ne pourrait que lui faire du bien. Depuis quelques temps, l'aiglon était submergé par le travail. Entre un gros contrôle de métamorphose à préparer, le club de musique et le Quidditch... Il peinait à trouver le temps de se reposer. Décompresser n'était pourtant pas un mot faisant partie de son vocabulaire. Mais face à son corps engourdi par la fatigue, le Lestrange s'était résigné. Il devait maintenant trouver une cavalière. Il y serait bien volontiers allé avec Bluenn, mais s'afficher ainsi avec une née moldue en publique ? C'était une très mauvaise idée. Il avait aussi pensé à Shawn. Mais le même problème se posait. Lui aussi était né moldu et en plus... Les gens iraient s'imaginer des choses. Il ne lui restait donc que quelques options. S'étant décidé assez tard à y aller, il n'avait décemment plus le temps de chercher une cavalière de sang-pur.
Se rabattre sur une partenaire de sang-mêlé était donc le choix le plus judicieux pour lui. Le bleu et bronze ne voulait pas se rendre à l'évènement seul. Autant se débrouiller à passer la soirée en compagnie féminine. Jusqu'à présent, il avait fait une rapide liste des candidates potentielles. Certaines étaient dores et déjà prises et avaient donc refusé. Il ne pouvait pas y aller avec n'importe qui non plus. Certaines filles étaient prêtes à tout pour se faire inviter. Néron était après tout un élève plutôt populaire, et d'après certaines rumeurs, l'on disait qu'il avait refusé un contrat de mannequinat. Bien entendu, cette information était fausse. Jamais aucun magazine n'avait proposé au Lestrange de poser en tant que Mannequin. Mais cette rumeur fantasque rependue par des jeunes femmes qui n'auraient jamais la moindre chance avec lui l'amusait beaucoup. Il se savait beau et ne prenait donc même pas la peine d'adresser le moindre regard à ces jeunes femmes avouons-le, plutôt laides.
Alors qu'il portait encore sa tenue de Quidditch bleue, le Lestrange se dirigeait vers le château. Il préférait rentrer à pied, pour prendre sa douche dans son dortoir. Éviter Bluenn était devenu son petit jeu préféré depuis que tous les deux s'étaient embrassés. Et surtout, depuis que le bal avait été annoncé. L'adolescent ne savait pas vraiment comment dire non à Carter, qui espérait surement au fond d'elle même qu'il l'inviterait à danser. Malgré l'agression dont elle avait été victime lors du dernier bal organisé par l'école, en connaissant le caractère obstiné de la brune, il était certain qu'elle voudrait y retourner. Perdu dans ses pensées une cigarette au coin des lèvres et son balai sur l'épaule, il mit un certain temps à reconnaitre la jeune femme qui marchait à quelques mètres devant lui. Le batteur n'avait pas vraiment l'habitude de la voir habillée, après tout. Rhapsody Nightingale avait beau être un peu plus âgée que lui et appartenir à une autre maison, tous les deux entretenaient une relation assez particulières. Amis, amants mais en aucun cas amoureux. Ils flirtaient, s’adonnaient au plaisir de la chaire ensemble mais ne s'affichaient pas vraiment. Esquissant un sourire, le sang-pur pressa le pas pour arriver à la hauteur de la Poufsouffle. « Salut ! T'est pressée de rentrer ou on peut marcher ensemble pour discuter un peu ? » A la sortie de son entraînement de Quidditch, Néron n'était pas sous son meilleur jour. Le front encore humide de transpiration, de la boue sur une joue et la lèvre fendue par un cognard qu'il n'avait pas pu éviter, autant dire qu'il manquait de sex-appeal. Rhapsody n'était peut-être pas une jeune femme de sang-pur mais tout de même... Sa maîtrise du violon lui octroyait une certaine renommée au sein de la haute société dont il faisait partie. Il n'y aurait donc certainement pas toute une polémique s'il se rendait au bal en compagnie de la rouquine. De plus, elle correspondait tout à fait à ses critères : jeune et jolie. Il fallait à tout prix qu'elle accepte son invitation à danser samedi soir. Avec un peu de chance, elle n'aurait toujours pas de cavalier.
Today was a pretty day. No disappointments. No expectations on your whereabouts
Rhapsody et Néron
Rhapsody passe doucement la tête dans l’embrasure de la fenêtre. Ses immenses yeux bleus-verts semblent s’éclaircir d’avantage lorsque la lumière du soleil vient se refléter sur eux. La journée est belle. Bien évidemment il fait froid mais Rhapsody aime sentir le mordant de l’air glacial contre sa peau … existe-t-il un meilleur moyen de se sentir en vie ? Sans doute pas. Soudain la rousse tourne la tête pour poser les yeux sur la pile de devoir non-finie qui attend patiemment qu’elle daigne travailler. D’un geste nonchalant Rhapsody hausse les épaules, prend l’étui de son violon qui ne la quitte jamais et se dirige vers la porte du dortoir. C’est une trop belle journée pour rester enfermée. Mais alors qu’elle s’apprête à sortir une voix réprobatrice l’interrompt. « Tu finis pas ton travail ? »
Un soupire s’échappe de la gorge de Rhapsody lorsqu’elle reconnait cette chaude et légèrement rauque. Une dernière année de poufsouffle, qui selon tout probabilité, et son envie de travailler , aurait du finir à serdaigle mais qui , au lieu , se contentait d’harceler d’innocents poufsouffle pour qu’ils fassent d’avantage attention à leurs notes. Ce qui marchait plutôt bien pour la majorité d’entre eux, soucieux qu’ils étaient de leur avenir. Mais Rhapsody, elle sait que son avenir ne repose que sur son habilité à jouer du violon. Par conséquent elle se moquait bien des cours et de la notation de l’école. C’est sans doute pour cela qu’elle se contente d’adresser un sourire à la fois tendre et éblouissant à la dernière année avant de murmurer un « Non. » catégorique et de claquer la porte. Pour un peu elle aurait presque été tentée de la rouvrir pour observer la déconvenue sur le visage de la brune … mais elle n’est pas si mesquine non plus … pas vrai ?
D’un pas rapide, Rhapsody marche le long du couloir pour se diriger vers l’entrée. Comme d’habitude ces derniers temps le brouhaha est dominé par le piaillements des filles parlant de leur nouvelles tenues pour se rendre au bal ou de leurs cavaliers. Tout cela laisse Rhapsody particulièrement perplexe. Les soirées elle connait. En tant que violoniste à temps partiel elle ne fait quasiment que ça. Jouer pour les plus grands événements de la bonne société et les regarder danser tout en faisant semblant d’aimer ça. Stupide. Désormais elle sait de source sûre que rien n’est jamais aussi parfait qu’on l’imagine. Et qu’au final on est toujours déçus par la soirée écoulée … alors quel est l’intérêt d’en faire des gorges chaudes pendant des semaines ? Elle s’en moque un peu Rhapsody , elle. Elle y ira parce que ses amies l’y ont poussé. Parce qu’elle n’a rien de mieux à faire et des robes de soirées plein son placard. Mais tout de même … elle préférerait infiniment passer toute la soirée à jouer du violon.
Simplement elle et la musique … un moment parfait en somme…
Sans vraiment faire attention Rhapsody sort du château , plongée dans ses pensées. Rapidement elle se focalise sur ce nouveau morceau qu’elle est en train d’écrire et dont les notes défilent dans sa tête. D’un œil distrait elle voit que des élèves jouent au quidditch. Pense en reconnaitre un. Néron si elle ne se trompe pas. Mais elle continue à marcher. Du même pas sautillant, dansant que d’habitude. Ses mains miment doucement les mouvements du violon. Elle est partie dans son monde Rhapsody. Un peu ailleurs. Un peu à part. C’est sans doute pour cela qu’elle ne s’est pas aperçue qu’on l’a suivait jusqu’au moment ou Néron arrive à sa hauteur et lui parle. Elle l’aime bien Néron. Ceci dit ça ne veux pas dire grand-chose … Rhapsody aime bien une immensité de personne. D’aucun disent qu’elle aime n’importe qui et n’importe quoi pour n’importe quelles raisons … c’est peut-être vrai. Mais ça ne diminue en aucun la valeur de cet amour.
Alors oui elle aime bien Néron il la comprend. Il batifole avec elle sans jamais lui demander de donner plus que ce qu’elle ne souhaite. Peut-être parce qu’elle ne lui demande pas non plus. Il accepte son côté bizarre. Ses changements de conversations. Ses sautes d’humeurs. Rhapsody penche donc la tête sur le côté. Le regarde. » Je ne comptais pas rentrer en fait. Je voulais aller faire du violon. » Cela peut ressembler à un refus mais ce n’en est pas un. Juste une vérité. Impolie sans doute mais Rhapsody ne connait pas réellement ce terme. Elle hausse les épaules. « Mais ça peut attendre, de toute façon je ne compte pas faire mes devoirs alors j’ai toute la journée pour jouer pas vrai ? » Doucement elle lève la main pour la porter au visage de Néron, couvert de boue et de sang. « Jolie tête ! Tu fais de la boxe en plus du quidditch ? Non parce que les cicatrices ça ne rend bien que sur le papier tu sais ? »
Un petit rire lui échappe et elle passe devant lui en sautillant avant de se retourner, ses cheveux battant à ses côtés comme une oriflamme. « Sinon de quoi tu voulais me parler. Ca doit être important. D’habitude tu ne suit pas comme ça… » C’est vrai. D’habitude ils se retrouvent d’un commun accord. Ou quand Rhapsody le demande. Parce que Néron sait qu’elle est un peu bizarre Rhapsody. Qu’elle n’agit pas comme tout le monde…
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Dernière édition par Rhapsody I. Nightingale le Lun 13 Oct - 10:07, édité 1 fois
« Je ne comptais pas rentrer en fait. Je voulais aller faire du violon. » A ces mots, Néron esquissa un léger sourire. Il avait déjà eu l'occasion d'entendre Rhapsody jouer, et il devait bien avouer que la jeune femme avait un réel talent. Lui qui pourtant n'écoutait pas vraiment de musique classique avait appris à aimer ça en écoutant sa camarade jouer, lors de réceptions guindées aux quelles il était obligé malgré lui de participer. « Mais ça peut attendre, de toute façon je ne compte pas faire mes devoirs alors j’ai toute la journée pour jouer pas vrai ? » Cette réflexion au contraire décrocha une moue de désapprobation au bleu et bronze. En tant que membre de la maison des érudits, il était impensable pour lui de remettre ses devoirs au dernier moment. Il avait en plus tendance à toujours rendre plus que demandé, car bien souvent il approfondissait le sujet et la réflexion. Ainsi, le Serdaigle était presque toujours certain d'avoir une note plus que correcte. Il était après tout l'un des meilleurs élève de son année, si ce n'était LE meilleur. Et on ne parvient pas à de tels résultats en repoussant tous ses devoirs à plus tard... Mais peut être qu'après tout, ils n'avaient pas les mêmes priorités. Si elle souhaitait exceller dans la musique et en faire son métier alors effectivement, briller scolairement n'était pas une nécessitée absolue.
La main de la rousse se pose sur sa joue douloureuse et couverte de boue « Jolie tête ! Tu fais de la boxe en plus du quidditch ? Non parce que les cicatrices ça ne rend bien que sur le papier tu sais ? » Rigolant légèrement en tirant une longue bouffée de nicotine il observa un moment les mouvements de Rhapsody. Aérienne serait le mot la définissant le mieux. A toujours virevolter ainsi elle lui rappelait vaguement les nymphes des mythes anciens. « C'est les risque du métier quand on est batteur. » Son visage n'avait pour le moment fort heureusement encore aucune cicatrice. Néanmoins, on ne pouvait pas en dire autant pour le reste de son corps. Certaines avaient été cachées par ses tatouages d'autres étaient encore présentes sur sa peau laiteuse. Vieux souvenirs douloureux d'une éducation parfois trop stricte. Une éducation réservée aux héritiers de sang-pur, bien souvent sévèrement punits au moindre écart de comportement. Il ne savait pas vraiment si la jeune femme y avait déjà fait attention ou non. Elle le connaissait sans doute mieux nu qu'habillé, mais, cette jolie poufsouffle qui était bien souvent dans son monde était elle du genre à remarquer ce genre de détails ?
« Sinon de quoi tu voulais me parler. Ça doit être important. D’habitude tu ne suit pas comme ça… » Elle en venait enfin aux faits. Passant une main dans ses cheveux d’ébène pour les dégager de son visage, le Lestrange observa un long moment la jeune femme de ses yeux, devenus bleus acier à cause du temps nuageux. Comment inviter une fille au bal ? Et surtout, comment faire avec une fille aussi spéciale que la Nightingale ? Avec elle, il ne suffisait pas d'une main sur la hanche et d'un joli sourire pour la convaincre. Ils s’étaient déjà séduits l’un l’autre, si bien que désormais Rhapsody ne frissonnerait sans doute même pas de désir s’il venait à lui caresser le dos de la main. Elle n’était pas comme toutes ces filles désespérées et bien trop laides pour que le Lestrange s’intéresse à elle. La jaune et noire était un être bien plus complexe… Non, ce serait sans doute un peu plus délicat. Alors quand on ne comprends déjà pas forcément grand-chose à la psychologie féminine, il est encore plus compliqué de comprendre le fonctionnement de Mademoiselle Nightingale. Nerveusement, Néron se racle la gorge « Tu as un truc de prévu le week end du bal ? » La question était plutôt stupide. Il avait beau être un Serdaigle, il lui arrivait parfois de faire quelques remarques idiotes. Comme cette-fois où il avait demandé à sa sœur où était son fiancé, alors que ses pieds dépassaient du tapis…. Il aurait dû écrire à Juann, pour lui demander conseil. Comment inviter une fille au bal, quand celle-ci est un peu spéciale ? Il était rare que Néron demande des conseils à son oncle à ce sujet. A vrai dire, il ne l'avait jamais fait. Après tout, le brun n'avait jamais eu besoin d'aide pour draguer. Jamais eu le moindre problème pour se trouver une copine. Mais là, la situation était différente. Pouvait-il vraiment inviter une fille avec qui il se contentait de coucher à l'occasion ? Son oncle n'aurait sans doute même pas la réponse à ses questions. Il le savait veuf, et s'imaginait qu'il était plutôt désespéré, résolu à rester seul pour le reste de sa vie. Se souvenait-il seulement encore à quel point il est bon d'être dans les bras d'une femme ? Ce n'est pas réellement le genre de conversation qu'avait les deux hommes. Non généralement, il était plutôt question de son éducation, et de son futur enrôlement chez les mangemorts, que ce soit de gré ou de force. Mais aussi bien souvent de ses cheveux parfois trop longs, et de son apparence en général. En somme, rien qui ne se rapporte à l'amour.
Si jamais elle refusait, il pourrait sans doute trouver une autre cavalière assez rapidement. C'était l'un des avantages à être membre de l'équipe de Quidditch. L'avantage d'être populaire. Mais aussi d'avoir une gueule d'ange et un sang aussi pur que le de l'eau de roche coulant dans les veines. Combien de filles au sang-mêlé, ou bien de simples roturières se sang-pur, pouvaient bien rêver de s'élever socialement ? Séduire un Lestrange était certainement un bon moyen d'y parvenir. Sa famille était connue pour être l'une des plus riches de Grande Bretagne, mais aussi l'une des plus influentes. Son nom était connu de tous. Mais est-ce qu'elle s'en souciait réellement, cette jolie nymphe ? Sans doute pas vraiment. Elle se fichait très certainement de ces choses là, sans doute trop superficielles pour elle. Le batteur ne pensait pas qu'un jour il serait aussi gêné d'inviter une femme à danser. Après tout, si jamais elle refusait même si son ego en serait affecté, il irait voir ailleurs. Ou alors, il irait seul. Comme pour signifier que toute cette histoire lui passait au dessus de la tête et qu'il n'avait pas besoin d'une cavalière pour être cool. Prenant son courage à deux mains après avoir aspiré une grande bouffée d'air frais, il osa enfin demander: « Tu veux y aller avec moi ? »
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Rhapsody et Néron
Rhapsody penche doucement la tête sur le côté. Regarde le jeune homme sans mot dire. Parfois elle se demande si elle le connait vraiment. Elle est gentille Rhapsody mais elle à souvent tendance à ne pas prêter réellement attention à ce que disent les autres. Quand elle s’en rend compte elle essaye de rectifier le tir mais bien souvent elle ne le remarque même pas. Et parfois, comme aujourd’hui elle se demande ce qu’elle a bien pu manquer chez les gens qu’elle connait … peut-être devrait-elle faire plus d’effort. Se concentrer d’avantage sur eux et moins sur les détails insignifiants qui l’entoure. Surtout qu’elle apprécie réellement Néron. C’est un excellent ami et elle ne voudrait pas lui donner l’impression qu’elle ne s’intéresse pas à lui.
Soudain sa tête se tourne vers la droite. Un papillon passe dans son champ de visions et ses yeux se concentrent dessus. Elle perd le fil de ses pensées comme d’habitude. Mais il faut bien savoir admirer les petites merveilles du quotidien pas vrai ? Et il est si beau ce papillon. Si fragile. Alors pendant de longues secondes ses beaux yeux bleus restent posés sur les mouvements délicats des ailes colorées du papillon. Juste assez pour qu’un doux sourire se peigne sur son beau visage. De loin on peut penser qu’elle sourit sans raison. Qu’elle est doucement folle. Mais ce n’est pas le cas. Elle voit juste les choses auxquelles plus personne ne fait attention avec un enthousiasme enfantin. C’est tout ! Son sourire s’agrandit lorsqu’elle retombe sur le visage de Néron et voit fugitivement une moue de réprobation traverser son visage. « Tu fait cette tête parce que je ne travaille pas ? » Un éclat de rire lui échappe. « Que veux-tu nous ne pouvons pas tous êtres des serdaigles studieux il me semble ! » et elle lui envoie un coup de coude joueur. Soudain terriblement vivante. Terriblement tangible. Présente dans cette réalité qui n’est pas vraiment la sienne …
Rhapsody s’étire vivement. Laisse ses longs cheveux roux glisser en cascade le long de son dos. Leur toucher est aussi doux que de la soie. C’est agréable, aussi elle se met à jouer avec ses mèches. Une part de son esprit se demande ce que peut bien lui vouloir Néron. L’autre s’en moque. Il est là. Elle s’amuse … que demander de plus ? Les risques du métier. Elle hoche la tête Rhapsody. Se rend compte qu’elle à parfois senti ce genre de marque sous ses doigts. Qu’elle n’y a pas prêté attention … comme souvent en réalité. Voila quelque chose qu’elle ne savait pas sur Néron ! Elle hausse les épaules. « C’est pour ça que je ne pourrais jamais jouer au quidditch. Trop violent pour moi ! » Car si elle adore voler et la sensation de liberté que cela procure Rhapsody déteste la violence et le sang. Non pas qu’elle ne sache pas en faire usage n’en déplaise aux mauvaises langues … simplement elle préfère éviter. Voila tout !
Quand Néron lui demande ce qu’elle à prévu le week-end du bal Rhapsody ne peut s’empêcher d’éclater de rire. Il doit vouloir lui demander quelque chose de vraiment important pour sortir une phrase pareille. « Et bien … j’ai prévu d’aller au bal je pense ! » Mesquin de le taquiner ainsi ? Même pas ! Amusant tout au plus. Surtout qu’elle se penche pour coller ses lèvres sur sa joue et ainsi se faire pardonner. Mais ses épaules restent secouées par un léger rire. Tout Rhapsody ça. Rire pour n’importe quoi. Mais beaucoup trouvent que c’est l’une de ses meilleures qualités au contraire ! Lentement elle se tourne vers Néron. Attends la question qu’elle sait qui va lui poser. Et quand finalement les mots sortent de la bouche du jeune homme elle sourit.
« Pourquoi pas ? Après tout je n’ai pas d’idées d’autres cavaliers … enfin pas de vraiment intéressant en tout cas » Du moins pas de cavaliers qui se contenteraient de la laisser être elle, un peu folle et délicieusement excentrique sans rien lui dire et sans essayer de la peloter en public. « Et puis au moins avec toi je suis absolument sûre de ne pas m’ennuyer ne serait-ce qu’une seule minute pas vrai ? » Il la connait trop bien pour lui faire ça Néron ! Du moins elle le croit … mais lui par contre, elle se demande bien pourquoi il l’a invité elle. « Mais toi ? Pourquoi vouloir y aller avec moi ? » Elle ne demande pas à être rassurée comme tant de pimbêche qui veulent s’entendre dire qu’elles sont incroyablement belles ou quelque chose du genre … non elle veut savoir Rhapsody. Vraiment. Parce qu’elle sait parfaitement qu’elle n’était pas le premier choix de Néron. Cela ne la gêne pas mais elle veut être sûre que tout va bien pour lui .
A son grand soulagement, la jolie rousse accepta. Esquissant un sourire rassuré il fut néanmoins surpris de la raison. Elle le trouvait donc drôle ? Pourtant, l'humour n'était pas son trait de caractère le plus marqué. Il était même d'un point de vue extérieur plutôt chiant. Tout le temps le nez dans ses bouquins à étudier comme un bon petit Serdaigle qu'il était. Et d'autres fois, Néron s'énervait. Jusqu'à atteindre un point de non retour, jusqu'à rire à chaque coup qu'il recevait, à jubiler en sentant le cartilage de l'autre céder sous ses poings... On disait de lui qu'il n'était pas très fréquentable. Qu'on ne s'attirait que des ennuis en restant trop à ses côtés. Il n'était clairement pas une bonne personne, de prime abord. Et pourtant, en creusant un petit peu on s’apercevait bien vite qu'il n'était pas un monstre. Il suffit juste de ne pas être un faible, et ne pas s'aviser de l'énerver si l'on tient à ne pas finir à l'infirmerie.
« Vraiment, tu me trouve drôle ?... T'est surement bien la seule à penser ça. » Et c'est tout à fait ce qu'il appréciait chez elle. Le fait qu'elle voit en lui ce que les autres ne voyaient pas forcément. Jamais elle ne semblait juger. Rhapsody, elle semble toujours heureuse, toujours un peu ailleurs, un peu rêveuse. Elle semblait uniquement voir le meilleur en chaque être. Même en lui, qui pourtant était redouté de nombreux élèves de part son patronyme mais également pour ses accès de colère assez aléatoires et bien souvent dévastateurs.
« Mais toi ? Pourquoi vouloir y aller avec moi ? » Haussant un sourcil, le brun prit le temps de réfléchir quelques instants. Elle se fichait sans doute bien dans le fond. Lui dire qu'elle était spéciale à ses yeux, qu'elle était l'une des plus jolies filles de Poudlard n'était certainement pas la réponse qu'attendait la Poufsouffle. Derrière ses airs naïf et sa tendance à toujours faire ses devoirs au dernier moment -voir à ne même pas les faire du tout-, Rhapsody était une fille intelligente. Et Néron en avait conscience. Ce n'était pas parce que sa réalité était différente de celle du commun des mortels qu'elle était une attardée mentale, ou même une simple d'esprit. « Parce que je t'aime bien. » C'était une réponse toute faite, qui ne satisferait sans doute pas vraiment la jolie nymphe. Il savait que l'honnêteté était parfois de mise. Même s'il maîtrisait à la perfection l'art de l'hypocrisie, en aucun cas Néron ne souhaitait se montrer condescendant à l'égard de sa camarade. « Mes parents auraient sans doute préféré que j'y aille avec une fille de sang-pur, c'est vrai. Mais je m'en fiche, je préfère y aller avec quelqu'un que j'apprécie vraiment. » Mais l'égo d'une femme aime toujours être flatté. Et la jeune femme ne fait sans doute pas exception. Il voit bien son sourire, lorsqu'il prend le temps de complimenter sa lingerie tout en l'enlevant. Ou lorsque lors d'une caresse, il glisse un commentaire sur la beauté de ses formes. Souriant en coin, le Lestrange ajouta donc « Puis j'ai pas très envie de me montrer en compagnie d'une mocheté. »
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Rhapsody et Néron
Rhapsody s’étire soudainement en arrière, tourne son visage plein vers celui de Néron. Un délicat demi-sourire se dessine sur ses lèvres. Elle aime entendre la surprise dans sa voix quand il lui répond. Il faut dire qu’elle déteste être comme les autres Rhapsody. Elle aime surprendre. Etre différente … pourquoi ? Parce qu’un jour il y a bien longtemps elle a essayée d’être normale. Vraiment. Mais ça n’a pas marché. Son étrangeté est inscrite dans chacun de ses pas. Dans chacun de ses sourires qui n’ont que le sens qu’elle veut bien leur donner. Rhapsody est unique dans toute son originalité. Dans le côté absurde dont elle regarde la vie en n’y trouvant absolument aucun sens mais en l’aimant tout de même. Elle a un brin de folie Rhapsody.C’est probablement sa plus belle qualité.
Son plus gros défaut également …
Parce qu’a force d’être trop dans les nuages Rhapsody finit parfois par ignorer les autres sans vraiment le vouloir. Et ils se sentent délaissés et mal-aimés alors que cela n’a jamais été le cas. Alors pour répondre à néron Rhapsody se contente de hausser les épaules et de lui adresser un doux sourire canaille avant d’effleurer sa lèvre du doigt. Tactile Rhapsody. Comme toujours. Elle a du mal à se débarrasser de son besoin de toucher les autres. Et même si cela lui joue parfois bien des tours ! « Ce n’est pas étonnant … je pense rarement la même chose que les autres. » Une petite pointe de fierté rejaillit dans sa voix. « Ceci dit je te trouve bien amusant oui et puis surtout moins coincés que les autres. » Elle soupire. « Avec toi je peux faire ce qui me plait sans risquer une réflexion et sincèrement c’est déjà pas mal. »
Car oui bien souvent on veut faire taire Rhapsody. Et si lorsqu’elle est en public elle sait parfaitement garder contenance et ne pas courir dans tous les cas les mots qui s’échappent de sa bouche sont parfois un peu hasardeux. Prononcés sans sens mais pour l’envie de les dire. Et bien souvent ce n’est pas au goût du garçon qui l’accompagne. Probablement parce qu’une majorité des garçons qui la suivaient voulaient d’elle simplement parce qu’elle était bien vue dans la haute société et parce que grâce à son talent pour le violon elle commençait à avoir des sommes d’argents considérables. Opportunistes jusqu’au au bout. Au moins elle était sûre de ne pas avoir de problèmes avec Néron pour cela , lui dont la vie était mille fois plus réglementée que la sienne …
« Je t’aime bien aussi ». La phrase est dite d’un ton docte. Sérieux. Et pendant quelques secondes Rhapsody prend un air adorable qu’elle perd dès qu’elle ouvre de nouveau la bouche. « C’est évident je veux dire … sinon je n’aurais pas couché avec toi … enfin je ne crois pas ... » Rhapsody elle aime. Infiniment. Elle aime à en crever. Tout le monde. Bien trop d’ailleurs à ce qu’il parait. Mais elle aime. Toujours. C’est sa force à elle. Celle de pouvoir pardonner peu importe les erreurs commises. Oublier peu importe les crimes. « Aaaah les parents … j’espère juste qu’ils ne t’en voudront pas trop pour ton choix … je ne voudrais pas les contrarier non plus. Rapport au fait que leurs amis sont une bonne part de mon gagne-pain … tout ça … » Pas stupide Rhapsody. Contrarier les Lestrange est toujours une mauvaise idées. Mais peut-être que le fait qu’elle soit plus ou moins bien vue dans la haute société lui permettra-t-elle de passer entre les mailles du filet. Peut-être est-ce pour cela que Néron l’a choisie d’ailleurs.
Soudain Rhapsody lève un sourcil. « C’est trop gentil de ta part de ne pas me comparer à une mocheté ! » Elle éclate de rire. « Maintenant passons aux choses sérieuses… t’a faim ? Tu veux pas passer voler quelque chose à manger aux cuisines ? Ou aller en douce à Pré-au-lard ?» Elle s’ennuie Rhapsody et elle déteste s’ennuyer … alors il est temps de bouger et elle compte sur le serdaigle pour se décoincer un peu et aller s’amuser. Ce n’est pas une journée à passer le nez dans les bouquins d’abord !
Rhapsody et Néron sont tous les deux spéciaux. Chaque un à leur manière, ils sortent du lot, du commun des mortels. Ils ne sont pas comme le reste des élèves et sont à part. Elle est douce, gentille, sans doute même un peu trop. Naïve et Fragile, elle est le genre de personne profondément bonne que les gens mal intentionnées n’hésitent pas à manipuler. Alors, le Serdaigle tente de la protéger du mieux qu’il le peut. Il tente de lui ouvrir les yeux parfois, il essaye de la secouer gentiment en lui disant qu’il ne vaut mieux pas faire confiance à telle ou telle personne. Néron lui n’est pas comme la Poufsouffle. Beaucoup plus terre à terre, et bien moins sensible, du moins, en apparence. Le batteur est du genre efféminé. Toujours au courant des dernières tendances en matière de mode, portant presque tous les jours du fard et de l’eye-liner noir. Il se vernit les ongles, n’hésite pas à mettre des jeans moulants et à se raser un côté du crane pour mettre en valeur ses longs cheveux d’ébène. D’ailleurs, il songe à se les couper pour le bal. Il ne voudrait pas qu’on l’élise Reine du Bal par moquerie. Même s'il a prévu de mettre un costard on ne sait jamais jusqu'où certains sont capables d'aller pour se moquer de lui en toute fourberie. Imaginant déjà la scène et la colère noire dans laquelle il entrerait, le Lestrange préfère secouer vivement la tête pour enlever ces pensées de son esprit.
Alors oui, Néron est clairement moins coincé que la plupart des élèves, et surtout des autres sang-purs du château. Il écoute du rock moldu en se contrefichant de ce que les autres peuvent en penser, et aime les peintures de la renaissance Italienne. Il aime l’art, et peu importe que celui-ci soit magique ou non. Néron peut se montrer drôle, lorsqu’il est à l’aise avec quelqu’un. Voir même carrément gentil. Il n’a pas un mauvais fond finalement, et le brun semble même être beaucoup moins radical qu’il n’y parait sur ses idéaux. Le Serdaigle tente aussi de ne pas juger sans connaître. Il a compris depuis longtemps que faire des réflexions à la rousse sur ses pensées parfois loufoques ne servait à rien.
Aux mots de Rhapsody, la bouche du bleu et bronze se tord légèrement pour esquisser un sourire amer. Elle l’aime bien. C’est déjà pas mal, quand on est un adolescent au cœur brisé qui tente d’oublier son ex amant. On pourrait croire vu de l'extérieur qu'il se sert d'elle. Mais c'est finalement loin d'être le cas. Il apprécie réellement cette jolie jaune et noire qui semble être perpétuellement dans son monde. Coucher tous les deux entre deux cours dans un placard à balais, c’est plus ou moins la seule chose qu’ils font ensemble. Mis à part ça, il est vrai qu’en dehors des cours ils n’iront jamais passer du temps tous les deux. Pourtant, ça ne déplairait pas à Néron d'aller boire un verre en sa compagnie lors des week end de sortie, ou tout simplement de s'assoir près du lac pour discuter de tout et de rien quand les beaux jours reviennent à Poudlard. Leur petite entrevue est une première, en cette fin d’après-midi. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne déplait pas au brun.
Voilà que la jolie nymphe propose quelque chose de fou, pour changer de leur routine. Esquissant un nouveau sourire plus franc cette fois-ci, le batteur retire son balai de course de son épaule avant de l’enfourcher et de faire signe à la jeune femme de le rejoindre dessus. « Accroches toi bien, j’ai tendance à voler comme vrai un danger publique. Chez les moldus on dirait de moi que je suis un chauffard.» Décollant rapidement du sol après que la rousse ait passé ses bras autour de sa taille, le Lestrange fait demi-tour direction pré-au-lard. Sortir en douce du château…. Il sait très bien qu’il risque quelques ennuis si jamais les professeurs venaient à le savoir. Et pourtant, face à un aussi joli minois que celui de miss Nightingale, Néron d’ordinaire si sérieux semble prêt à enfreindre délibérément le règlement intérieur de l’école. La beauté des femmes a toujours fait faire des folies aux hommes, comme le stipule un ancien proverbe Chinois. « Tu veux aller où ? On devrait éviter les trois balais. La tête de sanglier… Ou alors au salon de thé. Je suis trop reconnaissable avec ma tenue de Quidditch on va tout de suite savoir que je suis un élève. Mieux vaut éviter les lieux trop fréquentés par les profs. J'ai bien envie de manger quelque chose de sucré moi aussi. »
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Rhapsody et Néron
Parfois il y a des moments ou il n’y pas grand chose à dire. Ce moment en fait parti. Rhapsody sait qu’elle peut avoir confiance en Néron. C’est aussi simple que cela. On pourrait croire que tout les deux n’ont rien en commun pour s’entendre. Rhapsody est trop insouciante. Elle vit dans un monde qui n’appartient qu’a elle. Inconsciente de la réalité qui l’entoure. Elle rêve. Elle sourit. Refuse de voir le monde tel qu’il est et se contente de l’imaginer tel qu’il devrait être. Pas vraiment quelqu’un de fréquentable donc. Trop étrange. Trop douce. Naïve petite Rhapsody qui croit absolument tout ce que les gens lui racontent avant de comprendre qu’ils ne faisaient rien d’autre que lui mentir pour obtenir ce dont ils avaient besoin. Ce n’est pas vraiment de sa faute si elle ne voit que le beau. Mais de ce fait elle ne devrait rien avoir à faire avec Néron. Les pieds bien ancrés au sol.
Et pourtant elle l’a toujours trouvé différent Néron. Sinon jamais elle n’aurait couché avec lui. Dans son univers à elle. Il y a des personnes qu’on ne peut ignorer. Des personnes vers qui elle est forcément attirée. Et elle les aimes. Simplement. Sans liens et sans douleur. Néron en fait partie. Leslie aussi. Des gens spéciaux. Uniques. Et c’est pour cela qu’elle s’entend si bien avec Néron. Il ne lui demande jamais plus que ce qu’elle est prête à donner. Ne tente pas vraiment de la comprendre mais l’accepte telle qu’elle est. Et que peut-elle bien demander de plus Rhapsody ? Néron c’est un ami. Quelqu’un de présent quand il veut et absent le reste du temps. Comme Rhapsody. C’est peut-être pour ça qu’ils s’entendent si bien. Rhapsody hausse les épaules. Elle n’est pas vraiment du genre à se poser de telles questions. Elle laisse les choses venir. Voila tout.
Soudain Rhapsody regarde Néron se diriger vers son balai. Lui faire signe. Et un sourire béat sur le visage elle se dirige en courant vers lui. Ravie qu’il accepte de faire quelque chose de fou. Rapidement elle place ses bras autour de la taille du jeune homme. Fermement. « Ne t’inquiète pas ! j’aime les sensations fortes ! ». Et c’est vrai. Rien ne lui fait plus plaisir que de voler. A un moment elle avait même envisagé de faire partie de l’équipe de quidditch de poufsouffle. Mais le violon avait pris tout son temps et elle n’y avait plus vraiment pensé. Alors qu’ils s’envolent un éclat de rire lui échappe. Libre. Mélodieux. « Merlin comme ça m’avait manqué ! Je devrais faire ça plus souvent ! Tu sais qu’avant j’avais pensé à rejoindre l’équipe de ma maison ?! » Elle sourit Rhapsody. Tend don visage vers le vent qui le gifle. Inspire profondément.
Parce qu’elle se sent libre soudainement. Infiniment libre !
Voler est enivrant. Un plaisir dont on ne se lasse pas. Chaque fois qu’elle est sur un balais elle se sent vivante. Heureuse. Alors elle rit de nouveau. Heureuse tout simplement. Rhapsody hausse soudain les épaules. « Si tu veux manger quelque chose de sucré je connais un endroit sympa ou ils font de très bon gâteau … et disons que ça à l’avantage de ne pas être aussi … voyant que chez madame Pieddodu » Par conséquents ils ne seraient pas entourés de petit cœurs et de couples en train de se lécher la face pour se montrer leur amour respectif. Au contraire. L’endroit auquel Rhapsody pensait était calme. Tranquille. Et surtout peu connus. Ce qui les empêcheraient d’être reconnus pour ce qu’ils étaient. Soit des élèves de poudlard.
« Merlin comme ça m’avait manqué ! Je devrais faire ça plus souvent ! Tu sais qu’avant j’avais pensé à rejoindre l’équipe de ma maison ?! » Esquissant un sourire en entendant sa camarade, le lestrange accéléra légèrement. « Heureusement que tu ne l'as pas fait, ça m'aurait peiné de devoir t'envoyer des cognards dessus. » Lorsque l'on parle de Quidditch, l'amitié n'est plus un paramètre à prendre en compte. Il avait beau avoir de la sympathie pour certains joueurs d'autres maisons, une fois sur le terrain il devenait un batteur sans pitié. Les cognards envoyés par Néron étaient rapidement devenu un synonyme de douleur. Désarçoner un poursuiveur adverse de son balai n'avait plus aucun secret pour lui. Il savait exactement où et quand taper pour faire très mal à un joueur adverse. Ainsi, envoyer un cognard en plein sur le nez de la rouquine n'aurait sans doute pas été un problème pour le Serdaigle, même s'il l’appréciait énormément.
Voler était quelque chose qu'il appréciait énormément. Lorsqu'il avait annoncé à sa famille qu'il comptait rejoindre l'équipe de sa maison, les réactions avaient été mitigées. Sa sœur Eileen avait tout d'abord lancé un pic comme à son habitude, incluant le fait qu'il n'avait pas peur de se casser un ongle et de voir son mascara couler. Sa mère d'une nature inquiète lui avait demandé de faire très attention à ne pas être blessé, qu'elle ne supporterait pas de voir son fils dans un lit à sainte mangouste après un traumatisme crânien irréversible le transformant en légume pour le restant de ses jours. Son père quant à lui avait sourit et donné sa bénédiction l'encourageant à frapper les cognards aussi fort que possible pour faire mal aux autres. Le quidditch faisait partie de sa vie désormais, et le poste de batteur était celui lui convenant le mieux. Après tout, depuis sa plus tendre enfance Néron s'amusait à lancer ses jouets et divers autres projectiles sur l'elfe de maison de la famille.
Rhapsody mentionna qu'elle connaissait un autre endroit que le salon de thé de madame Pieddodu. Intrigué, le brun se posa délicatement à terre derrière le magasin de farces et attrapes Zonko. Une petite ruelle étroite où personne ne passait vraiment. Passant une main dans ses cheveux ébouriffés par le vent, il se retourna vers la rousse « Je te suit alors. » Marchant aux côtés de la Poufsouffle, il cru bon de lui donner la main durant leur petite promenade au milieu des ruelles désertes du village. Montrer de l'affection n'était pas une chose naturelle chez lui. Le batteur n'appréciait pas grand monde au sein du château, si bien que peu d'élèves pouvaient se vanter d'être proches de lui. Rhapsody contre toute attente faisait partie de ces rares privilégiés, des rares élèves à être en contact avec lui. Arrivés devant la boutique, il poussa la porte pour la laisser entrer en premier.
S'installant tous les deux au fond du salon de thé, il remercia la serveuse avec un rapide sourire lorsqu'elle leur tendit la carte. Regardant la carte, il prit un instant pour se décider. Les thés proposés semblaient tous être plus délicieux les un que les autres et en jetant un œil aux pâtisseries disposées dans une vitrine devant le comptoir, il se rendait compte que le choix allait être difficiles. Elles semblaient en effet être toutes plus bonnes les unes que les autres « J'hésite entre une tarte au citron meringuée et la tartelette aux fraises. Ou sinon quelque chose avec du chocolat... Et pour le thé, je sais pas si je prends celui à la camomille ou celui à l'aricot et à la pêche. »