NOM : Yaxley. Un nombre certain de sorciers serait fier de porter ce patronyme, gage de noblesse et de haut lignage. Pourtant, depuis peu de temps, le bruit courre que les positions les plus extrémistes se prendraient au plus profond de leurs manoirs ancestraux. PRÉNOMS : Antigone, Artémisia. Certains prénoms sont porteurs d'un secret. Sa génitrice aurait vraisemblablement dû se méfier en donnant le sien à son unique fille. Antigone, celle qui ira contre ses ancêtre, contre son histoire, contre son sang. Le second l'a destiné aux territoires de la chasseresse et de la lune. Ainsi, jamais Antigone ne prendra mari. AGE : 27 ans POSTE : Après avoir longtemps voyagé au gré des demandes du département des mystères, la jeune femme a enfin posé ses bagages pour prendre la chaire de métamorphose à Poudlard. ÉTAT CIVIL : Célibataire, sans enfant même si la reine mère lui avait jadis attribué un beau parti qu'elle s'est empressée de faire fuir. PURETÉ DU SANG : Yaxley. L'une des 28. Le sang le plus pur, les sorciers les plus racés et les plus imbus de leur personnes. Vils, odieux, ségrégationnistes. Ils se targuent superbement de l'écarlate qui coule dans leur veine mais Antigone le sait : ils mourront comme les autres. Perdus, ruinés et faibles. Elle les voit clairement, frappé par la souillure du temps , réclamant aide et assistance. ANCIENNE MAISON : Serpentard ORIENTATION SEXUELLE Homosexuelle au grand damne de son clan qui voyait en elle la parfaite poulinière. Certes, elle n'aurait pas pu transmettre le nom mais une part du sang Yaxley aurait perduré dans ses produits. Son union avec un fils de bonne famille aurait également fait prospérer les affaires. Ainsi, son aversion pour les moustaches lui a valu bien des aventures. CAMP : Ordre du Phénix. PARTICULARITÉ : /
✎ Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide t-il de faire ?
Le pouvoir de faire revenir les morts ? A quoi lui servirait-il ? Les seules personnes qui lui sont chères ne sont pas légions. Pour le reste, elle voudrait les voir croupir dans des ténèbres si lointaines que la mort elle-même ne pourrait exhausser son vœu. Si la pierre de résurrection tombait entre ses mains, elle n’aurait de cesse de lui trouver un lieu sûr et serait le porteur de ce terrible fardeau. Ses années au service du département des mystères lui ont appris une chose : la mort est un mystère que nul vivant ne doit percer car il y a des portes qu’on ne traverse qu’une fois. Il n’existe pas de lieu pour ceux qui reviennent et pas de mots à leur accorder. Ils sont maudits et ce fait même les moldus l’ont compris. On ne peut jouer au Créateur impunément. Cette pierre, elle essaierait donc la détruire ou de la porter jusqu’à trouver un relais à l’heure où il lui faudra embarquer sur le Styx.
✎ Votre personnage tombe sur un moldu malmené par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ?
Antigone méprise ceux qui tentent d'ignorer les lois primordiales de la cité. Ceux qui se refusent de protéger les faibles et qui s'octroient le droit de les asservir lui donnent la nausée. Son premier acte serait de les chasser comme des nuisibles et de s'assurer que le moldu est en bonne santé. Ensuite, elle les pourchasserait un par un. Cela prendrait sûrement du tempes mais elle les traquerait et les trouverait. La jouissance la saisirait a moment où ses filets se refermeront sur eux. elle en aura entendu de plus superbes appeler leur mère et de plus insolents fondre en larmes au moment du trépas. La lâcheté et l'abus de pouvoir sont deux crimes qu'elle fait payer par la peine capitale.
✎ Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ?
Antigone est une âme frondeuse. Elle serait assez lucide pour savoir qu'il n'y a rien de bon à conseiller les puissants si ce n'est pour servir de bouc émissaire. Ainsi, elle refuserait probablement l'offre, prétextant un déplacement à l'autre bout du monde. Si on lui demande son aide, c'est qu'on accepte inconditionnellement de lui faire confiance, dans le cas contraire, elle pourrait bien vous planter au beau milieu de la forêt amazonienne et vous laisser à votre triste sort. La jeune femme est absolument dépourvue de la diplomatie nécessaire pour évoluer vers de hautes sphères et de ce handicap majeur, elle en est d'ailleurs très consciente.
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? La richesse n'est pas un moteur. Antigone a été élevée dans un milieu aisé mais a connu les affres de la rupture familiale. Fonds gelés et studio au dessus d'une boîte de strip-tease gobeline dans l'allée des embrumes. Elle a connu les fins de mois complexes au régime maigre où le ventre vide elle errait au coeur du département des mystères. Le sentiment de liberté qui l'a étreint alors effaçait toutes les peines d'estomac. La célébrité n'est pas une chose que l'ancienne serpentarde recherche. Elle n'aime pas être exposée médiatiquement puisque cela la contraindrait dans ses mouvements et dans ses actions. Elle préfère agir en secret et selon son seul libre-arbitre. Pour ce qui est de la sagesse, la jeune femme est décidément trop engagée pour entendre raison et mettre de l'eau dans son vin. Sa soif de connaissances est encore trop grande et il lui faut faire ses propres erreurs et ses plus belles découvertes qui résideraient peut-être en l'amour, en effet.
PSEUDO : Artémisia AGE : 25 ans. PRÉSENCE : 7/7. AVATAR : Katie Mcgrath COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : Bazzart, ce vil tentateur. UN PETIT MOT POUR LA FIN : Je vous aime d'amour.
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Dernière édition par Antigone Yaxley le Lun 8 Sep - 23:03, édité 15 fois
Tu observes les calmes eaux noires du lac. Aucun frémissement ne vient troubler sa surface d’huile. Un étranger vous trouverait semblable. Lisses et glacés sous la tiédeur du soir. Tu as posé tes bagages il y a peu. Tu aurais pu aller te présenter à tes nouveaux collègues mais tu restes assise, entre chien et loup, à te laisser porter par tes souvenirs. Ton cœur s’est un peu serré en passant devant les toilettes de Mimi Geignarde. T’en veut-elle encore pour tes farces de jeunesse ? Faire sauter les canalisations du deuxième étage avait été un pari osé. Le fantôme plaintif t’avais poursuivi pendant des semaines jusqu’à ce que tu viennes faire amende honorable en lui promettant de venir toutes les mercredis pendant au moins une heure. La compagnie du spectre avait été moins insupportable que prévu et tu as découvert quelques secrets dodus sur tes condisciples de l’époque. Les portes de la Grande Salle chuchotaient encore ta répartition car en tendant l’oreille tu as clairement entendu le Choixpeau hurler « Serpentard ». Tu repenses à tes jambes faussement assurées qui t’avaient portées jusqu’au tabouret. Tu avais d’ailleurs remercié la sainte culotte de Merlin pour l’aide providentielle qu’il t’avait apporté. Plus de beuglantes de ta mère qui atterrissait immanquablement dans le porridge de ton voisin, ni de lettres lapidaires de ton père qui s’enquérait plus des résultats de ton cousin par alliance que des tiens. Tu songes à Oscar et à ses petites attentions pour ton anniversaire. Depuis sa mort, ne demeure que le silence.
Ton attention se porte enfin sous le couvert des arbres qui bordent le loch. Tu fais revivre les passions évanescentes et passagères qui t'ont conduite à te libérer du joug de tes ancêtres. La chevelure de feu, les lèvres douces.
Bientôt. Tes élèves arriveront demain. Tu seras prête à les défendre comme il en a été convenu avec l’Ordre mais surtout, tu les rendras apte à rendre coup pour coup à l’agresseur. Œil pour œil, dent pour dent, mort pour mort, c’est la loi du Talion.
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――――――-―• Des cendres aux cendres •――――-―――
23 ans
- Vous ne pouvez pas revenir ici, Miss Yaxley.
Ton regard glacé balaie le cimetière. Des ombres noires qui s’agglutinent autour d’un trou béant de boue. Des cendres aux cendres. Tu ne peux t’empêcher de sourire à l’ironie mordante de la situation. Ton frère est mort dans la souillure, lui qui ne jurait que par la pureté et la discipline. Son sang était-il aussi rouge que le tien lorsqu’il a rendu son dernier souffle ? Son âme a-t-elle crié son agonie sous la voute sombre et monstrueuse des arbres ? Les forêts sont des apocalypses. Tu l’as toujours su, bien avant même que tu ne les transpercent en plein coeur. Elles disent nos failles, nos peurs les plus primaires.
- C’est mon frère, Margareth. Vous ne pouvez pas m’empêcher de passer.
Ta mante glisse lentement de ton épaule dévoilant ta baguette d’ébène qui luisait dangereusement dans la lumière rasante du matin. Tes lèvres dévoilent des dents d’une blancheur prédatrices. Ils ne veulent pas te voir. Grand bien leur fasse mais ce n’est pas en t’ignorant, en t’empêchant de voir que tu disparaîtras. Parce que tu es derrière chacun de leur pas n’est-ce pas ? Alors tu l’écartes d’un geste absent de la main, forçant de ton corps le passage. Les têtes se tournent vers toi et leur bouche sale bruisse de mécontentement. Tu ne relèves pas. Tes jambes te portent jusqu’à la fosse et tes doigts se resserrent sur le bois rassurant qui diffuse une douce chaleur dans ta paume. Peut-être songes-tu à la première fois où Oscar t’avait amené chez Ollivander. L’odeur de la poussière et de la cire. Ton frère avait demandé du séquoia. Il te connaissait bien mais c’est l’ébène qui t’avait choisi. « Don pour la magie de combat et la métamorphose », avait murmuré le vieil homme. Cela avait sans nul doute contrarié Mère. Elle avait tempêté contre une pareille dépense tout à fait inutile pour une jeune fille de bonne famille. La baguette avait pourtant tranché pour son sorcier. Oui, tu te souviens de son sourire qui illuminait son regard, de l’odeur du cuir de dragon. Il y a si longtemps pourtant. Tes yeux se baissent sur le cercueil qui gît tel une nef échouée dans les sables. Dans ta main, un croc de Magnard à Pointes, du temps où il te rapportait des trésors parce qu’il savait qu’il n’était pas bon d’être seule dans les grandes pièces vides du manoir. Vous aviez pris des chemins différents mais tu n’as jamais totalement réussi à le renier. Les autres te regardent. Tu scrutes le visage de ta génitrice qui serre si fort les lèvres qu’il ne demeure plus qu’une ligne blanche et obstinée. Ils se refuseront à te sortir d’ici, à faire un scandale parce que toi aussi tu es une Sang-Pure. Ton autre frère se tient non loin. Vous ne vous êtes jamais entendu. Il était l'ombre distante qui revenait sporadiquement pour les grands repas de famille. Jamais une attention pour la dernière de la famille. Pourtant, c'est dans ses prunelles que tu as grandi en te disant qu'il verrait autre chose qu'un morceau de chair à marier, une matrice, une poulinière. Pour lui prouver que tu étais supérieure à lui, tu as sillonné la terre et les ombres des caves, vu ce que tu n'aurais pas du voir, appris ce qui aurait dû rester dans l'oubli. Dans les murmures qui glissent autour de toi, tu entends le nom de ta nièce. Maudite. Blessée. Ton coeur se brise pour une destinée qui t'es si familière. Peut-être un jour viendras-tu la voir ?
――――――-―• Abyssus abyssum invocat. •――――-―――
L'été de tes 21 ans
Tu observes par la fenêtre les lampadaires qui délayent leur lumière glauque en flaque huileuses sur l’asphalte souillée - maculée de tâches sombres, suspectes projetant dans la brume des voiles d’ombres comme autant de vaisseaux fantômes hantant les rues de la ville. Dix jours qu’une chape de plomb s’est abattue sur la cité figeant le tout dans une gangue spectrale et inquiétante dans l’ attente d’une chute qui ne vient pas. A regret, tu termines ton thé et reposes la tasse dans un tintement de porcelaine. Vérifier une dernière fois que ta baguette est là et quitter ton havre dans un cliquètement de clef.
Au loin, la bouche monstrueuse du métro t’attends. Ton pas est réglé. Tu gravis les cinquantes mètres qui la séparent du Léviathan, foule la poussière de ses marches et s’engouffre dans ses entrailles. Un relent d’urine et de sueur lui assaille les narines et tu ne peux retenir une grimace devant l’odeur des corps chauds et humides qui se pressent contre le sien. Ca finit par la cracher comme un papier gras sur le quai. Tu aimes vivre parmi les moldus. Tout te semble plus simple parfois.
Six heures du matin.
Tu vois les oiseaux de nuit. Les cernes violines sous les yeux rougis d’alcool, de fête et de débauche. Tu vois le teint pâle, fiévreux, maladif et la mécanique des muscles, le claquement des os, le grincement des dents alors que le ciel vomit sa grisaille dans les derniers rayons de Lune. Les images marquent ta rétine. Se superposent. S’étiole. Aucun son ne franchira la ligne mince de tes lèvres ce matin. Le dernier bastion de ta santé mentale en pleine déliquescence. Une ligne blanche qui ne devait être traversée.
“Putain”. tu maugrées en évitant un SDF qui vient de s’accrocher à tes doc’ et que tu dégages d'un soubresaut. Ton corps tremble un peu alors que tu repenses à ta nuit. Tu veux prendre une douche.
Vivre vite. Crever jeune. C’est le mantra d’Antigone Yaxley. Maudire la matinée quand tu portes encore sur toi les traces de ses virées crépusculaires dans les bars sordides. L’odeur des spiritueux et le goût d’un cocktail que tu as traqué sur sa langue. Dans une heure, tu auras oublié son nom, son odeur et son visage. Septembre attendra.
――――――-―• Walk on•――――-―――
20 ans
- Mère. Je refuse. Je ne m'excuserai pas. Je ne l'épouserai pas et je pars maintenant.
Tes poings sont si serrés que tes ongles entrent dans ta paume.
« Tu es un voyou. »
Ca a claqué comme une balle sur le carrelage à cinq cent billets.
« Il n’y a pas de mots pour désigner les gens de ta sorte ».
Tu revois ton futur mari, le visage tuméfié. Le sort que tu lui as jeté pour t’échapper laissera sans nul doute des traces mais tu n’en a que faire. Il mérité amplement son séjour à Sainte-Mangouste. Pour avoir revendiqué son empire sur toi, il méritait de mourir. Ton cou porte les marques violacées et c'est la baguette levée que tu t'es présentée devant tes parents. Tu braque tes prunelles brûlantes de rage non contenue dans ceux de ta génitrice et c'est en silence que tu hurles : « Non mère, je suis une toupie, je suis un couteau, c’est ça un couteau. forgé à la liqueur de tes déceptions, à la lie de tes illusions. Je vais, j’irai. Néant de personne, néant de toi, rien que le gravier, silencieux sous mes semelles. Existe-il une miséricorde chez les pierres ? Ou bien se sont-elles tues ? À force de coups, à force de vexation ? Je vous laisse derrière moi comme vous m'avez abandonnée il y a fort longtemps déjà.
Prendre la fuite, c'est ce qu'on trouve de mieux pour ne pas exprimer l'exil : se laver de son passé, laisser couler le poids des jours et ne s'alourdir que de la feuille blanche. Faut pas laisser de pas dans la neige, tu comprends ? Tout recommencer...Non...Non. Pas vraiment. Juste s'affranchir. Jeter à bas ses pesanteurs, les cailloux dans nos poches. Ce sont les morceaux d'hier blanchis qui nous ancrent et nous retiennent. Les mensonges, les égratignures, et puis les cadavres que maman range soigneusement dans le placard. Ceux-là même qui tambourinent à la porte lors des repas de famille comme le bruit du vent dans les branches mortes des années, le crissement du calcaire sur l'ardoise lourdement chargée de nos amours desséchées, périmées ; cette rengaine de veillée funèbres, la fatuité du ton et les petits cubes de glace qui se brisent sur les verres. Ils sont si petits que ça pourrait être ton cœur qui bat contre tes flancs. Ne jamais se retourner. Franchir la frontière et rejeter, refuser tout ce que l’on t’imposera et que tu ne souhaites pas. Destination ? Train, Marche, Transplanage. Stop. Fin du monde dans douze kilomètres.
C'est cet été là où tu as pris ton envol. L'émancipation. Un tampon en bas d'une feuille afin de ne plus regarder en arrière. Les beuglantes, elles, ont continués de pleuvoir dans le porridge de ton voisin.
Dernière édition par Antigone Yaxley le Lun 8 Sep - 23:22, édité 17 fois
Je te l'ai déjà dit mais : bienvenue ma chère ! J'ai vraiment hâte de découvrir Antigone, des quelques détails que tu m'as donné je suis sûre que je vais l'adorer !
Apparemment, tu es déjà en contact avec Zephyr, du coup je ne me fais pas de soucis pour la coordination de vos histoires ! Si jamais tu as une question, n'hésites pas, je suis là !
Tu as fait un trèèèès bon choix d'avatar et de famille j'adore! Et puis prof de métamorphose c'est parrrfait! La matière préférée de Dawn il va nous falloir un lien, voilà
En tout cas bon courage pour ta fiche, n'hésite pas si tu as des questions!
Lumen Macmillan
CŒUR DE LIONNE
+ SORCIER DEPUIS LE : 23/08/2012 + PARCHEMINS : 5770