D'un pas lent, j'arrivais au troisième étage. Je devais me rendre à la salle de sortilège, puisque j'avais besoin d'un livre qui se trouvait dans la salle pour terminer un devoir. Le professeur de sortilège y serait surement, puisqu'il s'agissait de sa propre salle, mais qu'importe. Voir mon futur époux et l'ignorait valait le coup si je pouvais terminer mon exposé. En montant les escaliers, je réfléchissais à la relation que j'entretenais avec Vladimir. Nous étions fiancés depuis ma naissance et depuis qu'il avait huit ans, mais nous ne nous étions jamais considéré comme des futurs époux. C'est vrai que malgré la différence, nous avions toujours été très proches, mais mon entrée à Poudlard a tout changé. A vrai dire, je pensais que c'était mon entrée à Serdaigle qui l'avait poussé à s'éloigner de moi, peut-être attendait-il moi que j'aille à Serpentard ? J'avais toujours pensé que c'était pour cette raison que nous nous étions éloignés l'un de l'autre, mais je n'avais jamais eu le courage de lui demander en face. Je reprenais mes esprits et avançais plus rapidement, je n'avais pas besoin de me poser toutes ses questions, j'avais juste à lui dire que je venais chercher un livre, lui demander la permission de le prendre, m'en emparer et sortir de la salle. Pourquoi ça me stressait autant ? Après tout, nous n'étions même pas amis... J'arrivais devant la salle du troisième étage, puis frappait. N'entendant aucune réponse, j'ouvrais la porte. « Salut. Je voulais te demander... » Je ne terminais pas ma phrase, j'étais comme pétrifiée. Il était là, devant moi. Vladimir était torse-nu, bien sûr nous prenions des bains ensemble quand nous étions petits, cela ne devrait pas me gêner mais bon, comme j'étais un peu pudique, le rouge me montait au joue. Ça changé de la robe de sorcier que mettaient les professeur de l'école. Je frottais l'arrière de ma tête avec ma main droite, confuse. « Désolée, j'ai frappé mais comme t'as pas répondu... Je repasserais plus tard. » Répliquais-je en montrant la sortie. Je voulais faire demi-tour, mais quelques choses m'en empêchait. J'étais venue avec un objectif, mais le voir sans son t-shirt m'avait chamboulé. Il était tellement... musclé,  je ne pouvais pas nier qu'il avait un corps magnifique. Je me giflais intérieurement, il devait vraiment me prendre pour une coincée à rougir ainsi. En plus, il était tard -huit heures sans doute- et la lumière de son bureau donnée un ambiance plutôt... romantique. Je restais là, à quelques mettre de lui, le regardant dans les yeux.

Dès que j'avais commencé à rougir en le voyant torse-nu, il avait levé les yeux au ciel histoire de bien montrer à quel point il me trouvait coincée. Enfin c'est ce que j'avais cru comprendre, et pour ne pas me mettre mal à l'aise plus longtemps, il enfila rapidement son t-shirt. De toute façon, il s'agissait de mon futur époux, je n'aurais pas du réagir de la sorte et m'empourprer comme une idiote. Des fois, j'avais vraiment des réactions inapproprié, sans doute à cause du stress. Ensuite, il enfila son manteau en cuir -je me demandais où il l'avait trouvé, j'adorais cette matière- et se tournais dans ma direction. « Tu voulais me demander quoi ? » Dit-il en mettant les mains dans ses poches, l'air de rien, en me regardant. Mon regard quant à lui, se posait sur la pile de livre dans un coin de la pièce. Peut-être que le livre de sortilège dont j'avais besoin s'y trouvait. Je prenais soin de le contourner sans lui adresser le moindre regard pour me diriger vers la table où il y avait les bouquins. Une fois devant, je me retournais. « Ben en fait, j'aurais voulu savoir si c'était possible d'emprunter un livre... » Cela le ferait surement sourire, encore et toujours le nez dans les bouquins, c'était tout moi ça. J'allais m'emparer d'un livre, mais je me stoppais net, puis planté mon regard dans le sien. « Ça te dérange pas si je regarde ? Je cherche un livre sur les sortilèges de défenses pour le devoir que tu nous as donné. » Vladimir devait bien connaitre sa salle de classe par coeur, il saurait si le livre que je cherchais se trouvait ici ou dans un autre coin de la pièce. Il y avait des livres empilaient à plusieurs endroits de la pièce. Pour une fois, j'avais décidé de me mettre un peu à l'aise et de chasser mon côté coincé, je m'asseyais donc sur le table en feuilletant plusieurs livres pour voir le sujet traité. Je devais engager la conversation, parce-que sinon on allait vite s'ennuyer... Mais de quoi pouvais-je parler ? Il ne m'aimait trop à mon avis, et ce n'était pas non plus mon meilleur ami... Alors trouver un sujet de discussion n'était pas simple. Je relevais la tête d'un livre -que je remis sur la table- puis posais mes yeux dans les siens. Sur le coup, la seule chose à laquelle j'ai pensé, c'est que Vlad avait de beaux yeux. « Tu sais que tout le monde parle de notre mariage ? Deux grandes familles de sang pur qui s'unissent, ça créer des rumeurs. » Dis-je d'un air peu enthousiaste, en frottant mon alliance du bout des doigts. J'espérais qu'il n'allait pas me rembarrer, parce-que c'était un sujet dont on avait jamais vraiment parlé en privé, en fait on ne parlait pratiquement jamais en privé tout court. Il ne connaissait pas la vrai Prim et je ne le connaissais pas, bien que je n'avais pas trop envie de le connaître pour le moment avec les idées que ça famille lui avait mis dans la tête. Enfin, faudrait bien se jeter à l'eau à jour, alors autant le faire maintenant et engager le sujet du mariage.

Je m'étais dirigé vers les livres pour trouver mon bonheur. Je devais vraiment terminer ce devoir, et puis après tout la date où il fallait le rendre approchait à grand pas. « Tu es bien la seule à vouloir terminer aussi rapidement mon devoir. » Dit-il avec une voix des plus graves et pour une fois, il sourit. Je crois bien que c'était la première fois depuis nos fiançailles que je l'avais vu faire un sourire. Après était-ce un sourire sincère ou non, peu importe. « Bien sûr, je suis juste sérieuse. D'autres élèves sont comme moi tu sais, on est pas tous comme toi. » Dis-je sur un ton neutre, je ne voulais pas avoir l'air agressive, mais la colère commençait à se faire sentir en moi. Puis, il s'avançait vers moi pour me donner un livre, qu'il avait pris un peu plus loin. Vladimir s'arrêtait à quelques centimètres de moi, je crois bien que c'était la première fois que nous étions aussi proche l'un de l'autre -physiquement parlant. Miracle. « Tu auras toutes les réponses dans ce livre. Garde-le, j’en ai suffisamment. » Encore une fois, il avait employé un ton très froid. En réfléchissant, depuis que nous nous étions éloignés, il s'était toujours montré très froid envers moi. Enfin moi non plus dans un sens, je ne lui souriais jamais. Je connaissais Vladimir depuis toujours et j'avais réussi à le cerner quand nous étions petits, mais il n'était plus le même ou du moins c'est ce que je croyais. Je ne le remerciais pas, je ne voulais pas non plus passer pour une fille sans caractère. Je saisis le livre avec ma main droite et le posa à côté de moi, sur la table où je m'étais assise quelques minutes plus tôt. Ensuite, j'avais abordé le sujet du mariage. Quelle erreur, je commençais à le regretter. C'était certains que cette discussion allait se terminer en dispute. Il tournait en rond, faisant le cent pas dans la pièce en m'écoutant, ça me stressait au plus haut point d'ailleurs. Puis, il se stoppait net devant une fenêtre, l'air d'être dans ses pensées. « Je sais. J’en entends parler chaque jour. Cette union dérange. Un professeur et son élève… » C'est vrai que chaque jour, il y avait des commères qui ouvrait la bouche pour parler de notre mariage. Je n'avais jamais répliqué, parce-que je m'en fichais de ce mariage, tout comme lui d'ailleurs. Et puis, comme si ça ne suffisait pas, monsieur était devenu professeur à Poudlard. Les relations entre un professeur et un élève étaient prohibées, mais puisque nos parents avaient fait un serment inviolable, la notre était exceptionnellement autorisée. Quelle chance... Tout de suite, il reprit la parole en me laissant aucune possibilité de répliquer.  « A écouter les demoiselles, tu aurais de la chance d’être fiancé à un Carrow. Tu parles d’une chance. » Cette remarque me fit sourire, c'est vrai qu'il n'était pas le genre de personne avec qui j'aurais fait ma vie si j'avais eu le choix... Il était plus vieux que moi, plus mature sans doute et il avait toutes les filles à ses pieds. Il avait fallu que ça tombe sur moi. Je descendais de ma chaise d'un bon et me précipitait vers lui. « Hé ! Je ne suis pas plus heureuse que toi de me marier. Crois-moi, j'aurais préféré quelqu'un d'autre aussi. » Il me pensait sans doute simple, sans caractère ni répondant. Et bien il allait être servi parce-que je n'avais pas l'intention de me laisser marcher sur les pieds comme une idiote de première. Moi aussi je le regardais dans les yeux à présent, et je n'avais pas l'intention de détourner le regard. « Et puis, ces demoiselles sont idiotes voilà tout. Même si un mec te plait, tu lui bave pas sous le nez comme une imbécile. » Dis-je sur un ton exaspéré. Cela allait peut-être passer pour de la jalousie, mais ce n'était pas du tout le cas. Bon, je ne pouvais pas nier qu'il était très beau et tout... mais comme je ne le connaissais pas vraiment, je ne pouvais pas l'aimer. Toujours en regardant dans les yeux, j'allais regarder par la fenêtre en me mettant à côté de lui. La colère que j'avais ressentis quelques minutes plus tôt venait de disparaitre pour laisser un voile de tristesse apparaitre dans mon regard. « Toute façon, on ne se connait pas vraiment et je pense pas qu'on cherchera à mieux se connaître tout les deux. »Il allait surement le remarquer, il allait peut-être me trouver faible, mais je m'en fichais. J'aurais bien voulu qu'il soit plus gentils ou même plus chaleureux, parce-que penser que j'allais passer le reste de ma vie avec lui, me donnait envie de m'enfuir loin d'ici. Encore s'il me posait des questions personnelles ou cherchait à savoir qui j'étais, le courant passerait peut-être mieux. Je doute qu'il le fasse, mais l'espoir fait vivre.

J'étais descendu de la table en colère. Il ne me connaissait pas, il n'avait pas à me juger comme il était en train de le faire. Pour lui j'étais quoi au juste ? Une pauvre fille coincée ou une gamine, sans doute. Cela m'énervait parce-qu'il ne me connaissait pas, nous avions tous les deux énormément changé depuis l'enfance et je ne savais plus à quoi m'en tenir avec lui. Vladminir venait de faire une réflexion que je n'avais pas apprécier. Et oui, il n'était pas le seule à désapprouver notre mariage mais je ne me plaignais pas à voix haute au moins. Je sentais la colère monter en moi. Me voyant arriver vers lui, il sourit. Je ne cherchais pas à comprendre pourquoi, ça ne m’intéressait pas. Je le regardais dans les yeux, en attendant qu'il prenne la parole, mais pour l'instant c'était un pot qui se trouvait de l'autre coté de la pièce que monsieur fixait. Je le vis ensuite sortir sa baguette, j'eus un léger mouvement de recul, je n'avais pas peur, mais je savais qu'il pouvait devenir violent lorsqu'il était énervé. Il jeta un sort pour faire venir le bocal à lui. Ensuite, le tour de magie qu'il effectua me subjuguait. Je ne savais pas quoi dire, il avait transformé des plumes en une blanche colombe. Je regardais, restant sans voix, l'oiseau voler dans la pièce. « Wouah, elle est magnifique. » Soufflais-je doucement. J'avais beau être en septième année, je n'étais pas habitué à voir ce genre de sort. C'était plutôt les sorts d'attaques et de défenses que j'exerçais. Puis, la colombe vint se poser près de nous, puis Vlad' l'attrapa. Il avait si différent, plus doux que d'habitude, c'était comme si nous étions retombés en enfance. J'avais l'impression que c'était l'ancien Vlad' que j'avais devant moi. « Si tu apprenais à me connaitre, tu saurais que j’ai un cœur. Je peux être bien différent. » Un sourire apparu sur mon visage suite à ces derniers mots, je sentais qu'il allait s'ouvrir, devenir plus chaleureux. Enfin, cela n'allait surement pas durer alors il fallait que j'en profite avant qu'il ne se referme. « Mais je te connais, enfin je te connaissais avant que tu te referme et que tu t'éloigne de moi. Et oui, tu étais moins... froid. Tu n'as pas cherché à me connaitre non plus faut dire. » Dis-je doucement. Je n'avais pas envie de l'énerver, ni de le brusquer. J'eus à peine le temps de prononcer cette phrase, car juste après il soufflait sur la colombe qui redevint une masse de plume blanche. Les plumes volaient autour de nos deux, c'était vraiment un moment ensorcellent, un moment magique. Je regardais partout autour de moi, j'en avais même oublié que nous étions à Poudlard et que nous nous disputions quelques minutes plus tôt. Il était devenu si calme d'un coup, cela était même bizarre. Puis, il attrapait délicatement ma main. Je me raidis d'un coup, puis ce coup de stress passa. Heureusement, il ne s'en est pas aperçu, enfin je crois. Je plantais mon regard dans le sien. C'était la première fois qu'il me touchait, et une sensation étrange m'envahit, je ne pouvais la décrire mais je savais, au fond de moi, que ça ne me déplaisait pas. Je ne dis rien, j'étais assez étonnée de son geste alors j'attendis qu'il reprenne la parole en le regardant. Vlad' se pinçait les lèvres d'ailleurs, peut-être qu'il était timide une fois qu'il avait enlever sa carapace ? Mais ça me rassurait de voir qu'il était pas très à l'aise non plus. « Il faudrait peut-être qu’on arrête d’être ainsi. Se connaitre, ça serait certainement mieux surtout si tu viens vivre chez moi… » Il avait raison, nous nous comportons comme des gamins à nous disputer comme ça, mais il faut dire qu'il était tellement énervant à agir aussi froidement. Mais c'est vrai que si j'allais vivre chez lui... Je n'y avais jamais vraiment réfléchie en fait, pour moi nous allions vivre ensemble mais je n'avais pas pensé à ça. Je serrais sa main un peu plus fort, et levais la tête vers lui. « En effet, faudrait qu'on soit plus sympathique l'un envers l'autre. Je ferais un effort si tu en fais aussi. » C'était à mon tour de me mordillait la lèvre inférieur. Cette réponse était un peu simple, sans grand intêret non plus mais je ne savais pas quoi dire. J'avais peur de m'attacher à lui, peur qu'il se referme comme une huitre et qu'il ne m'adresse plus la parole à nouveau. Je ne voulais pas tomber amoureuse d'un homme qui ne m'aimait pas et qui ne m'aimerait sans doute jamais. « Enfin c’est à toi de voir. » Dit-il en effleurant ma joue et faisant glisser sa main le long de cette dernière afin de replacer l'une de mes mèches de cheveux. Un frisson parcourait mon corps à cette instant, deuxième rapport physique en même pas dix minutes, c'était inconcevable avant aujourd'hui. J'étais assez étonnée, je regardais sa main remettre mes cheveux en ordre. Que devais-je faire ? J'allais tout de même pas le repousser, et puis se contact me faisait me sentir paisible au fond. Je réalisais que mon autre main se trouvait toujours dans la sienne.  « L'ennuie, c'est que je sais pas comment apprendre à te connaître, tu parais si mystérieux... C'est pas simple de te cerner. » Soufflais-je. C'est vrai, je sais pas comment en apprendre plus sur lui ou le connaitre. Je restais là, bloquer. Puis je reprenais sans lui laisser le temps de répondre. « Normalement, quand on veut devenir amis ou apprendre à connaître une personne, on partage des choses ensembles. Des secrets, des activités, on sort pour s'amuser ou se balader. » Je ne savais pas ce qu'il aimait faire, et puis ça ne me dérangerait pas de sortir un peu de l’enceinte de Poudlard en sa compagnie. Je me rapprochais de lui, nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre posait ma main sur son bras, un geste amicale. « Dis m'en plus sur toi, sur tes gouts, je sais pas trop. Dis moi un truc sur ta vie, faut bien commencer quelques part. » Je plantais de nouveau mon regard dans le sien. J'hésitais un instant, puis avancer ma main vers sa joue, j'hésitais à la poser sur sa joue puisque je ne savais pas comment il allait régir... Peut-être qu'il allait se refermer, peut-être que c'était le geste de trop.

 

Bien évidemment, il avait du entendre des choses sur moi. Mes parents -et surtout mon père-, ne se privaient pas pour me faire passer pour une traite à son sang. Toutes les familles de sang pure devaient maintenant être au courant, ce que je ne voulais. Non pas parce-que j'avais honte de me "rebeller", mais parce-que je ne voulais pas que le seigneur des ténèbres ou qui que se soit d'autres se vengent sur ma mère. Cette dernière comptait beaucoup pour moi, c'est d'ailleurs elle qui m'avait appris à différencier le bien du mal et je ne voulais pas qu'elle en paye le prix fort. Si je perdais ma mère, c'est comme si je perdais ma famille et je ne sais pas si je m'en remettrais, remonter la pente quand votre mari n'est pas la pour vous soutenir c'est difficile. Enfin, de toute façon il devait bien avoir des préjugés sur moi, comme quoi j'étais coincée, traite et bonne à rien. Cela m'énervait qu'il pense cela, je ne sais pas pourquoi. « Je ne dis pas le contraire. J'ai énormément changé et l'assume totalement. Distant... Depuis ton arrivée à Poudlard non ?  J’ai appris tellement de choses à ton sujet. Tes parents principalement. » Je dis oui de la tête, pour confirmer que c'était depuis mon arrivée à l'école. Effectivement, il s'était éloigné de moi depuis mon entrée dans cette école. J'avais déjà ma petite idée du pourquoi du comment, mais je ne voulais rien dire. J'attendais de voir ce qu'il allait dire. Et comme je l'avais pré-sentie, mes parents lui avaient dis des choses infâmes sur moi, des choses fausses. Surtout mes défauts je pense, mais qui n'a pas de défauts ? Évidemment, si on présente une personne en disant uniquement ses défauts, on ne l'aime pas. Vlad soupira, mais gardait sa main serrer contre la mienne. D'ailleurs, avoir ma main dans la sienne m’apaisait, pourquoi ? Bonne question, peut-être parce-que je savais qu'il me protègerait si jamais il y avait quelques choses ? Je n'en étais pas sur en fait, vu nos rapports légèrement tendu. J'avais tout de même l'impression qu'ils s'amélioraient -nos rapports. Un sourire apparu sur mon visage lorsque je sentis qu'il s'amuser avec a bague de fiançailles qu'il m'avait offerte. Je me souviendrais toujours de sa demande en mariage, c'était un moment important et je ne l'oublierais pas, même si j'ai accepté à contre cœur sur le moment. « Pourquoi Serdaigle ? Pourquoi Albus ? Tant de questions, si peu de réponses. » Nous y voila. J'avais finalement raison, c'était à cause de mes choix qu'il s'était éloigné de moi. Ces parents avaient du lui bourrer le crane. Serpentard n'était pas la seule maison qui existait, ce n'était pas la maison où il fallait aller pour avoir un avenir. Et puis, pour Albus c'était une autre histoire. On avait pas les mêmes idées ou la même façon de voir les choses, je ne savais pas comment lui expliquer sans le brusquer. Il hochait la tête, immédiatement je lui souris. J'étais contente qu'il approuve, pour une fois que nous étions d'accord. « Le Choixpeau lit en nous et voit quelle maison nous correspond, mais il tient aussi compte de nos préférences. Je ne voulais pas aller à Serpentard, parce-que je ne veux pas devenir un vulgaire pion du seigneur des ténèbres. Et puis, le Choixpeau ne voulait pas m'envoyer là-bas de toute façon. » Dis-je sur un ton énigmatique. Pas besoin de se voiler la face, tous les Serpentard finiront mangemorts, ce n'est un secret pour personne. Tous les enfants des sang purs qui sont du côté obscur sont dans cette maison. « Après, à choisir entre Dumbledore ou mes parents, le choix est simple ! Il n'y a qu'à voir les horreurs qu'ils racontent sur moi pour comprendre qui ils sont. » Il regardait ma main se poser délicatement sur son bras, puis se lever pour terminer sur sa joue. Ma main glissait le long de son visage, au début je voulais la poser, mais ça aurait fais bizarre de la laisser poser sur sa joue alors qu'on discutait. Vlad se figeait, l'espace d'un instant, j'avais cru qu'il avait remis son masque, mais non. « Pose moi des questions, demande moi ce que tu veux, ce que tu aimerais savoir. » Maintenant, je savais qu'il n'était pas contre l'idée. J'en fus étonné d'ailleurs, je m'attendais à ce qu'il me dise d'aller voir ailleurs et de m'occuper de mes affaires. Le problème c'est que je ne savais pas quoi poser comme question... Rien ne me venait à l'esprit sur le coup. D'ailleurs, quand je me suis mise à encrer mon regard dans le sien, il détournait les yeux. Je le cherchais du regard. Pourquoi avait-il fuit mon regard ? J'allais quand même pas lui poser la question. Il ne me laissait pas le temps de répliquer, tant mieux d'ailleurs parce-que je séchais un peu sur le coup. « Partons d’ici, je vais te montrer un autre endroit. Mais demande-moi ce que tu veux, et je te répondrais.» On était toujours main dans la main, et c'est ainsi que nous sommes sorties dans la salle. Sur le coup, je me posais un milliard de question. Les gens savaient qu'on était pas proches, mais lorsqu'ils nous verraient. Enfin, qu'importe ! De toute façon, je fais ce que je veux avec mon fiancé. Lorsque nous marchions, en silence. Je décidais de briser la glace en me lançant. « Hm, parle moi de tes hobbies, d'un truc qui te passionne. Ou simplement de ce que tu veux dans la vie. » J'avais un peu peur qu'il m'envoie boulet, et puis est-ce qu'il avait vraiment des hobbies, des choses qui le passionnent ? Il était tellement renfermé que je ne savais pas. Nous avancions rapidement, nous étions même sortie dans les jardins et nous marchions en direction du lac, si je ne trompe pas. J'adorais cet endroit, c'était l'un des lieux les plus magiques de l'école selon moi. Je me mis à rire légèrement en voyant un paysage si magnifique. Je tenais toujours sa main et le poussais gentiment à me suivre en tirant sa main. « J'adore venir ici, tiens regarde. Là bas, c'est l'arbre où je vais quand je me sens mal vis à vis de quelqu'un ou de quelques choses. » C'était l'un des plus gros arbres près du lac, pratiquement au bord de l'eau. Et j'avais souvent était mal à cause lui et c'était surtout depuis les fiançailles que je venais ici. J'aimais m'assoir sur ses racines et réfléchir. Peut-être que j'en disais trop d'un coup ? Enfin, d'un coup je repensais à ce qu'il avait avant de quitter la salle. « Pourquoi tu voulais me montrer cet endroit ? Désolée, ça fait un moment que je suis pas venue ici alors sur le coup j'étais un peu... impulsive. » J'avais souris sur le moment et nous nous étions rendu à mon arbre, maintenant que je lui avais demandé pourquoi il voulait venir ici, on allait surement bouger. Mais pour le moment, nous étions assis et c'était l'occasion de discuter. « Je sais pas si tu voudras bien m'en parler, mais j'aimerai savoir ce que mes parents disent à mon sujet... » Hésitais-je à dire. J'attendais, assise à ses côtés sur les racines de l'arbre, toujours ma main dans la sienne. Ça me stressait de lui demander ça, et ça se voyait parce-que je tortillais mes doigts entre les siens. J'avais un peu peur de sa réponse, mais il fallait que je sache. En parlant de mes parents, des larmes me montèrent aux yeux mais je baissais la tête pour les ravaler discrètement et tamponner mes yeux avec ma main libre. Je ne voulais pas qu'il me voit aussi faible, heureusement que j'ai réussi à me contenir et à relever la tête pour lui sourire. Je détestais avoir l'air fragile.

Ce n'était pas simple de le cerner, un coup il était froid et distant, un coup il était tactile et chaleureux. Je dois avouer que cela me déstabilisait un peu, chaque fois que je prenais la parole, j'avais besoin de peser mes mots afin de savoir si mes paroles allaient le vexer ou non. Je ne savais pas comment m'y prendre avec lui. J'étais déjà sortie avec quelqu'un, plusieurs garçons même, mais lui il m'intimidait. Il était plus âgé, plus fort et plus impressionnant. Je savais qu'il ne serait pas violent avec moi, mais parfois cette pensée m'effleurait l'esprit. Il était là, en face de moi, en train de me regarder et je faisais de même. Vlad n'avait pas tord, dans un sens j'aurais pu aller à Serpentard et faire ce qu'il a dit, mais c'était contre mes principes. Cette maison ne me convenait pas, je ne m'y serais pas senti à l'aise et la plupart des Serpentard sont des vantards et des idiots, ce n'était pas mon cas. La plupart croit d'ailleurs qu'il existe une différence entre les sang purs et les nés moldus. Ce n'est pas mon cas. Pour moi, nous sommes tous égaux, il n'y aucun différence... Nous sommes tous sorciers après tout. C'est plutôt les nés moldus les chanceux, ils ont hérité de pouvoir magique sans rien demander, ils ont eu des pouvoirs parce-qu'il était destiné à être des sorciers. Nous, les sang-purs, c'est juste parce-que nos parents sont des sorciers. Bref, c'est ma façon de voir les choses mais je suppose qu'il n'a pas la même vision des choses. Il avait raison, c'était ainsi et après tout, on ne pouvait pas changer le passé. Mais si c'était à refaire, je referais les mêmes choix sans hésité. J'ai mes convictions et je n'ai pas l'intention de changer pour lui, et lui non plus je pense. Après tout, on commence tout juste à s'entendre, si je puis dire, et discuter sans hausser le ton... C'est déjà un bon début. On est totalement opposé c'est vrai, inutile de le nier, mais peut-être qu'un jour on se complètera l'un et l'autre ? J'aimerai vraiment, parce-qu'autant finir mes jours avec quelqu'un que j'aime, mais j'ai pas l'impression que des sentiments viendront un jour. Enfin, je ne prédis pas le l'avenir. Peut-être que cela arrivera tôt ou tard. Nous étions à présent sortis de la salle de classe, que Vlad avait pris le temps de fermer à clef. Sur le trajet, je lui demandais s'il avait des hobbies, des passes temps, des passions. J'étais curieuse d'en savoir plus sur lui dans un sens, mais j'avais aussi peur d'en dire trop et qu'il se referme. Il avait un visage plutôt fermé, je ne pouvais pas savoir ce qu'il ressentait vraiment, c'était plutôt stressant d'ailleurs. « À part sortir avec mes amis, faire des duels, écrire mon livre et travailler. Je ne fais pas grand-chose, donc est-ce que je peux appeler ça des hobbies ? Sinon, je veux rester moi-même, avoir une meilleure famille . Et toi alors ? » Dit-il sur un ton plus sympathique que tout ce qu'il avait pu dire auparavant. J'en fus d'ailleurs la première étonné. En le regardant dans les yeux, je voyais qu'il commençait petit à petit a vraiment enlever son masque. Son regard était lui aussi plus chaleureux et cela le rendait plus beau dans un sens... Je secouais la tête pour arrêter de penser à ses yeux -j'avais mieux à faire. Je tournais immédiatement la tête vers lui. « Un livre ?! Toi, tu écris un livre... Quel genre de livre ? » Il n'aurait peut-être pas du engager la conversation sur la lecture, puisque c'était l'une de mes passions. Depuis que j'avais appris à lire, je passais souvent mon temps libre à pratiquer cette activité. C'était calme et paisible, lorsque je lisais, il n'y avait aucune limite. Tout pouvait arriver, j'étais un peu dans mon monde. Tous les passionnés de lecture était comme ça. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'étais pas la petite étudiante super sérieuse, qui n'a pas d'amis et qui passe son temps à étudier. J'aime étudier bien sûr, mais je fais beaucoup d'autres choses ici. « Et bien, j'adore lire... mais ça tu dois t'en douter. Après, j'aime aussi passer du temps avec mes amis, sortir à Pré-au-Lard et m'amuser avec eux. Pas grand chose d'exceptionnel... » C'était déjà pas mal pour mon âge, bon certain passer leur temps à se saouler, puis à vomir à cause de la gueule de bois le lendemain... Mais je n'étais pas comme ça, j'avais été saoul une fois dans ma vie et c'était juste après mes fiançailles, j'avais préféré m'isoler avec une amie et nous avions bien rigoler, fait la fête et nous avions bu une quantité d'alcool impressionnante aussi. On arrivait rapidement au lac, mon endroit favoris. En regardant Vlad, je vis dans son regard que ça avait l'air d'être un endroit important pour lui, mais je ne dis rien. Je ne voulais pas le contrarier. On s'avançait donc vers mon arbre fétiche, celui où je m'asseyais quand tout allait mal ou que j'avais besoin de me défouler. Malgré tout, j'étais vraiment heureuse de revenir ici. Parce-que oui, ça faisait un bout de temps que je n'étais pas venue. Je l'entrainais vers l'arbre en question. « J’ai voulu venir ici tout simplement parce qu’il y a rarement quelqu’un. Nous sommes tranquilles, juste les deux. » Puis, nous nous sommes assis l'un à côté de l'autre en regardant le lac en face de nous. Nous étions toujours main dans la main, d'ailleurs la sienne quittait la mienne. Il passait ensuite son bras autour de moi, comme si nous avions toujours été très proche, comme si nous étions un couple. D'ailleurs, je pense que si quelqu'un passait à ce moment, il nous aurait vraiment pris pour des personnes qui s'aimaient. Je ne répondais pas, mais il avait raison. Ici, il n'y avait jamais personne puisqu'à chaque que je venais -et j'y suis allée un bon nombre de fois-, il n'y avait pas un chat. Lorsqu'il avait passé son bras autour de moi, nos corps s'étaient rapprochés. On était blottit l'un contre l'autre, ce qui n'était pas plus mal parce-que je commençais à avoir froid. Il devait être tard. Je grelottais, puis posais ma tête sur son épaule. « Ils ne te considèrent plus comme leur fille, du moins, surtout ton père. Un traitre et bien d’autre chose. Mais ce n’est peut-être pas nécessaire d’en parler ? » C'est moi qui lui avait demandé et j'avais une réponse précise cette fois-ci. Ce n'était pas une surprise, je savais qu'il pensait ça de moi, mais de la à le dire à tout le monde... La joie que j'avais ressentie en arrivant ici s'était soudainement volatiliser. Je ne pouvais pas dire que ça ne me faisait pas mal, parce-que ça me blessé profondément. Je soupirais bruyamment. « Je voulais savoir c'est tout... Et toi, tu pense la même chose ? Je veux dire, tu me considère vraiment comme une moins que rien et un monstre ? » Je déglutissait, j'avais peur de sa réponse. Je voulais qu'elle négative, je ne voulais pas passer le reste de mes jours avec quelqu'un qui ne m'appréciait pas. Dans un sens, il ne me connaissait -et se serait surement ça qu'il allait me répondre-, mais j'avais envie qu'il me dise que j'étais plus que ça. Je n'avais pas confiance en moi à la base déjà, alors cela n'arrangeait rien. Je regardais le lac, dans mes pensées. Il avait dit qu'il y avait rarement du monde ici... Cela voulait dire qu'il venait souvent ? Sans doute, sinon je ne vois pas comment il l'aurait su. « Tu as dis qu'il n'y avait jamais personne ici... Tu y venais souvent pendant que tu étais élève ici ? » Si oui, je me demandais bien si c'était pour faire la même chose que moi. Et si jamais c'était le cas, ça nous ferait un point commun. Un, c'était déjà un bon début, peut-être qu'on en trouverait d'autre au cours de la soirée. Enfin, s'il compte passer la soirée avec moi. Ma main se posait sur la sienne, celle qui m'entourait. Je levais ma tête, posée sur son épaule quelques secondes plus tôt et je le regardais. « Je sais pas vraiment comme m'y prendre tu sais, normalement quand j'apprends à connaître quelqu'un, ça vient naturellement, mais avec c'est différent... Tu m’impressionne beaucoup. » Soufflais-je. Je n'aurais peut-être pas du lui dire, il allait peut-être profiter du fait qu'il m’impressionner plus tard, mais tant pis. Je devais lui dire, je me sentais soulagée à présent. Je serrais un peu plus sa main, dans l'espoir qu'il se referme pas. On passait un bon moment, le premier depuis des lustres et je ne voulais pas tout gâcher à cause d'une phrase. Je savais que je me posais trop de question, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je sentais son souffle sur mon nez, parce-qu'il était très grand et je paraissais petite à côté de lui. Je regardais ses lèvres et je me surpris sur le coup, à le trouver attirant. Je ne devais pas tomber amoureuse de lui, surtout qu'il ne faisait rien pour. Je ne voulais pas finir blessée et meurtrie à cause lui, je ne voulais pas l'aimer. Je plantais à nouveau mes yeux dans les siens, son souffle chaud ne survolait plus mon nez à présent, il venait se posait sur ma bouche.