Elle sentait les regards des autres élèves sur elle alors que ses doigts s'agrippaient au parchemin avec de plus en plus de force, le froissant sans ménagement. Son regard s'était figé et sa respiration s'était soudainement accélérée, presque douloureusement. Le balai des hiboux qui regagnaient la volière émerveillait plus d'un élèves mais elle semblait ne pas les voir, le regard plongé dans le vide. Même ses amis assis à ses côtés n’obtinrent pas de réponses quand ils lui demandèrent si elle allait bien. Pourtant son teint soudain d'une pâleur alarmante et les légers tremblements qui agitaient ses membres laissaient entrevoir son malaise. Quelques secondes elle resta là, immobile au milieu des élèves, consciente qu'elle était le point de mire, sentant en elle tout se déchirer petit à petit. Sa main s'abattit sur la table en bois avec force alors qu'elle se relevait vivement, ne prêtant pas attention aux autres et au fait que le petit déjeuner venait à peine de commencer. Sans un mot ni un regard elle abandonna ses amis sur place. En quelques pas rapide elle avait franchis la distance qui la séparait du hall, tentant de garder un air digne malgré les murmures qui apparaissaient sur son passage. Elle fuyait mais elle n'en avait que faire.
Elle avait besoin de sortir, d'être seule, elle ne voulait pas qu'on l'observe, qu'on la juge. Elle ne le supporterait pas. Elle se déplaçait avec rapidité et brusquerie comme si elle devait à tout prix mettre le plus de distance possible entre elle et les autres. Les mots ne cessaient de passer devant ses yeux et dans son esprit, s'incrustant chaque fois un peu plus profondément dans sa mémoire. "Comportement indigne" Comment pouvait-elle continuer à supporter ça? "Devrais être plus réceptive envers celui qui sera ton époux" Elle gravissait les étages sans même regarder où elle se dirigeait. "Perpétuer la renommée de la famille" Heureusement à cette heure-ci tout le château se trouvait dans la grande salle pour le petit déjeuner. "Ce n'est pas à toi de décider." Ses pas résonnaient dans le château vide. "Un héritage qu'on ne peut te permettre de gâcher ainsi" Ça la tuait à petit feu. "Des explications s'imposeront dès ton retour au manoir." Son ventre se tordait douloureusement à la seule pensée de ces mots écris sur le parchemin. "Tu portes le nom de Blackwood et je t'interdis de l’entacher." Le froid s'insinuait sournoisement en elle tandis que sa gorge se serrait. Rageusement elle essuya les larmes qui avaient envahies ses yeux. Elle détestait sa famille, leur froideur, leur arrogance et leurs humiliations incessantes. Mais elle détestait encore plus ce vide qu'elle avait en elle, cette souffrance constante que la simple mention de son nom faisait ressortir de plus belle.
Elle marchait sans but dans le château, cherchant un endroit où elle pourrait se réfugier à l’abri des autres en attendant d'avoir à nouveau assez de force pour pouvoir remettre son masque de froideur et d'indifférence. Pour affronter les regards et les questions. Soudain un soufflement puissant vint s'abattre sur son visage la faisant se stopper net. Elle resta là une seconde, la mine défaite et les yeux rougis à essayer de comprendre ce qu'il se passait. « Oh oh oooh mais que vois-je là? La petite princesse de Serpentard ressentirait-elle des sentiments finalement? » La voix mesquine de Peeves traversa le mur à sa droite. Apparemment il s'amusait beaucoup de la situation et de l'état dans lequel elle était. « Dégage Peeves. » L'esprit frappeur apparut en un clin d’œil à ses côtés perchés dans les airs, un air satisfait étalé sur son visage. Il tournoya dans les airs un instant avant de redescendre à la hauteur de la jeune femme. Il approcha son visage près du sien, lui soufflant de nouveau à la figure. Ses poings se refermèrent aussitôt, laissant ses ongles s'enfoncer dans ses paumes, martyrisant un peu plus la lettre déjà bien froissée qu'elle tenait toujours. « Oouuuh mais c'est des larmes que je vois là. Bah alors ma petite qu'est-ce qu'il se passe? On est pas contente parce que papa n'a pas voulu payer une nouvelle robe? » Son visage se crispa de colère et de frustration. Contre l'esprit frappeur elle ne pouvait rien. « LA FERME! » Peeves éclata de rire avant de s'éloigner en traversant un tableaux sous les réprimandes de ses habitants. Perdue la jeune femme resta immobile pendant de longues secondes, tentant de maitriser sa respiration et de refouler les larmes qui menaçaient de nouveau de couler. Un rapide coup d’œil lui permis de voir qu'elle avait traverser tous les étages du château sans même les voir. D'un geste elle repoussa ses larmes avant de se diriger vers un mur comportant une porte cachée qu'elle connaissait bien. Sans réfléchir elle passa devant plusieurs fois, marchant mécaniquement, ne sachant pas si ce qu'elle faisait allait marcher. Pourtant une porte finie par apparaitre. D'une main tremblante elle tourna la poignée. Elle n'avait rien formulé de particulier mais la salle sur demande semblait avoir parfaitement compris ce dont elle avait besoin. Un canapé à l'air confortable trônait d'un coté de la pièce alors que dans le coin opposé un feu de cheminé diffusait une chaleur agréable. Sans attendre elle alla se poser sur le canapé, ramenant ses jambes sous elle. Elle avait besoin d'être seule pour réfléchir, pour digérer cette lettre et pour se faire à ce qu'elle impliquait. Elle passa une main sur son visage pâle et accablé. Elle avait besoin de temps, comme à chaque fois que la vérité et la réalité s'imposaient de nouveau à elle.
J’écrasais avec application du plat de ma fourchette mes œufs brouillés comme si mon but était de les réduire à l’état de poudre fine sans relever la tête. Ce matin, comme souvent, je mangeais seul, noyé dans mes pensées mélancoliques et mes réflexions ironiques sur ma piètre personne qui me faisait presque rire. Parfois, je me demandais si je n’étais pas un peu fou, à me parler dans ma tête et à rire à mes propres sarcasmes. Mais personne ne m’avait jamais rien diagnostiqué et si c’était le cas, je devrais vivre avec cette maladie car jamais mes parents ne laisseraient un malade mentale entacher la réputation de notre grande famille réputée. Si c’était le cas, ça resterait un secret. Mais ça ne devait pas encore être le cas, il me semblait que malgré tout, j’avais encore toute ma tête. Mon sujet de discussion avec moi-même ce matin-là traitait du bal d’Halloween qui arrivait à grand pas. Comme je rêvais d’inviter Dawn, oui Dawn Blackwood, la petite reine des Serpentard, mon seul et unique amour depuis notre plus tendre enfance. Mais je n’avais pas eu le courage et voilà qu’elle y allait avec cet idiot de Gryffondor bouclé. Je tenais cette précieuse et destructrice information de Faust qui avait eu la bonté de m’en toucher deux mots quand je lui avais parlé de mon envie d’inviter la belle à m’accompagner. Je maudis encore une fois mon manque de courage qui m’aurait peut-être permis d’arrivé avant le mouton rouge et or avant de sentir comme un picotement dans le cou. Je commence à ne plus croire au hasard, car alors que je pensais à ma jolie Dawn, mon regard tomba sur elle, assise à la table des vert et argent, et je compris instantanément que quelque chose ne tournait pas rond. Je la connaissais bien, depuis longtemps, et jamais je ne l’avais vu perdre ses moyens en public. C’était une fille sûre d’elle, confiante, qui ne montrait que rarement ses émotions. Mais aujourd’hui, elle paraissait bouleversée : d’une pâleur extrême, ses yeux agrandis pas l’émotion lisaient et relisaient des mots qui m’étaient inconnus sur un parchemin qu’elle froissait dans sa main. Toute agitée, elle était dans tous ses états, et je la vis se lever d’un bon, ignorant les regards interrogateurs et les questions que je pouvais deviner sur les lèvres de ses amis présents autour d’elle. Pour la première fois, Dawn paraissait apeurée. Elle traversa la salle à grandes enjambées, se retenant à grande peine de courir et juste avant qu’elle ne disparaisse derrière les portes, je sentis mon corps se lever sans réfléchir, et mes jambes s’élancer à sa poursuite. J’eus juste le temps d’apercevoir sa chevelure alors qu’elle disparaissait derrière un tournant et courrais à sa suite, sans penser qu’elle ressentait peut-être le besoin d’être seule. Elle montait, montait, et moi, je suivais le plus silencieusement possible. Je faillis me faire démasquer lorsqu’elle perdit son rythme en rencontrant peeves, l’esprit frappeur du château, qui l’asticota en se moquant d’elle jusqu’à qu’il sente que sa colère était telle qu’il ferait mieux de ne pas traîner dans les parages. Moi, dissimulé derrière une tapisserie, je pensais surtout à l’aider, déchiré à l’idée de la voir si mal. Rien n’était plus douloureux que de la voir dans le malheur, et là, ça avait l’air d’être un très grand malheur. La rage m’envahissait lentement contre celui qui osait la faire souffrir ainsi, et je me surpris à faire craquer mes doigts, comme si j’allais aller lui régler son compte. Comme quoi, la colère peut pousser à des folies, car si j’avais réfléchis calmement, je n’aurais même pas eu le courage de penser vouloir frapper le fautif. Finalement, notre course poursuite dans les escaliers s’arrêta au septième étage, où lorsque je posais mon pied sur la dernière marche et jetais un coup d’œil dans le couloir, je vis qu’elle s’était tout bonnement évaporée. Ma quête failli à nouveau prendre fin ici, mais je connaissais si bien le château que mes yeux trouvèrent immédiatement le mur qui servait de portail à la salle sur demande, et j’eus le temps d’apercevoir une porte qui se refermait doucement. Aussitôt, je démarrai au quart de tour et traversais l’espace qui me séparait de cette porte en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, me jetant dessus pour l’empêcher de disparaître, sous peine de perdre toute chance de pouvoir trouver la malheureuse. Je retins mon souffle et poussais lentement la porte pour découvrir un canapé confortable dans une petite pièce chaleureuse. Mon cœur ratta un battement lorsque je la vis, là, roulé en boule dans les coussins. Même le visage strié de larmes, elle était resplendissante. Je m’approchais doucement, extrêmement gêné, et m’asseyais doucement à ses côtés sans oser la toucher. « Dawn, est-ce que ça va ? » J’eus envie de me mettre deux claques. Comment pouvais-je demander une chose pareille, bien sûr que ça n’allait pas. « Enfin je veux dire, je .. je n’aime pas te voir comme ça, tu voudrais parler, tu voudrais quelque chose ? » Tentais-je de me rattraper d’une voix tremblante. Doucement, tendrement, tentant de garder mon calme alors que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine, je lui glissais sa main dans les miennes, rassurantes, et gardait un silence respectueux dans l’attendre d’une réponse ou d’un renvoi.
Dernière édition par Samaël A. Dolohov le Mer 5 Déc - 14:50, édité 2 fois
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Elle était faible. Elle se sentait faible, et elle détestait cela. Il n'était plus question de paraitre forte aux yeux des autres, plus question d'être la parfaite Serpentarde, la jeune femme que l'on juge, celle qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Elle avait craqué, là dans la salle sur demande elle s'était laisser allé à son désespoir persuadée que personne ne la verrait dans un tel état qui ne lui ressemblait pas. Sa vie n'avait jamais été facile, contrairement à ce que tout le monde pouvait penser et chaque lettre qu'elle recevait de son père ne faisait que le lui rappeler toujours un peu plus cruellement. Elle avait réussi à supporter l'absence d'amour de la part de ses parents, les longues soirées chics où ils lui imposaient de se montrer respectueuse avec chaque sorcier, les gifles et les humiliations que lui faisait subir son père pour la simple raison qu'elle était du sexe faible, mais elle ne pouvait supporter ce contrôle constant qu'il lui imposait. Ce vide en elle prenait tellement de place qu'il menaçait de l'engloutir à chaque instant. Elle pouvait presque sentir le contrôle de sa vie filer entre ses doigts alors que ses larmes roulaient le longs de ses joues. Pourquoi fallait-il que le sort s'acharne de la sorte contre elle? N'avait-elle pas déjà assez souffert? Elle n'avait pas le droit au répit, pas le droit à un seul moment de liberté. C'était son prix à payer pour être née Blackwood.
Le lent grincement d'une porte qui s'ouvre la tira brusquement de ses sombres pensées. Aussitôt Dawn releva la tête, se composant une expression impassible, redoutant de savoir qui avait bien pu la trouver ici. Mais elle fut surprise en voyant Samaël Dolohov entrer dans la salle, l'avait-il suivit? Ils se connaissaient depuis l'enfance et elle savait qu'il lui portait plus qu'une affection particulière mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il la trouve ainsi. Alors qu'elle s'apprêtait à rejeter la personne entrant elle se ravisa et garda le silence, laissant Samaël s'installer à ses côtés. « Dawn, est-ce que ça va ? » Un sourire triste vînt flotter sur les lèvres de la Serpentarde, il avait certainement assisté à la scène dans la grande salle, il venait de la trouver réfugiée dans la salle sur demande, il savait pertinemment que ça n'allait pas. Mais elle ne dit rien, se contenta de sourire un peu pour le rassurer, alors qu'avec quelqu'un d'autre elle aurait certainement lancer quelques piques acides. Mais pas avec Samaël, leur relation était spéciale et la dernière chose qu'elle voulait c'était lui faire du mal. Même lui sembla remarquer le ridicule de ses paroles par rapport à la situation. D'un geste elle passa sa main libre sur ses joues pour effacer les traces laissées par ses larmes et tenter de se donner une contenance. « Enfin je veux dire, je .. je n’aime pas te voir comme ça, tu voudrais parler, tu voudrais quelque chose ? »Dawn leva les yeux vers le Serdaigle. Il était tellement gentil, tellement attentionné envers elle que ça la touchait profondément. Depuis toujours elle était consciente qu'il nourrissait à son égard des sentiments forts, ça lui faisait un bien fou de savoir qu'il avait pour elle cette affection dont elle manquait tant. D'être enfin acceptée et aimée pour ce qu'elle était. Il lui offrait ce qu'elle ne connaissait pas, ce dont elle avait été toujours privée. Jamais elle ne pourrait le remercier assez pour ça. C'était ce qui rendait leur lien si spécial à ses yeux, mais aussi si difficile. Car si Samaël avait de sincères sentiments pour elle, Dawn malheureusement ne ressentait qu'une grande affection pour le Serdaigle, il le savait pourtant, nombre de fois elle s'était obligée à la repoussé sans qu'il n'accepte la réalité. Elle n'était pas faite pour lui elle en était cruellement consciente, elle était différente, brisée, incapable d'aimer. Il ne la méritait pas et Dawn savait que quelque part cette relation les faisait souffrir tous les deux. Tout aurait été tellement plus simple si elle avait pu juste l'aimer.
En silence elle regarda sa main gagner la sienne, l'emprisonnant dans une étreinte tellement rassurante. Elle referma ses doigts autours des siens, le remerciant sans un mot de son geste, rien que sa présence suffisait à l'apaiser. Elle laissa quelques minutes passer, pour se calmer et pouvoir de nouveau réfléchir correctement. Sa respiration se faisait plus régulière et son cœur se calmait dans sa poitrine. Puis elle fini par relever son regard rougis, cherchant des yeux quelque chose à se raccrocher dans ceux du Serdaigle. « Je crois... qu'il n'y a rien que tu puisses faire » Dit-elle doucement. C'était la triste réalité, face à sa situation il n'y avait rien que lui ou même elle puissent faire, elle était emprisonnée dans cette étreinte familiale. Dans des valeurs qui ne lui ressemblaient pas et des comportement qu'elle ne concevaient pas. Mais elle n'avait pas d'autre choix. Elle ne pouvait rien face aux reproches et critiques de sa famille. « Il n'y a même rien à dire. » Conclut-elle sur le même ton. Samaël et elle se connaissaient depuis l'enfance, de par leurs familles qui se côtoyaient souvent. Il savait donc tout d'elle et de sa situation familiale. Il connaissait la vraie Dawn et la douleur qu'elle cachait en elle. Alors elle savait qu'elle n'avait rien à ajouter pour qu'il comprenne. « Mais toi, tu comprends n'est-ce pas?» Elle croisa ses yeux bleus l'espace d'une seconde. Si elle avait une histoire familiale difficile elle savait que lui vivait quelque chose de similaire. Les Dolohov étaient aussi conservateurs que les Blackwood et vu la manière dont sa sœur jumelle, Alix, rejetait de tout son être leurs valeurs Dawn se doutait que les choses devaient être compliquées chez eux aussi. Surtout pour Samaël qui se retrouvait tiraillé entre sa sœur jumelle et sa propre famille. Il devait comprendre ce qu'elle vivait, ce avec quoi elle devait vivre au quotidien. Ce vide douloureux qui ne lâchait jamais prise, qui ne laissait pas de répits. Cette incertitude permanente sur ce qui était bien ou pas, ce qu'il devait faire ou pas. Lentement elle ouvrit sa main libre, dévoilant la lettre qu'elle avait reçut, amplement maltraitée par ses soins. Réduit à l'état d'une boule de papier froissée. Elle l'avança vers le jeune homme, l'autorisant à la lire sans prononcer un seul mot. « J'ai... J'ai juste besoin d'un peu de temps. Alors merci d'être là. » Doucement elle posa sa tête sur son épaule, profitant de sa présence apaisante. Elle n'avait pas envie de voir son regard quand il lirait ces mots qui lui faisaient tellement mal.
Elle sera ma main en retour, m’adressant un sourire triste pour tenter de banaliser son état, comme si ce n’était pas si grave. Pauvre Dawn. Elle avait toujours été forte pour cacher ses émotions, personne ne savait réellement qui était Dawn Blackwood, et combien elle souffrait. Si forte, qu’elle s’interdisait même d’être triste. C’est pourtant si douloureux, de tout étouffer au fond de soi, d’enfouir ce qu’on aurait juste envie d’hurler au monde. C’était comme une bombe à retardement qui exploserait un jour, et je sentais que Dawn pouvait craquer d’un moment à l’autre. Et elle aussi le pensait, devinant qu’elle ne pourrait pas tenir, elle avait couru s’isoler. « Je crois... qu'il n'y a rien que tu puisses faire. Il n'y a même rien à dire » J’acquiesçai lentement, espérant seulement pouvoir la réconforter un peu par ma présence. Elle était comme moi, elle manquait d’affection. Ça paraît pas grand-chose comme ça, si l’on pense que certain manque d’eau, mais ça vous bouffe. Ça vous ronge l’intérieur, ça vous empêche de dormir, et toutes vos actions ne sont plus qu’un but pour plaire à ses froids et rigoureux parents qui ne vous ont fait que pour perpétuer l’arbre généalogique. Le pire, c’est que vous ferez pareil, et vos enfants après vous également. Ainsi, alors que la serpentard s’accrochait à ma main comme à une bouée de sauvetage, j’essayais de lui transmettre tout mon amour pour elle. Je voulais lui montrer qu’elle n’était pas seule, qu’elle ne serait jamais seule. Finalement, elle me tendit le parchemin froissée, et dit d’une petite voix : « Mais toi, tu comprends n'est-ce pas? ». Ce n’était même pas une question, elle connaissait ma famille, qui n’était qu’une copie conforme de la sienne. La seule lueur pour moi était mes frères et sœurs, surtout ma jumelle. Petits, on s’était tous deux serrés les coudes, et j’avais fini par m’habituer, accepter la situation, et vivre avec. Je comprenais mes parents, maintenant, contrairement à ma sœur qui les reniait. Dawn elle, avait dû vivre ça seule, alors parfois, elle craquait, quand elle recevait ces lettres, qui lui rappelaient sa solitude, par exemple. Je baissais les yeux dessus, écoutant les remerciements de Dawn qui me firent chaud au cœur, et parcourut rapidement les mots austère que son père lui avait écrit. Réputation, entacher, bonne à rien, Blackwood, sang, bonne conduite . Je déglutis difficilement. C’est comme si la lettre provenait de mon père ; Je me rappelais de cette horrible journée où j’avais reçu un papier similaire, après que mes parents aient appris mon amitié avec ma cousine traître à son sang. Je me rappelais de la douleur, de la honte d’avoir déçu mes parents, du sentiment d’injustice qui m’avait envahi, et de cette envie que j’avais vite réprimée, de me libérer de mes chaînes. Pourtant, je ne supportais pas de penser que la Dawn que je connaissais risquait de s’effacer derrière la mademoiselle Blackwood que son père tentait de forger. Si moi j’étais comme ça, elle, elle méritait de vivre. «Dawn, je sais que c’est ton père, que son avis compte plus que tout, mais sache que tu n’es pas cet être misérable et inutile qu’il décrit. Il n’y a pas que ton nom qui te représente, tu es Dawn, tu es tellement plus. Tu n’es pas obligé d’être comme il te l’ordonne, tu dois faire ce que tu veux toi » J’avais l’impression que si Dawn menait une vie comme elle le voulait, et pas comme son père l’espérait, moi aussi, je vivrais un peu à travers elle. Comme si l’aider à se relever me relevait aussi, bien que je sois que simple spectateur. Mais une voix au fond de moi me rappela à l’ordre. Qui étais-je pour me mêler de ces affaires familiales finalement tellement plus importantes que nos petites vies à nous ? Je l’avais toujours appris, ce qui comptait, c’était notre nom, notre réputation, pas nous. Quand je serais père d’une belle petite famille de sang-pur, là peut-être, pourrais-je commencer à penser à moi. Et encore, toujours dans les intérêts de cette famille. Après tout, comme dirait mon père, il nous avait donné la vie, un nom, une réputation, un avenir facile déjà préparé, notre seul devoir était de le remercier. Si j’affichais ses croyances pour leurs plaire, au creux de moi, je savais ne pas être convaincu. Mais c’était impossible et trop difficile de ne pas l’être, trop douloureux de s’opposer à eux. Alors je me taisais. Je me tournais à nouveau vers Dawn, décidant qu’avant tout, il fallait la réconforter, reportant mes perpétuelles réflexions sur ma condition qui ne menaient jamais à rien à plus tard. « Quoi qu’il en soit, cette lettre est dure, sur le moment, ça fait mal, mais dit toi que c’est seulement quelques reproches, ton père ne te le dit pas, mais pour tout le reste, tes notes, ta popularité, ta perfection même, tout ce que tu fais, je suis sûr qu’il est fier de toi. Content en tout cas ! » J’avais l’impression de lui sortir les mêmes mensonges débiles que je me racontais sans aucune conviction lorsque je me considérais trop comme un raté. Pitoyable, il fallait que je lui dise quelque chose de tangible, quelque chose qui rallumerait la lumière dans ses yeux. « Dawn, sache que tu ne seras jamais seule. Il y aura toujours des gens qui t’aime, tu es tellement .. toi. On ne peut pas ne pas t’aimer. » Arguais-je avec foi, en amoureux transi qui n’arrivait pas à comprendre que l’on ne puisse pas apprécier l’élu de son cœur. « Et tes parents, ta famille tient à toi, j’en suis convaincu. » Terminais-je moins sûr de moi. Je serais à nouveau sa main dans la mienne pensais très fort à deux chocolats chaud voir si la salle sur demande allait être clémente avec deux âmes en peine, solitaires et perdues qui tentaient ensemble de retrouver la chaleur et le bonheur.
Spoiler:
#3276B2 Desolé déjà de l'énorme retard, et en plus, ma réponse est nulle. Rien de telle pour casser ton inspiration, vraiment excuse moi Dit si tu veux que je modifies quelques petites choses ?
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Rares étaient les personnes qui connaissaient tout de Dawn Blackwood. Certains s'efforçaient de percer son masque, mais peu y parvenaient car quiconque cherchait à la comprendre sans son consentement n'obtenait d'elle qu'une haine sans limites. Elle avait toujours été comme cela, maîtresse dans l'art du mensonge et de la manipulation. Elle se servait de ses talents innés pour duper tout le monde, c'était son moyen à elle de se protéger des autres, de leur haine, de leur rancune et même parfois de leur amour. Car même ça elle ne connaissait pas, l'amour un bien piètre mot pour de grandes désillusions. Dawn n'avait jamais connu l'amour, son père la méprisait, sa mère ne pensait qu'a son image même l'amour de sa nourrice n'était que factice, créer par le salaire redondant. L'amitié était une compensation certes, mais ce n'était pas pareil. Même les petits amis de la jeune femme n'avaient pas réussit à la faire croire en l'amour, des relations trop courtes et trop dénuées de sens, elle avait appréciée ces relations mais elle n'avait jamais reçut de véritable amour. Et maintenant elle n'y croyait plus. Alors elle restait la garce arrogante aux yeux des autres, gardant son masque avec acharnement pour ne plus être blessée, et tout le monde se laissait duper. Mais il y avait les rares personnes au courant de tout ce qu'elle vivait, il y avait ces quelques personnes qui savait qu'elle souffrait constamment en silence et que tout cela n'était qu'une façade. Et Samaël en faisait partie, il était même celui qui le comprenait le mieux car lui aussi venait d'une famille où c'est votre renommée qui importe le plus. « Dawn, je sais que c’est ton père, que son avis compte plus que tout, mais sache que tu n’es pas cet être misérable et inutile qu’il décrit. Il n’y a pas que ton nom qui te représente, tu es Dawn, tu es tellement plus. Tu n’es pas obligé d’être comme il te l’ordonne, tu dois faire ce que tu veux toi. » Elle se redressa doucement et plongea son regard dans le sien. Avaient-ils lu la même lettre? N'avait-il pas vu les reproches et les insinuations de menace si elle ne changeait pas son comportement? Dawn savait que Samaël essayait de la réconforter par tous les moyens mais elle savait aussi que ce qu'il disait n'avait pas de sens. Elle ne pouvait pas se bercer de telles illusions. La chute serait bien trop dure. « Quoi qu’il en soit, cette lettre est dure, sur le moment, ça fait mal, mais dit toi que c’est seulement quelques reproches, ton père ne te le dit pas, mais pour tout le reste, tes notes, ta popularité, ta perfection même, tout ce que tu fais, je suis sûr qu’il est fier de toi. Content en tout cas ! » Elle secoua doucement la tête, un sourire triste flottant vaguement sur ses lèvres, même lui n'avait pas l'air d'être convaincu de ses paroles. Ils venaient de deux familles similaires, aux idéaux sombres et arrêtés. Il savait ce que c'était. Même lui devait bien ce douter que pour Blackwood père ce n'était pas sa fille qui l'intéressait, c'était ce qu'elle apportait à sa famille. L'image qu'elle donnait et comment elle portait son nom. Dawn venait d'une grande famille et c'était de son devoir d'y faire honneur. Elle aurait tout donné pour être libérée de ces obligations. Pour pouvoir vivre comme elle l'entendait, elle aurait même préférée naitre dans une famille banale -pourquoi pas née-moldue- si cela aurait pu lui apporter l'amour de ses parents et cette liberté qu'elle désirait tant. Mais ce n'était pas le cas, elle devait faire attention à chacun de ses gestes et chacune de ses paroles si elle ne voulait pas décevoir son paternel. Elle était consciente que certains enviaient son rang et sa fortune mais si elle le pouvait elle n'hésiterait pas à tout échanger. Et tout ça, Samaël ne pouvait pas l'ignorer. « Tu sais bien qu'ils se fichent de tout ça. Tout ce qu'ils veulent c'est que je sois la parfaite petite sorcière de sang pure, haineuse et hautaine. Ils veulent que je sois comme eux, pas que je sois moi même. Et ce n'est pas une option. » Finit-elle par dire avec une petit grimace.
Elle soupira et passa sa main libre sur son visage pour y effacer les traces de larmes et de maquillage qui s'y étaient aventurés. Elle ne devait pas être dans un très joli état alors elle tenta de se redonner une contenance. « Dawn, sache que tu ne seras jamais seule. Il y aura toujours des gens qui t’aime, tu es tellement .. toi. On ne peut pas ne pas t’aimer. » Elle le regarda un instant en silence, surprise par ces paroles soudaine. Et frappée de plein fouet par l'amour qu'il lui portait. C'était dans ces moments là qu'elle ne savait plus comment agir envers Samaël. C'était ce genre de paroles qu'elle redoutait parce que elle ne savait pas comment y répondre de la bonne manière. Il la perdait totalement, pourtant il savait qu'elle ne pouvait pas répondre à ses paroles et à ses sentiments. Elle en était incapable même si elle savait qu'elle en avait terriblement besoin. « Et tes parents, ta famille tient à toi, j’en suis convaincu. » Dawn se recula légèrement pour pouvoir le contempler, il savait pourtant de quoi il parlait. Samaël était loin d'être bête et même si il pouvait avoir du mal à croire à l'insensibilité de la famille Blackwood il devait bien se rendre à l'évidence. Ses paroles sonnaient terriblement faux. Il avait côtoyer la famille de Dawn pendant des années avant leur entrée à Poudlard et il savait comment ils étaient et quelle philosophie ils prêchaient. Dawn garda le silence un moment. Son regard fut attiré sur la petite table basse en face deux, où deux formes floues apparaissaient progressivement. Elle fronça les sourcils, surprise par cette apparition mais rapidement son air méfiant fut remplacé par un sourire sincère. Un petit rire s'échappa de ses lèvres, devant eux venaient d'apparaitre deux chocolats chauds, encore fumant. La Salle sur Demande était véritablement pleine de surprises mais Samaël était plein d'attention. « Oh, merci. » Dit-elle tout en attrapant les tasses pour en tendre une au Serdaigle. En silence elle pris une gorgée de la boisson, appréciant pleinement son goût sucré et la chaleur que cela lui apportait. Pendant quelques instants elle parut réfléchir et lentement elle pris la lettre des mains de Sam et sans une hésitation elle la lança dans le feu de cheminé qui brulait toujours en face d'eux. Sans le moindre mot et avec un air de résignation elle observa les flammes prendre possession du parchemin pour le réduire peu à peu en cendres. Finalement elle détacha son regard des flammes pour le tourner vers Sam. « Est-ce que tu crois au moins à ce que tu dis? » Elle se tortilla un instant pour s'installer plus confortablement. Elle connaissait déjà la réponse de Samaël, elle pouvait le lire sur son visage mais peut être qu'eux deux avaient besoin de l'entendre pour l'accepter.
Spoiler:
OH MON DIEU c'est tellement naze sorry si tu veux que je change quelque chose dis le moi surtout! Et j'utilise seagreen comme couleur
Le feu brûlait doucement dans l’âtre et seul quelques crépitements interrompaient le silence réconfortant qui s’était installé entre nous deux. Parfois une simple présence vaut toutes les phrases du monde, et après mes pitoyables efforts de réconfort, je choisissais plutôt cette option. Finalement, Dawn se déplia pour attraper quelque chose devant nous, et je découvris que mon vœux avait été exaucé. Sans me poser trop de question sur l’apparition apparemment impossible de nourriture, selon les cinq exceptions de la loi de Gamp, je me penchais pour suivre l’exemple de la Serpentard, lui rendant son sourire quand elle me remerciât. La chaleur du liquide descendant dans ma gorge me réchauffa le cœur et l’esprit, mes yeux se posèrent plein d’intérêt sur le papier qui noircissait dans la cheminée. Immédiatement après que Dawn eu jeté sa lettre au feu, je sentis l’atmosphère se détendre. Je palpais presque de la lassitude. Comme si tous deux avions enfin compris que nous ne pouvions rien faire. La belle se tourna vers moi « Est-ce que tu crois au moins à ce que tu dis ? » La question de m’étonna pas, conscient qu’à force de vouloir la rassurer et lui faire plaisir, je m’étais aventuré en terrain glissant. Prenant mon temps, j’ôtais ma robe de sorcier que je pliais avec application sur le bras du canapé, avant de me rasseoir confortablement, sans savoir si c’était les grandes flammes dans la cheminée ou la présence de Dawn qui me donnait chaud. Je vérifiais ensuite rapidement que je n’avais pas mis mon pull à l’envers, ou qu’il n’avait pas de trou. C’était un chandail en cachemire gris foncé, qui selon Léonie moulait la forme de mes abdominaux de façon plutôt craquante. Je la croyais sur parole, n’étant pas très fort pour analyser ces choses-là. Enfin, je relevais la tête et fixais Dawn dans les yeux. Ses immenses yeux marron adorables qui me feraient décrocher la lune. « J’essaie d’y croire, sinon notre vie n’a plus de sens. Mais non sincèrement, je ne pense pas que nos parents tiennent véritablement à nous. Ils tiennent peut-être à ce qu’ils ont fabriqués, mais à nous, avec nos rêves, nos peurs, caractères, à nous qu’ils ne connaissent pas, non. C’est la raison pour laquelle on se donne tant de mal pour qu’il soit fier de nous. Ainsi, même s’ils ne nous aiment pas ce que nous sommes, ils nous aimeront pour ce que nous faisons. » Je réfléchis à mes paroles, surpris. C’était la première fois que je mettais réellement mes pensées en mots, que je critiquais la situation familiale ouvertement. En temps normal, ou je n’en parlais pas, ou je la défendais, lorsque Noélyse s’occupait de la détruire pour deux. Mais étonnamment, je me sentais en accord avec ce que j’avais dit. Sans être une quelconque plainte ou révolte, je n’avais fait qu’énoncer les faits, conscient que je n’avais pas la moindre chance de changer les choses. J’avalais une nouvelle gorgée de chocolat chaud, avant de conclure. « C’était stupide ce que je t’ai dit avant, tu as raison. Seuls les idéalistes sont sûrs que ce qu’on vit n’est qu’un choix et que l’on peut décider de sa vie et faire évoluer les choses avec un peu de courage. Mais là, ce n’est même plus une question de force mentale.» Je tenais toujours la main de Dawn dans la mienne et soudain prit d’une envie inhabituelle, je posais ma tasse par terre, me levais brusquement et tirais la Serpentard vers moi en riant. « Allez viens, on finira cette discussion après. Accorde moi cette danse, pour celle qu'on aura pas au bal …» Dis-je en pensant très négativement à Elwan qui s'était octroyer celle que je désirais plus que tout comme cavalière. Et j’entraînais ma cavalière du jour dans une valse sans musique, le sourire au lèvre. Les souvenirs de nos rires et de nos jeux d’enfants me revinrent à l’esprit dans ce moment simple de complicité. Les temps sinistres que nous traversions étaient sinistres mais il y avait moyen toujours d’oublier ces peines pour quelques instants. « Tu n’es pas seule, Dawn, je suis là. » Pensais-je au fond de moi en resserrant l’étreinte de ma main sur son dos.
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Bon, c'est court, c'est pas très palpitant .. Mais je me suis dit que c'était le moment de les faire virer vers un atmosphère plus .. heureux et enclin au rapprochement Dit moi si tu veux que je change quelque chose surtout
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Le feu de cheminée projetait des ombres sauvages du le visage de la jeune femme. Les yeux rivés sur les flammes son visage était à la fois résigné et presque soulagé. Sans ciller elle observait le papier se consumer lentement dans un crépitement sourd, elle savait que brûler cette lettre ne changerait rien mais elle avait aussi l'intime conviction que c'était la meilleure chose à faire. Elle ne se berçait pas d'illusions, elle savait que détruire cette lettre n'effacerait rien des ressentiments que ses parents pouvaient entretenir à son égard mais au moins elle n'avait plus à y faire face. Elle n'avait plus à relire ces mots qui se gravaient dans son cœur et qui marquaient douloureusement son esprit. Elle savait qu'elle ne pourrait pas y échapper indéfiniment et que viendrait tout au tard le moment où elle se retrouvera face à ses parents, où elle devra répondre de ses actes qui les déçoivent tant, mais tant que les murs de Poudlard se dressaient autours d'elle elle avait le droit de tenter d'oublier. C'était la seule chose à faire si elle ne voulait pas que sa vie perde tout son sens. « J’essaie d’y croire, sinon notre vie n’a plus de sens. Mais non sincèrement, je ne pense pas que nos parents tiennent véritablement à nous. Ils tiennent peut-être à ce qu’ils ont fabriqués, mais à nous, avec nos rêves, nos peurs, caractères, à nous qu’ils ne connaissent pas, non. C’est la raison pour laquelle on se donne tant de mal pour qu’il soit fier de nous. Ainsi, même s’ils ne nous aiment pas ce que nous sommes, ils nous aimeront pour ce que nous faisons. » Dawn sentit l'amertume s'insinuer en elle lentement, rendant sa respiration difficile et son cœur lourd. Elle leva lentement les yeux vers Samaël, elle était surprise de l'entendre prononcer de telles paroles, mais elle voyait dans son regard qu'il était parfaitement sincère. C'était rare qu'il se montre aussi conscient de la situation et qu'il admette à demi-mots que s'en était douloureux. Ils avaient souvent abordé ce sujet ensemble, quand la famille Dolohov était secouée d'un nouveau scandale ou quand Dawn ne supportait plus la pression qui pesait sur ses épaules, mais là c'était la première fois qu'elle pouvait sentir de la rancœur dans sa voix et de la douleur dans ses yeux. Il avait beau ne pas le dire clairement la Serpentarde était persuadée qu'elle n'était pas la seule à souffrir de la situation. Il n'était pas un monstre il savait que cette situation qu'ils vivaient tous n'était pas normale et pas saine. « C’était stupide ce que je t’ai dit avant, tu as raison. Seuls les idéalistes sont sûrs que ce qu’on vit n’est qu’un choix et que l’on peut décider de sa vie et faire évoluer les choses avec un peu de courage. Mais là, ce n’est même plus une question de force mentale.» Elle lui adressa un petit sourire, timide et hésitant. Au fonds d'elle elle s'en voulait de lui faire admettre ce genre de chose, si il ne l'avait pas trouvée là il n'aurait pas eu à penser à tout ça et Merlin savait qu'il s'en porterait bien mieux. La plupart des élèves de l'école pensaient que les héritiers des familles de sang pur avaient la belle vie, mais ils ne voyaient pas le revers de la médaille. Ils ne voyaient que la richesse, la célébrité et le nom que cela apportait, ils ne comprenaient pas la solitude, les obligations et les sacrifices que cela incluaient. Ils ne se doutaient certainement pas que certains pouvaient souffrir de ce nom. Sam avait raison, ils ne pouvaient même pas faire leur propres choix, et c'était certainement ce qui faisait le plus souffrir Dawn. Quelque part, elle enviait tous les autres élèves, ceux dont le nom se fondait dans la masse, ceux qui n'avaient rien à prouver à personne, pas de réputation et d'image à préserver. Ils étaient libres, de faire leurs propres choix, leurs propres erreurs et personne ne pourrait leur enlever ça. Mais ce n'était pas son cas, depuis son enfant la Serpentarde devait se plier aux exigences de sa famille, elle n'avait pas son mot à dire elle devait simplement regarder les autres décider pour elle de ce que deviendrait sa vie. Elle n'était plus qu'un pantin entre les mains de ses propres parents et elle voyaient bien que leur objectif principal n'était pas son bonheur personnel. Elle enviait les autres plus qu'ils ne pourraient s'en douter, elle aurait aimer avoir leur innocence et leur spontanéité. Mais on lui avait retiré ce droit dès ses premiers mots, elle avait un honneur à faire perdurer et sa conduite devait être parfaite en tout point. Elle n'avait pas le droit à l'erreur. Car elle savait parfaitement que ce n'était pas autorisé dans la famille Blackwood, le moindre pas de travers pouvait lui coûter cher, quant à se rebeller, elle n'osait même pas y penser. Instinctivement elle serra la main de Samaël entre ses doigts glacés, il n'y avait que peu de personnes qui savaient ce qu'elle vivait et ressentait au quotidien, mais lui en faisait partie.
Elle garda le silence, ils se comprenaient parfaitement maintenant que Samaël ne tentait plus de lui faire croire l'impossible, et elle avait le sentiment qu'il n'y avait rien à rajouter. Sam ne lui en laissa de toute manière pas le loisirs. Soudainement il se leva et l'entraina dans son sillage, un éclat de rire s'échappant de ses lèvres et brisant la bulle de tristesse qui les avait enfermer. Surprise Dawn se laissa faire, le sentant passer une main dans son dos et garder la sienne dans une étreinte douce. Comprenant où il voulait en venir elle laissa échapper elle aussi un petit rire. Posant à son tour sa main dans son dos elle l'accompagna de bonne grâce dans une valse silencieuse. « Allez viens, on finira cette discussion après. Accorde moi cette danse, pour celle qu'on aura pas au bal …» Elle lui adressa un doux sourire et s'approcha de lui. C'était comme si plus rien ne comptait autours d'eux, comme si la dure réalité qui les attendait ne pouvait plus les atteindre. Il n'y avait que eux deux dans cette atmosphère calme et réconfortante. Dawn sentit son malaise se dissiper. Ses muscles crispés se détendirent et ses battements de cœur douloureux se calmèrent alors qu'elle évoluaient lentement dans les bras du Serdaigle. Sa présence lui faisait l'effet d'un baume apaisant sur ses blessures. Elle leva vers lui un regard complice et reconnaissant. « Ne dis pas ça... De toute manière je suis sûre que des dizaines de filles voudront danser avec toi! » Elle serra sa main dans la sienne, comme pour lui montrer qu'il ne devait pas regretter de ne pas pouvoir passer le bal en sa compagnie. Il méritait mieux qu'elle et elle aurait aimer pouvoir lui faire ouvrir les yeux. Sans un mot de plus elle posa la tête contre son épaule, se laissant aller contre lui elle se laissa bercer par leur valse sans musique. Le jeune homme avait un effet réconfortant et apaisant sur elle et c'était ce dont elle avait tant besoin à l'instant présent. Après quelques secondes elle fini par relever la tête vers lui, plongeant son regard dans le sien. « Elles seraient folles d'essayer de te résister.» Ajouta-t-elle d'un ton complice.
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J'ai honte j'ai honte j'ai hoooooonte! *vachercherunecorde* J'espère que ça va aller pour le rapprochement (a) et surtout si tu veux que je modifie quelque chose dis le moi
C’était comme si la pièce s’était soudainement réchauffé de dix degrés. Je faisais tournoyer Dawn encore et encore, et le sourire sur ses lèvres m’indiquait combien j’avais réussi : elle ne pensait plus, pour un moment du moins, à toutes ces sombres recommandations, idées et obligations. Nous étions libres et nous dansions, le cœur joyeux. Elle paraissait si heureuse avec moi, si à l’aise. Elle n’était pas comme ça avec les autres garçons. « Ne dis pas ça... De toute manière je suis sûre que des dizaines de filles voudront danser avec toi! » Je fus très étonné de sa réponse. Le pensait-elle vraiment ? Me trouvait-elle … attirant, charmant ? Je secouais la tête, confus. Elle disait sûrement ça pour me faire plaisir. Mais quand elle posa sa tête sur mon épaule, rapprochant son corps parfait de moi, je déglutis, l’esprit embrumé par l’envie. Je savais pourtant qu’elle ne m’aimait pas, elle m’avait souvent repoussé. Mais une petite voix me soufflait qu’elle avait peut être changé d’avis. Vue de l’extérieur, tout le monde nous aurait pris pour un couple adorable. Je ne comprenais pas. Peut-être qu’inconsciemment, son esprit et son corps la dirigeait vers moi. Mais je n’étais pas beau. Je n’avais rien d’attirant, et j’étais le garçon le plus inutile et insipide du monde. Si en temps normal, j’en étais totalement conscient, sa présence, son odeur, son corps pelotonné entre mes mains me faisait oublier mes auto-dégradations. Mon corps se battait contre mon esprit dans une bataille endiablée, le deuxième enjoignant le premier de se détacher de la belle et de partir avant que je la mette mal à l’aise et brise ce cocon rassurant que l’on avait enfin construit. Il aurait gagné, si à ce moment-là, Dawn n’avait pas relevé la tête vers moi, plongeant ses yeux de chats dans les miens. Nous étions si proches qu’elle n’avait que parlé dans un murmure. « Elles seraient folles d'essayer de te résister » Je mis un moment à comprendre cette phrase, car mes yeux étaient si concentrés à observer ses délicieuses lèvres bouger que tout mon cerveau était occupé. Moi qui réfléchissais toujours énormément en temps normal, cette fois-ci je n’en fis rien. J’analysais sa phrase comme une invitation, un signe, elle n'arrivait pas à me résister, bien qu'elle essayait. Je lui répondis dans un murmure, tout en baissant mon visage vers elle. « Ces dizaines de filles ne m’intéressent pas. Elles ne t’arrivent pas à la cheville … » Et sans analyser les conséquences un seul instant, mon corps ayant pris l’avantage, je la rapprochais encore de moi en la serrant dans le dos, et j’embrassais doucement ses lèvres. C’était tout nouveau pour moi. A 19 ans, je n’avais jamais embrassé une fille, ne serait-ce qu’un minuscule bisou. Mais ça devait être un savoir ancré dans le sang, car je n’hésitais pas. Remontant ma main gauche dans sa nuque, mêlant mes doigts à ses cheveux, je ramenais nos mains encore liées vers sa joue, ne voulant en même temps pas la lâcher. Au fond de mon estomac, un feu d’artifice explosait et j’aurais voulu que jamais cet instant ne s’arrête. Ma raison, écrasé dans un recoin, priait quant à elle que Dawn ne me repousse pas.
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Excuuuuuse c'est nul et hypeeeer court ! Mais je voulais te répondre parce que là l'attente est carrément honteuse et criminelle !