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 I swear to drunk I'm not God ! | Alienor

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Message Sujet: I swear to drunk I'm not God ! | Alienor   I swear to drunk I'm not God ! | Alienor Icon_minitimeJeu 16 Oct - 11:30

Le bal de la Saint Valentin se terminait tranquillement. Nathan ne savait pas trop quelle heure il était. Les différents couples s’étaient progressivement éclipsés, soit pour aller se coucher soit pour faire tout autre chose. Même si le gallois était venu ici pour bosser, il s’était bien marré quand même ! Il avait même réussi à débaucher son pote Ezra, qui était censé chaperonner la soirée et donc montrer le bon exemple, pour aller picoler en cachette dans le placard à balais avant de revenir sereinement dans la Grande Salle. Heureusement pour le brun, il tenait bien l’alcool. Aussi bien qu’un vieux buveur de 50 ans. Ce qui était assez inquiétant tout de même. Durant la soirée, et ce à la demande générale (parce que ces jeunes petits ingrats en avaient ras l’oignon du jus de citrouille), Nathan avait préparé au moins 3 milliards de litre du cocktail qu’il réussissait le plus : la Liqueur du Vampire Hémophile (sans alcool)(enfin, ça dépendait pour qui, ceux qui avaient une bonne tête ont eu le droit à un petit supplément). Préparer des cocktails n’était rien de moins la même chose que de préparer des potions – en bien moins fun. Nathan se demandait bien comment les élèves et lui-même avaient pu ramener de la picole sans se faire repérer (la magie du RP, sans doute).

Bien entendu, le gallois avait pris la liberté de déserter son poste plusieurs fois dans la soirée, afin d’aller se trémousser sur la piste de danse avec Alisson. Bien sûr comme tous les mecs, il dansaient comme un manche, mais cela avait fait rire sa rousse de cavalière, et c’était tout ce qui lui importait. Il ne savait pas trop quoi faire concernant Alisson pour le moment. Etaient-ils de nouveau ensemble ou non ? Nathan pensait que non, il n’y avait pas eu de signaux assez clairs pour qu’il puisse percuter ce genre de chose. Il aurait pu simplement demander certes, mais il aurait eu peur de passer pour un con. Alors il préférait laisser planer l’ambiguïté.

Derrière son bar, le gallois nettoyait d’un coup de baguette les verres délaissés par les élèves. Certains avaient limite campé sur leur siège, leur verre à la main. Comme cette blonde assise devant lui, les yeux dans le vague. Elle était venue sans cavalier apparemment, et avait passé la soirée à faire pilier de bar, ne quittant son poste que pour aller prendre l’air dehors. Sa silhouette était gracile, presque fragile. Nathan avait bien essayé d’entamer la conversation de temps à autre durant la soirée, sans succès. Les quelques chaperons qui étaient restés dans la salle somnolaient sur une chaise. Le gallois balaya la salle du regard, s’assurant qu’on ne l’épiait pas. Il n’avait pas envie de se faire choper pour avoir refilé de l’alcool à une élève, bien qu’elle doive déjà être majeure.

- Tiens, dit-il en débouchant une bouteille dont le verre opaque ne laissait rien savoir de son contenu. J’ai l’impression que tu n’as pas passé une bonne soirée, à fusionner avec ton tabouret de bar.

Il remplit le verre de la blonde ainsi que le sien et bu une gorgée. Il sentit l’alcool lui brûler la trachée mais laissant un goût de miel dans sa bouche. Il avait acheté ce whisky pendant qu’il était au Japon, dans une petite ferme qui le fabriquait artisanalement (et illégalement). Il espérait que la blonde face à lui saurait l’apprécier et qu’elle ne l’engloutirait pas d’une traite comme la plupart des verres qu’elle avait ingurgités dans la soirée. Elle ne semblait pas encore prête à vouloir lui tailler une bavette. Le brun soupira et continua de s’occuper à renvoyer les verres en cuisine d’un coup de baguette. Il aurait pu laisser les elfes se charger de les nettoyer, mais il était tellement habitué à le faire lui-même au Chaudron que son geste était presque mécanique. Son frangin passa quelques instants pour papoter avant de monter se coucher. Nathan lui ébouriffa les cheveux avant qu’il ne parte, ce qui lui valut une insulte bien fleurie de la part de son petit frère adoré. Nathan devait bien se l’avouer, il était une vraie mère poule avec le petit dernier de la famille. Alors que quand ils étaient plus jeunes, ils étaient plutôt du genre à se faire des batailles de polochons, mais avec des matelas à la place des oreillers. Il n’était pas rentré chez lui aussi souvent qu’il l’aurait dû. Le bruit d’une chaise raclant sur le sol le sorti de sa torpeur nostalgique. Il jeta un œil à la salle quasiment vide, et cette fille toujours accoudée au bar. Le verre qu’il lui avait servi était presque vide et on aurait dit qu’elle était sur le point de s’écrouler. Nathan s’avachit sur son bar, la joue appuyée dans sa main.

- Hé blondie, tu devrais aller te coucher tu crois pas ? J’te préviens, si t’es à Serdaigle, je te porte pas jusqu’en haut.
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Message Sujet: Re: I swear to drunk I'm not God ! | Alienor   I swear to drunk I'm not God ! | Alienor Icon_minitimeSam 18 Oct - 11:14



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Cette soirée avait été pire que ce qu'Alienor Avery avait pu imaginer. D'habitude considérée comme un tableau, un simple meuble dans le décor auquel on ne faisait plus attention, elle s'était retrouvée au centre de la lumière ce soir, ce qui avait eu le don de lui provoquer une crise de panique. Rien que l'alcool ne puisse réparer, cependant. Glissant sa main dans sa pochette, versant l'élixir dans son verre, elle s'était laissée couler peu à peu, sentant la disjonction émotionnelle, la déconnexion avec la réalité arriver. Elle pouvait bien être entourée d'une foule, se faire remarquer par des hommes ou bien qu'on lui adresse la parole, elle s'en fichait. Anesthésiée du cœur et de l'esprit, elle afficha un sourire sur ses lèvres et ses yeux divaguaient légèrement dans le vide. Elle n'était plus elle-même ; simple fantôme, morte-vivante qui continuait de feindre de vivre une vie qui n'était plus la sienne depuis longtemps. Mais elle était prête à tout pour éviter de donner encore une raison à ses parents de lui en vouloir et de la punir pour son comportement. Alors, elle était venue, elle avait mit une robe, elle avait tenté de faire bonne figure mais elle n'avait pu se résoudre à s'éloigner de l'alcool sentant cette proximité comme un espace de sécurité pour elle, sachant que son médicament n'était pas loin en cas de crise.

Elle n'avait quitté son tabouret que quelques fois, lorsqu'il y avait trop de monde autour d'elle et que, comme submergée, elle avait sentie le besoin oppressant d'aller prendre l'air pour de nouveau réussir à respirer convenablement. Lors de ces rares haltes dans le froid hivernal des extérieurs du château, elle avait fait la rencontre de Lysander Gainsborough ce qui, finalement, représentait sûrement le meilleur moment de sa soirée. Elle ne le connaissait pas jusque là, ne lui avait jamais parlé mais le bal les avaient réunis, comme deux parias, dans le froid pour s'échanger nicotine et plaintes sur ce stupide événement de la fête des amoureux. Néanmoins, toute chose à une fin et les rares bonnes qui se présentaient à Alienor avait l'air de filer encore plus vite que les autres. Soupirante, elle était revenue s'installer au bar dans la Grande salle. Jetant son regard bleu sur les environs, elle vit que la salle devenait quasiment vide, les élèves partant au compte goutte pendant que quelques chaperons tentaient encore de résister au sommeil, sans succès néanmoins. « Tiens. J’ai l’impression que tu n’as pas passé une bonne soirée, à fusionner avec ton tabouret de bar. » Posant ses grands yeux bleus sur le barman, elle l'avait déjà vu au Chaudron Baveur où il officiait en temps normal et où il lui était déjà arrivé d'échouée comme une âme en peine à la recherche de son breuvage thérapeutique. Attrapant le verre qui venait de lui être servi, elle l'avala d'une traite. Le liquide vint lui brûler la trachée, anesthésiant sa bouche de toute sensation.  Elle avait besoin de plus, encore. Elle n'était pas assez droguée. Cette soirée avait été calvaire pour elle et elle ressentait le besoin irrépressible de l'oublier, par un tour de passe-passe en faisant disjoncter son cerveau. Regardant de nouveau le barman qui appréciait son verre, elle poussa le sien en sa direction. Elle voulait boire jusqu'à l'ivresse, jusqu'à ce qu'elle ne sache plus qu'elle était Alienor. « Les mondanités ne sont pas ma tasse de thé. Encore, s'il-vous-plaît. »

La peur de se faire attraper par une personne représentant l'autorité ne traversait même pas l'esprit de la blonde. Qu'elle se fasse prendre la main dans le sac l'importait peu. La situation ne pourrait pas être pire que le quotidien qu'elle vivait depuis sa plus tendre enfance. Attendant que le liquide ambré vienne de nouveau trouver refuge dans le fond de son verre, elle l'avala d'une traite à nouveau. Sentant la chaleur s'emparer de son corps, elle sentait la rupture proche. Il ne lui fallait plus grand chose pour que tout explose, que son cerveau secrètes des endorphines qui agiraient comme de la drogue sur le corps fatigué de la dernière année et lui permettrait de séparer son corps de son esprit. La délivrance était proche, elle pouvait presque la caresser du bout des doigts. « Hé blondie, tu devrais aller te coucher tu crois pas ? J’te préviens, si t’es à Serdaigle, je te porte pas jusqu’en haut. » Blondie ? C'était la première fois qu'on lui donnait un surnom qui ne se révélait pas à connotation insultante. Laissant un léger sourire ironique se dessiner sur ses lèvres, elle termina de boire son élixir avant de passer une main dans ses cheveux blonds comme les blés, coupés en un carré flou qui lui donnait un air de sauvageonne tout en dévoilant la fragilité de sa nuque et de ses épaules. « Serdaigle aurait été un honneur je pense mais non. C'est pire, je suis à Poufsouffle. » Sûrement qu'il ne comprendrait pas la phrase de l'étudiante parce qu'il ne connaissait pas son nom de famille. Lorsqu'on s'appelait Avery, il ne pouvait pas y avoir pire trahison que de finir dans la maison des loyaux et des tolérants. Elle l'avait apprit à ses dépens, au contact de la main de son père qui s'amusait à caresser avant de frapper. Caresser des heures et frapper d'un coup sec jusqu'à ce que la peau saigne de douleur. Cette pensée eu le don de vriller complètement son cerveau. Mécanisme infaillible, après un dernier frisson, Alienor se sentie comme plus détendu. Elle n'était plus elle-même. Rangée dans un petit coin de sa tête, c'était une nouvelle jeune femme qui se présentait au barman, un peu plus assurée, assez courageuse pour avoir une discussion avec une personne du sexe opposé. Se penchant un peu sur son tabouret, elle passa une main dans le bar afin de récupérer la fameuse bouteille opaque qui renfermait le délicieux whisky qui avait, en partie, permit à la belle de se retrouver dans cet état. « Je vous sers un autre verre ? Au fait, je m'appelle Alienor. » Un nouveau sourire, franc, sans peur, sincère et dépourvu de toute appréhension faisait son apparition dans la peau blanche comme la neige de la poufsouffle. La bouteille en main, elle attendait l'aval de son compagnon de fin de soirée pour continuer son geste.
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Dernière édition par C. Alienor Avery le Lun 24 Nov - 18:01, édité 1 fois
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Message Sujet: Re: I swear to drunk I'm not God ! | Alienor   I swear to drunk I'm not God ! | Alienor Icon_minitimeMer 22 Oct - 18:36

Quelle jeunesse décadente ! Encore du lait derrière les oreilles et ça picolait comme des vieux amateurs de Johnny Walker (j’ai du 12 ans d’âge dans ma cave et c’est pas du whisky !). Certes, Nathan n’était pas mieux à leur âge, mais à 25 ans (presque 26 !), il commençait à prendre un nouveau tournant dans sa vie et… ahahah non grosse blague ! L’âge mental du gallois n’excédait pas les 14 ans et concernant l’alcool, il avait une descente que personne (même pas Lance mono-couille Armstrong) n’aimerait remonter à vélo. Avec un petit sourire, Nathan remplit à nouveau le verre de la blonde, qui semblait en avoir bien besoin. Il n’était pas là pour lui faire la morale, comme quoi noyer ses problèmes dans l’alcool, ce n’était pas bien. L’alcool n’est pas une solution, cela dit, l’eau et le lait non plus. De son côté, il sirotait tranquillement son verre, les effets de l’ivresse se faisant plus présents. Tant qu’il ne se coinçait pas le zboub en remontant sa braguette en allant aux toilettes, tout allait bien.

Nathan enleva sa veste de costume pour la poser sur une chaise placée son non de lui, s’abstenant de briser le silence qui s’était installé depuis quelques secondes. Peut-être la blonde n’était-elle pas du genre bavarde. Le brun avait toujours un peu de mal avec les gens silencieux (demandez à Leslie). Lui-même étant une pipelette de compétition, il n’hésitait pas à parler pour ne rien dire et avait souvent l’impression de faire chier profondément tout le monde. Mais comme son égo était gros comme un buffet à vaisselle, il s’en foutait pas mal. Lorsqu’il aborda le sujet de la maison à laquelle la jeune fille appartenait, elle sembla soudainement vouloir se suicider dans son verre séance tenante. Un sourire amer s’afficha sur ses lèvres et Nathan fut étrangement hypnotisé lorsqu’elle se passa une main dans les cheveux, dévoilant une parcelle de sa silhouette gracile. « Serdaigle aurait été un honneur je pense mais non. C’est pire, je suis à Poufsouffle ». Oula, ça puait la déception parentale. Nathan se sentit désolé pour elle et ne voyait pas par quel moyen il pourrait lui remonter le moral. Sans doute que rien ne serait efficace, mais il tenta néanmoins quelque chose.

- Hey, je sais bien que l’emblème des Poufsouffle est un blaireau, plaisanta-t-il pour détendre l’atmosphère, mais il n’y a pas de déshonneur. Après, tout dépend d’où tu viens. Nathan soupçonnait à présent des parents sang-purs ultra autoritaires et qui éprouvaient de la répulsion pour toute autre maison que celle de Serpentard. Mais tu sais, c’est pas ça qui conditionnera toute ta vie. Une fois sortie de l’école, tu feras bien ce que tu voudras.

Il parlait sans savoir bien sûr, mais il n’allait pas lui flinguer le moral. Il y a toujours le cliché du barman à qui on racontait tous ses problèmes, le sens de la vie et « pourquoi elle m’a quittée *hic* ». Nathan n’aimait pas tellement écouter les délires d’ivrognes, spécialement lorsqu’il était 1h du matin, mais il rêvait souvent une oreille attentive aux soucis des autres. Qui sait, il évitait peut-être un suicide sous un train (ce qui fait chier tout le monde) et puis parfois, il se disait qu’il menait quand même une vie confortable, malgré ses problèmes de thunes.

Le gallois prêta à peine attention au léger changement de comportement de la blonde. Après tout, les gens sont bien différents, une fois 3 grammes dans chaque œil. L’alcool désinhibe, c’est bien connu. Nathan se retint de pousser un cri de buffle enragé lorsque la Poufsouffle s’empara de sa précieuse bouteille pour se servir son troisième verre en moins de 6 minutes. Quelle boit-sans-soif cette fille ! Elle pourrait bien le battre à plate couture. Mais Nate se montra conciliant et se contenta de tendre son verre à la jolie blonde, qui a eu la subtile intelligence de lui proposer de le remplir de nouveau.

- Alienor ? C’est très joli, j’aime bien. Au Moyen-Age, il y avait une reine qui portait ce prénom. Reine de France et d’Angleterre, grosse opportuniste. Le dicton de Nathan : la culture c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. Signe qu’il commençait à être rond comme une queue de pelle. Moi c’est Nathan. Et pas la peine de dire que c’est un beau prénom, j’te croirai pas.

Il lança un clin d’œil malicieux à Alienor et trinqua avec elle avant d’avaler une nouvelle gorgée de whisky. Lassé de se tenir debout, Nathan contourna le bar pour prendre place sur un tabouret, juste à côté d’Alienor, en prenant soin de n’établir aucun contact physique avec elle. On ne savait jamais, les meufs de nos jours étaient tellement parano qu’elle pourrait croire qu’il tentait de la pécho !

- J’espère au moins que tu as l’âge légal pour picoler. Bon tu me diras, tu fais bien ce que tu veux ! Et ne me vouvoie pas, j’suis pas encore un vieux.

Ils devaient avoir fière allure tous les deux, affalés au bar à siroter leur whisky et discuter de la pluie et du beau temps. En même temps, leur taux d’alcool n’était pas encore assez élevé pour qu’ils en viennent l’un et l’autre aux confidences intimes. Il espérait seulement que la blonde ne partirait pas en bad trip à lui chialer sur l’épaule les malheurs de sa vie. Avec son maquillage, elle risquait de lui pourrir sa chemise ! Tout en tournant distraitement son verre dans sa main, il garda cette pensée très philosophique pour lui, car même s’ils n’avaient échangés que peu de propos, le gallois trouvait très agréable d’être en compagnie d’Alienor (et pas uniquement à cause de sa robe au décolleté affriolant)(d’ailleurs, il n’avait même pas jeté un coup d’œil)(enfin, pas depuis 2 minutes). Du coin de l’œil, il vit Alienor prendre une grande gorgée de whisky et il fut secoué d’un petit rire.

- T’es une sacrée buveuse pour une fille aussi menue. T’as pas intérêt à me vomir dessus blondie.

Il avait lancé ça sur le ton de la plaisanterie, mais il priait très fortement pour qu’elle ne rende pas son goûter sur sa belle chemise motif papier cadeau.
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Message Sujet: Re: I swear to drunk I'm not God ! | Alienor   I swear to drunk I'm not God ! | Alienor Icon_minitimeLun 24 Nov - 18:05



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La discussion avait été lancée, sans vraiment qu'Alienor ne sache pourquoi ni comment. Elle n'avait pas l'habitude qu'on lui prête de l'attention de la sorte. Enfant maudit d'une famille puissante, elle avait été conditionnée pour se tapir dans l'ombre et faire le moins de vagues possibles afin que la honte qu'elle émanait s'estompe légèrement et que cela soulage ses géniteurs. L'évocation de la maison à laquelle elle appartenait n'était qu'une des nombreuses raisons qui plongeaient Alienor dans un désarroi qui lui était propre, la faisant alors se projeter aux prochaines retrouvailles familiales où elle devrait subir encore une fois la cruauté du père Avery. « Hey, je sais bien que l’emblème des Poufsouffle est un blaireau, mais il n’y a pas de déshonneur. Après, tout dépend d’où tu viens. Mais tu sais, c’est pas ça qui conditionnera toute ta vie. Une fois sortie de l’école, tu feras bien ce que tu voudras. » La réplique semblait réelle dans la bouche du barman mais la poufsouffle n'était pas certaine que cela puisse s'appliquer à elle. Au contraire, elle redoutait terriblement la fin de ses études au sein du château magique. Bientôt, elle serait diplomée et l'internat se terminerait, la forçant alors a retourner vivre chez elle de manière permanente. Soupirant doucement, elle termina le peu de liquide ambrée qui se trouvait au fond de son verre. Un sourire pointa sur son visage. L'alcool avait ça de bien qu'il soulageait le cœur et déconnectait la raison, empêchant de penser et de craindre l'avenir. Pour toute réponse à Nathan, elle poussa délicatement son verre dans sa direction, croisant ses jambes frêles et prenant un peu plus appui au bar qui l'empêchait de s'étaler par terre.

« Alienor ? C’est très joli, j’aime bien. Au Moyen-Age, il y avait une reine qui portait ce prénom. Reine de France et d’Angleterre, grosse opportuniste. Moi c’est Nathan. Et pas la peine de dire que c’est un beau prénom, j’te croirai pas. » Ce fut la première fois qu'un rire sorti de la gorge de la septième année pour s'éparpiller timidement dans les airs. Elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'il pouvait lui raconter mais cela avait le don de lui changer les idées et de ne plus penser à sa famille et aux travers qu'ils lui infligeaient. Venant d'une famille au sang plus que pur et à la mentalité dès plus traditionnelle, elle n'avait jamais été autorisée à s'intéresser au monde non magique. Les êtres qui peuplaient ce monde n'étaient pas digne de l'intérêt des sang pur, quand bien même il s'agissait qu'une sang pur honteuse et déchue. Cette histoire de reine attisait son attention. Elle n'avait jamais rencontré personne portant le même prénom qu'elle qui, en réalité était son second prénom. Elle avait fait le choix de le porter de manière quotidienne  dans les couloirs de l'école et dès qu'elle n'était pas en présence de ses parents en raison de la révulsion que lui inspirait le premier. Cassiopeia. C'était un peu trop pompeux, beaucoup trop de lettres et de noblesse dans ce prénom qui n'avait pas l'air fait pour elle. « Vous n'avez qu'à faire comme moi et prendre votre second prénom si vous n'aimez pas le premier. Mes parents ont toujours voulu me punir je pense où sinon ils ne m'auraient pas affubler du prénom de Cassiopeia. Du coup, vous voyez, à côté de ce prénom ignoble, Alienor passe pour le plus beau prénom qu'il puisse exister ! » Un nouveau sourire et une main dans ses cheveux pour les rejeter en arrière et éviter qu'ils lui tombent devant les yeux. Elle n'avait que très rarement fait de telles confidences. D'ailleurs, elle n'était pas certaine qu'en dehors de ceux qui s'appelaient Avery et du corps professoral de l'école, une personne sache son véritable prénom officiel. Ainsi succombait-elle, elle aussi, au cliché de se confier au barman qui remplissait généreusement son verre.

« J’espère au moins que tu as l’âge légal pour picoler. Bon tu me diras, tu fais bien ce que tu veux ! Et ne me vouvoie pas, j’suis pas encore un vieux. » La réflexion eu le mérite de faire décrocher un sourire à la mélancolique blonde. Que le barman se rassure, il n'aurait pas de problème, la belle venant de fêter ses vingt et un an, âge de la majorité sorcière. Une pointe de malice se distingua dans les iris d'un bleu océan de la poufsouffle. Désinhibition de son esprit ou disjonction émotionnelle, peu importait, cela avait pour conséquence de la renvoyer tout droit au souvenir de la première gorgée d'alcool lapée. Elle avait cru, sur le moment, qu'elle allait mourir, sentant une brûlure insoutenable au fond de sa gorgée. Néanmoins, très vite, force fut de constater que l'alcool aidait à l'oubli et c'était alors avec frénésie qu'elle s'était jetée dans cette addiction. Un autre point était soulevé ; le vouvoiement. Dans une éducation drastique datant du Moyen-Âge, Alienor avait été élevée de sorte qu'elle devait toujours, et en toute circonstance respecter ses aîné, et le vouvoiement était la parade parfaite pour le montrer. Bien entendu, dans cette éducation figurait également la maxime selon laquelle elle devait mépriser les sangs de bourbe et les sangs mêlés mais étrangement, malgré sa docilité flagrante, le précepte n'avait jamais atteint l'esprit de l'élève. Rejetant une fois encore ses cheveux en arrière pour ne pas avoir la vue obstruée, elle laissa un sourire s'étaler sur ses lèvres pulpeuses. S'appuyant un peu plus sur le bar, elle se pencha un peu pour murmurer quelque chose à l'oreille du barman. Comme un petit secret à la fin de cette nuit étrange, et atroce pour la septième année. « Il ne serait pas très gentil de refuser un peu d'eau de joie à quelqu'un qui a passé une soirée horrible. Vous, enfin je veux dire tu, tu as l'air d'être trop humble pour m'infliger une telle punition. » Il était toujours intéressant de voir comment l'alcool éteignait les émotions de l’héritière Avery qui paraissait alors comme une jeune femme ayant bien plus confiance en elle. De l'oiseau chétif apeuré elle passait à la lionne sûre d'elle que rien n'aurait pu ébranler. Douce illusion qui berçait son cerveau déconnecté de l'espoir qu'un jour, elle parviendrait à se libérer de ses chaînes et de sa famille. Continuant de fixer son verre, elle en vida le fond avant de reporter son regard, d'un bleu transperçant, sur le charmant brun qui lui tenait compagnie. De toute cette soirée de saint-valentin, c'était le meilleur moment qu'elle avait passé avec la rencontre impromptue avec Lysander Gainsborugh au détour de quelques halos de fumée. « C'est triste à dire mais je pense que l'alcool est mon meilleur ami. » Phrase d'alcoolique pour une enfant qui n'avait jamais été bien populaire durant son enfance.

Combien de temps s'était passé depuis le début de cette conversation impromptue ? Elle serait bien incapable de le dire. Cependant, elle appréciait le côté frais et désinvolte du jeune adulte qui se dressait devant elle. C'était une des rares fois dans son existence où elle n'avait pas eu a essuyé de reproches dans la conversation. Plus étonnant encore, pour une raison aussi bien inconnue que mystérieuse, le barman semblait lui porter un certain intérêt. « T’es une sacrée buveuse pour une fille aussi menue. T’as pas intérêt à me vomir dessus blondie. » Encore ce surnom qui sonnait de manière si douce aux creux de son oreille. Comme un petit mot d'amour pour certaines, Alienor y voyait là simplement une forme de respect et de gentille qu'elle n'avait pas l'habitude de côtoyer, du moins pas envers elle. Ses frères étaient les merveilles du monde, mais pas elle, sauf peut-être pour son oncle Seth qui avait toujours eu une sorte d'affection pour la blonde maudite. Sa récente nomination dans le corps professoral de Poudlard avait été accueillie avec toute la gaîté dont l'héritière déchue des Avery était capable. « Vomir n'est pas digne d'une jeune demoiselle de bonne famille ! » Lâcha-t-elle dans un demi rire amusé. Plus l'alcool s'incorporait dans ses veines plus elle se sentait libre, se lâchant un peu plus pour montrer au grand jour sa véritable personnalité. Autrefois, elle avait été une petite fille joyeuse qui s'amusait d'un rien et qui était toujours de bonne humeur. Elle se demandait parfois où était passé cette gamine. Probablement s'était-elle perdue parmi les coups et les caresses du géniteur Avery. Se penchant une peu plus encore sur le comptoir, ses fesses ne touchaient plus le tabouret sur lequel elle avait été pourtant vissée durant toute la soirée, à quelques exceptions près pour aller se fumer une cigarette. Adressant un clin d'oeil à Nathan, elle regarda un moment autour d'elle avant de reposer ses yeux océans dans les noisettes de son interlocuteur. « Je ne sais pas toi Nathan, mais je ne suis vraiment pas fatiguée et il serait dommage de ne pas faire honneur à ce délicieux nectar. Par contre, mon oncle est professeur ici et puis, même, vis-à-vis de tous les professeurs... Crois moi, il ne faut pas que mes parents reçoivent une missive. » L'angoisse était légèrement présente dans sa voix rien qu'à cette pensée. Cependant, il était peu probable que Nathan la perçoive tant elle était dissimulée par l'alcool qui rendait la jeune étudiante souriante et insouciante pour le reste de la soirée.
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Message Sujet: Re: I swear to drunk I'm not God ! | Alienor   I swear to drunk I'm not God ! | Alienor Icon_minitimeMar 16 Déc - 16:45

Cette fin de soirée se déroulait d’une manière assez étrange. Mais pas désagréable et ça, Nathan ne pouvait pas s’en plaindre. La jeune blonde à côté de lui semblait de plus en plus détendue, certainement parce qu’elle buvait de plus en plus. Tant qu’elle ne faisait pas de coma éthylique, il n’y voyait aucun inconvénient. De toute manière, la blondinette n’avait visiblement pas besoin d’aide pour remplir son verre. Le brun veillait quand même au grain, il n’était pas un goujat sans scrupule et sans responsabilité (enfin, pas tout le temps). Nathan bu une nouvelle gorgée de sa boisson, ne sentant plus la brûlure de l’alcool depuis un petit moment maintenant. Tant qu’il ne se levait tout irait bien. C’est quand on se lève que tout va mal et que tout se met à bouger dans n’importe quel sens. Alors rester assis semblait la meilleure des options, surtout qu’il tomberait certainement de moins haut s’il avait les fesses vissées sur son tabouret de bar.  

- Cassiopeia ? Ah ouais c’est un prénom… intéressant. Pompeux et imprononçable aussi, mais ces adjectifs ne faisaient sans doute pas partis de la catégorie des compliments. Je préfère de loin Alienor, lança-t-il d’un air taquin en levant légèrement son verre. Mon deuxième prénom c’est Lester, alors tu sais, c’est pas plus glorieux. C’était le prénom de mon grand-père, qu’il repose en paix le bougre !

En réalité, il aimait bien son prénom. Et puis il n’avait pas vraiment le choix et il préférait Nathan à Fulbert ou encore Bernard ! Les deux jeunes gens bavardaient tranquillement, la fin de soirée et l’alcool ne rendant pas la conversation très animée mais cela ne dérangeait pas le gallois. Une conversation calme et intéressante de temps à autre, ce n’était pas si mal. Ça le changeait de toutes les soirées à beugler comme des veaux debout sur une table, à chanter « Les lacs du Connemara » dans un français ultra approximatif. Il faillait pousser un cri de fillette quand il sentit Alienor se pencher sur lui pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Il ne s’était pas attendu à une telle proximité de la part de la blonde, qui avait l’air plutôt du genre réservée. Enfin bon, elle était à une bonne 40aine de centimètres de lui encore, mais avec l’alcool, les distances étaient un peu floues. Ainsi, elle avait passé une mauvaise soirée. Nathan se sentit navré pour elle mais la jeune Poufsouffle semblait être habituée à ce genre de chose. Il ne rajouta rien de plus, ne voulant pas enfoncer le clou. Avec un sourire, il empoigna la bouteille non loin, joignant l’acte aux paroles de la blonde et lui versa une bonne rasade d’alcool en plus dans son verre encore à moitié plein.

- Ah ça non ma chère demoiselle ! C’est mon côté grand seigneur tu vois ! Essayons de rattraper un peu le fiasco de cette soirée alors.

Avec 2 grammes dans chaque œil, Nathan versa un peu de liquide à côté du verre et une petite flaque se forma sur la table, sans qu’il ne s’en soucie vraiment. Il remplit son verre à son tour en essayant de se concentrer au maximum pour ne pas en foutre à côté (technique qui échoua lamentablement, sommes-nous obligés de le préciser ?). En reposant la bouteille, le brun fit une tête dépité lorsqu’Alienor affirma que l’alcool était sans doute son meilleur ami. Il la regarda d’un air à la fois navré et choqué, avant de secouer la tête.

- Alors ça, ouais, c’est un peu triste. Mais bon, on est tous passé par-là. Mais tu sais, tu sais blondie, je veux bien être ton ami, hein. Ou au moins un camarade de beuverie si tu ne veux pas de moi. Mais hé, faut pas rester seule, c’est triste. Tu finiras vieille fille qui a perdu la boule et étouffée dans ton sommeil par tes chats. C’est ce qui est arrivé à ma grand-tante Bertha et c’est un peu craignos comme fin.

Il leva son verre au ciel en signe d’hommage à sa tante Bertha, qui sentait toujours l’urine de félin et la blanquette de veau. Ses frères et lui faisaient tous semblant d’avoir la gastro quand elle venait pour Noël, pour éviter d’avoir à s’approcher trop près d’elle.

- Hé mais tu sais, tu n’as rien à me prouver, si tu veux vomir dans le seau à glace, fais-toi plaisir !

Le ton jovial du brun était une réponse au semi amusement de la blonde. Comme elle n’avait pas passé une bonne soirée, il voulait qu’elle se sente le plus à l’aise et qu’elle s’amuse un peu, histoire d’oublier les éventuels soucis qu’elle pourrait avoir. Alienor se pencha à nouveau vers lui, ne touchant presque plus son tabouret et Nathan cru qu’elle allait s’étaler par terre comme une loque. Mais la blonde parvint à se maintenir en équilibre et elle lui dit quelque chose qu’il ne parvint pas tellement à imprimer du premier coup. Outre le fait qu’il voyait 3 yeux au lieu de 2, le regard bleu de la jeune fille avait quelque chose d’hypnotisant. Ou alors il était beurré comme un petit LU plus que de raison. C’était une proposition qu’elle lui faisait là, hein, il n’était pas fou ? Nathan inspira un grand coup pour se ressaisir. Elle proposait simplement d’aller ailleurs pour ne pas qu’elle se fasse attraper par un professeur, ce qui était compréhensible. Nathan ne se faisait pas d’illusions, et puis même si elle était majeure, elle restait une élève ce qui la classait hors catégorie, aussi jolie soit-elle.

- Mais oui, mais tout à fait jeune fille, je suis entièrement d’accord ! Il voulut reposer son coude sur le bord du bar mais se rata de 5 bons centimètres, ce qui fait qu’il s’affaissa légèrement. Allez, allez, prends ton verre, je m’occupe de la bouteille.

Le gallois se leva maladroitement, essayant bon gré mal gré de tenir debout sans trop chanceler. Il fit un petit signe de la main à un professeur qui les regardait d’un air suspicieux avant de leur faire comprendre que la soirée dans la Grande Salle était définitivement terminée. Attrapant fermement la bouteille, la brun tendit son bras à Alienor qui avait réussi à se lever, Merlin seul sait comment.

- Venez chère mademoiselle, je vous raccompagne à votre dortoir.

Il avait haussé la voix pour que les rares personnes restant dans la salle ne suspectent rien avant de s’avancer d’un pas lent, le regard rivé devant lui dans l’espoir de paraître sobre.
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