NOM : webster. PRÉNOMS : céleste némésis. AGE : dix huit ans.  ANNÉE : cinquième année. ÉTAT CIVIL : célibataire. PURETÉ DU SANG : sang pur. MAISON SOUHAITÉE : serdaigle. ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle. PARTICULARITÉ : aucune.
       

✎ Votre personnage trouve par hasard dans un couloir les réponses du prochain devoir de potions, que fait-il ? Céleste ne conçoit pas de tricher à un examen. A ses yeux, ce serait commettre un parjure et trahir dix sept ans de travail acharné. Car si la jeune femme excelle dans tous les domaines, ce n'est pas grâce aux dons chimériques d'une entité divine. Céleste a toujours été une amoureuse des livres et du silence, ce qui contribue très nettement à ses résultats scolaires. Dans le cénacle de la bibliothèque, la digne Serdaigle se sent en sécurité, ivre d'une curiosité qui l'anime corps et âme. Apprendre est une véritable obsession. Elle ne supporte ni l'échec ni la fainéantise chronique qui enlise la plupart de ses condisciples dans leur exécrable incompétence.
       ✎ Votre personnage tombe sur une première année malmenée par des septième année au détour d'un couloir, que fait-il ? Tout comme la grande majorité des Webster, Céleste est tout sauf une justicière des temps modernes. Elle a pour crédo de ne jamais s'occuper des affaires des autres, à moins d'en tirer son propre avantage. Sans être une anti moldue forcenée, elle reste certaine de sa supériorité en tant que sang pure. Soyez tout de même vigilants ! Bien qu'elle fuie la plupart des conflits qui animent le château, la jeune femme n'hésitera pas une seconde à crucifier métaphoriquement le premier animal qui se postera en travers de sa route.
       ✎ Le professeur de métamorphose a injustement punit votre personnage à la place d'un autre élève qui se moque de lui, comment réagit votre personnage ? Aussi loin qu'elle s'en souvienne, Céleste n'a jamais été punie pour quoi que ce soit. Ce rôle était réservé à Calixte et son tempérament de fauve. La bleue et argent  a appris très tôt à brider son propre caractère pour coller à l'image de jeune première de bonne famille qu'elle est censée incarner. Par ailleurs ses professeurs l'ont toujours éminemment respectée, que ce soit pour son nom et sa fortune ou pour son goût immodéré pour l'excellence. Etant donné sa discrétion glaciale, peu d'élèves oseraient se moquer d'elle. Elle a su parfaire son image jusque dans les moindres détails pour perfectionner le rôle qu'elle endure jour et nuit. Mais si d'aventure quelqu'un lui barrait la route, Céleste saurait se débarrasser du nuisible avec toute l'insidieuse discrétion d'une femme de talent.
       ✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? Céleste est un véritable paradoxe. A la fois matérialiste et savante, elle collectionne les oeuvres d'art et les beaux livres. C'est une femme intelligente qui ne supporte guère la médiocrité. Elle accorde une grande importance aux belles situations, sans toutefois négliger la vivacité d'esprit qui rehausse l'art de la conversation. Son destin est déjà tracé, ce qui ne laisse aucune place aux rêves illusoires. Elle est née pour épouser l'homme qui l'achètera et briller dans les galas de charité comme une sculpture ostentatoire. Dans un sens ça ne fait aucune différence puisque son père régit déjà la majeure partie de son existence. La seule chose qu'elle s'autorise à espérer, c'est que l'heureux élu ne soit ni pauvre ni inculte.
       

PSEUDO : louve. AGE : vingt quatre ans. PRÉSENCE : assidue. AVATAR : marion cotillard. COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : merci bazzart. UN PETIT MOT POUR LA FIN : Le forum est magnifique. Au plaisir de vous lire sur le rôle play.

Etincelante - secrète - intelligente - cultivée - hautaine - glaciale - collectionne les beaux objets - raffinée - cinglante - mystérieuse - curieuse - soumise aux conventions - élégante - présomptueuse - mal dans sa peau...




« Mais j'aimais le goût des larmes retenues, de celles qui semblent tomber des yeux dans le coeur, derrière le masque du visage.  »


"De la vermine de vermine, voilà ce que tu es Calixte. Pourquoi refuser de suivre l'exemple de ta sœur ? Elle au moins sait tenir le rang qui est le sien. Tu n'es rien. Rien tu m'entends ? Quand donc vas tu comprendre que tu as des responsabilités vis à vis de ton sang ?! Regarde toi... Tu es si médiocre. Même notre chère Céleste ne trouve pas les mots pour te défendre."


A quelques mètres de toi, la folle assène sa diatribe assassine. Figée comme une statue de marbre, tu te réfugies dans ta superbe et achève de lisser tes longs cheveux bruns. Concentrée sur leur texture et les nuances cobalt qui brillent sous l'éclat du lustre de cristal, tu ignores ton frère, ce fustigé de naissance à qui tu refuses le moindre signe d'empathie.

Les cris déments transpercent ton armure flegmatique comme des flèches empoisonnées. Le venin pénètre par toutes les pores de ta peau d'albâtre, violant chaque orifice de ton corps pour rouvrir les plaies béantes qui ruissellent sur ton cœur. Il te contamine insidieusement, polluant tout ton être pour abattre l'illusion de stabilité fragile, ce masque cruellement détaché que tu t'efforces de recréer jour après jour. En vain. Il suffit d'un cri pour que tu vacilles, d'une seule note discordante pour que tes ongles parfaits s'incrustent inéluctablement dans l'auburn du bois d'alisier. Tu t'agrippes à la coiffeuse habilement sculptée comme un naufragé s'accroche au dernier lambeau de bois flotté ballotté par les eaux. La déesse mère achève sa tirade péremptoire. Tu voudrais qu'elle se taise à jamais. Même le murmure de sa respiration ravive cette migraine lancinante qui ne s'apaise qu'au contact des choses inanimées. D'aucun te pensent matérialiste et vénale. Ceux là ne connaissent pas ta vraie nature, cette soif de comprendre toute chose au delà du sens et du non sens. Les objets te rassurent. Leur silence et leur absence d'émotion confortent l'équilibre précaire qui te maintient debout. Les livres en particulier t'offrent le repos de l'esprit, la fuite de cette abjecte réalité qui t'asphyxie. Les livres ne vous aiment pas plus qu'ils ne vous déçoivent. Tu les dévores comme des proies pour te nourrir d'ailleurs et d'autrement. En apparence, ton visage n'est qu'une surface lisse et égale, un miroir dénué d'expression qui n'inspire strictement rien hormis cette adoration de façade qui flotte sur leurs sourires sans jamais atteindre leurs cœurs. En réalité tu bouillonnes comme un volcan sur le point d'exploser, une déesse captive, un animal sauvage dompté pour faire son numéro de cirque. Oui...Tu n'as cure de cette placide admiration qu'ils daignent t'accorder pour nourrir leurs remontrances envers Calixte. Tu veux de l'amour à l'état brut, être respectée pour ce que tu es vraiment. Comme un être de chair et non pas le diamant de leur inestimable collection. Tu hurles en silence, prise au piège des conventions qui régissent entièrement ton existence cloisonnée, inéluctablement soumise à ton propre désir de reconnaissance. Un brin de lâcheté sans doute, et beaucoup de « je ne sais pas comment faire autrement ». Ta vie ne t'appartient pas et c'est en cela que demeure ton plus violent paradoxe. Vivre chaque jour pour  apprendre à penser mais ne jamais penser à apprendre à vivre. Tu te contentes de briller comme une étoile solitaire dans le ciel fuligineux, éclairant docilement les idiots d'un trait d'esprit et les épicuriens de ta beauté. C'est ce qu'on attend de toi.

Tu ne peux que réprimer cette fièvre qui t'échauffe le sang.Tu n'as ni l'étoffe des grandes tragédiennes, ni la profondeur d'un personnage de roman. Tu te complais dans cette servitude de l'esprit, cette pâle copie de toi qu'ils encensent de leurs regards suffisants. Qu'il t'est facile de les haïr, ces loups qui te ressemblent jusque dans leurs sourires de glace ! Tu ne peux ni renier ta race, ni absoudre cette force intérieure qui terrasse les fondations de ton éducation. A leur image, tu n'es qu'une montagne de pierres branlantes qui résiste inexplicablement depuis des siècles. Nimbée de l'orgueil héréditaire, tu avances dans la vie en te fermant comme une huître, dressant des frontières pour te protéger des marées de sentiments qui sont le sel de l'existence. Tu suis leur guide à la lettre, rassurée de ne pas devoir te confronter à tes propres pulsions. Tout est plus facile lorsqu'on te dicte le rôle que tu abhorres. Et tant pis pour les espoirs brisés, les regrets, les rêves dilués dans la réalité.

L'espace d'une seconde, tes yeux d'émeraude croisent le regard de Calixte qui absorbe le mépris familial comme une éponge déjà pleine. Ton masque de perfection placide alimente sa rage et sa tristesse. Peut être qu'il suffirait d'un signe pour que tes défenses se brisent ou que sa flamme s'éteigne. Un tout petit signe pour effacer des années de souffrances partagées. Mais tu te détournes ostensiblement de lui, refusant de croire que vous puissiez lier vos deux futurs. Tu es née pour le haïr et l'humilier. Ton père et ta mère ne t'admirent qu'au regard de cette froide indifférence que tu lui portes. Sans Calixte, ton rôle ne serrait pas le même. Tu ne serais qu'une lune perdue parmi d'autres lune tout aussi étincelantes. Sa présence dicte ton rôle comme une horloge dicte le temps. Si tu es l'astéroïde qui gravite autour de lui sans jamais croiser sa trajectoire, il est ta planète mère, l'astre central que tu éclipses de tes lueurs obscures. Et si tu le hais corps et âme pour le rôle qu'il t'impose, il n'en demeure pas moins ton ultime indispensable. A tes yeux, Calixte = Alter Ego. Il te rappelle chaque jour que tu ne brille qu'au regard de sa propre obscurité, et que tout ce que tu doit être est fonction de ce qu'il n'est pas. Il est l'image parlante qui te remémore le film de ta vie. Car il incarne tes certitudes les plus terrifiantes. Il te prouve chaque jour que vos parents sont dénués du moindre élan de tendresse et que tout ce que tu possèdes est friable. Leur admiration factice, leurs espérances, ton besoin compulsif de te soumettre... Tout ce qu'il représente n'est que ténèbres indélébiles.




« Les masques à la longue collent à la peau. L'hypocrisie finit par être de bonne foi.  »

Tu voudrais qu'ils se taisent pour toujours, qu'ils cessent de parler pour ne rien dire. Il y a des vides qu'il ne sert à rien de combler. Tout ce qui t'importe, c'est le bleu très pâle qui recouvre peu à peu le corps d'Alexius. Pour la première fois tu le regardes vraiment. En profondeur. Son corps est immobile sur les draps blancs, et à cet instant rien ne te paraît plus rassurant que cette vision macabre. Tu voudrais t'allonger à sa place et fermer les yeux pour l'éternité, ne plus sentir le poids des exigences sur tes frêles épaules. Tu voudrais qu'on t'accorde le droit de fléchir. Le droit de ne rien ressentir hormis le silence écrasant de la mort. Mais non, son rôle n'est pas le tien. Déjà ton père t'entraîne loin du cercueil, murmurant quelques paroles de réconfort exemptes de toute émotion. Tu ne peux pas lui en vouloir, toi non plus tu ne ressens rien. Alexius ne t'a jamais autant fascinée que son cadavre. Dans le salon drapé de tentures noires, un chœur de pleureuses lui rend son dernier hommage. Toi, tu as juste envie de rire et de danser. Envie de célébrer cette mort salvatrice qui vient de délivrer ton frère de leur hypocrisie latente. Mais tu as ton propre rôle à jouer. Le rôle de la jeune sœur emprisonnée dans son deuil. Tu te composes un masque larmoyant et virevolte comme une nymphe entre les charognards. Calixte n'est pas là. Une fois encore tes parents ont su l'évincer de leur valse hypocrite. Une pointe de jalousie te perfore le cœur tandis que tu joues ton rôle à merveille, plus étincelante que jamais dans ta robe de dentelle sombre.