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 The Darkness Within — PV Cassie.

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Message Sujet: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeVen 20 Fév - 0:58

The Darkness Within
Delilah
feat.
Cassie


 

 



 

 

The whole world is watching when you rise.
The whole world is beating for you right now.
Your whole life is flashing before your eyes.
It's all in this moment that changes all. Δ Within Temptation


Elle fixait le Lac par la fenêtre, soupirant faiblement. Il était minuit passé, et comme bien souvent, elle n’arrivait pas à dormir. Elle jeta un coup d’œil distrait derrière elle, observant la forme endormie de son amante, et se surprit à sourire en la voyant à moitié enroulée dans les draps, une boule de poils pelotonnée contre son ventre. Elle secoua finalement la tête et plongea son regard à travers la fenêtre à nouveau, levant les yeux vers le ciel à moitié étoilé. Elle devinait les nuages qui obscurcissaient l’horizon, et ça la fit froncer les sourcils. Bien sûr, ils étaient en Ecosse, et il était bien connu qu’il n’y faisait pas particulièrement beau. Cependant, elle avait la vague impression que les ténèbres se rapprochaient, et elle pouvait jurer que ce n’était pas sa tendance naturelle au pessimisme. Distraitement, elle attrapa le chat qui s’était enroulé autour de ses chevilles, et le prit dans ses bras, le serrant tendrement contre sa poitrine. Gratouillant son poil, elle sourit lorsqu’il se mit à ronronner, et lâcha un faible soupir, se détournant finalement de la fenêtre. Elle savait parfaitement pourquoi sa compagne avait décidé d’adopter autant de chats. Si au début elle n’en avait qu’un, la population avait largement grandi, jusqu’au petit dernier, qui ne manquait pas d’embêter sa chauve-souris, et ce pour un seul but : une espèce de chat thérapie. Il y avait des études, en psychologie moldue, qui disaient que les chats aidaient les dépressifs, et la Serdaigle devait avouer qu’ils avaient en partie raison. Le ronronnement d’un chat avait sur elle des effets inespérés. Elle se rassit sur le bord du lit, serrant toujours l’animal contre ses seins, glissant ses doigts distraitement dans sa fourrure. Le fait que ces petits animaux soient tout bonnement adorables n’aidait en rien.

Elle se surprit à soupirer à nouveau, et fronçant les sourcils, se sépara du chat qu’elle posa délicatement sur le matelas. Elle regarda son amante, l’espace d’un instant, visiblement réfléchissant à quelque chose, et se releva souplement, parcourant la pénombre de la chambre à la recherche de vêtements. Elle attrapa des robes noires et vertes émeraude, et les enfila rapidement, jetant un dernier regard sur la forme de l’hongroise, attrapa sa baguette, et sortit des appartements de Zelena sans regarder en arrière. Il lui arrivait très fréquemment de parcourir le château la nuit. Elle était incapable de dormir bien longtemps, et se forçait souvent à rester éveillée. Ses rêves, ou cauchemars, la laissait souvent plus fatiguée que jamais, alors il lui arrivait de préférer l’insomnie aux méandres de l’inconscient. Dans ses moments d’errance, elle finissait toujours par arriver au bord du Lac, mais pas ce soir-là. Elle était animée d’un but très spécifique, qui avait été instigué par le Directeur lui-même, lorsqu’il lui avait parlé quelques jours plus tôt des qualités du patronus. Cela lui avait rappelé, non sans amertume, qu’elle était bien trop souvent incapable de le faire, et par les temps qui couraient, il était nécessaire qu’elle puisse réussir le charme, à tous les coups. En plus de pouvoir repousser les Détraqueurs, ils permettaient de délivrer des messages. Seul problème : le sort ne pouvait être réalisé qu’à partir de souvenirs heureux. Evidemment, pour une dépressive, ce n’était pas l’idéal.

Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait échouer plus longtemps, et elle espérait secrètement que sa relation avec Zelena lui apporterait les souvenirs nécessaires pour réaliser le sort. L’espoir fait vivre. D’un pas confiant, elle se dirigea au septième étage, et attendit patiemment devant le mur donnant sur la Chambre à la Demande, que le Château prépare pour elle ce qu’il lui fallait. Lorsqu’une petite porte apparut, elle lâcha un faible soupir, et l’ouvrit sans plus attendre, se faufilant à l’intérieur.

L’intérieur était grand, et elle lâcha un soupir en voyant un placard dans le milieu de la pièce. Elle pouvait deviner parfaitement ce qui était à l’intérieur, puisque pour travailler un patronus, rien de mieux que de s’entraîner contre son ennemi naturel. Cependant, Delilah n’était pas particulièrement encline à se livrer à un Détraqueur, si faux soit-il, lorsqu’elle viendrait à rater son sort. Elle n’était pas dupe, même si elle pensait qu’elle pouvait y arriver, elle savait parfaitement que ça ne se passerait pas du premier coup. Il lui fallait trouver d’abord un souvenir heureux, et ce n’était pas gagné. Elle décida alors de s’entraîner avant d’affronter le contenu du placard, et prit une inspiration. Elle ferma les yeux, et visualisa ce qui, pour elle, se rapprochait le plus du bonheur. Elle brandit sa baguette, et murmura les mots. Rien ne se passa. Elle essaya de redire le sort avec plus de force, mais rien de plus n’arriva, et elle rouvrit les yeux, soupirant faiblement. Le Quidditch n’était plus suffisant, semblerait-il. Elle ferma les yeux à nouveau, prit une nouvelle inspiration, et chercha un nouveau souvenir à exploiter.

Au final, après de longues heures, interminables, la brune était toujours aussi incapable de produire le moindre patronus. Par le passé, c’était souvent par chance qu’elle avait vu apparaître le renard au bout de sa baguette, et gambader gaiement autour d’elle. Maintenant, semblerait-il, c’était peine perdue. Elle se laissa glisser dans un fauteuil qu’elle fit paraître d’un geste las, et lâcha un profond soupir. Elle était épuisée, maintenant, et par le manque de sommeil, et part la magie qu’elle essayait de réaliser, sans effet. Elle essuya de sa manche la sueur collectée sur son front, et fixa le placard toujours centré au milieu de la pièce. Elle prit plusieurs inspirations, et finit par se relever, faisant face au placard. D’un geste de la main, la porte s’ouvrit, et le Détraqueur sortit instantanément. La pièce devint froide, et Delilah lutta férocement pour ne pas se laisser aller trop vite au désespoir. Ces saloperies avaient un effet immédiat sur elle, et jouaient évidemment sur ses cordes les plus sensibles. Rien que sa présence, à quelques mètres d’elle, semblait inhaler tout sentiment, heureux ou non. Mais elle ne flancha pas, même lorsque la bête se rapprocha un peu plus, commençant sans attendre à aspirer ses souvenirs.

Elle lâcha un pathétique gémissement et se força à se concentrer, s’écartant autant que possible du monstre. Baguette levée, elle ferma les yeux, et appela un dernier souvenir au devant de sa mémoire, puis elle murmura la formule avec conviction.

« Expecto Patronum »


Un renard jailli de la baguette et le professeur de potions rouvrit les yeux, surprise. Elle observa avec stupeur son patronus chasser le Détraqueur, l’enfermant dans le placard à nouveau, et resta immobile de longues secondes après que l’animal argenté ait disparu. Un bruit derrière elle attira soudainement son attention et elle se retourna vivement, robes volant derrière elle. Elle pointa sa baguette vers la porte, et fronça les sourcils, effrayée que quelqu’un ait pu être le témoin de ses nombreux échecs, et énervée parce qu’elle ne l’aurait pas entendu rentrer. Elle fixa la brune qui se tenait là avec furie, ne baissant qu’à peine sa baguette. Elle avait beau être une élève, ce n’était pas une raison.

« Qu’est-ce que vous faîtes ici, Miss Standford ? Et sortir après le couvre-feu, cherchez-vous des ennuis ? »


Elle prononça ces mots avec toute l’autorité, la froideur, dont elle pouvait faire preuve. Elle n’avait pas réalisé que le soleil était déjà levé et que le couvre-feu était terminé, ayant perdu la notion du temps au fil de ses nombreux échecs.


© Gasmask


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Cassie D. Standford
Cassie D. Standford
LE PETIT CHAPERON ROUGE

LE PETIT CHAPERON ROUGE
+ SORCIER DEPUIS LE : 06/10/2014
+ PARCHEMINS : 303
+ LOCALISATION : Poudlard will always be my home

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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeDim 22 Fév - 15:10



     

      Delilah & Cassie
       The darkness Within


A
llongée dans son lit à baldaquin Cassie ne cessait de se tourner et de se retourner. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était mais une chose était sûre, il était très tard -ou très tôt selon le point de vue- elle savait que la nuit était déjà bien avancée mais elle refusait de regarder son réveil, elle savait pertinemment que ça ne l'aiderait pas trouver le sommeil. Depuis plusieurs heures maintenant elle tentait de se laisser aller dans les bras de Morphée mais en vain, il lui semblait qu'à chaque fois qu'elle fermait les yeux le sommeil s'éloignait un peu plus d'elle. Elle aurait pourtant tout donner pour pouvoir engourdir son esprit et ses sens. Pour tomber dans ce gouffre d'oubli que lui offrait la nuit. Mais, le silence assourdissant qui régnait dans le dortoir paraissait résonner dans sa tête, l'empêchant de trouver le repos. Lentement, elle passa une main sur son visage, effaçant les traces que ses larmes silencieuses avaient laissées. Chaque fois qu'elle fermait les paupières c'étaient les mêmes flashs qui lui revenaient, les mêmes scènes qui se rejouaient à l'infinie sans lui laisser la moindre chance de répit. Elle se revoyait enfant, guettant avec une anxiété croissante le retour de son père, elle revoyait sa mère détourner le regard alors que ses propres enfants subissaient les cris de son mari. Tout cela datait de plus de 7 ans et pourtant elle s'en rappelait à la perfection. Les cris et les insultes de son père, son regard dégouté lorsque la magie émanait d'elle sans qu'elle puisse la contrôler ou la comprendre. Ses réactions de plus en plus violentes face à la nature différente de sa fille. Jusqu'à ce qu'il explose et s'emploie à détruire petit à petit son propre foyer. Elle n'avait pas pu vivre une enfance normale et maintenant son passé semblait l'avoir marqué au fer rouge. Elle était piégée par sa propre histoire et au fonds d'elle elle savait que même le temps aurait du mal à tout effacer. Peu de personnes connaissaient la souffrance avec laquelle elle vivait au quotidien, le seul moment où elle ne jouait pas avec les apparences étaient là, quand elle était seule et qu'elle savait que nul ne pourrait l'entendre.

Peu à peu les premières lueurs du soleil transpercèrent les rideaux qui entouraient son lit et apparurent à travers ses paupières closes. Entremêlée dans ses couvertures, ses longs cheveux bruns étalés sur son oreiller, la jeune Gryffondor comprit qu'elle n'avait que très peu dormi. La lumière du soleil lui brûlait les yeux et sous son crâne couvait un mal de tête douloureux, elle su aussitôt qu'il était très tôt et que ce n'était même pas la peine qu'elle essaye de se rendormir. C'était peine perdue, comme beaucoup de choses dans sa vie. Précautionneusement, en faisant le moins de bruits possible pour ne pas réveiller ses camarades encore endormies, elle entreprit de se lever et de rassembler ses affaires pour sortir. Elle n'était pas sûre de l'heure mais elle doutait que le couvre feu soit encore en place. Le reflet que lui renvoya le miroir de la salle de bain lui confirma que la nuit avait été bien trop courte et bien trop peu reposante pour elle. Ses cheveux tombaient tristement dans son dos, son visage était marqué par la fatigue et des cernes rougeâtres avaient pris place ses ces yeux noisettes. La douche lui fit du bien, elle resta longtemps sous l'eau chaude, tentant de se détendre. Mais elle sentait déjà que la journée allait être longue, elle aurait pourtant dû se réjouir étant donné que le samedi était enfin arrivé. Mais étrangement elle n'en tirait aucune joie, elle aurait presque préféré devoir aller en cours, au moins là elle avait l'esprit occupé et bien moins de temps pour penser. Elle s'habilla rapidement avant de se tourner une nouvelle fois vers le miroir pour tenter de cacher les traces de sa nuit presque blanche. Elle savait déjà qu'il n'y avait pas grand chose qu'elle pouvait faire alors elle se contenta d'appliquer un peu de maquillage sur ses yeux pour camoufler ses cernes et elle brossa ses cheveux pour essayer de les dompter. Le résultat n'était pas parfait mais il pouvait faire illusion tant qu'on y regardait pas de trop près. Pour éviter les questions de ses camarades sur son réveil matinal elle attrapa rapidement son sac dans lequel elle fourra quelques rouleaux de parchemins vierge, une bouteille d'entre noire et sa plume favorite. Avant de franchir la porte elle pris un instant pour laisser à Erin une note lui expliquant où la trouver. Mais elle se doutait que sa meilleure amie n'allait pas chercher à la rejoindre, Cassie voulait s'isoler afin d'écrire une lettre à ses frères et à sa sœur, la jeune Whitefield comprendrait la nature particulière et délicate de ce moment. Elle avait beau être exubérante elle savait faire preuve d'une grand compréhension et quand elle ne devait pas intervenir. Dans le plus grand silence Cassie franchie l'ouverture qui séparait la salle commune des Gryffondor du reste du château. Elle répondit distraitement au salut ensommeillé de la grosse dame avant de s'engouffrer dans les couloirs, sa cape soigneusement enroulée autours d'elle. Il faisait encore particulièrement froid et elle se doutait que se rendre dès maintenant dans la volière serait une mauvaise idée. Le vent qui ne manquerait pas d'y souffler l'y atteindrait sans mal. Elle avait besoin de temps et de calme pour rédiger sa lettre, le dernier étage d'une tour n'était donc pas envisageable. Elle fit donc demi-tours pour se diriger vers un autre couloir que les élèves trouvaient bien plus intéressant. C'était là que la salle-sur-demande se trouvait, véritable mystère de Poudlard les élèves passaient de nombreuses années à la chercher avant de pouvoir en profiter à leur guise. Arrivée devant le pan de mur qui cachait cette pièce qui s'adaptait à toutes les demandes, Cassie entrepris les aller-retour nécessaires pour la faire apparaitre. Sa demande était simple, elle souhaitait un endroit confortable où elle pourrait se concentrer en paix. Mais lorsque la rouge et or ouvrit la porte qui venait d'apparaitre devant elle ce n'était pas ce qu'elle avait demandé qui s'offrait à son regard.

Cassie s'arrêta brusquement dans son mouvement, la poignée encore enserrée dans sa main lorsqu'elle se rendit compte que la salle sur demande était déjà occupée. Dû à l'heure matinale elle n'avait pas envisagé ce cas de figure mais elle de toute évidence elle n'avait pas été la seule à avoir eu cette idée. Envisageant qu'elle pouvait connaitre et apprécier la personne qui se trouvait dans la pièce elle se permit d'y lancer un rapide coup d’œil. Seulement ce n'était pas un de ses rares amis qui se trouvait là, ni même un élève, au milieu de la pièce presque vide se trouvait le professeur de potions, Delilah MacCarthy. Alors qu'elle allait refermer la porte avec toute la discrétion dont elle était capable lorsqu'elle entendit la voix de l'enseignante briser le silence. Cassie se figea, une grimace aux lèvres, sûre d'avoir été démasquée. Pourtant rien ne se passa. Un peu perdue et hésitante elle regarda de nouveau à l'intérieur de la salle. Miss MacCarthy s'y trouvait toujours mais ce n'était pas à elle qu'elle s'était adressée, elle n'avait pas l'air de s'être aperçue de sa présence pour le moment. Sa baguette à la main la professeure avait l'air de s'entrainer. Alors qu'elle répétait de nouveau son sort Cassie compris brutalement ce qu'elle essayait de faire. Elle connaissait ces mots par cœur pour les avoir répété un nombre incalculable de fois, d'une voix où le désespoir perçait davantage à chaque échec. Tout comme elle Delilah semblait ne pas pouvoir produire de patronus. La rouge et or n'avait simplement pas assez de souvenirs heureux à se remémorer pour faire fonctionner un tel sortilège. La jeune Gryffondor n'avait jamais été une personne particulièrement curieuse, elle savait se faire discrète et rester à sa place mais elle ne pu s'empêcher de contempler la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle savait que c'était ma de jouer ainsi les voyeuses et que l'enseignante serait furieuse si elle la voyait là. Mais elle n'arrivait pas à se faire une raison, elle se sentait étrangement concernée et connecter par les efforts et les échecs de Delilah. Elle comprenait parfaitement ce qu'il pouvait se passer dans son esprit à l'instant même, pour l'avoir vécu aussi de nombreuses fois. L'espoir, la frustration, la colère et la honte. Elle connaissait ces sentiments par cœur et elle savait qu'elle ne devait pas en être témoin. Mais alors qu'elle allait de nouveau refermer la porte un mouvement différent attira son attention. Delilah venait de se lever du fauteuil dans lequel elle s'était laisser tombé quelques instant plus tôt et d'un geste venait d'ouvrir le placard qui trônait au centre de la pièce. Cassie retint de justesse une exclamation d'horreur en voyant un détraqueur en sortir lentement. L'air de la pièce se fit glacial et la Gryffondor ne pu empêcher ses membres d'être pris de tremblements incontrôlables. C'était la première fois qu'elle se trouvait aussi proche de l'une de ces créatures et elle pouvait sentir la peur et le désespoir s'insinuer en elle avec une facilité déconcertante. Bien sûr, sa vie n'avait jamais été particulièrement heureuse alors le détraqueur n'avait aucun mal à faire effet sur elle. S'efforçant de réguler sa respiration et de ne pas succomber à la panique elle se concentra sur la scène, douloureusement consciente que si Delilah ne parvenait pas à produire un patronus elle ne lui serait d'aucune aide. « Expecto Patronum » Cela n'avait été qu'un murmure mais le professeur MacCarthy semblait avoir mis toute sa conviction et sa concentration dans ces simples mots. Après un instant de flottement qui paru interminable à la Gryffondor une forme argentée sortie de la baguette de la sorcière, formant un renard étincelant qui chassa aussitôt le détraqueur. Un étrange mélange de soulagement et de tristesse s'empara de Cassie, si elle était heureuse d'avoir vu son enseignante réussir cela lui rappela aussi ses propres échecs qu'elle ne parvenait pas à surmonter. Oubliant qu'elle n'était pas sensée assister à tout cela elle laissa échapper un soupir quelle regretta aussitôt.

D'un mouvement brusque Delilah s'était tournée vers la porte où la jeune Standford se tenait toujours. « Qu’est-ce que vous faîtes ici, Miss Standford ? Et sortir après le couvre-feu, cherchez-vous des ennuis ? » Les paroles, froides et autoritaires du professeur semblèrent claquer dans le silence de la salle sur demande. Devant la violence de sa réaction Cassie ne pu empêcher la peur de s'insinuer en elle et de la paralyser. Le regard fixé sur la baguette que Delilah pointait sur elle la rouge et or eut un mouvement de recul et dû faire appel à toute sa volonté pour combattre le désir de fuir pour se réfugier ailleurs qui menaçait de la faire craquer. La violence, même verbale avait toujours un effet dévastateur sur elle. Après une longue inspiration elle fini par lâcher la poignée de la porte qui s'ouvrit complètement, bien que tremblante et hésitante elle savait qu'elle devait assumer les conséquences de son comportement. La honte s'insinuait en elle, lui faisant regretter sa curiosité mal placée, surtout qu'elle savait ce que Delilah devait ressentir face à ses échec. Quelle colère devait être la sienne lorsqu'elle s'était rendue compte qu'une de ses élèves en avait été témoin. « Je... » Balbutia Cassie avant de refermer la bouche. Elle déglutit difficilement et tenta de reprendre plus calmement. « Je. Non... Le couvre-feu est terminé. » Essaya-t-elle d'expliquer maladroitement. Au fonds elle savait que le respect ou non du couvre feu n'était que dérisoire par rapport au reste. Mais elle ne voulait donner des raisons d'attiser la rage de son professeur, elle savait qu'elle allait avoir assez d'ennuis comme ça. Elle passa une main maladroite dans ses cheveux, toujours tiraillée par son envie de fuir. « Je suis désolée. Je ne voulais pas... » Assister à ses échecs. Jouer les voyeuses. S'introduire de la sorte dans la vie privée de Miss MacCarthy. Un peu de tout, mais elle eut le bon sens de s'arrêter avant de regretter ses paroles. Elle n'avait pas besoin de se tirer elle même vers le fonds. Elle tenta de relever le regard vers son professeur mais elle baissa aussitôt les yeux, incapable d'affronter la colère qui se reflétait dans le fonds de ses prunelles.
WILDBIRD
   
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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeLun 23 Fév - 0:28

The Darkness Within
Delilah
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Cassie


 

 



 

 

The whole world is watching when you rise.
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La première chose qui lui vient à l’esprit était le fait que la jeune femme en face d’elle était une élève, et rien de plus qu’une élève. Dans sa fureur, la brune n’avait absolument pas baissé sa baguette, comme surprise par un de ces abrutis de fanatiques sang-pur. Maintenant qu’elle y repensait, c’était totalement idiot. L’élève était difficilement inquiétante, et relativement inoffensive — pour Delilah, en tous les cas. Mais elle n’avait pas la tête à réfléchir, aveuglée par une colère noire qui lui dictait de faire l’interdit, Oubliettes sur la gosse qui se tenait en face d’elle. Elle ne pouvait pas, cependant, malgré l’envie qui la tiraillait. Elle n’avait pas l’autorisation de faire ça à un élève, et de toute façon, même si elle l’avait, elle ne l’aurait probablement pas fait. Certes, être surprise dans une telle situation dépassait un certain niveau d’humiliation, mais ce n’était pas la pire situation dans laquelle la brune pouvait se trouver. Après tout, si elle n’avait pas réussi à faire le patronus, et s’était retrouvée face à un Détraqueur sans défense, aussi faux soit-il, aurait été autrement plus rabaissant.

Quoi qu’il en soit, il était clair que la demoiselle en face d’elle était terrifiée, et que ce n’était pas à cause de Détraqueur, parti depuis de longues minutes maintenant. Non, elle était terrifiée, et Delilah comprit instantanément que l’élève avait peur d’elle. Cela la surprit, et lui fit comprendre la gravité du moment. Fronçant les sourcils, elle fit un pas en arrière et laissa tomber son bras mollement sur le côté, sa baguette échappant ses doigts à son geste, tombant par terre dans un bruit caractéristique. Elle soupire, ne faisant aucun mouvement pour la rattraper et fixe son regard sur l’intruse, qui balbutiait, maintenant. Delilah se sentait vaguement désolée de l’avoir mise dans un état pareil, mais quand bien même ! Espionner ses professeurs, ce n’était quand même pas très malin. Elle roula des yeux lorsque la demoiselle lui fit remarquer que le couvre-feu était fini, masquant par de l’exaspération sa surprise initiale. Elle n’avait pas pensé que ses échecs auraient duré toute une partie de la nuit, et elle ne s’en sentait qu’encore plus humiliée. Elle ne tournait vraiment pas rond, c’était définitif.

La jeune Gryffindor s’excusa, ensuite, et le professeur fronça simplement les sourcils, croisant lentement les bras. Elle observa l’élève de haut en bas, et avec un profond soupir, l’invita à rentrer dans la pièce. De toute façon, puisqu’elle était là, autant se parler sans la porte ouverte entre les deux. La salle, semblant comprendre le changement de situation, fit disparaître le placard et apparaître deux fauteuils de cuir, avec entre eux une petite table basse, pourvue d’une théière et de deux tasses. Delilah fixa la salle avec un air exaspéré, murmurant ce qui ressemblait à un ‘sérieusement ?’, et marcha vers un des deux fauteuils, se laissant tomber dedans sans élégance, tendant finalement la main, sa baguette atterrissant dans sa paume après un ‘Accio’ silencieux. Elle releva alors les yeux vers l’élève, et haussa légèrement un sourcil, gesticulant en montrant le fauteuil à côté d’elle.

« Miss Standford. Je ne vais pas vous manger. Arrêtez donc de trembler et venez boire du thé avec moi. »


Bien sûr, techniquement, Delilah avait été plutôt intimidante, elle pouvait l’avouer. Mais quand bien même, elle était un des professeurs de Poudlard, ce n’était pas non plus comme si elle allait faire disparaître la jeune Gryffindor. Elle pouvait l’engueuler un peu, lui donner des colles, mais en soi, elle ne pouvait pas faire grand chose. Elle ne voulait pas faire grand chose non plus ; la situation était simplement désagréable sur le moment. Mais il y avait eu quelque chose dans le comportement de la demoiselle qui avait fait instantanément regretté au professeur de potion d’avoir été si froide avec elle. Si ça avait été une vipère, alors peut-être que la situation aurait été différente. Même si elle n’aimait pas particulièrement les Gryffindor, toujours en était-il qu’ils étaient largement plus fréquentables que la majorité des Serpentards. Et Miss Standford avait l’air véritablement désolée, et c’était au final tout ce qui importait à la Directrice de Maison.

« Que faîtes-vous ici aussi tôt, Miss Standford ? N’êtes-vous pas censée être encore dans votre lit ? »


D’un mouvement las de baguette, elle jeta un Tempus et constata en effet que bien qu’il ne soit plus le temps du couvre feu, il était encore bien tôt. Sans rajouter un mot de plus, elle attrapa la théière et servit les deux tasses de thé, tendant à Cassie l’une des deux céramiques en lui offrant un petit sourire, qu’elle voulait rassurant. Son expression était très souvent dure, ou triste, mais rarement heureuse, et elle ne voulait pas effrayer son élève encore plus.

« Je suis désolée pour … » Elle s’interrompit, le temps de lâcher un soupir, et glissa ses yeux bleus, maintenant plus chaleureux, dans les orbes de la Gryffindor. « Ma réaction était disproportionnée. Mais vous devriez savoir qu’il ne faut pas surprendre vos professeurs, Miss Standford. Ce n’est pas prudent, par les temps qui courent. »


Ses derniers mots étaient distraits, comme si elle n’avait pas vraiment voulu dire ça. Elle se força à esquisser un petit sourire, qu’elle voulait encourageant à présent, et porta la tasse à ses lèvres, en prenant une petite gorgée. Il se trouvait qu’elle avait la gorge sèche, après tant d’effort. Le fauteuil était bienvenu, également. Elle se rendit compte que ce qui l’agaçait également, c’était le fait qu’elle n’était pas dans un état particulièrement présentable. Ses cheveux étaient encore plus bordéliques que d’habitude, et ses vêtements étaient froissés. Elle savait que sa peau luisait encore de sueur, et elle soupira faiblement, braquant un regard rêveur de l’autre côté de la salle.

« Depuis combien de temps étiez-vous là, Miss Standford ? »


Elle ne la regardait pas, un éclat dans les yeux qui trahissait son anxiété. Elle voulait savoir si elle avait été là pour observer ses échecs, bien évidemment. Elle espérait que son élève ne lui mentirait pas, pourtant. Elle essaierait de contenir sa réaction quoi qu’il arrive, ne voulant pas effrayer la jeune femme à nouveau. Elle s’en voulait, un peu, d’avoir suscité un tel effroi.

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Cassie D. Standford
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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeDim 29 Mar - 14:37





Delilah & Cassie
The darkness Within


C
assie savait que sa présence chez les Gryffondor en étonnait plus d'un. elle ne pouvait pas les blâmer. Après tout les rouges et ors étaient connus dans tout le château pour leur exubérance, leur caractère de feu et leur courage sans borne. Cassie, elle, était plus connue pour sa discrétion ainsi que son caractère calme et posé. Comme ses camarades elle s'était souvent demandé ce qui avait poussé le choixpeau à la placer dans cette maison reconnue pour recueillir toutes les fortes têtes de Poudlard, sûrement aurait-elle eu davantage sa place chez les érudits de Serdaigles ou les patients Poufsouffle. Mais le jour de sa répartition il en avait été décidé autrement et si elle s'était longtemps sentie seule et perdue chez les lions ce n'était plus le cas aujourd'hui. Sa situation avait finie par changer peu à peu grâce à Erin, cette brune énergique qui avait su briser sa carapace et son éternelle solitude. Cassie c'était finalement ouverte aux autres et elle avait trouvé sa place dans sa maison, cela avait mis du temps mais elle ne le regrettait pas. Elle avait eu besoin de cette année d'isolement, la plupart des habitants du château avaient dû la croire asociale mais elle n'avait que faire de ce qu'ils pensaient tant qu'ils la laissaient tranquille. Désormais elle se mêlait aux autres, ce n'était pas toujours aisé, elle avait encore beaucoup à apprendre, mais elle faisait de son mieux. Cependant, son caractère et sa manière d'être restaient foncièrement différents de l'image véhiculée par ceux de sa maison, elle n'était devenue ni insolente, ni casse-cou et surement était-ce pour cela que ses relations avec ses professeurs avaient toujours été aussi cordiales et agréables. Ils ne la voyaient pas comme une menace, comme une fauteuse de trouble prête à tout pour les empêcher de faire cours. Au contraire, Cassie appréciait la grande majorité des cours qu'elle suivait, même après six ans elle était toujours autant fascinée par la magie et elle ne perdait jamais une occasion d'en apprendre plus. Dès qu'un nouveau sujet se présentait à elle elle n'hésitait pas à passer de longues heures plongée dans des grimoires pour en apprendre le plus possible, se fascinant pendant plusieurs jours pour ces connaissances nouvelles. Son côté introverti qui avait laissé perplexe tant d'élèves du château avait été très bien accueillit par la plupart des professeurs. Une Gryffondor qui ne posait aucun problème semblait être comme un soulagement pour eux. Et pourtant elle se trouvait là, comme paralysée sous le regard implacable de Delilah MacCarthy, son professeur de potions. La jeune sorcière qui n'avait que rarement eut de problèmes avec ses enseignants se trouvait complètement perdue, mais aussi tétanisée devant la réaction violente qui avait suivit sa découverte. Elle n'avait pas pensé être un jour la cible d'une telle colère de la part d'un de ses professeurs mais au fonds elle devait bien admettre qu'elle comprenait l'attitude de Miss MacCarthy. Elle avait assistée à une scène qui aurait dû rester secrète, elle avait aperçue la jeune femme en position de faiblesse, elle avait perçue des failles dont elle n'aurait pas dû connaitre l'existence. Alors elle ne pouvait pas en vouloir à Delilah de ne pas avoir pu contenir sa rage. Elle aurait simplement aimé que la peur ne lui empoisonne pas le cœur en y assistant. Son père avait laissé de nombreuses traces sur son corps mais elle devait bien avouer qu'il avait aussi marqué son esprit. Et elle doutait que ce genre de cicatrice disparaisse aussi facilement que quelques bleus ou égratignures. Il n'existait pas de potions pour ce type de traumatisme, Cassie devait apprendre à vivre avec, à en faire abstraction et à ne plus se laisser submerger comme cela venait d'être la cas devant son enseignante.

Il y eut un moment de flottement, si Cassie ne parvenait pas à détacher son regard de la baguette pointée sur elle son cerveau lui tournait à plein régime pour décrypter la situation. La réaction de son professeur laissait présager le pire et elle se demandait déjà combien d'heures de retenues elle allait écoper pour cette curiosité qu'elle regrettait amèrement. A moins que Delilah n'ait d'autres plans en tête pour elle, après tout elle était la maitresse des potions et la Gryffondor ne doutait pas de ses capacités à obtenir ce qu'elle voulait grâce à quelques breuvages soigneusement préparés. La jeune Standford s'attendait à un déluge de reproches et de menaces, après tout elle l'aurait mérité, mais il n'en fut rien. Alors que le professeur MacCarthy avait commencé par laisser exploser son mécontentement elle semblait maintenant hésiter devant la réaction craintive de son élève, bien sûr elle ne pouvait pas en comprendre toutes les raisons. Elle ignorait surement tout des liens familiaux de Cassie et de la violence toxique qui avait envahie son foyer. Un petit bruit sortie la jeune sorcière de ses pensées, se concentrant de nouveau sur l'enseignant lui faisant face elle se rendit compte qu'elle venait de laisser tomber sa baguette au sol. Apparemment elle avait été plus décontenancé de l'effet qu'elle avait eu sur son élève que Cassie ne le pensait. Au lieu de chercher à récupérer son bien Miss MacCarthy se contentait de l'écouter s'excuser, les bras croisés sur sa poitrine elle la toisait de ses prunelles inflexibles. Peu habituée à être la cible d'une telle attention la Gryffondor avait l'impression d'être transpercée par son regard, comme si elle ne pouvait rien lui cacher. Elle se tortilla, de plus en plus mal à l'aise. mais alors qu'elle devait de nouveau lutter contre l'envie de s'enfuir l'enseignante l'invita à entrer dans la salle du demande. L'endroit emplit de magie sembla comprendre l'intention de la sorcière et se modifia aussitôt, effaçant l'armoire et son contenu menaçant et la remplaçant par deux fauteuils et une table basse sur laquelle trônaient une théière et deux tasses. Cassie haussa un sourcil étonné devant la perspicacité de la salle et ce qui pouvait être perçu comme une invitation à une discussion calme et posée, et non pas des cris et reproches comme la lionne l'avait d'abord craint. Elle fit quelques pas pour entrer dans la salle, laissant la porte se refermer derrière elle mais n'osa pas s'approcher des fauteuils, ne sachant pas comment la situation allait tourner. Interloquée elle observa son professeur prendre place dans un des sièges. « Miss Standford. Je ne vais pas vous manger. Arrêtez donc de trembler et venez boire du thé avec moi. » Un léger sursaut s'empara du corps de la jeune femme en entendant ces paroles et une pointe de honte se fit sentir en elle lorsqu'elle comprit que sa réaction avait dû paraitre bien disproportionnée par rapport aux circonstances. Elle se força à reprendre contenance et après une seconde d'hésitation elle franchit la distance qui la séparait du second fauteuil et après avoir ôté sa cape elle s'y installa. « Que faîtes-vous ici aussi tôt, Miss Standford ? N’êtes-vous pas censée être encore dans votre lit ? » Cassie s'était attendue à d'autres questions mais elle accueillait celles-ci presque avec reconnaissance. Elle n'était pas tout à fait prête à assumer ce qu'il venait de se passer et à y répondre. Elle se sentait confuse et embarrassée par son comportement. Elle n'aurait pas dû jouer les voyeuses de la sorte, ça ne lui ressemblait pas, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Comme si elle s'était soudainement sentie plus liée à son professeur en comprenant qu'elles partageaient le même secret. « Je n'arrivais pas à dormir. » Finit-elle par répondre doucement alors que ses mains jouaient machinalement avec l'ourlet de son pull. C'était une réponse comme une autre mais elle savait que l'air fatigué qui marquait les traits de son visage parlerait en son sens. Elle s'attendait à voir son professeur la balayer d'un revers de la main mais à la place d'un nouveau soupir exaspéré elle vit son enseignante leur servir deux tasses de thé avant de lui en tendre une avec un sourire rassurant. Interprétant cela comme le signe qu'une discussion et des explications étaient possible Cassie accepta la boisson en tentant de lui rendre son sourire. « Je suis désolée pour … » Cassie se tourna vers son interlocutrice, étonnée de l'entendre s'excuser. Elle n'avait pas à lui présenter des excuses pour quoi que ce soit, c'était la Gryffondor qui s'était mise en faute.« Ma réaction était disproportionnée. Mais vous devriez savoir qu’il ne faut pas surprendre vos professeurs, Miss Standford. Ce n’est pas prudent, par les temps qui courent. » Les pupilles fixées sur sa tasse de thé elle laissait les paroles de son enseignante résonner en elle. Ainsi, son professeur regrettait sa réaction aussi vive que glaciale. Une bouffée de soulagement et de reconnaissance s'insinua en la rouge et or, de nombreuses personnes se serait bien fiché d'avoir paralysé de la sorte la jeune femme et c'était une agréable surprise de voir que Delilah faisait preuve d'une certaine forme d'empathie envers son élève. Elle avait toujours donné l'image d'une femme mystérieuse et inatteignable, du moins pour ses élèves mais Cassie avait toujours ressentie une pointe d'admiration pour elle. Les potions étaient sa matière favorite, celle dans lequel elle excellait le plus alors le savoir et la maîtrise que son enseignante avait de cette matière ne faisait que renforcer ces sentiments. Elle porta sa tasse à ses lèvres, laissant le thé réchauffer son corps glacé. Miss MacCarthy avait parfaitement raison, une ombre s’abattait lentement sur le monde magique, répandant la douleur et la méfiance, prônant la douleur et la haine des autres. Cassie savait qu'elle et ses camarades étaient protégés dans l'enceinte de Poudlard pourtant les choses changeaient même entre ces murs d'habitudes si rassurant, elle n'était pas la seule à s'en rendre compte. Beaucoup se berçaient encore d'illusions et prenaient l'agression de la jeune Bluenn comme un accident isolé. Mais c'était faux, en tant que née-moldu la Gryffondor avait toujours été la cible des brimades et insultes de nombreux sangs-purs et les choses s'étaient empirées depuis quelques mois. Elle parvenait encore à vivre de manière paisible dans le château mais elle sentait bien les regards haineux et méprisants qui se fichaient dans son dos. Elle n'avait jamais eu honte de la nature de son sang, elle trouvait même cette idée ridicule, mais il lui devenait de plus en plus difficile de l'assumer à haute voix car elle savait qu'elle risquait des représailles. Le cas de Bluenn en était un exemple. « Je sais, je n'aurais pas dû... » Commença-t-elle doucement. Elle s'arrêta cependant, peu sûre que lui avouer qu'elle s'était sentie à la fois fascinée et concernée par la scène à laquelle elle avait assisté était une bonne idée. Elle s'était assez attiré d'ennuis pour la journée. Elle devait faire attention à ses paroles. « Désolé. » Fini-t-elle par lâcher tout en ayant l'impression de passer son temps à s'excuser. Mais elle ne pouvait pas s'en empêcher, son comportement l’embarrassait et elle passerait sa journée à s'excuser auprès de Miss MacCarthy si cela pouvait lui prouver qu'elle ne pensait pas à mal.

« Depuis combien de temps étiez-vous là, Miss Standford ? » Les yeux de Miss MacCarthy ne la fixaient par pourtant Cassie n'avait aucun mal à imaginer le doute et l'appréhension qui les avaient envahis. Sous cette questions à l'apparence insignifiante se cachait les véritables interrogations. Qu'avait-elle vu ? Qu'avait-elle compris ? Et surtout, qu'allait-elle en faire ? La Gryffondor savait que les réponses à ces questions revêtaient une importance capitale pour l'enseignante. Elle était consciente qu'elle devait lui dire la vérité mais elle avait aussi peur de déclencher un nouvel accès de colère si elle lui révélait tout. Nerveuse elle serra ses doigts autours de sa tasse avant de tenter de relever les yeux vers sa professeure, en vain puisqu'elle ne la regardait toujours pas. Comprenant qu'elle ne souhaitait certainement pas affronter le regard de son élève dans une elle situation Cassie ne chercha pas à forcer un contact visuel. Mais elle espérait que dans le son de sa voix percerait sa sincérité. Après quelques instants, elle se décida à briser le silence de plomb qui s'était abattu entre elles. « Pas très longtemps. » Ce n'était pas un mensonge, quelques minutes à peine s'étaient déroulées depuis que sa main s'était refermée sur la poignée froide et que ses yeux noisette s'étaient posés sur la scène qu'abritait la salle. Pourtant cela avait été plus que suffisant pour qu'elle comprenne ce qui se déroulait devant son regard. Elle avait été témoin de ce que le professeur MacCarthy cherchait sans doute à cacher. Elle avait tiré les conclusions qui s'imposaient. Delilah ne parvenait pas à produire de patronus, tout comme elle. Même si elle regrettait maintenant sa curiosité elle ne pouvait plus faire marche arrière. Tout cela avait été involontaire certes, elle ne trouvait aucun réconfort en l'espionnage des autres, ça n'avait jamais été une part de sa personnalité, mais cela ne changeait rien à la situation. Elle devait toute la vérité à son professeur, pas juste des morceaux choisis avec soin, destinés à la sortir de ce mauvais pas. Elle ne pouvait pas s'en tirer avec une pirouette, au fonds elle n'en avait pas vraiment envie. Parce qu'elle savait que la sorcière ne se laisserait pas berner aussi facilement. Et qu'elle la comprenait sans doute plus que ce dont elle devait se douter. Elle partageait les sentiments qui devaient battre en elle. Elle devait assumer ses actes, prouver qu'au final elle partageait quelques traits de caractères propres à sa maison. « Mais c'était assez longtemps pour... comprendre. » Finit-elle par avouer à mi-voix sans oser regarder la jeune femme. Bien qu'elle semblait sincèrement regretté sans éclat de colère précédent Cassie redoutait sa réaction. Elle lui confirmait ce qu'elle redoutait très certainement. Que son secret n'en était plus véritablement un, que désormais elle le partageait avec une de ses élèves. Même si elle ne savait pas à quel point cela se révélait vrai. « Je ne dirais rien à personne, je vous le promet. » Reprit-elle après un instant d'hésitation. Cela lui paraissait être une évidence, Miss MacCarthy était son professeur et en plus de comprendre parfaitement le problème qu'elle rencontrait elle la respectait bien trop pour oser penser à partager avec les élèves celle qu'elle venait de voir. Elle espérait simplement que Delilah le comprenne.
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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeVen 10 Avr - 20:04

The Darkness Within
Delilah
feat.
Cassie








The whole world is watching when you rise.
The whole world is beating for you right now.
Your whole life is flashing before your eyes.
It's all in this moment that changes all. Δ Within Temptation


Cette entière situation était aussi désagréable que détestable. Elle ne souhaitait pas être une vue dans une position comme celle-ci, d’autant que si elle réfléchissait stratégiquement, elle ne pouvait être certaine des allégeances de la jeune femme. Evidemment, Cassie était une née-moldue, et par définition, elle ne pouvait se lier aux abrutis. Mais Delilah avait vu des choses plus étranges et il lui fallait être prudente. Bien vite, elle serait forcée à son tour de choisir un camp. Et même si elle préférait quitter l’Angleterre et laisser les idiots s’entretuer pour des bêtises, et se réfugier dans son intellect, elle savait qu’elle ne pourrait jamais abandonner Zelena. Cette dernière avait rejoint l’Ordre, et par défaut, Delilah se retrouvait à les aider, de temps en temps — pas que le professeur de Métamorphoses ne l’apprécie, par ailleurs. Quoiqu’il en soit, il n’était pas bienvenue que quelqu’un d’autre que Zelena, et Albus, sache qu’elle était relativement incapable de produire un patronus. Après tout, s’il lui prenait une nuit entière pour en faire un seul, une attaque de Détraqueurs sur Poudlard la laisserait totalement sans défense, et surtout, incapable de protéger les élèves de l’école. Et c’était ce dernier point, qui lui faisait froid dans le dos. Que les adultes fassent la guerre, soit ; mais que des enfants soient projetés dans ces idioties, elle n’approuvait absolument pas. Si elle pouvait coincer les inconscients de l’Alliance, elle leur décocherait deux claques. Ils ne savaient pas du tout dans quoi ils s’engageaient, et ils mettaient l’ensemble du corps étudiant en danger.

Par ailleurs, ces pensées étaient malvenues pour le moment. Clairement, Cassie était assez intelligente pour ne pas s’engager dans ces histoires. C’était une brave gosse, malgré sa nature de Gryffindor, et elle était bonne élève. Elle avait l’air très intéressée par les potions, ce qui était toujours un bon point pour Delilah. Elle avait du mal à ne pas aimer un élève qui s’intéressait à sa matière, et qui ne la traitait pas comme une perte de temps. L’art de faire des potions était une compétence de base, et ils s’en rendraient compte dans le futur. Alors, même si elle était plutôt encline à l’idée de punir son élève — parce qu’elle ne pouvait pas la laisser repartir comme si de rien était — elle serait plutôt magnanime. Et puis elle avait besoin d’aide, pour chercher des ingrédients …
Elle n’arrivait pas à dormir, alors. Delilah lui jeta un regard, clairement non impressionnée par l’excuse. C’était peut-être vrai — après tout elle se trouvait devant elle, évidemment qu’elle ne pouvait pas dormir, ce n’était sûrement pas un plan élaboré pour l’espionner — mais elle pouvait dire qu’il y avait quelque chose d’autre. Elle ne demanda pas, cependant et se contenta d’hocher la tête, acceptant la réponse pour ce qu’elle était.

Delilah était habituée à ce qu’on la sous-estime. Souvent, il lui semblait, les gens qui s’adressaient à elle oubliaient qu’elle était la Tête de Serdaigle, et que ce n’était pas pour rien. Son esprit était brillant, fonctionnait à une allure extraordinaire, et était capable de relever des choses inexistantes à un esprit « plus simple ». Même si parfois son égo s’en retrouvait blessé, surtout lorsque le manque de considération venait de ses proches, lorsque l’ennemi la sous-estimait, cela devenait très intéressant. Sa façade — très réelle par ailleurs — de dépressive lui était utile en ce sens, puisque qui pourrait penser qu’une femme perdue dans le noir puisse relever autant de choses ? La vérité était qu’elle avait beaucoup de temps à perdre, beaucoup d’idées sombres à oublier, et que la stratégie était une occupation comme une autre. Alors elle exerçait son esprit, par tous moyens possibles, à être le plus flexible possible. Et c’était en partie pour cela qu’elle était aussi douée à l’Occlumencie. Elle espérait seulement que son élève ne chercherait pas à lui cacher la vérité — comme essayer de lui faire croire qu’elle n’avait rien vu de ses échecs — car Delilah le saurait. Le début de l’explication n’était pas très prometteur. Depuis peu de temps voulait tout dire et rien dire à la fois, et le professeur braqua soudainement son regard orageux sur son élève. Elle n’osait plus la regarder dans les yeux, et la brune n’attendait qu’une chose, qu’elle essaie de lui mentir.

Elle eut l’intelligence, la sagesse, de ne pas le faire, et cela tira un sourire à Delilah malgré la situation. Elle s’était doutée qu’elle avait tout observé — peut-être pas depuis longtemps, mais comme elle l’avait dit, assez longtemps pour comprendre — et elle commençait à se faire à l’idée. Elle avait honte de ne pas pouvoir faire un patronus mais elle était difficilement la seule. Cependant, c’était plus courant chez les « mauvais » sorciers. Et son cas n’était pas forcément désespéré, il fallait juste qu’elle s’avoue qu’elle pouvait, si elle pensait à la bonne chose, réussir. Après tout, elle l’avait fait, et du premier coup, après avoir pensé à … Zelena. Non. Elle ne pouvait pas se pencher sur ce problème tout de suite ; elle avait autre chose de plus urgent à traiter. Elle gardait son regard posé sur le visage de son élève, un autre sourire arraché aux quelques mots rajoutés. Bien sûr qu’elle n’en parlerait pas. Elle tiqua légèrement, et reposa sa tasse sur la table basse, s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil. Elle voulait chasser son élève, maintenant, et repartir vers ses appartements pour se rafraîchir un peu ; mais quelque chose l’en empêchait. Se mordant la lèvre, elle finit par rouler des yeux à sa propre idiotie, et lui répondit.

« Je n’en attends pas moins de vous, Miss Standford. Ce moment n’était pas vôtre à observer, et j’ose espérer que vous saurez rester discrète. Vous ne voulez pas m’avoir sur votre dos, je peux vous l’assurer. » Elle lui sourit alors, menaçante, et enchaîna. « Vous comprenez, cependant, que je ne peux laisser vos indiscrétions impunies. Il se trouve que j’ai besoin d’aide, pour une potion que je cherche à réaliser. J’espère que vous me permettrez d’abuser de votre temps libre. »


La question n’était pas une question, évidemment, et elle n’attendait pas d’autre réponse qu’un oui pur et simple. Elle n’était pas cruelle, évidemment, et elle n’abuserait pas excessivement de la demoiselle, mais il était vrai qu’elle avait besoin d’aide. De plus, sachant l’attrait qu’avait l’élève pour sa matière, ce n’était qu’une demi punition. Delilah observa la jeune femme, semblant distraite, mais pourtant très attentive. Une question lui brûlait les lèvres — le pourquoi, pourquoi était-elle restée — et elle ne savait comment poser la question. Elle avait peur d’être trop brutale et que la brune lui mente, et elle ne souhaitait pas cela. Quelque chose l’intriguait, quelque chose qui ne semblait pas « normal ». Alors elle décida de prendre un chemin détourné, pour avoir la réponse à sa question muette. C’était amusant ; elle avait l’impression de jouer aux échecs. Cassie n’apprécierait peut-être pas de se faire manipuler ainsi, cependant ; il fallait qu’elle reste discrète.

« Aviez-vous déjà vu un Détraqueur, Miss Standford ? Je crois que Professeur Selwyn vous a déjà appris le sort, non ? »


La question était relativement rhétorique, puisqu’elle connaissait très bien le programme de sa collègue. Elle esquissa un faible sourire, le cachant par la suite en prenant une fine gorgée de son breuvage. Reposant la tasse, elle fouilla ses poches et en extirpa un paquet de cigarettes, glissant l’une des baguettes empoisonnées entre ses lèvres, et l’allumant grâce à une allumette. Elle regarda Cassie un instant, lui demandant d’un regard si ça ne la dérangeait pas, et tira une longue bouffée. Devant un sang pur, elle ne se serait jamais permise de fumer — après tout, c’était un poison très moldu, et cela trahissait son statut « sanguin ». Mais elle en avait besoin, et Cassie comprendrait sûrement.

« Avez-vous pu vous entrainer à le pratiquer ? Comme elle a dû vous expliquer, c’est un sort … essentiel. »


Elle essayait de ne pas trop se lamenter sur le fait que malgré son aspect vital, elle était relativement incapable de le lancer. Elle n’était pas la seule, se força-t-elle à se rappeler.

« La clef est de penser à quelque chose qui vous rend suffisamment heureuse. »


Rajouta-t-elle sans y penser, et un rire amer lui échappa. Distraitement, elle vint jouer avec sa chevalière Serdaigle, détournant le regard. Elle reprit une longue bouffée de cigarette, hochant la tête par réflexe, perdue dans ses pensées.

« Il est très dur de lancer un tel sort lorsque l’on est jeune, par ailleurs. Il est techniquement très difficile. Et les souvenirs heureux ne sont généralement pas suffisants. Par la suite, tout dépend de votre état d’esprit. »


Dit-elle enfin, et elle regarda Cassie directement dans les yeux, cherchant par réflexe les réactions sur le visage de la demoiselle. Ses mots semblaient être dit par hasard, mais au final, elle cherchait à voir ce qui ferait réagir la jeune femme. Il y avait quelque chose, entre elle et le patronus, quelque chose qui l’avait faite rester et elle était bien déterminée à trouver quoi. Il était relativement injuste que Cassie soit la seule à avoir des éléments de pression sur son professeur. Et puis au final, elle espérait pouvoir l’aider, aussi.

© Gasmask



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Cassie D. Standford
Cassie D. Standford
LE PETIT CHAPERON ROUGE

LE PETIT CHAPERON ROUGE
+ SORCIER DEPUIS LE : 06/10/2014
+ PARCHEMINS : 303
+ LOCALISATION : Poudlard will always be my home

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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeVen 15 Mai - 16:30



     

      Delilah & Cassie
       The darkness Within


F
ace au regard implacable du professeur MacCarthy, Cassie ne savait plus quoi faire, ni même quoi dire. Elle savait qu'elle n'était pas l'élève la plus expansive qu'il soit, elle n'était même pas une forte tête contrairement à la plupart de ses camarades Gryffondor mais elle ne perdait que rarement ses moyens. Elle avait beau avoir un caractère effacé et calme pourtant elle prenait bien garde à toujours garder la maitrise d'elle même, ce n'était pas parfait bien sûr mais elle faisait de son mieux. Si elle n'avait pas la maitrise glaciale de ses sentiments comme ses camarades de sang-pur semblaient tous l'avoir elle parvenait tout de même à ne pas laisser ses émotions dicter ses actions. Mais contrairement à ces enfants de grandes familles elle autorisait les éclats de rire à franchir la barrière de ses lèvres de manière spontanée et elle laissait la surprise se peindre sur son visage. Elle ne souhaitait pas leur ressembler et devenir une autre de ces marionnettes obsédée par le contrôle de soit. Devenir de glace ne l'intéressait pas, elle restait humaine et elle ne s'en cacherait pas, mais elle choisissait tout de même ce que les autres pouvaient percevoir d'elle. Car au fonds d'elle son calme apparent cachait beaucoup de souffrance et elle ne souhaitait partager ça avec personne. Alors elle la dissimulait de son mieux et affirmait que tout allait bien même quand ce n'était pas le cas. La plupart des gens n'y voyait que du feu, son doux sourire suffisait à apaiser les doutes et son attitude posée ne provoquait que rarement des questions. Rare était ceux qui comprenaient la supercherie et elle avait l'intime conviction que Miss MacCarthy en faisait partie. Alors elle ne savait comment agir. Même si le regard orageux de son professeur n'était pas posé sur elle à l'instant précis elle avait l'impression d'être complètement transparente face à elle, comme si elle pouvait lire en elle et percevoir ce que ses paroles tentaient de cacher. Comme si soudainement tous ses secrets et doutes étaient mis à nu. C'était une sensation particulièrement dérangeante mais elle n'avait pas le droit de s'en plaindre, la scène qu'elle venait d'observer ne la regardait en rien. Il ne lui servait à rien de mentir, son interlocutrice le sentirait certainement et ce n'était de toute manière pas dans les habitudes de la Gryffondor. Elle savait reconnaitre ses erreurs et en assumer les conséquences. D'autant plus que la situation était périlleuse, mentir ne lui apporterait que plus d'ennuis et elle savait qu'elle devait prouver sa bonne foi à la sorcière si elle voulait que celle-ci lui accorde ne serait-ce qu'une once de sa confiance. Elle devait s'armer de ce fameux courage que les rouges et or se félicitaient de posséder et faire face à son professeur.

Cassie avait conscience que le professeur MacCarthy venait de reposer son regard sur elle. Malgré sa tête obstinément baissée sur sa tasse de thé elle pouvait sentir la brûle de ses prunelles sur elle. Elle retint son souffle, s'attendant à ce que sa confession déclenche de nouveau la colère de la jeune femme. Après tout ses excuses n'étaient que peu de choses et même si elle avait été parfaitement sincère elle comprendrait que Delilah n'en croit rien. Qui était-elle pour demander la confiance de son professeur face à une situation aussi délicate ? Pourtant, alors qu'elle redoutait de nouveaux cris il n'en fut rien. « Je n’en attends pas moins de vous, Miss Standford. Ce moment n’était pas vôtre à observer, et j’ose espérer que vous saurez rester discrète. Vous ne voulez pas m’avoir sur votre dos, je peux vous l’assurer. » Cassie releva brièvement les yeux et hocha la tête. Elle prenait les paroles de son interlocutrice très au sérieux et ne doutait pas qu'elle lui ferait payer le moindre mot qu'elle pourrait prononcer sur ce qu'elle avait vu aujourd'hui. Elle savait qu'elle n'hésiterait pas à faire de sa vie un enfer. Et quelque part elle comprenait cette menace à peine voilée, elle l'acceptait. Elle n'aurait rien du voir, et même si elle regrettait son comportement elle ne pouvait plus revenir en arrière. Ce qu'elle avait vu était hautement personnel, et surement gênant pour Delilah, alors elle comprenait qu'elle utilise tous les moyens à sa disposition pour s'assurer de son silence. « Je ne dirais rien. » Assura-t-elle d'une voix qu'elle voulait sûre d'elle, elle devait prouver à Delilah qu'elle était une personne fiable et ce n'était pas en tremblant et hésitant qu'elle y parviendrait. « Vous comprenez, cependant, que je ne peux laisser vos indiscrétions impunies. Il se trouve que j’ai besoin d’aide, pour une potion que je cherche à réaliser. J’espère que vous me permettrez d’abuser de votre temps libre. » La jeune sorcière commença à hocher la tête avant de stopper son mouvement. Elle comprenait parfaitement que Miss MacCarthy la punisse, c'était dans l'ordre des choses et elle l'acceptait mais elle s'était davantage attendu à des heures de retenues. De celles où elle devait écrire des lignes en silence pendant des heures, récurer des chaudrons sales à l'aide d'une brosse à dents ou encore astiquer tous les trophées du château sans l'aide de la magie. Le genre de chose qui lui aurait fait amèrement regretter sa curiosité mal placée. Alors la punition que Delilah lui imposa la surprit. Elle s'était attendue à tellement pire, à ce que la sorcière se serve du pouvoir que lui conférait son statut de professeur pour lui faire payer. Mais en y réfléchissant bien ce qu'elle lui demandait ne ressemblait pas aux punitions conventionnelles. Et même si Cassie savait que son temps libre venait de se réduire considérablement elle avait l'impression que cette sanction n'en serait pas tout le temps une. Après tout les potions étaient sa matière favorite et travailler pour le professeur MacCarthy était une occasion en or d'en apprendre encore davantage sur cet art qu'elle appréciait tant. « Je... Bien sûr. » Annonça-t-elle simplement lorsqu'elle retrouva ses esprits. C'était la première fois qu'elle acceptait de recevoir une retenue, mais que pouvait-elle dire d'autre après tout ? Elle ne désirait pas argumenter et si pour réparer ses torts elle devait laisser son professeur disposer d'une partie de son temps libre elle le ferait. Elle était en tort et ce n'était ni injuste ni cher payé. Si la situation avait été autre surement aurait-elle eu de nombreuses questions à poser à la sorcière mais ce n'était pas le bon moment, sa curiosité était la cause de tout cela alors il était plus sage pour elle d'attendre une autre occasion. Elle en aurait bien d'autre maintenant que ses heures de libres étaient entre les mains de Miss MacCarthy.

Sa tasse vidée elle la reposa lentement sur la table basse, peu sûre de la suite des évènements. Maintenant qu'elle avait promis au professeur de ne jamais dévoiler ce qu'elle avait vu et que celle-ci lui avait annoncé sa punition la Gryffondor ne savait pas vraiment si elle devait partir. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, la situation était vraiment gênante, mais quelque chose dans l'attitude et le regard de la sorcière lui soufflait que tout ceci n'était pas totalement terminé. Rien n'était aussi simple. Alors au lieu de reprendre son sac et de se trouver un endroit isolé du château pour ressasser ce qu'il venait de se passer en paix Cassie s'adossa plus confortablement à son fauteuil, résistant à l'envie de glisser ses pieds sous elle. « Aviez-vous déjà vu un Détraqueur, Miss Standford ? Je crois que Professeur Selwyn vous a déjà appris le sort, non ? » Le professeur MacCarthy n'en avait donc pas fini avec elle, Cassie ne pouvait s'empêcher de trouver ça étrange, elle venait certainement de découvrir un des secrets de la sorcière et elle aurait compris qu'elle ne souhaite plus la voir pendant un moment. A sa place c'était ce qu'elle aurait voulu, un peu de solitude pour remettre de l'ordre dans ses idées et savoir quoi faire. Mais ce n'était pas à elle de décider. « Le professeur Selwyn nous l'a fait étudier en cours oui. Mais pas sur un vrai Détraqueur, sur un épouvantard. Je n'en ai jamais vu de vrai. » Sûrement Delilah le savait-elle déjà, aucun professeur n'aurait l'idée d'en amener un véritable entre les murs du château et les occasions de voir un détraqueur étaient -heureusement- très minces pour une sorcière de son âge, mais elle n'avait pas envie de laisser le silence s'installer entre elles. Elle serait bien trop mal à l'aise, aussi préféra-t-elle lui offrir une réponse complète même si elle se doutait que ces détails étaient superflus. Elle observa Delilah sortir une cigarette de sa poche et lui demander du regard si cela ne la dérangeait pas. Cassie lui adressa un rapide signe de tête, la fumée de cigarette ne la gênait pas mais elle était un peu surprise que son professeur fume, la cigarette était quelque chose de si... moldu. Ça pouvait dévoiler beaucoup de choses sur elle mais surtout montrer qu'elle acceptait le monde moldu et les sorciers qui en venaient. La Gryffondor avait remarqué qu'elle ne faisait pas partie de ces professeurs qui mettaient leurs élèves nés-moldus en difficulté ou les considéraient comme moins bons et ce simple geste confirmait ses impressions. C'était toujours bon à savoir. « Avez-vous pu vous entrainer à le pratiquer ? Comme elle a dû vous expliquer, c’est un sort … essentiel. » Cassie jeta un coup d’œil à la jeune femme, elle semblait suivre un questionnement tout tracé mais la rouge et or avait du mal à voir où elle voulait en venir. Souhaitait-elle lui expliquer la raison de ses échecs à lancer le sort du patronus ? Ou avait-elle une autre idée en tête ? « Oui, professeur, on a travaillé ce sort pendant plusieurs cours. » Le regard fixé sur ses mains elle se mordait pensivement l'intérieur des joues. Elle se rappelait avec précision des cours que le professeur Selwyn avait consacré à l'étude des patronus. Les cours théoriques ne lui avaient posé aucun problèmes, simplement quelques inquiétudes lorsqu'elle s'était demandée si elle possédait assez de souvenirs heureux pour pouvoir produire un patronus. C'était les cours pratiques qui avaient été particulièrement difficiles. Elle avait observé ses camarades s'entrainer et s'améliorer peu à peu, même si la plupart ne parvenaient pas à produire un patronus corporel presque tous étaient parvenu à faire sortir cette fameuse fumée argentée de leur baguette. Elle avait été le témoin privilégié de leur réussite alors qu'elle même ne parvenait à rien, chacun de ses efforts avait été vain. Ce n'était pas que sa maitrise de la magie n'était pas assez bonne mais qu'elle ne possédait pas assez de souvenirs heureux pour pouvoir produire un sort aussi puissant. Elle avait bien quelques souvenirs joyeux mais aucun n'était assez puissant, assez exaltant. Un cruel et constant rappel que la vie n'avait jamais été tendre avec elle. Elle avait fini par abandonner et elle avait même prétexté d'être malade pour manquer le dernier cours et ainsi cesser de s'humilier devant ses camarades. Aucun ne connaissait son passé et sa famille, ils ne pouvaient pas comprendre ses échecs et devaient les interpréter comme une faiblesse. Ces cours l'avaient laissé amer et blessée, tout comme les essais qu'elle avait ensuite fait seule dans une salle de classe vide.

« La clef est de penser à quelque chose qui vous rend suffisamment heureuse. » Cassie ne répondit rien, elle se mura dans ce silence qu'elle avait voulu éviter plus tôt. Les paroles de Miss MacCarthy résonnaient douloureusement en elle, réveillant des sensations qu'elle aurait préféré pouvoir oublier. La frustration, la honte, la peine. Surtout la peine, terrible et dévastatrice qui ne manquait pas de l'écraser à chaque fois que les douleurs de son passé lui revenaient en pleine figure. Comment pouvait-elle penser à quelque chose qui la rendait suffisamment heureuse quand elle n'avait jamais connu le véritable bonheur ? Elle avait déjà été heureuse, mais c'était là une notion bien différente, bien piètre face à celle du bonheur. « Il est très dur de lancer un tel sort lorsque l’on est jeune, par ailleurs. Il est techniquement très difficile. Et les souvenirs heureux ne sont généralement pas suffisants. Par la suite, tout dépend de votre état d’esprit. » La jeune Standford passa ses mains sur son visage pour se donner une contenance. Le professeur MacCarthy avait raison mais cela ne rendait pas ces paroles plus faciles à entendre. « J'en suis consciente. » Finit-elle par répondre doucement. Combien de fois c'était-elle dit ces mêmes paroles dans l'espoir de diminuer sa honte ? Le simple fait de repenser à tout ça lui était difficile et si elle avait accepté de répondre aux questions de son professeur elle avait maintenant du mal à comprendre pourquoi elle s'infligeait cet amer retour en arrière. Elle avait cru que Delilah voulait lui expliquer les raisons de la scène à laquelle elle avait assisté plus tôt mais maintenant elle ne voyait pas pourquoi elle s'expliquerait. Elle ne lui devait rien. A moins que ce ne soit le contraire. Que toutes ces paroles n'étaient pas si innocentes que ça et ne servaient qu'un but bien précis. La respiration bloquée dans sa gorge la Gryffondor releva le regard pour croiser celui de la sorcière. Elle la trouva les pupilles braquées sur elle, l'observant avec une attention particulière. Et elle comprit. Elle laissa échapper un petit rire sans joie, elle ne parvenait pas à croire qu'elle s'était faite avoir aussi facilement. Aveuglée par l'autorité que représentait son professeur et par l'écho de ses paroles elle avait fini par se trouver exactement là où Delilah souhaitait l'amener. « Mais ce n'est pas tout ce que vous voulez m'entendre dire n'est-ce pas ? » Les lèvres habillées d'un sourire désabusé elle poussa un léger soupir, ça ne servait à rien de se cacher, la sorcière devait se douter maintenant qu'elles partageaient le même secret, le même poids sur leurs épaules. « La vérité c'est que je ne parviens pas à produire de patronus. » Souffla-t-elle. Elle s'arrêta un instant, c'était la première fois qu'elle confiait ce point à quelqu'un. Beaucoup de ses camarades avaient vu ses tentatives ratés mais nuls ne savaient où en était sa maitrise de ce sort, seule Erin était au courant. « Peut importe le nombre de cours que le professeur Selwyn y a consacré je n'ai jamais réussi à maitriser ce sort. Contrairement à tous les autres élèves. » Ajouta-t-elle plus doucement, comme si c'était une explication suffisante. Ce n'était pas de simples échecs qu'elle avait vécu, ils n'avaient rien à voir avec ceux de ses amis. Quand eux ne produisaient qu'un peu de fumée argentée, rien ne se passait pour elle, à peine quelques scintillements sortaient de sa baguette. « Alors quand je vous ai vu vous entrainer... » Elle hésita, elle ne pouvait pas décemment lui dire qu'elle s'était sentie concernée par ce qu'elle avait vu, qu'elle s'était sentie comme liée à elle. Cela lui avait semblé naturel mais maintenant ça pouvait juste être absurde et elle ne voulait pas se ridiculiser aux yeux de son professeur. « Je sais que c'était mal et que je n'aurais pas du vous espionner de la sorte mais je n'ai pas pu m'en empêcher. » Elle était parfaitement consciente d'avoir mal agi mais maintenant que Delilah savait tout elle s'en voulait moins. Cela ne l'excusait pas, mais cela pouvait expliquer son comportement, montrer qu'elle pouvait la croire et qu'elle ne dévoilerait jamais ce qu'elle avait vu, et pour elle c'était déjà beaucoup.
WILDBIRD
 
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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeDim 19 Juil - 0:49

The Darkness Within
Delilah
feat.
Cassie


 

 



 

 

The whole world is watching when you rise.
The whole world is beating for you right now.
Your whole life is flashing before your eyes.
It's all in this moment that changes all. Δ Within Temptation



C’était rare de ne pas voir un étudiant se rebeller contre une punition, mais le professeur était bien conscient que sa punition n’en était pas vraiment une. Après tout, elle connaissait parfaitement l’intérêt que la demoiselle portait aux potions, et il était clair que c’était plus une occasion en or qu’une punition. Si elles arrivaient effectivement à créer ce que Delilah recherchait, ce serait de très bonne augure, pour beaucoup de personnes. La dépression n’était pas tant répandue que cela, dans le monde sorcier, mais il n’y avait absolument aucune solution pour ceux qui en étaient atteints. A ce titre, le professeur souhaitait créer, pour elle et pour les autres, une solution. Elle était bloquée, par ailleurs, et ce depuis des années, et elle espérait — bêtement peut-être — qu’un oeil jeune, moins désespéré, sur le problème, lui permettrait de sortir enfin de son impasse. Il lui fallait quelqu’un de moins dépressif, à ses côtés, quelqu’un qui avait encore quelques espoirs du monde ; Cassie lui semblait absolument parfaite pour cela. De plus, cela lui permettrait de garder un oeil sur son élève, puisqu’elle arrivait, parfois, à voir derrière le masque. Pas grand chose, non, mais elle pouvait discerner la courbe forcée d’un sourire, et cela l’amenait à se poser des questions.

Elle tira lentement sur sa cigarette, inspirant longuement le poison bâtonné. Delilah n’avait jamais été le genre à trop s’immiscer dans la vie de ses élèves, pourtant, et elle n’avait pas trop poussé ; d’autant que Cassie n’était pas dans sa Maison. Pour les Serdaigles, c’était différent, bien sûr. Cela pouvait être considéré comme une forme de favoritisme, pour sa Maison, et c’était probablement vrai ; pas que ça lui importe, d’ailleurs. Elle était toujours disponible, pour qui que ce soit, mais elle couvait ses petits protégés. Cassie, elle l’observait du coin de l’œil, de temps en temps. Elle savait que sa dépression chronique l’empêchait d’avoir les idées claires, et elle savait qu’elle projetait, parfois, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que peut-être quelque chose n’allait pas chez la jeune femme. Ses sourires n’atteignaient jamais ses yeux, et elle semblait trop souvent distraite. Cela pouvait être dû à un bon nombre de choses, mais Delilah se persuadait que peut-être, Cassie était comme elle. Pas totalement, bien sûr, car elle savait maintenant que sans les charmes, elle serait probablement morte avant ses dix-sept ans, mais il y avait bien quelque chose derrière.

Elle ne pouvait s’empêcher de savoir quoi, de découvrir pourquoi son élève ne paraissait pas heureuse ; elle s’inquiétait, bien sûr. Cette punition était un moyen parfait de la garder à l’œil, de l’observer, et peut-être même, si elles arrivaient à créer cette potion, de régler ses problèmes. Car il ne faisait aucun doute dans l’esprit de Delilah, pour une fois naïf, que ses humeurs étaient la conséquence d’une quelconque maladie, et non pas d’une situation familiale — ou autre — compliquée. En tous les cas, elle arrivait, à coups de phrases bien calculées, à amener son élève là où elle le souhaitait. Et certes, Cassie venait de comprendre qu’elle allait dire exactement ce qu’elle attendait — elle pouvait le lire dans ses yeux — mais ce n’était pas grave. Un petit rire amer lui échappa, et Delilah se redressa lentement, recrachant une énième bouffée de cigarette. Le professeur ne l’interrompit pas, alors qu’elle continuait, écoutant un récit qu’elle connaissait déjà trop bien. Elle hochait la tête aux bons moments, se mordant la lèvre légèrement. Elle ne savait quoi faire pour aider son étudiante, car elle savait que ce n’était pas la technique qui pêchait, c’était autre chose. C’était le souvenir heureux. Et cela avait des implications telles que Delilah n’osait s’y attaquer, elle n’osait pas demander, de peur de ce qu’elle pourrait découvrir. Alors elle se conforta dans son idée : Cassie était cliniquement malheureuse.

Elle laissa le silence retomber, perdue dans ses pensées. Son esprit brillant cherchait désespérément un moyen de la faire parvenir au patronus, qu’elle puisse voir au moins une fois son animal ; mais elle se doutait bien que la jeune femme avait déjà dû essayer tous ses souvenirs — ce qui ne rassurait absolument pas Delilah. Loin de montrer de la pitié, pourtant, elle se contenta de lui offrir un très léger sourire, compréhensif, avant de faire disparaître sa cigarette d’un geste de la main, et de dire.

« There is nothing to be ashamed of, my dear. Never drop your gaze because you can’t achieve it. Everything will come in due time. »

Hopefully, fut le mot qu’elle n’osa rajouter. Mâchonnant légèrement l’intérieur de sa joue, elle s’enfonça dans son fauteuil et récupéra sa tasse de thé, le regard, précédemment posé sur son élève, se détournant vers la cheminée qui brûlait non loin d’elle. Hypnotisée par les flammes, elle caressait distraitement la porcelaine, et elle parla d’une voix claire, une confession qu’aucun autre n’avait jamais entendu.

« It is the third time I achieved producing my patronus. I never faced an actual Dementor, but I believe I wouldn’t survive the encounter. » Elle se tut quelques secondes, sans savoir pourquoi elle racontait cela à une élève mais sans pouvoir s’arrêter non plus. « The charms would break, I think. » A ces mots, elle caressa distraitement sa chevalière Serdaigle, du bout du pouce. « The need is so … great … Wouldn’t last an hour in Azkaban, I’d end up slitting my own throat. »

Ses pensées tournoyaient dans un cadre plus noir, et elle se figea un instant, totalement perdue au monde. Ses pupilles semblaient voilées, alors qu’elle imaginait très bien la scène. Elle pouvait le sentir, lorsqu’elle était en présence d’un Dementor, si faux soit-il ; ce besoin impérieux qui revenait, sans fin. C’était comme si tous les charmes s’annulaient et que le désespoir s’emparait d’elle à nouveau, la poussant vers des extrêmes qu’elle ne souhaitait plus côtoyer. Elle lâcha un rire vide, qu’elle stoppa quelques instants plus tard, les yeux légèrement écarquillés. Elle braqua son regard subitement sur son élève, légèrement horrifiée d’avoir dit de telles choses, et un sourire nerveux s’installa sur ses lèvres quelques instants.

« Not that it matters. »

Elle déglutit difficilement, et se mordit la lèvre un instant, se relevant soudainement. Elle marcha jusqu’à son élève, la dominant de sa hauteur, sans méchanceté. Elle lui tendit la main, un sourcil légèrement haussé.

« Would you accept trying with me ? You won’t find any judgment here. »

Elle lui offrit un faible sourire, alors que la salle changeait à nouveau autour d’elle, replaçant le placard au beau milieu de la pièce, mais laissant les fauteuils, pour éviter que l’atmosphère ne devienne trop sombre dans la pièce.


© Gasmask




Spoiler:
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Cassie D. Standford
Cassie D. Standford
LE PETIT CHAPERON ROUGE

LE PETIT CHAPERON ROUGE
+ SORCIER DEPUIS LE : 06/10/2014
+ PARCHEMINS : 303
+ LOCALISATION : Poudlard will always be my home

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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeDim 16 Aoû - 2:30



     

      Delilah & Cassie
       The darkness Within


E
lle avait toujours porté ça comme un poids. Comme un secret honteux dont nul ne devait apprendre l'existence. Par peur de ce que les autres pourraient en penser mais surtout ce que cela voulait dire sur elle. Alors, elle avait vécu avec, dans le plus grand des silences. Comme elle le faisait avec tant de choses déjà. Elle n'avait jamais été une menteuse très douée, jouer la comédie n'était pas pour elle, mais elle faisait de son mieux, elle plaquait un doux sourire sur son visage et se servait de son caractère calme et amical pour duper tout le monde. Et cela marchait plutôt bien, elle parvenait à éviter les questions et à détourner les suspicions. Au fond, elle aurait dû savoir que ce n'était pas un problème aussi important que ça. De nombreux sorciers maîtrisaient mal le sortilège du patronus pour diverses raisons, elle n'était qu'un cas parmi tant d'autres. Avec le temps, la plupart de ses camarades de classe avaient oublié qu'elle n'avait jamais pu réaliser ce sort. Tout cela était tombé dans l'oubli et c'était très bien ainsi. La seule à ne pas pouvoir effacer ces échecs de sa mémoire n'était autre que Cassie elle-même. Parce que même si elle tentait de se raisonner et de se convaincre que cela ne voulait rien dire elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il s'agissait là d'un cruel tour du destin pour lui rappeler que sa vie n'avait été qu'une succession d'épreuves douloureuses. Et que même lorsque les choses avaient commencé à aller mieux, elle n'avait jamais été suffisamment heureuse pour posséder des souvenirs capables de créer un patronus. Comme si, quoi qu'elle fasse, le bonheur lui resterait inaccessible. Elle faisait de son mieux pourtant, elle s'était ouvert aux autres, elle avait appris à se sociabiliser lentement, à profiter des petits moments de joie. Elle avait laissé des changements drastiques chambouler sa vie dans l'espoir que cela la rende plus douce. Elle avait embrassé sa nature de sorcière, quitté ses frères et sa sœur pour rejoindre Poudlard. Elle avait fait du chemin, beaucoup de chemin depuis sa première rentrée à l'école de magie. Elle n'était plus la petite Cassie désorientée, elle avait évolué et elle avait beau ignorer à quel point elle avait changé depuis ses premiers jours elle savait que ce n'était pas jamais assez. Elle préférait le cacher plutôt que de l'avouer à voix haute. Mais par des paroles habiles Miss MacCarthy l'avait poussée à lui révéler la vérité.

Maintenant que le doute ne planait plus, Cassie ne savait plus quoi attendre, ou quoi faire. Elle ne supportait pas la pitié des autres, encore moins les regards qui se voulaient compréhensifs et les paroles qui se faisaient douceâtres et rassurantes, tout cela ne réussissait qu'à produire l'effet contraire sur elle. Elle qui était si calme et posée, se hérissait et s'enfermait dans un mutisme buté. C'était pour éviter cela, mais aussi les moqueries et les intrusions dans sa vie privée qu'elle préférait garder des pans entiers de sa vie secrets. Pourtant elle savait que craindre ce genre de réaction de la part de son professeur était inutile. Elles partageaient le même secret, certainement partageaient elles aussi l'aversion que ces attitudes provoquaient. Elle ne fut donc pas surprise lorsque Delilah lui adressa un léger sourire. Elle comprenait, bien sûr. « There is nothing to be ashamed of, my dear. Never drop your gaze because you can’t achieve it. Everything will come in due time. » Ça paraissait si simple, si sensé. La Gryffondor ne pouvait que acquiescer. Comme elle aurait aimé faire preuve d'autant d'assurance pour pouvoir croire que le temps finirait par tout arranger et que ses soucis n'avaient été que temporaires. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Mais malheureusement elle n'avait pas assez confiance en elle pour se convaincre de telles paroles, aussi rassurantes soient-elles. Néanmoins, cela lui fit du bien d'entendre une autre sorcière prononcer ces mots qu'elle se répétait en boucle depuis tant de temps. Elle adressa un sourire à son professeur, comme pour la remercier de ses encouragements. « It is the third time I achieved producing my patronus. I never faced an actual Dementor, but I believe I wouldn’t survive the encounter. » Cassie ne prononça pas un mot, surprise d'entendre Delilah lui faire de telles confessions. Elle tenta un coup d’œil en direction de son professeur mais celle-ci avait le regard fixé sur les flammes qui dansaient dans la cheminée. « The charms would break, I think. The need is so … great … Wouldn’t last an hour in Azkaban, I’d end up slitting my own throat. » Un air de stupeur s'afficha sur le visage de la rouge et or, elle pouvait comprendre les dires de son professeur, les détraqueurs avaient un effet terrible sur l'esprit humain. Mais cela ne l'empêchais pas de se sentir légèrement choquée. Elle apercevait là une facette plus sombre de la sorcière et ce n'était pas très rassurant. D'ailleurs elle ne comprenait pas vraiment pourquoi Delilah lui faisait soudainement de telles réflexions, n'était-ce pas justement ce qu'elle avait voulu éviter en venant s'entrainer en solitaire dans cette pièce. Un rire sans joie s'échappa des lèvres de Delilah, ne voulant pas que son expression soit mal interprétée Cassie s'empressa de se composer une expression neutre. « Not that it matters. » Comme si elle voulait conclure cette parenthèse particulièrement déstabilisante, le professeur MacCarthy se leva et se dirigea droit vers la Gryffondor. Cassie la regarda avancer en silence et lui adressa un regard interrogateur lorsqu'elle lui tendit la main. « Would you accept trying with me ? You won’t find any judgment here. » Un instant le sourire de la Gryffondor vacilla. Elle aurait dû s'attendre à une telle demande après sa confession précédente. Mais elle aurait certainement préféré l'éviter, avouer quelque chose et en faire la démonstration étaient deux choses différentes. Elle se sentit soudainement nerveuse, ses prunelles passèrent plusieurs fois de la main tendue de Miss MacCarthy à son regard, sombre mais avenant. Elle se détourna un instant, la salle sur demande semblait avoir compris les intentions de Delilah et avait fait réapparaitre le placard. Cassie déglutit difficilement, elle savait parfaitement ce qu'il contenait. Un détraqueur. Il était faux, c'était une évidence puisqu'il avait été créé par la salle, mais il n'en était pas moins menaçant. « Je ne sais pas si... » Si c'était une bonne idée, si cela servirait à quelque chose. Autant de questionnements dont Cassie connaissait déjà les réponses. Mais elle ne termina pas sa phrase, elle ne pouvait décemment pas refuser la demande du professeur McCarthy alors qu'elle avait assisté à ses propres essais. Quelle sorte d'hypocrite cela ferait d'elle ? « D'accord. » Dit-elle finalement. Elle prit une profonde inspiration et plaça sa main dans celle de la maîtresse des potions.

Cachant de son mieux les tics nerveux qui agitaient ses mains, la Gryffondor s'avança dans la salle jusqu'à faire face à l'armoire. Trônant au milieu de la pièce le meuble paraissait impressionnant et sinistre, presque dangereux. Surtout compte tenu de ce qui se trouvait à l'intérieur. Lors des cours de défense contre les forces du mal les élèves s'étaient entrainés sur des sortes de mannequins, mais pas sur des faux détraqueurs. Sortant sa baguette de sa poche, Cassie se plaça à quelques pas du meuble. S'efforçant de réguler sa respiration pour rester maître d'elle-même elle prit quelques instants pour calmer les battements de son cœur. La présence de Delilah dans la pièce lui ajoutait une certaine pression, elle savait qu'elle n'avait pas à craindre d'être jugée ou moquée, mais l'idée que quelqu'un -surtout un professeur- assiste à ses échecs n'était pas non plus pour lui plaire. Comme bon nombre de personnes elle n'aimait pas être vue en position de faiblesse. Les yeux fermés elle passa en revue les souvenirs joyeux qu'elle possédait, ceux qui pourraient l'aider à produire un patronus. Dans la plupart d'entre eux figuraient Erin et Ethan, ses meilleurs amis, ou bien quelques camarades de sa maison comme Lumen. La joie qu'elle avait ressentie lorsque Lumen lui avait prouvé qu'elle pouvait voler sur un balai. Les rires qu'elle partageait avec Erin et Ethan. Elle possédait de très bons souvenirs, de ceux qui lui arrachaient facilement un sourire. Elle espérait juste que cela soit assez. Une fois prête elle jeta un dernier coup d’œil à Delilah qui était postée dans un coin de la salle avant d'ouvrir la porte de l'armoire d'un coup de baguette. La masse noire du détraqueur se déploya aussitôt dans la salle. Cassie put clairement sentir la température chuter de plusieurs degrés alors que les sentiments les plus noirs se déversaient sur elle. Elle ne se laissa pas le temps de réfléchir ou de ressentir quoi que ce soit. Appelant le premier souvenir joyeux qui lui vint en tête elle pointa sa baguette sur la créature. « Expecto patronum. » Rien. Strictement rien ne se passa. Aucune forme animale ne jaillit du bout de bois. Pas de volutes argentées, même pas une étincelle. Assaillit par le désespoir que le détraqueur provoquait en elle Cassie fit un pas en arrière. Elle sentait les émotions les plus sombres remonter en elle. L'abattement, la peur, la douleur, tout cela menaçait de la submerger à chaque instant. Tous les sentiments qui avaient composé son existence avant son entrée à Poudlard. Elle secoua la tête, elle ne devait pas les laisser prendre le pas sur sa volonté. Même si sa main tremblait elle la redressa en direction du détraqueur. « Expecto patronum ! » Lança-t-elle plus fort, avec toute la conviction dont elle était capable. Cette fois-ci quelques étincelles argentées sortirent de son arme. Mais ce n'était pas assez pour espérer combattre un détraqueur. Un frisson, à peine le parcourut avant qu'il ne reprenne son chemin vers la jeune sorcière, commençant à aspirer ses souvenirs. Désormais les cris et les bruits de coups qui avaient longtemps envahi son foyer tintaient à ses oreilles. Sentant ses membres devenir glacials et les larmes envahir ses yeux la Gryffondor dû faire un effort de volonté pour se rappeler que le détraqueur qui lui faisait face n'était pas un vrai. Elle ignorait ce qu'il se passerait si il parvenait à s'approcher encore plus d'elle, après tout il s'agissait d'une création de la salle sur demande, mais elle n'avait aucune envie de le découvrir. Elle s'accrocha à l'idée que la créature n'était pas réelle et leva sa baguette une dernière fois dans une ultime tentative bien différente. « Repulso ! » Face à un faux détraqueur nul besoin d'un patronus pour se protéger, néanmoins, la Gryffondor était soulagée de voir qu'elle avait raison. Ça avait été un coup de poker. La masse noire recula sous l'effet du sort de la rouge et or, après quelques secondes elle se retrouva aspirée par l'armoire dont les portes se refermèrent dans un grincement sinistre. Cassie avait échoué. Une fois de plus.

Légèrement vacillante et vaguement honteuse la Gryffondor chassa rapidement les larmes qui étaient apparues dans ses yeux. Elle franchit la distance qui la séparait des fauteuils et s'y laissa tomber sans attendre. Ce petit entrainement improvisé l'avait secoué et elle savait qu'il lui faudrait un bon moment avant de pouvoir oublier les sentiments que le faux détraqueur avait réveillés en elle. Elle passa les mains sur son visage, même sans la créature à ses côtés elle avait toujours l'impression d'entendre les cris de son père. Son cœur se serra dans sa poitrine. Elle évita de relever le regard, préférant le poser sur sa baguette qu'elle tenait toujours entre ses mains. Le professeur MacCarthy avait assisté à sa tentative désastreuse et cela ne faisait que renforcer son sentiment d'échec. « Je me suis toujours demandé quelle forme prendrait mon patronus. Si cela aurait une signification. » Finit-elle par dire doucement après quelques minutes de silence. Nul besoin de pointer le doigt sur son échec, elle n'avait pas envie de retourner le couteau dans la plaie. Mais elle sentait qu'elle devait dire quelque chose, alors elle préféra dévier le sujet. « Si sa forme me permettrait d'en apprendre plus sur moi-même. » Ça avait toujours été une grande question pour elle, la forme animale qu'adopterait le sort. Alors que ses camarades découvraient leur patronus elle avait été privée de ce plaisir. L'apprentissage du sortilège du patronus était toujours un grand moment aux cours de défense contre les forces du mal. Chaque patronus était différents et les élèves adoraient découvrir leur animal. C'était un sujet de conversation qui pouvait durer plusieurs jours, chacun comparant alors la forme de son patronus aux autres, la force supposée de l'animal. Tout le monde voulait en apprendre plus sur l'aspect que prenait leur sort car il était censé représenter une partie d'eux. Les élèves les comparaient, les étudiaient, les admiraient. Et Cassie avait assisté à toutes leurs conversations enflammées sur le sujet, sans jamais pouvoir y participer. Elle avait toujours refusé de tenter d'imaginer quelle forme animale son patronus prendrait, du moins à vois haute, cela ne ferait que raisonner ses échecs. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se poser la question. « Je ne parviens toujours pas à produire de patronus et la seule question que je me pose c'est par quel animal il serait représenté. Ça doit vous paraitre tellement futile. » Elle soupira, prenant soudainement conscience de l'aspect superficiel de ses paroles. Elle se sentait particulièrement idiote. « Mais je crains d'avoir encore besoin d'entrainement pour le découvrir. » De souvenirs heureux serait plus juste. Car elle le savait -ou du moins elle avait envie d'y croire- ce n'était pas son niveau de magie qui était en cause dans son incapacité à créer un patronus, c'était tout simplement qu'elle ne possédait pas de souvenir assez fort, assez heureux.
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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeMar 10 Nov - 23:40

The Darkness Within
Delilah
feat.
Cassie


 

 



 

 

The whole world is watching when you rise.
The whole world is beating for you right now.
Your whole life is flashing before your eyes.
It's all in this moment that changes all. Δ Within Temptation


Elle pouvait voir son élève hésiter, et elle ne comprenait que trop bien son hésitation. Ce genre de difficulté amenait à une certaine honte, une peur de l’humiliation presque irrépressible, mais c’était nécessaire, pensait Delilah. Il fallait qu’elle se force, et surtout, il fallait que le professeur voie pour elle-même à quel moment exactement son élève échouait. Ce n’était pas méchanceté, c’était même plutôt parce qu’elle était inquiète pour son élève. L’incapacité de produire un Patronus ne venait que d’une seule chose — hormis l’absence de talent, mais ce n’était pas le cas ici — l’impossibilité de trouver un moment assez heureux pour chasser l’obscurité du monde. Il fallait un souvenir assez puissant pour qu’il aveugle le désespoir de lumière. Et si Cassie ne pouvait le faire, il ne faisait aucun doute au professeur de potion que c’était à cause de l’absence de ces dits souvenirs, et c’était ça qui l’inquiétait le plus. Une telle situation n’avait à son sens qu’une cause, car même des enfants maltraités trouveraient de la joie quelque part — elle s’en persuadait, peut-être naïvement — la dépression, ou quelque chose de très similaire. Car si Delilah arrivait parfois à créer son patronus, il y avait eu un moment de sa vie, le moment le plus sombre, où elle n’avait jamais pu.

Cassie accepta son offre, et elle ne put s’empêcher de soupirer de soulagement. Elles ne risquaient rien, de toute façon, ni l’une ni l’autre. Le Dementor était faux — quoique très réaliste — et ne pourrait jamais aller jusqu’à leur faire des blessures irréversibles, mais il jouerait son rôle. Il la forcerait dans ses derniers retranchements, et c’était peut-être ça dont elle avait besoin. Car Delilah savait que leur professeur ne les confronterait jamais à des Dementors, vrais ou faux, et même probablement pas à des Epouvantards. Ces derniers pouvaient être manipulés pour créer des Dementors, mais ils étaient plus vicieux, et un patronus ne fonctionnerait pas sur eux. La jeune femme plaça finalement sa main dans la sienne et Delilah la gratifia d’un petit sourire, serrant délicatement les doigts entre sa poigne pour lui donner un peu plus de courage, avant de la lâcher et de s’écarter d’elle, l’observant faire face à l’armoire. Elle pouvait presque voir le frisson qui agita ses muscles et elle se mordit la lèvre, saisissant sa propre baguette à son tour, préférant jouer la sécurité, illusion de Dementor ou pas.

« Do not overthink it. »

Ce fut son dernier conseil, et la porte du placard s’ouvrit sur elles. Le froid, glacial, se répandait dans la pièce à nouveau. Sans le vouloir, Delilah fit un pas en arrière, le visage fermé et une boule dans la gorge. Elle avait beau se rappeler, encore et encore, que l’ombre qui avançait était fausse, qu’un simple stupefy la renverrait dans les ténèbres, elle ne pouvait s’empêcher de frissonner, de paniquer, et elle crispa ses doigts contre sa baguette. Même loin de la bête, le désespoir rentrait en elle sans la moindre hésitation, ne lui laissant aucun répit, et elle se dit, encore une fois, que sans les charmes l’empêchant de se laisser aller aux plus noires de ses intentions, elle serait probablement déjà entrain d’essayer de se tuer sur le sol de la salle sur demande. Pire encore, peut-être obéirait-elle à sa volonté et ferait apparaître quelque chose entraînant sa perte. D’ailleurs, pourquoi n’y avait-elle pas pensé avant ? Cela aurait pu lui éviter tant d’échecs. Elle secoua fermement la tête et se reconcentra sur la situation. Les ténèbres étaient derrière elle — ou presque — et il fallait qu’elle se concentre sur son élève.

Elle n’y parvenait pas, Cassie, et Delilah était à peine surprise. Elle n’avait pas l’habitude de voir le bon côté des choses, et son esprit était déjà persuadé que la gryffindor souffrait d’une dépression, probablement pas aussi grave que la sienne, mais quelque chose de relativement similaire qui l’empêchait de voir de la beauté du monde et d’être heureuse. Car clairement, alors que le monstre retournait dans le placard et qu’elle se laissait tomber sur les fauteuils à nouveau, il n’y avait rien d’assez heureux qui puisse chasser la personnification du désespoir. Pendant un instant, Delilah resta là où elle était, calculant son prochain mouvement dans sa tête. Il aurait été plutôt froid de décrire sa manière de penser comme un jeu d’échec, mais c’était la tragique vérité. Son esprit était compartimenté, et elle réfléchissait toujours aux conséquences de ses actions, à leur impact, et malheureusement, à comment elle pourrait en bénéficier par la suite. La voix de son élève retentit soudainement et le professeur se força à reconnecter avec la réalité, fixant son regard sur la forme avachie. Un mince sourire, plutôt une grimace, étira ses lèvres et elle fit les quelques pas qui la séparaient des fauteuils, où elle se replaça avec l’élégance de ses années.

Elle l’écouta sans interrompre, car elle savait qu’il était important que Cassie en parle. Ce genre d’handicap — car c’était bien ça dont il s’agissait — était comme une cicatrice laide et purulente, inavouable et inoubliable. Mais Delilah avait foi : avec l’aide de son élève, sous la forme d’une punition détournée, elles réussiraient à créer une potion, une solution miraculeuse à la dépression, et enfin, elles pourraient voir le monde d’une autre couleur que le noir. Le silence s’installa pendant un instant entre elles, et le professeur ne fit pas d’effort pour le détruire, fixant simplement son élève, compréhensive et douce. Et puis Cassie commença à dénigrer ses propres observations, et la brune se mordit soudainement la lèvre, se penchant vers son élève. Elle posa sa main contre l’avant-bras de la gryffindor, cherchant à attirer son attention avec gentillesse, et lui offrit l’ombre d’un sourire, qu’elle voulait rassurant, sans savoir si elle avait réussi.

« Don’t, Cassie. » S’osa-t-elle à dire. « It is not frivolous, on the contrary. It is true that the form of our patronus can tell us a great deal about ourselves, just like the form of animagi wizards and witches. »


Elle s’interrompit un instant, retirant sa main de la peau de la jeune femme. Elle hésitait, ne sachant pas si elle devait continuer, si elle devait révéler ce détail de sa vie à une parfaite inconnue. Delilah avait toujours était discrète, secrète même, et elle ne partageait son intimité qu’avec de très rares personnes. Mais Cassie méritait de savoir ça, pensait-elle, après le courage dont elle avait fait preuve en s’osant à combattre un Dementor, et devant son professeur qui plus est.

« If you must know, I discovered the form of my patronus about three years ago. » Elle se mordit la lèvre un instant, détournant le regard, gênée. « If I could find some happiness, in my condition, you will find some as well. I promise you that. »

Elle la regardait soudainement, les yeux intenses et profonds, et elle croyait dur comme fer à ce qu’elle venait de lui promettre. Ca prendrait du temps, peut-être, mais elle ne doutait pas une seule seconde qu’à un moment, Cassie serait capable de réaliser le sort. Elle ne pensait pas que l’on puisse vivre une vie dénuée de toute joie — sauf dans son cas, mais après tout elle était malade — et elle ne voyait pas pourquoi ce serait le cas avec la jeune fille, d’autant qu’à deux, elles parviendraient à créer cette potion, elle n’en doutait pas. Elle sourit à la gryffindor, un instant, posant sa main contre son poignet à nouveau.

« Do you still agree to work on that potion with me, my dear ? »


Ce serait difficile, et beaucoup de travail, mais Cassie était peut-être ce dont elle avait besoin pour enfin réussir. L’élève était douée, il n’y avait aucun doute là-dessus.

« Do not talk about it to your Gryffindor fellows, though, they wouldn’t understand why I don’t dislike you as much as I do them. »


Elle s’osa à lui faire un clin d’œil complice, admettant quelque chose dont les élèves ne pouvaient que se douter. Avec un peu de chance, cela aiderait aussi à détendre un peu l’atmosphère. Elle voulait voir Cassie sourire, ne serait-ce qu’un instant.
© Gasmask




traduction:
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Cassie D. Standford
Cassie D. Standford
LE PETIT CHAPERON ROUGE

LE PETIT CHAPERON ROUGE
+ SORCIER DEPUIS LE : 06/10/2014
+ PARCHEMINS : 303
+ LOCALISATION : Poudlard will always be my home

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Message Sujet: Re: The Darkness Within — PV Cassie.    The Darkness Within — PV Cassie.  Icon_minitimeMer 24 Fév - 17:30



     

      Delilah & Cassie
       The darkness Within


M
iss MacCarthy lui avait conseillé de ne pas trop réfléchir.  De ne rien laisser entraver sa concentration. Pour maîtriser un sortilège qui était essentiellement basé sur la mémoire, le ressentit et les sentiments, c’était là un conseil bien avisé, Cassie en convenait bien volontiers. Seulement, malgré les encouragements de sa professeure elle n’avait pas réussi à suivre ses recommandations. A ça aussi elle avait échoué et son sortilège n’avait produit qu’un pauvre filet argenté, à peine quelques étincelles, bien incapable de faire fuir un détraqueur. Même un faux. Cassie réfléchissait sûrement trop, beaucoup trop si elle en croyait les dire de certains de ses camarades rouge et or. Comme elle aurait aimé être capable de faire taire son esprit et sa logique, l’espace de quelques instants seulement, de pouvoir simplement fermer la porte et se laisser guider par les souvenirs heureux, soigneusement sélectionnés. Mais c’était là une tâche bien trop ardue pour la jeune femme, son passé l’avait empoisonné, et même avec tous les efforts du monde elle ne parvenait pas à s’en défaire. Le poison coulait dans ses veines, avait planté ses griffes au plus profond de son organisme, la tourmentant sans relâche. Elle le voulait pourtant, plus que tout, pouvoir se libérer, se détacher des années sombres qu’elle avait vécue mais tout était encore trop frais pour qu’elle puisse les renier aussi aisément. Si jeune et déjà si fissurée. Une part d’elle, la plus sombre et la plus pessimiste, doutait qu’elle puisse un jour parvenir à tourner la page, pas tant que son paternel plongeait dans son ombre menaçante ses jeunes frères et sœurs. Bien que ce soit son père qui l’ait forcé à quitter le domicile -taudis- familial, la culpabilité ne cessait de ronger la Gryffondor, après tout elle avait également décidé de tourner les talons. Elle avait abandonné ceux à qui elle tenait le plus et elle ne pourrait certainement jamais se le pardonner. Alors elle avait beau se concentrer sur des souvenirs joyeux, les blagues d’Ethan, les rires qu’elle partageait avec Erin et même ses entraînements mouvementés avec Lumen, elle ne parvenait pas à faire taire cette petite voix pernicieuse qui lui rappelait à quel point son existence était sombre et semée d’embuches. Alors face au professeur MacCarthy, elle avait échoué. Elle ignorait comment elle allait réagir à la scène à laquelle elle venait d’assister. Elle devait s’attendre à une telle déconvenue, Cassie le lui avait avoué quelques minutes plus tôt. Mais à sa place, la rouge et or n’aurait certainement pas su quoi dire pour soulager les maux de sa vis-à-vis. Mais la sorcière ne parut en rien troublée, au contraire, Cassie la vit afficher un fin sourire alors qu’elle venait reprendre place sur le fauteuil face à elle. Leurs regards se croisèrent brièvement avant que la lionne ne baisse les yeux sur ses mains jointes. Sa baguette y reposait toujours, comme elle lui paraissait inutile soudainement. La main de Delilah entra dans son champ de vision quand elle posa ses doigts fins sur son poignet. « Don’t, Cassie. » En silence, Cassie pinça les lèvres, quelque part, elle savait qu’elle ne pouvait pas se blâmer pour ses échecs, pas entièrement du moins. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que si elle avait été plus forte, plus sûre d’elle, alors les choses auraient certainement été différentes aujourd’hui. Aussi bien au sujet du patronus qu’en général. « It is not frivolous, on the contrary. It is true that the form of our patronus can tell us a great deal about ourselves, just like the form of animagi wizards and witches. » Elle hocha lentement la tête. C'était rassurant d'entendre un membre du corps professoral lui assurer que ses interrogations n'étaient pas futiles. Ça pouvait l'être quand on entrait à peine à Poudlard et qu'on se battait avec ses camarades pour deviner qui aurait le patronus le plus impressionnant, mais dans la situation de Cassie ça ne l'était plus. Elle avait désormais 19 ans, elle venait de vivre quelques semaines plus tôt le plus grand bouleversement de sa vie et ses questions étaient légitimes. Son avenir était plus flou que jamais et elle désirait pouvoir se raccrocher au moindre indice qui pourrait lui en apprendre plus sur elle même. « If you must know, I discovered the form of my patronus about three years ago. » Un coup d’œil surprit accompagna les paroles de Delilah. Estimant qu'elle avait déjà appris bien plus qu'elle n'avait besoin de savoir sur sa professeure, l'étudiante ne s'attendait pas à de telles révélations. Elle hésita un instant puis décida que le plus sage était de garder le silence, commenter ces dires lui aurait paru déplacé. Qui était-elle pour ça ? Et puis, elle en avait bien assez fait comme ça en espionnant la sorcière. Même si celle-ci paraissait surprise de ses propres paroles et que Cassie était consciente qu'elle tentait par là de la rassurer, elle était flattée que Delilah partage ainsi ce pan de son existence avec elle. La professeure de potions était particulièrement discrète sur sa vie privée et Cassie se sentait quelque peu privilégiée face à cette confidence. Malgré son écart de conduite et sa curiosité malheureuse, elle était une personne de confiance. « If I could find some happiness, in my condition, you will find some as well. I promise you that. » Un effort de volonté dut nécessaire à la rouge pour soutenir le regard profond que Miss MacCarthy posait sur elle. Ses paroles la rassuraient et un léger sourire flotta sur ses lèvres alors qu'elle hochait la tête pour montrer à sa vis-à-vis que malgré son silence elle appréciait ses mots. La confiance que la sorcière semblait placer en elle lui réchauffait le cœur. Elle voulait y croire. Que maintenant qu'elle était libérée de l'emprise de son paternel, elle pouvait s'épanouir librement. Qu'elle avait juste besoin de temps. Mais, quelque part, elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur les dires de sa professeure. Qu'entendait-elle par "sa condition" ? Cassie savait qu'elle n'était pas la seule à posséder une histoire trouble, mais là, Delilah semblait faire référence à quelque chose d'encore plus personnel. Comprenant que sa curiosité avait été piquée au vif, et qu'elle avait fait assez de dégâts pour aujourd'hui, la rouge s'empressa d'oublier les paroles de sa professeure pour ne conserver que le message d'espoir et d'encouragement qu'elle lui apportait.

« Do you still agree to work on that potion with me, my dear ? » Il fallut quelques secondes à la jeune Standford pour comprendre que Miss MacCarthy avait changé de sujet. Elle lui en fut d'ailleurs reconnaissante, même si la sorcière ne l'accablait pas, Cassie n'avait pas vraiment envie de s'épancher encore pendant des heures sur son incapacité à produire un patronus. Malgré sa confusion initiale et l'air étonné qui se lisait sur ses traits, elle ne pu s'empêcher de remarquer que sa professeure avait parlé de "travail" et non pas de retenue ou de punition. Cassie espérait que ce choix de mot était délibéré et non pas dû à un simple hasard. Surtout que Miss MacCarthy lui demandait son avis. Une punition était imposée normalement, mais la rouge n'allait pas s'en plaindre. Entre ça et de vraies retenues, le choix était rapide. « Bien sûr. » Elle aimait énormément les cours de potions et avoir l'opportunité de travailler avec Miss MacCarthy lui permettrait assurément d'apprendre beaucoup. Si elle avait parlé de retenue, la rouge aurait imaginé que sa punition serait de récurer des chaudrons ou de couper des ingrédients peu appétissants pendant que Delilah travaillerait sur sa potion. Mais là, elle avait l'impression qu'elle aurait l'occasion de vraiment se pencher sur le sujet de travail de sa professeure et d'y participer. Pas de tenir le rôle d'un larbin, mais plutôt celui d'une vraie assistante. A cette idée, Cassie réfréna un sourire, elle ne voulait pas se faire de fausses idées ou montrer à sa professeure qu'elle était enthousiaste à l'idée de travailler avec elle pendant son temps libre. C'était sensé être une punition après tout, elle ne devait pas l'oublier. Elle se dit néanmoins que poser quelques questions ne pouvait pas lui faire de torts. Qu'il s'agisse de retenues ou de recherches, elle devait savoir où elle mettait les pieds, même si elle accordait volontiers sa confiance au professeur MacCarthy. « Sur quel sujet travaillez-vous ? Est-ce pour vos recherches personnelles ? » Elle se força à se stopper malgré toutes les questions qui fourmillaient encore dans son esprit. Partait-elle de zéro ou adaptait-elle une potion existante ? Était-ce pour son usage personnel ou une commande venant d'un tiers ? Elle s'emportait, encore une fois. C'était rare, mais les potions étaient un sujet pour lequel elle s'était rapidement prise de passion et qui, encore aujourd'hui, l'enthousiasmait. Gênée, elle se racla la gorge. « Enfin... Est-ce que vous pouvez m'en dire plus sur votre projet ? » C'était tout de même mieux ainsi. Elle ne devait pas oublier qu'elle n'était pas supposée trouver d'intérêt à une punition.

La lionne passa ses mains dans ses cheveux pour se redonner une contenance, avant de finalement les attacher en une queue de cheval. « Do not talk about it to your Gryffindor fellows, though, they wouldn’t understand why I don’t dislike you as much as I do them. » Un haussement de sourcil accueillit les paroles de l'experte en potions, vite remplacé par un sourire. Un véritable sourire, pas un causé par la gêne ou l'amertume, un de ceux qui parvenait à éclairer le visage de la Gryffondor et à faire briller ses yeux. Un léger rire s'échappa même de ses lèvres. La formulation de Delilah était particulièrement bien choisie et le clin d’œil qu'elle lui adressa appuyait ses dires. Elle ne la détestait pas autant que les autres. En soit, c'était un compliment venant de la professeure, Cassie le savait. Miss MacCarthy n'avait jamais vraiment porté les Gryffondors dans son cœur et si elle n'était pas pour autant injuste avec eux, elle ne l'avait jamais caché. Cassie ne pouvait pas la blâmer, elle avait arrêté depuis longtemps de compter les fois où ses camarades, un peu trop euphoriques, s'étaient lancés dans des batailles d'ingrédients en plein cours. C'est sûr qu'ils avaient mauvaise image face aux studieux Serdaigle dont Delilah était la directrice de maison. Mais c'était plaisant pour la Standford de savoir que les différences qu'elle pouvait avoir avec ceux de sa maison étaient finalement appréciées. « Ils ne sont pas tous aussi irréfléchis qu'on le pense. Vous pourriez être surprise. » Lança-t-elle d'une voix plus détendue. Les lions étaient courageux, bien sûr, mais heureusement ils ne fonçaient pas tous tête baissée vers le danger. Ils étaient plus nuancés que ça, mais Cassie comprenait que leur image de tête-brulée ait la dent dure. « Je ne leur dirais rien, de toute manière je ne suis pas sûre qu'ils me croiraient si je leur disais que je vais en retenue. » Et c'était vrai, de toute sa scolarité Cassie n'avait été que très rarement en retenue. Elle ne cherchait pas forcément à respecter le règlement à la lettre mais elle n'avait jamais eu pour but de l'enfreindre. Elle pouvait aisément compter ses retenues sur les doigts d'une mains, et encore, c'était large. Alors elle doutait que ses amis la croient sur parole si elle leur parlait de ses retenues. Elle en était sûre, Erin et Ethan seraient capable de la suivre pour savoir où elle se rendait. Leur en parler n'était définitivement pas une bonne idée.
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