Seth & Lumen
« La patience consiste à engloutir l'adversité sans même un froncement de sourcils. »
Le cours de sortilèges, Lumen ne faisait que le supporter. Tiraillée entre l'envie d'encastrer la tête de son professeur dans un mur et le désir de ne pas lui donner ce plaisir, la gryffondor optait pour garder son calme et son sang froid. Les seules personnes qui avaient la possibilité de la mettre réellement en colère n'étaient autres que ses parents. Et ce n'était pas un type comme Avery qui parviendrait à un pareil résultat. Alors oui, quand elle était dans son cours, elle ne se sentait pas bien, parce qu'elle était ennuyée de l'acharnement injuste dont elle était victime. Au beau milieu d'un cours, elle regarda l'enseignant lever sa baguette pour lancer un sort sur un élève trop bavard. Si certains retinrent quelques paroles, Lumen ne cilla même pas. Elle commençait à prendre l'habitude du tyrannisme du professeur des sortilèges. C'en était décevant. Quand fut le temps de répondre à une question, elle hésita sincèrement à lever la main. La réponse, elle la connaissait parfaitement. Mais à quoi bon répondre quand on essuyait de telles réflexions ? Ses notes étaient exemplaires, ses sortilèges toujours bons. Alors pourquoi devait-elle se prendre la tête à répondre aux exigences d'un homme qui demandait toujours plus de vous ? Rien ne semblait le satisfaire. Elle n'avait pas pour habitude d'être la cible de telles remarques venant d'un homme dont elle ne connaissait finalement rien. Les professeurs n'étaient pas là pour rabaisser constamment. Pourtant, elle encaissait sans rien, sans froncer les sourcils. Elle faisait preuve d'une patience proverbiale et d'un calme olympien. Toujours ! Dans tous les cas, elle ne lésinerait pas sur les mots pour lui renvoyer la pareille à la fin de ce cours qu'elle jugeait long, fastidieux et inutile. Il était temps de montrer qu'il pouvait abandonner son petit manège dés à présent, rien ne changerait d'ici là. Et l'heure de retenue qu'il lui colla ne l'étonna pas plus que ça. Elle ne voyait décidément pas l'intérêt de ce petit jeu, mais espérait sincèrement qu'il prenne fin.  Malgré tout, elle ne se berçait pas vraiment d'illusion. Quand un serpent avait trouvé une proie, il ne lâchait pas prise. Elle pouvait en témoigner. Toujours assise sur la chaise, elle attendit que tout le monde soit parti. Elle patienta une ou deux secondes, tout en fixant ce professeur qu'elle avait bien du mal à cerner. Mêlée entre incompréhension, mépris et dégoût, elle restait indécise sur ce qu'elle devait penser ou non à son sujet. Elle se leva alors, lentement, mais avança d'un pas déterminé vers le bureau. Elle posa fermement ses mains sur le rebord du bureau tandis que l'enseignant s'enfonçait très clairement dans son siège comme s'il allait enfin assister à quelque chose qui le divertirait.  « Dites-moi, ça vous amuse de jouer les tyrans ?  » Demanda t-elle le plus sérieusement du monde. Elle n'attendait pas de réponse. Dans son esprit, le oui s'imposait très clairement. Elle se redressa alors, croisant les bras.  « Vous vous délectez peut être de voir vos élèves souffrir de vos punitions abusives. »  Elle marqua une pause, plongeant son regard dans ces yeux qu'elle trouvait si sadiques. « Mais, c'est particulièrement pathétique. »  En aucun cas, il ne méritait son respect et si elle devait écoper d'une heure de retenue, autant que ce soit vraiment pour quelque chose. Mais après, ça ne la dérangeait pas. Elle était forte, Lumen. Toujours, en toute circonstance. Malgré son fort caractère, son naturel joyeux, elle ne montrait jamais sa véritable personnalité. « J'ignore quel traumatisme vous avez subi par le passé pour tomber si bas.  »  Elle parlait par petit morceau comme pour le laisser s’imprégner de ses paroles qui allaient visiblement vers quelque chose de particulièrement mesquin. Mais il l'avait cherché. Qu'il en profite. Elle ne montrerait pas autant de détermination à se défendre une seconde fois. « Peut être que votre maman vous a privé de votre doudou car vous étiez capricieux. Ou que vos supérieurs au bureau des aurors prenaient un malin plaisir à vous rabaisser sans cesse, mais au final peu importe.  » Dit-elle sur une voix faussement compatissante, pesant chacun de ses mots. En vérité, elle se moquait particulièrement de ses états d'âmes. Elle s'en foutait de son passé. Le résultat était là. Et elle n'aimait pas ça. « Puis être réduit à enseigner à des élèves les sortilèges, ça doit faire mal non ?  » Demanda t-elle sur un ton particulièrement hautain. Elle arrivait parfaitement à imiter toutes ces personnes qui vous regardaient avec tout le mépris du monde. « Mais même ça, vous n'êtes pas capable de le faire.  » Ajouta t-elle finalement dans un haussement d'épaules.

Bien que Lumen se montra fort désagréable et désobligeante, elle n'en avait pas fini. Elle ne levait pas la voix. Elle était persuadée qu'elle n'en avait pas besoin. Mais il fallait absolument qu'elle ne lui laisse pas prendre la parole. Alors elle l’assénait de répliques cinglantes. Puis, dans un sens, ça lui faisait du bien, comme un poids en moins sur les épaules. Finalement, Seth Avery s'apparentait à un maniaque de l'autorité. Il voulait que tout soit comme il le souhaitait. Il employait des manières peu orthodoxes pour punir ses élèves. Et l'opiniâtreté dont il faisait preuve prouvait qu'il devait avoir une bien basse estime de lui pour en arriver là. Etait-il si naïf de croire que cela pouvait vraiment avoir des résultats ? « Quant à votre petit jeu. Vous vous doutez bien que j'en ai assez.  »  Admit-elle finalement. Autant l'avouer. Qu'est-ce que ça l'avancerait de le nier ? Pourquoi s'en cacher ? Ça agacerait n'importe qui à sa place. Et Lumen disait toujours très clairement ce qu'elle pensait. « Je n'ai pas la moindre intention d'entrer dans le jeu d'un professeur à l'esprit étriqué et dont la maturité ne dépasse pas celle d'un gamin de dix ans.  »  Ça au moins, c'était dit. Elle n'était pas un jouet qu'on manipulait comme ça. Au final, Avery était semblable à un enfant capricieux qui demandait le dernier balai à la mode à ses parents. Il ne valait pas la peine qu'on s'énerve vraiment. Et elle ne ferait pas plus d'efforts à l'avenir, à moins qu'il change d'état d'esprit. Mais ça c'était vraiment pas gagné. Du coup, elle préférait mettre les choses au point. Quand elle s'apprêta à partir, elle s'immobilisa, se rendant compte que finalement elle avait encore quelque chose à dire. « Si maintenant, vous vous obstinez dans cette voie, vous n'avez pas fini de souffrir. Je ne changerai pas d'attitude. Je serais toujours et inlassablement impassible face à vos vaines tentatives puériles de m'énerver.  » Oui, définitivement, elle avait l'impression de parler à un enfant. Alors peut être était-ce la vérité. Peut être que vraiment dans sa tête, ça ne tournait pas rond. Dans le fond, ça ne l'étonnerait pas. Puis elle s'y attendait, surtout venant d'un type comme lui. Puis impatiente d'en finir là, elle reprit la parole, ne lui laissant pas la possibilité de parler, de la contredire, de lui mettre une heure de colle en plus. En fait, elle se doutait qu'il n'hésiterait pas une seconde à lui infliger lui aussi tout un tas de reproches. C'était à croire qu'il ne pouvait faire que ça. Emmerder son petit monde. Quelle triste objectif. Au moins, il pouvait être certain que son but était atteint. « Je crois qu'on s'est tout dit. J'ai un cours après le votre.   » Annonça t-elle avant d'ajouter comme si elle n'avait jamais vraiment fini de lui dire le fond de sa pensée .« Par chance, le professeur de défense contre les forces du mal a un minimum de bon sens. Elle ne met pas d'heures de colles injustifiées. » C'était la conclusion parfaite à ce dialogue de sourds.  

BY .TITANIUMWAY

Seth & Lumen
« La patience consiste à engloutir l'adversité sans même un froncement de sourcils. »
Elle s'apprêtait à partir quand le bruit de la porte lui parvint aux oreilles. Elle resta immobile durant quelques secondes. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête aussi d'espéré que cette entrevue prendrait fin assez rapidement ? Elle s'était imaginé qu'elle écoperait seulement d'une heure de colle supplémentaire. Après tout, dans les bonnes mœurs, on ne parlait pas comme ça à son supérieur. Et même si elle manquait rarement de respect à ces personnes-là, elle s'attendait réellement à en subir les conséquences. Eh bien non. Cette simple action annonçait un long discours ennuyeux qui leur ferait perdre du temps autant à l'un qu'à l'autre. Alors pourquoi s'obstinait-il ? Elle inspira profondément, se rappelant qu'il n'y avait pas de raison de s'énerver, après tout, ce n'était qu'une mauvaise passe à encaisser. Et elle était habituée à ce genre de choses. Depuis toujours. Depuis huit années déjà. Alors, à ses yeux, Avery n'était qu'un petit joueur à côté de ses parents. Elle fit un quart de tour pour lui faire face. Elle soutint son regard sans ciller et attendit sa sentence. Une flopée lui tomberait sans aucun doute sur le coin de la gueule. Et comme elle le prévoyait, il entama sa mise en scène par quelque chose de particulièrement vexant et désagréable. Des applaudissements purement hypocrites qui   donneraient à n'importe quel interlocuteur la sensation d'être ridicule. La première réplique ne tarda plus longtemps. Elle fronça légèrement les sourcils. Il se foutait carrément de sa gueule, comme si tout ce qu'elle avait pu dire n'était que du vent. Et au final, ça ne l'étonnait pas vraiment; La suite ne la surprit pas vraiment non plus. Ce qui était le plus pathétique ? Elle croisa donc ses bras, faussement curieuse de connaitre la réponse. « C’est d’avoir votre potentiel et de le gâcher comme vous le faîtes en vous complaisant dans une banalité des plus affligeantes » Elle leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupir méprisant. Elle se le disait depuis le début. Il ne satisfaisait jamais de bons résultats. Parce que ne pas avoir optimal à chaque était surement un crime à ses yeux. Par chance, il ne s'agissait pas de la personne qui jugeait les examens aux buses. Lumen resta ensuite particulièrement sceptique à l'idée qu'il puisse croire en elle. Généralement, les professeurs s'acharnaient sur leurs élèves justement parce qu'ils saquaient les pauvres étudiants qui ne parvenaient pas à obtenir ne serait-ce que la moyenne. Finalement, il raisonnait d'une manière bien étrange. Elle se perdit ensuite dans ses pensées, le discours sa médiocrité ne l'intéressant pas plus que ça. C'était le même registre, le même disque. Allait-il enfin passer à autre chose ? Il serait temps. « Vous avez le potentiel, il ne vous manque plus que le caractère ! Ce caractère que vous avez là ! Dans vos tripes ! » Elle avec peu de caractère ? Non, mais il se foutait d'elle ? Ça ne pouvait qu'être une blague ! On lui reprochait un tas de choses, mais pas ça. Pourtant cette force de caractère qu'on lui connaissait bien, on la voyait au premier coup d’œil. Son regard ne faisait que démontrer la réalité de sa personnalité. Alors, pour le coup, il se trompait lourdement. Il ne lui manquait pas du caractère. Au contraire, c'était celui-ci qui lui permettait de ne pas tuer la moitié des personnes qu'elle rencontrait dans les couloirs de Poudlard. Avec sa vie merdique, il était évident qu'elle aurait pu arracher quelques têtes depuis longtemps.   « Je ne sais pas ce que vous voulez faire plus tard mais laissez-moi vous rappeler une chose… Vous êtes une jeune femme. Il faudra vous battre plus que vos homologues masculins… Sauf si votre ambition se résume à vous fiancer et pondre des héritiers à votre mari ? » La comparaison avec une sorte de poule la laissa totalement de marbre. Elle ne comprenait pas pourquoi les hommes sous-estimaient toujours ces femmes qu'on condamnait à une vie sans saveur. En Lumen se mêlaient une sorte de compassion à l'admiration. Elles acceptaient de ne pas avoir de conte de fée plus tard. Certaines étaient traitées comme des chiennes et pourtant, elles tenaient debout, la tête haute. Alors, oui, elle vouait un certain respect à ces femmes qui quelque part montraient plus de courage que beaucoup d'autres. Mais d'un autre côté, connaitre une existence sans joie, sans amour, sans passion n'attisait que sa pitié. En aucune façon, elle ne voulait devenir une pouliche. Elle aspirait à bien autre chose, encore heureux.


« Pour votre information, non… Enseigner ici n’est pas une punition. C’est choisit et encouragé par le Ministère pour vous protéger… Malgré ce que vous pouvez penser, j’aime être ici… C’est très… Productif. Détecter les nouveaux talents et les pousser dans la bonne direction, voilà le vrai défi… Et puis… Vous dites que je n’instruis pas bien ? Pourtant vos notes sont au plus haut. Ainsi que celles de ceux qui se donnent la peine de travailler. Oh par contre vous avez raison sur un point… Je ne suis pas quelqu’un de compréhensif… Quelqu’un qui vous tapotera l’épaule en vous félicitant de votre travail tout en sachant que vous pouvez faire bien mieux ». Alors, il justifiait de cette manière son arrivée à Poudlard. Les protéger ? De quoi ? De professeurs incompétents ? D'élèves violents ? Lumen entendait que les professeurs étaient sensés préparer leurs élèves à leur avenir. Alors il lui semblait que ce mot était bien mal choisi. Il parlait énormément, peut être trop même. Pour dire quoi au final ? Il affirmait que Poudlard n'était finalement que comme une mine d'or où il fallait trouver la pépite pour la tailler de manière à ce qu'elle lui ressemble. Quel triste objectif. Toutefois, il reconnaissait son manque de sensibilité et d'humanité. Il ne soutenait pas. Il rabaissait. Cela revenait toujours au même. «  Vous voulez partir et que je vous laisses tranquille ? Pas de problème, je déteste perdre mon temps inutilement. Allez-y ! Allez donc retrouver votre gentille professeur de DCFM avec l’idée fausse et simpliste que vous avez de moi » Même si en apparence il s'agissait d'une invitation à partir, Lumen ne bougea pas, gardant le silence, se disant que ce n'était pas fini. Finalement, ça venait seulement de commencer. Les pas de Lumen ne la dirigeraient pas vers la sortie. Elle ne tenait pas à fuir, pas maintenant qu'il venait de l'incendier de tant de basses insultes. En tout cas, il les additionnait.  « Le méchant professeur Seth Avery… Si seul et si tyrannique… Quelle belle idée de titre pour mon autobiographie… » Narcissique de surcroît ! C'était à hurler de rire. Il ne manquait pas d'air. Puis qui lirait une autobiographie d'un auror reconverti dans l'enseignement ? Ces idiotes qui lisaient SorcièreHebdo le matin peut être.  « Ou vous pouvez me prouver que j’avais raison à votre sujet… Et passer à l’étape supérieure… Dit-moi jeune Macmillan… Que voulez-vous faire plus tard ? » Encore cette question ? Qu'est-ce qu'elle pouvait en avoir marre d'entendre tout ça. Pourquoi tout le monde s'intéressait-il à ses aspirations ? Comme si c'était  l'interrogation qu'il fallait à tout prix poser. Il s'agissait surement de la fin. A présent, il voulait une réponse, mais elle ne lui donnerait pas. Oh non, elle ne se laissait pas avoir comme ça. Elle ne pensait pas comme lui.  Et elle se rendit compte qu'avec ça, il achevait son énumération de répliques acerbes. Elle garda le silence durant environ deux ou trois minutes, réfléchissant à ce qu'elle allait bien pouvoir dire toujours dans l'optique de le faire lâcher prise. Oui, elle avait absolument envie qu'il la laisse tranquille, mais elle ne prenait jamais peur face à l'adversité. Elle était loin l'enfant qu'on pouvait terrifier par deux ou trois réponses bien placées. « Donc si je comprends bien, vous préférez oublier les autres, ceux qui se battent pour obtenir de meilleurs résultats, mais qui pourtant n'y arrivent pas.  » Elle marqua une pause. Elle avait toujours eu cette drôle de manie de défendre les faibles et les oprimés. Mais si elle ne le faisait pas, qui le ferait à sa place ? « Sous prétexte que votre vision se limite à ceux qui travaillent et ceux qui n'en branlent pas une, toutes ces personnes n'existent pas ? Vous préférez vous boucher le nez et fermer les yeux comme s'ils étaient des vulgaires rebuts de l'humanité ?  » Ses questions étaient bien sûr rhétoriques. Elle ne souhaitait pas de réponse, la connaissant déjà. « Et si par chance, l'un de vos élèves arrive à avoir des résultats plus que satisfaisants, alors là, vous décidez d'en faire votre marionnette pour l'avenir ?  » Lumen croisa alors les bras. L'idée ne lui plaisait, pour la simple et bonne raison qu'elle avait déjà donné de ce côté-là. Elle avait trop longtemps essayé de coller à la normalité des Macmillan pour se perdre elle-même. « Eh bien pour votre gouverne, d'autres personnes ont essayé de faire de moi un pantin. Et... » Elle marqua une pause avant de reprendre d'un ton encore plus déterminé : « ont échoué lamentablement. »

Elle ne laisserait pas une nouvelle personne qu'elle ne connaissait pratiquement pas faire d'elle un pion, un allié ou quoique ce soit d'autre. Sa fierté démesurée la poussait à avancer seule, sans l'aide de qui que ce soit. Elle n'avait pas de maitre à penser et ça lui semblait particulièrement peu glorieux. Ceux qui avaient été mis à telle place grâce à telle relation, ce n'était pas gratifiant aux yeux de Lumen. « Je tenais seulement à vous faire remarquer qu'il y a une différence entre justice et gentillesse. Et visiblement, ce sont deux notions dont vous semblez totalement dépourvus.  » Et ce n'était pas tout. Elle ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. On la provoquait de manière à la rabaisser. Eh bien qu'il en soit ainsi. Finalement, le but de cette manoeuvre lui semblait particulièrement obscur. Après tout, un manipulateur savait parfaitement que pour obtenir ce qu'il attendait, il fallait se montrer poli et brosser les gens dans le sens du poil. « Vous devriez le mettre dans votre future autobiographie. Histoire de dire aux prochaines générations quel genre de professeur le ministère a eu la bêtise de nous mettre dans les pattes.  » Elle n'en démordait pas. Elle le trouvait incompétent ? Eh bien, elle le disait ouvertement, sans la moindre nuance. Lumen n'avait jamais été une fille très diplomate, surtout dans ce genre de circonstance. Elle enfonçait le clou à coup de marteau autant de temps qu'elle le pouvait. Pourtant, elle s'efforçait de ménager les gens par des boutades ou alors par un silence de plomb. Mutisme qui, généralement, en disait long sur mon humeur. « Quant à mon avenir, ne vous prenez pas la peine de vous en préoccuper. Je ne compte ni pondre des héritiers ni attendre les bras croisés qu'un miracle me tombe dessus.   » Elle avait parfaitement conscience qu'une femme s'intégrait toujours plus difficilement qu'un homme dans le monde des sorciers. C'était malheureux, mais c'était comme ça. « Et vue que mes aspirations vous intéressent tellement. Je me vois mal derrière un bureau. Je commencerai sans doute par du quidditch en professionel durant quelques années et m'orienter après vers du journalisme politique.  »    

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Seth & Lumen
« La patience consiste à engloutir l'adversité sans même un froncement de sourcils. »
Lumen était assez connue pour son franc parlé et il ne faisait aucun doute qu'un jour le professeur de sortilèges se heurterait à la franchise, parfois bien excessive, de la gryffondor. Au moins, il ne faisait aucun doute quant au choix du chapeau magique pour la répartition de la Macmillan. Elle ne disait que le fond de sa pensée. Elle avait compris assez tard que s'écraser trop longtemps était une mauvaise chose. Maintenant, elle ne laissait plus une occasion de montrer sa sincérité aux gens, même si cette dernière lui apportait beaucoup d'ennuis. Elle n'avait pas peur de s'y risquer, un peu comme cette fois-là finalement. Peut ête allait-elle trop loin dans ses propos . Et alors ? Elle en concluait qu'il l'avait bien cherché. C'était surement très idiot et ridicule comme raisonnement, mais certaines fois, il fallait montrer les griffes pour obtenir la tanquille qu'elle attendait. Elle étai assez agacée par le comportement de son enseignant et sa façon de penser. Il laissait de côté les autres parce qu'ils n'avaient pas de talents... Du moins, c'est ce qu'elle en conluait. « Il n’est pas question ici de chance et je… N’oublies pas certains de vos camarades parce qu’ils n’y arrivent pas… Mais il est vrai que je pousse les autres à se dépasser. Qui a dit que ce monde était juste ? Certains sont amenés à faire de grandes choses, d’autre moins. C’est la vie » Il se contredisait pas mal sur le coup. A quoi bon essayer de parler à ce sujet ? C'était comme percuter un mur, ça ne servait à rien, sauf à se faire mal. Au moins étaient-ils d'accord au moins sur une chose. Le monde était injuste. Elle le savait depuis longtemps. Des mois ? Non des années. Elle avait vu cela depuis longtemps, depuis le jour où sa soeur avait été condamnée à la mort par une maladie incurable. « C'est la vie ? » Répéta t-elle accompagnant à ses paroles un simple arquement de sourcil. « Pourquoi être aussi ... fataliste ?   » Pour une fois, son ton était neutre. Il s'agissait là d'une véritable question. Pas qu'elle aimait les grands débats philosophiques, mais elle voulait sincèrement avoir une réponse à ce sujet. Des gens qui répondaient "c'est la vie", il y en avait des milles et des cents. Alors oui, elle s'interrogeait à ce sujet. Pourquoi les gens concevaient les choses ainsi ? « Je suis bien d'accord que la vie est injuste, elle est même une véritable garce, mais n'est-ce pas une raison de plus d'aider ces personnes qui sont amenées à faire de moins grandes choses justement ?  » Elle fit un haussement d'épaules. Elle ne pensait pas du tout qu'il verrait un intérêt à répondre à ces éternelles questions. Avec cette idée en tête, il était bien sûr évident que Lumen ne verrait jamais Avery comme elle voyait son professeur de défense contre les forces du mal par exemple. « Et de qui s’agissait-il ? Vous vous méprenez sur mes intentions » Elle se contenta de le scruter quand il osa lui poser cette question qu'elle jugeait inapropriée. Il n'avait pas le droit. Pourtant, dans un sens, elle se dit qu'elle ne risquait pas grand-chose à lui dire la vérité. Après tout, il n'irait pas loin avec ça. Surtout que les trois quart des parents cherchaient à se soumettre leur gosses à leur volonté, enfin surtout chez les sang purs qui se trouvaient presque 'nobles', comme s'ils valaient mieux que les autres. Malheureusement, les sorciers vivaient encore au moyen âge. « Mes parents.   » Deux mots, elle savait que ça suffirait. Lumen n'aimait pas ses parents, ça se voyait. Du moins, pour ceux qui savaient observer. De toute façon, il faudrait la soumettre au véritaserum pour qu'elle en dise davantage. Il ne fallait pas trop attendre d'elle, surtout à ce sujet. Et c'était déjà conséquent comme réponse.

Pour elle, le ministère aurait pu éviter de foutre son nez dans les affaires de l'école. Si certaines choses les concernaient comme cette élève attaquée à un bal, les postes donnés à tel professeur ne regardaient par le ministre. A moins que Dumbledore n'ait pas trouvé de professeur de sortilèges, mais ça lui semblait quelque peu improbable. Le directeur de Poudlard était assez grand pour choisir ses enseignants tout seul et pour les trouver aussi d'ailleurs. « N’oubliez pas à qui vous parler » dit-il d’une voix basse mais lourde de sens. « Le courage est une chose. L’insolence une autre. Les deux sont à manier avec extrême précaution. Surtout avec moi. Ne me confondez pas avec votre gentil professeur de créatures magiques. Si je suis ici c'est aussi pour vous protéger. Souvenez-vous en » Elle haussa un sourcil. Venait-il sincèrement de sous entendre que le professeur de créatures magiques était gentil ? Non parce qu'elle ne le trouvait pas gentil, mais plutôt deux de tensions. Voire même un peu simplet, mais pas forcément gentil. Généralement, quand on utilisait ce terme, c'était parce qu'on ne trouvait pas quoi dire d'autre. C'est pourquoi elle ne parvint pas à le prendre au sérieux et qu'elle laissa échapper un rire amusé. « Je suis désolée mais vous êtes certain que "gentil" soit le mot pour décrire le professeur de soins aux créatures magiques ?  » Elle se gratouilla le front en pensant encore à ce qualificatif ridicule. «Disons qu'il est dans son monde.  » Ajouta t-elle dans un haussement d'épaules. Et c'était une façon gentillette de présenter les choses. Teruki Tsuki était à moitié dingo, non sincèrement. Il fallait être un peu timbré pour menacer quelqu'un d'un sabre japonais. « Mais vous savez, je n'aurai jamais fait la comparaison entre lui et vous. » Pour elle, ils étaient radicalement opposés et en tout point. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure. Il fallait être fou pour oser y penser. Elle ne savait pas pourquoi il avait cherché à lui rappeler qui il était. Si elle avait parlé comme ça, c'est bien parce qu'elle n'avait pas peur de lui. En tout cas, il fallait un peu plus que quelques menaces voilées pour la terrifier. Elle avait parfaitement conscience de la personne à qui elle parlait. Elle était téméraire, mais pas stupide non plus. Elle concéda finalement à lui dire ce qu'elle souhaitait faire plus tard. « Du Quidditch ? Une bonne idée pour qui a le talent nécessaire. En tant que Poursuiveuse je suppose ? Vous avez une équipe en tête ? » Bien qu'elle ne s'attendait pas à ce genre de réaction, elle ne fut pas spécialement surprise. Dans le fond, tout bon sorcier qui se respectait appréciait un tant soi peu le quidditch. Pour la première fois depuis le début de leur conversation que s'annonçait pourtant vaine, elle eut la sensation d'avoir une discussion normale qu'on pourrait avoir avec n'importe quel autre professeur. « Oui, en tant que poursuiveuse. » Répondit-elle simplement avant de reporter son attention sur la véritable question : quelle équipe ? Elle avait déjà une idée, même si c'était assez banal pour une fille. Mais ça correspondait sincèrement à ses envies. « J'avais pensé aux Harpies de Holyhead.  »


« Si c’est vraiment votre ambition, j’ai quelques relations qui vous serons sûrement très utiles. Mais ne vous méprenez pas. Il n’est pas question ici de passe-droit… Juste d’un petit coup de pouce pour vous donner une meilleure chance de prouver votre valeur en tant que joueuse. Le reste est entre vos seules mains. » Elle hésita un temps à répondre à ça. Ca devait être de l'hébreux pour lui, mais peut être avait-il une explication. Alors elle garda le silence, le laissant continuer sur sa lancée. « Avoir un bon réseau est toujours utile, tout le monde vous le dira. Vous vous engagez dans une voie où vous ne pourrez pas y couper. » Pour le coup, il fallait reconnaitre qu'il avait raison. Rares étaient ceux qui réussissaient par l'unique talent. A moins d'avoir une excellente réputation dans ce métier. Ce n'était pas tout à fait la même chose que pour devenir médicomage. A moins de vouloir de faire un grand nom grace à la médiomagie. « Voyez-y un moyen de me faire… Pardonner nos désaccords passés ? » lui dit-il. « D’autant que plus tard si vous côtoyez le monde politique, vous aurez besoin d’un chaperon, faites-moi confiance là-dessus. » Elle avait un peu l'impression qu'ils parlaient comme si elle sortait bientôt de Poudlard. Elle n'avait que dix huit ans après tout. Il était encore temps de choisir autre chose. « Un service en vaut toujours un autre. Et qui sait, si vous réussissez, peut-être qu’un jour vous aiderez à votre tour une jeune fille comme je vais le faire pour vous. Je ne suis pas si terrible que ça. Si je m’intéresse à vous c’est que vous en valez la peine. Point. » Bah, en tout cas, il avait une façon bien étrange de montrer à ses élèves qu'ils en valaient la peine. Mais soit. Elle attendit encore quelques secondes, ne sachant pas s'il avait réellement fini ou pas. Mais, c'était bien le cas. « Je ne sais pas pourquoi j'ai du mal à vous voir en bon samaritain. » Dit-elle simplement. Elle parut réfléchir. Elle hésitait quand même à croire en ces propos. « Mais je veux bien croire que vous n'êtes pas le méchant loup non plus. » Les gens ne pouvaient pas être tout méchant, ou tout gentil. Et l'idée qu'il soit davantage à demi-chemin entre ce que la populace appelait bêtement  le mal et le bien ne lui semblait pas totalement absurde. « De toute façon, ce serait trop facile s'il y avait les "gentils" d'un côté et les "méchants" de l'autre.  » Pour autant, elle n'acceptait pas son aide. Elle restait quand même sceptique et assez méfiante.  

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Seth & Lumen
« La patience consiste à engloutir l'adversité sans même un froncement de sourcils. »
Lumen était certaine d'une chose, elle ne verrait pas son professeur de sortilèges de la même façon. Au lieu de le voir comme un tyran, elle aurait tendance à le décrire... comme un pont entre deux rives, la première rive étant le bien et la seconde le mal, enfin schématiquement. Une vision peut être simpliste à première vue, mais bien plus compliquée dans la tête de Lumen. Peut être que dans cette conversation, ses paroles avaient dépassé sa pensée... En fait, non pas vraiment. Elle avait plutôt bien trouvé ses mots pour montrer que de toute façon, elle ne se laisserait pas faire comme ça et qu'elle n'était pas un élève qu'on modelait pour en faire un parfait soldat. A qui comparerait-elle Seth Avery ? Probablement pas à Teruki. Lumen n'y aurait même pas songé. Ils étaient deux êtres bien distincts, puis fallait pas mélanger les serviettes et les torchons.  Elle aimait bien son prof de soins aux créatures magiques, mais il ne fallait pas aller dans l'exagération non plus. Ne pas se fier à l'eau qui dort ? Elle arqua un sourcil en imaginant Teruki sain d'esprit. Elle ne pouvait pas s'empêcher de le voir en psychiatrie à Saint Mangouste. La vue du sabre de son professeur placé juste au niveau de son cou prêt à lui trancher lui revint à l'esprit, mais Lumen s'abstint de tout commentaire, songeant que ça ne pouvait que causer du tord à ce dernier et elle n'y tenait pas.   « Je veux bien y croire » Se contenta t-elle de dire dans un bref haussement d'épaules. Il parlait sans aucun doute par expérience, mais elle se moquait bien des histoires de ses professeurs. Après tout, c'était leur vie, pas la sienne. Alors, elle ne chercha pas à comprendre, ne posa pas de questions. Puis question de respect.  Par chance, le sujet Teruki Tsuki ne fut qu'un grain sable, un malheureux pépin de cette conversation. Lumen avait de toute façon parfaitement conscience que ce n'était pas le but du professeur de sortilèges. Ses aspirations, ses projets, la réponse était déjà toute faite. Depuis toujours, elle rêvait de jouer du quidditch en professionnel, c'était le chemin qu'elle se traçait depuis deux ou trois ans déjà. Encore fallait-il avoir un peu de chance, ou alors de relations. La deuxième option agaçait un peu la gryffondor, mais en soit elle comprenait. C'était comme ça qu'allait le monde. Il fallait s'y faire rapidement. Mais pour le moment, elle n'était qu'une adolescente révoltée et incroyablement bornée qui détestait qu'on fasse les choses pour elle et demander de l'aide lui semblait presque improbable. La raison voudrait qu'elle accepte cette main tendue, ses principes la poussaient à dire non. Elle avait eu pour habitude de ne se fier qu'à elle-même. Mais d'un autre côté, il fallait remarquer qu'il avait raison. Alors, elle se contenta de ne dire ni l'un ni l'autre, indécise peut être. Ni sa fierté ni son entendement ne prenait le dessus. Elle préférait observer, attendre plutôt que de prendre une autre décision radicale. Peut être que la réflexion en valait la peine pour une fois. Rejoindre les harpies, c'était ça son grand rêve.

Pourquoi ne fut-elle pas surprise de l'entendre dire qu'il en connaissait la capitaine ? Quel heureux hasard. Les coïncidences, Lumen avait du mal à y croire, mais quelques fois, certaines te tombaient dessus et force était de constater que ça existait vraiment. Puis, elle ne voyait pas vraiment pourquoi il lui mentirait, quel intérêt ? Puis il y avait tellement d'occasions, d'endroits où ces deux-là auraient pu se rencontrer, l'une des nombreuses soirées mondaines qui incombaient à ce genre de célébrité, les après match aussi quand certains les félicitaient ou demandaient des autographes. Puis le ministère gérait aussi les matchs de la ligue, alors forcément, les occasions étaient nombreuses. « Vous la connaissez depuis longtemps ? » Était-ce réellement de la curiosité ? Ou alors de la politesse ? Dans tous les cas, c'était fait maintenant et elle ne reculerait pas. « Je sais bien que ça me demandera beaucoup d'effort, bien plus que si je faisais un banal métier de vendeuse sur le chemin de traverse. Mais je sais où je vais. » Elle n'était pas bête, loin de là. Elle se rendait bien compte que ce n'était pas rien et beaucoup de personne voudrait y entrer aussi. Les filles de sa génération qui comptaient faire les sélections étaient probablement assez nombreuses. Les harpies de Holyhead avaient un rayonnement mondial, et Lumen comprenait très bien pourquoi. Elles avaient le talent, la particularité de n'être composée que de filles. Alors forcément, on y' prêtait un regard intéressé et intrigué. Elles menaient bien leur barque. Lumen sortit de ses pensées quand Seth reprit la parole. Elle arqua un sourcil et l'observa avec attention tandis qu'il sortait quelque chose de son bureau. Elle garda le silence, c'était un carton, à première vue en tout cas, elle se doutait bien que c'était tout de même un peu plus important que ça.  Sans grande surprise, elle prit ce qu'on lui tendit. Elle était bien trop curieuse de savoir de quoi il s'agissait pour rester totalement impassible. L'être humain était construit ainsi, Lumen ne faisait pas exception. Mais le meilleur moyen de piquer la curiosité de quelqu'un, c'était lui dire de ne pas aller à tel endroit. Un peu comme la forêt interdite. Il ne fallait pas y aller. On lui répétait à chaque fois de ne pas y mettre les pieds. Et bah que croyez-vous qu'elle fasse ? Elle y allait bien sûr.  Pour en revenir à ce carton, c'était en vérité une invitation à une fête prochaine dans la grande salle et plus précisément l'anniversaire de ce dernier. Si la deuxième information la fit doucement sourire, la première l'étonna. Dans la grande salle ? Qui arrivait à privatiser cette pièce ne serait-ce que pour une soirée ? Elle avait toujours pensé que Dumbledore était au dessus de tout ça et qu'il ne cédait pas aussi facilement qu'il en avait l'air. Mais peut être après tout, avait-il vu un moyen dans cette soirée de changer les idées de certains élèves, d’apaiser les tensions, un peu comme tous les bals donnés aux diverses fêtes importantes du calendrier. Et c'était probablement l'argument majeur qui avait fait incliner la décision du directeur de Poudlard. « Ah oui ? »  Réplique plus bête que celle-là, ça n'existait pas.

Elle réfléchit. Les soirées mondaines où ses parents la trainaient parfois ne lui laissaient pas vraiment de bons souvenirs. Elle devait faire bonne figure alors qu'elle n'aimait pas ça. Elle se souvenait des personnes hautaines qui regardaient elle, son frère et sa soeur, parce qu'ils n'étaient pas assez connus, qu'ils avaient leurs preuves à faire. Heureusement, ils avaient tous un domaine où ils réussissaient, l'ainé dans les études, Lumen dans le quidditch et Freya dans la musique, ce qui leur permettait d'avoir des choses à montrer. Mais la gryffondor était à l'aise, du moins en apparence, avec les personnes qui daignaient lui accorder de l'attention dans ces fêtes là et savait vanter ses mérites. Si les Macmillan voulaient réellement entrer dans les bonnes graces des très hautes familles, ils ne pouvaient pas se permettre d'avoir un électron libre comme Lumen alors ils ne la négligeaient lors de ces occasions. Mais là, c'était différent parce que c'était elle qui déciderait, qui ménerait la danse, du moins, c'est elle que revenait la tâche de choisir. Si elle voulait se mêler aux 'personnes de marque' ce serait pour elle et personne d'autre. Et ça pesait lourd dans la balance. Le raisonnement pouvait paraitre très égoiste, mais ses projets professionnels ne regardaient qu'elle. « Je suppose que si j'y vais de mon plein gré, ça changera pas mal de choses.  » dit-elle pensivement en retournant le carton d'invitation. Peut être qu'elle s'y amuserait réellement. Puis, elle ne devait pas négliger l'importance de ces soirées où elle aurait peut être la chance recontrer des personnalités importantes du quidditch. Puis, ça ne faisait de mal à personne de se présenter quelques fois à ce genre d'endroit. Elle savait que Barry voudrait y elle. Ce genre de fête l'intriguait et ça l'amusait probablement un peu aussi. Elle lui en parlerait. Il lui demanderait s'il pouvait venir avec elle. Elle répondrait oui après une fausse hésitation. Puis voilà. C'était ainsi que ça se passait. « Je viendrai pour le champagne et les petits toasts.  » Sourit-elle pour contraster avec l'annonce plus formelle, voire cérémoniale faite par son professeur. Elle n'était pas sérieuse, ça se voyait. Puis elle porta son attention sur l'heure. Le cours de défense contre les forces du mal commencerait très bientôt et le temps de monter à l'étage supérieur était tout de même assez long. Puis avec sa veine, il ne faisait aucun doute que les escaliers feraient des siennes alors qu'elle se dépecherait pour ne pas être en retard. Au moins, cette discussion se terminerait sur une touche plus positive, ce qui franchement n'était pas gagné au début. Alors elle reprit la parole : « Je n'ai rien contre discouter avec vous, mais je suis déjà en retard à mon prochain cours.  » puis elle ajouta aussitôt : « Je vous souhaite donc une bonne journée. »  

BY .TITANIUMWAY