NOM : Ackermann – Ce nom n’a rien d’honorifique pour les sorciers mais il a fait trembler les moldus. Rendu célèbre par le géniteur de Belle et ses frères qui ont semé la terreur pendant deux décennies en braquant des banques (et laissant une flopée de cadavres derrière eux accessoirement) avant de se faire descendre par les forces de l’ordre. PRÉNOMS : Belle. On ne pouvait pas faire plus prétentieux comme prénom que celui qui rend hommage à la beauté féminine. Avec chance, elle porte à la perfection ce prénom qui lui donne un certain mystère ; anglaise ou avec des origines françaises lointaines ? Plus simplement, étant la seule héritière du paternel, il lui fallait un prénom à la hauteur de l’héritage. Maïa quand à lui, c’est juste beau, mignon, court et ça sert pas à grand chose vu que c’est le second prénom. C’était une façon de faire croire à la mère qu’elle pouvait également choisir le prénom de son unique fille. Finalement, peut-être que si les deux prénoms avaient été inversés, le destin de Belle aurait été tout autrement. AGE : Vingt-six ans, il paraît que c'est la fleur de l'âge. Là où l'on est plus une attardée bousculée par les hormones et là où l'on ne commence pas non plus à se dessécher en devenant un monument de rides. POSTE : Sorcière de santé. C'est un métier un peu étrange pour une fille qui se fiche du reste du monde en dehors de sa personne. Loin d'avoir envie d'aider son prochain, c'est son goût pour les potions qui la mené jusqu'à ce poste. Et puis, c'est toujours un bon moyen de maltraiter ses ennemis lorsqu'ils sont au plus bas de leur santé et qu'ils n'opposent aucune défense. ÉTAT CIVIL : Collectionneuse d'hommes et mante religieuse, elle se joue de ses partenaires sans s'accrocher. Célibataire depuis toujours, Belle ne s'est jamais investie dans une relation sentimentale. Le gêne du romantisme ne lui a pas été attribué dans son patrimoine génétique.. PURETÉ DU SANG : On dit d'elle qu'elle est mêlée, qu'elle est impure et qu'elle a une mère qui s'est fourvoyée avec un moldu. Elle n'est, évidemment, pas d'accord avec cette conception de la hiérarchie sociale et n'hésites pas à confronter ceux qui viennent lui examiner le flux sanguin. ANCIENNE MAISON : Gryffondor. Dans son monde, l'honneur est important. Fille de bandit, Belle a toujours dit ce qu'elle pensait et toujours traité ses rivaux avec le respect qu'ils méritaient. La ruse et le manque de courage des serpentards n'en font pas des égaux à ses yeux. Pour Poufsouffle, il lui manque certainement le gêne de l'empathie et le goût de l'apprentissage pour la maison des aigles.. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle. Belle aime les hommes et les homme le lui rende bien. Jouant de son corps et de ses atouts féminins, elle sait obtenir ce qu'elle veut à l'aide d'un regard ou d'un dos légèrement cambré. La femme est la plus grande faiblesse de l'homme et elle sait tirer profit de son sexe. CAMP : Mangemort. Ce n'est pas pour les idéaux sur le sang mais parce qu'en tant que fille de bandit, Belle ne connait que ce mode de vie, n'aime que cette façon de vivre sa vie. Si l'organisation n'est qu'à son crépuscule, elle compte bien prendre du galon en même temps que les rangs se grossiront. PARTICULARITÉ : Aucune et cela semble être préférable. Il ne serait pas raisonnable que l'héritière Ackermann soit atteinte de plus de folie qu'elle ne l'est déjà.
✎ Votre personnage trouve par hasard la pierre de résurrection, l'une des reliques de la mort ! Que décide t-il de faire ? Le caillou qui fait revenir les morts. Impossible de résister et de ne pas faire réapparaître son paternel. Tromper la mort et faire un pied de nez à ceux qui les ont séparés sont deux idées qui raviraient la jeune femme. C'est finalement la seule fragilité qu'elle possède et même après toutes ces années, l'anglaise n'a pas fait le deuil de ce père qu'elle adorait. Cependant, l’entrevue serait de courte durée, une simple assurance que tout va bien pour lui dans l’autre monde, celui qui se place derrière le voile. Ce caillou vaut de l’or. Belle n’aurait aucun scrupule à le louer aux plus offrants, demandant des prix et des trésors exorbitants, extorquant les pauvres âmes qui voudraient à tout prix entrevoir un être cher perdu durant quelques secondes.
✎ Votre personnage tombe sur un moldu malmenée par des sorciers au détour d'une rue, que fait-il ? A chacun son combat. Belle ne bougerait pas. Si elle n’est pas forcément partisane de cette théorie du sang, elle ne s’en préoccupe que lorsque cela la concerne elle personnellement. Pour le reste, les hommes n’ont qu’à savoir se défendre s’ils veulent vraiment s’opposer à cette idéologie qui s’ancre de plus en plus dans la société sorcière. Ne prenant pas la peine de faire un détour, Belle passerait à côté de la victime et de ses bourreaux sans même arquer un sourcil. Peut-être sa réaction aurait été légèrement différente si la victime se révélait être quelqu’un qu’elle apprécie. Cependant, ces personnes sont tellement rares qu’il s’agirait d’une très grande coïncidence que ce soit justement l’une d’elles qui se fasse malmener à ce moment au détour de la petite ruelle déserte.
✎ Le Ministre de la magie propose à votre personnage de tout quitter pour devenir son conseiller personnel. Accepteriez-vous la proposition ? Un poste derrière un bureau, ce n’est pas ce qui donne le plus envie à Belle. Mais un bureau qui permet d’avoir de l’emprise sur le pouvoir politique, pourquoi pas. Tout est une question de pouvoir et de relations sociales. Voyant une bonne opportunité de pouvoir contrôler ce qui se passe et surtout écarter les soupçons sur ses divers trafics, l’ancienne gryffondor aurait sans doute accepté la proposition sans prendre trop de temps de réflexion. Néanmoins, elle aurait fini par rapidement filé à l’anglaise et déguerpir de ce bureau qui sonnerait comme une prénom pour la jeune femme qui aime bien trop la liberté.
✎ Amour, richesse, célébrité ou sagesse : qu'est ce qui intéresse le plus votre personnage ? La richesse sans aucun doute. Fille d’un braqueur de banque multirécidiviste, elle ne peut qu’avoir hérité de cette attirance pour l’argent, la richesse encore plus lorsqu’elle ne nous appartient pas. La richesse des autres paraît toujours plus reluisante que celle que l’on possède soi-même. D’un autre côté, la célébrité ne la laisse pas non indifférente. Ackermann est un nom qui a fait coulé bien de l’encre dans les journaux moldus et la Belle espère avoir une carrière et une histoire au moins aussi fantastique que celle de son père dans le monde magique. Pour le reste, l’amour et la sagesse lui semble être des aspirations futiles ; des aspirations bonnes que pour les femmes faibles qui n’ont d’autres aspirations que de se marier et de pondre autant de mômes que possible.
PSEUDO : EUPHORIE. AGE : 23 ans ! PRÉSENCE : Tous les jouteurs AVATAR : Kate Beckinsale COMMENT AS TU DÉCOUVERT LE FORUM : UN PETIT MOT POUR LA FIN :
Dernière édition par Belle M. Ackermann le Sam 28 Fév - 10:36, édité 9 fois
Now he's gone, I don't know why and 'till this day, sometimes I cry. He didn't even say goodbye. He didn't take the time to lie.
Chapitre 1 > Fille de Bandit
« Belle, fais moi cette valise plus vite que ça ! » La voix de James Ackermann venait de s’élever dans le minable appartement loué par la famille. Dans sa chambre, l’enfant unique tentait tant bien que mal de fermer sa valise en s’asseyant dessus. Elle y avait entassé vêtements, dessins, jouets et autres babioles qui lui rappelleraient un peu la vie qu’elle avait eu dans cet appartement. Pour une raison qu’elle ignorait encore à cette époque, elle et ses parents ne restaient jamais bien longtemps au même endroit. Regardant sa valise, elle fini par en sortir une énorme peluche représentant un lion que son père lui avait gagné lors d’une fête foraine. Fermant la valise, elle coinça la peluche sous son bras avant d’essayer de se trainer jusque dans le hall d’entrée de la vieille bâtisse. « Papa, papa ! Je suis prête ! » Pour où ? Pour quoi ? Elle n’avait pas demandé. Malgré le fait qu’elle était encore très jeune, Belle avait vite compris qu’il y avait certaines questions sur certains sujets qui ne se posaient pas. Sa main dans celle de son père, elle fut installée dans la Lotus familiale. Adieu Plymouth. Bonjour Glasgow.
La route avait été longue et Belle n’en gardait que peu de souvenirs. Quelques arrêts, des sandwichs mangés en étant assise sur le capot de la voiture, son père vérifiant que la voiture ne lâcherait pas. Ils avaient traversés pratiquement toute l’Angleterre et aucune explication n’avait été donnée à la gamine. Elle avait eu un « On va rendre visite à l’oncle Joe » et c’était tout. La mère était absente, présente physiquement mais sans grand intérêt tant elle était transparente derrière son mari. L’enfant avait gardé sa peluche sous le bras, s’appliquant à ne pas la perdre, à ne pas la laisser trainer lorsqu’ils s’arrêtaient pour remettre de l’essence ou pour aller aux petits coins. « Mais n’est-ce pas ma nièce préférée ? » Le voyage était enfin terminé. Sautant de la voiture, Belle étira jambes et bras, se mettant à courir pour sauter dans les bras de son oncle. « Oncle Joe ! Que tu m’as manqué ! Mais tu habites vraiment trop loin ! » La main de l’oncle vint décoiffer la nièce. James Ackermann était le seul de sa fratrie qui avait pondu un môme. Fille de bandit, Belle avait en réalité toute une cour autour d’elle, étant la princesse de son père mais aussi de ses oncles. Chacun voyait en la brunette le moyen de léguer leur héritage. Le goût du crime et l’art du vice.
Les mois étaient passés. Finalement Glasgow ce n’était pas si mal. C’était plutôt bien même. La maison derrière celle de l’oncle Joe était celle d’une famille qui avait un petit garçon et une petite fille avec qui Belle avait sympathisé. Laçant ses chaussures, elle passa une main dans ses cheveux. Il faisait chaud, nous étions en plein milieu de l’été. Ajustant la petite robe à fleurs qu’elle portait, elle poussa la porte d’entrée de la maison. Elle comptait retrouver ses nouveaux amis pour jouer. « Belle, faits ta valise, on s’en va ! » Son père venait de sortir de la voiture avec précipitation, l’oncle Joe sur ses talons. Le regard soucieux et renfrogné, il était passé devant sa fille comme si elle n’existait pas. « Mais papa, je devais aller jouer… » Elle ne pu la temps de terminer sa phrase « Ne discute pas. Fais ta valise. Tout de suite. » Et ainsi de suite, comme une rengaine d’une chanson qui n’en fini pas, la vie de bandit impliquait beaucoup de déménagements. Adieu Glasgow. Bonjour Londres. Encore une fois, la Lotus fut chargée et l’oncle Joe était du voyage cette fois-ci. La peluche était encore sous son bras, comme un trésor de guerre qui survivrait à toutes ces virées improvisées, à tous ces miles de parcourus. Assise sur son rehausseur, l’enfant ne prononça pas un mot. L’ambiance était étrange et elle savait qu’il valait mieux se terre. L’oncle Joe, assis à l’arrière a ses côtés, ne prononçait pas un mot lui qui avait toujours un mot pour rire. Son père bidouilla le poste de radio, tentant de capter une station ; « annonce spéciale… Nous informons la population qu’un nouveau braquage vient d’avoir lieu dans une banque de Glasgow. Il s’agit toujours des mêmes suspects. Ils ont été vus en train de quitter les lieux dans une Lotus grise claire. Faites attention à vous, deux nouvelles personnes ont été tuées dans l’assaut. Ces personnes sont dangereuses. Si jamais vous avez quelques informations que ce soit, une ligne d’urgence a été ouverte que vous pouvez joindre au… » Un coup de frein énorme. « On doit changer de caisse. » Un virage un peu brusque et les voilà qu’ils s’arrêtent dans la première ville se présentant à eux. « Belle, viens avec moi. On va aller t’acheter une glace. Joe, fait ce qu’il faut. » Prenant sa fille dans ses bras, James Ackermann s’éloignait en direction du marchand de glace le plus près. Un vent de panique s’était emparé de ce beau parleur si sûr de lui en temps normal. Serrant sa poupée contre son torse, il déposa un baiser dans ses cheveux comme s’il était le temps de dire au revoir. « Papa, ça va ? Papa, pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu parles pas ? J’ai peur, papa… » Rassurant sa fille comme il le pouvait, James se rendait compte que ce n’était pas juste d’imposer une vie de bandit à une si petite fille. Une petite fille si jolie, si joyeuse, si attentionnée et souriante. Son cœur allait se noircir si tout ne s’arrêtait pas rapidement. A ce moment là, il pris la décision de sa vie ; le prochain casse serait le dernier, après ça il se retirait. Ses frères pouvaient bien continuer l’entreprise familiale, il irait s’installer dans un coin tranquille avec sa femme et sa gamine. Ce serait adieu vie de bandit. Bonjour, vie bien rangée.
Chapitre 2 > Graine de voyou
« Les forces de l’ordre viennent d’arriver et encercle à présent la banque d’Angleterre, à Londres. » Accrochée au poste de radio allumé dans la cuisine, la mère Belle laissa échapper un cri. La fillette, qui ne se doutait de rien, fut surprise par la réaction de sa mère et alla vers elle, lovant sa petite main dans la sienne dans une volonté de réconfort. Elle voyait que sa mère n’était pas bien, des larmes perlant aux coins de ses yeux. Sa famille avait toujours agi assez bizarrement à certains moments mais jamais elle n’avait eu l’impression de voir ses parents tristes. En tout cas pas comme ça, pas autant. Passant son autre main sur le front de sa mère, elle déposa un baiser sur sa joue. « Maman, pourquoi tu es triste ? C’est parce que tu as peur à cause de la banque ? Mais maman, nous, on est à la maison, ça va aller ! » Tournant ses yeux bleus vers les noisettes de son enfant, Kate Ackermann se demandait bien ce qu’elle pourrait lui dire si le pressentiment qu’elle avait se réalisait. Elle avait supplié James de ne pas faire ce coup. D’abandonner pendant qu’il était encore temps, qu’ils se retirent tous les deux avec leur gamine dans un coin paumé de la campagne. Elle avait tout abandonnée pour lui et il lui avait promis de le faire à son tour… Seulement, elle craignait que cela ne soit trop tard.
« Madame Ackermann, veuillez nous suivre s’il-vous-plaît. » Un officier de police venait de se présenter devant leur porte. Derrière les jupes de sa mère, Belle regardait l’homme avec une certaine appréhension. La vue de l’uniforme lui causait un mal être qu’elle ne pouvait expliquer. « Que va-t-il se passer pour ma fille ? Je ne veux pas la quitter ! » L’homme posa son regard sur la gamine. Un peu comme s’il ne l’avait pas encore remarqué jusque là. Fronçant les sourcils et passant deux doigts sur sa moustache, il appela l’un de ses subalternes pour qu’il prenne en charge la fillette. « Elle sera conduit aux services de l’enfance le temps que vous répondiez à nos questions. A moins que vous ayez de la famille que nous pourrions contacter ? » Négation de la tête. Kate Ackermann, de son nom de jeune fille Barker, avait tout abandonné par amour pour son époux et dans cet abandon, tout lien avec sa famille avait été coupé. Personne chez les Barker ne connaissait l’existence de Belle. Refusant d’aller avec l’homme qui lui tendait la main, la brunette se cacha un peu plus derrière sa mère, tentant de trouver sa main pour se sentir en sécurité. « Maman, maman ! Je veux pas y aller ! Maman, je veux rester avec toi ! Et puis, où est papa ? Maman, s’il te plait ! » Des larmes coulait, comme un gros chagrin de petite fille qui a peur et qui ne comprend rien à ce qui se passe autour d’elle. Sa mère aussi pleure. Plus silencieusement, avec plus d’élégance et de retenue que sa fille qui se mouche dans sa manche. Elle posa une dernière fois ses grands yeux bleus sur sa fille. Elle ressemble tellement à James. [color=rosybrown« Je t’aime Belle, ne l’oublie jamais. »[/color] Encore une seconde, le temps de retenir tous les détails de ce visage enfantin. Elle sait qu’elle ne la verra plus.
Père abattu. Mère inculpée. Enfant placé en foyer. C’est dans cet ordre là que les choses se sont passées pour Belle. Arrivant dans sa nouvelle demeure, elle fut impressionnée par le nombre d’enfants qui s’entassaient dans les chambres. Elle qui avait toujours eu l’habitude d’être la petite princesse de ses parents et de ses oncles, l’anonymat dans laquelle on l’envoyait lui faisait peur. Six ans. Six ans, et elle n’était déjà plus l’enfant qu’elle était il y a encore quelques jours. Elle n’avait plus cette insouciance. Elle n’avait plus ses parents. Arrivant dans la chambre où un lit avait été préparé pour elle, elle s’assit dessus en silence et commença à inspecter les alentours. Beaucoup d’enfants se pressaient autour d’elle pour savoir ce qui lui était arrivé, pourquoi elle était là et si elle était vraiment des leurs. « Je m’appelle Belle Ackermann. » Un enfant, bien plus grand qu’elle, peut-être âgé de quinze ans, laissa échapper un rictus. Il était, semble-t-il, quelqu’un d’influent et d’important dans ce groupe d’enfants abandonnés comme Peter Pan l’était aux enfants perdus. « Ackermann… mais je connais ce nom ! Tu fais partie de la famille des braqueurs de banque ! Ils se sont fait tuer par les policiers parce qu’ils avaient volé plein d’argent et tué plein de gens ! » Fronçant ses sourcils, Belle se leva pour foncer vers celui qui osait dire autant de vilaines choses à l’encontre de son père et de ses oncles. Tout le monde était parti. Si deux de ses quatre oncles n’avaient pas trouvé la mort dans ce dernier coup, ils avaient été écroués, tout comme sa mère qui purgeait une peine pour complicité. Son père avait été quelqu’un de bon. Comme ses oncles. Comme sa mère. Il n’était pas question de quelqu’un vienne lui retirer les beaux souvenirs qu’elle possédait de sa famille. « Tais-toi ! Laisse moi tranquille ! Tu n’as pas le droit de parler de ma famille ! Je vais te le faire regretter ! » Un sourire. Un adolescent de quinze ans n’avait pas peur d’une môme de six ans. Simple logique. Un coup, et la voilà renvoyer dans ses bases avec, en prime, une forte douleur à la tête.
C’est ainsi que se passa le reste de l’enfance de Belle. Bien sûr, plus elle prit de l’âge et moins elle eu du mal à faire fermer leurs bouches à ceux qui s’aventuraient à critiquer sa famille. Fière d’être une Ackermann, elle avait développé un certain goût pour la bagarre et d’étranges choses se produisaient autour d’elle. Des verres qui se brisaient, des portes qui claquaient… Autant de choses suspectes qu’elle ne pouvait pas expliquer. C’est à ce moment là qu’elle devint une « graine de voyou ». Elle était fille de bandit, graine de voyou ; ce genre de cas perdu qui ne pourra jamais être sauvé par la société. Pourtant, quelqu’un voulait bien d’elle, quelque part. C’est du moins ce que lui laissait croire cette lettre qui provenait de Poudlard.
Chapitre 3 > Gêne de sorcière
Elle avait atterrie dans cette maison représentée par un lion. Elle ne savait pas trop pourquoi et ce que cela pouvait bien impliquée. L’honneur du voyou était peut-être une vertu dans cette école étrange où l’on apprenait la magie. Elle venait d’avoir quatorze ans et l’adolescence commençait à laisser des traces sur cette jeune fille qui développait un caractère de plus en plus affirmé et fort. Elle avait eu le droit de rendre visite à sa mère avant de monter dans l’étrange train d’un rouge flamboyant. C’est là que tout avait été dit. Tout avait été révélé. Toi, fille de bandit, gaine de voyou, tu as également un gêne de sorcière. Jamais sa mère n’en avait dit un mot à son époux de son vivant. Elle avait gardé le secret de peur de ne pas être acceptée et de voir quitter par l’unique amour de sa vie. Jamais, elle ne s’était posée la question de savoir si elle avait pu transmettre son don à sa fille. Du temps qu’elle avait pu passer avec elle, Belle n’avait montré aucune prédisposition à la magie. « Va là-bas Belle, et profite de cette chance pour recommencer ta vie à zéro. Là-bas, personne ne connaîtra notre nom de famille… Il n’est tristement célèbre que dans notre monde. » La voix de sa mère résonnait encore dans sa tête alors qu’elle avait quitté la prison pour femme de la banlieue londonienne depuis plusieurs heures à présent. Depuis ce terrible jour où on lui avait arraché son père, tout le monde voulait lui faire dire que son nom de famille était une honte, un poids lourd à porter, difficile à assumer… Mais elle, elle n’était pas d’accord. Jamais, elle n’avait cessé d’être fière d’être une Ackermann. C’était le nom de son père. C’était tout ce qu’il lui restait de lui, entrelacé dans quelques souvenirs confus de son enfance.
Elle avait donc fini chez les gryffondors. Il paraît que cette maison regroupe les courageux mais pour Belle, elle avait simplement l’impression d’être entourée de têtes brûlées. Le courage était une qualité, tout comme l’honneur, mais encore fallait-il en user en faisant preuve de sagesse et de sang froid. Foncer tête baisée dans un problème sans analyser un minimum la situation, c’était une attitude de perdant. C’était comme ça que les oncles de Belle avaient échoués. C’est comme ça qu’ils avaient été abattus sur le parvis de la banque. C’est comme ça que le sang de son père avait coulé sur le bitume, parce qu’il avait suivi, ne sachant pas dire non à ses frangins. Belle Ackermann apparaissait comme un ovni dans cet immense château. Etrangement normale au beau milieu de toute cette bizarrerie, elle avait bien du mal à se faire à ce nouveau monde qui, apparemment, était le sien. « Mademoiselle Ackermann, combien de fois devrai-je vous répéter qu’ici les notes sont prises à la plume ? » Relevant doucement sa tête vers le professeur de sortilège qui lui faisait face, Belle passa une main dans sa chevelure tout en soufflant de lassitude. Laissant de côté son stylo bic, elle attrapa une plume et un encrier dans son sac et tenta, aussi bien qu’elle le pouvait, de reprendre le cours de ses notes. Laissant tomber une goutte d’encre en plein milieu de son parchemin, elle laissa un juron moldu s’échapper de ses lèvres tout en se levant de sa chaise dans un geste d’énervement. « Ecrire sur des parchemins avec des plumes de pigeons, c’est vraiment dépassé. J’en ai marre de tout ça, je m’en vais ! » Mais à peine avait-elle prononcé ces mots, qu’elle s’était retrouvée avec les fesses collées à sa chaise sans possibilité de se lever. Lançant un regard noir au professeur, elle ne dit rien, gardant sa colère pour elle-même sachant parfaitement qu’il ne serait pas bon pour elle qu’elle n’aggrave sa situation. « Il ne me semble pas que je vous ai autorisé à partir, ou bien que nous sommes dans une représentation de théâtre, mademoiselle Ackermann. Les règles sont les règles vous vous y ferez même si comme tout gryffondor, vous avez un problème avec l’ordre et la discipline. » Autant dire que les années scolaire de la Belle n’avaient pas été de tout repos. Mêlant apprentissage et désobéissance à toutes les règles qui pouvaient exister, Belle Ackermann s’était fait connaître de toute personne vivant dans ce château. Peu d’élèves ignoraient le trafic de potions qu’elle avait lancé. En échange de quelques petits trésors comme une belle bague, un beau vêtement ou encore toute autre chose, Belle confectionnait des potions de vengeance. Quelques gouttes de la mixture dans le jus de citrouille de votre ennemi et il finissait à l’infirmerie avec les intestins tout retournés, par exemple.
La remise des diplômes avait été accueillie comme le messie par l’anglaise qui n’avait jamais adhéré au principe de cette école aux règles anciennes et dépassée ainsi qu’à ce monde entièrement magique. La magie avait de bon côté, certes, mais son monde à elle, son vrai monde, le monde des Ackermann lui manquait. Elle voulait retourner dans ses bars, elle voulait retrouver ses repères. Elle voulait pouvoir rendre visite à sa mère plus souvent et retourner sur la tombe de son père et de ses oncles. « Belle, que vas-tu faire maintenant que Poudlard est fini ? Tu sais ce que tu veux faire comme métier ? » Elle ne s’était jamais posée la question. Cette graine de voyou n’avait jamais vu ses parents travailler pour gagner de l’argent et ne s’était jamais envisagée la moindre carrière. Réfléchissant à toute hâte, pour ne pas paraitre bête, pour ne pas perdre la face, elle finit par répondre un « Sorcière de santé. » Ainsi tout s’était joué sur cette stupide question, par cette stupide fille qui n’avait jamais été son amie. Ainsi, la voilà qui s’embarquait dans des études médicales pour exercer le métier qu’elle avait affirmé vouloir faire. Aider son prochain, c’était tout ce qu’elle détestait. Fichue fierté qui ne voulait pas montrer qu’elle avait eu tord, qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait faire de sa vie. Qu’elle voulait juste être fille de bandit à nouveau.
Chapitre 4 > Chromosome du crime
Il paraît que tout est tracé, que tout à un sens, que le crime n’est pas quelque chose qui s’acquiert mais que l’on a en ou. Comme un gêne spécial, un chromosome du crime viendrait déterminer si l’on devient criminel ou non. Si l’on a en nous cette fibre de la déviance psychologique. Belle Ackermann avait été cataloguée toute sa vie comme appartenant fermement au monde de la délinquance, du crime, de la méchanceté. Elle était la fille d’un homme qui avait tué des dizaines et des dizaines d’innocents avec ses frères. Elle était la fille d’une femme qui semblait être le cerveau de l’opération qu’avait mené les hommes. Elle était l’enfant chéri d’une famille qui n’avait jamais respecté la loi. Oui, mais cette famille était éclatée. Cette famille n’existait plus depuis longtemps. La gamine avait été jetée dans le cercle infernal des familles d’accueil et son gêne de petite sorcière en herbe l’en avait sauvé. Pourtant, ce n’est pas pour autant qu’elle avait trouvé sa place. Ce n’est pas pour cette raison qu’elle s’était rangée. Que la graine de voyou avait été enterrée avec son passé de fille de bandit pour devenir jeune fille de bon rang. Non. Elle avait multiplié les bagarres, les disputes, les affrontements avec l’autorité et elle n’avait jamais su trouver une place où elle resterait plus que quelques années. A la sortie du l’école de sorcellerie, elle avait entrepris ce qu’il fallait pour devenir sorcière de santé. Ce n’était pas une vocation mais il fallait payer les factures et le whisky. Alors, elle exerçait son métier, elle était très douée mais il lui manquait cruellement cette fibre d’humanité. Elle n’écoutait pas les malades, elle faisait les soins de santé sans se soucier que le patient ait peur, pose des questions ou ait mal. C’était ça ou il allait mourir, ou il allait souffrir bien plus alors qu’il se taise et qu’il la laisse faire son travail.
Depuis un certain temps, on ne voyait plus Belle Ackermann aussi souvent qu’avant. Elle avait une nouvelle occupation dans sa vie mais personne ne savait bien ce que c’était. De toute façon, celle qui portait en elle le chromosome du crime n’avait pas d’amis. Les amis c’est pour les faibles, ceux qui ont besoin qu’on leur serve des couleuvres le soir afin de pouvoir s’endormir. Elle était devenue un mangemort. Est-ce que ça se dit au féminin ? Elle n’est pas sûre. Personne ne sait vraiment. C’est un concept bien trop récent, un peu étrange et en même temps si fascinant. Si la cause du sang ne la touche pas plus que ça, Belle est attirée par le faire d’appartenir à un groupe, de retrouver une famille de bandit. Elle veut devenir femme de bandit. Elle veut être le bandit.
Dernière édition par Belle M. Ackermann le Lun 9 Mar - 21:44, édité 6 fois
Dawn R. Blackwood
LA PRINCESSE DES GLACES
+ SORCIER DEPUIS LE : 18/08/2012 + PARCHEMINS : 6731 + LOCALISATION : Poudlard, la tanière des verts ou le terrain de quidditch
Mon chat que ta fiche est belle J'ai adoré la lire, c'est fluide et très bien écrit ! Et cette manière de mêler le monde moldu à la vie de ton personnage est super! J'aime déjà cette Belle au caractère de feu, c'est un personnage qui promet et j'ai vraiment vraiment hâte de te voir la jouer **
Tu deviens un sorcier accompli qui n'a plus besoin de l'enseignement de qui que ce soit. Tu as un travail, tu subviens à tes besoins et tu fais ce dont tu as envie. Tu as une vie magique ! Avant de t'engager dans une course folle pour arriver à l'heure à ton travail, saches que le membre est qui tu es jumelé est Nika Perfection Black. Il/elle prendra contact avec toi prochainement.
/!\ Le récapitulatif de personnage est obligatoire, ce devra même être l'un de tes premiers posts sur le forum. Tu le feras dans ce sujet, à la suite des autres. N'oublies pas que ce dernier devra être régulièrement mis à jour pour faciliter l'aperçu de ton personnage. Enfin penses à voter aux tops sites du forum ;) Afin de t'aider dans tes premiers pas, voici une liste des portoloins utiles : Tu te trouveras des amis et des ennemis dans la partie relations. Pour commencer à écrire ton histoire, tu peux aller voir la liste des rps. Bien sûr tu peux aussi faire gagner des points à ta maison, pour voir de quelle manière il te suffit d'aller là, et pour les signaler c'est ici.