The bittersweet between my teeth trying to find the in-betweens. Néroenn
« Arrête de traîner là à rien faire, tu m'énerve. Tu viens avec moi passer l journée à pré-au-lard. On ira boire un pot. Et je t'invite parce que j'suis galant. » Hier soir, Néron Lestrange avait prononcer ces mots sur ce ton autoritaire qui lui était propre. Voir Bluenn dans un tel état de léthargie lui était insupportable. Il était temps qu'elle passe à autre chose, qu'elle laisse ce mauvais souvenir derrière elle. Il fallait qu'elle se change les idées, pour pouvoir se relever. Habituellement, Néron n'était pas du genre à aider les gens. Et encore moins une née moldue. Mais Bluenn était différente. Elle était l'une des rares sorcières de sang impur pour qui le Lestrange éprouvait de la sympathie. En plus de cette même passion pour le Quidditch les animant, le caractère des deux jeunes Serdaigle était assez similaire. Deux tempéraments forts, deux jeunes gens colériques. Leur amitié était souvent explosive, mais bien souvent tous les deux se réconciliaient très vite après une dispute. Des excuses, une accolade amicale, et tout était oublié. C'était le genre d'amitié qu'aimait le jeune homme. Une relation sincère, avec quelqu'un n'ayant pas la langue dans sa poche. Si quelque chose n'allait pas, le problème était tout de suite mis sur la table. Il ne sert à rien de ressasser ses remords, qui ont généralement tendance à envenimer la situation. Leur dernière grosse dispute datait d'il y a quelques semaines, peu après l'agression dont avait été victime son amie. Traîner avec un enfant de mangemort, c'était pour sur déconseillé lorsqu'on est une enfant née moldue.
Peut être bien qu'ils étaient en week-end, mais était-ce une raison pour rien faire ? Il faisait froid, et l'hiver n'est pas la meilleure des saisons pour jouer au Quidditch. Mais en cherchant bien, on se rend vite compte qu'il y a tout un tas d'autres activités fort sympathiques lors des froides journées enneigées. Premièrement, faire ses devoirs. Une activité stimulante intellectuellement et qui en plus permet d'avoir de bons résultats scolaires. Autant mettre son temps libre à profit, quand on a rien à faire d'autre. La deuxième option était la lecture, au coin du feu de préférence. S'enrouler dans une couverture, avoir un chat sur les genoux, un bon livre et un chocolat chaud à portée de main. Pour Néron, c'était un avant gout du paradis. Ensuite, on pouvait aussi s'habiller chaudement et décider de braver les températures négatives. Une bataille de boule de neiges improvisée et la construction de bonhommes de neige à l'allure grotesque étaient les deux activités extérieures les plus courantes en cette saison. Il y avait aussi les ballades en amoureux, main dans la main, pour profiter du paysage hivernal. Mais quand on est seul, c'est tout de suite plus difficile. Finalement pour les amis, il y avait toujours une sortie à pré au lard. C'était l'option qu'avait choisit le Lestrange, afin de ne pas rester enfermé tout le week-end au château.
Ce matin, Néron s'était réveillé à une heure plutôt matinale. Les cheveux encore en pagaille et les yeux collés par le sommeil, il était le premier à s'être levé dans le dortoir des garçons de troisième année. Réveillé par un chat en manque d'affection quand on a décidé de profiter du samedi pour faire une grasse matinée, il faut bien avouer que c'est tout de même déplaisant.Résigné, le Lestrange s'était donc dirigé vers la salle de bain. Une bonne douche chaude lui remettrai les idées en place. Après s'être préparé, Néron était descendu prendre son petit déjeuner à la grande salle. Bluenn n'étant toujours pas là, c'est en s’empiffrant de bacon et en lisant la gazette du sorcier qu'il avait décidé de l'attendre. La météo fut l'une des premières choses que le Serdaigle lu dans la gazette, après avoir parcouru des yeux les gros titres. Pour l'écosse, pas de nouvelles chutes de neiges prévues pour cet après midi, mais tout de même quelques nuages. L'horoscope était la seconde chose qu'il regardait habituellement. Bien que pragmatique, c'était plus par habitude qu'autre chose que l'élève regardait ce que la journée lui réservait, d'après les astres.
Capricorne: Votre climat astral - Vous êtes pleinement dans le mouvement de votre vie sociale, cela vous dynamise. Il vous faudra en sortir en un moment donné pour résoudre des questions domestiques. Votre forme est excellente, malgré votre émotivité en hausse qui vous pousse à la démesure. Amour - L'Amour vous tend les bras, vous aurez de très belles satisfactions qui chasseront vos doutes, et vous ancrent dans le futur, vous serez bien inspiré, n'hésitez pas à suivre vos intuitions. Il se pourrait qu'une rencontre fortuite avec un(e) natif(ve) du Taureau vous réserve de belles surprises. Travail - De l'audace, des arguments convaincants, un besoin de fantaisie au quotidien et soutenu par un mental fort et rigoureux ! Évitez cependant de vous approcher trop près d'un chaudron aujourd'hui, surtout si celui-ci contient une potion à hérisser les cheveux. Argent - Un projet de grande envergure peut naître aujourd'hui. Cet espoir est positif et réaliste si vous le menez à terme.
S'approcher d'un chaudron n'était pas dans ses projets. De même, puisqu'il ne recherchait pas particulièrement l'amour, qu'il croise un taureau ou un gémeaux ne changerait en rien l'issue de sa journée. Concernant les nouvelles, rien de très intéressant. Le monde magique était toujours en ébullition suite à la mort du ministre, et le climat politique du pays toujours instable. On parlait de temps bien sombres, mais... Pour Néron, c'était enfin le moment idéal. La période parfaite pour espérer que le nom des Lestrange revienne sur le devant de la scène. Les attaques sur des sorciers de sang impurs étaient de plus en plus courantes. Selon Néron, il aurait mieux valu que les mangemorts se fassent plus discret, agir dans l'ombre, pour attiser la peur. Le bureau des aurors devait très certainement être en ébullition. Il faudrait qu'il écrive une lettre à sa sœur ainée Eileen, afin de connaitre la vérité sur l'ambiance régnant au ministère. Se fier aux informations fournies par la gazette du sorcier était trop réducteur.
Son assiette étant de nouveau vide, cet adolescent en pleine croissance qu'était le Lestrange avança son assiette pour se resservir une seconde portion d’œufs et de bacon. Levant les yeux par dessus son journal, il adressa finalement un signe de main à Bluenn qui entrait dans la grande salle. Une fois la jeune femme assise à ses côtés, le brun lui adressa un sourire amical « Bien dormi ? »
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« Arrête de traîner là à rien faire, tu m'énerve. Tu viens avec moi passer l journée à pré-au-lard. On ira boire un pot. Et je t'invite parce que j'suis galant. » C'est comme ça que ça avait commencé. Et bizarrement, j'avais même pas protestée. Ce qui n'était clairement pas dans mes habitudes d'ailleurs. Mais j'sais pas. Peut être que j'en avais pas la force. Peut être qu'il avait raison et que je ne pouvais pas rester comme ça indéfiniment. Peut être que fallait que je passes au dessus de tout ça et que je tournes la page puisque de toute évidence, c'était certainement la meilleure chose qu'il me restait à faire. Fallait bien se rendre à l'évidence, personne ne savait ce qu'il s'était passé. Personne n'avait rien que l'ombre d'un coupable et il était fort probable que jamais celui ci ne soit démasqué. Et je ne pouvais vraiment pas rester enfermer dans la salle commune des bleus et bronzes à chaque temps libre accordé. Alors même si je détestais accepter les choses sans rien dire, même si je ne supportais pas recevoir des ordres, j'avais rien dit me contentant d'hocher la tête. Certainement le mieux à faire. Après tout, il était spécial. C'était l'une des seules personnes avec qui j'avais toujours un lien. Bien sûr, ce n'était pas la relation la plus sereine au monde. Parfois, on échappait de peu à l'envie de se taper dessus. Et pourtant, malgré tout ça, y avait ce truc. Cette fusion des caractères. Cette ressemblance qu'on ne pouvait pas ignorer. Y avait une alchimie qui provoquais des étincelles mais qui donnait aussi cette impression d'être totalement compris. La même colère à extérioriser, la même façon de penser et cette manie incessante de ne jamais se taire. Colère, franchise. Les tensions étaient nombreuses et tout deux, on déchargeait notre violence avec le Quidditch. Des batteurs hors pairs.
Cette nuit là fut sûrement plus dur que les autres. Un mal de chien à s'endormir. Des flash de cette nuit là. Des frissons en repensant à la douleur ressenti. Je pouvais clairement dire que j'avais du mal à me sentir en sécurité. Mais qui pouvait l'être vraiment après avoir vécut un truc pareil ? Mon erreur ? Etre une née moldue. Bien sûr, aucun adulte ne le disait réellement à haute voix. Non. Mais j'pouvais pas croire que j'avais été choisie au hasard. J'pouvais certainement pas y croire. Alors chaque jour, je traversais les couloirs du château me demandant si les visages croisés était responsable du sortilège que j'avais reçu en me rendant à ce fichu mal. Un ami ? Un proche ? Un inconnu ? Tant de question, aucune réponse. Et j'avais de plus en plus de mal à supporter les regards compatissants sur mon passage. J'voulais pas de la pitié, j'voulais des réponses. Et j'voyais bien les regards moqueurs quant à mon mensonge. Sang mêlées. Oui, j'avais menti. Et ça m'avait épargnée d'être une victime pendant plus d'un an. Maintenant ? Qu'est ce que je gagnais ? J'devais juste surveille constamment mes arrières pour être sûre qu'aucun truc ne m'arriverait à nouveau. Rien de réjouissant.
Alors après quelques minutes d'hésitation, je finissais par me lever du lit, sortant de la chambre dans la discrétion la plus totale. Il était encore beaucoup trop tôt pour que les gens soient levés et généralement, j'aimais profiter de ce moment de quiétude où seul le silence se faisait entendre dans les recoins de la salle commune. Attrapant un livre au hasard, je me laissais tomber sur le fauteuil le plus proche me perdant immédiatement entre les lignes de l'ouvrage. Seul instant ou j'arrivais à trouver un tant soit peu de calme dans mon esprit. Et plongés dans un nouvel univers, je laissais les minutes, heures, défiler les unes après les autres sans pour autant changer une seule fois de position. Seul des éclats de rire en provenance des escaliers finirent par me sortir de ma torpeur et après avoir cligner des yeux à plusieurs reprise, je me décidais à me redresser prête à affronter la journée. Enfilant les premiers trucs me passant sous la main, j'finissais pas prendre une veste avant de me décider à sortir pour affronter une nouvelle fois les regards extérieur.
Pas si redoutable que ça. J'appréhendais peut être plus que ce qu'il ne fallait vraiment. Et après avoir pestée pendant de longue minute sur les escaliers bien trop capricieux à mon goût, j'finissais pourtant par arriver au niveau du grand hall. La grande salle, c'était l'endroit que je détestais le plus. Trop de gens réunis au même endroit, trop de chuchotement et messe basse. Parfois, je me demandais comment je faisais pour ne pas hurler sur chaque personne se trouvant autour de moi. Vraiment. Et dans des efforts de plus en plus fréquent, je tentais de relativiser faisant comme si je ne remarquais absolument rien. « Bien dormi ? » Je prenais place à côté de Néron, remplissant un verre de jus de citrouille avant de poser mon regard sur lui. J'ai connu mieux. Et je ne m'épanchais pas sachant pertinemment que c'était le genre de chose qui pouvait vraiment l'agacer. Tu veux vraiment aller à Pré au Lard ?
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« J'ai connu mieux. Tu veux vraiment aller à Pré au Lard ? » Haussant un sourcil à la question de son amie, le Lestrange plia avec soin son journal pour le poser. Fixant longuement la brune d'un air sévère, un hocha le tête « Bien sur que oui. Faut que tu tourne la page. » Passer à autre chose était la meilleure chose. Depuis bien longtemps, Broderick Lestrange s'était appliqué à enseigner une leçon à son fils : Ce qui ne tue pas te rends plus fort, même si ça laisse quelques cicatrices. Élevé sévèrement, le brun avait eu le droit à de nombreuses corrections qui avaient parfois laissé quelques cicatrices sur sa peau. Il avait même déjà gouté plus d'une fois à l'endoloris. Voir Bluenn fuir l'énervait. Certes, elle avait souffert. Mais on ne souffre pas éternellement quand la douleur est physique. Ce n'est que passager, surtout lorsqu'il est question d'un mauvais sort. Tout finit par passer, sans pour autant disparaître. Mais est-ce une raison suffisante pour cesser de vivre ? Certainement pas.
« On ira chez Pieddodu, on sera plus tranquilles qu'aux trois balais. Puis ça fera parler les gens c'est plutôt drôle. » Se rendre en compagnie d'une née moldue dans un salon de thé habituellement réservé aux amoureux, c'était une provocation. Néron était conscient qu'il prenait un risque. Que certains sang purs verraient son geste comme un affront. Comme un acte de trahison. Mais qui étaient-ils pour le juger lui ? Bluenn n'était qu'une amie. S'ils étaient un couple, il est certain qu'il se ferait bien plus discret, afin de ne pas risquer des représailles. Il ferait sans doute le maximum pour se protéger lui, ainsi que sa petite amie. Lui relation était pourtant bien claire, et sans ambiguïté. En réalité, si le Lestrange souhait aller dans ce salon de thé rose bonbon, c'était surtout par intérêt personnel, et par gourmandise. Il aimait énormément les pâtisseries servies dans l'établissement, ainsi que les différents thés proposés à la carte. Jamais Néron ne pourrait aimer une fille issue d'une famille moldue. Du moins, il l'espérait. Lui qui ne croyait pas en l'amour, ce serait bien sa veine. Souriant pour détendre la situation il ajouta en rigolant « Tu vas voir, demain, tout le monde va croire qu'il se passe un truc entre nous deux. Ils vont dire que j'ai pâté un câble, ou alors que tu m'as filer des chocolats remplis de philtre d'amour. » Finissant rapidement son jus de citrouille et s'essuyant la bouche avec soin pour être sur de ne pas avoir un bout de bacon sur le menton, le bleu et bronze s'extirpa du banc. « Aller lève toi, j'ai envie d'un bon thé de Noël, celui avec de la cannelle. On en trouve que chez Pieddodu et y en aura bientôt plus, ça doit être la fin des stocks. » Rengant son journal dans son sac, enfilant ses mitaines ainsi que sa veste en cuir et son écharpe aux couleurs de la maison des érudits, il s’avança d'un pas décidé vers la sortie. « T'auras qu'à prendre un gâteau là bas pour le petit déjeuner. Ceux aux noisettes, c'est une vraie tuerie. »
L'air était bel et bien frais dehors. Il n'avait qu'une hâte, arriver le plus vite possible au village sorcier, et trouver avec un peu de chance une table près du feu de cheminée. Ils seraient ainsi bien au chaud, et à l'écart des autres clients. Sa mission du jour était simple: faire comprendre à Bluenn qu'il ne sert à rien de ressasser le passé. « Tu as des achats à faire au village ? Il va me falloir un peu d'encre, et une nouvelle plume. Je pense me prendre des parchemins en rab' aussi. Je suis presque à la fin de mon stock, j'ai tendance à faire toujours au moins deux parchemins en plus de ce que demandent les profs. Il faut que j'envoie mes vœux pour la nouvelle année à la famille aussi, ils doivent vendre des cartes à la papeterie.»
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Qu'on se le dise, ce n'était pas la sortie qui m'enchantait le plus au monde. Surtout ces derniers temps. Je n'avais aucune envie de sortir du chateau et encore moins de me balader dans les rues totalement insouciante. Question de sécurité même s'il était stupide de penser que j'étais beaucoup plus à l'abri ici. Surtout en prenant en compte que je m'étais fais attaquer non loin d'ici. En réalité, l'idée de me réfugier dans la chambre de ma salle commune me semblait beaucoup plus attrayante et si je le voulais vraiment, je pouvais y aller. Seulement, je n'avais aucune envie de me battre contre Néron une nouvelle fois et je savais qu'au final, il ne faisait ça que pour mon bien. Ouais. Je devais juste inspirer un bon coup et prendre sur moi tout le reste de la journée. Après tout, il était un sang pur non ? J'avais sûrement moins de chance d'avoir des problèmes en sa compagnie. D'ailleurs, il m'arrivait parfois de me demander comment on pouvait encore traîner ensemble sachant qu'il ne portait pas spécialement les gens comme moi dans son coeur. Ouais. Peut être qu'il valait mieux que j'arrête de me poser des questions.
« Bien sur que oui. Faut que tu tourne la page. » Je fronçais les sourcils buvant une gorgée de ma boisson. Beaucoup plus facile à dire qu'à faire. J'avais toujours eu le genre de vie heureuse sans la moindre complication. Alors automatiquement, être confrontée à ce genre de situation n'était pas des plus faciles pour moi. Bien au contraire. Et j'savais qu'au final, je ne tournerais jamais vraiment la page avant que le coupable ne soit démasqué. Ce qui, soyons réaliste, n'allait pas arriver de si tôt pour ne pas dire jamais. Un nouveau froncement de sourcils de ma part en entendant le lieu ou il voulait se rendre. Le bar des amoureux. Un tantinet étrange, fallait le dire. C'était comme enfoncer le couteau dans la plaie ou quelque chose dans le même genre et j'étais de moins en moins convaincu de vouloir le suivre là-bas. Et le fait qu'il surenchérisse par dessus n'arrangeait pas vraiment les choses. En temps normal, j'aurais certainement ris et il était vrai que le regard des gens n'étaient pas vraiment ce qui me préoccupait le plus mais.. J'trouvais que rester dans l'ombre encore quelques temps n'était pas une si mauvaise idée que ça. Là, c'était de la provocation pur et simple. De quoi me mettre en pleine lumière comme si je ne l'étais pas déjà assez. Et puis on cherchera à te faire entendre raison et comme j'suis la pauvre meuf qui ne devrait pas avoir le droit d'être ici, j'aurais comme récompense une nouvelle attaque de dos. Jolie programme. Tout en ironie, bien sûr. C'était pas moi ça. Vivre dans la peur constante. Non. J'étais une battante. Je ne me laissais pas marcher sur les pieds et fallait vraiment que j'arrive à sortir de ce trou dans lequel le bal d'halloween semblait m'avoir plongée. Mais j'ai.. Pas encore mangée. Pourtant, je me levais sans rechigner m'enveloppant un peu plus dans ma veste avant de le suivre vers la sortie. J'préfère ceux aux amandes. D'ailleurs, tu me revaudras ça Néron. Et si y a la moindre rumeur sur un philtre d'amour, t'as plutôt intérêt à dire que t'es juste incapable de résister à mon charme fou.
L'air froid venait piquer mes joues qui prirent sûrement une jolie teinte rosée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Décidément, l'hiver n'était vraiment pas ma saison préférée et j'aimais de loin le printemps. Les fleurs qui bourgeonne, la température juste comme il faut et les couleurs qui se ravivent à chaque coin. J'voudrais juste passer à la bibliothèque acheter un livre et il me faut aussi des parchemins. Puis une écharpe aussi, la mienne à encore disparu. A croire que quelqu'un s'amuse à me la piquer à chaque fois. Et si on a le temps, j'aimerais voir les nouveaux balais. Faut qu'on gagne le prochain match.
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Marchant d'un pas rapide afin de ne pas avoir froid, le bleu et bronze hocha la tête à la remarque de sa camarade. Sur le chemin menant à pré au lard, leur duo attirait déjà quelques regards curieux, voir méprisants. Il est vrai qu'à première vue tous les deux n'avaient rien en commun, si ce n'était leur blason. Leur statut de sang respectif leur interdisait d'être proches. Comment un Lestrange pouvait-il fréquenter une née moldue ? C'était une honte, aux yeux de la plus part des gens. Néron vous aurait sans doute ri au nez si il y a quelques mois, vous lui auriez annoncé qu'il deviendrait ami avec quelq'un né de deux parents moldus. Et pourtant...
« D'accord, on ira faire un tour là bas. Dites, vous vous envoyez des cartes de vœux chez les moldus aussi ? Avec... La poste, c'est ça ? Chez vous les hiboux c'est des gens qu'on appelle les facteurs je crois ? » Le système postal moldu était un grand mystère aux yeux de Néron. Il avait bien fait quelques recherches, au cas où le sujet soit un jours abordé pendant le cours d'étude des moldus, mais n'avait pas tout compris. Il avait choisit cette matière pour rester avec des amis, pas pas intérêt pour ces derniers. Mais finalement, le cours était intéressant. Si intéressant, qu'il faisait même exprès d'obtenir de mauvais résultats scolaires pour que son père ne panique pas. Lorsqu'il avait annoncé à Broderick Lestrange qu'il allait suivre le cours d'étude des moldus, il avait bien cru que sa dernière heure avait sonner. Néanoins, après avoir rassuré son paternel en lui disant qu'il prenait cette option simplement pour être avec quelques camarades de maison qu'il appréciait, le visage du chef de la famille Lestrange s'était détendu. En plus de l'étude des moldus, il avait choisit l'arithmancie et les arts et musique magique. L'artihmancie par gout du défi, et les arts par passion. Secrètement, Néron rêvait de devenir une rock star. Mais ça, il s'était bien gardé d'en parler à qui que ce soit. Personne ne le prendrait au sérieux de toute manière. Son père avait surement d'autres projets le concernant. Il finirait sans doute médicomage, ou bien employé au ministère. N'avoir aucun contrôle sur sa destinée et sur sa vie pouvait sembler révoltant aux yeux de certains. Pas pour Néron. Il avait compris depuis bien longtemps qu'il n'aurait jamais vraiment le choix, et qu'il ne pourrait pas y faire grand chose. « D'un côté ça doit être affreusement long. D'un autre, vous avez pas les problèmes de fientes. En tout cas faut que j'essaye d'en trouver une bien kitsch avec des chatons pour une de mes tantes. ça lui fera plaisir. Même si on s'aime pas dans ma famille, on essaye de garder des rapports cordiaux et pleins d'hypocrisie.»
Le sujet des services postiers moldus était donc clos. Arrivant au petit village magique, le brun pris soin d'ouvrir la porte du salon de thé à son amie. L'odeur du thé à la cannelle était déjà présent dans l'air ambiant, ne faisant qu'attiser son envie d'en boire une tasse. Voir deux. Poussant sans la moindre délicatesse un couple d'élèves qui allait prendre la place à côté de la cheminée, un regard noir et un grognement sinistre persuadèrent l'amoureux de ne pas chercher à riposter. On ne se frotte pas à Néron Lestrange sans risquer d'y laisser quelques plumes. Et ça, tout le monde le sait. Posant donc ses affaires et retirant sa veste, il esquissa un sourire satisfait. Immédiatement, une sorcière d'une quarantaine d'année s'approcha de leur table pour leur tendre les cartes et prendre leur commande. Néron sachant déjà ce qu'il allait prendre se contenta de demander : « Bonjour ! Vous avez encore du thé de Noël, celui à la cannelle ? Oui ? Très bien, alors un thé de Noël pour moi, avec un muffin au chocolat s'il vous plait. » Il était venu chez Madame Pieddodu simplement pour avoir son fameux thé. Alors, ce que Néron Lestrange veut, il l'obtiens généralement.
Croisant les mains pour soutenir son menton, le jeune homme se mit à fixer Bluenn, une fois leurs commandes posées sur la table. Il devait trouver quelque chose à lui dire, pour qu'elle prenne conscience que finalement, se faire agresser ce n'est pas la pire chose qui puisse arriver. « Tu sais, l'endoloris j'y ai déjà eu le droit moi aussi. Je sais ce que ça fait, je sais que la douleur est insupportable et que tu donnerais tout pour mourir plutôt que d'avoir à subir ça une seule seconde de plus. J'y ait eu le droit trois fois en tout. La première fois j'avais sept ans, j'ai failli tuer ma sœur en l'étranglant. La deuxième fois, c'est quand mon père a su que j'étais réparti à Serdaigle, donc j'avais quatorze ans. Et la troisième fois c'est la première fois qu'il m'a vu avec du maquillage et mes premiers tatouages, c'était l'an dernier, j'avais quinze ans. » Néron avait raconté son expérience à Bluenn avec un visage neutre, imperturbable. Il s'y était habitué depuis le temps. La violence et les corrections brutales étaient une chose banale dans la famille Lestrange. Encore aujourd'hui le Lestrange savait qu'il n'était pas à l'abri d'y gouter une quatrième fois, si jamais son père apprenait qu'il était proche d'une élève née moldue.
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Le Quidditch. Le genre de sport qui m'avait fascinée dès mon entrée à Poudlard et dès que j'avais pu, j'avais bien entendu passée les sélections avant de finalement être prise comme batteuse dans l'équipe des Serdaigles. De quoi décharger ma colère et pendant les matchs, je prenais toujours un malin plaisir à tirer les cognards sur les autres. En particulier les sangs purs c'est dernier temps. Simple vengeance pour les regards méprisants que je recevais dans le couloir. D'ailleurs, j'avais rapidement fait mes preuves et les gens ne s'étaient pas attendu à ce que je puisse avoir autant de force dans les bras. Ne jamais sous estimer les autres. Le regard vide, je continuais d'avancer en direction de pré au lard gardant mon visage rivé vers le sol. J'avais pas envie de supporter le regard des gens sur notre passage. Néron, lui, avait l'air d'en avoir rien à faire.
Oui on en envoit par la poste. J'vois que tu suis bien tes cours. On met nos lettres dans des boîtes prévus pour ça et les facteurs les récupères et les redistribue aux endroits voulu. J'préfère ce système aux hiboux. Plus pratique, moins sale. Et les gens pouvaient penser ce qu'il voulait mais au final, c'était pas si long que ça. Sauf pendant les grèves mais du coup, c'était un cas à part. Au final, j'comprenais vraiment pas cette haine des moldues. Qu'est ce qu'on avait bien pu faire pour que les gens ne nous supportent pas à ce point ? On était pas plus stupide que les autres et on été capable de développer un don pour la magie. Non, vraiment, je ne comprenais pas. Toute les cartes de voeux sont kitch si tu veux mon avis. Y en a pas une pour rattraper l'autre et en plus, tout le monde se fout d'en recevoir. Non mais vraiment, qui était heureux en recevant une carte postale ? Personne. Et la plupart du temps, on les balançais dans un coin sans vraiment s'en soucier. Bref. C'était peut être pas le truc le plus important au monde. Sauf qu'il valait mieux que je m'emplisse la tête de chose inintéressante plutôt que partir dans une nouvelle déprime et paranoïa en me mettant à soupconner tout les gens autour de moi. Respire. J'étais vraiment pas confiante là. Vraiment pas. J'sais pas pourquoi mais j'avais la désagréable impression qu'il allait se passer un truc. Sauf qu'encore une fois, c'était sûrement mon esprit qui me jouait des tours. Pas de quoi paniquer. Non, vraiment pas de quoi.
Poussant un nouveau soupir, on arrivait finalement devant le bar des amoureux et après une grimace de désapprobation, je finissais pourtant par entrer à l'intérieur. Quelque regard s'étaient tournés vers nous mais la plupart des gens présents étaient bien trop occupés à d'autre activité pour faire attention à nous et ça m'arrangeait comme ça. Et encore une fois, j'avais le droit à la force de persuasion de Néron. Un regard noir et hop, la table voulu n'était plus convoité par d'autre. C'était parfois surprenant de le voir agir comme ça. Un point sur lequel on se ressemblait. Un mauvais caractère ? Oui. Mais je ne m'appropriais pas une place ou un endroit. Du moins, la plupart du temps. Quand je rentrais dans les autres, j'avais vraiment des raisons d'être en colère. De mon point de vue surtout. Bref. Une vieille dame me rappelant étrangement la chouette m'ayant apportée ma lettre pour Poudlard se positionna à côté de nous attendant qu'on prenne la parole. Carte en main, je laissais Néron parler en premier avant de poser mon choix à mon tour. Et je prendrais un muffin aux noisettes avec un chocolat s'il vous plait. Parler nourriture avait le don de déclencher des gargouillis dans mon estomac et je posais mes mains sur celui ci comme si cela allait diminuer le bruit.
Sentir son regard sur moi me confortait dans l'idée qu'il cherchait à me dire quelque chose sans pour autant savoir comment s'y prendre. Et j'finissais par plonger mon regard dans le sien attendant tout simplement. Bien entendu, j'étais pratiquement sûre qu'encore une fois, il allait chercher des arguments pour me dire que je devais arrêter. Arrêter de me pourrir la vie avec ça, passer au dessus de cette agression, tourner la page, ne plus y penser et simplement vivre avec. Des trucs dans le genre quoi. On ne réagissait pas pareil à ce genre de situation. Sûrement plus faible que lui. Et j'commençais à en avoir assez de devoir entendre ce que je devais faire ou pas. Et ses paroles me percutèrent de plein fouet me laissant abasourdi par ses révélations. Comment un père pouvait-il agir comme ça ? Comment pouvait-il faire endurer de pareil souffrance à son propre fils ? C'était inhumain. L'air soudainement soucieux, je parcourais son visage cherchant à déceler une trace d'émotion mais.. Rien. Le néant. Et comment tu fais ? Pour supporter ça ? Il a pas le droit de te faire subir ça, c'est pas normal Néron. Soudainement, je me sentais pathétique de m'enfermer autant sur moi pour une seule fois alors que lui n'était jamais à l'abris de recevoir l'endoloris par son propre géniteur. J'arrive juste plus à marcher dans un couloir sans me demander si quelqu'un va arriver derrière moi. J'suis toujours en train de vérifier partout et c'est même plus vivable de flipper comme ça.
The bittersweet between my teeth trying to find the in-betweens. Néroenn
Néron aurait du s'en douter. Bluenn semblait indignée, voir même choquée.Elle ne pouvait pas comprendre que pour les sorciers de sang pur, c'était une méthode assez rependue. L'éducation à la dure, parfois avec des méthodes plus que douteuses à la limite de la maltraitance. Il n'était très certainement pas le seul à avoir été punit ainsi par son père. D'autres avaient du connaître la même chose. Mais c'est un tabou. Quelque chose dont on ne parle pas. Parce que quand on est un sorcier de sang pur, il est impensable de se lamenter. Un sorcier d'ascendance pure est bien chanceux, et dois en avoir conscience. Ce privilège et rare, ainsi, il faut l'apprécier. L'accepter avec tous les sacrifices que cela comporte. Finalement, il n'était peut être pas mieux loti qu'un né moldu. Haussant les épaules pour prendre un bout de muffin, le Serdaigle rétorqua « Je l'avait sans doute mérité, il a fait ça pour mon bien. Enfin sauf pour ma répartition à Serdaigle j'y suis pour rien. J'ai eu beau demander au choixpeau de me mettre à Serpentard... Rien à faire. » La répartition du Lestrange avait été particulièrement longue, son caractère correspondant aussi bien à celui d'un Serpentard que d'un Serdaigle. Il se savait intelligent, mais de là à finir chez les aigles érudits ? Ce choix en avait surpris plus d'un, lui le premier. Il avait su à l’instant où il rejoignait sa table qu'il serait punit pour cet affront. Serdaigle, ce n'était pas la blason que son père aurait souhaité le voir porter fièrement sur son uniforme. Un Lestrange finit généralement à Serpentard. C'était une véritable déception pour Broderick Lestrange. Il avait également eu peur de ne pas être à la hauteur. De ne pas être assez intelligent pour réussir chez les bleus et bronze, de qui l'on attend généralement beaucoup sur le plan scolaire. C'était peut être bien inapproprié, mais Néron savait que les professeurs notaient plus sévèrement les élèves de sa maison, censés être la future élite de demain. Finalement, personne n'est totalement impartial, l'humain en étant incapable.
« Je dis pas que tu l'as mérité, mais t'est née de deux parents moldus. Pour des sorciers de sang pur, les nés moldus sont des abominations, des voleurs de magie. La magie aux vrais sorciers, on pourrait résumer ça comme ça. Si t'avais dit la vérité dès le départ, ça serait peut être pas arrivé. Mais on peut réécrire l'histoire de l'humanité avec des "si". Ils ont du se sentir trahis, et on ressenti le besoin de se venger. C'est sans doute pour ça que c'est toi qui a pris, et pas une autre. » Les mots du brun pouvaient sembler durs, voir cruels. Il restait de marbre face à la situation, et face à cette froideur sur son visage, on pourrait facilement penser qu'il n'était pas touché. Voir même qu'il pourrait vouloir remuer le couteau dans la plaie encore fraîche. Néanmoins, même si Néron savait faire preuve d'hypocrisie au quotidien lorsqu'il était question d'amitié les choses étaient différentes. L'honnêteté était l'une de ses qualités, si bien qu'il ne cherchait jamais à masquer le fond de ses pensées. Il appréciait sincèrement Bluenn, malgré ses mensonges et son statut de née moldue. Néanmoins, l'aigle se sentait parfois honteux d'éprouver une telle sympathie à son égard. Que dirait son père ? Il le décevrait certainement une fois de plus. Une fois de trop. La pire des choses possible serait qu'il tombe éperdument amoureux d'un autre garçon, d'un né moldu ou pire encore d'un moldu. Il était certain que ce jour là, la mort pourrait survenir à n'importe quel instant. Chassant ses sombres pensées de son esprit en fronçant les sourcils, le Serdaigle prit une gorgée de ce thé qu'il avait tant voulu. « Tu me connait, je te dis pas ça méchamment. C'est juste le point de vue qu'aurait n'importe quel sang pur. Du moins, n'importe quel gosse étant né dans une famille de sang pur très axée sur les traditions. Il y en a des plus libéraux. L'une des premières choses que mon père m'as appris, c'est que je dois être fier de mon nom et de la pureté de mon sang. C'est une leçon qu'on apprend tous quand on est petits. Il faut faire honneur à son patronyme, à tout prix, même si ça inclut de faire des sacrifices tout au long de sa vie. »
Allumant une cigarette pour calmer son esprit et tenter d'expliquer le plus calmement et simplement possible les choses à son amie pour qui tout cela devait sembler bien étrange, il esquissa un sourire pour s’efforcer de détendre la tension présente entre eux. Néron avait hérité du sourire de sa mère, si bien que malgré ses airs arrogants, une certaine douceur s'échappait de son visage. Un sourire tendre, voir même candide lui donnant soudainement l'air plus humain. « Par exemple... Moi, je vais être obligé de me marier à une fille du même rang que moi. Jamais je ne pourrait faire ma vie avec une sorcière qui n'est pas pure, j'ai juste pas le choix. C'est une question d'honneur, et de traditions aussi. Certaines familles laissent le choix aux enfants, mon père lui, décide de tout. Ma sœur aînée était fiancée à un sorcier de sang pur aussi, un Italien. Mais il a disparu après qu'elle ait fait une fausse couche l'été dernier. Du coup, ça a fait quelque peu jaser les autres familles... Mais je crois bien qu'elle s'en fout finalement, sa carrière compte plus que l'amour à ses yeux. » On croyait le fiancé disparu, parti loin. Néanmoins, Néron savait parfaitement où il se trouvait : six pieds sous terre au beau milieu d'une forêt moldue. Il avait aidé sa sœur à porter le corps, ainsi qu'à creuser la tombe. Désormais, le Lestrange pouvait se vanter de savoir faire disparaître un corps en cas de besoin... Dans la forêt interdite, ce serait sans doute même encore plus simple : pas besoin de creuser, les monstres peuplant les bois se chargeraient de faire disparaître toute preuve compromettante. Préférant taire cette sordide affaire, il s'étira longuement, avant de faire tomber sa cendre. « Enfin bref... T'est peut être une abomination aux yeux des sangs purs, mais au moins même si ton nom n'a aucun prestige tu vit ta vie comme tu l'entends. C'est une chance qu'on aura sans doute jamais nous, à cause de nos parents. »
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Plus vivable était bien le mot. De toute manière, qui pourrait supporter de vivre dans une angoisse constante ? Certainement personne. Ne pas se sentir en sécurité était sûrement le pire des sentiments. Sans arrêt sur ses gardes, sursauter au moindre bruit sortant du commun, paniquer à la moindre chose inhabituelle. Bref. Un calvaire total. Et j'savais que je ne pouvais pas continuer comme ça. Que j'étais une battante et que je ne devais pas laisser tout ça m'atteindre de cette façon. Parfois, j'avais envie de me secouer. De me mettre un gigantesque coup de pied histoire d'arrêter ces conneries. J'savais bien qu'on me trouvait différente, que je n'étais plus la même depuis que j'étais rentrée de sainte mangouste mais.. Qui serait revenu comme si de rien n'était ? Personne ne mérite ça. Pas même les traîtres et les meurtrier. Tu n'as pas choisi d'y aller et même si c'était le cas, il n'a absolument pas le droit de te traiter de la sorte. Oui, j'avais des idéaux, des envies de paix. Je savais maintenant que c'était impossible mais il n’empêchait que j'avais mon avis sur la question, que cela plaise ou non. Un soupir sortir de ma bouche alors que je me détendais quelque peu. Ici, je ne craignais rien. Trop de monde, de témoins. J'étais tranquille pour quelque temps. Et c'était décidé, même après ça, j'allais me battre. Peu importait les répercussions. Je ne laisserais pas les nées moldus se faire torturer, battre où autre bêtise du genre. La guerre était déclarée.
C'est pas une question de mensonge, c'est une question de sang. Simplement de sang. On n'a volé aucune magie. La vérité c'est que c'est des gens fermés d'esprit complètement terrorisés à l'idée d'être moins bon que nous. Dans mon monde, on appel ça du racisme et les gens sont punis pour le racisme. Je refuse d'être prise à partie parce que je ne suis sois disant pas née dans le bon endroit. J'savais bien qu'il disait pas ça pour me blesser. Il avait juste la même franchise que moi et les mots traversaient nos lèvres sans forcément prendre de demi mesure. Une habitude à prendre pour les autres. Pour nous, c'était normal. J'me demandais seulement s'il avait le même point de vue que les autres. Si pour lui, malgré l'affection qu'on pouvait se porter, j'étais aussi une voleuse de magie. Parce que malgré le fait que je l'appréciais réellement, je n'oubliais pas le fait qu'il était un sang pur et que par conséquent, je représentais ce que les gens comme lui n'aimait pas. D'ailleurs, il m'arrivait de me demander s'il pouvait devenir mon ennemi. Dans le cas ou une guerre éclatais ou quelque chose comme ça. Est ce qu'il se retournerait contre moi et les gens de mon.. Mon espèce ? Quel genre de sacrifice ? J'vois pas ce que vous essayais de préserver. Au final, on est comme vous. On fait de la magie, on étudie dans la même école, on est tous pareil. On dirait qu'on vous a lobotomisé le cerveau avec des principes non fondés. Mon sang est tout aussi pur que le tiens quoi que tu puisses en penser.
Je ne cherchais pas le conflit mais j'avais aussi pour habitude de dire ce que je pensais. Il avait le sang pur parce que ses deux parents étaient des sorciers ? Parce que ses grands parents l'étaient aussi et ça en remontant de génération en génération ? Très bien. D'aussi loin que je me souvienne, toute ma famille faisait partie des moldus. C'qui en soit voulait dire que moi aussi j'étais pure. Et j'comptais certainement pas me faire traîter d'abomination parce que j'étais capable de manier une baguette magique et fabriquer des potions. C'est comme si vous étiez bloqués dans un autre espace de temps. Y a eu de l'évolution depuis. Personne n'a le droit de te dicter ta vie, que ce soit ton père où un autre. Mais en c'qui concerne le mariage, j'pense pas que t'auras de soucis. Tu méprises les gens comme moi, y a donc pas de risque que tu tombes amoureux de gens de ma condition. Légèrement sarcastique ? Sûrement. Mais j'avais toujours été très axés sur mes principes et mes idées. Et si j'pensais quelque chose, il était impossible de m'en faire démordre. Pour moi, tout ça n'était que des foutaises et une preuve que les sangs purs étaient sûrement les plus dérangés dans toute cette histoire. Et vivre ma vie comme je l'entend signifie que je devrais passer le reste de mes jours à craindre de subir une attaque ? Est ce que mon sang va vraiment déterminer ma vie ? Parce que je refuse de devoir passer mon temps à surveiller mes arrières sous prétexte que je ne mérite pas de faire partie de ce monde. Je refuse d'être traitée comme une moins que rien parce que je ne rentre pas dans vos idéaux.
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Garder son sang froid lui demandait beaucoup d'efforts. Surtout face à quelques mots, dont Bluenn ne semblait pas comprendre le poids : Mon sang est tout aussi pur que le tiens quoi que tu puisses en penser. Habituellement, il aurait déjà commencer à frapper la personne face à lui. Comment pouvait elle oser dire une telle chose ? C'était tout simplement de la bêtise, de l'ignorance. JAMAIS Bluenn n'aurait un sang pur. Si elle avait dit une telle chose à quelqu'un d'autre que lui, il était normal qu'il y ait eu des représailles. Finalement, elle devrait même remercier le ciel d'être encore en vie. Tirant longuement sur sa cigarette pour tenter de rester impassible, il ne pouvait s'empêcher de serrer légèrement la mâchoire fac eau discours de sa camarade. Du racisme ? Oui bien sur. C'était totalement injuste, en un sens, de considérer un né moldu inférieur. C'est simplement qu'ils n'avaient pas eu la chance de naître dans la bonne famille. Mais de là à l'ouvrir autant ? C'était indécent, impoli et surtout suicidaire. « Si tu parles toujours de manière aussi véhémente de tes opinions vis à vis du sang c'est normal qu'il y ait eu des représailles. Si t'étais pas une bonne copine et que tu me sortait ça, je crois que je t'aurais carrément tuer, plutôt que de te faire mal. » La pureté du sang. Durant toute sa vie, on avait cessé de dire à Néron qu'il devait en être fier. Il l'était, pour sur. Il s'était aussi résigné à obéir pour le bien de la famille, pour les intérêts de tous. Mais rester là sans rien faire alors que sa camarade née moldue insinuait qu'elle avait la même valeur que lui, c'était un véritable exploit. Finalement, les conseils de Nika Black fonctionnait. Il arrivait à se maîtriser, tant bien que mal. L'envie de sortir sa baguette et de lui faire du mal pour ses paroles lui démangeait la main.
« C'est peut être injuste, mais c'est comme ça. T'auras jamais la même valeur aux yeux des autres, parce que contrairement à moi ton sang est impur. Et encore, tu devrais être contente de pouvoir venir étudier à Poudlard. Moi, j'aurais préféré que seul les enfants de sorciers puissent y venir. ça éviterait pas mal de situations déplaisantes comme maintenant. Au moins les sang mêlés savent généralement où est leur place vis à vis des sang pur. Les nés moldus... Vous êtes incapables de comprendre tout ça. » Passant une main dans ses cheveux et soupirant longuement, Néron se remémora son arbre généalogique. Certains Lestrange qui n'étaient pas dignes avaient été reniés. Il ne voulait pas en faire partie, ne voulait pas connaître un tel déshonneur. A choisir, il préférerai se donner la mort plutôt que d'être déshérité de son statut d'héritier. Il avait du retenir les noms de ses ancêtres, depuis les premiers Lestrange jusqu'à lui, il savait exactement qui s'était marié à qui. Les origines de sa famille étaient lointaines, et prenaient racine en France, d'où leur patronyme qui ne sonnait pas particulière britannique contrairement à celui des Wilkes par exemple. Lestrange signifiait quelque chose comme "les étranges". Et pour sur, ce nom lui allait comme un gant... Bien qu'ils soient une famille influente et respectée, les Lestrange étaient comme à part. Les tares faisaient partie de la famille, si bien que la folie découlant de la consanguinité s'exprimait de manière différente chez chaque un d'entre eux. Pour Néron, c'était la colère. Pour sa sœur, une soif de vengeance dépassant l'entendement. Nombre de ses ancêtres avaient perdu l'esprit, et avaient terminé leurs jours à Azkaban ou bien en Asile. Cependant, on ne parle pas de ça. C'est un vilain secret de famille bien gardé. « Tu devrais te contenter de faire profil bas, si tu veux pas qu'on s'en prennes encore à toi. Je sais pas qui a pu faire ça, et même si j'le savait je dirais rien. C'est la loi du silence et les enfants désobéissants doivent être punis pour comprendre. » Toutes les familles appliquaient cette fameuse loi du silence. On ne parle pas des choses qui dérangent, on préfère se voiler la face. C'étai une convention sociale propre aux sang purs, et même si tout se savait, rien n'était jamais dis franchement. Néron savait que depuis quelques générations, les Lestrange avaient essayer de faire en sorte que cette réputation d’aliénés soit oubliée... Si désormais la plus part des gens le considéraient comme un bon parti grâce à son nom et à sa pureté, c'était grâce à ses ancêtres ayant fait en sorte de laver leur patronyme.
« Crois moi, si tu veux rester vivante, évite de parler comme ça à n'importe qui Bluenn. » S'il venait à apprendre sa mort demain, Néron était persuadé qu'il éprouverait de la peine pour la première fois de sa vie, face à un corps sans vie. Il n'en avait pas vu beaucoup, des morts. Une grande tante lorsqu'il était enfant lors de son enterrement, et son beau frère qu'il avait enterré au milieu des bois. Concernant Bluenn, c'était différent. Il ne connaissait pas vraiment la grande tante Magdalena et n'appréciait pas Fabio qu'il trouvait trop arrogant. Miss Carter n'était pourtant qu'une née moldue. Même s'il savait qu'il n'en avait théoriquement pas le droit, le Lestrange ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la sympathie pour cette petite brune. « Fais attention à toi. Je voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose de vraiment grave. » Sa camarade parlait surement plus par ignorance qu'autre chose. Elle ne se rendais pas vraiment compte de la situation. Les Mangemorts pour sur, allaient bientôt revenir sur le devant de la scène. Et en de pareils temps, la chose la plus intelligente à faire lorsqu'on est né moldu est de faire profil bas pour s'assurer de rester vivant.
Les couples assis dans le salon de thé étaient pour la plupart en pleine séance de spéléologie, explorant leurs amygdales respectives. Personne ne semblait se soucier de leur conversation, ni même du fait qu'ils n'étaient pas les seuls à s'embrasser goulument. Après avoir poser sa cigarette dans le cendrier, il prit les mains de la brune dans les siennes, tout en se penchant vers elle pour plonger ses yeux bleus dans les siens. Afin d'être sur qu'ils ne soient pas entendus, le brun murmura « Je te donne ma parole Bluenn, je ferait tout pour te protéger. Mais ne te mets pas en danger inutilement. Ne nous mets pas en danger. Je prends autant de risques que toi, si ce n'est plus. » Prenant soin de souffler sa fumée de cigarette à l'opposée du visage de sa camarade, il conclu : « Fais profil bas, c'est le meilleur moyen de rester en vie. Tout ça va faire qu'empirer, les sangs purs sont surement sur le point de reprendre la place qu'ils avaient autrefois... Et t'est en danger. Toi, et tous ceux qui n'ont pas d'ancêtres sorciers. Tu as été répartie à Serdaigle, c'est que t'est intelligente. Alors fait ce qu'il faut pour rester en vie, même si ça signifie t'écraser et garder ça pour toi. »
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Je commençais à m'énerver, et c'était pas bon. Vraiment pas bon. Parce que les choses commençaient toujours ainsi. Je montais légèrement la voix, me crispait et paf, ça éclatait. J'finissais par partir en crise de colère sans pouvoir me contrôler. J'voulais pas que ça arrive encore une fois. J'faisais énormément de travail intérieure pour canaliser tout ces trucs qui bouillait en moi et j'voulais continuer comme ça. Péter les plombs sur Néron ne servirait à rien. J'savais pertinement ce qu'il pensait de moi, de mon sang et de tout le reste aussi. J'étais pas stupide et de toute manière, il ne le cachait pas mais.. Je ne supportais pas ne pas être en accord avec mon interlocuteur et j'savais aussi que si on continuait sur cette lancée, ça allait finir par exploser. Parce que j'pouvais bien faire des efforts mais il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Encore moins quand j'avais les nerfs à vif comme ça. Là, je me braquais simplement me montrant sur la défensive. Et j'crois qu'il ne se rendait même pas compte à quel point je pouvais prendre sur moi pour ne pas tout faire péter à cet instant précis. C'est trop facile. Vous pouvez exprimer votre opinion sur nous, notre sang et nos droits mais ON a pas le droit de défendre et exposer nos points de vue ? On dirait des sauvages incapable de parler et répondant par la violence quand quelque chose ne convient pas. Les choses allaient vraiment finir par déraper. Vraiment. Parce que t'étais à deux doigts de lui hurler dessus sans aucun remord.
Pardon ? Je n'ai pas ma place à Poudlard ? Je suis tout autant capable que toi et n'importe quel autre foutu sang pur de pratiquer la magie. Peut être même plus. Et si j'suis ici, c'est tout simplement parce que, que tu le veuille ou non, je suis comme toi. Mais franchement, qui êtes vous pour déterminer si mon sang est impurs ? Et qui êtes vous pour déterminer que vous faites parties des gens qu'il faut ? T'a absolument aucun droit de dire si j'ai ma place ici ou pas. Les joues rosie par la colère, les mains tremblantes sous trop d'émotion, je tentais tant bien que mal de ne pas tout faire exploser autour de moi. Il se disait être mon ami mais comme les autres cons de son espèce, il trouvait que je n'avais pas ma place ici. Du grand n'importe quoi. J'arrivais même pas à comprendre comment autant de bêtise pouvait sortir de sa bouche. Il faisait partit des Serdaigles, c'était un érudit et là, il se comportait comme le plus parfait des idiots. Fulminant intérieurement, je tapotais nerveusement des doigts sur la table essayant de trouver la moindre distraction pour retomber d'un cran. Pense à la musique, à l'odeur des livres dans la grande bibliothèque, au parfum de ta mère et toute ces petites choses qui t'apaises. Fermant les yeux quelques secondes, j'inspirais une nouvelle fois essayant de visualiser le visage de ma mère. Elle faisait partit des simples choses qui réussissait à me calmer la plupart du temps. Il fallait que ça marche encore cette fois, je ne voulais pas aller trop loin. C'est n'importe quoi. Si quelqu'un te faisais du mal et que je savais qui était responsable, je te le dirais. Tout simplement parce que t'es mon ami et que je te laisserais pas tomber. La loi du silence ? C'est du n'importe quoi. C'est un manque d'honnêteté et vous avez trop peur de vous mettre en travers du chemin des autres. Lâche, voilà ce que c'était. Et je ne pouvais vraiment pas comprendre ce qui le poussait à agir ainsi. Pour moi, s'il était au courant de l'identité de mon agresseur mais qu'il le gardait pour lui, c'était simplement qu'il ne tenait pas à moi comme il pouvait le dire. Parce que c'était typiquement le genre d'information qu'on ne devait pas cacher.
Je suis juste contre l'idée de me faire oppresser. On est pas dans une monarchie Néron. Le calme était revenu pour quelques temps. J'avais réussi à canaliser quelque peu ma colère et je m'efforçais de continuer à penser à des choses joyeuses pour ne pas repartir dans un état second. C'était le problème avec moi. Un coup oui, un coup non. Tout pouvait merveilleusement bien aller pendant une seconde et la seconde d'après, je détruisais tout sur mon passage. Des crises pour la plupart incontrôlable et bien souvent incompréhensible. Un trop plein de rancoeur qui finissait par tout dévaster sur son passage. Je ne comprendrais jamais ton point de vue. Tu me considères comme un moins que rien mais malgré ça, tu ne veux pas qu'il m'arrive quelque chose. C'était pas normal d'être aussi peu concordant. Ou alors ça sortait juste trop de mes principes pour que je puisses réellement comprendre le pourquoi du comment. Fallait avouer que dans le genre têtue, je méritais une médaille. Et qu'il était impossible de me faire changer d'avis, peu importait le sujet. Alors même avec toute les explications du monde, je resterais campée sur mes positions fermés à toute éventuelle conversation.
Un frisson me parcourut quand il attrapait mes mains. Geste auquel je ne m'attendais pas. Assez étrange au vu de notre relation et légèrement paradoxal au vu de l'endroit où l'on se trouvait. Puis fallait avouer que les petites attentions, le côté tactile, c'était pas vraiment nous. Alors effectivement, je me montrais assez surprise. Plongeant une nouvelle fois mon regard dans le sien je l'écoutais parler fronçant les sourcils à plusieurs reprise. Si me fréquenter te mets tant en danger Néron, vas t'en. J'te demande pas de tout mettre en péril pour moi ni quoi que ce soit d'autre. Je t'apprécie réellement mais tu sais que je ne me laisserais pas faire. Parce que je ne m'étais jamais laissée marcher sur les pieds et que ce n'était certainement pas aujourd'hui que ça allait arriver. Tu me connais. Tu sais comment je suis et comment je peux réagir et tu sais très bien que faire profil bas, c'est pas ma marque de fabrique. J'sais que c'est pas ce que tu veux entendre mais je ne me tairais pas et si vous êtes contre nous, on se mettra contre vous.
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Dans de pareilles circonstances, on avait appris à Néron qu'il valait mieux sourire. L'hypocrisie était un sport national chez les mondains de ce monde. Hochant la tête, comprenant qu'il ne la ferait pas changer d'avis le brun se pencha pour déposer un simple baiser sur la joue de sa camarade. S'ils n'étaient pas un minimum proches dans un tel lieux, ils paraîtraient tout de suite suspects, et ça... C'était la dernière chose dont Néron avait envie. « Aller on en parle plus. C'est comme les castes en indes, t'as raison, ça doit être injuste. J'suis du bon côté alors je m'en rends pas forcément compte. » Se battre avec Bluenn en ce samedi après midi, le Lestrange n'en avait pas envie. A vrai dire, il détestait se disputer avec elle. Se reculant pour prendre place dans son siège et retrouver son thé qu'il avait tant désiré, il s'installa de manière décontractée, sans la moindre tenue. Lui qui d'ordinaire était toujours si droit et si noble décidait par moments qu'il pouvait bien se vautrer comme le dernier des gravos.
Soupirant longuement, observant les couples d'un œil mauvais il reporta sa concentration sur la brune, décidant que les couples d'amoureux n'étaient pas dignes de son attention. « T'as eu des sous à Noël pour t'acheter ton nouveau balai ?... Me faudrait de quoi nettoyer le mien, et des nouvelles lunettes aussi au cas où il pleuve. J'ai essayer de lancer un sortilège d'imperméabilité moi-même c'est pas vraiment concluant... Je suppose qu'ils font exprès pour que tu sois obligé d'en racheter. Comme vous les moldus, avec vos réfrigérateurs qui tombent en panne automatiquement au bout d'un certain temps pour vous forcer à en racheter un. » Néron n'avait pas forcément très bien compris les détails techniques sur le refroidissement de la machine en question, mais il connaissait son utilité. De même, le système coomique moldu l'intéréssait énormément. Convertir des gallions des noises et des mornilles en livres sterlings et en pennys était quelque chose de facile pour le jeune Lestrange, possédant à n'en pas douté une certaine logique mathématique. « A noël j'ai eu le dernier modèle de balai sorti, une tenue neuve et une nouvelle batte. Avec la météo de ces dernières semaines j'ai pas encore vraiment eu l'occasion de le tester. Enfin, ça c'est pour les équipements de Quidditch... Et avec mon anniversaire qui suit, j'ai reçu de l'argent. Je compte me prendre un tourne disques, mais me faut aussi d'autres choses. » Il ne connaissait pas les moyens financiers dont disposaient les parents de Bluenn. Lui n'avait pas le moindre problème d'argent dans sa famille. Les Lestrange faisaient parti des familles de sorciers les plus riches de Grande Bretagne, si bien que leurs coffres enfouis très profondément à Gringotts et étaient gardés par des dragons afin de dissuader tout voleur. Et si ça ne suffisait pas, un sortilège démultipliait les objets du coffre, jusqu'à ce que le malfrat soit enterré vivant sous leur or. La sécurité des coffres était donc assurée, et ceux-ci étaient bien approvisionnés de centaines et de centaines de gallions. A vrai dire, ni son père ni Néron, ni personne ne savait exactement combien contenaient les coffres. Il semblerait que se pensant à l'abri de la faillite, personne ne s'était jamais donné la peine de compter. Le Serdaigle oubliait parfois que tout le monde n'avait pas les mêmes moyens que lui. Que certains élèves étaient obligés d'acheter leurs livres et leurs uniformes d'occasion. Lui n'avait jamais eu ce problème. Tout ce qu'il désirait, il pouvait se l'acheter sans se soucier de rien. Les sommes d'argent que possédaient la famille Lestrange étaient réellement indécentes, et colossales.
« Et il te faut un livre aussi c'est vrai... Avec quelques fournitures. Tu as besoin de quoi comme bouquin ? Si c'est pour les cours je peux peut être te le filer si je l'ai eu l'an dernier. » A quoi un livre destiné aux élèves de deuxième année pourrait bien lui servir désormais ? Il avait un an de plus, et commençait déjà à fourrer son nez dans les livres des élèves de quatrième année, pour prendre de l'avance sur le programme. Il n'était pas rare de voir le Lestrange sortir les bras chargés de la bibliothèque, caché par une imposante pile de livres qu'il s'empressait de dévorer en un temps record. A n'en pas douter, il était l'un des clients les pus fidèles de la bibliothèque de Poudlard, et en connaissait les moindres recoins. Sauf la réserve, à la quelle on ne pouvait avoir accès qu'avec un mot d'un professeur. Du moins, en théorie. Néron n'avait pas vraiment envie de vérifier par lui même s'il pouvait déjouer les sortilèges de sécurité et risquer, le cas échéant, quelques heures de retenue.
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Mes paroles sonnaient étrangement comme une menace. Une sorte de déclaration de guerre en quelque sorte. J'avais aucune envie de me battre contre lui, contre personne d'ailleurs en y réfléchissant bien mais, j'étais une nerveuse. Je l'avais toujours été et je ne faisais pas partie du lot de personne subissant simplement les choses. J'étais une battante qui à me porter préjudice et je savais que de ce côté là, ça ne changerais pas. Si même me faire attaquer en plein Poudlard et recevoir un sortilège impardonnable ne m'avait pas calmer, il y avait fort à parier pour que mon comportement et mon franc parler ne change pour ainsi dire, jamais. Un mal pour un bien. Les gens savait qui j'étais et ce que se confronter à moi voulait dire. Et il était hors de question que je passe pour une faible en continuant sur cette lancée là. Je devais montrer que je n'avais pas peur et que j'étais prête à me battre s'il le fallait. Même en étant seulement en deuxième année, j'avais beaucoup plus de cran que la plupart des personnes et m'attaquer au plus âgés ne me faisait absolument pas peur. Je ne relevais absolument pas la dernière remarque voulant tout comme lui stopper ce sujet qui ne ferait que s'envenimer. Et son simple baiser eut le don de me mettre mal à l'aise teintant certainement mes joues d'une couleur rosée. Réaction stupide de fille je suppose.
A vrai dire, j'avais jamais vraiment eu de copain, de coup de coeur ou autre chose de ce genre. Non pas que j'étais une coincée mais, mes études et mon envie d'en apprendre toujours plus me prenait déjà beaucoup de temps et en ajoutant à ça les entraînements de Quidditch, il était clair que ce n'était que le cadet de mes soucis. D'ailleurs, je n'avais jamais vraiment réfléchis à cette question et je n'étais même pas sûre d'avoir été un jour attirée par quelqu'un. Un bref coup d'oeil dans la salle et je reportais mon attention sur Néron. Je n'enviais en rien ces couples qui passait leur temps à se bouffer la bouche comme si leur vie en dépendait et quelque part, je trouvais ça plus crade que beau. Moi, par exemple, dans l'hypothèse ou j'aurais un petit ami, il était clair que je ne voulais pas passer mes journées à me faire nettoyer la gorge en profondeur. Plus ou moins, mais j'ai un peu travaillée cet été donc maintenant j'ai assez pour acheter ce dont j'ai besoin. T'a vu le dernier sortit ? Il est juste énorme, plus rapide, plus fexible. Avec ça, je ferais un malheur c'est sur et certain. Pour la batte, ça attendrait encore quelque temps. J'avais pas assez pour tout prendre d'un coup, malheureusement. Je ne faisais pas partit de la catégorie des gens pauvres, mes parents avaient mêmes des revenus assez modeste mais, j'pouvais pas avoir tout ce que je voulais et j'étais obligée de bosser un peu pendant l'été en faisant du baby sitting pour avoir quelques trucs. Au pire, je m'en plaignais pas, ça m'apprenait la vie en quelque sorte puis j'étais pas malheureuse donc c'était l'essentiel. Lui en tout cas, il avait de l'argent à revendre. Je le savais et puis, ça se voyait. Suffisait de voir comme il citait ses cadeaux et le reste. Je me mordais la lèvre inférieure pianotant à nouveau sur la table. J'avais pas été aussi gâtée de mon côté, c'était le cas de le dire. T'es bien chanceux. J'ai eu le droit à une lettre, un paquet de friandise moldue et une nouvelle paire de chaussure. Ce qui me convenait puisque c'était ce que j'avais demandée de toute façon.
Un livre sur les potions. Mais il n'est pas au programme du coup, j'espérais le trouver ici. C'est juste pour en apprendre un peu plus et puis, j'connais déjà par coeur celui de cette année. J'aime pas repasser les choses en boucle. Et la potion était de loin ma matière préférée, j'étais complètement dingue de ça, allez savoir pourquoi. J'trouvais juste que c'était totalement captivant et j'pouvais pas m'empêcher de tenter toute sorte de chose en cachette. Fallait croire que j'avais un très grand déni du règlement. Mais ça ne faisait de mal à personne et c'était tout simplement de la curiosité, puis ça me permettait d'être toujours première en n'importe quel matière, c'qui était plus ou moins mon but à chaque fois. Il me faut une nouvelle plume aussi, la mienne commence à rendre l'âme. Et j'aimerais bien passer chez Honeydukes, parait que y a un nouvel arrivage puis j'ai promis à ma mère de lui envoyer quelques trucs d'ici alors ce sera l'occasion. Je poussais un soupir prenant une nouvelle gorgée de mon chocolat. Tu crois qu'ils reprennent leur respiration parfois ? Allusion à la table non loin de nous qui donnait l'impression de ne pas s'être décollé depuis qu'on était arrivés.
The bittersweet between my teeth trying to find the in-betweens. Néroenn
Travailler ? ça ne lui serait pas venu à l’esprit. Né avec une cuiller en argent dans la bouche, Néron n’avait qu’à demander pour avoir ce qu’il désirait. Son père payerait pour ça, grâce à la fortune de la famille. De plus, celui-ci avait obtenu un poste au ministère, dans le service des finances. Sa sœur aînée Eileen était elle aussi employée au Ministère. De son côté, le plus jeune de la famille Lestrange ne savait pas encore très bien ce qu’il ferait plus tard. La vie de rock star le tentait bien, mais son père ne le laisserait jamais envisager une telle carrière. Alors, peut être bien qu’il finirait médicomage, la politique ne l’intéressant pas réellement. Bluenn avait du courage. Garder des enfants tout l’été, il en serait bien incapable. Ou du moins, ses nerfs ne tiendraient surement pas longtemps. Il avait lu dans un magazine dédié au Quidditch les dernières améliorations en matière de balai. Et effectivement, le dernier modèle sorti chez comète repoussait les limites.
Sa camarade souhaitait acheter un livre sur les potions. Cette matière n’était pas vraiment la favorite de Néron, préférant de loin les sortilèges et la métamorphose. Sans parler de l’arithmancie qui le passionnait réellement. S’il avait une connaissance théorique parfaite concernant les potions, au niveau technique, même s’il s’efforçait de suivre rigoureusement la marche à suivre indiquée par son manuel, il éprouvait parfois quelques difficultés lui procurant un grand sentiment de frustration. Heureusement, il pouvait toujours compter sur Majkalena Ljungström, une élève de Serpenatrd en quatrième année, véritable prodige en potions. Grâce à cette dernières et à quelques astuces, ses résultats s’amélioraient quelque peu ces derniers mois. « Un livre sur les potions ?... D’accord, on verra si on peut te trouver ça. Sinon je peux voir avec ma sœur qui pourra le prendre chez Fleury & Bott à Londres, s’il n’est pas disponible à Pré au lard et lui demander de me l’envoyer par hibou. Comme ça t’est sure de l’avoir. Je peux te l’avancer si tu veux, y a pas de problème. » Eileen savait que le silence de son petit frère était une chose primordiale pour qu’elle puisse échapper à Azkaban. Alors même si les deux Lestrange ne s’étaient jamais entendus à merveille, cette dissimulation de cadavre en famille avait eu pour effet de tout de même les rapprocher un minimum.
« Je crois qu’ils font des assortiments chez Honneydukes, genre pour les anniversaires. C’est peut être la meilleure chose à prendre pour ta mère, elle pourra gouter un peu à tout comme ça. Ça m’as donné envie de Fizwizbiz . » Néron ne connaissait pas les friandises moldues. Il ignorait quel gout celles-ci pouvaient bien avoir, et si tout comme les friandises magiques elles avaient certains effets secondaires notables. Toujours est-il que les Fizwizbiz, ces petites boules jaunes au gout citronné étaient ses bonbons favoris. Tu crois qu'ils reprennent leur respiration parfois ? Ne pouvant s’empêcher de sourire, le cadet de la famille Lestrange se retourna pour observer le couple. « Tu sais, c’est sympa d’embrasser quelqu’un. C’est loin d’être désagréable. » En voyant le regard de la brune, il n’eut aucun mal à comprendre. Elle n’avait sans doute jamais embrassé qui que ce soit. Plutôt surprenant à vrai dire, mais pas si inhabituel que ça. « C’est un moyen de se prouver qu’on tiens l’un à l’autre. Sans pour autant parler d’amour. Puis… Parfois t’en a envie. T’en a besoin. » Il lui était déjà arrivé d’embrasser n’importe qui lors d’une soirée. Tout simplement parce qu’il en avait envie. Sentir quelqu’un tout contre soi et s’embrasser langoureusement sur un vieux canapé ? C’était quelque chose de plaisant. Chaque baiser est différent. Un homme n’embrassera pas comme une femme. Il avait remarqué que généralement, lorsqu’il embrassait une demoiselle les choses étaient lentes, délicates. Tandis qu’avec un homme c’était tout de suite plus brut, plus passionné. « Et faire l’amour c’est bien aussi. Tu te sens plus léger après, heureux. » L’amour. Peut-être que finalement et malgré lui, Néron avait déjà éprouvé quelques sentiments pour un autre être humain. Pour cet homme, avec qui il avait passé l’été. Néanmoins, le Lestrange avait fini par tout gâcher, et ce dès le premier jour, en mentant sur son âge. Soupirant longuement et finissant son muffin il fixa longuement la brune sans rien dire. Il regrettait parfois que Bluenn soit une née moldue. Elle n’était peut-être pas la plus jolie fille du château, mais tous les deux s’entendaient très bien. A vrai dire, c’était sans doute avec elle qu’il s’entendait le mieux, malgré leur année d’écart. « Je vais à une fête ce soir. Tu viens avec moi. J’crois que t’est assez grande maintenant, pour voir à quoi ça ressemble une grosse beuverie collective. »
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Non mais vraiment, où étaient l'intérêt d'agir de la sorte ? Certes, je comprenais totalement le fait qu'il fallait parfois avoir des moments intimes mais ce n'était pas une raison pour tenter de faire de l'apnée. Puis cette énorme échange de salive était vraiment dégoutant. Il aurait pu se mettre à lui lécher le visage comme un chien qu'il n'y aurait pas eu vraiment de différence. Peut être que j'étais pas objective pour le coup. Peut être que mon absence de relation et d'expérience faisait que je ne pouvais que blâmer ce genre de chose mais comme j'étais encore certaines de rester seule un bon bout de temps, j'avais bien le droit d'agir de la sorte. Puis je ne les empêchait en rien de se nettoyer la gorge en profondeur, j'éméttais juste des critiques ce qui était totalement dans mon droit en fin de compte. Je jetais un nouveau regard en leur direction affichant une grimace de dégoût avant de finalement lâcher l'affaire. J'avais pas besoin de regarder ce spectable insignifiant pendant des heures. J'avais bien mieux à faire comme finir ma boisson par exemple.
Non t'inquiète pas, je peux me le payer. Mais ce serait cool que ta soeur puisse me le prendre si on ne le trouve pas ici, j'en ai vraiment besoin. D'ailleurs, je lui donnerais un peu plus si elle fait cette course pour moi. Histoire de la remercier. Je savais très bien que je n'avais pas les moyens de laisser des sortes de "pourboire" mais, j'avais été quelque part légèrement vexée par sa proposition. Certes, ce n'était que par simple gentillesse mais, j'voulais pas donner l'impression que je manquais d'argent ou que j'avais besoin de quoi que ce soit. Puis, depuis mon enfance, on m'avait toujours appris à me débrouiller par moi même sans jamais avoir de dette. En gros, j'achetais ce que je pouvais quand l'argent était là et dans le cas contraire, je me privais simplement attendant de pouvoir posséder ce que je désirais. Rien de bien compliquée et pour ce genre de chose, j'avais appris à être patiente. Seulement pour ce genre de chose d'ailleurs. Parce qu'on ne pouvait pas dire que pour le reste je faisais des merveilles. Généralement impatiente et bornée, je ne supportais pas ne pas avoir ce que je demandais dans la seconde. Que ce soit un service ou une simple réponse à une question. Ce qui pouvait être énormément agaçant mais ça faisait partit de ma personnalité et je ne forçais personne à passer du temps avec moi. En gros, c'était à prendre ou à laisser. J'acquiesais finalement d'un signe de tête. L'assortiment de chez Honeydukes serait certainement la meilleure solution et cela m'épargnerait de devoir chercher pendant des heures et des heures ce que j'allais bien pouvoir prendre.
« Tu sais, c’est sympa d’embrasser quelqu’un. C’est loin d’être désagréable. » Je fronçais les sourcils le regardant quelques secondes sans rien dire. Je ne m'étais pas vraiment attendu à ce genre de réponse venant de sa part et quelque part, ça me laissais un peu sur le cul. J'comprend pas comment on peut avoir besoin de ça. Et sans prendre en compte le fait que je n'avais jamais embrassée personne, je n'en ressentais pas le besoin non plus. Du coup, je restais légèrement sceptique quant à tout ça et plutôt mourir que d'avouer que c'était par manque d'expérience. Pourtant, j'savais qu'il devait bien s'en douter. Comme si c'était écrit en lettre lumineuse sur mon front et tout le monde savait très bien dans le château que jamais personne ne s'était intéressée à moi et vice versa. Puis j'étais bien trop chiante pour ça, il fallait l'avouer. « Et faire l’amour c’est bien aussi. Tu te sens plus léger après, heureux. » Là, je rougissais totalement. Moi qui n'avait jamais échanger le moindre baiser, me parler de sexe était peut être légèrement tabou. C'était clair que ça n'allait pas m'arriver de sitôt. Une fille du dortoir à dit que ça faisait mal et qu'elle avait saigner. J'vois pas en quoi c'est bien d'avoir mal. Paraissait-il que ce n'était que la première fois comme ça mais tout de même. Si j'pouvais, je m'en passerais bien. J'avais pas tellement envie d'avoir une relation sexuelle qui me ferait plus mal qu'autre chose, c'était idiot. Quoi qu'on m'avait dit qu'un jour, je rencontrerais une personne spéciale et que je changerais totalement d'avis. J'demandais à voir tiens. Poussant un nouveau soupir, je me tassais un peu plus dans ma chaise secouant légèrement la tête à sa proposition. Proposition qui n'en était pas vraiment une puisque ça ressemblait plus à un ordre qu'autre chose. Pourquoi pas, ça me changerais les idées. Mais, promet qu'on rentre pas trop tard. J'ai encore des tonnes de chose à réviser. Le travail et toujours le travail. C'était presque comme si j'étais incapable de m'arrêter alors que j'étais déjà LA meilleure des deuxièmes années. Et tu ne m'abandonnes pas non plus. Si je passe la moitié de la soirée toute seule avec des gens bourrés, je t'en voudrais toute ma vie sois en sûr.
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« Une fille du dortoir à dit que ça faisait mal et qu'elle avait saigner. J'vois pas en quoi c'est bien d'avoir mal. » Haussant un sourcil Néron bu une gorgée de son thé, désormais à température idéale. « C'est pas parce qu'elle a eu mal et qu'elle a saigner que ce sera ton cas. T'est sportive, ton hymen est peut être déjà parti tout seul sans que t'ai eu de rapports sexuels. Si elle a eu mal, c'est parce que le mec s'y est pris comme un manche. Et puis, ça peut être excitant d'avoir un peu mal. Une morsure, ou quelque chose du genre. Tu serait surprise, Bluenn... » Esquissant un sourire, fier de ses explications scientifiques quand à la virginité féminine, le brun s'étira longuement, détendant ses membres engourdis par la marche dans le froid. Il n'avais pour sa part, jamais fait l'amour avec une fille étant vierge. Il ignorait donc plus ou moins comment réagissaient les filles lors de leur première fois. Pour sa part, il s'était senti ridicule à ne pas savoir tenir plus de deux minutes lorsqu'il avait pour la première fois fait l'amour avec une demoiselle. Il en tirait néanmoins une certaine fierté, ayant perdu sa virginité en compagnie d'une demie vélane, la sœur jumelle de Lullaby désormais décédée. Ce n'était pas tous les sorciers qui pouvaient se vanter d'avoir été intimes avec une si belle créature. Avec le temps, il savait désormais mieux se maîtriser, et se retenir assez longtemps pour donner du plaisir à sa partenaire. Sans pour autant que ses performances soient épiques, elles étaient visiblement satisfaisantes. Sa première fois avec un homme avait été différente. Se retrouvant à la place de la femme, le Lestrange avait effectivement eu plutôt mal. Néanmoins, il avait finit par bien vite s'habituer à cette légère douleur, sachant qu'au bout, il finirait par prendre du plaisir.
L'air songeur, l'aiglon se re-concentra pour demander à la Carter s'il elle voudrait bien l'accompagner à ne fête ce soir.« Pourquoi pas, ça me changerais les idées. Mais, promet qu'on rentre pas trop tard. J'ai encore des tonnes de chose à réviser. Et tu ne m'abandonnes pas non plus. Si je passe la moitié de la soirée toute seule avec des gens bourrés, je t'en voudrais toute ma vie sois en sûr. » Tous les deux étaient finalement très similaires. Les études, c'est ce qui devait être prioritaire. Réussir sa scolarité, c'était s'assurer un avenir, et donc réussir sa future vie d'adulte. Bien qu'il ne soit qu'en troisième année, Néron souhaitait passer l'été à venir à potasser quelques cours de cinquième année, alors qu'il n'entrerait qu'en quatrième année en septembre prochain. Avec la cinquième année, il devrait passer ses BUSE, dont les résultats seront déterminants sur son orientation. Alors, autant prendre un maximum d'avance, quitte à se faire aider par un professeur particulier. Son père ne verrait sans doute pas le moindre inconvénient à payer pour une telle chose. Voir son héritier travailler si durement et sérieusement pour atteindre l'excellence scolaire enchantait Broderick Lestrange. « C'est bien d'étudier mais faut aussi savoir se détendre, Blu'. Je pense que ça commencera sur le coup des vingt trois heures, t'as qu'à faire tes devoirs avant.» Malgré tout le sérieux dont Néron faisait preuve, il était rare de ne pas le voir à une fête. Tout le monde au château savait que lorsqu'il y a une fête, Néron Lestrange serait très probablement présent. A condition qu'il y ait de l'alcool à disposition, bien entendu. Certains élèves se demandaient comment le brun pouvait s’alcooliser autant les week-end, et obtenir un Optimal à un contrôle surprise de métamorphose le lundi matin. Cela demandait une certaine organisation tout de même, si bien que le vendredi soir il n'était pas question de se détendre. Il révisait ses cours de la semaine tout de suite après sa dernière heure, et effectuait consciencieusement ses devoirs, sautant même parfois le repas s'il avait trop de travail. Il se couchait généralement plutôt tard, mais en contrepartie... Il aurait son week-end libre et n'aurait pas besoin de se soucier des trois parchemins à rendre en potion pour le lundi à huit heures.
« Je t'aiderai pour aller plus vite si tu veux. Faudra te préparer pour la soirée. Moi ça me prends environ deux heures, alors je suppose que c'est pareil pour une fille.» Coiffure, maquillage, choisir ses vêtements... Tout ça demandait du temps. Néron était sans doute plus superficiel que ce qu'il ne voulait avouer. Il avait toujours vu Bluenn habillée de manière plutôt simple, et très peu voir pas maquillée. Il se demandait vraiment à quoi celle-ci pourrait ressembler une fois correctement pomponnée. Garder sa beauté naturelle était une bonne chose. Mais quelques paillettes n'ont jamais rendu quelqu'un plus laid. « Je peux aussi m'occuper de tout ça. La coiffure et le maquillage, je m'y connait aussi.» Fronçant les sourcils le Lestrange cru bon de préciser avec un air sévère « Et non, je suis pas gay. Même si certains pensent le contraire. Tu sais bien qu'il faut pas juger un livre par sa couverture. » L'allure du Lestrange pouvait en effet porter à confusion. Grand et mince voir presque maigre, avec ses cheveux plus ou moins longs ses ongles vernis et le maquillage, certains l'avaient même déjà confondu avec une fille. Souvent, les gens étaient surpris en l'entendant dire qu'il était hétérosexuel. Demi mensonge donc, puisqu'il aimait aussi bien les femmes que les hommes. Sa réaction variant en fonction de la manière dont était posée la question. Si c'était par simple curiosité, il gardait son calme. Si c'était insultant... La personne regrettait généralement d'avoir osé demander de manière si impolie. Portant sa tasse à ses lèvres, profitant du gout de la cannelle il esquissa un sourire ravi. Remarquant que sa camarade avait elle aussi bientôt terminé, il fit un signe de main en direction de la serveuse « L'addition s'il vous plait. Je paye pour mademoiselle. » Ainsi, il s'assurait de bien faire comprendre à Bluenn qu'il n'était même pas envisageable de penser à payer. Il avait promis de l'inviter à sortir à pré au lard. Et s'il y a bien une chose qu'on ne pouvait pas reprocher à Néron Lestrange, c'est bien qu'il n'avait qu'une parole. Il ne voualit en aucun cas que sa camarade pense qu'il s’agissait là de pitié, qu'il désirait payer pensant qu'elle était pauvre. Non, on lui avait tout simplement appris que lorsqu’on est avec une fille, il était bien vu de payer l'addition. La règle s'appliquait elle néanmoins en amitié ? Payant donc les deux gallions trois noises et cinq mornilles à la serveuse, il finit sa gorgée de thé.
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Et être rancunière, c'était sûrement mon trait de caractère le plus prononcé parmi tant d'autre. Il était donc clair que je n'apprécierais pas être mise de côté une fois arrivée à cette soirée. Déjà que je n'étais pas le genre de fille à sortir beaucoup, si je lui faisais l'honneur -parce que oui, c'était un honneur- de l'accompagner, il avait plutôt intérêt à ne pas me laisser tomber une seule seconde. C'était limite une obligation et dans le cas contraire, je risquais vraiment de rentrer dans une colère folle dégommant tout sur mon passage. C'était le problème avec moi, je n'avais pas de juste milieu. Le gris n'était pas une nuance que je connaissais. Ou c'était noir, ou c'était blanc. Rien d'autre. Je détestais passer par quatre chemin et rester mitigée sur quelque chose. C'était peut être pour ça que j'étais très souvent catégorisée comme la petite boule de nerf avec qui il ne valait mieux pas faire un pas de travers. Quoi que ça n'avait pas empêché ces fourbes de sangs purs de m'attaquer dans mon dos. Quelle grande preuve de lacheté ! J'étais indignée d'un tel acte mais quelque part, je me disais que si l'attaque avait été faites comme ça, c'était peut être seulement parce qu'on osait pas m'affronter en face à face. Et il fallait avouer que j'étais une sorcière plutôt douée en sortilège, de pleine vue, le dénouement n'aurait peut être pas été le même. Peut être alors que je te raconterais ma première fois si t'es assez sympa pour ça. Mais j'suis pratiquement sûre qu'être mordue c'est pas le truc le plus cool. Et si on me mord, je griffe. L'gars sera pas gagnant au change.
J'trouvais vraiment ça bizarre d'avoir une conversation de la sorte avec lui. C'était pas typique, quelque peu intimes mais étant donné que je n'avais jamais pratiquée ce genre de chose, ça me gênait moins d'en parler. Mais je détestais qu'il soit plus calé que moi sur le sujet. Bien sûr, je connaissais ce qui était écrit dans les livres et donc, j'pouvais dire tout un tas de chose sur la sexualité mais, l'manque de pratique me portait quand même préjudice sur le sujet. « C'est bien d'étudier mais faut aussi savoir se détendre, Blu'. Je pense que ça commencera sur le coup des vingt trois heures, t'as qu'à faire tes devoirs avant.» J'fronçais les sourcils quelque peu sceptique avant d'hocher la tête. Certes, j'pouvais bosser avant. J'espérais juste ne pas rentrer avec un énorme mal de crane en cadeau. Il était hors de question que je passe par la suite ma journée au lit sans rien pouvoir faire. Peut être que al solution était juste de ne pas toucher à l'alcool. Ouais, ça me semblait raisonnable mais paraissait-il que sur le moment, dans l'excitation général et l'euphorie ambiante, il n'était jamais très facile de se contrôler. Ouais, j'verrais bien. Ce serait l'occasion de tester mes limites ou quelque chose comme ça. Tu crois que je sais pas me détentre ? Il suffit que je fasse du Quidditch pour m'sentir mieux. J'ai pas besoin de sortir avec un tas d'étudiants aux hormones fleurissante ne possédant pas le moindre savoir vivre. Je catégorisais là ? Peut être. Mais c'était généralement l'ambiance des soirées. Fallait pas se voiler la face.
Non c'est bon, j'peux faire mes parchemins toute seule. Les filles c'est généralement plus long que les garçons.. Quoi qu'avec toi, j'suis plus vraiment sûre. De toute manière, j'étais pas du genre à passer trois heures dans la salle de bain. J'avais beau aimer les fringues, le maquillage et être plus ou moins coquette, je privilégiais toujours la beauté naturelle. Je n'avais donc aucun intérêt à me créer un masque sur le visage à l'aide de fard à paupière ou autre. Du moins, j'avais toujours raisonnée de le sorte. Un peu de mascara, du crayon noir et le tour était jouée. Pas de quoi passer des heures et des heures à s'admirer devant un miroir et faire attendre tout le monde. J'ai jamais pensée que tu étais gay. Et j'me préparais toute seule aussi, c'est gentil mais j'sais encore manier mes cheveux pour les rendres potable. Et j'comptais pas en faire des tonnes alors j'avais vraiment pas besoin d'aide pour faire quoi que ce soit. J'avais presque l'impression qu'il pensait que j'étais incapable de me préparer correctement et pour la peine, je comptais bien lui en mettre plein la vue. Il allait comprendre que quand je voulais, je pouvais et que le résultat pouvait même être carrément bluffant. « L'addition s'il vous plait. Je paye pour mademoiselle. » J'fronçais les sourcils mais ne réchignait pas. Après tout, ça m'arrangeait quelque peu et comme c'était lui qui m'avait invitée, j'pouvais plutôt prendre ça pour de la galanterie. Du moins, ça m'évitait de penser qu'il payais par pitié pour mon compte en banque désespérement vide. Ouais, valait mieux que je sois positive sur ce sujet là et que je continue à travailler encore et encore pour ne plus jamais avoir de problème d'argent lors de ma vie d'adulte. Mh.. Honeydukes. Si on commence par celui de Quidditch on sera beaucoup trop encombrée pour aller dans les autres. Faut bien terminer par les balais et commencer par ce qui prend pas de place. Logique quand tu nous tiens.