Poudlard. Un lieu qui représentait beaucoup pour le jeune Dolohov, lui qui avait vécu une enfance difficile. Son père avait toujours essayé de faire en sorte qu'il ne puisse pas vivre comme il l'entendait. Tout ce qui pouvait sortir de la bouche de son paternel, c'était l'envie qu'il avait de voir son fils sous la coupe du seigneur des ténèbres. Mikhail n'était en fait qu'un moyen pour le père de famille de pouvoir réaliser ses objectifs, ses rêves les plus fous. Malheureusement pour lui, le jeune Serdaigle en avait décidé autrement. Actuellement, il ne pensait plus vraiment à ses parents, il faisait en sorte de les oublier, ce qui était plus facile à dire qu'à faire. Cependant, il avait appris à prendre ses propres décisions, à choisir sa voie et non plus se laisser manipuler comme c'était le cas, étant enfant. Maître de son destin, il avait bien changé et ne comptait pas servir le seigneur des ténèbres, comme son père le faisait surement à l'heure actuelle. Au sein de l'école de sorcellerie, l'apprenti sorcier avait appris à s'ouvrir aux autres, à trouver une certaine stabilité et il ne voulait en aucun cas perdre cette chose précieuse. Tout se passait pour le mieux pour lui, ses résultats étaient excellent et il avait beaucoup de personnes de confiance autour de lui, qui étaient toujours-là, quel que soit la situation, la difficulté qu'il pouvait traverser et c'était réciproque. Sociable, il n'avait jamais eu peur de faire le premier pas et de faire de nouvelles connaissances, bien sûr ce n'était pas le cas de tout le monde, mais en tout cas c'était une bonne chose pour lui, après tout ce qu'il avait subi durant son enfance. Plus les années passaient et plus Mikhail se sentait à l'aise et bien dans sa peau, ce qui n'était pas gagné au départ.
La journée avait été plutôt calme globalement. La nouvelle rentrée venait de débuter et pourtant, il faisait comme s'il n'avait jamais quitté cet endroit un seul instant. Pour lui, c'était très facile de reprendre ses marques. Conscient que l'organisation de Poudlard pouvait être difficile au départ, il avait aidé de nombreuses personnes qui venaient d'arriver, pour qu'ils ne se sentent pas "exclus". Quand même éreinté par ce qu'il avait accompli, il s'arrêta un moment à la bibliothèque avec ses amis. Cela lui faisait du bien de se reposer un peu, de profiter des moments privilégiés avec ses amis pour renforcer les liens, se retrouver après un long moment sans se voir. Après de longues minutes, le jeune Dolohov décida de se rendre dans la salle commune des Serdaigle pour être au calme. Dans cet endroit, il arrivait à être tranquille, décontracté, à ne penser à rien. Tout en s'approchant du tableau, il formula discrètement le mot de passe et accéda donc à la salle commune de sa maison, celle des érudits. Son père voulait qu'il rejoigne Serpentard, un souhait, qui n'avait pas pu être exaucé, pour le plus grand bonheur du jeune homme. Une façon pour lui de se venger, même s'il n'avait pas fait exprès de se retrouver à Serdaigle, il était bien différent de son père et son appartenance à cette maison en avait été la preuve concrète.
Tout en soupirant, il ne tarda pas à s'écrouler sur un des fauteuils très confortables de la salle. Après tout, même si les journées semblaient " normales", il était bien fatigué. Enchaîner les entraînements de Quidditch, plus les cours ce n'était pas évident, mais il arrivait tout de même à gérer. Tout en fermant les yeux, il essayait de faire le vide dans sa tête, plus rien ne comptait pour lui, Mikhail voulait juste se détendre, rien d'autre. Seul dans la pièce à ce moment-là, il ne s'attendait surement pas à revoir une jeune femme dont il était très proche, qu'il considérait même comme sa protectrice, celle avec qui il pouvait parler de tout et de rien. Des bruits de pas se firent entendre, mais Mikhail ne faisait pas vraiment attention à tout cela et faisait le vide dans sa tête. Il n'allait pas tarder à se rendre compte de sa présence, mais pour l'instant, le jeune Dolohov était dans sa bulle et ne voulait pas vraiment la quitter pour être honnête. La chaleur du feu se faisait sentir, ce qui lui faisait un bien fou, après tout le temps était rude, l'hiver était bien présent. Cela n'allait surement pas s'arranger et le froid allait devenir de plus en plus pesant, tout comme l'ambiance qui régnait dans le monde magique.
J'étais dans ma chambre depuis maintenant deux heures, j'en avais assez de potasser le bouquin que Vladimir, le professeur de sortilège et -malheureusement- mon fiancée, m'avait donné. Le devoir en question était à rendre dans une semaine, mais comme j'étais une maniaque du contrôle, j'aimais tout contrôler. De toute façon, je n'avais rien d'autres à faire alors autant prendre de l'avance. A contre cœur, je posais ma plume à sa place et partait m'allonger sur mon lit. En ce moment, quelques choses me pré-occupait : mon mariage. Cela m'avait toujours un peu perturbé d'être fiancée à un professeur de Poudlard, qui ne m'aimait et que moi non plus je n'aimais pas, mais cet "évènement" approchait à grand pas. Dès que j'aurais mes ASPICS, je devrais vivre avec lui et peut-être même avoir des enfants. Des enfants... en pensant à ça, une boule se forma dans mon ventre. Je ne voulais pas imaginer ma vie avec mon futur époux, elle me dégoutait. J'aurais voulu vivre comme je le voulais, mais malheureusement le destin en avait décidé autrement. J'essayais de chasser ces pensées de mon esprit, mais en vain. Prenant conscience qu'il fallait que j'aille faire un tour pour me vider la tête, je me levais et sortais de ma chambre. Je descendais les marches qui menaient au dortoirs des filles pour me rendre dans la salle commune. J'aimais l'ambiance qu'il y avait là-bas, c'était calme et paisible. Je m'y sentais à l'aise, comme chez moi. Pourdlard était ma seconde maison, voir même la seule et l'unique puisqu'au manoir, mon père était sans cesse sur mon dos à me dire ce que je devais faire. Donc, je ne considérais pas ça comme une maison. Et c'est aussi pour cela que je restais ici pendant les vacances des fois. En arrivant dans la salle commune, je regardais autour de moi : personne. En regardant plus attentivement, je vis quelqu'un dans un fauteuil au fond de la pièce, près de la cheminée. D'ailleurs, quelqu'un avait allumé un feu. Il faisait de plus en plus froid et nous n'étions qu'en août pourtant. J'avançais jusqu'au fauteuil en question, dos à la personne qui s'y trouvait. Mes pas étaient lourds alors elle m'entendrait certainement arriver, mais qu'importe. En m'approchant, je reconnu Mikhail. Il était vraiment comme moi : son père lui en faisait baver, il était contre le seigneur des ténèbres malgré ce que sa famille lui demandait. Je posais ma main sur son épaule et me mis sur le côté pour qu'il puisse me voir sans trop se déboiter le cou. « Hey ! Tu vas bien depuis le temps ? » Cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu, j'étais contente de le croiser ici. Surtout qu'il n'y avait personne alors nous pourrions parler de ce que nous voulions. Il était pour moi comme un petit frère, j'aimais le taquiner; mais il était aussi mon confident. Je savais qu'avec lui, je pouvais parler de tout et de rien sans qu'il me juge. Je m'asseyais sur un fauteuil à côté etle regardais tout sourire. « Alors, ça va ? Tout se passe bien depuis la rentrée ? » Tant de question.. J'étais curieuse aussi, mais j'avais envie de savoir et puis j'aimais nos discussion. C'était l'une des seules personnes avec qui je parlais autant, à qui je me confiais réellement. Il savait pour Vladimir, mais il ne savait pas encore pour la discussion que j'avais eu récemment avec lui et je dois avouer que je ne savais pas si je devais lui en parler ou non. De toute façon, je verrais bien s'il en parle ou non.
★ we must reach out to his friends without closing the fingers. (prim)