Man, you wouldn't believe the most amazing things that can come from some terrible nights... ⊹ Je remonte tranquillement l’allée du parc du château, savourant l’allongement des journées en ce mois d’Avril ensoleillé. Le vent violent, encore bien présent, contraste avec les rayons chaleureux. La dissemblance entre les deux est en parfaite corrélation avec l’ambiance actuelle dans le monde sorcier. La météo pourrait encore plus assombrir les humeurs environnantes, car finalement depuis le marché nocturne, les rafales ne cessent de souffler, rendant souvent difficile mes cours. Pourtant cela n’a pas arrêté la fédération de quidditch de maintenir le match caritatif prévu aujourd’hui. Un ancien collègue m’a rapporté qu’ils avaient beaucoup réfléchi pour garder ou reporter l’évènement, se souciant de la sécurité vis-à-vis des dernières attaques, se questionnant de l’intérêt de réunir spontanément un grand nombre de sorcier et ainsi d’exposer la foule à la méchanceté de ce groupuscule de sorciers prônant la magie noire. Mais le ministère a fait pression pour que ça ait lieu, proposant un renforcement du service de sécurité et une réduction du nombre d’entrée. Je suis assez ambivalent sur le sujet. A la fois, je garde en tête qu’une menace d’attaque reste toujours présente. Les mangemorts ne vont pas s’arrêter au marché nocturne, les accidents et l’allongement de la liste des morts que l’on retrouve dans les journaux n’affaiblissent en rien cette inquiétude. Mais d’un autre côté, la vie ne peut pas tout simplement s’arrêter. Rentrer dans une spirale de psychose et d’angoisse ne serait que laisser gagner ces sorciers malintentionnés. Je ne suis pas naïf, je sais qu’il faut rester vigilant et attentif, mais on ne peut pas juste figer sa vie et se terrer, ça serait leur donner raison. Toutefois, ce qui me perturbe le plus c’est l’intérêt du ministère dans le projet étant donné les retours que nous avions au tout début, pourquoi ils ont presque forcé la main à mes collègues pour maintenir un match qui aurait tout aussi bien pu être décalé. Depuis la soirée de commémoration, je me pose beaucoup de questions quant à l’implication, l’intérêt et la compréhension du ministre de la magie qui semble minimiser les élans actuelles de violence. Ce soir, je garderais l’œil ouvert, parce que d’une part je suis un membre de l’ordre et qu’il est important de repérer tous mouvements suspects, et d’autre part parce que bon nombre de mes amis seront présents et qu’il est hors de question qu’il leur arrive quelque chose suite à un défaut de vigilance.
Une nouvelle bourrasque me ramènent rapidement au présent et fait voler les mèches de cheveux un peu trop longues qui bouclent avec l’humidité et encadrent mon visage. Je ressers mon caban autour de mon cou pour empêcher le vent de s’infiltrer sous ma légère chemise que je porte avec élégance pour l’occasion. Le domaine est étonnamment calme en cette fin d’après-midi, d’habitude une fois la journée de cours fini, les vendredi soir sont assez mouvementés, les élèves relâchant la pression accumulée dans la semaine. Pourtant, là tout de suite, tout est calme autour de moi, seuls les quelques bruits provenant de la forêt interdite et ceux que je fais en marchant viennent troubler le silence environnant. Je suis excité par l’évènement organisé et mes pas pressés viennent confirmer mon impatience à gagner le lieu de rendez-vous. Je suis assez curieux de voir comment mes anciens collègues ont terminé le projet et à quelle merveille cela a abouti, si tout ce que nous avions envisagé a pu voir le jour et peut-être même en mieux, avec des surprises ou des nouveautés, après tout en six mois il a dû s’en passer des choses, je suis impatient ! Quand Dumbledore m’a proposé un poste de professeur à Poudlard l’été dernier, je me suis longuement demandé si c’était une bonne idée, posant les pour et les contre, réfléchissant à mon avenir, à ce que cela m’apporterait. Oh bien sûr, il y avait beaucoup de points positifs pour accepter le challenge, mais il y avait surtout un gros point noir au tableau des contre. Je ne peux pas dire que lâcher mon projet de match caritatif à mon successeur n’a pas été un déchirement, bien au contraire, ça a certainement été le point majeur qui aurait pu me faire refuser l’offre, mais l’aventure à Poudlard était trop tentante et couplé à mon travail dans l’ordre, je n’ai pas longtemps hésité à l’accepter.
J’aperçois rapidement les grilles de la propriété et un sourire envahi mon visage traduisant avec exactitude l’attente excitante qui se propage dans toutes les cellules de mon corps. J’accélère encore un peu plus mon pas et une fois franchies je transplanne là où tout se déroulera ! Et le choc est immédiat tellement le contraste est saisissant. A peine les deux pieds posés au sol, une multitude de bruits me parvient, détonnant radicalement avec le calme qui m’entourait précédemment. Des cris de liesse se mélangent à des détonations de pétard, une musique forte et dynamique participe à l’ambiance générale et un brouhaha persistant pourrait presque être désagréable si mon humeur n’était pas en total accord avec la joie volant partout autour de moi. Mon cœur palpite vite dans ma poitrine et je suis émerveillé par ce qui se dresse sous mes yeux. Si j’étais honnête j’avouerais que mes collègues ont fait un travail formidable et qu’ils ont réussi bien plus que ce que j’avais imaginé à la base, mais en vérité j’ai quand même un petit pincement au cœur de ne pas avoir pu mener le projet au bout à leurs côtés. Cette idée je l’ai eu il y a plus d’un an maintenant, il nous a fallu de nombreux mois pour faire sortir un plan digne de ce nom avec un cahier des charges suffisamment blindés pour être sûr que le projet sorte de terre et que le ministère accepte, après tout quand il est question d’argent c’est étonnement toujours délicat de recevoir des accords sans trop de soucis. J’avais imaginé un match caritatif où tous les fonds seraient reversés à l’hôpital pour enfant, cette démarche me touchait particulièrement ayant passé moi-même de nombreux mois hospitalisés et connaissant les besoins des services et surtout des petits patients qui y passent de longues journées cloitrés entre quatre murs. Etant coordinateur des évènements sportifs avec mon équipe nous cherchions un évènement sportif qui rapprocherait les sorciers sans compétition aucune. Un collègue a proposé l’idée du match caritatif et j’ai tout de suite pensé à reverser les fonds aux enfants malades. La combinaison était parfaite, nous étions emballés par le projet et rapidement nous nous sommes lancés dans l’élaboration des détails. J’ai dû partir bien avant le début de la partie sympathique à savoir le recrutement des joueurs, la programmation du jour, du jeu… Mais j’étais là lors de la conception, lorsque nous avons imaginés de faire un appel aux joueurs de manières bénévoles, les invitant à participer à l’évènement et à créer deux équipes un peu rêvé avec les meilleurs joueurs du moment, je suis à l’origine des partenariats avec l’hôpital pour enfant, alors c’est toujours un peu bizarre de voir le tout fini sous mes yeux sans avoir été jusqu’au bout avec mes collègues. Quelque part je suis un peu frustré car ce projet je l’avais dans les tripes, mais je savais en partant qu’il ne tomberait pas à l’eau après moi, l’équipe avec laquelle nous bossions sur le projet depuis plusieurs mois était aussi emballée que le noyau dur de l’opération, et même si j’ai eu d’autres responsabilités depuis septembre, mes anciens collègues connaissant mon côté insomniaque n’ont pas manqué de me demander des conseils, des idées ou tout simplement de me faire suivre le projet de loin sachant l’attachement que j’y portais. Du coup, être invité aujourd’hui c’est un peu le double enjeu, l’ambivalence de sensations. Je ressens à la fois l’euphorie de la découverte de la finalité du projet et à la fois l’appréhension qu’il soit une belle réussite. C’est assez perturbant, mais c’est l’exaltation qui prédomine tout de même.
« Ezra, t’es là ! » Je tourne ma tête dans la direction d’où provient la voix et je croise le regard de Philip au moment où il me donne une claque dans les omoplates « Phil ! » Il m’attrape par les épaules pour m’emmener avec lui « Viens un peu par ici que je te montre tout ce qu’on a fait ! » Philip était mon plus proche collègue, celui avec qui nous avons monté cette idée au démarrage et il est devenu un ami avec le temps. Il est aussi celui qui m’a toujours tenu informé des avancés et qui m’a envoyé les invitations. Il me fait faire le tour du propriétaire en me racontant les derniers rebondissements. La soirée promettait d’être vraiment chouette et le match particulièrement intéressant vu la composition des équipes ! Ça allait être explosif de faire collaborer autant de grands joueurs. J’ai hâte de voir ça maintenant ! Philip est rapidement rappelé pour gérer des petits soucis mineurs, finalement je vais apprécier de ne pas avoir supervisé le projet jusqu’à la fin. Il me lance un regard entendu et avec un grand sourire, il me promet de passer me voir quand il aura cinq minutes, ce qui sera certainement la semaine prochaine quand on connait tout ce qu’il se cache dans les coulisses d’un tel évènement. Je le regarde partir et j’aperçois au loin une autre connaissance que j’espérais bien croiser avant le match. Je me lance dans sa direction tout en gardant du coin de l’œil l’entrée du terrain de quidditch, j’ai rendez-vous avec mes deux rencards à cet endroit, c’est moi qui ai les passes alors il ne faut pas que je les loupe. Willem a toujours cet air concentré accroché au visage quand il cherche une information et ne voulant pas troubler son travail j’ensorcèle le papier que j’avais prévu à son intention avant de partir de Poudlard et le fait voleter jusque dans la poche de mon ami. Je passe mine de rien dans son champ de vision, derrière la personne qu’il est en train d’interviewer, assez loin pour ne pas le gêner, mais assez pour l’entendre et capter son regard. Je lève ma main et lui fait un signe de salut avec mon index et mon majeur tendus-collés et le reste de ma paume fermée. Je mets ensuite un doigt sur mes lèvres pour lui dire de ne pas se déranger pour moi, et avec un sourire taquin accroché au visage je tapote ma poche pour lui signifier qu’il y trouvera quelque chose. On se connait depuis tellement longtemps avec Willy, il est comme mon frère, alors pas besoin de parler, on se comprend d’un geste et avec ce mot, il saura dans quelle tribune nous rejoindre pour le match, j’y ai glissé tous les détails. Je lui lance un petit clin d’œil et après avoir échangé un sourire entendu, je retraverse la place, évitant la foule qui commence à s’accumuler. Je salue deux, trois personnes en chemin et au moment où j’arrive à notre lieu de rendez-vous, je sens une main se planter dans le creux entre mon épaule et mon cou. Je sursaute instantanément et dans mon mouvement pour me retourner face à mon agresseur, je porte automatiquement ma main à ma baguette située dans ma poche pour dégainer en cas de besoin. « Zach ! Tu m’as fait peur mec ! » Affichant un sourire heureux je lui fais face, décroche mes doigts de ma baguette, je suis beaucoup trop tendu en ce moment c’est dingue. Je l’attrape spontanément dans une accolade virile et fraternelle, claquant mes mains dans son dos et lui dit d’une voix vraiment ravie : « Je suis content de te voir ! Ça fait un baille ! » Je le relâche, tape gentiment sa poitrine à l’aide de mon poing droit et le bouscule légèrement. « Ça me fait plaisir que tu ais accepté de venir ! On va pouvoir parler un peu tous les deux, les lettres c’est bien, mais se voir c’est bien mieux ! » Je l’attrape ensuite par les épaules. La soirée promettait d’être parfaite ! Entouré de mes plus proches amis, assistant à un match qui serait spectaculaire et qui se déroulait pour une cause juste et louable, et dont j’étais à l’origine, rien ne pourrait être plus merveilleux. J’allais pouvoir me détendre un peu. Je regarde autour de nous, la foule qui se fait de plus en plus dense. Un sourire énorme me chatouille déjà les zygomatiques. Je reporte mon attention sur Zach et d’un ton enjoué et totalement spontané je lui lance, heureux : « On n’a plus qu’à attendre Belize et on peut aller s’installer ! Les filles ça se fait toujours attendre. Comment tu vas toi sinon ? Pas d'expériences trop bizarres en cours ? »
Trahissant une certaine nervosité et contrairement à l’habitude, ce n’était pas les coins abimés de son carnet de cuir préféré que Willem triturait sans cesse, mais bien plutôt les rebords tranchants de l’immense carte de presse plastifiée qui pendait à son cou. Bloody Hell, quelles étaient les chances que Cooper — le véritable reporter sportif de la Gazette du Sorcier — soit frappé d’une éruption de dragoncelle le jour même de l’exceptionnel affrontement? Pauvre bougre décidément. Enfin, sur le visa journalistique fraîchement réimprimé au nom de l’aîné Pearson, on pouvait aisément apercevoir la silhouette d’un joueur s’envoler rapidement en laissant derrière lui une petite traînée de poussière d’étoiles, dévoilant ainsi le nom de l’évènement caritatif sur le point de débuter;
The All-Star « Children’s Wish » Cup.
Tout autour de lui, d’immenses bannières reprenait en toutes lettres ces quelques mots pour les décliner en diverses indications reliés à la sécurité, au fonctionnement et au déroulement du match. En étirant un peu le cou, l’apprenti-billettiste pouvait même apercevoir de grandes draperies imagés qui retombaient de chaque côté de l’unique entrée du stade, signe qu’il approchait donc tranquillement des tribunes de presses ou il devrait ultimement se présenter.
Bien sûr, aux vues des circonstances et récentes attaques sporadiques de mages noirs, le département de la justice magique n’avait rien laissé au hasard et la foule se divisait donc en deux longues filés ; la première était réservé aux dignitaires, aux représentants de la Presse anglaise et aux grandes vedettes sportive, puis la seconde, à plusieurs centaines de sorciers venu des quatre coins de l’Angleterre pour assister à l’affrontement mémorable des plus grandes stars de l’époque moderne du Quidditch. Si le presque trentenaire avait eu la chance de franchir la première série de barricades - sous l’oeil attentif de multiples aurors équipés de sondes de sincérité - avec une aisance relative, il n’en allait pas de même pour le long cortège de sorciers qui entrait encore au compte goutte en agitant leur ticket doré sur lequel les armoiries du Centre hospitalier de Knightley — à qui les profits se destinait — étaient placés bien en évidence. Heureusement, l’ambiance était légère et le célèbre brouillard anglais semblait avoir déserté le ciel pour de bon.
Franchement, Willem peinait encore à croire qu’il était bel et bien là, sur le point de conduire une entrevue avec Abraham Moorehead, le gardien de l’équipe reconstitué des « FlashKids » du Royaume-Uni. Son patron avait bien tenté d’obtenir quelques minutes avec la star Cailean McCalaghan, attrapeur pour l’équipe adverse nommé « Pan Never Failed », mais il aurait fallu pour cela débourser le prix de plusieurs abonnements annuels à la Gazette et l’équipe de la compatibilité avait vite tiré un trait sur cette possibilité. Dommage, l’éditorialiste en devenir se voyait bien taquiner Carlie lors de leur prochain café avec un petit exploit de son cru en rapport à son patient préféré.
Pour les besoins de la cause, un petit couloir à sens unique avait été aménagé à même le terrain, laissant circuler à leur guise les joueurs d’un côté et les représentants des médias, un peu moins librement, de l’autre. Ainsi, une fois dans le périmètre assigné, il fallait obligatoirement attendre que chacun ai conclu sa précédente entrevue pour pouvoir avancer de quelques pas supplémentaires vers une autre vedette ne demandant rien de mieux que de se « confier ».
— « Good evening Sir, nos lecteurs désirent savoir comment se sont déroulées vos rares séances d’entraînement avec vos nouveaux coéquipiers pour la journée? »
Pour tout dire, la réponse intéressait réellement Willem, mais c’est plutôt le passage d’un certain Scodelario dans son champ de vision qui monopolisa presque entièrement son attention. Thanks Merlin pour les plumes à papote! Tandis que le petit instrument s’activait dans les airs à retranscrire les paroles d’un Moorehead bien essoufflé, le journaliste lui, imitait instinctivement le geste de son meilleur ami pour porter une main à la poche de son blazer, là ou il fut surpris de trouver un bout de parchemin replié.
— « Sorry Sir, hum, et que pensez-vous du nom Flashkids, déterminé à l’issue d’un concours par le Sorcière Hebdo ? »
Sur la note, on pouvait lire une série de chiffre précédé d’une lettre, marquant forcément la localisation d’une rangée de sièges dans les gradins, suivi d’une petite indication manuscrite; « Rejoins-moi quand tu peux! ».
… et vu comment les places d’Ezra étaient bien meilleures que celles réservés à la presse sorcière, il s’agissait d’une invitation que Willem n’avait pas l’intention de refuser.
— « Well, best of luck à vous et votre équipe Sir! » conclu-t-il avant de reprendre sa place dans la mêlé de journalistes qui se dandinaient vers une prochaine proie un autre athlète ou plutôt comme lui, vers la sortie du couloir et l’entrée des gradins public.
Belize N. Scodelario
LA BLONDE AUX YEUX BLEUS
+ SORCIER DEPUIS LE : 06/03/2016 + PARCHEMINS : 200 + LOCALISATION : Ici et ailleurs... Quoique souvent à Ste Mangouste
On pouvait dire que la vie est imprévisible car ces derniers temps c'est ce que l'on vivait. Chaque jours étaient différent de la veille et inquiétant pour le lendemain. Ces menaces qui nous oppressaient avaient un goût amer. Je passais le plus clair de mes journées à voir des patients qui ont du subir cette guerre, car arrivé où on en était aujourd'hui cela était le terme le plus approprié. Les conséquences de celle-ci étaient désastreuses, beaucoup de "nés moldus" comme beaucoup les appelaient étaient blessés par des sorts parfois vraiment horrible. Ces monstres, car pour moi ils l'étaient, ne faisaient aucune distinction entre hommes, femmes ou enfants, tous ceux qu'ils jugeaient indigne selon la pseudo loi d'un psychopathe, en subissaient les conséquences. Je n'arrivais parfois plus à retenir mes larmes quand je devais annoncer un décès, ou encore les effets secondaires néfastes à des familles qui n'avaient rien demandé de plus que de vivre simplement.
Par chance Ste Mangouste n'avait pas encore subi de dommages comme ceux que la banque Gringotts avaient malheureusement eu. Cette bataille restait d'ailleurs gravé en moi, je revivais souvent la scène dans mes cauchemars, je revoyais Ezra ou encore Alexia blessés, la peur de les perdre me tiraillant le ventre. Plusieurs de mes collègues m'avaient d'ailleurs fait remarqué ma petite mines et quelques kilos envolés. Je leur certifiais bien sur que tout allait pour le mieux et que j'avais juste une voisine un peu bruyante et qu'à chaque fois j'oubliais de mettre un sort de silence. Pieux mensonges, mais jusqu'à présent rien n'était venu entravé mes dires et cela m'allait bien. Bien sur je devais m'améliorer questions mensonge quand il s'agissait de mes proches car je soupçonne chacun d'avoir un détecteur de mensonges spécial Belize.
Mais enfin aujourd'hui j'avais un jour de repos. Ah un jour de congés, la définition du rêves pour moi, surtout ces derniers temps. Alors que j'envisageais de le passer à briquer mon appart' bien que parfois j'ai l'impression de l'utiliser comme résidence secondaire, je reçus un gentil hibou m'invitant à rejoindre Ezra à un match de Quidditch. Son ancienne équipe jouant ce jour, il avait envie de partager ce moment avec ses amis et moi, sa famille. J'en était toute excitée, je connaissais tous les joueurs de l'équipe et les revoir me faisait plaisir. Je me hâtais donc de terminer mes petites affaires chez moi et filais sous une douche rapide. Quelques instants plus tard je regardais mon reflet final et n'en fut pas mécontente. J'avais opté pour un jean taille basse, agrémenter d'un top blanc cassé avec les inscriptions en noir " Je m'aimes et alors ? " offert par Alexia il y a quelques mois. Une jolie paire de ballerines, ayant banni d'office les talons, car maladroite comme j'étais j'allais à coups sur me rétamer et ce devant toute une foule. J'attachais mes cheveux d'une jolie coiffure et après un bref maquillage léger, je me trouvais plutôt jolie. Je nourrissais mon petit chaton, Filou, petit chat recueilli par mes soins il y a de cela quelque jours après l'avoir trouvé blessé et affamé devant la bâtisse où je logeais. Il était adorable, tout noir avec une tâche blanche entourant l’œil gauche. Le nom je n'étais pas aller chercher loin, j'avais pris le premier que j'avais pensé. Mais voilà sa bouille m'ayant fait craqué j'étais devenue sa maîtresse.
J'attrapais ma veste en jean, puis je transplanais directement sur le lieux où allait se jouer le match. A peine arrivé, je fus assaillis par la joie qui transpirais des gens. Mon sourire n'en fut que plus grand. Malgré tout ce qui se passait, j'étais heureuse de voir que la joie était toujours présente dans le cœur des gens. Je me sens transporté par l'ambiance qui débile sous mes yeux. Je me mis en marche afin de rejoindre mon frère qui devait se trouver soit dans les tribunes correspondant à la place qu'il m'avait fait parvenir, soit en coulisse avec les joueurs. Je me décidais à opter pour la tribune, n'ayant pas non plus envie de faire le tour de tout le stade et des coulisses pour le chercher. Autant nous retrouver directement à nos places. En arrivant je vis plusieurs journalistes se "jetant" sur les joueurs pour les interviewer. Je cherchais du regard, un personne en particulier et je souris ravie quand je le vis prendre la direction des gradins. J'accélérais ma marche et arrivé à sa hauteur je lui sautais sur le dos.
-- Coucou mon lapin, content de me voir? Lui dis-je en plus plaquant un baiser sonore sur la joue. Avant de descendre de son dos, je n'allais pas non plus l'incommoder davantage cela ne serait pas sympathique de ma part.
Continuant ensuite notre ascension jusqu'à nos places attitrés, je ne pus m'empêcher de le harceler de questions comme à chaque fois que je le voyais.
-- Tu vas bien? Pas trop de boulot? T'as interrogé des joueurs? Tu pense que le match va être divertissant ? Oh et dis moi le monsieur "je me permets de lire le courier qui ne m'est pas adressé" n'a pas lu ma derniers lettres j'espère? Non parce que sinon je vais lui dire ma façon de penser à ce malotru.
A m'entendre on aurait pu penser que je ne prenais même pas le temps de reprendre mon souffle, bien que contrairement à cette pensée, je respirais normalement malgré mon flot de paroles. J'avais toujours été comme ça, à déblatérer tout ce qui me passait par la tête et ce depuis l'accident d'Ezra et son hospitalisation. Comme il ne parlait point, je faisait souvent la discussion seule pour le divertir comme je pouvais, je n'avais que 8 ans après tout. Mais je savais au fond de moi que cela amusait mon frère même s'il ne le montrait pas. Je secouais légèrement la tête ne voulant pas penser au passé aujourd'hui mais me concentrer sur le moment présent. Plus de passé, plus de futur juste l'instant.