when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.
Il avait eu vent de l'attaque lors des sorties à prés Au Lard, il y a quelques temps. Il avait trouvé cela osé, drôlement osé de la part des mangemorts, si ses parents se félicitait de cette action, Bellamy en était encore plus fier. Le simple fait de voir ce que ce groupuscule encore si secret pouvait faire était magnifique à ses yeux. Il aurait tellement aimé en faire parti. Vraiment. Mais à cause de l'autre, cela lui était impossible. Il ne pouvait pas, tout simplement. L'autre risquerais de tout gâcher avec ces principes à la noix. Certes, Soeren n'était pas non plus un ange gardien quand il s'y mettait, il restait tout de même une part de lui, mais il n'approuvait pas ce que les Mangemorts faisaient et cela mettait Bellamy hors de lui. De retour chez lui pour quelques jours, sa mère avait trouvé en effet important de lui préciser que sa cousine avait été attaqué. Madame Carrow était une femme parfaitement inexpressive, et pas vraiment proche de son fils, elle ne connaissait rien au lien qui l'unissait à Dawn, et c'était donc permit de penser que cette information était sans importance.
« Mère, vous êtes une femme odieuse. Bellamy, soupira t-elle. J'avais juste oublié, ça arrive à tout monde. Ma cousine se fait attaquer, est sauvé in extremis et termine à Saint Mangouste et vous... vous... »
Elle lui donnait envie de se pendre, vraiment. Il n'avait jamais aimé sa mère, parce qu'elle n'avait jamais su prendre soin de lui. Elle ne l'avait pas élever comme une bonne mère le ferait, elle s'était contenté de lui inculquer des bonnes manières de bonnes familles, de chercher à le caser à tout prix et... c'était tout. Quant à son père, il ne voulait même pas aborder le sujet. Oui, les Carrow Père et Mère n'était pas des parents très aimants, ni très attentifs à la vie de leur fils unique. Quelque part, cela l'arrangeait bien. Au moins, ils n'étaient pas au courant pour son soucis. Étonnant pour des parents mais c'était la vérité. Il était alors partit en colère de chez lui, claquant la porte a passage et hurlant qu'ils n'étaient qu'une bande de con. Les voisins avaient l'habitude. Enfin, quels voisins, avec le temps, la famille Carrow avait vite fait bien fait fait le ménage autour de leur propriété. Et tant mieux, en quelque sorte, ils étaient mieux tout seul. Monsieur Carrow avait même poussé le vice à racheter les deux maisons d'à côté, à les raser entièrement pour y planter des saules et une mare. Il aurait pu bien tout entretenir, mais les elfes de maison s'en chargeaient eux même et le résultats n'était pas pas aussi.. Magnifique qu'il le souhaitait. Pas importe, Bellamy était en route. Il avait eu vent du fait que Dawn ai été rapatriée chez elle. Après tout, Saint Mangouste n'avait pas que de bon médecins sang pur, ou à la limite sang mêlé. Loin de chez lui, dans une ruelle sombre, il tenta alors de se souvenirs de la maison de sa chère cousine. Il ferma les yeux, la dessina clairement dans son esprit. Transplaner était un jeu d'enfant, il se souvenait encore des exercices de Poudlard. Il avait tout de suite aimé ce nouveau moyen de se déplacer.
Il arriva devant la demeure familiale des Blackwood quelques secondes plus tard. Il lissa sa veste, passa une main dans ses cheveux et s’élança vers la porte d'entrée. Il frappa quelques coups secs sur la porte d'entrée. Oh, il se serait bien permit de faire le tour, de regarder au moins si Dawn n'était pas seule chez elle mais pour une fois, il allait faire les choses normalement. Et ce fût à ce moment là qu'il fit son apparition. « Pas maintenant, pas maintenant... » Sa vision se brouilla et il su que c'était trop tard. Il avait du penser à quelque chose qui lui rappelait son ami d'enfance ou voir une chose qui ne fallait pas et bientôt, il sombra dans le noir. Cela lui parut durer une éternité, et pourtant, il ne s’affaissa sur la porte que cinq secondes avant de se redresser, comme si de rien n'était.
La porte s'ouvrit et Soeren afficha un large sourire à la personne en face de lui.
« Bonjour ! »
Il aimait sa manière de saluer les gens. Tout en souriant, tout en montrant qu'il était un garçon avenant, sympathique et ouvert. L'autre devrais en faire autant mais il faisait toujours la tronche. De toute façon, il était plus sympa que l'autre, il le savait très bien. L'autre pouvait être cool aussi, mais pas autant que lui. Tout comme lui en pouvait pas être aussi sombre que l'autre. Il était donc devant chez Dawn, sa chère cousine, sans doute à cause de cet histoire d'attaque à Prés Au Lard. Oui, il se souvenait. Il aurait pu y être, mais le destin l'en avait empêché, au dernier moment. D'un côté, tant mieux, il n'aurait pas su quel parti prendre.
« Je viens voir Dawn. »
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Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Pas un son ne venait troubler le silence qui régnait dans le manoir Blackwood, Dawn n'avait pas besoin de tendre l'oreille pour le savoir, elle était seule. Et elle ne s'en formalisa pas le moins du monde. Ses parents avaient quitté la demeure plusieurs heures auparavant, son paternel devait se joindre à plusieurs réunions au Ministère alors que sa mère avait parlé de se rendre à Gringotts et sur le chemin de traverse. Bien sûr, elle ne lui avait pas proposé de l'accompagner et si cette marque d'indifférence aurait pu blesser la jeune sorcière quelques années plus tôt, elle y était désormais habituée. Elle préférait rester seule chez elle plutôt que de devoir accuser les critiques et diverses remarques que sa génitrice ne manquerait pas de lui faire sur ses choix vestimentaires, sa coiffure, ses fréquentations, sur tout. Elle en avait assez entendu, assez encaisser. Alors, quand elle s'était rendu compte qu'elle allait disposer de plusieurs heures de tranquillité, elle n'avait pas dit un mot et s'était contenté acquiescer devant ses parents et leurs airs désintéressés. Elle n'avait jamais accepté d'être transférée au manoir, alors le moins elle les verrait, le mieux elle se porterait. Sa colère était toujours vive, mais s'y ajoutait maintenant une certaine résignation amère. Elle n'avait pas le choix et c'était certainement ça le pire. Portant peu d'attention aux consignes que ses géniteurs avaient daigné lui laisser, elle avait hésité à sortir avant de se rendre compte que finalement, elle n'en avait pas la force. La solitude commençait à lui peser, mais elle n'avait pas non plus envie de se mêler aux autres, ce qui la laissait avec un sentiment amer et une frustration grandissante. A l'heure qu'il était, plus d'une semaine après l'attaque de Pré-a-Lard, la nouvelle de son agression avait fait le tour de la haute société sorcière. Les représentants des sangs-purs étaient tous au courant de ce que ce mangemort lui avaient fait subir. Plusieurs sorciers avaient d'ailleurs pris la peine de lui rendre visite, à elle et sa famille, pour lui assurer leur soutient. Mais elle savait que ces visites étaient loin d'être de la simple courtoisie, elle savait que ces sorciers ne souhaitaient pas s'assurer de son état mais bien remonter dans l'estime des Blackwood, se faire bien voir. Leur image et leurs alliances passaient avant tout. Et surtout avant la santé d'une gamine de 17 ans qui n'en avait fait qu'à sa tête au lieu de soutenir la cause. Elle n'était qu'un prétexte, une bonne occasion à ne surtout pas manquer, voilà tout. Elle avait enduré ces intrusions dans le plus grand des silences, refusant de répondre aux questions posées d'une voix faussement compatissante, se contentant de lancer des regards chargés de mépris et de reproches. Elle n'avait pas envie d'affronter les questions et de sentir les regards insistants se poser sur elle. Les murmures la rendaient malade et elle se doutait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne craque et s'en prenne à la prochaine personne qui oserait pointer le doigt sur elle. Elle n'en avait que faire des autres et elle en avait marre de cette mascarade.
Alors au lieu de se rendre dans les avenues sorcières de Londres, elle s'était retranchée dans sa chambre pour tenter d'y trouver un peu de calme et de repos. Installée dans un fauteuil qu'elle avait placé près de la fenêtre, elle tentait de se plonger dans de la lecture. Elle avait demandé à leur elfe de maison de s'assurer que la demeure était bien sous la protection de sorts. Suite à la visite forcée de Mrs. Steers-Carter quelques jours plus tôt, elle avait demandé à la créature de renforcer leurs protections pour que cette fois-ci nul ne puisse les forcer. Elle n'avait pas informé ses parents de ce qu'il s'était passé, elle même avait toujours du mal à le comprendre et elle frissonnait toujours en y repensant. Cette rencontre lui avait laissé un goût étrange, et surtout, la sensation qu'elle ne serait plus jamais réellement en sécurité. Pas même dans sa propre maison. Elle releva la tête de son grimoire d'astronomie -même si les cours avaient été suspendus, elle ne voulait pas risquer de perdre du temps inutilement sur son apprentissage- en entendant des voix au rez-de-chaussée. Elle fronça les sourcils, ses géniteurs ne pouvaient pas déjà être de retour et elle ne reconnaissait pas la voix impérieuse de sa mère. De petits coups sur sa porte manquèrent de la faire sursauter. « Miss Blackwood ! Miss Blackwood ! » La voix aiguë de leur elfe de maison traversa le bois. Dawn secoua la tête, elle était beaucoup trop sur les nerfs, s'en était ridicule. Elle passa une main dans ses cheveux détachés et se tourna vers l'entrée de sa chambre. « Entre Mynk. » La petite créature ouvrit lentement la porte et fit quelques pas hésitants dans la chambre avant d'esquisser une sorte de révérence qui arracha un soupir excédé à la Serpentarde. Ça aussi, c'était ridicule, cet avilissement exagéré de ces êtres. Elle avait l'impression que Mynk était à leur service depuis toujours, mais elle ne se ferait certainement jamais à cette sorte d'adoration dont elle faisait preuve envers les membres des Blackwood. L'elfe plongea les mains dans le drap découpé qui lui servait de vêtement, tordant le tissu entre ses longs doigts. Dawn savait qu'elle s'efforçait de canaliser son énergie débordante. Parfois, elle avait l'impression d'avoir face à elle un elfe de maison sous speed, mais elle ne disait rien, ça avait quelque chose d'amusant, et puis c'était dans sa nature. « Miss, Mr. Carrow est ici. Il souhaite vous voir. » Dawn fronça les sourcils. Qu'est-ce que Mr. Carrow sénior pouvait bien lui vouloir ? Ils avaient beau avoir un lien de parenté, ils ne s'étaient jamais vraiment liés et elle avait du mal à le considérer comme un membre de sa famille. Après tout, il était assez loin du concept d'oncle aimant et drôle. « Oh. » Avisant l'air angoissé qu’arborait l'elfe de maison de sa famille, elle comprit que sa réaction était mal interprétée et que la créature craignait d'avoir fait un faux pas qui lui vaudrait une punition. Dawn resta un instant interdite devant le comportement de l'elfe, vivant à Poudlard pendant la quasi-totalité de l'année, elle n'était plus habituée à côtoyer ces créatures et surtout à s'adapter à leurs comportements complexes. Elle ne comprenait pas comment ses paternels pouvaient être si froids et cruels avec leur elfe de maison, après tout il vivait pour les servir. Si ils ne pouvaient pas faire preuve de reconnaissance, un peu de respect n'aurait pas été de trop. L'elfe de maison faisait bien son travail, elle leur était d'une aide précieuse et semblait avoir développé une étrange fascination pour ses maître -Dawn y compris- alors la Serpentarde faisait attention à la traiter avec respect et gentillesse, c'était le moins qu'elle pouvait faire. Elle s'empressa d'ailleurs de faire un vague geste de la main pour la rassurer et lui montrer qu'elle n'avait pas mal agi en laissant entrer leur visiteur. Un léger sourire s'afficha sur ses lèvres. « Très bien, je descends tout de suite. Merci Mynk. » Un couinement de satisfaction s'échappa des lèvres de l'elfe qui affichait déjà des yeux brillants de reconnaissance, elle s'inclina de nouveau, si bas que son long nez manqua de s'écraser sur le sol. Un claquement de doigts plus tard, elle avait disparu, certainement retranché dans la cuisine.
Peu enthousiaste à l'idée de devoir recevoir Mr. Carrow seule, Dawn se leva et enfila une paire de petites chaussures pour aller le saluer. Il serait très mal vu qu'elle le fasse attendre. Arrivée sur le pas de sa porte, elle fit demi-tour et alla chercher un long gilet noir qu'elle enfila sans attendre. Sur le coup de la surprise, elle avait failli oublier. Même si ses blessures avaient entamé leur lente guérison, ses bras étaient toujours couverts de bandages et elle ne souhaitait pas les dévoiler. Une fois les traces de l'attaque bien camouflée, elle parcourut le couloir qui la séparait du grand escalier. Elle le descendit sans se presser, peu désireuse de déclencher de nouveaux vertiges, si ses plaies commençaient à guérir elle n'était toujours pas en forme et devait faire attention. Mais elle oublia ses propres recommandations en s'apercevant que son visiteur n'était pas Carrow père. « Bellamy ! » S'exclama-t-elle un grand sourire aux lèvres. Sans hésiter un instant, elle franchit la distance qui les séparait et serra le sorcier dans ses bras. Si elle ne s'était jamais liée avec son oncle, la situation était toute autre avec son cousin envers qui elle ressentait beaucoup d'affection. Elle le libéra de son étreinte, et pour cacher un léger vertige elle déposa un rapide baiser sur sa joue. Elle désigna l'entrée d'un geste après avoir fait quelques pas en arrière. « Entre, mes parents sont absents pour le moment, ils seront sûrement de retour pour le dîner. » Elle lui adressa un sourire entendu, si Bellamy souhaitait éviter de croiser les Blackwood il savait quand il devait partir. Ou, si au contraire, il souhaitait rester pour le repas, il était le bienvenu, Dawn n'en serait que plus satisfaite. Passant devant son cousin, elle le guida dans la pièce adjacente, un petit salon où un canapé et quelques fauteuils trônaient devant une immense cheminée, éteinte pour le moment. « Pendant un instant j'ai cru que c'était ton paternel qui venait me voir. Autant te dire que je suis bien contente de m'être trompée. » Expliqua-t-elle tout en marchant. Ce n'était pas un secret que la famille Carrow n'était pas la plus aimante ou la plus équilibrée parmi les sorciers. Leur nom provoquait souvent des frémissements et des regards méfiants, rares étaient ceux qui voulaient traiter avec eux tant ils jouissaient d'une image sombre et dangereuse. Dawn savait que le lien de parenté qu'elle partageait avec eux pouvait aussi bien être une menace qu'une opportunité. « Fais comme chez toi. » Elle désigna la pièce de la main, près du canapé se trouvait une petite table où reposaient plusieurs carafes en cristal refermant divers alcools raffinés ainsi que des verres. Elle ignora les boissons, mais indiqua par-là que Bel pouvait se servir si il le souhaitait. En quelques enjambées, elle rejoint le fauteuil le plus proche où elle se lova, ramenant ses jambes sous elle. Pas besoin de faire semblant de respecter l'étiquette avec Bellamy, ils se connaissaient si bien qu'il savait parfaitement quel caractère de feu elle possédait. Elle n'avait nul besoin de jouer à la parfaite petite héritière de sang-pur à ses côtés. « Alors, tu viens finalement vérifier si les rumeurs sont vraies ? » Lança-t-elle de but-en-blanc avec un sourire presque provocateur tout en se désignant d'un geste vague. Elle laissa quelques secondes filer. « Voir dans quel sale état ces chers mages noirs on mit ta cousine préférée ? » Lança-t-elle d'une voix qu'elle voulait ironique et sûre d'elle. Comme si rien n'importait, comme si tout ceci n'était qu'une vaste blague. Comme si ça ne l'atteignait pas. Mais elle le savait, l'amertume et l'abattement pointaient dans son timbre, révélant ses véritables sentiments. Au fond, elle espérait que Bellamy s'était déplacé parce qu'il tenait à elle et qu'il s'était véritablement inquiété pour elle, mais jamais elle ne l'avouerait à voix haute. Les discussions à cœur ouvert, ce n'était pas vraiment son truc.
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Bellamy S. Carrow
MONSIEUR PILE OU FACE
+ SORCIER DEPUIS LE : 19/04/2015 + PARCHEMINS : 258 + LOCALISATION : londres.
when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.
Ce fût donc Soeren qui entra dans le manoir des Blackwood, tout sourire. Il aimait avoir le contrôle dans des moments pareils. Il aimait encore plus quand il était face à la jeune femme, sa cousine qui avait tendance à pencher du mauvais côté de la balance. Il se faisait un malin plaisir à contredire ce que pouvait lui glisser Bellamy à chaque fois qu'il la voyait. Elle devait le trouver d'humeur changeante mais tant pis, c'était tellement plus drôle.
« Pendant un instant j'ai cru que c'était ton paternel qui venait me voir. Autant te dire que je suis bien contente de m'être trompée. »
Il laissa échapper un petit rire. En même temps, il fallait dire qu'une visite de son père était... pas forcément agréable. Il n'était pas très bavard, il avait toujours le visage fermé, les yeux mis clos et semblait détailler tout le monde autour de lui, comme s'il possédait des rayons X à la place des yeux. Nul doute, Bellamy et lui tenait de leur mère du point de vue physique. Et il comprenait bien Dawn, il ne pouvait pas lui en vouloir. Oui, parce que en plus de faire un peu peur, son père était froid. Bref, le gros lot.
« Alors, tu viens finalement vérifier si les rumeurs sont vraies ? Voir dans quel sale état ces chers mages noirs on mit ta cousine préférée ? »
Il ne savait pas s'il devait aimer la manière dont elle prononça « ces chers mages noirs ». Il se servit raisonnablement en boisson et alla à son tour se poser dans un des nombreux fauteuils à sa disposition. Il adorait l’intérieur ici. C'était tellement différent de chez lui... Chez les Carrow, tout manquait de sympathie. Bon, on ne pouvait pas dire qu'ici on en voyait partout, mais il se sentait déjà plus à l'aise. Pour commence,r il n'y avait pas de sombre tableaux, de portraits de Carrow à travers l'histoire qui vous observez dans les couloirs. C'était déjà un bon point. Son ton était ironique. Elle se braquait. Volontairement. Il haussa les épaules et bu une gorgé de son... truc. Soeren n'aimait pas l’alcool, contrairement à Bellamy, qui en buvait de temps en temps.
« Je suis surtout voir comment tu allais... Je m'en faisais pour toi. J'aurais été peiné si ma cousine adoré avait était gravement blessé, capture ou je ne sais quelle horreur...»
Pour le coup, il lui semblait brin parler au nom de Bellamy et lui. Il savait qu'elle était aussi important pour lui. Pour eux. C'était une des rares membres de leur famille qui les respectait convenablement. Qui était aimable avec eux. Bellamy, toujours seul, avec des parents absent, avait su se trouver une cousine adorable (enfin, adorable, de son point de vue) à qui se rattacher. L'enfance de Bellamy, avant qu'il arrive, avait était tellement empreinte de solitude...
Le gamin était toujours seul. Bellamy tirait la manche de sa mère la suppliant du regard. Il voulait un peu d'attention de sa part. Mais cette dernière avait détourné les yeux. Madame Carrow n'avait pas de temps à accorder à son fils. Elle devait... Elle devait retourner à ses occupations. Elle n'en avait rien à faire. Alors le gamin se tournait vers son père qui l'envoyait balader d'un simple geste de la main. Pas une caresse, pas une seul main dans les cheveux. Les seuls sourires étaient lors des repas du soir, quand Bellamy ramenait de bonnes nouvelles de l'école. Tristesse et solitude. Une enfance gâché. Jusqu'à l'arrivé du vrai Soeren.
« Je ne m'attendais pas à ce qu'ils fassent une telle chose. C'était tellement osé ! En plein Prés Au Lard ! Qui aurait pu prévoir ça, hein ? »
La tête commençait à tourner. Oh non. Il allait reprendre sa place. Soeren le refusait. Il aimait bien discuter avec elle. C'était son tour, pas le siens. Il se frotta les yeux, faisant mine de chasser une poussière et resta droit comme un « i » sur son siège. Il poursuivit son discours mine de rien.
« Ils doivent être en manque de reconnaissance. »
Autant dire que Bellamy Carrow aurait eu un tout autre discours. Plus... brute. Mais Soeren était plus doux. Il était tout aussi horribles sur certains points, mais savait se montrer plus calme, et plus flexible.
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Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
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Peu de personnes trouvaient grâce aux yeux de l'héritière des Blackwood. Élevée dans un univers où l'affection et la tendresse ne lui étaient que rarement adressés, Dawn avait rapidement compris que l'attachement était inutile. Pire, qu'il ne la mènerait qu'à la souffrance. Elle avait grandi loin de tout amour parental, elle avait dû se construire dans un environnement froid et empli de mépris. Pour les autres, mais aussi pour elle. Drake et Lorelei Blackwood n'avaient jamais eu la fibre parentale, et même la naissance de leur unique fille n'avait pu changer ça. Dawn avait toujours souffert du manque d'attention et d'affection dont elle faisait l'objet. Enfant, elle avait vu ses dessins réduits en cendres, car jugés futiles et indignes de son rang et ses caprices -dont le but était de lui faire bénéficier d'un peu d'attention- s'étaient brutalement trouvé étouffés. La Serpentarde avait vite su qu'au sein de son foyer, l'amour familial ne resterait qu'une notion floue, un idéal qui lui serait toujours refusé. Elle en était douloureusement consciente. Car si autrefois les Blackwood étaient nombreux dans la haute société magique, il ne restait désormais que la famille de Dawn, son oncle étant décédé dans un tragique accident -autant dire un meurtre- une dizaine d'années plus tôt sans laisser de descendants. La jeune femme avait toujours regretté être fille unique, elle aurait aimé ne pas se sentir aussi seule dans le grand manoir des Blackwood, elle aurait voulu quelqu'un pour l'épauler, quelqu'un avec qui tout partager. Mais après sa naissance, sa mère n'avait jamais pu avoir d'autre enfant et elle avait dû se faire une raison. Aussi s'était-elle rapidement raccrochée à celui qui était le plus proche d'un frère pour elle, Bellamy. Les Carrow et les Blackwood étaient liés par le sang depuis plusieurs générations déjà, Dawn et Bellamy étaient ainsi cousins, plusieurs degrés les séparaient, mais c'était là un détail auquel la jeune sorcière n'avait jamais accordé la moindre importance. Elle se fichait bien que les Carrow possèdent une réputation des plus sinistre et inquiétante. Ils étaient liés et c'était tout ce qui lui importait. Si ses relations avec son oncle et sa tante étaient restées des plus superficielles -ils ressemblaient aux Blackwood sur la question des démonstration d'affection et Dawn avait vite appris à ne pas se trouver sur leur chemin- ce n'était pas le cas de celle qu'elle entretenait avec Bellamy. Ils partageaient un aïeul, quelque part dans leurs arbres généalogiques tortueux, mais c'était bien plus que ça. Ils s'étaient apprivoisés peu à peu, avaient prouvé que l'unité était importante dans la société sorcière. Dawn avait trouvé en son cousin un allié, un soutient. Il était celui qui l'avait entrainé dans ses premières bêtises, qui lui avait montré tous les secrets de la demeure des Carrow et l'avait aider à tenir le coup lorsque la pression était trop forte lors des longues soirées mondaines que leurs familles organisaient. Il était son rempart, celui qui la comprenait sans qu'elle ait besoin de parler. Elle lui avait accordé une place dans sa vie et dans son cœur sans la moindre hésitation et ne le regrettait pas. La seule autre personne qui avait trouvé aussi aisément grâce aux yeux de la Serpentarde n'était nulle autre que l'héritière des Black, Sienna, sa meilleure amie depuis l'enfance.
En silence, elle observa Bellamy se servir un verre d'alcool. Sa présence entre les murs du manoir Blackwood avait le don de l'apaiser. Comme si soudainement les pièces n'étaient plus aussi sombres et vides, et que le poids qui n'avait pas quitté son estomac depuis l'attaque de Pré-au-Lard se faisait moins lourd. Elle n'avait pas besoin de faire semblant face à son cousin. Il la connaissait mieux que quiconque, presque aussi bien que Sienna. Il devait bien se douter que ses airs méprisants n'étaient qu'une façade. Ils n'en avaient jamais parlé, ni l'un ni l'autre n'étant porté à discuter sentiments et faux-semblants, mais c'était comme une évidence. Dawn n'avait jamais caché son caractère de feu à Bellamy, elle n'avait jamais cherché à lui faire croire qu'elle était la parfaite héritière des Blackwood. Elle était naturelle avec lui, sans chercher à lui dévoiler sa vulnérabilité, elle ne se prétendait pas non plus plus forte qu'elle ne l'était en réalité. Si elle ne partageait pas ses moindres états d'âmes avec lui, elle ne se protégeait pas non plus derrière son masque de froideur. De toute manière, elle n'avait jamais été douée pour exprimer ses sentiments. « Je suis surtout voir comment tu allais... Je m'en faisais pour toi. J'aurais été peiné si ma cousine adoré avait été gravement blessée, capturée ou je ne sais quelle horreur... » Elle releva le visage vers Bellamy, quelque peu surprise de le voir emplit d'autant de sollicitude. Les deux cousins s'appréciaient sincèrement, ils ne se l'étaient jamais caché, mais ils n'étaient jamais tombés dans les effusions de sentiments non plus. Ils étaient affectueux l'un envers l'autre, dans les limites que leurs éducations d'héritiers de sang-purs leur avaient donné. Les paroles du jeune homme paraissaient donc plus attentionnées que ce à quoi Dawn était habituée. Après tout, vu le climat anxiogène qui régnait dans leurs demeures respectives, il était normal qu'ils aient du mal avec l'expression de leurs sentiments. Ils n'y avaient jamais été encouragés. Le contraire aurait été étrange. Un petit sourire s'afficha sur le sourire de la sorcière. « Depuis quand es-tu si sentimental Bel' ? » Lui lança-t-elle d'un voix qu'elle voulait légère. Au fond, elle était sincèrement touchée par les paroles de son cousin. Il lui prouvait qu'elle comptait pour lui, et en ces temps difficiles, ça lui réchauffa le cœur. Elle avait beau avoir créé elle même cette attitude froide et distante qui la caractérisait, ça ne l'empêchait pas d'en souffrir. « T'en fais pas, je vais bien. Plus que quelques jours et je pourrais retourner à Poudlard. » C'était faux, les marques sur ses bras le prouvaient. Derrière ses manches longues se cachaient les bandages et la vérité. Mais il y avait des choses qu'elle n'était pas prête à partager, même avec son cousin préféré. Pour cela, il faudrait déjà qu'elle apprenne à les accepter elle-même. « Mais ça me fait plaisir de te voir. Merci d'être venu. » Souffla-t-elle doucement dans un sourire.
« Je ne m'attendais pas à ce qu'ils fassent une telle chose. C'était tellement osé ! En plein Pré Au Lard ! Qui aurait pu prévoir ça, hein ? » Dawn haussa un sourcil. Pour être osée, leur action l'avait été. Mais les sorciers auraient dû le voir venir, après l'assassinat du Ministre de la magie fin décembre tout avait été bien trop calme. La menace avait été habillement voilée, mais elle n'avait jamais quitté le monde sorcier. Ils s'étaient laissé bercer d'illusions et l'attaque de Pré-au-Lard avait été leur prix à payer pour tant de naïveté. Les sorciers n'avaient pas pu le prévoir, mais ils auraient dû. Leur manque de méfiance leur avait couté cher, vu nombre de vies qui avaient été détruites ce soir là. Dawn était persuadée que tout ceci aurait pu être évité, mais aussi que l'inaction du ministère n'y était pas étrangère. « Certainement plus de personnes qu'on ne le pense. » Lâcha-t-elle après quelques instant de silence. Après tout, son propre géniteur ne portait-il pas la marque des mangemorts ? Lui qui était ministre de la justice, était un traitre au sein de la plus grande institution sorcière. Combien étaient-ils dans son cas, à empoisonner lentement la société magique ? Peut être même que le paternel de Bellamy en faisait partie aussi. Quelque chose disait à la Serpentarde que le nombre suffirait à la faire frissonner. Peu étaient ceux qui se rendaient compte de l'ampleur de la menace, alors que d'autres l'entrevoyait sans pouvoir agir et se trouvaient bloqués dans un entre-deux inquiétant. Dawn était dans ce cas. Elle était consciente que son père était un mage noir, l'idée qu'il ait pu participer à l'attaque du marché nocturne la rendait malade. Mais même si leur relation était des plus destructrice, elle ne pouvait décemment pas agir contre sa propre famille. « Ils doivent être en manque de reconnaissance. » Elle sortit de ses pensées et resta interdite un instant. Se demandant si son cousin pensait réellement ce qu'il disait. Était-il sérieux ? « En manque de reconnaissance ? » répéta-t-elle avec un rire amer. Elle secoua la tête et darda son regard ambré sur Bellamy. « Ils ont tué notre ministre au beau milieu d'une soirée mondaine. Ils ont attendu le marché nocturne de Pré-au-Lard, l'évènement le plus célèbre de la région, pour passer à l'action. » De combien d'autres actions ils ignoraient l'existence ? Elle était persuadée que le silence des mangemorts pendant les trois mois qui avaient séparés les deux attaques n'était pas innocent. Surement avaient-ils pris le temps de recruter plus de sorciers, de s’immiscer davantage dans les fondements de leur société. Quelque chose lui disait que les mangemorts étaient bien plus organisés qu'ils ne le pensaient. Et qu'ils devraient d'autant plus s'en méfier. « Ce ne sont pas des actions désespérées d'un groupe qui peine à se faire connaitre. C'était réfléchi, délibéré. Ils savent très bien ce qu'ils font. » Continua-t-elle d'une voix où perçaient l'amertume et l'abattement. « Ils veulent régner par la terreur. Et jusqu'à maintenant ça marche plutôt bien. » Elle frissonna en repensant à la terrible soirée qu'elle avait vécue à Pré-au-Lard. La nuit, les souvenirs lui revenaient par flash, lui montrant des images qu'elle ne souhaitait plus voir. La lumière des sorts brisant la nuit, les hurlements de terreur qui avaient envahi la foule. Et puis les sorciers tombant sous les sortilèges, le sang qui avait tâché le sol et marqué la peau de la Serpentarde. Et surtout, le masque du mangemort qui s'en était pris à elle. Elle le revoyait avec une effrayante netteté pointer sa baguette sur elle, elle entendait de nouveau sa voix tonner sa sentence alors qu'elle les blessures couvraient son épiderme et qu'elle ne pouvait plus fuir. Doloris. Elle s'arracha de ses souvenirs et pour camoufler son trouble, elle sortit sa baguette qu'elle pointa sur la cheminée éteinte. Un murmure plus tard et les flammes dévoraient le bois, rependant une douce chaleur. « Mais à force de s’en prendre à tout le monde sans réelles revendications, ils vont juste réussir à se mettre toute la société sorcière à dos. » Reprit-elle doucement. Jusqu'à maintenant les attaques des mangemorts avaient semées le chaos dans le monde sorcier. Distillé la peur et la méfiance, encouragé la violence et la crainte. Mais ils n'avaient jamais eut de discours clair sur leurs intentions. Ils s'étaient contenté de s'en prendre aux sorciers, d'ébranler leur ministère. Ça ne pouvait pas être leur objectif, le chaos n'était qu'un état intermédiaire. Dawn se doutait de ce qu'ils voulaient, le doute pouvait planer pour les autres sorciers, mais pas à ses yeux. Il suffisait de voir de quelle manière le racisme augmentait dans leur société pour comprendre. Sa famille n'était pas la seule à prôner la supériorité de leur sang. « Et on sait bien que ce n’est pas ce qu’ils veulent. » Ajouta-t-elle d'un ton entendu. Bellamy avait dû tirer les mêmes conclusions, mais les partageait-il ?
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Dernière édition par Dawn R. Blackwood le Lun 26 Sep - 14:45, édité 2 fois
Bellamy S. Carrow
MONSIEUR PILE OU FACE
+ SORCIER DEPUIS LE : 19/04/2015 + PARCHEMINS : 258 + LOCALISATION : londres.
when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.
Sentimental, lui ? Oups. Il se devait d'être un peu moins doux avec elle, il le savait et pourtant... peut-être que s'il prenait enfin un air plus sombre, plus renfermé, digne de Bellamy elle oublierait sa (ou plutôt ses) gaffes d'humeurs ? Dans quelques jours elle irait mieux ? Il espérait qu'elle ne lui mente pas en face et hocha de la tête, un air songeur sur le visage. Qu'aurait dit ou fait l'autre dans sa position ? Parfois il se rendait compte à quel point il se connaissait mal. Et à ce stade, à son niveau tout pouvait déraper n'importe quand. Il fallait qu'il apprendre à mieux connaître l'autre. Tout comme l'autre devait apprendre à mieux le connaître. Il était sur d'une chose, c'est que Bellamy ne reconnaîtrait jamais Soeren. C'était triste, mais c'était la vérité. Il s'était toujours demandé comment Bellamy avait réussit à se faire apprécier de la jeune femme et il avait fini par se rendre compte qu'ils partageaient les mêmes goûts. Ce que Soeren ne comprenait pas. Il s'était fixé comme but de la détourner du chemin que voulait lui faire prendre Bellamy. Il voulait en faire une meilleure personne. C'était son côté héroïque (effacé la plus part du temps) qui refaisait surface avec elle.
« Ils ont tué notre ministre au beau milieu d'une soirée mondaine. Ils ont attendu le marché nocturne de Pré-au-Lard, l’événement le plus célèbre de la région, pour passer à l'action. Ce ne sont pas des actions désespérées d'un groupe qui peine à se faire connaître. C'était réfléchi, délibéré. Ils savent très bien ce qu'ils font. Ils veulent régner par la terreur. Et jusqu'à maintenant ça marche plutôt bien. Mais à force de s’en prendre à tout le monde sans réelles revendications, ils vont juste réussir à se mettre toute la société sorcière à dos. »
Il tenta de paraître le plus sérieux possible, et de ne pas s'emporter. Contrairement à Bellamy, rejoindre ce groupuscule n'avait jamais était un but dans sa vie. C'était d'ailleurs à cause Soeren que Bellamy n'en faisait et n'en ferait jamais partis. Il savait que Bellamy partageait leur idéaux, leur envies, leurs buts. Il savait que, s'il avait pu, il aurait participé à l'attaque du petit village sorcier. Évidement il n'aurait jamais blessé sa propre cousine, sa chère cousine, mais il aurait fait d'autres victimes. Il savait qu'il prenait un réel plaisir à s'acharner sur les sang-mêlé au travail et à rabaisser les né-moldus. Il portait le nom de Carrow à merveille, il était naît pour être mauvais, il était né pour les rejoindre. Du point de vue de Soeren tout était différent. Il en portait pas non plus les nés-moldus dans son cœur, mais les sang-mêlés le laissait indifférent. De là à rejoindre le groupe de l'ombre, non merci. Être neutre politiquement lui allait mieux.
« Ça, il l'ont déjà fait. Ils veulent juste recruter. Ils ont besoin d'épaissir leur rangs. Et le pire dans tout ça, est que ça fonctionne. On sait qu'ils sont de plus en plus nombreux.»
La dernière phrase était peut-être de trop, il se passa une main dans les cheveux.
« Enfin, je dis pas que ça me révolte ni rien mais... heu...»
Il s’emmêlait brillamment les pinceaux tout seul. Formidable. Il esquiva le regard de sa cousine et bu une nouvelle gorgée sans broncher.
« Je suis juste un peu secoué... Ils t'ont tout de même blessé.»
« C'est ça, rattrape toi comme tu peux... » Il pouvait se remercier d'avoir toujours été en bon terme avec la jolie Dawn, au moins il pouvait se servir de son état comme prétexte à ses bourdes, qui se faisaient trop nombreuses en sa présence.
love.disaster
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Le monde que Dawn connaissait se paraît d’ombres. Il n’avait jamais été bien brillant et elle n’avait jamais nourri beaucoup d’espoirs, avec une famille comme la sienne qui prônait de si terribles idéaux cela aurait été impossible. Elle avait grandi dans un univers sombre, dénué de toute affection ou attention. Elle y avait évolué, parfois avec difficulté, mais elle avait réussi à y survivre. Les ombres elle les connaissait, elle les avait longuement côtoyées, contre son gré elles avaient fini par la façonner, faire d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Cette gamine pleine de froideur et de rancœur, au comportement destructeur, celle qui se révoltait contre les ténèbres mais qui ne comprenait pas non plus la lumière. Qui ne trouvait plus sa place et voyait son monde se déchirer peu à peu. L’ombre ne lui était pas inconnue, mais il lui semblait que les ténèbres avaient accéléré leur course depuis l’attaque de Pré-au-Lard. La discrimination et le racisme ambiants qui étaient valorisés au sein de la haute société sorcière avaient fini par faire partie de son quotidien, s’ils la révoltaient toujours autant, elle avait vite compris qu’il ne servirait à rien d’élever la voix. Mais maintenant les idéaux sombres des sang-purs n’étaient plus de simples pensées prônées par des familles en quête de renommée éternelle, ils avaient envahis toute la société sorcière, pris pour cible les sang-mêlés et les nés-moldus et avaient fait couler le sang. Dorénavant, les ténèbres n’étaient plus une idée nébuleuse, ils étaient réels et ils commençaient à faire des victimes. Pire, il semblait à Dawn, que désormais ils avaient une emprise sur elle et qu’elle ne pouvait rien faire pour les arrêter. Les traces qu’elle portait n’étaient pas que physique, et chaque jour qui passait paraissait renforcer leur prise sur son esprit. Elle n’avait jamais été de nature optimiste, c’était s’attirer bien trop de déception selon elle, elle préférait être réaliste, voire cynique. Quitte à se prendre la brutale réalité en pleine figure, Dawn préférait le faire les yeux ouverts. Mais heureusement, la présence de son cousin au sein du manoir Blackwood parvenait à apaiser ses sombres pensées et à adoucir son jugement. Bellamy et elle s’étaient toujours bien entendu, aussi impertinent et caractériel l’un que l’autre, ils avaient grandi dans des univers similaires et avaient réussi à s’apprivoiser et se comprendre rapidement. Et si, avec la Serpentarde, une relation n’était pas emplie de faux-semblants, d’ironie et d’hypocrisie, alors elle était précieuse.
Installée dans son fauteuil, elle étendit ses jambes pour les détendre. A part Mynk, l’elfe de maison de sa famille, ils étaient seuls, aussi n’avait-elle pas besoin de prendre la peine de surveiller sa tenue. Elle faisait toujours preuve d’un certain contrôle, c’était devenu une part intégrante de son caractère, mais elle n’avait pas à peser chacun de ses mots et à camoufler son comportement et ses réactions naturelles sous une couche de bienséance. Malgré la chaleur du feu qui lui donnait envie de somnoler, la verte et argent reporta toute son attention sur le jeune Carrow. Le sujet des mangemorts était venu sur la table. Comme cela devait souvent être le cas dans les familles sorcières en ce moment, les mages noirs étaient sur toutes les lèvres et dans tous les esprits. Comment aurait-il pu en être autrement après leurs actions du marché nocturne ? « Ça, il l'ont déjà fait. Ils veulent juste recruter. Ils ont besoin d'épaissir leurs rangs. Et le pire dans tout ça, est que ça fonctionne. On sait qu'ils sont de plus en plus nombreux. » Dawn hocha la tête en silence, elle était d’accord avec les paroles de son cousin. Les mangemorts avaient voulu marquer les esprits, inscrire la peur et la méfiance dans le monde sorcier, et ils avaient réussis. Quant à épaissir leurs rangs, cela paraissait une évidence, ils devaient convertir le plus de sorcier possible à leur cause. Et Dawn savait que ce ne serait pas une mission bien difficile, elle connaissait de nombreux sorciers, de tout âge, qui partageaient leurs idéaux. Et cette idée lui faisait froid dans le dos. Il lui fallut quelque instant pour remarquer que les paroles de Bellamy sonnaient étrangement à ses oreilles. Le pire ? Que voulait-il dire par là ? La Serpentarde eu l’impression qu’il désapprouvait les actions des mangemorts. Mais peut-être se faisait-elle des idées. Elle l’observa néanmoins dans le plus grand des silences. Elle était à la recherche d’un indice qui lui indiquerait dans quelle direction l’allégeance de son cousin allait. Elle avait toujours supposé qu’il suivait les idéaux pro-sang-pur, mais à part quelques remarques désobligeantes qu’ils avaient échangées sur les moldus -que Dawn ne portait pas non plus dans son cœur malgré qu’elle ne souhaite pas leur destruction ou avilissement- ils n’avaient jamais véritablement abordé le sujet de la supériorité du sang. Provenant tous deux de grandes familles de sang-pur, leur allégeance avait déjà été choisie pour eux dès leur plus jeune âge, affirmer le contraire, même à une personne de confiance, pouvait se révéler très dangereux. Aussi Dawn avait-elle toujours refusé de répondre aux questions de ses camarades de Poudlard et n’avait-elle jamais entamé de discussion sur le sujet avec Bellamy. Elle n’avait ni envie de lui mentir, ni envie de découvrir si la cruauté se cachait derrière le sourire de son cousin. Mais voilà que ses paroles semaient le doute en elle. « Enfin, je dis pas que ça me révolte ni rien mais... heu... » Elle continua de le fixer, en fronçant légèrement les sourcils. Dawn avait déjà eu à faire au caractère quelque peu instable et changeant de son cousin, mais c’était la première fois qu’elle le voyait si empêtré. Elle pencha la tête sur le côté. « Mais quoi ? » Ajouta-t-elle lentement. Elle avait une drôle d’impression. Bellamy paraissait gêné, comme s’il venait d’entamer un sujet embarrassant. Ou qu’il venait de dire une bêtise qu’il ne savait comment rattraper.
Elle l’observa esquiver son regard et porter son verre à ses lèvres. « Je suis juste un peu secoué... Ils t'ont tout de même blessé. » La verte et argent reporta son regard sur les flammes. Peut-être s’en faisait-il simplement pour elle et était-il réellement bouleversé. Elle esquissa un léger sourire, elle sentit son cœur se gonfler sous l’effet de ses paroles. Ces mots avaient beau lui faire le plus grand bien, elle ne pouvait se défaire de l’impression que quelque chose clochait. Comme s’il ne lui disait pas tout. D’un geste elle effleura le bras du jeune homme pour le pousser à croiser ses prunelles. « Qu'est-ce qu'il t'arrive Bel ? » Sa voix résonna doucement dans le salon vide. Qu’est-ce qu’il essayait de lui cacher ? Est-ce que c’était en lien avec ses paroles étranges sur les mangemorts ? Ou se faisait-elle des idées ? « Je veux bien que ce qu'il m'est arrivé t'ai remué, mais j'ai l'impression que quelque chose cloche. » Expliqua-t-elle. Elle savait que l’affection qu’elle éprouvait envers son cousin était réciproque, du moins elle en avait l’impression, mais elle ne l’avait jamais vu bouleversé par sa faute. Et elle avait le sentiment de ne pas le mériter. Car si Dawn n’avait jamais su gérer ses sentiments -ou même les comprendre- il en allait de même avec l’affection des autres. Elle comprenait l’animosité que l’on pouvait développer envers elle, la colère dirigé en sa direction et la rancœur qui la visait, après tout elle n’avait pas un caractère facile et elle en était consciente. Elle pouvait être détestée, elle s’en fichait bien. Mais elle ne parvenait pas à comprendre l’attachement que certains pouvaient avoir pour elle. Ses parents ne l’avaient pas élevé dans l’amour, alors elle n’avait pas le sentiment d’en être digne. Aussi ne pouvait-elle s’empêcher de remettre en question les paroles de Bellamy. « Ça ne peut pas être juste à cause de moi quand même. » Elle fit un vague geste de la main avant de se concentrer de nouveau sur le jeune homme. Comme pour montrer qu’au fond il n’avait pas besoin de s’en faire pour elle, qu’elle ne comptait pas réellement. « T'es sûr que tu vas bien ? » Cette fois-ci sa voix s’était faite plus posée, plus sérieuse. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond, mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Et bientôt, ce serait elle qui s’inquiéterait pour son cher cousin.
(c) sweet.lips
Dernière édition par Dawn R. Blackwood le Lun 26 Sep - 14:45, édité 1 fois
Bellamy S. Carrow
MONSIEUR PILE OU FACE
+ SORCIER DEPUIS LE : 19/04/2015 + PARCHEMINS : 258 + LOCALISATION : londres.
when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.
Qu'est ce qui lui arrivait ? Excellent interrogation. Il sombrait, voilà tout. Mais il se doutait un peu qu'une telle réponse sèmerait le trouble chez sa chère cousine, qu'elle chercherait à en savoir plus et qu'elle ne lâcherait pas le morceau. Elle était comme lui, ils étaient bien parents après tout. Il tenta de garder une allure fier, digne d'un Carrow, de ne pas se laisser abattre. C'était dur quand on savait qu'il venait de balancer des mots que jamais il n'aurait dit en temps normal.
« Oh tu sais je... »
Il se tu un instant. Le mal de tête l'avais assaillis d'un seul coup. Il se prit la tête entre les mains et ferma les yeux, tentant de réguler sa respiration qui se faisait irrégulière. Non, pas maintenant. Il en pouvait pas faire ça maintenant. Non. Faussa alerte. Soeren toujours aux commandes. Il se reprit, esquiva un sourire charmeur dont seul les Carrow en avait le secret.
« C'est juste compliqué ces jours-ci au ministère. On a de plus en plus de problème à réglé, rend toi compte, la section des Oubliator est toujours en alerte depuis ces événements ! »
Ce qui n'était pas tout à fait faux. Bellamy aurait pu dire une chose comme ça, parfait, son discours collait à sa personne. C'était si dur d'être lui. Il avait juste trop de respect pour l'autre. Il n'osait pas toujours s'affirmer, prendre sa place et il voyait bien, il ressentait bien ce que cela lui avait coûtait au quotidien. Il voulait vivre, exister, être lui. Il n'y avait juste... Pas assez de temps pour lui. Il était toujours le second partout. Le perdant dans toute l'histoire. Personne ne le connaissait vraiment, même pas ses plus proches parents comme Dawn. Et ça le rendait triste. Il l'avait toujours vu avec les yeux de l'autre. Il voulait la connaître à sa manière. S'entendre avec elle... Par un biais différent. Arrêter de foirer les choses, comme avec Rose qui en avait subi les conséquences de plein fouet, terminant noyé dans une rivière. Il vint s'installer aux côtés de la jeune femme et la regarda un long moment.
« Tu n'as jamais envisagé de les rejoindre, hein, Dawn ? »
C'était plus fort que lui. Bellamy n'aurait jamais posé la question, Soeren si. L'autre qui en était tellement fasciné. Soeren était sa limite. Il ne pouvait pas la franchir. Il ne pouvait donc pas les rejoindre. Parce qu'il serait un membre intenable, incontrôlable et que l'histoire se terminerai mal pour lui. Bellamy Carrow l'avait calculé tout ça. Avant même qu'elle puisse lui répondre,il s'écroula au sol. Celle là, il ne l'avait pas vu venir. C'était peut-être le sujet des Mangemorts qui l'avait fait reprendre le contrôle ? Après tout, il était juste le second. Toujours le second.
Bellamy Carrow était au sol. Dans une position fort inconfortable. Le nez contre le tapis, un bras sous le corps c'était... Atroce. Au moins, il ne s'était pas fait mal. Il poussa un gémissement et se redressa. Elle le regardait avec... Perplexité ? C'était peut-être ça. Lui aussi aurait eu ce regard. Après tout, il venait de faire un malaise sans raisons apparente. Bon sang comment avait-il pu laissé tout ça arrivé. Et s'il se fiait au regard de sa tendre cousine, l'autre avait déconné. Une fois de plus, pour changer. Sauf que là, il n'était pas en face de n'importe qui. Il était en face d'une noble représentante de la famille Dawn, chacun de ses propos devait être mesuré avec soin. Même si elle était sa propre cousine.
« Qu'est ce qu'il t'a dit ? »
Les mots étaient partis tout seul, rageur, pleins de rage. Il haïssait cette impression. Celle de perdre le contrôle de son propre corps, de sa propre volonté. Il voulait être maître du monde ? Il fallait encore qu'il soit maître de son corps. C'était toute l'ironie de sa triste vie. Ignoré par ses parents, crains par ses collègues, chéri par sa cousine, haïs par la seule fille qu'il n'avait jamais aimé et dépassé par Soeren. Comment pouvait-il espérer un jour arriver au sommet avec de tels obstacles ? Il se releva, lissant sa chemise au passage et passa une main dans ses cheveux. Il en disait plus un mot. Comment faire ? Quoi dire ? Il attendait juste qu'elle réplique pour qu'il puisse parer. Se trouver une excuse comme d'habitude. Nettoyer avec Soeren.
love.disaster
(mille milliard d'excuses pour le retard )
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Bellamy et Dawn se connaissaient depuis toujours. D'aussi loin qu'elle se souvenait, le Carrow avait toujours fait partie de sa vie. Il avait toujours été là pour elle, à lui tenir compagnie lors des longues soirées mondaines où leurs parents les trainaient ou à la conseiller sur son entrée prochaine à Poudlard. Il avait toujours été fidèle à lui même, d'un soutient sans faille envers la verte, avec juste ce qu'il fallait d'impertinence et de sarcasme pour qu'elle se reconnaisse en elle. Elle aurait aimé dire qu'elle connaissait son cousin sur le bout des doigts, mais la vérité était qu'elle se sentait de moins en moins sûre d'elle lorsqu'il s'agissait de Bellamy. Plus le temps passait, plus Dawn avait le sentiment qu'il lui échappait. Fondamentalement, il était toujours le même mais au fonds, elle voyait bien que les choses étaient différentes. Il lui paraissait parfois plus distant, il avait des trous de mémoires ou devenait particulièrement lunatique. Ses affirmations ne semblaient plus aussi sûres et elle avait l'impression que ses questions en cachaient bien d'autres. Elle aurait pu trouver ces changements normaux si Bellamy n'avait pas été un sorcier doté d'une grande assurance en lui-même. Il n'avait jamais flanché, jusqu'à présent. Alors Dawn ne pouvait s'empêcher de sentir une pointe d'inquiétude s’immiscer en elle lorsqu'elle le regardait. Il paraissait étrange, différent, et ça ne la rassurait pas. Comme en ce moment même. « Oh tu sais je... » Elle le regarda en silence, attendant patiemment ses explications. Elle tentait de se raccrocher aux détails qui pourraient lui donner plus d'indications sur l'état de son cousin. Elle ne fut pas le moins du monde rassurée en le voyant poser les mains contre son crâne comme s'il souffrait soudainement. Dawn amorça un mouvement en sa direction mais il avait déjà relevé la tête et lui adressait un sourire. Elle ne se sentit pas tranquillisée pour autant. « C'est juste compliqué ces jours-ci au ministère. On a de plus en plus de problème à régler, rend toi compte, la section des Oubliator est toujours en alerte depuis ces événements ! » Dawn hocha la tête lentement. Bien sûr, le travail de Bellamy pouvait être la raison de ses troubles. Avec tout ce qu'il se passait en ce moment dans le monde sorcier, le ministère devait être sur les dents et tous les sorciers devaient travailler d'arrache-pied pour tenter de maintenir la situation. Le service de Bellamy devait être en ébullition. Mais si Bellamy ne cachait pas qu'il appréciait son travail, c'était bien la première fois que Dawn le voyait se mettre dans un tel état pour cette raison. Même ça ne lui ressemblait pas. « Oui je m'en doute, les mangemorts devraient faire plus attention à protéger nos secrets. » Finit-elle par répondre d'une voix lasse. Elle n'osait imaginer la panique que ce serait si les actions des mangemorts venaient à révéler l'existence des sorciers aux moldus. Ce ne serait pas la guerre qu'ils obtiendraient alors, mais bien pire.
Elle secoua doucement la tête pour montrer son dépit avant de reporter son attention sur son cousin qui s'était levé et approché de son siège. Ne comprenant pas vraiment son manège Dawn garda le silence, lui rendant son silence en attendant qu'il veuille bien lui expliquer son comportement. « Tu n'as jamais envisagé de les rejoindre, hein, Dawn ? » Elle ouvrit de grands yeux surpris et resta un moment bouche-bée sans savoir quoi faire. Elle ne s'était pas attendue à ça. « Quoi ? » Demanda-t-elle nerveusement. Elle aurait voulu faire semblant de ne pas comprendre le sens de sa question mais ils savaient très bien quel était le sujet là et elle ne pouvait pas se défiler. Dawn avait toujours fait attention à ne jamais aborder la question des idéaux avec Bellamy, mais ils savaient très bien quels idées leurs familles supportaient. Bel était parfaitement conscient de la voie qui était toute tracée pour Dawn et de l’allégeance qui devait être la sienne. Ce qu'il ignorait, c'était que la Serpentarde pensait autrement. Elle ne voulait pas devoir lui mentir, affirmer quelque chose qui la répugnait, mais elle ne pouvait pas le lui dire non plus. Il avait beau être son cousin, elle savait au fonds d'elle que tant de divergences signerait la fin de leur relation. « Je... » Commença-t-elle sans savoir quoi dire. Il arrivait rarement à la Serpentarde de perdre ses mots mais là elle ignorait comment elle pourrait se sortir de se guêpier. Elle tentait de soutenir le regard de son cousin tout en cherchant quoi dire quand il s'effondra brutalement sur le sol du salon. Une expression de stupeur s'échappa des lèvres de la jeune Blackwood. « Bel ! » S'écria-t-elle en se précipitant à ses côtés. Ignorant la douleur qui irradiait dans ses côtes et malmenait ses plaies mal refermées, elle se laissa tomber à genoux auprès de son cousin. Une main posée sur son épaule, elle tourna la tête pour appeler l'elfe de maison de sa famille afin qu'il aille chercher de l'aide mais déjà Bellamy semblait avoir repris conscience. Inquiète, Dawn posa ses mains sur son bras pour l'aider à se rassoir. « Qu'est ce qu'il t'a dit ? » Une nouvelle fois, les paroles de son cousin laissèrent la verte et argent figée de surprise. Bellamy avait l'air contrarié, en colère même, son ton rageur et acéré ne laissait aucun doute sur ses sentiments. Mais Dawn ignorait ce qui pouvait causer cette soudaine rage chez le sorcier. Pire, ses paroles n'avaient aucun sens et la jeune femme craignait qu'il ne se soit blessé à la tête en tombant sur le sol. « Qui ? » Demanda-t-elle complètement perdue. De qui parlait-il donc ? Il n'y avait qu'eux dans la pièce et Dawn n'avait côtoyé personne depuis son transfert de Sainte-Mangouste. Parlait-il du sorcier qui l'avait sauvé lors de l'attaque ? C'était impossible, personne n'avait assisté à la scène. Elle attrapa la main de son cousin et la serra dans la sienne pour lui montrer qu'il pouvait compter sur elle. « Bellamy, de quoi tu parles ? » Ajouta-t-elle de plus en plus inquiète. « Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu vas bien ? » Elle plongea son regard dans le sien, cherchant dans ses prunelles une lueur pour se rassurer.
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Bellamy S. Carrow
MONSIEUR PILE OU FACE
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Évidement qu'elle était affolée, qu'elle se faisait du soucis. Dawn tenait à son cousin. Cousin qui avait perdu le contrôle de lui même pendant bien trop longtemps à son goût. Il secoua la tête, se redressa. Il pouvait lire la stupeur dans ses yeux. Il avait envie de la consoler, de la rassurer tout de suite mais… Mais ce qu'avait pu dire l'autre l'empêchait de réfléchir correctement. Il le connaissait mieux que personne, évidement, il était lui, quelque part. Et il savait ce que Soeren pensait de lui, et l'inverse était tout aussi vrai.
J-Je vais bien, c'est juste que… J'ai un mal de tête pas croyable…
Mentir, mentir, encore mentir ! Même à une femme qu'il appréciait beaucoup, en qui il avait quasiment une confiance aveugle. Dawn c'était un peu comme la sœur qu'il n'avait jamais eu. Pour lui ils se ressemblaient beaucoup, même sur certains points physiques. Il se fourvoyait peut-être, mais il avait toujours eu l'impression d'être sur la même longueur d'onde avec elle. Il ne comptait plus les soirées passé ensemble à fuir les adultes trop froids et sévères pour eux.
Ne t'en fais pas, tout va bien sinon.
Il ne pouvait pas lui dire, il ne pouvais décemment pas lui en parler ? Comprendrait-elle ? Serait-elle capable de garder le secret ? Parce que personne ne devait savoir ? Il ne jouait pas la comédie depuis toutes ses années pour rien. Il refusait de voir tant d'efforts réduis à néant. Il n'y survivrait pas, il le savait. C'était de sa vie, de sa réputation dont il s'agissait.
Je peux te faire confiance, hein ? Dawn ? Toi et moi, on est de la même famille. Quoi qu'il arrive tu seras toujours avec moi ? Tu me le jure ?
Ils avaient de la chance. Au fond, ils avaient pu conserver une excellente amitié sans que leurs parents respectifs viennent ajouter leur grain de sel. Il n'était pas dupe, dans beaucoup de famille dans leur genre, la possibilité d'une quelconques union aurait déjà été évoqué. Mais pas pour eux. Non, Bellamy et Dan restaient cousines, tout simplement, amis et confidents. Une sage décision qui les arrangeait bien tous les deux. Aujourd'hui il avait envie d'être honnête, tout simplement. Mais être honnête quand on portait le nom de Carrow n'était pas si simple. C'était même un exercice quasi infaisable pour lui. Ne pas feindre ? Impossible. Il fallait toujours qu'il y ai une part de mensonge dans les propos d'un Carrow. C'était comme ça, c'était inscrit dans leurs gènes. Il ne savait pas de quoi l'autre avait parlé avec elle. Sans doute de choses toute mignonnes, ou politique. Il se doutait bien que Soeren serait ravi de voir sa cousine cracher sur les hommes qui avait attaqué Poudlard. Soeren aimait être un sang purs, il n'aimait pas particulièrement les nés-moldus. Mais il n'était pas extrême comme un Carrow se devait de l'être. Son éducation était bien trop mauvaise, pourries jusqu'à la moelle.
Je crois que je suis malade.
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Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
La chute de Bellamy avait fait remonter en Dawn des sentiments qu'elle aurait préféré ne plus avoir à connaître. Elle s'était sentie impuissante, complètement désarmée face au malaise de son cousin, elle n'avait rien pu faire, et même maintenant qu'il semblait se reprendre elle ignorait si elle devait agir ou non. Devait-elle appeler quelqu'un ? Un médicomage ? Elle détestait ce sentiment de faiblesse et d'hésitation. Alors qu'elle était habituellement impulsive et sûre d'elle, elle prenait cette impuissance comme un défaut impardonnable. C'était ce qui avait failli la faire tuer lors du marché de Pré-au-Lard. Dawn était sûrement trop dur envers elle-même, mais elle ne voulait surtout pas perdre son cousin. « J-Je vais bien, c'est juste que... J'ai un mal de tête pas croyable... » Dawn lui aurait bien proposé une potion de soin, mais elle ignorait où ses parents gardaient ce genre d'objet et surtout elle aurait dû leur fournir des explications. Elle s'apprêta à appeler Mynk, leur elfe de maison mais elle se ravisa en réalisant que la créature serait certainement dans l'obligation de raconter aux Blackwood l'incident si elle était au courant. La verte doutait que Bellamy souhaite que son oncle et sa tante soient au courant de son moment de faiblesse. C'était quelque chose que les familles de sang-purs n'acceptaient jamais. En désespoir de cause, Dawn fini par se relever pour verser un peu d'eau fraiche dans un verre qu'elle tendit ensuite à Bellamy. « Ne t'en fais pas, tout va bien sinon. » Dawn le regarda sans comprendre. Comment pouvait-il affirmer avec autant d'aplomb qu'il allait bien ? La Serpentarde avait assisté à toute la scène et elle était loin d'être naïve. Il venait de s'écrouler au sol sans aucune raison apparente pour se relever ensuite en prononçant des paroles qui n'avaient pas de sens. Espérait-il réellement qu'elle le croit sans poser de question ? « Tout va bien ? Tu viens de faire un malaise sans aucune raison et tu me dis que tout va bien ? » Lança-t-elle avec un rire qui n'avait rien de joyeux. Elle était complètement perdue, elle avait l'intime conviction que Bellamy lui cachait quelque chose d'important et elle détestait ça. Entre son malaise et ses questions étranges qui avaient précédée, elle se sentait au bord de la crise d'hystérie. « C'est bien la première fois que je te vois aussi piètre menteur. » Ajouta-t-elle dans une tentative maladroite de détendre l'atmosphère et de se calmer par la même occasion.
Il semblait hésiter, comme s'il soupesait le pour et le contre, étudiait toutes ses options avant de se décider. Dawn garda le silence, le laissant prendre son temps. Ce serait mentir que de dire qu'elle ne se sentait pas un peu vexée mais elle devait admettre la vérité, elle même ne disait pas tout à Bellamy. Si elle ne lui mentait jamais ouvertement, elle passait certaines informations la concernant sous silence. Comme ses idéaux en contradiction avec le reste de sa famille. Ou l'affreuse morsure qui ornait ses côtes, témoignage de la malédiction qui pesait maintenant sur elle. Elle choisi donc de lui laisser le temps dont il avait besoin. « Je peux te faire confiance, hein ? Dawn ? Toi et moi, on est de la même famille. Quoi qu'il arrive tu seras toujours avec moi ? Tu me le jure ? » Ce n'était pas aussi simple. Pas quand on portait le nom des Blackwood ou des Carrow. Rien n'était simple pour les sang-purs tel qu'elle par les temps qui courraient mais en ce qui concernait la santé de son cousin elle n'avait pas la moindre hésitation. Il n'était pas que son cousin, il était aussi son ami. Alors qu'elle venait d'une famille où les liens de sang ne garantissaient pas forcément un amour sincère, elle tenait réellement à son cousin. « Bien sûr que je serai toujours avec toi, Bel, tu n'as même pas besoin de poser la question. Tu peux me faire confiance je te le jure. » Fit-elle en hochant la tête. C'était la plus pure des vérités, elle n'avait pas besoin de faux semblants face à Bellamy. Pas besoin de lui mentir. Rare étaient ceux à qui Dawn accordait sa confiance, mais quand elle le faisait elle se révélait d'un soutient et d'une fidélité à toute épreuve. Elle pouvait se dévouer entièrement à ceux qu'elle aimait. Et Bellamy en faisait partie. « Je crois que je suis malade. » Le silence qui tomba alors dans la pièce fut tellement lourd qu'un sortilège de découpe n'aurait pas pu en venir à bout. Dawn regarda Bellamy, bouche-bée ne sachant plus quoi dire tellement elle était sous le choc. Elle aurait dû y penser après son malaise mais tout s'était déroulé si vite qu'elle n'avait pas encore eu le temps d'y réfléchir. Elle referma la bouche, prenant seulement conscience qu'elle avait cessé de respirer. « Quoi ? » Malade. Ce mot résonna longuement en elle avant qu'elle n'en saisisse réellement le sens. Elle eut l'impression de s'être pris une gifle. Ce n'était pas possible, pas Bellamy. « Qu'est-ce que tu veux dire Bellamy ? Tu crois être malade ? Tu as vu des médicomages ?.. » Se rendant compte qu'elle s'apprêtait à le noyer sous les questions et l'inquiétude, Dawn se tût brusquement. Toutes ses interrogations continuaient de tournoyer dans son esprit, la laissant hésitante. Elle avait besoin de plus d'information pour savoir comment gérer les paroles de son cousin, mais elle avait peur qu'il ne la pense au bord de l'hystérie si elle continuait à le mitrailler de questions. La brusque panique qui l'avait envahi en voyant Bellamy tomber de son siège se muait maintenant en une inquiétude sourde qui l'empêchait de réfléchir correctement. Elle le fixa de ses grands yeux ambré où la peur avait pris place, elle ne savait plus quoi dire ou même quoi faire. En vérité, elle ne savait pas comment gérer ça, l'idée que son cousin puisse être gravement malade la laissait pétrifiée d'angoisse. Elle ne connaissait pas la compassion et elle méprisait la pitié. Il n'y avait rien qu'elle ne puisse faire, cette pensée était certainement la plus difficile à accepter. Ce qu'il se jouait était bien au dessus d'elle et elle détestait ça, elle était impuissante, une nouvelle fois. Ravalant son angoisse, la Serpentarde se rapprocha de son cousin, elle posa sa main sur son poignet et attendit que leurs regards se croisent. « Bellamy, parle moi. »
(c) sweet.lips
Bellamy S. Carrow
MONSIEUR PILE OU FACE
+ SORCIER DEPUIS LE : 19/04/2015 + PARCHEMINS : 258 + LOCALISATION : londres.
« Bien sûr que je serai toujours avec toi, Bel, tu n'as même pas besoin de poser la question. Tu peux me faire confiance je te le jure. » A cet instant il les aperçus de nouveaux, tous les deux. Ils étaient assis dans l'immense jardin des Carrow, situé à l'arrière de la grande bâtisse dans laquelle Bellamy avait grandit. Ils avaient quitté les murs froids et impersonnel de la demeure des Carrow pour s'asseoir dans l'herbe encore verdoyante du domaine. Ils étaient assis l'un contre l'autre, appuyé contre l'unique arbre du jardin. Le reste n'était qu'une vaste pelouse, entretenue par deux elfes de maisons grincheux. Ils les revoyaient, ces deux gamins qui riaient comme des fous. Elle, avait l'air heureuse. Et lui, complètement différent. Parce que c'était vaant. Avant que l'autre face irruption, lui vole sa vie, éparpille ses pensées et ses désirs. Avant Soeren ? Il se souvenait de cette après midi ou lui et Dawn avait avalé beaucoup trop de chocogrenouille, ils s'étaient inventés des histoires fabuleuses pendant des heures. Ils étaient encore petits. C'était avant Poudlard. Avant la mort de son meilleur ami, le seul qui n'ai jamais eu. Et elle, elle avait toujours été là pour lui. Il lui avait toujours fais confiance. Parce qu'elle faisait partis des rares personnes qu'il aimait sincèrement en ce bas monde.
« Non, j'en suis certains Dawn. Sur et certains. Les médicomages ne comprendraient pas. Personne ne sait Dawn, personne. Pas même mes propres parents. » Il se tut quelques secondes avant de rependre. « Ils ne sont pas le meilleur exemple en ce qui concerne l'attention qu'il porte leur fils ceci étant dit. »
Et si cela se savait, sa vie, sa réputation, son avenir était ruinés. Il ne pouvait pas laisser une telle chose se faire savoir. Il allait peut-être finir à saint Mangouste, comme tous ces gens qu'il avait lui même envoyé à l’hôpital durant ses misions pour le ministère... Non, il refusait d'en arriver là. Ce n'était qu'une part de tous ses secrets qu'il gardait trop bien enfouis depuis de longues années. Ça et le fait qu'il ne se trouverait sans doute jamais de femme avec laquelle il ressentirait réellement quelque chose. Ses parents le tueraient s'il savait que leur fils était aussi malade comme ça.*
« Il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Quelques fois, sans que je puisse y faire quoi que se soit, je suis différent. Je ne saurais pas te l'expliquer Dawn. Mais quelqu'un d'autre prend la parole. Mais ce n'est pas moi. »
C'est mon premier ami né moldu. Pas facile de balancer de telle chose à sa cousine, sang pur elle aussi. Comprendrait-elle ? Elle ne pouvait rien faire pour lui, il était une cause perdu. Car des livres, il en avait épluché pour tenter de combattre ça. Il n'avait jamais rien trouvé. Il avait trouvé plusieurs témoignage glaçants ou le modlus ou sorciers atteint d'un tel trouble finissait par faire avec ou se donner la mort dans le pire des scénarios. Mais le Carrow était bien trop fier pour en arriver là, il préférait vivre avec son fardeau.
*je suis partis du fait que l'homosexualité n'a été dépénalisé qu'en 1967 en Angleterre, et que puisque chez les sorciers ça mets toujours un peu de temps à venir =°