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 Love, only love can break down the wall someday [Christopher]

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Message Sujet: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeDim 21 Fév - 21:19

Lâchant le bras de sa mère, bardé de dizaines voire d’une centaine de bracelets en perle, tressés, voire en macramé, il lui fit une bise appuyée sur la joue.

ça va aller maman, voyons. Ne pleure pas. Et ma cheminée sera reliée au réseau dans le courant de la semaine. On pourra se parler. D’accord ?

Anika Keller-Mueller-Eisenmann-Koch-Schäfer-Vogt (soit autant de mariages dans le courant de sa vie, mais Sebastian n’aurait pas pu promettre que c’était dans l’ordre, hormis le premier et le dernier), renifla avec une grâce toute relative en regardant son fils s’écarter d’elle. D’un geste qui se voulait digne, mais qui ne l’était pas tellement, elle serra ses bras autour de sa robe à fleurs. Non, la mère de Sebastian n’avait pas quitté la mode de la fin des Sixties. Les tresses dans ses cheveux, cet air un peu stone et ses lunettes rondes teintées étaient, à ses yeux, le summum du chic. Pour Sebastian, le mauvais goût absolu à fuir.

Il tira sa malle dans la cheminée, vérifiant une dernière fois que le coin du salon dans lequel il avait squatté depuis des lustres était vidé de tout son bordel. A la centième vérification, autant dire que ça allait et qu’il maitrisait le sujet.

Il entendit du bruit dans la cuisine. Ce son très particulier de la cuillère qu’on agitait frénétiquement dans une tasse pour faire volontairement du bruit. Sa grand-mère lui donnait ainsi congé pour débiter à qui voulait l’entendre combien c’était ingrat de partir ainsi, aussi vite, de la sorte, abandonnant mère et grand-mère à leur triste sort.

En fait, elle était juste vexée qu’il lui ait dit au revoir en premier.

Brigitte ? Tu es prête ? On y va ma grande.

Une silhouette mince sautilla à travers l’appartement, à la déco franchement raccord avec la robe de sa mère. D’ailleurs, la robe ressemblait à s’y méprendre aux vieux rideaux qu’ils avaient changés peu de temps auparavant. Coïncidence ? Peut-être pas.

Brigitte, brave mangouste rapportée d’Haïti, où l’espèce était un fidèle compagnon des sorciers – notamment parce qu’insensibles aux divers venins et poisons qui en contenaient et résistantes au vaudou – grimpa avec agilité le long de la jambe de Sebastian pour s’enrouler dans son cou, le museau planqué dans le col de l’épais pull du sorcier.

Il attrapa de la poudre de cheminette, posa un pied dans le brasier et une fois installé, sans se retourner vers sa mère, il énonça un clair, énergique et sans regret aucun : « poste de Pré-Au-Lard ».

Un moment plus tard, il se retrouvait dans la cheminée du lieu indiqué et tira sa malle loin du brasier aux couleurs tout sauf naturel.

Là, un vaguemestre le salua.

Professeur, soyez le bienvenu.

Spontanément, Seb regarda derrière lui, s'écartant spontanément pour laisser passer la personne arrivée après lui, avant d’émettre un rire un peu nerveux. C’était con mais il allait devoir s’habituer en s’entendre appeler « Professeur ».

Merci, merci.

Flûte. Son accent allemand ressortait. Il aurait dû écouter les conseils de ses grands-parents paternels, qui lui avaient vivement recommandé de se remettre à l’anglais par une saine pratique. Genre en venant d’abord passer une semaine ou deux chez eux. Invitation qu’il avait refusé avec tout le tact et la diplomatie nécessaire.

« Désolé, mais y a le match du Bayern Munich, vous comprenez. La Bundesliga, je ne suis pas prêt de la revoir avant un bail. »

Pour la malle ?
Nous vous la faisons déposer à Poudlard pour 1 gallion, 6 mornilles et 13 noises.

Avec une flemme olympique et surtout l’envie de se dégourdir les jambes plutôt que de s’enfermer tout de suite dans le château, Sebastian paya en râlant intérieurement sur le taux de change pas du tout favorable. En Allemagne de l’Ouest, il s’en serait tiré pour bien moins d’un gallion.

Débarrassé de la corvée de valise, Sebastian quitta le bureau de poste avec la ferme intention de se remémorer les lieux. Pré Au Lard était un endroit pour lequel il avait beaucoup d’affection. Et puis ça le faisait évoluer dans un milieu uniquement peuplé de sorciers, chose qu’il avait peu vécue depuis son départ de Poudlard.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeDim 21 Fév - 21:59

« Les gars ? … Sérieusement, c'est pas la peine de se foutre dans cet état-là pour du Quidditch les mecs, hein.
Faut être adulte de temps à autre.
Ça fait pas tant mal à la tête que ça.
Les gars ? … »


Chris dut bien se rendre à l'évidence ; une fois encore sa grande gueule avait frappé et ok, il avait peut-être un petit peu abusé en traitant Puddlemere United de « phillistins de rosbeefs qui montent à balai comme un roumain unijambiste sur un dragon ». (Surtout que s'il était honnête c'était pas forcément vrai.)
Bref, forcément, ses potes qui, eux, tenaient pour Puddlemere l'avaient mal pris, et voilà que Chris se retrouvait à expliquer au vide qu'il ne fallait pas s'emballer à ce point-là pour un sport. Autant dire l'hôpital se foutant allègrement de la charité... Il soupira, haussa des épaules, et traita intérieurement mais avec beaucoup de conviction ses amis de crétins, tournant les talons pour aller vers la poste de Pré-au-Lard, où il se proposait de batailler avec le préposé postal afin d'envoyer un courrier « à la moldue » pour sa mère. Elle était allergique aux plumes la pauvre femme, ce qui avait justifié le choix de son fils d'un chat comme animal de compagnie.
Sans compter que Christopher avait horreur d'écrire – mais bon, à sa mère ça se faisait paraissait-il.

Ce jour-là, Chris était habillé à la moldue. Après tout, c'était une habitude qu'il avait eue pendant très longtemps – jusqu'à ses 14 ans en fait – aussi, dès qu'on le lâchait hors de l'école avait-il tendance à enfiler un jeans et un t-shirt, de préférence un maillot de sport. Il collectionnait les maillots de l'équipe des Montrose Magpies, un peu de ceux des autres équipes écossaises (mais seulement les meilleurs joueurs).  
Ce jour-là, néanmoins, il avait opté pour un sport moldu. Outre sa passion dévorante – pathologique, disaient les mauvaises langues, mais qu'ils aillent au Pandémonium ! – pour le Quidditch, Chris était également passionné par les sports moldus qui avaient bercé son enfance. Et principalement le football et le rugby.
Il arborait donc fièrement ce jour-là un maillot frappé du nom d'un joueur internationalement reconnu : Karl-Heinz Rummenigge. Un homme dont le style percutant et tout teuton faisait lever les foules en délire – dont Christopher, même le soir tard dans son dortoir à la grande incompréhension de ses camarades Poufsoufflesques.

Tout en marchant jusqu'à la poste, le Poufsouffle remâchait ses pensées sur le Quidditch, refaisant le comparatif mille fois effectué entre les Montrose Magpies et Puddlemere United. Chris se sentait frustré : les examens approchaient et ses révisions n'avançaient pas – principalement parce qu'il jouait à cache-cache avec ses livres de cours et que les livres étaient vachement forts à ce jeu-là. Le soleil brillait vaguement et ça ne l'aidait pas à se concentrer. Il voulait ces put... rées d'examens, parce qu'il lui fallait un diplôme avant d'entrer dans une quelconque équipe.
Il fallait qu'il annonce à sa mère qu'il n'allait pas élever des moutons et distiller du whisky.
La vie était NULLE.

Donc il se retourna de façon adulte et pondérée vers la direction du château de Poudlard :

« ET LES MAGPIES SONT ENVIRON UN TRILLION DE FOIS MEILLEURS QUE LES PUDDLEMERE UNITED ! »

Sinon, dans la tête de Christopher, tout va bien. Par moments...
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeDim 21 Fév - 22:31

Alors que la porte n’avait pas encore eu le temps de claquer derrière lui, un double phénomène fit battre des cils Sebastian.
D’abord il y avait la météo. Comparons un peu les météos scottish et teutonique. La seconde est caractérisée par sa rigueur. « ah mais la météo allemande, c’comme vous les casques à point. Tout l’un ou tout l’autre. Trop froid ou trop chaud. Trop sobre ou trop cuit. Trop sec ou trop humide. Trop habillé ou toujours à poil. » Oui, oui. On lui avait déjà dit ça.
De l’autre la météo écossaise. Amas pêle mèle de pluie et de bruine. Agrémentée d’un vent permanent plus ou moins permanent. Et plus ou moins bruyant si on est perché sur une colline ou coincé dans une vallée.
Alors le prochain qui l’emmerde avec la météo allemande, il lui refourgue un mois de congés tout frais payé au fin fond des Highlands, sans peigne. Et on verra si la personne voudra encore débattre de la météo après avoir adopté le look d’un mouton gallois à la veille de sa tonte !

La seconde chose qui fit ciller Sebastian, c’était ce grand échelas devant lui, qui braillait à… à un homme invisible ? Sortilège qui a mal tourné peut-être ? En tout cas, dans l’esprit berlinois du jeune homme, si quelqu’un parle dans le vide, ce n’est jamais bon signe.
En Chine, c’est qu’un esprit des vents le possède. En Australie, c’est une question de moustique qui rend fou. Et en Haïti, c’est carrément un truc du Baron Samedi, un machin qui vous flanque les miquettes rien qu’à l’évoquer.

Et en parlant de Baron Samedi, sa chère épouse bondissante, elle, crut sans doute à une possession, puisque Brigitte déguerpit du cou de Sebastian pour courir greviller sur la jambe de l’illustre fou. Ce qui laissa à penser à notre voyageur que la mangouste lui faisait confiance ,ce qui était un excellent signe.

Sociable comme seul un amateur de Wurtz-bière-sport qui fait saigner peut l’être, Seb vint lui claquer fraternellement l’épaule avec un grand sourire.


Brigitte ! Descends de là.

La mangouste obéit avec une lenteur légèrement offensante pour lui comme pour elle, et alla se planquer dans le sac en bandoulière qu'il avait gardé.
Ayant vécu chez sa hippie de mère ces derniers mois, il portait un jean avec des trous, une paire de basket de 10 ans d'âge facile et un maillot de l'équipe de foot argentine, qui avait gagné la coupe du Monde 1978, 3 à 1 contre des Pays Bas qui avaient perdu Johan Cruijff  depuis trop longtemps pour que ça ne se sente pas dans leur jeu.


ça c’est bien vrai. Puddlemere n’a pas gagné le championnat depuis au moins 20 ans. Mais à ta place, je ne ferait pas trop le malin. Les Magpies se sont pris une jolie fessée par les Heidelberg Harriers il n’y a pas si longtemps. On avait pas vu des culs aussi roses depuis la création du Quidditch si je ne m’abuse hein ?!

Très content de se trouver de suite un copain de sport – même s’il ne pratiquait pas vraiment le quidditch, juste pour s’amuser, avec des amis, voilà tout –, son regard descendit, assez appréciateur, sur le torse du jeune homme. Ses yeux se mirent à briller de joie en voyant un maillot du Bayern. Avec une agitation extrême, Sebastian, croyant reconnaitre là un heureux compatriote qui allait faire sa joie, se mit à babiller en allemand, rapide, volubile et avec une rugosité proportionnelle à son contentement de voir un maillot du Bayern.
La seule chose audible et reconnaissable pour un néophyte dans cette langue si suave et subtile du germain, fut « Rummenigge ». Et « « bier », qui se prononçait comme en anglais. Le programme, par déduction, était relativement simple. Papoter sport autour d’une pinte. Un truc bien viril et amical, parfait pour nouer des liens.

Et au passage, Sebastian, toute à sa bonhommie allemande, laissa trainer vaguement sa main sur l’épaule du fou, avant de lui tendre la main.


Sebastian.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeDim 21 Fév - 23:03

Alors qu'il se tournait vers le bureau de poste avec l'impression d'avoir énoncé une vérité universelle, Chris se fit agresser par une bestiole inconnue au long corps souple, qui commença à lui gratter frénétiquement le jeans comme si ça avait été une proie appétissante. Il n'eut heureusement pas le temps de faire savoir ce qu'il en pensait – Chris connaissait beaucoup trop d'insanités en écossais pour son propre bien – que le propriétaire de la bestiole en question la rappela.
Pas le temps de voir quelle espèce c'était.
D'un autre côté la zoologie n'étant pas le principal point fort du Pouffy, il n'aurait sans doute jamais reconnu une mangouste et aurait, au grand max, proposé la belette ou le furet – et encore, un jour de forme.
Il remonta alors son regard noisette – fauve – agacé sur le propriétaire en question. Qui commença d'abord par lui faire grand-plaisir parce que bon dieu ! Enfin par Merlin veut-il dire : qu'est-ce que ce pays a avec Puddlemere United ??! …
Pour immédiatement lui plomber le moral en lui parlant d'une autre équipe. Qui avait certes l'avantage de ne pas être d'obédience britonne – donc très ennemie du très écossais Carmichael – mais qui était allemande et donc assimilée au magma des peuples-inférieurs-puisque-n'étant-pas-écossais. C'était simple, la vie vue par Christopher, en fait.

« Les Harriers jouent comme des bouchers. Y'a aucune espèce de strat... »

Le lourd accent écossais arrêta immédiatement de sonner quand Chris referma la bouche en s'étant vu adresser la parole dans une langue qu'il ne maîtrisait guère. Oh, il avait bien entendu le nom du joueur dont il arborait le maillot, ça d'accord, puis un vocable qui ressemblait au mot briton pour bière – non la prononciation de l'anglais par les anglais n'est pas la bonne... Laissez Chris tranquille.

« Euh je...
Je comprends pas votre euh votre... langue. »


Heureusement pour Chris, malgré un usage aléatoire depuis 20 ans, son cerveau voulait encore bien fonctionner par moment. Il déduit donc que l'intrus à la langue bizarre et à la bestiole bondissante et gratteuse de jeans était un allemand, enthousiasmé comme il se devait par l'apparition d'un nom familier sur le t-shirt d'un autotchone.
Toc, il pourrait dire ça à ses potes sorciers qui ne comprenaient pas l'intérêt du foot parce que « c'est nul, y volent pas les gars ».

« Z'êt' allemand et v'connaissez l'foot ? Cool. J'aime bien l'foot, ça change du Quidditch. »

Parlant de Quidditch ?

« Les Harriers jouent vr'ment comme des grosses brutasses. Et on avait un joueur HS pour la rencontre, alors fr'chement, faut pas la ram'ner sur c'match-là.
'Verra leurs têtes pour l'retour quand tous nos gars s'ront alignés face à eux.
Vont en faire d'la chair à saucisse, des bouchers ! »


Mais comme l'instinct d'amateur de sport et de bière n'était pas tout à fait éteint en lui, voire totalement présent, Christopher montra la direction des trois balais d'un doigt mal élevé.

« Par là l'pub, sir.
Après vous. »


Et tout en en prenant la direction de son pas énergique, il eut un regard curieux vers la sacoche où s'était planquée la bestiole. C'était pas parce qu'il retenait pas grand-chose qu'il n'était pas curieux.

« C'quoi vot' bestiole ?
Au fait, j'm'appelle Christopher Carmichael. »


Quelqu'un entend les cornemuses qui résonnent à son nom ? Nan, parce que ça serait pas étonnant.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeDim 21 Fév - 23:39

La belle confiance de Sebastian vacilla un instant devant l’air de l’inconnu. Fichtre. Ce n’était pas un compatriote. Contrariété absolue et surtout belle honte. En même temps, du touriste clampin teuton à Pré Au Lard, il n’en avait jamais entendu parler jusque-là. Il aurait dû se douter que c’était complètement louche. Mais tout autant surprenant de croiser un fan de foot. Même les nés Moldus oubliaient rapidement ces sports où les joueurs ne volaient pas ou bien parce qu’ils restaient complètement immobiles sur les posters. Sans parler des moqueries des autres dans les dortoirs.

La réponse du type le fit sourire, d’un sourire net et franc, un rien éblouissant pour qui ne le connaissait pas. Il le laissa répondre sans dire un mot, se contentant de rire de ses paroles un tantinet offusquées. C’est qu’il était plutôt mignon à s’enflammer de la sorte.
Bon en fait, à vrai dire, tout à fait mignon. Mais Sebastian se rappela qu’il n’était pas là pour ça. Surtout que, même si le monde sorcier était plus tendre que le monde Moldu, les mentalités n’étaient pas forcément des plus ouvertes.
Autant éviter de se faire péter le nez par un mec un peu trop susceptible. Il avait bien connu l’infirmerie quand il étudiait ici et ne comptait pas y retourner de sitôt.

Cependant, Sebastian tiqua quand il se fit appeler « Sir ». Outch. Ça faisait mal à son ego. Alors au lieu de prendre la direction des Trois Balais – un peu trop sélect… en bon teuton, il préférait le rustique – il s’arrêta net, un rien interdit.


Sir ? Sérieux ?

Il passa sa main d’un air un peu défait sur ses joues mal rasées.

C’est la barbe c’est ça ? Ou le look ? La coiffure ? Les cheveux en pétard et pas structurés ça me vieillit ? Bon sang ! Je savais que j’aurais pas dû écouter Anika.

Non, sérieux… Plus jamais du Sir. JAMAIS. Je suis trop jeune. Tu vas me coller des bouffées d’angoisse. Y a que mon auguste et vénérable grand père qu’on appelle Sir.

Sebastian, changea subitement de sujet pour ouvrir son sac :

Brigitte, arrête de bouder. Sors de là. Christopher veut te voir.

La mangouste, dont la principale activité dans la vie était de dormir, la seconde de manger et boire et la troisième de coupler la curiosité à un sens aiguisé de la susceptibilité, sortit son museau du sec pour ne laisser apparaitre que le haut du corps. Elle fixait ses yeux sur Christopher puis Sebastian, alternant les regards.

Tu peux s’il veut bien. Demande.

La mangouste sortit ses pattes avant et frotta ses yeux avec.

Elle demande si elle peut venir vers vous. Brigitte est une mangouste que j’ai ramené d’Haïti. Elle déteste avoir froid. C’est pour ça qu’elle court d’un humain à l’autre.

ça sera différent au château. Enfin j’espère.

Il fixa un instant le jeune homme avant de se résigner aux Trois Balais, leur foule trop nombreuse, le brouhaha qui empêchait toute discussion tranquille et leur bière qui n’était que de la bieraubeurre. Non pas qu’il n’aimait pas ça mais bon, ce n’était pas assez alcoolisé à son goût. Bref.

Il s’interrogea soudain. Parce que malgré son accent tout germanique, Sebastian avait une oreille aguerrie aux accents. Et celui-ci était tout sauf britannique. Il faisait un rien… Pécore. Voire rustre. Manquait plus qu’il roule complètement les « R » et il aurait cru à un bouseux du Northumberland.

Et sinon ? T’es d’où toi ?

Il parierait un gallion qu’il était irish ou scottish. Mais pour lui, c’était, dans les deux cas, un anglais bizarre. Et il lui fallait toujours un certain temps pour décomposer les mots au sein d’une phrase. Au début, quand l’un d’eux lui parlait, une phrase semblait être un seul et unique mot immense (et les allemands s’y connaissent en mot trop long… inutile de tenter de jouer au Scrabble avec eux, ils écrivent presque pas mais posent tout le plateau en un seul coup).

Sebastian ouvrit la porte du bar, laissant passer avec une politesse intéressée Christopher. Il comptait bien voir si l’arrière était aussi plaisant à admirer que l’avant.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 0:06

Christopher posa le regard sur la mangouste qui frottait ses yeux d'un air tout à fait mignon – y'avait de quoi faire « awww », et décréta :

« Ouaip, elle peut. »

La mangouste sauta agilement du sac de son propriétaire pour grimper le long de la jambe droite du Pouffy, et s'enroula autour de son cou comme une écharpe vivante. C'était curieusement plaisant cette fourrure douce. Détendant, même. Chris avança les doigts vers le museau de la bestiole pour faire connaissance, tout en suivant l'allemand vers les Trois balais. Ce faisant, parce que niveau psycho-moteur, Chris était champion pour gérer plusieurs choses à la fois, il s'adressa à Sebastian, qui lui était immédiatement sympathique (un type qui veut boire des bières et parler de sport est un type bien, par défaut.)

« Au château ? Z'allez vivre au château ? C'marrant, j'y habite aussi. L'monde est p'tit. »

Surtout chez les sorciers, comme se faisait souvent la réflexion Chris, aidé en cela par ses origines. Les moldus avaient toujours l'air plus nombreux – ou alors c'était parce que son clan était affilié à tous les autres clans d'Ecosse et que ça faisait des réunions de famille absolument monstrueuses en taille.
Il passa devant Sebastian sans faire de difficulté, continuant à sympathiser avec la mangouste qui n'aimait pas avoir froid. Grâce à son côté versatile, il était en train de se dire qu'il aurait mieux fait de prendre une mangouste fut-elle haïtienne, plutôt qu'un énorme chat violet.
Surtout que les négociations avec le vendeur avaient été sèches puisque Christopher avait absolument voulu un animal « écossais », et n'avait pas voulu savoir que la seule bestiole écossaise, c'était le Kelpie, et que non, même avec un mot de ses parents, il ne pouvait pas en adopter un. Il avait fini par prendre donc le gros chat violet qui venait d'un élevage situé en Ecosse, et qui était malheureusement affligé à la fois d'un strabisme convergent tapé et d'un caractère absolument horrifique.
C'était bien simple, un démon réveillé d'une sieste était plus aimable que cette sale bête. La mangouste, elle, était bien plus sympa, décida Chris.

« Promis, plus de sir.
Réflexe. On a des conventions sociales assez carrées – carrées dans la famille. 
La barbe et les cheveux n'y font rien. »


Non, ça se saurait si les Ecossais faisaient attention à ce genre de détail. Christopher réussit à détacher son attention de la mangouste qui lui reniflait gentiment les doigts – peut-être dans l'optique de déterminer si c'était comestible ou pas ? – suffisamment longtemps pour réclamer deux Bièrraubeures à l'accorte serveuse. Il en revint ensuite à Sebastian.

« J'suis écossais. Du clan Carmichael of Carmichael.
Sans déconner. »


Il eut un petit sourire, un regard à la ronde, et fit un ton plus bas :

« Né-moldu pour les sorciers, mais niveau moldu j'suis plutôt d'la graine de rétrograde, genre, à fond. »

Un mec qui aimait le foot moldu ne pouvait pas détester ces derniers, n'est-ce pas ? …
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 0:38

Brigitte ravie de son nouveau pote – la mangouste était aussi sociable que son maitre, bref, une catastrophe puisqu’à la base, en Haïti, elles servaient à défendre les maisons des sorciers ! – Sebastian était content. Si elle était amicale avec les gens, de là à se réfugier ainsi dans le cou d’un inconnu, c’était bien la première fois. Du coup, Christopher gagnait un nombre de points insolents.
D’ailleurs, il se demanda si c’était possible ça. Il entendait sa voix résonner dans le couloir. « Bertha ? Brigitte vous a mordu ? -5 points à Griffondor. Ça vous apprendra à la tripoter sans raison. Capucine ? Elle vous a léché le doigt et ça vous a fait des chatouilles et des papillons ? +5 pour la léchouille, -10 pour le léchage de botte. Et franchement, arrêtez de vous affoler pour une mangouste. Ne rêvez pas. Vous n’aurez jamais de mangouste dans votre lit. »
Ouai. Ça le faisait.

Du coup, à cette idée, le sourire de Sebastian se fit absent et rêveur. Ah ! Il allait être un prof formidable.

Il finit par se ressaisir et revenir à la réalité, s’installant à la table, avant de confirmer, à voix basse, pour ne pas affoler les élèves qui traineraient là
.

Le clan Carmichael of Carmichael ?

Sebastian fixa Christopher d’un air héberlué. Il avait déjà vu des trucs bizarres, mais Carmichael of Carmichael, c’était le pompon. Il aurait pu le présenter au Vénérable Angola Angolo, sorcier Ougandais, comme son nom ne l’indiquait pas. Comme ça ils débattraient de l’intérêt de porter deux fois le même nom.

Sérieux ? Et elle est où la jupette ? Et puis t’es même pas roux. T’es pas un vrai scottish, c’est pas possible.

Sebastian avait le regard rieur. Il chambrait gentiment, tout simplement parce qu’il n’arrivait absolument pas à y croire.

Quant aux conventions… J’étais à Woodstock en 69. Trainé par ma mère et ma grand-mère.
Elles sont hyper open. Si tu préviens pas de ton arrivée, t'es sûr qu'elles sont à poil en train de lancer des sortilèges de feux d'artifices floraux qui se transforment d'eux même en pétard pendant la chute. Toutes les deux sorcières … Bon ok, ma grand-mère, Gertha, est d’une famille de Moldus donc tu vois, on est sur la même longueur d’onde.


Et Seb décrocha un clin d’œil à Chris.

Donc je disais ma mère et ma grand-mère, sont les reines du macramé, des perles dans les cheveux et fument des herbes plus qu’elles ne les utilisent pour les potions. T’as déjà vu des sorcières babacool ? Ben j’te jure, c’est hyper flippant en fait. Ma mère s’est mariée 5 ou 6 fois. J’ai arrêté de compter à la 5è. Elle est journaliste et dit qu'elle fait des investigations. J'adore le prétexte. En tout cas, c'est porte ouverte pour tout le monde.
Du coup tes conventions sociales, j’y pige rien. Et puis en Allemagne, les gens sont plus…


Il chercha un instant le mot avant de balancer, avec un nouveau clin d’œil, dans l’espoir de voir s’il comprenait.

« open minded » tu vois.

Il trempa ses lèvres dans la bièrraubeurre, regrettant quand même la fraicheur puissante d’une Guinness.

Oui je vais au château. Je viens d’être embauché comme Prof d’Etudes des Moldus, au moins jusqu’à la fin de l’année. Après on verra.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 1:08

Non, Christopher ne voyait fermement pas – Chris n'aurait pas reconnu les sous-entendus s'ils étaient venus le frapper avec une batte de Quidditch en pleine poire. Par contre, la mention de deux sorcières babacools déchaînait sa fertile imagination. Dans sa – très – nombreuse famille clanique, on donnait plutôt dans le kilt, le folklore et les nanas qui soit parlaient très forts, soit pas assez. Mais jamais des babacools. C'était, comme il l'avait si bien décrit un peu auparavant : carré – carré.
Par contre, Chris s'enflammait toujours aussi vite sur les sujets qui lui tenaient à cœur : donc entre autre, le Quidditch, et les valeurs écossaises. Il grogna donc, abandonnant les caresses à la mangouste, avec un petit air un peu froissé. Et encore, il ne se mettait pas à hurler de suite parce que le type avait une mangouste trop chouette.

« Jupette ? … C't'un kilt. 
Et c'les irlandais qui sont tous roux. »


Clichés, bonjour.

« Je suis vraiment scottish, genre, plus scottish que les scottish terrier eux-mêmes. Depuis des lustres. Estampillé Carmichael of Carmichael. Et non j'ai jamais compris pourquoi on avait deux fois l'même nom. »

Mystère des arbres généalogiques. Christopher aurait pu en remontrer à certaines familles sorcières de sang-pur niveau fierté des gènes, avec son instinct clanique et sa sûreté d'être meilleur que les autres juste par amour de la cornemuse et du whisky.
Bon les écossais n'en étaient pas encore – enfin ils avaient arrêté à un moment donné de leur histoire, surtout – à vouloir tuer le reste du monde qui n'était pas de leur sang, et depuis ils se contentaient de se sentir supérieurs.

« Et je m'habille pas en kilt tout l'temps. C'juste pour les fêtes de famille et les cérémonies. »

Et encore heureux, parce que même habillé comme tout le monde, Chris avait bien du mal à passer inaperçu.
Il haussa des sourcils franchement haut à l'évocation d'un poste de professeur, et ne dut qu'à son instinct de solide alcoolique – ancré dans les gènes ! Scotland indépendante !! – de ne pas s'étrangler avec la Bièraubeurre. (Même si Christopher prétendait que vu le degré ridicule d'alcool dans cette bière sorcière, franchement, ça devrait pas compter. Et il se fichait de savoir que pour certains 1ère année, ça faisait beaucoup. Pour un écossais, c'était que dalle !)

« Professeur. »

Il laissa échapper un petit rire incrédule, se disant qu'il n'y avait que lui, dans tout le château, pour terminer au pub avec un de ses profs sans savoir qui c'était.

« Bah je vais suivre votre cours, en fait.
J'suis en 7ème année. A Poufsouffle. »


Bonjour la situation gênante. Mais l'intellect toujours prêt à débusquer les incohérences de Chris vint sauver la conversation.
Bon de toute manière c'était trop tard pour se tirer en courant, Brigitte était en train de s'endormir dans son cou, il pouvait décemment pas se tirer avec la mangouste de son tout nouveau prof.

« Mais vous avez fait vos études à Poudlard en étant allemand ?
Pourquoi ?! 
C'est le côté babacool ? »


Mais oui, pourquoi abandonner son pays pour l'ennemi briton ?!
Bon Poudlard était un peu pardonnée vu sa situation en Ecosse, mais quand même. Il y avait plein d'anglais – brr – là-dedans.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 1:40

Ouai, ouai. Pardon. Kilt.

Bon, une jupette à carreaux quoi. Super. Seul Sean Connery était capable, à ses yeux, de porter le kilt comme personne. Encore que… Bon… ok. Il ne répondait pas à son allusion donc non. Il n’était pas en face d’un Freddy Mercury. Tant pis. Dommage. Sinon il aurait bien vérifié personnellement la légendaire question des sous-vêtements.  
Il poussa un tout petit mais sonore soupir déçu.

Bon ok. Donc kilt mais pas roux. J’ai compris.

Il n’insista pas non plus, vu que le jeune homme avait l’air d’être facilement froissé – faudrait songer à appeler l’Homme à repasser rapidement – sur le nom de famille. Parce qu’un soupçon commençait à naître chez Sebastian. Genre un cousin qui épouse une cousine. Et ça sur 28 générations. Et de temps en temps, pour éviter la consanguinité, on se tapait un mouton. Voilà. Voilà à quoi ça lui faisait penser du coup. Et c’était perturbant et dégueulasse.
Du coup il finit sa bièrraubeurre cul sec et commanda un Ogden's Old Firewhisky.

Il fit bien de ne pas en rajouter dans le débat sur le sport, les kilts et les nationalismes quand le mec, enfin le gosse du coup, lui balança à la tronche que c’était un élève.
Et merde. Cette grande asperge là ? Il avait pas fini sa croissance ou quoi ?


Merde. Ça la fout mal quand même.

Il passa une main dans ses cheveux, dans la volonté évidente de les foutre en vrac, sous le coup de la contrariété. Il lança même un regard accusateur à Chris de l’avoir mis dans cette position. Il aurait pu dire qu’il était élève. Il aurait pu… non DU porter une robe de sorcier, avec le signe de sa maison. En plus Pouffesouffle quoi. Non. Mais NON. Beurk !
Ok, c’était de la mauvaise fois. Et Sebastian s’en voulait surtout d’avoir voulu faire des propositions extraordinairement malhonnêtes à un élève. Heureusement qu'il n'avait pas été plus explicite que ça. Ça lui apprendra.
D’abord, rencontrer toutes ses classes. ENSUITE tenter de trouver un mec. Ça serait bien qu’il apprenne à faire les choses dans l’ordre et non tout à la fois. Gros malin qu’il était.

Du coup, Sebastian fut presque reconnaissant à Chris de lui offrir une porte de sortie.

Ouai mais non. Je suis à moitié anglais. Mon père l’était et j’ai grandi dans la campagne anglaise jusqu’à mes 6 ans à peu près. Et après… Bah… Mon paternel est mort et ma mère a préféré rentrer au pays. Elle ne s’entendait pas forcément bien avec ses beaux parents.
Donc j’ai eu le droit d’entrée à Poudlard, comme ma famille paternelle. Et j’ai trouvé ça cool en fait.


ça et le fait que sa mère menait son deuxième divorce pour mieux se marier 48h plus tard ou un truc du genre. Enfin un truc pas croyable. Tout en se tapant la nounou. Une histoire pas possible. Qu’il préféra ne pas étaler. Sa mère était un cas à part.

Je suis allé à Serdaigle comme mon père. Et comme ma mère pendant son échange scolaire ici. C’est comme ça qu’ils se sont rencontrés.
Ma mère n’a viré baba que… Bah… Ma mère a rencontré Kerouac juste après la sortie de son bouquin. Sur la route. Tu connais ? Et elle a adoré le mode de vie proposé. Du coup, j’avais quoi… 7 ou 8 ans quand elle a commencé à délirer là-dessus. Imagine qu’une de mes demies sœurs s’appelle Arc en ciel sous la pleine lune. Bon on la surnomme Lula du coup. La pauvre.
Comme j’étais à Poudlard, j’ai pas tout vu mais je suis sorti d’ici pour Woodstock et ça a été le début de mes pérégrinations. Je n’ai posé mes malles depuis que… bah… Aujourd’hui en fait.
Et toi ? Septième année. C’est quoi tes projets pour l’an prochain ?


Non pas que Sebastian n’ait pas noté l’intérêt obsessionnel de Chris pour le Quidditch mais pour lui, hors de question d’imaginer de prime abord qu’il était en face d’un Sport-étude. Non. Ça jamais.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 2:03

Par réflexe, et avec un extraordinaire manque de tact qui tendait vers la muflerie la plus totale, Chris commenta à la moitié sanguine britonne de son interlocuteur :

« Mince, désolé. »

On disait quoi déjà sur en remontrer aux sang-purs les plus acharnés ? …
Il eut un léger sourire un rien gêné mais plutôt charmant de derrière sa Bièraubeurre, parce que le coup du « je me retrouve à boire un pot avec un de mes profs » c'était tout de même assez inusité. Il entendait déjà les commentaires incisifs de la maternelle à ce sujet si elle en avait vent. Autant tout mettre en œuvre pour qu'elle n'entende jamais parler.

« 'fin j'veux dire... ça doit pas être si terrible que ça... »

C'était de pire en pire ou c'était juste une vue de son esprit ?
Il eut le bon goût de décider de fermer sa grande gueule, et fit un nouveau sourire brillant :

« Je connais pas du tout, mais j'suis sûr que ça ferait du bien à pas mal de gens du clan. J'vais envisager de distribuer ça à la prochaine fête de famille. »

Quoi de mieux que de lancer la nouvelle génération écossaise sur les routes afin de coupler l'amour de son prochain et de la patrie ?
Quoi que s'appeler Rayon de Lune sous la Pluie Carmichael of Carmichael, ça avait de quoi dégoûter toutes les écoles maternelles du monde fussent-elles écossaises. Sans compter qu'on partait sans doute avec pas mal de mauvais points dans la vie avec autant de bagage...
Chris, qui de toute sa vie n'avait connu que l'Ecosse – et c'était pas une image, il n'allait à Londres que deux fois par an : à la rentrée pour prendre le train là-bas, et à la fin des cours – eut une moue pensive, caressant distraitement la mangouste.
D'ailleurs c'était lui ou est-ce que cette bestiole savait mieux ronronner que son propre chat ?!

« Et du coup tu... v'z'avez visité beaucoup de pays ? Puis pourquoi vous r'venez ? Marre de voir du pays, ou c'est juste que tu... v'z'êtes rendu compte qu'y a pas mieux qu'l'Ecosse dans l'monde entier ? »

C'est pas beau autant de conviction dans la voix ?!
Il avala une nouvelle gorgée de sa boisson, et ses yeux noisettes – fauves – ce qu'on veut se mirent à briller à l'évocation de ses projets d'avenir, un de ses sujets préférés ces derniers temps. (Parlez-en à ses pauvres acolytes de cours.)

« Je veux entrer dans une équipe de Quidditch professionnelle. Je vise les Magpies, évidemment, mais bon, j'dirais pas non si les Wanderers ou les Pride me proposent. Les autres... »

Il eut la grimace dite du « bon écossais insulté mortellement ».

« Faudra que j'réfléchisse plus à c'que ça implique. »

Genre trahir son pays natal pour pouvoir faire le con sur un balai. Si ça signifiait ne pas devoir s'occuper de l'élevage de moutons, de la distillerie de whisky, de se marier et de faire des gosses tout aussi écossais que lui, ça pouvait se négocier – mais c'était pas le genre de trucs qu'il allait déballer à un inconnu qui venait de s'avérer être son professeur.

« Sinon j'cherche aussi du côté sport moldu. J'suis dans les tailles mais beaucoup trop léger pour le rugby, mais p'têt qu'en football, j'peux me défendre.
Le souci c'est qu'personne m'connaît quoi... »


Bon donc en gros : Quidditch sinon rien.
Ah et il avait pas précisé qu'avant tout ça, il devait valider ses examens, et que ça, c'était très loin d'être gagné.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 2:41

Bah… C’est pas siiiii terrible d’être anglais tu sais ?! Regarde. Je m’y suis fait. Et puis du coup, j’ai pas de problème pour voyager.

Il leva la main et commanda de nouveau du Ogden's Old Firewhisky. A vrai dire, deux cette fois. Et une fois servi, Sebastian en déposa un devant Chris avec un air entendu.

Une production bien de chez toi. Santé et Longue Vie à l’Ecosse.

Bon ok. C’était une tactique déloyale, voire malhonnête. Souler un élève, ça vous amenait à Azkaban ou pas en fait ? Bah… non. Techniquement il serait prof le lundi. Donc il avait un peu de rab. Il pouvait toujours lancer un clin d’œil ou deux.
à moins qu’il ne soit hyper coincé. C’était fort probable. Cette île, si grande soit elle, regroupait la plus grande concentration de balais dans le fondement. Fallait les voir, là, tous, à l’heure du tea time, avec leur petit doigt en l’air. Et leurs chapeaux melons. Leurs queues de pie. Leur voiture noire si brillante qu’on aurait cru les chaussures vernies noires que son arrière-grand-mère roumaine mettait quand il était tout petit pour aller à la messe. Bref, l’angoisse absolue en matière de style et de mode de vie.
Et comme Sebastian avait grandi quand même en Allemagne et sa scolarité avec un mélange joyeux d’Irish, de Scottish et de rosbif (non, pas de welsh, parce que ça ne rime pas donc ils vont se faire foutre, merci, cordialement, bisou sur la fesse gauche !).


Quand Chris parla de diffuser Kerouac, Seb se mit à rire pour de bon.

Non, mais je ne suis pas certain que ça soit une bonne idée, tu vois.
S’ils sont si… Carrés-carrés, je crains que le livre ne les choque beaucoup.
Disons qu’il y a des scènes que… La censure désapprouve. Genre.


Genre n'oublions pas qu'en 1981, cela ne fait qu'un an que l'homosexualité est dépénalisée en Angleterre et qu'il faudra attendre 1982 pour que la France fasse de même.
Seb baissa la tête, releva les cils et lança une attaque « regard perçant à faire rougir une jouvencelle ».


Entre des hommes.
J’voudrais pas que ça te cause de problèmes.


Sebastian cilla plusieurs fois devant ses hésitations. Il finit par en rire.

Non mais vas y. Tutoies moi. Mais pas en cours, c’est tout.
Je suis sensé faire preuve…


Il fit un signe de crochet avec ses doigts.

D’autorité, steuplé.

Il avait l’air lui-même de ne pas y croire trente-deux millièmes de secondes. Mais il fallait faire illusion n’est ce pas ?


Ouai, ouai. J’ai passé dix ans ou presque à voyager. L’Inde, le Népal, la Chine – j’ai failli mourir de faim là bas. Plus jamais ! – le Japon. Australie. Pas mal l’Afrique aussi. Amérique en long, en large, en travers, en diagonale, en profondeur. Et j’ai fini à Haïti où je suis resté deux ans étudier le vaudou.
Tu vois le collier de Brigitte ? C’est un totem vaudou. Quiconque touche Bribri sans l’accord de l’un de nous au moins et il est possédé pendant un temps. Une sorte de malédiction.
C’est pour éviter le vol de Mangouste à la base. Sauf que celle-ci, personne n’en voulait. Bien trop sympa, comme tu peux le voir.
Mais bon, ma mère est tombée malade. Je suis rentré à Berlin l’aider et je me suis dit que me poser un peu, à… à mon âge, ça pourrait être un signe de maturité. A voir si ça me réussit, bien sûr.


Oui. Sebastian était du genre bavard, volubile, souriant et encourageait volontiers les autres à l’être.
Du coup, il écoutait en souriant, le menton posé sur son poing, Chris parler de ses projets. Il opinait à grands renforts de « mhmhmh » approbateurs, les yeux brillants, sans qu’on sache si c’était parce qu’il était foncièrement d’accord avec, que l’alcool faisait effet ou qu’il le trouvait particulièrement mignon. Peut être bien un peu des trois.

Il manqua de peu de demander à voir un de ses entrainements. Mais Seb se retint au tout dernier moment alors qu’il ouvrait la bouche pour parler. Il bifurqua :


Mais t’as des contacts ? Tu as vu des recruteurs ? Tu sais, il y a des ligues majeures hors de cette ile, et même hors de l’Europe.
Ok l’Ecosse c’est joli mais bon, à part rameuter les moldus à cause du Kelpie géant, y a pas trop d’opportunité. Si tu jouais et survivais à un match entre les Thunderers et les Warriors en Australie, tu serais le premier européen à réussir ce prodige. A toi la gloire.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 17:42

Chris répondit, pour une fois diplomatiquement d’un « huhum » franchement peu convaincu ; si, à ses yeux, être anglais était grosso modo la pire chose qui pouvait arriver à quelqu’un. Bon pour celui-là, passe encore, il était moitié tea time moitié Oktoberfest, ce qui devait donner un mélange des genres tout à fait étonnant. Il avait l’air suspicieusement calme sachant cela, se dit d’ailleurs le prudent écossais en lui jetant un regard en coin, d’un air de dire qu’on lui faisait pas à l’envers sous le prétexte qu’il portait de temps à autre un kilt. (Je laisse tout le monde réfléchir à cette parabole quelques minutes.)

Le whisky fut accueilli avec un des sourires brillants et joyeux dont il avait le secret, d’autant qu’il tombait bien puisque sa bière s’était mystérieusement évaporée. Sans doute à cause du brouhaha de conversations pénibles qui régnait en permanence aux Trois balais – il y avait encore quelques sorciers efflanqués qui prenaient des airs mystérieux en collant simultanément leur dos au mur et un air méfiant sur le visage.
C’était sans doute la mine de personnages farouches dans le genre qui faisait fuir la Bièraubeurre, foi de Scottish. Il trempa les lèvres dans le whisky, ferma à demi les yeux de contentement. C’était triste à dire mais la plupart des Poufsouffles ne tenaient pas l’alcool – le nombre de soirées que Chris avait terminé, à peine éméché alors que toute sa maison avait roulé au sol depuis bien longtemps, que s’il avait su il aurait fait un scandale pour entrer à Gryffondor au lieu de se laisser répartir dans cette maison de… de… de buveurs de thé !

Toutefois, l’air connement amoureux que pouvait arborer le Poufsouffle en présence de whisky – ce qui donne matière à une très sérieuse réflexion sur l’hérédité de l’alcoolisme – se dénatura quelque peu quand Sebastian se mit en tête de détailler le repousse-clan-d-écossais contenu dans le bouquin dont il parlait. En fait, Chris avait même l’air totalement décontenancé.

« Ah ouais, nan je suis vraiment pas sûr qu’ils apprécient.
Je t’ai dit déjà qu’ils sont du genre carré – carré ? »


Oui, Christopher était du genre à aimer l’humour de répétition. Il ne détailla toutefois pas ce qu’il en pensait lui, tentant de voir le collier possédé de la mangouste – ce qui était fort difficile vu que la bestiole s’était mise en tête de dormir sur lui, la tête calée contre sa mâchoire. Chris, qui avait eu vaguement une fois un cours sur les malédictions vaudou – entre deux dessins de stratégies de Quidditch révolutionnaires sur ses parchemins de cours, et conséquemment quelques points perdus pour Poufsouffle, et une grande perte pour le Quidditch en général suite à la destruction de ses stratégies par un membre du corps enseignant briton particulièrement agacé –, fronça du nez.
C’était du genre pas cool – cool le vaudou, nan ?

« Euh, elle change pas d’avis en cours de route, rassure-moi ? »

Tutoyer le prof ? Pas de problème. Difficile de faire autrement dans l’ambiance du pub de Pré-au-Lard, avec un verre de whisky sous le nez, et l’air tout à fait passionné qu’arborait le type à sa conversation. Qui au bout de sept longues années dans la même maison avait tendance à taper sur les nerfs des condisciples Pouffy de ce cher Chris.

« Ah, ouais, tout ça quand même. Ça fait loin. Moi, j’pourrai pas voyager autant de temps. »

Déjà parce qu’il manquerait la fête des 40 ans de mariage d’Angus et Kennocha, et que ça serait dommage, sans parler du fait que sa mère, qui pour une femme aussi acharnée à conserver son indépendance, se faisait allègrement un lave-main de celle de son fils. Il avait pour l’instant une dérogation pour « magiquerie », mais il savait pertinemment qu’elle avait décidé dans son for intérieur, qu’un jour il faudrait bien qu’il arrête d’agiter bêtement une baguette et se décide à faire face à ses responsabilités de chef de clan.
Genre, Chris et responsabilités. Dans la même phrase, sans négation. La pauvre femme était bien naïve, par moment.

Pour une fois, l’écossais ne se vexa pas quand le germain se mit en tête de critiquer son pays sans y mettre les formes en disant qu’il n’y avait pas grand-chose à y faire. Même avec toute la mauvaise foi du monde, Chris devait bien l’admettre : on s’ennuyait quand même vachement en Ecosse. Mis à part effectivement tenter de capturer Nessie le Kelpie géant qui semblait avoir voué sa vie à troller les sorciers britanniques – ce qu’il ne se proposait absolument pas de faire, les Kelpies étant volontiers agressifs quand on venait leur souffler de trop près dans les naseaux…
Ouais, c’était un peu mort, certes. Il eut un petit rire à l’évocation des deux équipes à l’inimitié légendaire d’Australie – quelque chose qui forçait forcément le respect d’un entêté comme Chris.

« Ouais, ça, ça serait un titre de gloire. Mais soyons réalistes : je pense qu’il me manque encore pas mal de kilos de muscles pour ne serait-ce que commencer à les intéresser comme batteur. »

Et pour cause, les joueurs des deux équipes précitées semblaient fermement persuadés que leurs battes servaient à frapper sur les autres joueurs et non les Cognards. Il y avait des fois où le Quidditch était juste un sport totalement flippant, même de l’avis de Chris.

« Pour ce qui est des recruteurs, me semble bien que certains viennent voir les matches de l’école. J’ai eu quelques propositions qui valaient pas vraiment le coup de s’y arrêter, parce que c’était équivalent à me tirer une balle dans le pied… »

Il haussa d’une épaule soi-disant détendue, eut un sourire qui n’avait pas franchement grand-chose de joyeux, et avala une gorgée de whisky comme pour faire passer un goût amer.

« Je pense que le côté né-moldu n’aide pas, ces derniers temps. Ça refroidit les recruteurs, un truc du genre. »

Comme quoi finalement, Christopher ne vivait pas dans son petit monde personnel où tout se passait bien, il faisait juste super bien semblant.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 19:24

Brigitte ?

Spontanément, le regard de Sebastian vint se perdre sur sa mangouste qui n’allait pas tarder à ronfler ou tomber du cou de Chris, selon toute vraisemblance et surtout vu ses habitudes du genre. Il en profita pour reluquer un peu le cou de son… Merde. Bah de son élève. Enfin il ne l’était techniquement pas encore. Non. Mais quand même. Et l’arête de sa mâchoire. Et… Ok. Stop. Merci imagination débridée. Ça ira bien. Va voir ailleurs si Seb y est.

Du coup, il n’écoutait plus vraiment mais son instinct et son expérience lui glissait sournoisement que de toute façon, au choix, il parlait de quidditch, ou plus généralement de sport, ou de l’Ecosse.
En même temps, là, tout de suite, il n’avait pas forcément envie de parl…



Scheisse !!

Le brouhaha se suspendit un instant et Sebastian sentit peser sur ses épaules de regards soit curieux, soit réprobateur. Il enfouit son nez dans le verre et eut la bonne idée de ne pas rougir de honte même s’il n’en était pas loin.

Désolé. Ce n’est pas toi hein. Du tout. Juste… J’ai… Oublié… de… De prendre des chaussettes chaudes.
C’est con. Ça m’est venu comme ça, d’un coup d’un seul.
On en était où ? Ah oui. Brigitte.
Non, non. Elle est même un rien entêtée.


Et lunatique aussi mais bon, hors de question de faire peur à Chris. Déjà d’avoir gueulé au milieu des Trois Balais, ça n’était pas forcément encourageant du tout. Alors en plus lui dire que Brigitte tenait son nom de Maman Brigitte, parce qu’elle avait le même foutu caractère. C’était un coup à ne plus jamais le revoir de toute sa vie. Et vraiment, VRAIMENT, Seb trouvait l’idée tout à fait emmerdante à souhait.
Comme l’inverse parce que le bon sens germanique du prof lui disait que de trop le croiser allait lui attirer de sérieux problèmes.
Mais, en bon quart de roumain, il avait l’art d’attirer et apprécier les dramas. Vous savez, les roumains, c’est comme les polaks. Même quand ils ne font rien, bah… C’est eux qui morflent pour les autres. Les héros involontaires des plus grandes tragédies de l’histoire. Normal quoi. Du coup, là, il se sentait un peu comme Hamlet, à sentir la fatalité venir lui labourer la poitrine, le cœur et l’esprit. Génial. Heureusement, il lui restait ses bijoux de famille pour l’instant. L’essentiel était sauf.

Finalement, Sebastian prit assez sur lui pour réagir à la dernière phrase prononcée par Chris. Ses yeux bleus se posèrent sur lui avec une note réelle de surprise. Donc le gosse, là, n’était pas aussi… Comment dire… binaire que ça. Il comprenait que les choses n’allaient pas forcément comme il le voudrait.


Tu sais… Lord Machin, il n’est pas très connu en Europe. Et dans le reste du monde, ils l’ignorent complètement. J’veux dire… Y a du racisme anti né-moldu partout. Mais pas au point de s’inquiéter pour sa vie, tu sais.

N’ayant aucun membre proche moldu, Sebastian ne pouvait pas imaginer qu’éventuellement Chris puisse vouloir garder un pied dans ce monde dénué de magie. Non. Pour lui, naturellement, les liens avec son clan allaient se distendre et un jour, il finirait par ne plus jamais parler à sa famille. Tout simplement parce qu’à ne pas pouvoir parler de magie avec eux, bah… Il n’aurait rien à leur dire. Et qu’il serait trop déconnecté de leur monde pour comprendre ce qu’ils lui diraient en retour.
Bref, pour lui, Chris était libre, absolument libre de vivre, de voyager, de partir à l’aventure, sans aucune attache pour le retenir.


Et… Et sinon. T’as d’autres intérêts dans la vie que le sport et l’Ecosse ? Une copine peut être ?

Ouai… Ouai… Ouai. Il sait. Je sais. Vous savez. Ce n’est pas pour rien que les allemands ont créé la notion de Blitzkrieg hein. Ils ont autant de subtilité qu’un américain devant un puits de pétrole.
Donc là, il fait un léger relevé topographique de la situation et ensuite bah, il verra pour tout raser. Hop là, le tour est joué.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 21:39

Qu'on l'interrompte avec une éructation en teuton – non l'écossais c'est mélodieux, chut – était des plus mal élevés, et Chris arqua un sourcil tout à fait surpris – oui le sourcil – de derrière son whisky. Mais quelle mouche piquait donc ce sorcier allemand ? La mangouste, dérangée par les cris de son propriétaire, mit ses pattes sur ses semblants d'oreilles, s'enfouissant un peu plus contre l'arête de mâchoire si intéressante de Christopher.
Il répéta donc, avec son mélodieux accent écossais – mais arrêtez de rire enfin :

« Des chaussettes chaudes ?
Le directeur est fana de chaussettes apparemment. Pourra sûr'ment t'en prêter si réellement un allemand a peur de choper froid. »


In extremis, un jeu de mots sur la guerre froide lui parut de mauvais goût et à la place, il but encore une gorgée de son breuvage national. Auquel il n'était pas immunisé contrairement à ce qu'il tentait de faire croire à qui voulait bien l'entendre – ou le croiser au plus fort d'une de ses crises mystiques écossaises.
Il protesta néanmoins parce que Brigitte s'était réveillée de sa sieste, sûrement pour voir si son teuton propriétaire avait besoin d'un coup de patte. Comme Seb s'était calmé d'un bloc, la mangouste s'était dit qu'elle goûterait bien au contenu du verre qui passait trop près de ses moustaches. Et fit donc protester le Pouffy, pas partageur pour deux sous – OUI, les écossais sont pingres. Et jaloux de leurs affaires.

« Non ! C'est pas pour les mangoustes ! Brigitte arrête ! »

Peine perdue, vous avez déjà essayé d'arrêter un mustélidé qui veut réellement quelque chose ? Ben ça sert à rien. Malgré les années d'évolution en faveur de l'être humain, malgré le développement de pouvoirs magiques dans le crâne pourtant épais d'un écossais, malgré l'extrême motivation d'un Carmichael se voyant privé de quelques centilitres de tise, Brigitte parvint à piquer du whisky à Christopher.
Le batteur décida donc aussi sec que c'était tout aussi bien qu'il ait adopté un – trop – gros chat violet, parce que si cette sale bête passait son temps à lui cracher dessus, le griffer, et dormir sur lui en l'empêchant de respirer vu son poids, au moins ne lui piquait-il pas du whisky !
La belette, sentant bien que son action n'était de une pas passée inaperçue, de deux avait été fort mal vécue, partit en éclair se réfugier contre son propriétaire, où effectivement Chris n'allait pas la récupérer.
Il grommela un truc indistinct en écossais en récupérant son verre, et jeta un regard fatigué à son prof.

« Yep, sûr'ment mais moi j'vis ici. Et l'ambiance commence à m'porter sur les nerfs... »

Même à Poudlard où on aurait pu croire que l'atmosphère de forteresse du château – et la réputation de son directeur ! – calmerait les choses, non, ça n'allait pas si bien que ça. Il n'y avait qu'à voir comment Benedict avait directement été accusé de l'agression d'une autre élève. Et si pour le moment Chris avait relativement la paix, il savait aussi que tout au long de ses études, il avait acquis – ok un peu à raison – une réputation de Pouffy bagarreur et revanchard.
Ce fut alors, brusquement, qu'il eut l'idée tout à fait saugrenue de rougir à la question de l'allemand. Christopher avait beau être un terrible braillard à l'accent écossais, il était, tout comme il l'avait annoncé, très attaché aux convenances. Et en aucun cas les convenances ne prévoyaient de réaction prédéterminée quand un prof s'intéressait à votre vie amoureuse, donc le teint de blond de Chris décida pour lui. Il pouvait toujours mettre ça sur le compte du whisky, non ? …

« Euh, non. 'fin pas en ce moment. »

Et il chercha une porte de sortie à ce pan de conversation qu'il n'avait pas particulièrement envie d'aborder. Mais sérieusement ?!
Il désigna d'un geste de la main la mangouste voleuse d'alcool.

« Sinon j'ai un chat, moi. Violet. Et grincheux. Il aime personne pas même moi, mais il a plus ou moins admis que j'étais à lui au bout de 6 ans de cohabitation houleuse. »

Par contre, ce sacré bon dieu de chat se planquait toujours dans les dortoirs de Poufsouffle pour pouvoir agresser le mollet innocent des colocataires de Christopher. Autant dire qu'ils l'adoraient.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 22:46

Sebastian savait mêler franchise allemande et poétisme roumain de toute évidence.
Il se pencha légèrement vers Christopher, sa main toujours posée sur son menton, avec cet air rusé de confident.


C’est très étonnant. Tu as tout pour plaire pourtant.

oh ça avait été dit à voix basse, l’œil brillant et l’air confiant digne d’un Steve Rogers parlant à Bucky Barnes. Il se recula alors, s’installant dans son siège un peu mieux pour caresser de façon négligeante – voire allumeuse, limite – sa mangouste, faisant jouer ses longs doigts sur le pelage, tout en lançant son attaque regard bleu par en dessous.

Avec un air de r’viens y, il passa son autre main dans ses cheveux en pétard. Tout un art d’apparaitre négligé. Et se gratouilla la barbe en faisant mine de réfléchir à ce qu’il venait de dire. Comme s’il doutait que ce soit approprié.

Non, ça ne l’était pas. Et il n’était pas très à l’aise avec ça. Mais le type en face de lui ne l’avait toujours pas envoyé chier, ce qui était bon signe, d’après son expérience. Et, avec son goût de l’aventure, voire du risque, et ce Chris typiquement, était tellement dans ses goûts qu’il avait l’impression qu’on avait fait un mixte de tous ses ex les plus appétissants. Ça en était limite chiant en fait.

Si au moins il lui mettait un stop définitif, il se calmerait et irait sagement méditer sur ses crushs qui finissaient de toute façon toujours mal. Au lieu de quoi il se plaisait à rêver de jouer avec l’arête de sa mâchoire, glisser dans son cou et aller découvrir ce qu’il y avait sous ce maillot de foot.




Soudain très mal à l’aise, et craignant de finir à l’étroit dans le bar – oui, bon, surtout dans son jean ! – Sebastian rebondit sur le changement de conversation.

Par les moustaches d’un veaudelune ! Il avait un autre sujet de conversation ! Miracle !

Un chat ? J’aime bien les chats.

Il lui aurait bien demandé de lui montrer le sien, mais à ce rythme, il allait finir à Azkhaban pour harcèlement sexuel.

Bon. Ok j'adore les animaux en général.
Ce qui est bien c’est que tu es réaliste. Tu es son humain. Et non, il n’est pas ton chat.


Un peu comme pour Brigitte en fait.

Mais violet ? Il lui est arrivé un truc ? T’as tenté une métamorphose sur lui ?

J’avais fait ça à mon hibou en première année. Ça l’avait rendu invisible. Après 6h de colle à copier : « je ne dois pas lancer de sortilège que je ne maitrise pas sur un être vivant innocent », le prof a fini par me le rendre visible. Mais mon hibou était tellement vexé qu’il s’est fait la malle.

Ayant fini son verre et estimant qu’il avait assez bu comme ça, Sebastian ouvrit son sac pour en sortir de l’herbe magique qui se roule et se fume. Faut pas croire mais ouai, les moldus font aussi de la magie. Bizarre et plutôt drôle d’accord mais assez sympa au fond.

Je sais que ta famille est… Carrée-carrée. Mais tu fumes ?

On sort ?

Oh ! Est-ce qu’il le voit le vieux guet-appens ?

Seb lui adresse un sourire genre « je suis ton nouveau meilleur pote, viens, on va faire un truc sympa, drôle et pas tout à fait autorisé ». Génial. Ce prof est l’exemple à suivre.
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Message Sujet: Re: Love, only love can break down the wall someday [Christopher]   Love, only love can break down the wall someday [Christopher] Icon_minitimeLun 22 Fév - 23:17

Mais c'était une vraie plaie d'être blond, et encore, Chris avait la chance de ne pas être norvégien. Il sentait la chaleur lui descendre dans le cou, où devaient s'étaler des plaques de rougeur, en réponse à la deuxième provocation caractérisée du teuton.
C'était pas possible, tout était fait pour le mettre le plus mal à l'aise possible ?! Il se racla nerveusement la gorge, eut un petit sourire rapide. Christopher, habituellement, ne plaisait qu'à des midinettes de son âge séduites par sa grande taille, son poste de joueur, ses cheveux qui semblaient avoir une vie propre, et son allure de fils de bonne famille un rien remuant. Elles s'en lassaient tout aussi vite, Chris étant assez pénible au quotidien, et n'ayant surtout pas réellement envie de mettre un frein à son caractère entier pour qui que ce soit.
C'était comme ça ou elles allaient voir si chez MacGregor on rigolait plus.
Autant dire que l'attention d'un homme plus âgé que lui était une expérience tout à fait innovante. Il entendait déjà sa mère récriminer « je t'avais DIT de couper tes cheveux un peu plus virilement, Christopher Carmichael, à croire que tu ne m'écoutes pas ou que tu penses réellement être plus intelligent que moi ! »

Sans réellement vouloir se l'avouer, c'était aussi un peu flatteur. Ce type avait voyagé, était prof, connaissait le Quidditch – international ! Pas seulement la National League ! –, et le foot. C'était aussi, et surtout, très confus dans la tête du Poufsouffle.
Comme dit précédemment, Chris était totalement étranger aux sous-entendus et autres manœuvres subtiles. Il lui fallait du concret pour savoir à quoi s'en tenir, et aussi étonnant que ça puisse paraître, Sebastian était encore un rien trop discret pour lui.
Disons plus simplement que Christopher était du genre à mettre très longtemps avant d'être certain d'avoir compris quelque chose – et il tenait même pour acquis qu'il y avait nombre de choses qu'il ne comprendrait jamais dans la vie.
Il se contenta donc d'être troublé et embraya sur le sujet de conversation des animaux de compagnie :

« Nah, j'ai rien tenté d'ssus, j'l'ai eu comme ça. Il est violet et il a les moustaches torsadées, ç'lui donne un air grincheux... ça annonce l'caractère quoi. »

Les yeux fauves du batteur glissèrent vers les mains de Sebastian à son mouvement, et il eut un léger sourire. Les plaques de rougeur étaient en train de se faire la malle maintenant qu'il se croyait en territoire un peu plus connu – les animaux de compagnie, les herbes qui font rire, tout ça... Il gérait.

« Ouaip. J'trois p'tites sœurs très aventureuses, et une tapée d'cousins et cousines. Et entre nous j'crois pas qu'la vieille garde scottish soit bien mieux. »

Y'avait qu'à voir sa mère qui s'était mise à fumer de l'opium « pour voir ce que ça faisait ». Chris avait arrêté de débattre avec elle, il se contentait de faire ses expériences dans son coin tout en sachant très bien qu'elle était parfaitement au courant. Mais au moins là-dessus, elle devait lui foutre la paix, puisqu'elle n'était pas vraiment mieux.
Tant que tout le clan n'était pas au courant, ça se passait bien.
Terminant son whisky d'une traite, sans même grimacer sous la brûlure de l'alcool – non les gosiers écossais n'y sont pas immunisés –, le Pouffy se releva et esquiva la serveuse accorte qui courait d'une table à l'autre d'un mouvement qui trahissait le joueur de Quidditch à des miles.
Un truc dans le mouvement des hanches, sans doute.

« J'connais un coin tranquille à Pré-au-Lard... »

Comme quoi, ça servait de connaître Benedict, des fois ! Il sortit des Trois Balais, humant l'atmosphère du village sorcier, si différente de ce que lui connaissait de son Ecosse. Il remonta la rue principale en glissant les mains dans ses poches, le nom allemand s'étalant toujours fièrement sur son maillot de foot.

« C'par là-bas. Entre les deux maisons, y'a une espèce de hm... jardin plus ou moins abandonné. »

Avec probablement une invasion de créatures magiques nuisibles à divers degrés, mais il ferait beau voir que les écossais aient peur des pixies, même nés-moldus. Il se glissa avec habileté entre les deux cottages qui se touchaient presque, et effectivement, déboucha sur un jardin à l'abandon qui avait l'air bien plus grand que ce qu'il n'était.
Les plantes trop envahissantes avaient été rasées de près à coup de sorts, manifestement, dégageant une clairière à taille humaine. Chris regretta vaguement de ne pas avoir emmené son affreux chat pour lui dégourdir les jambes.
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