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 [1er juillet 1981] Ne me demande pas la lune, j'ai beaucoup mieux pour toi - Ft. Ebony Lancaster

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Ezra Scodelario
Ezra Scodelario
LA BLESSURE DE L'INSOMNIE

LA BLESSURE DE L'INSOMNIE
+ SORCIER DEPUIS LE : 24/01/2013
+ PARCHEMINS : 358
+ LOCALISATION : Principalement dans l'enceinte du château de Poudlard depuis septembre dernier

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Message Sujet: [1er juillet 1981] Ne me demande pas la lune, j'ai beaucoup mieux pour toi - Ft. Ebony Lancaster   [1er juillet 1981] Ne me demande pas la lune, j'ai beaucoup mieux pour toi - Ft. Ebony Lancaster Icon_minitimeDim 11 Déc - 1:22


Ne me demande pas la lune j'ai beaucoup mieux pour toi



Les maux du corps sont les mots de l'âme. Ainsi on ne doit pas chercher à guérir le corps sans chercher à guérir l'âme. [Platon]  
Avec l'arrivée du mois de juillet pointe le début de sa chaleur estivale, ses journées qui rallongent, l’effervescence des vacances d’été qui arrivent et surtout le retour de tous les élèves dans leurs maisons. Le banquet d'hier soir a marqué la fin de cette année riche en événements, en découvertes, en rencontres et surtout, j'ai appris à devenir professeur. Je ne sais pas bien encore si ce que j'ai fait à été toujours très adapté, mais en tous les cas, j'ai eu à cœur d'accompagner du mieux que je le pouvais mes élèves. Le mois dernier, j'ai même eu à chapoter mes premiers examens de fin d’année en tant que professeur de Poudlard. Je n’ai pas une des matières les plus importantes, après tout je ne suis que le professeur de vol et je pense que certains de mes collègues ne voient en moi qu’un guignol par rapport à leur si précieuse et primordiale matière, mais je prends tout de même à cœur cette nouvelle responsabilité. Ils sont encore loin de passer leur permis balais, et je ne suis sensé m’occuper seulement d’évaluer les premières années, mais de plus en plus je songe à changer un peu les choses. Oh, attention, je ne vais pas non plus effectuer un virage à cent quatre-vingts degrés, ça risquerait de ne pas être apprécié. Le changement, ça a du bon, mais quand les habitudes sont un peu trop ancrées dans la routine, il est difficile de s’en défaire. Je vais y aller doucement, et d’ailleurs avec les derniers événements, je n’ai pas eu le temps de me pencher plus sérieusement sur le sujet au point de mettre en place quelque chose dès cette année. Mon projet mûri dans ma tête et j’espère bien pouvoir en faire part au professeur Dumbledore dès cet été pour inaugurer l’idée l’année prochaine. Ça laissera à tout le monde du temps pour envisager le projet et pourquoi pas de m’aider avec de nouvelles idées. Je ne suis pas contre un échange avisé si l’intérêt est partagé.

Je me déplace sur le terrain de quidditch. L’heure des examens est derrière moi maintenant, et avec elle mon stress d'endosser cette nouvelle fonction et mon envie de bien faire. Pour l'heure, maintenant que tous les élèves sont en train de préparer leurs affaires pour partir, je dois réaliser l'inventaire de tout mon matériel. Je reste quelques jours supplémentaires ici avant de regagner la demeure familiale de mes grands-parents. Une petite retraite à la campagne me fera surement du bien pour me reposer avant de me lancer dans tous mes projets de l'été. Plume et parchemin à la main pour tout bien répertorier, j’ai réparti les balais par paquet de dix pour vérifier leur état et éventuellement en commander des nouveaux pour la rentrée. Je déambule de tas en tas et observe chaque balai avec minutie pour ne louper aucun détail. La fonctionnalité de mes balais a un impact sur la sécurité de mes élèves, alors il est hors de question de passer à côté de quelque chose. Ma formation m'a permis au cours des années d'acquérir efficacité et rigueur. Pour l'heure, certains balais sont vraiment en piteux états et devraient presque être recyclés, ceux-là je les mets dans un tas à part que j'identifie d'un petit signe sur le manche à l'aide de ma baguette que je replace aussitôt dans ma poche. Si j'ai la possibilité d'en commander de nouveaux pour l'année prochaine, je demanderais bien à Dumbledore si je peux offrir ceux-là à une association. J'en connais une qui serait ravie de recevoir une dizaine de balais comme ceux-là et puis ça me ferait mal de devoir les jeter alors qu'il pourrait juste avoir une seconde vie ailleurs. Je note cette idée dans un coin de mon parchemin pour ne pas oublier d'en parler au directeur. Je passe ma main sur mon front pour essuyer les petites perles de sueur qui ont commencé à arriver avec le soleil qui est déjà bien haut dans le ciel et je sens du frais toucher ma peau. Aussitôt, je remarque que je tenais toujours ma plume dans ma main. Bon, je dois avoir une belle trace sur la tête maintenant. Je range le papier dans ma poche et glisse ma plume dans ma bouche pour retrouver la liberté de mes mains et éviter de mettre de l'encre partout de nouveau. J'attrape le premier tas de balais pour les ranger dans le local prévu pour le rangement du matériel sportif. Je fais un premier tour, puis un second. Quand j'attrape le troisième tas et que je me redresse un mouvement attire mon attention sur le côté du terrain. Mon cœur manque un battement quand je reconnais la propriétaire du corps qui se dirige droit vers moi. Je ressers d'instinct les balais contre mon torse, surpris de la voir ici, les yeux fixés sur moi et toute son attitude m'indiquant qu'elle a quelque chose à me dire. L'instant d'après je me détends légèrement, ce n'est que Bony...

Oui justement, c'est Bony ! Ça a été un peu bizarre entre nous ces derniers temps. Je ne sais plus bien comment me comporter avec elle. On se rapproche, irrémédiablement, j'aimerais plus, mais je ne sais pas bien ce qu'elle pense. On se voit souvent, on partage beaucoup de choses. Je me suis terriblement inquiété pour elle pendant l'attaque de la Banque et j'ai également été très fier d'elle, de sa bravoure et de sa manière de gérer les opérations. Depuis, elle me surveille de prêt pour m'éviter le surmenage et elle s'assure que je prenne bien mes traitements... Et à cette pensée, tout fait sens en moi. Mon regard se pose tout de suite sur sa main et je remarque le petit renflement de la fiole au liquide foncé qui me rappelle fortement ma potion anti-douleur mais qui a des nuances un peu plus carmin. « C'était aujourd'hui ? » Je lui lâche en rigolant à moitié et avec un énorme sourire collé au visage. Quand je me sens mieux, j'ai tendance à légèrement oublier que j'ai un traitement à prendre. En règle général je n'ai que des potions anti-douleur au cas où les douleurs fantômes dû aux séquelles de mon accident resurgissent. ça m'arrive également de prendre des potions pour dormir quand je me sens trop fatigué. Mais ce n'est que ponctuel. Avec les traitements quotidien ou hebdomadaires, j'ai toujours  été du genre à louper les prises. Alors forcément, me rappeler de cette potion à prendre un mois après l'arrêt de la cure que j'ai eu pendant 15 jours après l'attaque de Gringotts était perdue d'avance.
 






Pouet:
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Ebony M. Lancaster
Ebony M. Lancaster
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+ SORCIER DEPUIS LE : 05/10/2014
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Message Sujet: Re: [1er juillet 1981] Ne me demande pas la lune, j'ai beaucoup mieux pour toi - Ft. Ebony Lancaster   [1er juillet 1981] Ne me demande pas la lune, j'ai beaucoup mieux pour toi - Ft. Ebony Lancaster Icon_minitimeLun 9 Jan - 1:48





“On ne voit bien qu’avec le cœur. ”

Dans l'infirmerie de Poudlard, il y régnait un silence presque complet. Quelques bruits bruits perturbaient ce calme apaisant. Une plume grattait sur du papier tandis que les aiguilles de l'horloge tournaient. Seule une oreille avertie entendrait ces sons familiers. Assise à son bureau, Ebony notait dans un calepin les noms de ses boutiques préférées de vêtements situées à Londres. Elle projetait d'y emmener Cassie afin de remplir sa garde robe d'habits neufs et estivaux. Elle ne désirait seulement que sa protégée se sente à l'aise sous son nouveau toit. Et cela passait par quelques heures de shopping notamment. Bien entendu, elle n'envisageait pas de contrôler la vie de la gryffondor. En fait, elle souhaitait plus se comporter comme une grande sœur compréhensive, présente et protectrice à l'occasion qu'une marâtre autoritaire. Quand elle eut écrit le dernier mot, elle releva la tête. Pas d'Ezra à l'horizon malheureusement. Un rire nerveux éclata dans sa gorge et elle cilla plusieurs fois avant de se rendre à l'évidence. Il ne viendrait pas. Depuis l'attaque de gringotts, elle veillait à ce qu'il prenne bien ses potions que les médicomages lui avaient prescrit. Elle se montrait peut-être un peu lourde, mais il en allait de sa santé. Sa plume se glissa de ses doigts et s'écrasa lourdement sur le bureau. Par chance, elle ne se brisa pas sous le choc et Ebony en ressentit un profond soulagement. Elle examina une dernière fois sa liste, celle-ci lui semblait complète, et plaça délicatement son carnet aux côtés de ses deux livres de potions avancées. Le premier juillet rimait avec retour à la maison et vacances d'été. Les élèves s'apprêtaient à rentrer chez eux pour un repos bien mérité. Cette année avait été riche en émotions pour tout le monde. L'infirmière la considérait comme un tournant de sa vie, mais aussi celle du monde magique. Tant d'événements tragiques avaient eu lieu ces derniers mois. Difficile de demeurer insensible à la terreur qui parcourait les rues et qui se lisait sur les visages des gens qu'elle rencontrait. Elle ne savait pas si l'été annonçait des bonnes ou mauvaises choses pour les élèves. Sûrement un peu des deux. Son regard vagabonda plusieurs secondes avant de se poser sur la petite fiole rangée dans une petite boite en bois. La dite potion destinée au professeur de vol. Elle attendait déjà depuis vingt minutes, et se résolut très rapidement à aller le trouver. Elle songea d'abord prendre le chemin de la salle des professeurs avant de se raviser. Ezra n'était pas le genre de personne à rester enfermé, il devait se trouver à l'extérieur et plus précisément au terrain de quidditch à faire l'inventaire des balais probablement. Elle avait cru comprendre que certains se trouvaient dans un piteux état. Elle se saisit de la fiole et rejoignit rapidement la salle principale vide des cris et des rires des étudiants qui lui étaient si chers. Son travail ici lui manquerait bien entendu. Deux mois sans rafistoler des jeunes gens lui paraissaient insurmontable comme ça, mais un projet important occupait son esprit. Elle en profiterait pour le fignoler, se renseigner auprès de telle agence, telle institution, tel établissement. Pour le moment, elle devait trouver des soutiens. Elle pouvait assurément s'appuyer sur June, mais l'aide de sa meilleure amie ne suffirait pas. Il fallait plus que ça pour réaliser l'impossible. Un refuge pour les jeunes opprimés, tourmentés, rejetés par leur familles. Voilà de quoi il retournait exactement. Ça lui tenait vraiment à cœur.

Le directeur était plutôt enthousiaste et encourageant à propos de ce dessein, mais il avait bien d'autres soucis en tête. Le ministère enquêtait sur son compte, pire encore, il lui intentait un procès. Les petits soucis de ses employés devaient lui paraître bien dérisoires et minimes. A vrai dire, elle n'osait en parler à personne pour le moment. Elle craignait des réactions négatives et démoralisantes. Mais plus elle y songeait et y travaillait, plus elle se rendait compte que cela s'inscrivait dans une de ses grandes volontés : rendre le monde un peu meilleur. Longtemps, elle avait été naïve, ou plutôt aveuglée sur le danger que représentait les mangemorts. Mais maintenant, elle était bien réveillée. Et elle refusait catégoriquement de prendre ses jambes à son cou et d'hurler "sauve qui peut" à ses proches. Sa famille d'ordinaire neutre, enfermée dans sa bulle, s'étonnerait sûrement de la voir prendre part à une certaine résistance. Elle continuait sa vie, mais plus de manière passive. La chaleur environnant la sortit doucement de ses idées. Les rayons du soleil se reflétaient dans l'eau du lac. Les allures champêtres du parc lui donnaient des envies d'évasion. Pendant une demi seconde, elle éprouva le besoin de se rendre dans un coin paradisiaque comme les îles de Caraïbes, ou l'Indonésie. Elle ne cracherait sans doute sur un petit voyage en bordure de plage où l'eau était d'un turquoise magnifique et où la paix dominait, du moins en apparence. Tout le monde avait sans nul doute envie de ressourcer Merlin sait où pour revenir en force à la rentrée. A coup sûr, June frapperait à sa porte deux ou trois fois pour l'embarquer dans quelques aventures à l'étranger. Mais, Ebony ne succomberait pas à la tentation comme avant. C'était différent désormais. Tout était différent. Elle se mordilla la lèvre inférieure lorsqu'elle aperçut le terrain de quidditch au loin. Elle ne saisissait toujours pas toute cette passion qui entourait ce sport et plus généralement le vol sur balai. Quand les élèves s'affrontaient autour d'une balle magique, elle n'y voyait que les dangers que cela représentait : épaules déboîtées, comas, de grosses bosses, des traumatismes crâniens, des membres foulés ou cassés. Dès qu'un match se profilait, elle s'enfermait dans son infirmerie et alignait toutes les potions nécessaires. Heureusement, Alice était arrivée trop tard pour la surprendre dans de telles conditions. Et depuis plusieurs mois, elle se rongeait carrément les sangs à cause d'Ezra qui les arbitrait. Mais il fallait voir le verre à moitié plein, ses ongles pousseront proprement durant près de soixante jours sans craindre de connaître une fin brutale.

Elle parcourut le parc en quelques minutes et trouva bien Ezra à l'endroit prévu. Comme elle l'avait soupçonné, il faisait des tas de balais probablement pour les compter plus facilement que s'ils étaient tous ensemble et aussi pour les porter aisément jusqu'au local. Quand il sembla réaliser sa présence, il resserra les engins contre son torse. La brunette retint de justesse un rire étonnée de constater de quelle manière il réagissait face à elle. Parfois, elle aimerait être en mesure de réussir le sortilège de légilimancie pour réussir à savoir ce qu'il pensait d'elle. Les moldus considéreraient cette capacité comme de la pure et simple télépathie, mais cela allait bien au delà de ça. Un individu mal intentionné pouvait détraquer votre cerveau, c'était dire. Elle suivit le regard de d'Ezra qui se portait sur sa main. Bon, il se souvenait, c'était déjà ça. Assurément, il la déstabilisait par son caractère un peu tête en l'air, toujours chaleureux, un peu innocent aussi par certains côtés, mais aussi par ce qu'il était pour elle, important. Elle hocha frénétiquement la tête quand il lui posa cette question rhétorique qu'elle attendait tant. Elle fronça les sourcils, presque désolée de devoir lui faire subir ça. « Oui, c'était aujourd'hui. » Répondit-elle en riant doucement. Elle lui tendit ensuite le flacon tout en le regardant droit dans les yeux. Il ne lui restait plus qu'une journée à la supporter, il fallait voir les choses du bon côté. Elle balaya le terrain de quidditch d'un coup d’œil. Elle se sentait si petite face à tous ces gradins. Son père avait bien essayé de l'initier à ce domaine en l'emmenant voir des matchs nationaux sans grand succès. « Dis toi que tu ne m'auras plus sur le dos à partir de demain. » Commença t-elle en lui faisant un clin d’œil. « Mais je suis prête à parier que Belize prendra très bien la  relève. » Elle avait connu la jumelle d'Ezra lors de sa formation à Saint mangouste, ayant le même mentor, forcément ça rapproche. Depuis la nomination d'Ezra au poste de professeur de vol, Ebony voyait Belize plus que l'an passé. Elle se demandait encore comment elle avait pu soutirer ce privilège au directeur de Poudlard. Avoir des cheminées reliées et la possibilité de venir dans l'enceinte du château sans trop de mal relevait du miracle. « Faudra que je lui demande d'ailleurs comme elle est arrivée à convaincre le directeur de lui donner un accès à l'école. Je suis curieuse.  » Elle se tapota le menton se laissant aller à quelques réflexions mentales. Belize devait être quelqu'un de très persuasif, malheureusement, Ebony ne connaissait pas ce côté de sa personnalité. « Hé, faut tout boire, Oiseau rare.  » Sourit-elle finalement. Qu'il le veuille ou non, il devrait avaler tout le contenu de cette fiole. Elle y tenait.   

acidbrain



Je terminerai de corriger demain, quand mes yeux se porteront mieux. :mdr:
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