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 Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte

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Message Sujet: Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte   Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte Icon_minitimeJeu 21 Aoû - 19:12

Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.
PERSÉPHONE BLACK & CALIXTE WEBSTER



Elle marcha délicatement dans la nuit noire, serrant son manteau contre elle. Elle regarda de temps en temps la buée sortir de sa bouche au rythme des respirations, elle avait tellement froid. L'hiver s'était bien installé à Poudlard et la nuit arrivait vite en ces temps-là. Perséphone trébucha sur un morceau de bois et parvint à reprendre son équilibre  avant de toucher le sol. La jeune femme avait toujours été maladroite et le manque de luminosité ne l'aidait pas à combattre ce trait de caractère. De plus, Perséphone n'était pas tranquille, elle n'était pas sûr de ce qu'elle faisait et à chaque pas, elle voulait s'arrêter pour repartir en arrière, dans sa chambre. Elle avait appris pendant les vacances de Noël qu'elle était promise à une autre sans-pur et cette fois, son père n'avait pas pris la peine de lui demander son avis, il n'avait d'ailleurs pas pris la peine de lui adresser la parole et avait envoyé sa femme pour parler à Perséphone. Depuis que la jeune fille était rentrée dans la maison Gryffondor, la relation avec son père avait empiré. Avant cela, il n'était pas non plus tendre avec elle mais au moins, il lui adressait la parole pour lui faire des reproches ou pour la gifler. Maintenant, il ignorait complètement sa fille aînée et passait d'ailleurs le plus clair de son temps à dire qu'il n'avait qu'une seule fille Nika. L’ignorance était pire que tout pour Perséphone, elle n'avait plus aucun angle d'attaque, de monteur pour essayer d'arranger sa relation avec son père et elle savait depuis quelques mois que tout était perdu. Pourtant, ce mariage arrangé avait éveillé la curiosité de la jeune femme et elle se demandait pourquoi son père lui avait arrangé un mariage si il l'avait réellement banni de son esprit. Même si elle n'était pas heureuse de se marier de force à un homme qu'elle n'aimait pas, elle trouvait tout de même dans ce malheur l'ultime chance de gagner l'amour de son père et d'être enfin reconnu. Cependant, Perséphone était bien embêtée par le fiancé en question qui n'était autre que Calixte Webster. Calixte était un garçon de l'âge de Perséphone et faisait également partie de la maison Gryffondor, pourtant, en quatre ans de scolarité, ils ne s'étaient jamais adressés la parole, pas même un bonjour car Perséphone trouvait tout simplement ce garçon inintéressant et quelque peu effrayant. Mais pour faire plaisir à son père, la jeune femme avait accepté sans rechigner et elle s'était même mise en tête d'aller parler à ce garçon pour apprendre à le connaître. C'est ainsi que Perséphone s'était retrouvée à marcher seule dans le parc, afin de retrouver ce jeune garçon. Car depuis quelques temps, elle avait observé ses habitudes afin de trouver le moment favorable pour l'aborder et avait découvert qu'après ses entraînements de quidditch, Calixte se douchait plus tard que les autres et restait donc seul à ce moment-là. Perséphone avait tout de même longuement hésité avant de le rejoindre là-bas, ne voulant pas le déranger puis finalement, elle en avait eu assez d'attendre et avait pris son courage à deux mains. La jeune femme arriva donc devant les vestiaires et prit une grande inspiration avant d'ouvrir la porte pour se donner du courage. Elle sentit la chaleur de la pièce l'envelopper en entrant et elle prit quelques minutes pour apprécier cela. Elle hésita quelques instants avant de faire un pas en avant, de peur de surprendre Calixte et décida finalement d'appeler le jeune homme tout en avançant.  « Calixte, c'est Perséphone. Je ne pense pas que tu saches qui je suis mais on est dans la même maison et dans la même classe... J'aurais besoin de … te... parler. » Les derniers mots de la jeune femme ne furent qu'un murmure, Perséphone se sentant de plus en plus mal à l'aise dans cette pièce.

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Calixte M. Webster
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Message Sujet: Re: Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte   Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte Icon_minitimeVen 22 Aoû - 1:40


Les fiancés maudits
Cal Webster feat Persée Black.

 




Mon père réussi toujours tout ce qu’il entreprend, il arrive toujours à faire comme bon lui semble et il arrive toujours à manipuler son monde pour que tout tourne à sa façon. Depuis ma naissance et malgré qu’il m’exècre radicalement, il a toujours réussi à garder la main mise sur tout ce que je fais, m’empêchant de faire pleinement ce que je veux, comme je le veux et quand je le veux. Il ne peut pas m’empêcher de jouer au quidditch certes, par contre il arrive à s’immiscer dans ma passion, d’une manière très détournée, mais qui m’oblige inévitablement à mentir, à jouer un rôle, à m’isoler, à me détester… J’ai longuement retourné la question dans ma tête, encore et encore, quand je suis rentré dans l’équipe, mais aucune solution n’a paru meilleure qu’une autre. Depuis toujours mon père s’acharne à marquer ma peau de la pire des manières possible. Il m’a toujours dit que grâce à ça, je ne perdrais jamais de vu le chemin qui doit être le mien, celui qu’il a tracé pour moi-même si je n’étais pas le meilleur choix. J’ai appris à résister à la douleur, à ne pas lui donner la satisfaction de me voir faible, c’est un peu masochiste, mais c’est une manière de me protéger psychologiquement. Pendant les vacances, il s’est pourtant surpassé. Je crois qu’il a clairement voulu me faire rentrer dans le crâne ce que serait ma nouvelle vie à partir de maintenant, et je me demande même s’il ne s’est pas défoulé en prime pour la mort d’Alexius…

Tout ça pour en revenir à ma situation actuelle. Il a encore fallu que je trouve une excuse pour ne pas aller me doucher avec l’équipe après l’entrainement de quidditch. Comment expliquer à vos partenaires les marques de brulures, les multiples pansements encore ensanglantés, les griffures, les lacérations… Sans compter sur toutes ces anciennes cicatrices qui peuplent mon corps et que je déteste par-dessous tout. Malgré moi, mon père est toujours présent et le sera jusqu’à la fin de ma vie. Ce soir je suis encore passé pour un con, prétextant avoir envie de courir un peu pour me défouler avant de rentrer au château. C’est sûr qu’après deux heures d’entrainements, on n’est pas déjà assez rincé, il faut que je m’en rajouter une couche, sans compter que notre capitaine n’est pas le dernier pour nous mener la vie dure et qu’il doit faire moins dix degrés dehors. Bref, énième excuse pourrie, un jour ils finiront par comprendre, je me suis même déjà demandé comment mon bro’saumon n’a pas déjà remarqué mon manège, on passe pourtant tout notre temps ensemble.

Bon maintenant que je les ai bien vus tous repartir vers le château et que je ressemble plus à un poulpe qu’à un homme, je peux enfin me diriger vers les douches. C’est que courir par ce froid intense n’est pas une partie de plaisir. Je me dépêche de rentrer dans le vestiaire, il est vide de toute présence, je suis enfin tranquille. Je me déchausse rapidement et fait glisser ma tenue d’entrainement doucement pour ne pas attiser les douleurs qui m’assaillent de partout. Je jette un rapide coup d’œil, du sang a encore perlé un peu partout. Après une douche rapide, je m’attelle à refaire succinctement tous les pansements, dégoûté de voir les plaies se refermer petit à petit et de sentir mon cœur se serrer un peu plus à chaque fois, à chaque nouvelle douleur refoulée. J’ai à peine terminé de me rhabiller que j’entends un bruit provenir de l’entrée des vestiaires. Vif, j’attrape ma baguette et la braque dans la direction d’où vient le bruit intempestif. « Calixte, c’est Perséphone. » « Nom d’un inféri, je l’avais presque oublié celle-là. » Je marmonne bas, elle n’a pas dû m’entendre, elle poursuit directement tout en avançant et en arrivant dans la lumière du vestiaire. « Je ne pense pas que tu saches qui je suis mais on est dans la même maison et dans la même classe… » La bonne blague comme si je ne savais pas… « J’aurais besoin de… te… parler. » Me parler de quoi ? Des fiançailles ? De nos parents ?  

Toujours assis sur mon banc, je la regarde, elle cherche certainement à comprendre pourquoi elle a débarqué ici. En plus d’être Black, elle est idiote cette nana ? C’est peut-être pour cela que son père ne la considère pas. Voyons voir… « Et donc Persiflore c’est ça ? Tu voulais me parler de quoi ? Besoin d’aide pour un devoir ? Tu veux que je te branche avec mon pote Lysander ? »



@destiny.
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Message Sujet: Re: Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte   Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.⊰ calixte Icon_minitimeVen 22 Aoû - 14:02

Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.
PERSÉPHONE BLACK & CALIXTE WEBSTER



La jeune femme n'était pas particulièrement peureuse mais elle sentait qu'elle ne devait pas être là. Elle savait au fond d'elle qu'elle n'aurait jamais du venir et que quelque chose aller se passer, elle avait comme un mauvais pressentiment. Comme elle n'avait jamais parlé à Calixte, elle ne savait pas comment il allait réagir, elle espérait secrètement qu'il allait se montrer avenant et bienveillant mais pendant toutes ses heures d'observation, Perséphone avait compris une chose, Calixte n'aimait pas être dérangé et pouvait se montrer quelques fois un peu bougon. Pourtant, la jeune femme, dans sa quête de devenir une bonne personne et de changer le caractère qu'elle s'était forgée au fil des années en contradiction avec sa nature profonde, avait décidé que quoi qu'il se passait, elle se montrerait gentille et bienveillante. « Et donc Persiflore c’est ça ? Tu voulais me parler de quoi ? Besoin d’aide pour un devoir ? Tu veux que je te branche avec mon pote Lysander ? » Perséphone se tourna vivement en direction de la voix et découvrir le jeune homme assit sur le banc. La jeune femme devait bien reconnaître qu'il était plutôt pas mal avec ses longs cheveux noirs et ses grands yeux. Il n'était pas forcément aussi beau qu'un mannequin mais il émettait une aura autour de lui qui lui donnait de la prestance et du charisme. Perdue dans sa contemplation, la jeune femme mit plusieurs minutes à comprendre les paroles de Calixte. Et une fois qu'elle comprit ses paroles, elle sentit une vague de colère monter en elle. Perséphone avait bien décidé de ne pas être en colère et de rester souriante mais elle n'acceptait tout de même pas que quelqu'un lui parle sur ce ton. Calixte avait lâché ces mots avec un regard appuyé, remplie de dédain.  Perséphone serra ses poings pour se contrôler et se mise à sourire légèrement. Elle avança finalement dans la direction de Calixte afin de se retrouver face à lui.  « Je m'appelle Perséphone... Dit-elle tout en rajoutant en murmurant pour elle même.  « Tu es peut-être trop idiot pour t'en rappeler.... Puis elle enchaîna sans lui laisser le temps de parler.  « Non je n'ai pas besoin d'aide pour un devoir et Lysander ne m’intéresse pas du tout... Je suis venue te parler de nos fiançailles car je ne pense pas que passer notre temps à s'éviter soit très intelligent. Je peux comprendre que cela ne te plaise pas mais nous devons faire face ensemble plutôt que de bouder chacun de notre côté...  Sauf si tu es trop idiot pour comprendre cela? Demanda-t-elle en haussant un sourcil. Perséphone avait quelque peu oublié ses bonnes intentions et essayé tant bien que mal de ne pas froisser le jeune homme même si à ce moment précis, elle n'avait qu'une envie, l'envoyer paître. Elle décida de s'avancer un peu plus, ne se retrouvant plus qu'à un pas du jeune homme et lui tendit la main.  « Donc je me présente, je m'appelle Perséphone Black mais tu peux m’appeler Persée, je suis ta nouvelle fiancée et je pense que tu n'as pas eu vraiment de chance en tombant sur moi... » Dit-elle avec un sourire moqueur, c'était plutôt elle qui n'avait pas de chance d'avoir hérité d'un garçon aussi fermé à la conversation. Mais malgré tout, Perséphone était tout de même heureuse de pouvoir parler à quelqu'un et elle espérait secrètement qu'elle trouverait en Calixte un allié et peut-être même un ami. La jeune femme se sentait terrible seule ces derniers temps. Avant, c'était une vraie garce avec les autres gryffondors et à cause de cela, elle s'était retrouvée très vite isolé. Au début, cela ne l'avait pas embêté plus que cela car Perséphone ne voulait pas les fréquenter mais depuis qu'elle cherchait à devenir gentille, elle ressentait très mal cette isolation et n'arrivait pas à s'en débarrasser. Tous les Gryffondor la fuyaient comme la peste et la plupart était certain que le choixpeau s'était trompée de maison pour Perséphone. Alors, elle avait pris l'habitude de manger seule et en fait, d'être tout le temps seule. Pourtant, malgré ses mauvaises habitudes, Perséphone était une bonne personne et pouvait être une amie formidable mais à cause de son passé, elle ne savait pas vraiment ce que cela faisait d'être une amie et ce que cela impliquait. Elle sortit finalement de ses pensées et se concentra sur Calixte.   « Est-ce que tu sais pourquoi nous avons été fiancés ? Je veux dire, qu'est-ce que cela apporte à nos familles ? Sans vouloir te vexer, les Black y perdent au change et je ne vois pas bien ce qui a pu les faire accepter... » Dit-elle dans un murmure, ayant peur de raviver la colère du jeune homme. Elle ne voulait surtout pas qu'une dispute éclate entre eux, cela n'aurait pas été constructif pour la suite des événements. Même si Perséphone était persuadée que la route vers une bonne entente avec Calixte serait longue, elle avait tout de même envie d'y arriver rapidement, sans se mettre d’obstacle en plus. Elle savait d'avance que Calixte avait une mauvaise image d'elle et qu'il serait déjà assez difficile de changer cela sans en rajouter une couche. Perséphone n'était pas persuadée que le jeune homme avait réellement envie de faire des efforts et elle avait plutôt l'impression que les yeux de ce dernier lui criait de lui foutre la paix. Mais voilà, Perséphone n'était pas prête à abandonner aussitôt. La jeune femme était une acharnée et une fille bornée, quand elle avait une idée en tête, il était très difficile de l'a lui enlever, voir impossible. C'était un trait de caractère dont elle était fière, sa ténacité lui avait jusqu'ici parmi de ne pas perdre pied malgré ses nombreux échecs vis à vis de son père. C'était en quelque sorte ce qui la poussait à aller toujours plus loin et à se dépasser. Elle avait hérité cela de son père, malgré que ce dernier refusait de reconnaître qu'il avait une quelconque ressemblance avec sa fille aînée.  

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Cal Webster feat Persée Black.

 




Je ne sais pas ce qui résultera de cette relation, je ne connais pas Perséphone Black à proprement parlé, je ne sais d’elle que ce que j’ai pu entendre ou voir, et franchement ce n’est guère reluisant. Quand je vais annoncer cette nouvelle à Lys, je l’entends déjà me rire au nez, si seulement il pouvait trouver une solution drastique, autre qu’éliminer la jeune femme, quand même je ne suis pas désespéré à ce point. Au son de ma voix, la jeune fille se retourne vivement dans ma direction et planta son regard dans le mien d’abord, avant de me faire passer un examen complet : du haut de mes cheveux encore humides de la douche au bout de mes orteils nus. Histoire de rester dans le registre du parfait petit con, je déplace ma main en direction de son visage et la fait bouger de droite à gauche, en signe de salue : « Hey dis-moi Persiflore, ce que tu vois te plais tant que tu as perdu ta langue ? Si tu veux je peux faire sauter la chemise ! » Ce qui est bien évidemment hors de question, elle est ma fiancée, ça ne veut pas dire que je doive lui montrer mes blessures et m’appesantir sur mes problèmes. Elle est déjà un problème qui sera bien assez compliqué à gérer, surtout si elle se décide à vouloir m’importuner à tout moment de la journée. Je vois toutefois son regard changé à mesure qu’elle semble assimiler mes paroles, le masque d’incrédulité et de découverte laisse place à de la noirceur. Je savais bien que cette fille ne pouvait tout bonnement pas décidé du jour au lendemain d’être gentille après avoir été la pire des garces toute sa vie. Elle s’approche résolument vers moi pour se planter devant moi : « Je m’appelle Perséphone… » Ah, elle a tiqué sur le nom, un point pour elle. « Tu es peut-être trop idiot pour t’en rappeler… » Point retiré ! Balle au centre ! Il ne va pas falloir qu’elle joue sur ce terrain-là avec moi. J’ouvre à peine la bouche pour répliquer, qu’elle continue rapidement dans sa logorrhée. « Non je n’ai pas besoin d’aide pour un devoir et Lysander ne m’intéresse pas du tout… Je suis venue te parler de nos fiançailles car je ne pense pas que passer notre temps à s’éviter soit très intelligent. » « Pour ma part, je trouve cela plutôt plaisant. » « Je peux comprendre que cela ne te plaise pas mais nous devons faire face ensemble plutôt que de bouder chacun de notre côté… Sauf si tu es trop idiot pour comprendre cela ? » Elle ponctue sa phrase d’un haussement de sourcil suggestif, afin de me faire réagir. Que nenni mademoiselle Black, il en faut beaucoup plus pour faire sortir de ses gonds le roi du contrôle et de la retenue. Voyons voir jusqu’où je peux m’amuser avec elle puisque de toute façon il est hors de question que je puisse imaginer échapper à ce mariage et que je sais pertinemment que je détesterais ma femme toute ma vie, autant prendre du plaisir quelque part et trouver ses points faibles par exemple. J’y vais d’une voix mielleuse et quelque peu railleuse. « Pauvre petite chose, pauvre petit Perceneige qui prends son courage à deux mains et vient aborder le grand méchant Webster pour essayer de chercher du réconfort. » Allons bon, voyons sa réaction. Je la regarde s’avancer un peu plus vers moi et me tendre la main tout en ajoutant : « Donc je me présente, je m’appelle Perséphone Black mais tu peux m’appeler Persée, je suis ta nouvelle fiancée et je pense que tu n’as pas eu vraiment de chance en tombant sur moi… » Le moment est divin à souhait, j’ai l’impression qu’elle me tend la baguette pour se faire battre. Un sourire moqueur étire ses lèvres attendant toujours que je me décide à lui serrer la main. Elle pourrait presque être drôle debout au milieu des vestiaires, son visage légèrement dans l’ombre à cause de la lumière qui lui provient de derrière et illumine ses cheveux. Une Black blonde, ça doit être une véritable tare dans sa famille, il faudra que je pense à lui demander ! J’ignore sa main restée tendue beaucoup trop longtemps pour ne pas se sentir un minimum mal à l’aise et commence à remettre mes chaussures. Je continue avec mon ton sybillin, un poil taquin : « Saches que tu es ma toute première fiancée, Persy, on n’a pas tous un parcours peuplé de fiançailles ratées. Quoi que si tu pouvais à nouveau t’arranger pour tout faire foirer ça m’arrangerait bien. » Je ne la regarde pas en disant cette phrase, mes inflexions sont suffisamment dosées pour qu’elle comprenne le sous-entendu. Ça avait fait jazzer à l’époque, le paternel Black qui revient sur sa parole car la famille sang-pur en face se retrouve à dégringoler de la sphère sociale. En rien de la faute de la jeune fille, mais bon je suis idiot me semble-t-il, donc allons-y ! Je termine de me chausser et commences à ranger quelques affaires tout en poursuivant le dialogue. Je ne la regarde toujours pas : l’ignorance est la pire des souffrances, et je sais de quoi je parle. Elle refait surface : « Est-ce que tu sais pourquoi nous avons été fiancés ? Je veux dire, qu’est-ce que cela apporte à nos familles ? Sans vouloir te vexer, les Blacks y perdent au change et je ne vois pas bien ce qui a pu les faire accepter…  » Elle a murmuré sa dernière phrase, comme si je n’étais pas au courant qu’elle avait tout à perdre dans cette histoire. Je ne sais pas comment à réussir mon père pour nous coller ensemble, mais il est clair que les Black sont desservi dans la bataille. « Je ne sais pas, ils voulaient peut-être se débarrasser de toi ? » Je lâche cette bombe mine de rien, entre les chaussures et la cape d’hivers. Je me redresse, prends les quelques affaires de sport que je traîne avec moi et tout en passant à ses côtés sans la regarder, je lance en me dirigeant vers la porte : « Tu n’as tout de même pas de chance Percentil, avant tu avais un fiancé en disgrâce, maintenant te voilà affublé d’un idiot doublé d’un raté. Ton père ne doit pas avoir une très grande considération pour toi. C’est moche. »


@destiny.
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