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 I will never be the same... [ Pv Libre ]

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Message Sujet: I will never be the same... [ Pv Libre ]   I will never be the same... [ Pv Libre ] Icon_minitimeDim 25 Nov - 0:17


Libre Ҩ Phoebe



Ҩ « La vie des morts consiste à survivre dans l'esprit des vivants. » Cicéron


New York. La ville la plus belle qui soit au monde. Ma ville. La ville où je suis née, où j'ai grandit, où j'ai brillé, où j'ai rêvé. C'est également la ville où j'ai perdu mes parents, et pourtant, en dehors de cet abominable tragédie, New York reste la ville où je me sens bien, du moins mieux qu'à Poudlard. Je sais, et j'ai toujours su que ma place était là.
J'avais profité du week end pour y retourner, j'en avais besoin. J'étais lasse de l'ambiance qui régnait dans l'école où l'on m'avait forcée à aller, lasse de ces gens que je ne connaissais pas vraiment et que pourtant je croisais jour après jour et qui, dès qu'ils me voyaient, chuchotaient entre eux en émettant des hypothèses plus farfelues les unes que les autres, lasse de devoir vivre dans cet endroit tout simplement. New York me permettrait d'avoir du courage pour continuer.
Je passais devant Broadway et m'arrêtais devant le majestueux bâtiments, celui dont je rêvais lorsque mon cerveau acceptait de ne plus me torturer avec la mort de mes parents, là je savais que je serais un jour. En continuant ma marche, j'arrivais bien vite chez Tiffany's, et un sourire emprunt d'une joie triste s'afficha sur mon visage. J'avais passé tant de bons moment ici... Et ce temps était révolu.
Je traversais New York à pied, quittant Manhattan pour rejoindre le Queens, là où j'avais passé toute mon enfance. En passant devant un fleuriste, j'achetais un bouquet de pensées, puis je continuais ma marche jusqu'au cimetière. Arrivée là bas, je marchais doucement jusqu'à leur tombe. Je n'aimais pas l'atmosphère qui régnait ici. La mort était bien trop présente à mes yeux... En même temps, j'étais dans un cimetière, c'est normal. Mais je n'aimais pas cela tout de même. Tandis que je marchais, un souvenir tout aussi douloureux que celui de mon accident me revint.

//FLASHBACK//

Say goodbye, to not knowing when the truth in my whole life began. Say goodbye, to not knowing how to cry you taught me that...
Voilà juste quelques jours que j'étais arrivée à New York, et il m'avait fallu revenir dans ma ville natale presque aussitôt, ravivant de manière encore plus claire chaque détail que je voulais à tout prix effacer de ma mémoire. Et à ces souvenirs se rajouterait celui qui est peut-être bien le plus cruel de tous, celui qui vous enlève tout espoir de vous réveiller un jour en vous disant que rien de tout cela n'est vrai et que ceux que vous aimez sont toujours vivant. L'enterrement. Je ne voulais pas y assister, parce que y aller, c'était accepter qu'ils soient mort. Or moi je ne l'acceptais pas, jamais je ne pourrais l'accepter.
And I'll remember the strengh that you gave me, now that I'm standing on my own and I'll remember the way that you saved me. I'll remember...
Les souvenirs affluaient dans ma mémoire, tout se mélangeait. Je pleurais dès que j'étais seule, inconsolable. Qui l'aurai été ? A moins de ne pas aimer ses parents, personne ne le peut. Maintenant j'étais seule, réellement. Il ne me restait que des souvenirs, mes les souvenirs sont-ils capable de remplacer nos parents ? Non... évidemment pas. Et certes oui, j'avais ma tante, mais c'est totalement différent. Elle ne me connait pas, elle ne sait rien de moi. Elle fait certes preuve de générosité et de bonne volonté, mais quoi qu'elle fasse, elle ne pourra jamais me donner l'amour dont ma propre mère me comblait. Elle ne pourra pas me donner le courage nécessaire pour ne pas me laisser abattre. Du moins je ne le crois pas... Je n'en sais rien. Je ne sais plus rien depuis quelques temps.
Inside I was a child that could not mend a broken wing. Outside, I looked for a way to teach my heart to sing...
Il ne me restait plus que le chant, la seule discipline à laquelle m'accrocher. Lorsque je chantais, j'avais beau ne pas parvenir à contenir mes larmes, cela me faisait un bien fou. Je me laissait aller à toutes mes émotions sans retenue, mais le résultat n'en n'était pas très flamboyant, ma voix tremblotait, et je me retrouvais bien vite recroquevillée sur moi même, pleurant toutes les larmes que mon pauvre corps de treize ans pouvait me permettre. J'étais à ce point désespérée que j'en venais à serrer contre moi un pull de ma mère, encore emprunt de son odeur. Je ne saurais vous dire si cela me réconfortait ou me faisait plus de mal encore, car je pleurais encore plus, me remémorant son souvenir, mais cela me donnait également l'illusion de l'avoir à mes côtés.
And I'll remember the love that you gave me, now that I'm standing on my own, I'll remember the way that you changed me. I'll remember...
Vint alors l'heure pour moi de me préparer pour la veillée. La coutume veut que nous nous habillions en noir, comme si l'évènement ne s'avérait pas être déjà suffisamment triste comme cela sans en rajouter encore un peu plus. Je refusais de me plier à ces règles, je savais exactement quoi mettre. Lors de notre accident, j'avais beau avoir fini bien amochée, mes vêtements étaient restés intacts. C'était eux que j'allais porter. C'était parfait. Des tons sobres, sans pour autant être noir. Un de peu de couleur dans cet enfer, un peu un manière de se raccrocher à la lumière.
I learn to let go of the illusion that we can possess. I learn to let go, I travel in stillness. And I'll remember happiness... I'll remember...
Arrivés à la veillée, je fus étonnée du nombre de gens présent, mais pas touchée. La plupart n'étaient que de vague connaissance qui ne connaissaient pas vraiment mes parents, ni même moi. Je ne leur prêtais aucune espèce d'attention, avançant lentement au fond de la salle où se trouvais leurs cercueils. Lors de certaines veillée, on laisse lesdits cercueils ouverts, probablement pour faire plus de mal encore, je ne vois que cela. Mais vu l'état dans lequel étaient mes parents, ils n'eurent d'autre choix que de les fermés directement. J'allais m'asseoir au premier rang, laissant de nouvelles larmes roulées sur mes joues. Je ne pouvais m'empêcher de regarder leur photo, ils étaient si heureux... Comme quoi tout peu changer en une fraction de seconde...
And I'll remember the love that you gave me, now that I'm standing on my own, and I'll remember the way that you changed me... I'll remember
Tout le monde s'attendait à un discours de ma part. Je n'en n'avais pas le courage. Ma tante serra un instant ma main, puis se leva et le fit. Je baissais la tête, respirant avec difficulté. Je n'allais pas y arriver, je le sentais... mais il le fallait. J'avais l'impression qu'on tentait de m'arracher le coeur, j'avais mal, ma respiration se faisait haletante, je manquais d'air. J'avais envie de me sauver, courir, encore et toujours, courir. Aller le plus loin possible. Comme si fuir aurait été une solution, mais ce n'était pas le cas. Je m'accrochais au banc, attendant la fin de tout cela. Ils se décidèrent finalement à sortir les cercueils, et je dû m'armer du peu de courage qu'il me restait pour les suivre.
No I've never been afraid to cry, and I finally have a reason why. I'll remember... No I've never been afraid to cry, and I've finally have a reason. I'll remember... No I've never been afraid to cry, and I've finally have a reason why...
Le prêtre nous fit un long discours sur la mort, le paradis, je n'en n'écoutais pas un traitre mot. Etrangement il ne pleuvait pas, au contraire, un soleil radieux était au dessus de nos têtes. A croire qu'on nous faisait une blague de très mauvais goût. Ils descendirent enfin les cercueils débordant de roses, c'était fini. Ils étaient morts et bien mort. Aucun espoir pour que tout cela soit faux. Aucun retour en arrière possible. Juste des souvenirs. Juste du désespoir. Juste de la souffrance.
I'll remember.

//FIN DU FLASHBACK//

Une larme solitaire roula sur ma joue tandis que je me rendais compte que j'étais face à leur tombe. Je l'effaçais rageusement, ne voulant pas fléchir. Puis je déposais le bouquet sur la tombe, le regard triste.
-Vous me manquez vous savez. Chaque jour un peu plus. Il y a tant de chose que vous auriez pu m'apprendre encore. Tant de chose pour lesquelles j'avais besoin de vous. Mais je ne me laisse pas abattre, vous ne l'auriez pas voulu... Surtout toi Maman. Tu m'as toujours poussée à continuer, quelque soit la difficulté. Mais là l'effort m'a toujours semblé surhumain... et je n'en peux plus... C'était à moi de mourir ce jour là, et c'est vous qui en avez fait les frais. Et il ne se passe pas un jour sans que je me sente coupable.
Je baissais la tête, retenant mes larmes, non, je ne devais pas pleurer, je n'en n'avais pas le droit. Je laissais ma main courir doucement sur la pierre froide, ne bougeant pas. Ici j'étais prêt d'eux. Je ne voulais pas partir.



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